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ARCHIVES
GÉNÉALOGIQUES ET HISTORIQUES
DE LA
NOBLESSE DE FRANCE,
RECUEIL DE PREUVES,
MÉMOIRES KT NOTICES GÉNÉALOGIQUES,
Serrant à constater l’origine, la filiation , les alliances et les illustrations religieuses, civiles et
militaires des anciennes maisons et familles nobles du royaume,
AVEC LA COLLECTION DES NOBILIAIRES GENERAUX DES PROVINCES DE FP.ANCE
La
Publiées par M. LAINE
0«c 27 1927
TOME HUITIEME.
SeNEALOeiOAL SOCIETY
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A PARIS,
CHEZ L'AUTEUR, RUE TARANNE 8.
MDCCCXLIII.
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TABLE
DES MAISONS ET FAMILLES *.
A.
d’Agier, voyez de Delley cTA&nens.
d’Anthenaise (comtes), au Maine, en Anjou, en Nor¬
mandie et en Bretagne.
d’Aschères (barons), voyez de Delley d’Asmehs.
d’Asnens, voyez de Delley d’Asnens.
d’Avaize, voyez de Delley d’Asnens.
B.
db Bazougers (< anciens seigneurs ), au Maine, voyez d’An-
THENAISE.
de Beaucaire (barons), voyez de Pechpeyrou.
de Beaucouse ( seigneurs ), voyez de Laugier,
de Bellecourt (seigneurs) , voyez de Laugier,
de Béranger de Caladon, en Languedoc.
de Blancmesnil (comtes), voyez de Delley d Asnens.
de Boisgirault (seigneurs) , voyez de Terves.
de Bouère (seigneurs), au Maine , voyez d’Anthenaise.
de Breteuil (vicomtes), voyez de Chéris y.
de Brisay en Touraine, en Beauce, etc.
de Busancy (vicomtes), voyez de Chéris y.
* Voir à la fin du volume la Table générale des noms cités dans
les généalogies et dans le Nobiliaire de Limosin.
2
PREMIERE TABLE.
c.
de Caladon, voyez de Béranger de Caladon.
de Capdenac (barons), voyez de Lentilhac.
des Carreaux, voyez Massif des Carreaux,
du Chàmbge en Flandre.
de Cherjsy en Picardie.
de Corrensaguet ( barons ), voyez de Montault.
de Courtarvel (comtes et marquis), au Maine, en An¬
jou , en Dunois, au pays Chartrain.
D.
de Delley d’Asnens, originaire du pays de Vaud.
de Denonville ( marquis et comtes), voyez de Brisay.
E.
n Elbhecq (barons), voyez du Chambge.
d’Epoisse (marquis), voyez de Pechpeyrou.
d’Esparron (seigneurs), voyez de Laugier.
F.
de Faure (de Villespassans), en Languedoc et en Rouer
gue.
de Felzins (barons), voyez de Lentilhac.
G.
Gilbert de ^olerac, en Champagne.
de Gimel (barons), voyez de Lentilhac.
de Gramont (barons), en Lomagne, voyez de Montault.
de la Guère (comtes), voyez Pantin.
de Guitaut (comtes), voyez de Pechpeyrou.
H.
de la Hàmelinière (seigneurs) , voyez Pantin.
Hector de Tirfoil, en Anjou et en Poitou.
PREMIÈRE TABLE.
3
L.
de Landkmont (barons), voyez Pantin,
de Laugier ( barons et comtes ), au comté Venaissin, en
Provence et en Lorraine.
de Lentilhac (comtes et marquis ), en Quercy.
de Liessart ( seigneurs ), voyez du Chambge.
M.
Massif des Carreaux, en Normandie.
de Montault, premiers barons cT Armagnac, en Guienne.
de Montpaon (barons), voyez de Faure (de Villespas-
SANS).
de Muret voyez de Cherisy.
N.
de Noyelles (barons), voyez du Chambge.
P.
Pantin, en Anjou et en Bretagne.
de Pechpeyrou, en Quercy et en Bourgogne.
de Pezé (marquis), voyez de Courtarvel.
de Pioger, en Normandie, en Bretagne, etc.
DE PoRTALBAN, Voyez DE DeLLEY d’AsNENS.
; de Saint-Julien, (marquis), voyez de Montault.
de Saint-Maurice (marquis), voyez de Faure (de Villes-
PASSANS).
de Saint-Philbert (seigneurs), voyez d’ Anthknaise.
de Saint-Rémy (marquis), voyez de Courtarvel.
de Sédières (vicomtes), voyez de Lentilhac.
de Solerac, voyez Gilbert de Solerac.
4
PREMIÈRE TAULE.
T.
de Terves, en Poitou et en Anjou.
de Thoard [seigneurs) , voyez de Laugier.
de Tirpoil (seigneurs), voyez Hector de Tirpoil.
V.
de Villars ( seigneurs ), voyez de Laugier,
de Villegongis (seigneurs) , voyez de Brisay.
de Villespassans, en Languedoc, voyez de Faure.
D’ANTHENAISE,
Seigneurs d’Anthenaise, de Bazougers, de Bouère ,
de Nuillé, de la Motte-Achard, de la Gantière,
de Noyen, de Montortier de Ruillé-le-Grave-
lais, de la Vallée, du Plessis-Anthenàise , de
Beaulieu, de Villeray, de la Tannière, du
Fresne , du Port - Joulain , de la Bigne , de
Rouilly, d’Ouville, de la Pitellerie, de la
Jaille-Ivon, de la Charouillère, de la Rail-
lière, de la Cour de Saint-Philbert etc., comtes
d’Anthenaise, au Maine , en Anjou , en Normandie
et en Bretagne.
ÀnMBS : écartelé , aux 4 et 4 une aigle
éployée au vol abaissé ; aux 2 et 3 vairés d’or
et de gueules de 5 tires ; sur le tout bandé
d'argent et de gueules de huit pièces.
Couronne de comte.
Supports : deux aigles au vol abaissé.
Cimier : une aigle essorante.
L’écu posé sur deux bannières en sautoir
d’argent, a 3 jumelles de gueules en bande (4 ).
(4)Les monuments assez nombreux qui rappellent les armes de
1
2 DÀNTIIENAISE.
La maison f ANTIIENAISE a pris son nom d'une
terre considérable, située dans la baronnie de Laval
au Maine. Le château, le bourg et l’église d’Anthe-
naise furent fondés par ses auteurs, dans les Xe et
XIe siècles. Leurs possessions, qui s’étendaient dans
un rayon de plus de six lieues deMontortier à Beau-
lieu et Ruillé-le-Gravelais, vers la frontière de Breta¬
gne, et du même point à Bazougers et à Bouère, non
loin de la frontière d’Anjou, en faisaient une des fa¬
milles les plus puissantes après les sires de Laval , de
Mayenne, de Craon etdeChâteau-Gonthier, et les vi¬
comtes de Beaumont.
Dans les temps où le zèle religieux portait les
princes eüa haute noblesse à fonder ou à combler de
bienfaits les communautés religieuses , les seigneurs
d’Anthenaise imitèrent cet exemple avec une grande
cette famille donnent lieu à des observations que nous consigne¬
rons d’autant plus volontiers ici, qu’elles pourront servir à ei-
pliquer la cause la plus ordinaire des changements fréquents d ar -
moiries dans les mêmes familles aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles.
On voit par des sceaux conserves dans les monastères de Mar-
moutier, de Fontaine-Daniel et de la Vallée, qu’en 4 24 0, 4 24 5,
4i4 7, 4 24 8 et 4 227, la maison d’Anthenaise avait pour scel une
aigle à 2 têtes au vol abaissé , et un contre -scel entièrement sem¬
blable. Dans une seule charte scellée d’environ 4 203, l’aigle est à
une seule tête et e'galement au vol abaissé. En 4 234, l’écu princi¬
pal était un fascé nébulé de 6 pièces et C aigle éployée ne formait
plus que le contre-scel. En 4 242, l’écu était vairé de 5 tires ou
rangées , et Y aigle éployée pour contre-scel. La maison de Cha-
maillart, en recueillant tous les biens de la branche aînée de la
maison d’Anthenaise, adopta le scel tantôt vairé , tantôt fascé
nébulé de 6 pièces , en plaçant son écu propre (3 annelets) en
contre-scel , et conserva ce scel et contre-scel jusque vers 4 360,
qu’elle les quitta pour ne plus porter que l’écu ( chevronné )
des vicomtes de Beaumont au Maine, dont Guillaume Chamail-
lart, sire d’Anthenaise, épousa l’héritière. On peut inférer de
cesdiverses substitutions d’armoiries, toutes justifiées par des titres
certains, qu eV aigle était l’écu primitif de la maison d’Anthenaise
et le jascé nébulé de 6 pièces et le vairé de 5 tires , les armes des
maisons de Bazougers et de Bouère, dont celle d’Anthenaise avait
recueilli les fiefs dans les XIe et XIIe siècles.
Les armoiries étant surtout attachées à la possession des seigneu¬
ries, dont elles servaient à sceller les actes de la justice et à
marquer les limites et les insignes de la juridiction, étaient portées
exclusivement par les possesseurs du fief. Si les cadets pos-
» ANTHENAIS _ .
3
libéralité. Ils donnèrent les églises d’Anthenaise et de
Bazougers au monastère de Saint-Vincent du Mans, et
accordèrent de grands biens et privilèges dans leurs
domaines à ceux de Marmoutier de Tours et de la
Couture, ainsi qu’au chapitre du Mans.
Les sires d’Anthenaise étaient bannerets. Ils pri¬
rent part aux croisades sous Louis-le -Jeune et Phi¬
lippe-Auguste, après avoir contribué , vers la fin du
règne de Philippe 1er, à la guerre qui affranchit le
Maine de la domination des Normands.
On voit par un aveu et dénombrement rendu au
roi Charles VI par Pierre de Savoisy, évêque du Mans,
le 23 janvier 1394, ( v.st .) que les sires d’Anthenaise
étaient des premiers vassaux de cet évêché, avec les vi-
sédaient une partie du fief, ils avaient droit aux armes avec
une légère brisure ; s’ils recevaient d’autres fiefs en apanage,
ils devaient prendre d’autres armoiries. Cela s’est observé jus¬
que vers 1 350. C’est environ depuis cette époque que les ar¬
moiries ont été propres à tous les membres d’une même famille,
sauf les brisures d’usage pour indiquer les puînesses. Conformément
à cette coutume, Amauri d’Anthenaise, frère puîné de Savari, sei¬
gneur d’Anthenaise, de Bazougers et de Bouère, ayant eu en par¬
tage, vers 1200, le fief du Plessis (surnommé depuis le Plessis-An-
thenaise . pour le distinguer des autres terres du même nom), dut
adopter un écu particulier qu’il transmit à sa descendance. Une
généalogie de la maison de Quatrebarbes, pleine de recherches cu¬
rieuses, dressée en 1 690 et fréquemment citée par Ménage, dit que
les plus anciennes armes de cette branche étaient : d'argent , a la
croix de gueules t cantonnée de 4 roses du même. Quelques re¬
cherches qu’on ait faites, on n’a pu découvrir aucun titre à l’appui
de cette assertion. On voit, au contraire, par les vitraux de l’église
de la Trinité d’Angers, qu’en A 350, Colonie d’Anthenaise, épouse
de Michel, seigneur de Jonchères (dont les armes sont peintes à
côté de celles de sa femme), portait d'argenty à 5 jumelles de
gueules en bande. C’était l’écu de la branche aînée sortie d’A-
mauri d’Anthenaise, seigneur du Plessis-Anthenaise. La branche
de Rouilly et celle de la Pitellerie portaient, en A 698, bandé d’ar¬
gent et de gueules de 6 pièces. Postérieurement leur écu fut bande
de huit pièces. La branche du Port-Joulain portait : d'argent , a
3 jumelles de gueules en bande. La branche de Saint-Philbert,
qui en était sortie et qui est la seule existante de cette ancienne
maison, portait aussi 5 jumelles en bande , et c’est par erreur
que l’écu bandé d'argent et de gueules de 8 pièces a été porté dans
les lettres d’érection de la terre de Saint-Philbert en majorât au
titre de comte, de l’année 182 3.
4
d’ahthen'aise.
comtes de Beaumont, les sires du Breil, de Belin, dé
Montfort, de Vaux-les-Yvré,deSillé-le-GuilIaume, de
Neuville-sur-Sarthe et de Montdoubleau. Tous ces
seigneurs, chacun selon les conditions d’investiture
de son fief, avaient des droits soit réels, soit honori¬
fiques, dépendants de l’église du Mans. Lors de l’en¬
trée solennelle de l’évêque , tous concouraient à
transporter le prélat depuis le lieu de Saint-Ouen
jusque dans sa cathédrale, et les diverses choses à
son usage pour cette cérémonie et pour le repas qui
la terminait, revenaient par droit féodal à ces sei¬
gneurs. Le même aveu de 1394, porte que les touail-
les (serviettes) qui avaient été mises sur la table
appartenaient au sire d’Anthenaise. (. Histoire des
évêques du Mans , par le Courvaisier de Conr-
teilles, in-4°, 1648, p. p.621, 622).
La maison d’Anthenaise a formé de nombreuses
branches. L’aînée qui avait réuni les domaines de
deux familles également anciennes et illustres, celles
de Bazougers et de Bouère, s’éteignit vers 1260. La
maison de Chamaillart en recueillit tous les biens
qu’elle porta avec la vicomté de Beaumont, en 1371,
par un mariage, dans la branche des comtes d’Alen¬
çon du sang de France, et de celle-ci, ils passèrent à
la branche de Bourbon- Vendôme en 1513. Les au¬
tres branches sorties de cette maison, sont : 1° celle
du Plessis (qui donna le nom d’Anthenaise à cette
terre dont elle fut apanagée vers 1200), éteinte en
1642; 2° de Villeray et de Bouilly, éteinte en 1802;
3° de la Pitellerie, qui a fini avec le XVIIIe siècle;
4° du Port-Joulain et delà Jaille-Ivon , éteinte vers
1750 ; 5° de la Raillière et de Saint-Philbert, seule
branche survivante. Ces diverses branches se sont
toujours bien alliées, entre autres avec les maisons :
de Sablée de Pressigny , de Sillé-le- Guillaume , de
Champagne , de Montbason, dé la Fer te , de Bouillé,
de Froulay, de Langan, de Maillé-la-Tour- Landry,
de Monteje an, etc., etc.
La généalogie qui va suivre a été établie pour les
dixième, onzième et douzième siècles, d’après les
DANTHEWAISE. &
cartulaires de Marmoutier et de Saint-Vincent et les
archives de plusieurs autres abbayes du Maine et de
la Touraine. Pour les temps postérieurs, elle est jus¬
tifiée par des jugements de maintenue de noblesse
rendus parles intendants de Tours et d’Alençon sous
Louis XI V , par un arrêt de la chambre établie pour
la réformation de la noblesse de Bretagne, de l’année
1660 , et par plusieurs preuves faites devant
MM. d Hozier, pour des admissions aux pages de la
reine en 1733 et 1761 , preuves existant en expédi¬
tions certifiées dans les archives de la famille.
I. Guillaume, seigneur d’Anthenaise (1), vivait en
980. Il assista à la fondation faite par Gui d’Avoise
du prieuré d’Auvers-le-Hamon (appeléaussi prieuré
d’Avoise) du temps de Sigefroi, évêque du Mans (dé¬
cédé en 994), et fut présent avecce prélat et plusieurs
seigneurs des plus considérables du pays, entre au¬
tres Robert d’Entrames, Henri de Pezé, Robert de
Fercé, Herbert d’Aveines, Lisandre d’Aunières ,
Foulques de Chevillé, à une charte de Hugues Ier
comte du Maine, d’environ l’an 990, par laquelle ce
prince approuva la donation que le même Gui d’A¬
voise fit du prieuré d’Auvers à l’abbaye de la Cou¬
ture. {Histoire des évêques du Mans , par le Courvai-
sier, in-4°, p. 327; Manuscrits de Quatrebarbes).
Guillaume d’Antbenaise eut, entre autres enfants :
Gauscelin, dont l’article suit ;
2° Robert d’ An thenaise, qui vivaitvers l<J66,etdontparaîtissu:
Aimeric d’Anthenaise, qui fut pre'sent, vers l’an tlOO, à
(4) Me'nage, Histoire de Sablé, p. 166, donne quelques varia¬
tions du nom de cette maison dans les actes en latin et en fran¬
çais* Elles sont nombreuses dans les chartes latines que nous avons
tirc'es des cartulaires. On l’y trouve e'crit : de Altanosa, de Alla-
noesa , de Altanoisa , de Altanausia, de Altanosia, de Altanoy -
sia , de Altanoisia, de Altenosia , de Altenoisia , de Altinesia , de
Altonesa , de Altonosia , de Autonoisia, etc., dont on a fait pre¬
mièrement d’Aulenoise et d’Autenaise ; et ensuite, par le chan¬
gement de l’a en n, à' Ante noise, d' Ante nuise, d'Antcnaize,
âj! Antenayse, d’Anlhenayse , d'Anthenaize, et plus communé¬
ment d’Anthenaise.
D ANTHENAISIi.
»
la charte d’une donation faite aux religieux de l'ab¬
baye des saints Vincent et Laurent du Mans, martyrs,
par Hamelin d’Anthenaise, avec le consentement de
Domitelle, sa femme, et de Galebrun et Renaud, leurs
fils .(Cartul. de S aint-V incent du Mans, t.I, fol. 19l).
IL GausceIin,seigneurD’AwTHENAiSE,deNuillé,etc.,
naquit vers la fin du dixième siècle. Ce fut ce sei¬
gneur qui fit bâtir l’église d’Anthenaise, vers 1050,
pour y déposer des reliques, ainsi qu’on l’apprend
d’une charte de son fils Hamelin d’environ 1075, rap¬
portée sur le degré suivant. Gauscelin fit don de l’é¬
glise de Sainte-Marie d’Anthenaise à l’abbaye de
Saint-Vincent du Mans, ce que rappelle implicite'
ment une bulle du pape Eugène II, du 4 des ides
(10) d’avril 1153, par laquelle on voit que les églises
d’Anthenaise (de Ahcinoesia) et de Saint-Victor de
Bazougers, faisaient partie de celles dépendantes de
cette abbaye. ( Cartulaire de Saint- F incent du Mans,
t. II, fol. 44). Gauscelin d’Anthenaise (Je Altanoisa)
assista avec Gautier Tyrel , Harnon de Laval fils de
Gui II, Burchard de Chourses, Lisiard d’Auvers, Ri-
vallon de Dol, Richard, vicomte d’Avranches, Ra-
nulfe, vicomte de Bayeux, etc., à un plaid tenu au
château deDomfront, par Guillaume, comte de Nor¬
mandie (qui avait succédé à Herbert II, comte du
Maine, mort en 1062), en présence d’Eudes, évêque
de Bayeux, et de Jean, évêque d’Avranches, et dans
lequel fut terminée en faveur de l’abbaye de Marmou-
tier contre l’abbaye de Saint-Pierre de la Couture, une
contestation au sujet d’un bourg (lieu fortifié) que les
religieux de Marmoutier avaient élevé dans une terre
que Gui II, sire de Laval, leur avait donnée, et que les
moines de la Couture prétendaient dépendre de leur
prieuré d’Auvers. [Cartul. de Maimoutier,\.. II, fol. 5).
Gauscelin de Altanausia,et. ses fils Hamelin et Herbert,
confirmèrent, comme seigneurs dominants, la dona¬
tion faite au monastère de Saint-Vincent du Mans,
par Geoffroi de Cataglande, de l’église de Nuillé. Le
même Gauscelin et ses fils autorisèrent les acquisi¬
tions que le couvent pourrait faire à raison de cette
d’anthenaise. T
église, et donnèrent aux moines un emplacement
pour construire une maison et un jardin ; enfin ils
leur abandonnèrent la viguerie, le ban et les coutumes
qu’ils avaient sur les choses cédées. C’est ce qu’on
apprend d’une charte qu’ils donnèrent vers 1069
en présence de Renaud de Sainte-Croix, de Geof¬
froi de Jupilles et d’Hubert de Trelazé. On y voit
que Gauscelin fut admis au bénéfice des prières du
couvent, et qu’à raison de son droit d’amortissement
sans doute, il reçut des moines 100 sous et son fils
Hamelin 7 sous. Il paraît que cette donation f ut faite
vers l’époque où mourut Guillaumeler, abbé de Saint-
Vincent du Mans, car l’abbé Renaud, qui fut son suc¬
cesseur en 1070, vint à la Motte- Achard , prier
Gauscelin et ses fils, Hamelin et Herbert, d’en confir¬
mer la charte; ce à quoi ils consentirent en présence
de Goslin de Cormeré, d’Hardouin de la Motte, etc.
( Cartul . de S aint- Vincent , t. I, fol. 193). Gauscelin
d’Anthenaise avait épousé, vers 1035 , Agnès, dame
de Bazougers (1). On voit par des lettres d’Hilde-
(l) Depuis l’époque où l’héritière de Bazougers, fief de la maison
des vicomtes de Beaumont et de Sainte-Susanne, a porté cette terre
dans la maison d'Anthenaise, il s’est formé une branche de Bazou¬
gers, qui paraît être sortie de cette maison, et qui n’a subsisté
qu’environ un siècle. Nous la rappellerons sommairement.
Mainard de Bazougers fut témoin, vers 1090, avec Herbert de
Montgohard, à une charte d’Herbert de la Mauricie, confirma¬
tive d’une donation faite par Gui de la Bruyère à l’abbaye de St-
Vincent du Mans. ( Cartul . de cetie abbaye , fol. 281).
Geoffroi de Bazougers fut. présent avec Hubert, vicomte de
Beaumont, Geoffroi d' Assé, Hugues de la Motte et plusieurs autres
seigneurs, à une charte d’environ 1090, par laquelle Hugues, fils
de Salomon, abandonna les prétentions qu’il avait élevées envers
les moines de St-Vincent du Mans, à raison des choses que ceux-
ci tenaient d’Hamelin à Bazougers ( Cartul . de St- Pincent, t. I,
fol. 179). Le même jour qu’Hamelin d’Anthenaise abandonna en
faveur des mêmes religieux ses prétentions sur le cimetière de Ba¬
zougers, un chevalier dudit Hamelin, nommé Raoul de Pirariis,
qui devait partir avec lui en Angleterre (1099), concéda, sa vie
durant, aux moines de St-Vincent, le tiers qui lui appartenait des
dîmes de l’église de Bazougers, et leur abandonna, après sa mort,
pour les posséder perpétuellement, toutes les dîmes de celte église,
auxquelles il avait droit, avec le consentement d’Hamelin, son
DB Ba/.UUCKIIJ
8
d' A NT II EN AISE.
bert, évêque du Mans . d’environ 1109 , que ce
prélat ayant acquis, des petits-fils d’Agnes Je Ba-
zougers, des terrains provenant de cette dame , et
qu’ils lui cédèrent avec le consentement de Domète,
leur mère, il en concéda une partie à Gradulfe, son
chancelier. ( Carlul . du chapitre du Mans , fol. 26).
Du mariage de Gauscelin d’Anthenaise et d’Agnès de
Bazougers sont issus, entre autres enfants :
1° Haraelin, I8r du nom, qui suit j
2° Herbert, nommé aussi Hubert, et surnommé Burdinus.
Gauscelin, son père, avait donné l'église d’Anthenaise au
monastère de St-Vincent, avec le consentement d’Hamelin,
son fils aîné. Hubert , qui n’avait point consenti à
cette donation, mit l’église sous sa main, à la mort de son
père. Quelques années après, Hubert, se trouvant à Mont-
surs, atteint d’un mal au pied, fut visité par son frère Ha-
melin et par Albert, moine de St-Vincent du Mans, qui
demeurait alors à Bazougers. D’après leurs sollicitations et
les conseils de Gui de Bray, cousin d’Hubert, celui-ci con-
seigneur. Les témoins de cette donation furent entre autres Geof-
froi de Bazougers (. ld.t fol. 190).
Hamelin de Bazougers (qui paraît être le même qu’Hamelin
d’Anthenaise cité dans la charte précédente), consentit, vers 1 1 05,
à l’abandon que fit Raoul de Pireis au couvent de St-Vincent du
Mans, en y prenant l’habit religieux, des deux tiers qu’il avait dans
les dîmes de sa terre de Bazougers, l’autre tiers ayant déjà été donné
à ce couvent par ledit Raoul lorsqu’il était laïc (ces termes de la
charte rappellent la donation ci-dessus). Sizilie, femme de Raoul,
qui avait d’abord consenti à cette donation, éleva plus tard des
difficultés pour un bordage de terre, en échange duquel Raoul lui
donna un champ, ce qu’Hamelin de Bazougers et ses fils (non
nommés dans la charte) approuvèrent en présence de Payen du
Breil, de Hugues Mâchefer, Thibaud de Montdarmer et Goslin,
son frère. ( Cartul. de St-Vincent , 1. 1, fol. 18 0).
Herbert de Bazougers est nommé dans la charte de confirmation
d’une donation faite à l’abbaye de St-Vincent, du temps de l’abbé
Ranulfe, vers 1 1 00; et vers la même époque, Robert de Bazougers
fut témoin d’une donation faite au même couvent par Hervé de
Braviard (Id. , fol. 245, 255).
Hugues de Bazougers donna aux frères de la communauté de
Bazougers une portion du cimetière de ce lieu, vers 1 1 07, du temps
de l'abbé Guillaume (/<£., fol. 188).
Robert de Bazougers, sous-cellerier du monastère de St-Vin¬
cent, paraît dans deux chartes données entre les années 11 5(1 et,
1.1 00 Id.} fol. 356, 367).
d’aNTHEKAISE.
9
ii sentit à restituer l’église et à confirmer la donation que son
! père en avait faite aux moines de St-Vincent. Et, comme
la dot de Mathilde, femme d’Hubert, avait été assise sur cette
église que son mari tenait en fief d’Hamelin, son frère aîné,
jj Hubert lui promit, sous la garantie de Hugues de Torcé,
d’autres biens en échange. En conséquence, par cette charte
d’environ 1 08 0, il abandonna avec l’église d’Anthenaise le
cimetière, la viguerie, le ban et toutes les coutumes. Les
témoins, outre Hamelin d’Anthenaise et Gui de Bray, furent:
Hugues de Torcé, Payen de Bruillé, Gaudin de Savigné,
Norman de Rouperoux, Raoul de Grenoux, Ernulfele Mar¬
chand, etc. (Cartul. de St-Vincent du Mans, t.l,fol. t9l).
III. Hamelin Ier du nom, seigneur d’Anthenaisk ,
de Bazougers, de Nuillé, de la Motte-Achard , etc.,
naquit vers l’an 1040, et succéda à son père vers lan
1072. imitant sa libéralité envers le monastère de
Saint-Vincent, il lui fit don, vers la même époque,
de l’église de Bazougers, avec le presbytère, le cime¬
tière et tout ce qui dépendait de l’église, à la réserve
pour lui de la moitié de la dime, et sous la condition
que les moines élèveraient un bourg (lieu enceint et
fortifié)sur la terre située près de l’église, efqu’il com¬
prit dans cette donation afin que le couvent pût pro¬
fiter des coutumes et revenus qui en proviendraient.
De plus, Hamelin affranchit les moines du droit d’a¬
mortissement pour tout ce qu’ils pourraient acquérir
à titre gratuit ou onéreux dans ses domaines, et leur
permit de vendre et d’aliéner dans la paroisse de Ba¬
zougers, de manière cependant qu’il ne perdît pas les
services qui lui étaient dus sur les fiefs. Cette charte
fut faite à Laval, en la maison d’Ascelin, frère d’A-
lesme, sénéchal d’Haimon, seigneur de Laval (celui-ci
gouverna cette seigneurie de 1067 à 1080), maison
, dans laquelle Adélaïde , première femme de Hamelin
j de Altanosia, était en couches. Les moines, pour ren¬
dre cette donation irrévocable, donnèrent 20 livres
à Hamelin d’Anthenaise et 7 livres à sa femme qui
approuva le don. Cette charte fut donnée en pré¬
sence de Raoul de Pins , fils d’Ermon, de Hugues
de Cormeré, etc. ( Cartul . de Saint-Vincent du Mans ,
t. I, fol. 177, 178, 186). Gui II, sire de Laval, avait
| établi, pour être commun entre lui et les moines de
to
D antiienaise.
Marmoutier de Tours, un droit de foire annuelle à 1 J
Saint-André, dans une terre que ces moines possé-1
daient à Laval. Hamon, son fils et son successeur!
voulut revenir sur la part que ces religieux avaient!
dans ce droit. Mais à la prière du moine Jean (sonl
frère), il confirma, vers l’an 1072, la concession faite]
par son père, en présence de Lisierne d’Arquenay,!
de Gauslin dç Vaiges et Hamelin son frère, de Ha-
melin de Altanoisa et d’Herbert, son frère, d’Isem-
bard de la Rongère, de Hamelin, fils d’Odric de Bray,
etc. ( Cartul. de Marmoutier , t. 111, fol. 9). Hamelin,
seigneur d’Anthenaise, ne dut point rester étranger
aux longs efforts que firent les Manseaux pour se¬
couer le joug de la domination normande. Le roi
Guillaume-le-Bâtard étant venu au secours des Nor¬
mands (1083) que les seigneurs manseaux et parti¬
culièrement Hubert, vicomte de Beaumont, avaient
chassés d’un grand nombre de places, Hamelin d’An¬
thenaise, dans la crainte que les Normands n’enlevas¬
sent les reliques que son père avait déposées dans
l’église d’Anthenaise, les transporta dans celle de Ba-
zougers. Lorsque la paix fut rétablie avec le roi
Guillaume (1085), Hamelin rapporta les reliques à
Antiienaise. Dans cette solennité, Hamelin engagea
Roscelin de Valières, l’un de ses vassaux, à aban¬
donner aux moines de Saint Vincent la moitié qui
lui appartenait de l’autel de l’église d’Anthenaise, et
Oger le Tanneur donna par la même charte la dîme
de la moitié de la vigne de Champagne. Gautier, fils
de Morchène, céda l’autre partie de l’autel. Hu¬
gues de Torcé, Ernauld, prêtre d’Anthenaise, Guibert
de Sarcé , Hardouin Boschet et Bernard de Bazou-
gers, religieux de Saint- Vincent, furent les témoins
de cette charte. ( Cartul . de Saint- Vincent du Mans,
t. II, fol. 189). Hamelin d’Anthenaise avait épousé en
secondes noces, vers 1075, Domete ou Domitelle.
Cette dame donna son consentement au don fait aux
moines de Saint-Vincent par Hadvise, veuve d’un
aeigneur nommé Auger, du tiers de toutes ses dîmes,
pour être employé à l’achèvement de l’église de
DAN THF, N AISE.
i i
Saint-Victor de Bazougers , et ensuite devenir la
pleine propriété des moines. Cette charte fut donnée
à Bazougers, vers 1080, en présence de Raoul de Pi-
reiSy de Geoffroi d’Anjou et de Hugues Mâchefer.
(Id. fol. 18 1). Sur la fin de ses jours, Hamelin, sei¬
gneur de Méral et d’Astillé, avait fait des donations aux
moines d’Astillé, et prié les sires de Laval et de Craon
d’autoriser ces donations et de prendre sous sa pro¬
tection ses deux filles Jeanne etDomitelle. Vivian Ra¬
got, mari de l’une d’elles, ayant troublé les moines
d’Astillé dans les biens donnés par son beau-père, fut
appelé à comparaître en la cour de Gui de Laval. Ce
seigneur et ses barons, au nombre desquels étaient
Hugues deMathefelon, Hamelin de Altonesa , Cyrus
deBuignon, WibertdeLoiron etSuardde Méral, con¬
damnèrent Vivian Ragot à restituer à ces religieux ce
qu’il retenait injustement. Celui-ci, irrité de cette
sentence, rendue en 1090, alla mettre le feu à l’église
d’Astillé, et brûla la bibliothèque des moines Mais
frappé d’excommunication par l’évêque du Mans,
il finit par restituer les biens réclamés. ( CartuL de
l’abbaye de Saint-Serge d’Angers ; Ménage, Histoire
de Sablé , p. 1 10). La donation de l’église de Bazou¬
gers aux religieux de Saint-Vincent avait été faite
sous la condition que ces religieux feraient clore leur
bourg d’un bon fossé. Cette précaution n’était pas
moins utile pour la protection des biens des moines
que pour en marquer les limites. Quelques représen¬
tations que Hamelin leur eût faites à ce sujet, ils s’é^
taient refusés à exécuter cette obligation de la ces¬
sion, disant qu’il n’était pas juste ni convenable à
leur état de construire un château fort. Un certain
dimanche (vers 1092), Hamelin de Altanoisa leur
manda, par Raoul de Pirise t par Raoul Chaussé, son
viguier, qu’ils eussent à faire construire les fossés ou
à lui donner le cheval de Daniel de la Valette, ou en¬
fin à plaider avec lui sur ce sujet. Les moines, ne
voulant ni plaider contre ce seigneur, ni provoquer sa
colère, vinrent au devant de lui, en passant par une
maison où étaient leurs chevaux; et tandis qu’il était
12
D \\ K TU EN AISE.
assis sur la proue d’une barque avec ses chevaliers, !
ils lui donnèrent le cheval de Daniel de la Valette, I
qu’ils avaient acheté 60 sous, à la condition que toute I
discussion serait terminée. (Cartul de Saint-Vincent I
du Mans , t. I, fol. 187). Hamelin d’Anthenaise per¬
cevait un péage à la Motte -Achard sur les draps, le
poisson, la viande et autres choses à l’usage des reli¬
gieux de Marmoutier. A la prière de ces religieux, et
avec le consentement d’Hélie (de la Flèche), comte
du Maine, il leur lit abandon de ce péage, et en re¬
tour eut part avec les religieux à la propriété du fief
où il était perçu. Les témoins de la charte (d’environ
1095) qui régla cette convention furent, du côté du
seigneur d’Anthenaise, Hélie, comte du Maine, Ha¬
melin de Mayenne, Hugues de Braitel , Garnier de
Villeray, etc. ( Canul . de Marmoutier , t. II, fol. 445).
Vers la meme époque, Hamelin d’Anthenaise futpré-
sent avec Geoffroi d’Anjou et Gautier de la Fon¬
taine-Saint-Martin, à une donation faite par Gervais
de Domfront aux religieux de Saint- Vincent du
Mans d’un droit de pâturage dans sa forêt de
Blavon. ( Gartul . de Saint-Vincent , t. I. fol 252).
Les griefs d’Hamelin d’Anthenaise contre les reli¬
gieux de Saint-Vincent, n’étaient qu’apaisés. Ils se
ranimèrent au point que ce seigneur songea à leur
retirer l’église de Bazougers pour la donner à l’église
de Saint-Pierre de la Couture. Cependant, Hoel,
évêquedu Mans (de 1080 à 1099), tant par l’influence
de ses fonctions que par ses moyens persuasifs, par¬
vint à décider Hamelin à maintenir et confirmer les
religieux de Saint-Vincent dans la possession de tout
ce qu’il leuravait donné, et de plus, à y ajouter le don
de la dîme de son four. Les religieux lui donnèrent
pour son acquiescement 10 livres de monnaie du
Mans, et firent don à Domitelle , sa femme, d’un très-
beau cheval tacheté, valant dix livres. La charte de
cette donation fut déposée par Hamelin de Altanosia
sur l'autel de Saint-Vincent , en présence d’Herbert
de la Guerche, de Guillaume de Tussé, Herbert de
Saint-Martial, Geoffroi d’Anjou, Eudes de Marcé et
D ÀNTIIENA1SE.
13
autres. Ensuite elle fut confirmée dans l’église dé
Bazougers , en présence de l’abbé Ranulfe et de plu¬
sieurs témoins, entre autres Hugues deMerlay, Ros-
celin, fils de Hugues d’Entrames, et Guillaume de
Fougères. Domitelle , femme de Hamelin d’Anthe-
naise, ses trois fils, Hélie, surnommé Galebrun , Re¬
naud, surnommé le Bouc, et Hugues, ratifièrent cette
charte, ainsi que Clérambauld de Montfromery.
( Cnrtul . de Saint- Vincent, t. I, fol. 185). Vers la
même époque, Hamelin d’Anthenaise fut l’un des ju¬
ges en la cour de Gervais, seigneur de Château-du-
Loir, qui prononcèrent sur une contestation qui s’é¬
tait élevée entre les religieux de l’abbaye de
Saint-Vincent du Mans, et Hubert, filsd’Aucher de
Châteaux, au sujet de la possession d’une terre. {Car-
tul. de Saint- Vincent, , t. I. fol. 115). En 1099, Guil¬
laume-! e-Roux, roi d’Angleterre, après d’inutiles ef¬
forts pour réduire le comte Hélie dans le château du
Loir, rappelé en Angleterre par des affaires pres¬
santes, emmena avec lui l’évêque Hildebert , sur le
refus persévérant que lui faisait ce prélat d’abattre
les tours de son église, qui avaient servi aux Man-
seaux dans leur révolte. Plusieurs seigneurs du pays
accompagnèrent le prélat en Angleterre, Hamelin
d’Anthenaise fut de ce nombre. Etant sur le point de
son départ, il se rendit à l’abbaye de Saint-Vincent,
la confirma dans les donations qu’il lui avait faites et
obtint des religieux qu’ils célébreraient pour lui
soixante messes. Cette charte, que confirma l’épouse
de Hamelin, fut passée en présence de Raymond de
Sainte-Suzanne et de Robert son fils, de Geoffroi de
Bazougers, Geoffroi de Saint-Martin, Hubert de Mau -
champ, Gislebert Bournel, etc. (Id. fol. 177 , 178).
Le roi Guillaume-le-Roux étant mort en 1 100, le roi
Henri Ier, son successeur, fit la paix avec les Man-
seaux , et Hamelin d’Anthenaise revint d’Angleterre
avec l’évêque Hildebert. 11 mourut vers 1106, lais¬
sant de Domète, sa seconde femme, qui lui survécut :
4° Hélie, surnommé Galebrun, dont on va parler ;
a0 Renaud, surnommé Hircus ;
14
D ANTIIENAlSE.
3° Gaido; jf
4° Foulquerand. |
5° Savari. Un seigneur nommé Geoffroi, fils de Roscelin ,
en faisant recevoir son fils Guernaud religieux au couvent
de St.-Vincent du Mans, confirma toutes les donations
qu’il avait faites à ce monastère, et y ajouta la cession d’une
dîme. Cette donation fut approuvée vers 4 110 par Gale-
brun, seigneur de Bazougers, Savari, son frère, adhuc pa -
ganus (1) et Domète, leur mère. ( Cartul . de St.-Vin-
cent , t. I, fol. 182). Sayari d’Anthenaise paraît avoir lais¬
sé entre autres enfants :
! compris dans le rôle des sei¬
gneurs qui se croisèrent en 1158,
avec Geoffroi IV, seigneur de
May enne. (Ménage , Hist. de S a-
blé, p. 179; Le Paige, Diction¬
naire topographique duMaine) j
C. Hersende d’Anthenaise, femme de Robert, baron de
Sablé. Ils vivaient en 1151 {Ménage)-,
6» Hugues de Altanosia. Il fut témoin avec Gautier de Ba-
lon, Richard deTormer et Albert de Villers, à la donation
que fit au monastère de Saint-Vincent, vers l’an 1100,
Burgondion, fils de Vital le Clerc de Tuffé, de tout ce qui
lui appartenait sur les moulins de Tuffé. ( ld . pag. 8 9) ;
7° N.. .d’Anthenaise, mariée avec N..., seigneur de Pressigny,
en Touraine, dont :
Anthenaise, dame de Pressigny, mariée avec Foulques
de Loudun,, qu’elle rendit père de :
A. Geoffroi deLoudun, chevalier banneret ;
B. Guillaume de Pressigny marié en 14 90 avec
Avoie, dame de Sainte-Maure, et auteur de la
seconde maison de Sainte-Maure. ( Dict . de la
Noblesse , par la Chenaye des Bois, t. XII, p. 4G4).
IV. Hélie, surnommé Galebrun, seigneur d’An-
thenaise, de Bazougers, de Nuillé, de la Motte-
Achard, etc., eut à peine succédé à son père, que
Guillaume, abbé de Saint-Vincent du Mans, vint le
trouver à Bazougers pour le prier de restituera son
monastère une portion du cimetière de Bazougers,
(1 ) Ces expressions semblent indiquer que Savari n’était pas
encore baptisé.
D ANTHENÀISE.
15
Contiguë à son château et sur laquelle il avait fait
construire les maisons de ses bourgeois. Quoique
cette réclamation pût souffrir des difficultés, par le
refus qu’avaient fait les moines de faire établir à leurs
frais un fossé qui eût précisé les limites des terrains
qui leur avaient été cédés par Hamelin d’Anthenaise,
Galebrun l’accueillit avec bienveillance. Il donna
une ouche de terre située près du domaine des moi¬
nes, et leur accorda une autre portion du cimetière
située à la droite de l’église de Bazougers, pour y con¬
struire des maisons et en disposer selon leur volonté.
De plus, il confirma toutes les donations que son
père leur avait faites dans son fief. En considération
de cette confirmation , à laquelle concoururent
Gaido, son frère, et Domète, leur mère, ils furent ad¬
mis au bénéfice des prières du couvent de Saint-Vin¬
cent. Les témoins de cette charte furent, entre autres,
Tbibaud de Montdarmer, Hubert Doyen et Mathieu,
son fils. ( Cartul . de Saint- Vincent du Mans , fol. 181).
La possession des églises par les seigneurs laïcs avait
été dans l’origine une nécessité d’état consacrée par
Charles-Martel. Lorsque ce prince eut à lever des ar¬
mées pour repousser les Sarrasins qui avaient en¬
vahi la France, la plus grande partie des propriétés
foncières étant possédée par le clergé, il fut contraint
de se saisir d’une grande partie de ces biens et de les
aliéner pour pouvoir solder ses troupes. Le clergé
n’avait jamais regardé comme légitime cette posses¬
sion d’une partie de ses biens parla noblesse, et tous
ses efforts, toutes ses exhortations, tendaient inces¬
samment à les ressaisir. La ferveur religieuse qui do¬
minait dans les XIe, XIIe et XIIIe siècles lui était
très-favorable, et presque toutes les églises, ainsi que
les biens qui en dépendaient, lui furent rendus. Mais
les familles, qui avaient possédé et transmis ces cho¬
ses pendant plusieurs siècles comme des biens héré¬
ditaires, ne les cédaient point sans des réserves réelles
ou honorifiques qui n’étaient pas toujours scrupu¬
leusement observées. Il n’en fallait pas davantage
pour réveiller le regret de ces aliénations considé-
DANTHEN AISE.
S 6
tables et pour soulever de longues et vives contesta**]
lions. La dernière qui eut lieu entre Galebrun et les!
moines de Saint-Vincent, paraît avoir éclaté à la mortl
d’Hubert Doyen (vers 1108). Celui-ci avait quelques
droits dans l’église de Bazougers, le presbytère,
la terre et ses dépendances, droits que lui avait
réservés Hamelin , et que les moines disaient
leur revenir intégralement après sa mort pour en
jouir à perpétuité. Dans la chaleur de ce débat, Gale-
brun avait révoqué toutes les donations de son père.
Il revint cependant sur cette violence injuste et passa
avec les moines une transaction par laquelle il leur
abandonna la part qu’il avait dans la dîme et dans
les prémices de l’église de Bazougers , ainsi que le
presbytère, pour être possédée par eux comme Hubert
l’avait possédée. En retour, les moines lui abandonnè¬
rent la terre dépendant du monastère, et lui donnèrent
30 livres monnaie du Mans (1), et pour que cet ac¬
cord fûtstable, ils donnèrentdeplus20 sousaux frères
de Galebrun, savoir Renaud, Gaido, Foulquerand et
Savari. L’acte en fut passé à Bazougers, dans le cloî¬
tre des moines , en présence de Guillaume , abbé de
Saint-Vincent, et de plusieurs seigneurs, savoir Thi-
baud de Montdarmer, Guillaume de Saint-Denis,
Raoul du Pin, Payen du Breilet Robert, son fils. Ceux
qui assistèrent à la ratification faite par Gaido et
Foulquerand furent, entre autres, Hugues de Torcé,
Robert de Boissel , Ivon de Balay, Rabier et Garin de
Montrohart, Herbert de Ghambray, etc. ( Cartul . de
Saint-Vincent, t. I, fol. 183). Galebrun d’Anthenaise
eut entre autres enfants :
(1) Cette somme était considérable; pour se la procurer les re¬
ligieux de St.- Vincent engagèrent les terres et les vignes qu’ils
avaient à Bazougers à un prêtre nomme Hamelin, avec la jouis¬
sance de quatre récoltés consécutives. Passé ce terme, les moines
devaient acquitter la somme, soit en totalité, soit partiellement, et
les terres engagées devaient leur être rendues dans une proportion
égale à celle du payement. Cette convention fut faite en présence
d'Herbert Roussel, d’Unfroi duBreil et de Raoul Chotard. ( Car-
lui. de St. -Vincent, t. I, fol. <86).
d'aMTHKNAISE. 1 7
I » Foulques, appelé aussi Foulquerand d’Anthenaise. Il fut
présent avec Guillaume de Bor, Robert des Alleuds, Gui
de Roussay,etc., à une charte de Gui IV, seigneur de La¬
val, (1) d’environ 1145, par laquelle ce seigneur, déférant
aux conseils de Guillaume, évêque du Mans, fit donation
au monastère de Marmoutier et au prieuré de Laval, de la
paroisse de la Gravelle, avec la chapelle qui y existait et
tout ce qui dépendrait de la chapellenie. ( Cartul. de Mar¬
moutier , t. III, fol. 10). Foulquerand de Altanoisia eut
aussi quelques différents avec les moines de St-Vincent ,
à l'occasion du patronage de l’église de St-Victor de Ba¬
zougers , qu’il voulut exercer comme un droit héréditaire.
En effet , cette église étant venue à vaquer , il s’opposa au
droit de présentation réclamé parles moines. Ceux-ci, à la
prière de Nicolas, doyen du Mans et de Robert de Sablé,
pourvurent de cette église un clerc selon le vœu de Foul¬
querand; mais ils obtinrent de Foulquerand et de son
frère Savari l’abandon à perpétuité de tous les droits qu’ils
prétendaient avoir sur l’église de Bazougers, ce qu’ils ac¬
cordèrent avec serment dans l’église de St-Vincent, vers
1165, en présence de Guillaume, évêque du Mans (2) qui
en scella la charte de son sceau, et de plusieurs témoins,
entre autres Gervaisde Mons, prieur , Gervais de Moire ,
cellerier, Geoflfroi d’Alencé, etc. ( CartulairedeSt-Finceni,
t. I, fol. 368, 523). Foulquerand n’eut point de postérité.
Sa mort est portée auV des calendes d’octobre (27 septem¬
bre) dans le nécroîoge de l’église cathédrale du Mans.
( Cartul. du chapitre du Mans , fol. 96);
2° Savari d’Anthenaise, qui figure dans le rôle des bannerets
de Touraine, sous le règne de Philippe- Auguste. ( His¬
toire de la Flèche , par de Burbure; du Chesne, à la suite
de ses Historiens de la Normandie ; la Roque, Traité du
ban et arrière ban). Ce seigneur vécut jusque dans un âge
avancé. En 1 1 97 , il assigna sur ses cens de Bazougers 5
sous annuels que son frère Foulquerand avait légués à l’é¬
glise de St-Julien du Mans. Guillaume de Maré et Phi¬
lippe de Balon furent témoins de cette charte. ( Cartul.
du chapitre du Mans , fol. 22). En la même année Sa¬
vari d’Anthenaise fut présent à une charte par laquelle
Gui VI. sire de Laval, affranchit les gens de l’église de
(l) Cette charte fut donnée entre les années 1142, date de
l’intronisation de Guillaume, évêque du Mans, et 1146, époque à
laquelle on croit que Gui IV, sire de Laval, termina ses jours.
^2) Mort en 1 1 69. Gervais de Moire, cellerier de St-Vincent, qui
parait dans cette charte, vivait encore en 1194, sous l’évêque Ha-
melin.
2
18
d’anthenàise.
Laval tlu droit de main -morte que son père avait établi.
(Voir Cheorchin, fol. 625);
3° Hamelin, IIe du nom, dont l’article 9uit;
4° Robert de Altanosia, qui fut présent avec Garin de Guer-
rame GeoflYoi des Prés, Guérin de Congé, Herbert de
Champagne, Gautier du Moncel, Gervais de Moire, Her¬
bert de Pirmil et Renaud de Beaumont, à une charte d’en¬
viron 1170, par laquelle Hervé d’Aron confirma les dona¬
tions faites par sa famille au monastère de St-Yinccnt du
Mans. ( Cartul . de St.- Vincent, t. I, fol. 505). Robert
paraît avoir eu, entre autres enfants :
Robert de Autenosia. Lui et GeofTroi d’Anthenaise ,
Guillaume et Roger de Courtrembley et plusieurs cheva¬
lier^ entre autres Juhel de Mayenne, Richard dura¬
bles, GeofTroi de Millon, etc., furent témoins d’une
donation faite à l’abbaye de Perseigne par Raoul, clerc
et Guillaume de Coesmes, fils de Philippe de Coesmes,
et Havis , leur sœur, épouse de Robert de la Ramée,
donation confirmée le IV des ides (12) de mai H #9.
{Cartul. de Perseigne, fol 167).
V. Hamelin d’Anthenaise, IIe du nom, seigneur de
Bouère(l) de la Gantière, de U uillé et de la forteresse
(1) Hamelin est appelé de Bouère dans une seule charte, don¬
née par Hamelin III d’Anthenaise, son petit-fils, en 1234. Dans
toutes les autres chartes où il intervient, Hamelin II est surnom ¬
mé d’Anthenaise. La terre de Bouère, sous le nom de laquelle il
est rappelé dans cette charte, lui était échue soit de sa mère, sait
par succession. Elle avait été le berceau d’une très-noble famille,
dont quelques rameaux ont subsisté jusqu’au milieu du XIIIe siècle.
Elle était représentée vers 1050 par Foulques et Auger de Bouère ,
témoins d’un accord fait par la médiation de Raoul, archevêque
de Tours, entre les moines de Marmoutier et ceux de la Couture.
(Ménage, Hist.deSahlé, p. 313). Vers la même époque, Foulques
de Bouère fit une convention avec les religieux du prieuré de
Bouère, au sujet d’un bourg qu’ils avaient construit à Bouère dans
une terre que ce seigneur leui avait donnée. Les moines s’obli¬
gèrent à ne pas recevoir, dans ce bourg, pour y habiter, les bour¬
geois de Foulques, sans le consentement de ce seigneur. Ses quatre
fils Simon, Robert, Thibaud et Yvon de Bouère confirmèrent
cette charte. [Cartul. de Marmoutier , t. II, fol. 445). Foulques
de Bouère était alors dans un âge avancé, car en 1062 son petit-
fils Guérin (fils d’Yvon) fut présent à la donation que le même
Foulques fit de l’église de Bouère (dont il était fondateur) au
monastère de Marmoutier. {Id.. fol. 444). Il avait épousé Ame-
line, nommée aussi Domètc dans une charte du cartulaire de Sî-
Vineent du Mans (fol. 151) d’environ l’an 1065, et dans laquelle
I) AK TU KM À I SE .
19
de Beaulieu, située entre Cossé-Ie-Vivien et la Gra-
velle, concourut avec sa famille à la dotation de l’ab¬
baye de Bellebranche, fondée, en 1 150, par Robert,
baron de Sablé. (Hist. des évêques du Mans , p. 501 ;
Bondonnet, Vies des évêques du Mans , p. 551 ; Hist.
de Sablé). Lors de la fondation des prébendes du
château de Laval (1170), les deux frères amortirent la
métairie des Arsis, donnée par Hubert du Bois et Eu¬
des de Bor.Hamelin et Savari d’Anthenaise sont cités
inter portantes bannerias Turonenses sous Philippe-
Auguste. ( Manuscrits de Quatrebarbes). Hamelin ayant
fait construire un pressoir à Bouère, les moines de
Marmoutier qui réclamaient exclusivement ce droit,
applicable à toutes les vignes situées aux environs de
Bouère, à quelques personnes , chevaliers ou bour¬
geois, que ces vignes appartinssent, portèrent plainte
il est fait mentioD de Guillaume de Bouère , moine de ce couvent.
Simon de Bouère et Mathieu, son beau-frère, confirmèrent les
donations faites par Foulques, leur père et beau-père, lorsque sur
la fin de ses jours il s’était fait convers dans le monastère de
Saint-Martin de Tours. Renaud, fils de Robert (de Nevers) le
Bourguignon, Artaud le Bourguignon et Guillaume Chamaillart
furent les témoins de cette charte d’environ <075. ( Cartul . de
Marmoutier t t. II, fol. 443).
Hugues de Bouère avait une sœur appelée Adeloie, mariée à
Gui de Courtalard. Ils sont nommés dans une charte d’environ
<<00, par laquelle le même Gui fit don au monastère de St-Vin-
cent du Mans, en y faisant recevoir moine son fils Hugues, de la
moitié de l’église de Coursimon. Hugues de Bouère, qui possédait
l’autre moitié de cette église, en fit abandon au couvent par une
charte de la même époque. ( Cartul . de St- Pincent du Mans ,
fol. 2 75, 28<).
Martin de Bouère , religieux de Marmoutier, vivait en <098.
Guillaume deBouère, fut abbé de St- Vincent du Mans en 4109.
Simon deBouère fut l’un des barons de la cour du comte d’An¬
jou qui jugèrent, en 4 4 05, un différent qui s’étaitélevéentreMaurice,
sire de Craon, et l’abbé de Vendôme, touchant la possession de
St-Clément, près de Craon. ( Cartul . de l’abb. de Vendôme).
Richer de Bouère est nommé dans une charte de Hugues de
Mathefelon, de l’année <408, confirmant la donation faite à Bouère
par Foulques de Marboet, de l’église de Louvigné pour dépendre
de l’abbaye de Marmoutier. ( Cartul . de Marmoutier, prieuré de
Louvigné).
Bernier de Bouère fut témoin d’une donation faite, en 4 4 42,
20
D ANTHKNAtSE.
à Henri H, roi d’Angleterre, qui ordonna à Etienne dé
Marthay, son sénéchal d’Anjou, d’informer sur cette
affaire. Les barons devant lesquels elle fut discutée,
vers 1 188, décidèrent que les moines de Marmoutier
devaient posséder à perpétuité ce droit de pressoir,
attendu qu’ils en avaient joui paisiblement pendant
soixante ans. Les juges et témoins furent, outre le
sénéchal qui scella de son sceau cette sentence ,
Geoffroi, évêque d’Angers, Etienne, doyen d’Angers,
Barthélemi de Chateau-Gonthier, Robert (111) de
Sablé, Maurice de Craon, Payen de Vaize, Brient de
Vaize, etc. [ Cartul . de Marmoutier , t. II, fol. 448).
Hamelin d’Antbenaise paraît avoir vécu jusque vers
1203, suivant une donation qu’il 6t vers ce temps à
l’abbaye de Bellebranche de quelques biens fonds si¬
tués à Bazougers. ( Ménage , p. 166 \ Histoire de la
Flèche, parde Burbure). De son mariage avec Cécile ,
il eut, entre aulres enfants :
par Guérin de Saint-Berthevin, au monastère de St-Martin de
Laval. ( Cartul . de Marmoutier , t. III, fol. 9).
Renaud de Bouère et Aimeri de Parpeçay accompagnèrent
Hardouin Chamaillart au chapitre de Marmoutier, vers H 60,
lorsque ce seigneur vint confirmer, entre les mains de l’abbé Ro¬
bert, les donations faites à ce couvent par ses ancêtres, et entre
autres de l’église et du patronage de Boussay. (Arch. de Mar¬
moutier, prieuré de Boussay).
Adelerme de Bouère souscrivit une charte de Guillaume des
Roches, sénéchal d’Anjou, du mois d’avril 1204, par laquelle il
accorda au prieuré de Sablé rétablissement d’une foire annuelle à
Sablé. ( Cartul . de Marmoutier, prieuré de Sablé).
Jean et Renaud de Bouère, frères, cédèrent au chapitre du Mans
toutes les dîmes qu’ils avaient dans la paroisse de Bouère, par
charte du mois de juin t22 0. (Cartul. du chap.du Mans , fol. 8).
Raoul de Bouère , qui paraît avoir été le dernier rejeton mâle
de cette ancienne maison, eut une fille, Mabille, femme de Guil¬
laume Yve. Après la mort de Raoul de Bouère, ces époux firent
donation au prieuré de la Couture, au mois de mai 1233, de dî¬
mes qui avaient appartenu audit Raoul, et firent consentir à cette
donation Girard d Aubigné, chevalier, etsa femme, qui s’y étaient
opposés. ( Arch . de l'abbaye de la Coulure , prieuré de Gênes , A).
La terre de Bouère est située à 3 lieues et demie de Château-
Gontier, au Maine ; son nom, dans les chartes en latin, de Boeria ,
a été traduit, par erreur, de la Boirie, par André du Cliesne et
plusieurs autres historiens.
D ANTHENAISIÏ.
Q 1
1
4° Hamelin d’Anthenaise. Robert III , baron de Sablé, fils de
Robert II et d’Hersende d’Anthenaisc, se croisa, en H 90,
et fut élu grand-maître de l’ordre du Temple l’annce sui¬
vante. (Ménage, p. <75 ; Art de vérifier les dates , t. V,
p, 347). Hamelin d’Anthenaise l’avait accompagné à la
Terre-Sainte et s’élait trouvé à la prise d’Acre au mois de
juillet 4 191. Il est nommé et qualifié H. de Altinesia
miles dans deux obligations contractées à Acre, au mois
de septembre de la meme année; la première par noble J.
de Champagné, de vingt marcs d’argent, dont cinq lui fu¬
rent comptés en présence d’Hamelin d’Anthenaise et de T.
des Champs, chevaliers, le surplus devant lui être délivré
sur les lettres de garantie de Juhel de Mayenne ( orig .
en parchemin aux arch. de Mme la marquise de Champa¬
gné) ; la seconde par noble J. d’Andigné, pour pareille
somme, payée sous les mêmes conditions et garanties, en
présence des mêmes témoins, et toutes deux prêtées par J.
deJhota, bourgeois de Pise, agissant en son nom et pour
ses associés. (Orig. en parchemin aux arch. de M. le comte
d’Anthenaise). D’après la production de ces titres, Ha¬
melin d’Anthenaise et GeofTroi, son frère, ont été portés à
la salle des croisades du Musée de Versailles. Hamelin paraît
être mort dans cette expédition ;
2° Savari, qui a continué la postérité;
3° GeofTroi de Altinesia , chevalier. Il prit part aussi à la
croisade de Philippe-Auguste en H 90. Étant à Joppé au
mois d’oCtobre 4 4 94 , il fut témoin d’une obligation de no¬
ble Thibaud, fils de feu noble Bouchard ( de F'isle ) dit
l’Ancien, en vers A. Conte,bourgeois de Pise, pour 200 marcs
d’argent que son père et six de ses compagnons d’armes
avaient empruntés, et pour un nouveau prêt de 25 marcs
fait audit Thibaud. (Orig. en parchemin aux archives de
M. le comte d’Anthenaise). La destinée ultérieure de Geof
froi d’Anthenaise est ignorée;
4° Amauri, 1er du nom, auteur de la brancub du Plkssis-An-
tiienàise, rapportée ci-après;
5° Simon d’Anthenaise. Il fut témoin avec Roland deMéral,
Huon d'Hautcrive, Simon de St-Denis, GeofTroi de Clahers,
Raoul Normand, Ernulfe du Four et Jean, son fils, à une
charte d’environ 1205, pour laquelle Savari d’Anthenaise,
son frère aîné, confirma l’accord qu’Hamelin de Bouère,
leur père, avait fait avec les moines de Marmoutier. (Car-
lui. de Marmoutier , t. II, fol, 44 9) ;
6° Pierre d’Anthenaise, doyen de Sablé. 11 est appelé Pierre
de Altone si a dans un accord fait, en 4 191. en présence
de Hamelin, évêque du Mans, entre Marculfe de Marligné
et les moines de Clermont (de l’ordre de Cîtaux), relative¬
ment aux dîmes de la terre de Saulxrenaud. ( Cariul. de
I) ANTHENAISE.
n
l’abbaye de Fontaine Daniel, fui. 65). II fut témoin, e»
I 4 97, du don que Sylvestre de la Volve, chevalier, seigneur
dudit lieu, fit à Geoffroi, abbe' de Clermont, du droit qu’il
avait en la forêt de Laval. (Manuscrits de Quatre barbe s).
Gue'rin de St-Berthevin avait légué au même couvent 60
sous de revenu pour l’entretien d’un moine. Hubert de St-
Berthevin, son fils, avec le consentement de ses oncles
Eudes et Mabon, fit réduire ce revenu à 40 sous. Les té¬
moins de cette convention, faite en 1203, furent Gui de
Laval, Isabelle de Mayenne, Pierre de Altinesia , doyen
de Sablé , Robert de Brée et Emme, sa femme, etc.
( 'Car lui . de Fontaine -Daniel. , fol. 50). Pierre de Alto -
nosia confirma par l'apposition de son sceau (il n’existe
plus à la charte) au mois de mai 1212, la donation
faite par Herbert de Vezins, avec le consentement de Ju¬
lienne, sa mère, et de Geoflroi Babel, second mari de cette
dame, au monastère de Fontaine-Daniel, de la métairie de
la Saudraye, avec un hameau qui devait un cens annuel
de 4 sous manseaux. ( ld . fol. 37);
7° Robert de Altanoisa , doyen de Sablé après son frère
Pierre. On voit par une charte de lui, de l’année 1217, que
la femme et les héritiers de Robert de la Rongère ont
échangé avec les religieux de Fontaine-Daniel un legs
fait par ce dernier de 5 sous tournois annuels sur la dîme de
Lugne contre 2 sous manseaux sur leurs cens des Touches.
(Id. fol. 37).
VJ.Savari d’Anthjînaise, chevalier, seigneur d’An-
thenaise, deBazougers, de Bouère, deNoyen, deMon-
tortier, de la Cantière, de la Vallée, de Ruillé-1 e-Gra vê¬
lais, etc., pritles intérêts de Hamelin l’Enfant, seigneur
de la Patrière, contre Gui V II, sire de Laval, ainsi qu’on
le voitpar l’accord conclu en 1 199 par Pierre d’Anthe¬
naise, son frère, doyen de Sablé , arbitre de Hamelin
l’Enfant, et Guillaume de Fougères, arbitre du sire
de Laval. ( Cheorchin , p. 625; Ménage , p. 166.) Vers
l’an 1210, Savari de Altinosia , seigneur de Bouère,
fit donation au prieuré de Bouère de 15 sous ange¬
vins de taille, qui lui étaient dus par des métayers
de ce prieuré, ne s’en réservant que 5 de 20 qu’ils
lui devaient. ( Cartul . de Marmoutier , t. II, fol. 449).
Le sceau en cire brune de Savari d’Anthenaise, pen¬
dant sur queue de parchemin, représente une aigle
éployée (à 2 têtes) au vol abaissé. En 1214, Savari de
Altenosia confirma une donation de biens fonds
D AMTHENAISE.
23
mouvants de son fief d’Anthenaise , faite au prieuré
delà Vallée. ( Arch. de Mar moût ier, prieuré de la
Vallée ; D . Ville viei lie) . Les religieux de Fontaine-
Daniel avaient acquis de Sylvestre de Rouperoux une
terre située dans le fief de Montortier, fief apparte¬
nant à Savari Celui-ci, comme seigneur
dominant, avait d’abord contesté cette cession. 11 la
confirma par charte de l’année 1215, scellée de son
sceau, avec cette réserve que l’abbaye tiendrait cette
terre de lui et de ses héritiers, etlui eu payeraitles re¬
devances. (Cartul. de Fontaine- Daniel, fol. 47). Cette
charte fut scellée du sceau de Savari en cire verte :
une aigle à 2 têtes au vol abaissé ; le contre-scel sem¬
blable. Un chevalier nommé Simon de Saint-Denis,
ayant fait construire un pressoir à Bouère, les moines
deMarmoutierdu prieuré de Bouère, auxquels Henri,
roi d’Angleterre, avait donné le privilège exclusif
de posséder un pressoir à Bouère, obtinrent que
'celui de Simon de Saint-Denis fut abattu. Plus tard,
Simon ayant cédé aux moines sa terre de la Boissière,
obtint le droit de faire rebâtir son pressoir. Savari
de Altanosia , dans le fief duquel se trouvaient les
biens précités, consentit à leur cession par charte du
mois de septembre 1 2 1 7 . ( Cartul. de Cabb. de Mar-
rnoutier , t. II, fol. 447, 448). Cette charte est scellée
de deux sceaux; le premier, de Guillaume des Ro¬
ches, sénéchal d’Anjou et du Maine , représente une
bande fuselée et un lambel en chef. Le second, de Sa¬
vari d’Anthenaise : une aigle à 2 deux têtes , au vol
abaissé, au scel et au contre-scel. Hamelin de Autonoi-
sia , autorisa sous la réserve d’un cens annuel de 5 sous
angevins une cession de biens fonds situés en la pa-
! roisse de Ségrie, donnés par Gaultier de Clermont au
monastère de St-Vincent. Ses lettres d’amortissement
furent données vers 1220, et scellées de son sceau qui
n’y existe plus. {Cartul.de Saint- Vincent, t.l, fol. 388
t. 11, fol. 94). 11 est appelé Savari de Altenoisia dans
une charte du mois de décembre 1226, portait do¬
nation par lui aux religieux du même couvent, de la
dime de ses moulins et de ses fours de Noyen. (/< /=,_
24
D ANTHKNÀISK.
t. I, fol. 396, t. Il, fol. 71). Par lettres du mois de mai
1227, Savari de Altanoisa accorda aux religieux du
prieuré de la Vallée, dépendant de Marmoutier, que
tous les hommes de la Vallée fussent tenus d’aller
faire cuire leurs pâtes au four de ce couvent , sauf à
lui en payer les coutumes, promettant , en cas de re¬
fus, de les y contraindre. Son sceau en cire verte,
sur lacs de parchemin, représente une aigle éployée au
vol abaissé (le contre-scel semblable). Dans une autre
charte toute semblable , de la même date , il est
nommé Savari de Anteneisia. ( Cartul . de Marmoutier ,
prieuré de la dallée , t. I, p. 173). Le sceau en cire
brune de Savari de Altanosia se voit encore à la do¬
nation d’une haie qu’il fit en 1229 aux religieux de
Bouère, en présence de Robert d’Hauteroche, cheva¬
lier. (Id,9 t. II, fol. 448). Il est semblable aux précé¬
dents. Savari avait épousé une dame nommée Si¬
bylle, mentionnée avec lui dans une charte de l’abbaye
de Bellebranche de l’année 1226. Ses enfants furent :
Hamelin, III» du nom, qui suit ;
2° Jeanne d’Anthenaise, mariée avec Eudes le Franc , cheva¬
lier, qui en eut :
Ives le Franc, chevalier, marié, en 124 5, avec Aloïse de
Craon y fille de Maurice, baron de Craon, et d’Isabelle
de Meullent. Aloïse de Craon avait épousé en premières
noces Gui VI, sire de Laval, et en avait eu, entre autres
enfants : Emme, dame de Laval, mariée avec Mathieu de
Montmorency, connétable de France, et auteur de la se¬
conde maison de Laval (Montmorency). Emme de Laval
et Mathieu de Montmorency, en considération d’Aloïse
de Craon, leur mère, donnèrent à Ives le Franc, leur beau-
père, les châtellenies de Montjean, du Chemin (aujourd’hui
le bourg du Chemin) et de laBrulatte. Aloïse eut de son
second mari, suivant Ménage (p. 4 4 8);
A. Hugues le Franc, mort jeune ;
B. Hamelin le Franc, seigneur de Montjean. père de :
Louise le Franc, femme de Guillaume de Coesmes ;
C. Macé le Franc.
VII. Hamelin d’Antheivaise, IIIe du nom, chevalier,
seigneur d’Anthenaise, de Bazougers, de Bouère , de
INoyen,dela Vallée, de Montortier,etc., etc., consentit,
D ANTI1EN AISE .
25
comme fils et héritier de Savari de Autenesia , à des
lettres de ce dernier, du 4 des noues de mars 1218,
par lesquelles ilrenonça à des procurations qu’il récla¬
mait des religieux du prieuré de Bouère, et de plus,
leur abandonna une mesure de vin et un pain qu’il
percevait chaque jour dans leur maison. ( Ccirtul . de
Marmoutier , t. II, fol. 446). Le sceau en cire verte
de Savari d’Anthenaise est apposé à cette charte sur
lacs de soie mêlée de blanc et de rouge : il représente
comme les précédents une aigle à deux têtes au vol
abaissé. Le contre-scel est semblable. Hamelin d’An¬
thenaise succéda à son père vers 1230. Lui et sa
mère Sibylle firent des donations à l’abbaye de Bel-
lebranclie. Dans des lettres du mois de janvier 1234,
Hamelin de A Itenesia, chevalier, déclare qu’on lui
avait représenté une charte de feu Savari d’Anthe¬
naise, son père , rappelant les contestations que Ha¬
melin de Bouère, père dudit Savari, avait eues avec les
moines de Marmoutier et le prieuré de Bouère, con¬
testations qui s’étaient renouvelées à la mort dudit
Hamelin, et avaient été terminées (vers 1203) par
l’entremise de Hamelin, évêque du Mans, et de Guil¬
laume des Boches, sénéchal d’Anjou. Parla charte
représentée à Hamelin d’Anthenaise, Savari, son père,
avait confirmé sous son sceau les transactions précé¬
dentes, faites entre son père et le prieuré de Bouère,
et ledit Hamelin, imitant l’exemple de Savari, con¬
firma la charte de ce dernier en y apposant son sceau
à la prière de l’évêque du Mans. ( Cartul. de Marmou¬
tier, t. II, fol. 449). Le sceau de Savari d’Anthenaise
représente une aigle à une seule tête au vol abaissé.
Le sceau de Hamelin d’Anthenaise, son fils, repré¬
sente un fàscé nèbulé de six pièces. Le contre-scel est
une aigle à deux têtes au vol abaissé. En 1239, Ha¬
melin d’Anthenaise fit don à Hamelin le Franc, son
neveu, de la forteresse de Beaulieu et de Ruillé-
le-Gravelais. [Ménage, p. 166). En 1242, le même
Hamelin de Altanoysia , chevalier, ayant acquis de
Sylvestre de Bouperoux , chevalier, une terre qu’il
possédait dans son fief de Montortier, fit don à l’ab-
26
l) ANTIlENAlSE,
CtiAüiiLLini
anciennement 3 an
pelet».
baye de Fontaine-Daniel de celte terre et de tous les
droits que lui et ses héritiers pouvaient y prétendre.
(< Cartul. de Fontaine-Daniel, fol. 46). Cettecharte est
scellée du sceau de Hamelin, en cire jaune. A dex-
tre, un écu aairé de h tires [ 1). Le contre-scel , à
sénestre, représente une aigle éployée au aol abaissé.
Hamelin d’Anthenaise laissa deux enfants :
1° Hamelin d’Anthenaise, IV* du nom, chevalier, seigneur
d’Anthenaise, de Bazougers, de Bouère, de la Cantière, etc.
En <250, pendant l’absence dit roi saint Louis, il fut
commis par la reine Blanche, conjointement avec Bernard
de la Ferté, à la garde des châteaux de Sable', Chantocé,
Dieuzie (Rochefort) et la Roche-aux-Moines.Ce te'moignage
de confiance de la reine leur fut donné à la sollicitation
d’Isabelle de Craon, sénéchale d’Anjou. ( Trésor des chartes
du roi, layette, Anjou ; Ménage, p. 167 ; Recherches sur
Le bas Anjou , par Bodin). Hamelin accorda quelques
bienfaits à l’abbaye de Bellebranche en <252 et <259. Au
mois de juillet de cette dernière année, ledit Hamelin
de Allanosia, chevalier, seigneur d’Anthenaise et de Ba¬
zougers, déclara qn’il n’avait aucun droit à lever des deniers
' sur les hommes de l’abbaye de Marmoutier qui tenaient
des héritages de lui ou de ses chevaliers à Bouère ou à la
Vallée dans son fief, et amortit en faveur du prieuré de la
Vallée les maison, terre et pré appelés le Clos-Béraud, en la
paroisse de la Vall ée. [CartuL.de Marmoutier , 1. 1, p. < 73).
Hamelin d’Anthenaise mourut peu après sans postérité;
2° Emmanuelle, dont l’article suit.
VIII. Emmanuelle, dame d’Anthenaise, de Bazou¬
gers, de Bouère, de la Cantière en Cossé et de beau¬
coup d’autres terres, porta ce riche héritage à son
mari Jean Chamaill art, chevalier, seigneur de Pir-
rnil, de Montambert et de Trelazé, duquel il est fait
mention dans le cartulaire de l’église de Poritron,
(cassette de Vernières), sous les années 1237 et 1239.
Les actes ultérieurs font voir que ce mariage avait
été fait sous la condition que Jean Chamaillart et sa
(I) Cet écu est celui que portait la branche aînée d’Anthenaise,
à l’époque de son extinction. Ménage le décrit vairé d'or et de
gueules , conformément au cartulaire du prieuré de la Haye, près
d’Angers, et au provincial de Navarre, héraut d’armes du roi
Charles VII.
D AKTHENA1SE.
27
postérité ajouteraient à leur nom et leurs armes, le
nom et les armes d ' Anthenaise. De ce mariage sont
issus, entre autres enfants :
1° Guillaume, seigneur de Pirmil et de Altenosia , chevalier.
Hamelin, seigneur d’Anthenaise, de bonne mémoire, son
oncle, avait donne aux religieux du prieuré de Bouère, pour
son anniversaire, quarante sous de revenu annuel et perpé¬
tuel sur sa cohuam de Bouère. Guillaume confirma ce legs,
etpromit de servir le revenu susdit à la Toussaint de chaque
année. Il en scella la charte d’un sceau sur cire verte aux
armes d’Anthenaise [Cartul. de Marmoutier, t. U, fol. 450).
Guillaume paraît être mort sans postérité ;
2° Simon, dont l’article suit ;
3° Julienne Chamaillart, mariée à Gervais Cheorchin, IIIe du
nom, seigneur de la Motte, qui en eut :
Jeanne Cheorchin, dame delà Motte-Cheorchin, mariée
à Jean Quatrebarbes, chevalier, seigneur de la Mem-
brolle, de Juigné, de la Chapelle des Roches, etc.
IX. Simon Chamaillart, chevalier, seigneur de
Autonoise, confirma , par lettres du mois de mai
1275, une donation de 10 livres tournois de rente au
monastère de Fontaine-Daniel, faite par David de
Chateaubriand, citoyen d’Angers. ( Cartul . de Fon~
taine-Daniel , fol. 56). Le sceau en cire verte de Si¬
mon Chamaillart, apposé à ces lettres, représente un
vairé de 5 tires] le contre-scel 3 annelets . On a des
lettres données sous le sceau de la cour dudit Simon
Chamaillart, chevalier, seigneur de Autonoise , le
mercredi (29 mars), avant Pâques Fleuries 1284, par
lesquelles Robert dePréaux et Huet de Préaux, son fils,
vendent aux religieux de Marmoutier du prieuré de
Bouère, le droit qu’ils avaient en la dîme de la paroisse
de Préaux et en la paroisse de Chemiré-le-Roi. ( Car¬
tul . de Marmoutier , t. II, fol. 450). Le sceau de la
éôur dudit'seigneiir est parti au Fr trois fasces nébu -
lées , au IIe trois annelets. Simon Chamaillart mourut
en 1295, et fut inhumé à côté de son père, en la cha¬
melle d’Anthenaise, dans l’abbaye de Bellebranche.
Leurs armoiries sculptées sur leurs tombeaux repré*-,
sentent un écu vairé. Simon fut père de Guillaume,
qui suit.
v>» Brai momt ancien*
•«■hevroimé.d’or el de
gueules de 8 piè¬
ces.
n
D ANT1JENAISE.
X. Guillaume Chamaillart, chevalier, sire d'slu\
tenaise , banneret, donna quittance, le 11 novembre
1345, pour les appointements de lui et de trois chel
valiers et dix-neuf écuyers servant sous ses ordre(
ès-guerres de Saintonge. ( Recueil de l’ancienne no¬
blesse de France , tiré du ban et arrière-ban , p. 54-) I
Son sceau, au bas de cette quittance, représente ui
écu vairé. Il épousa Marie, vicomtesse de Beaumopt
et de Sainte-Suzanne, dame deFresnay, d’Argenton,
de Nogent-le-Rotrou, de la Flèche, de Château-Gon-
tier et de Pouancé, sœur et héritière de Louis, vi¬
comte de Beaumont, tué à la bataille de Cocherel lel
23 mai 1364. Guillaume Chamaillart dont la famille|
avait quitté ses armoiries pour porter celles cTAn-
thenaise, quitta celles-ci depuis son mariage avec]
l’héritière des vicomtes de Beaumont, pour porter!
l’écu chevronné de cette dernière maison. {Histoire I
des grands officiers de la couronne , t. 1 , p. 271 ; t. VI,
p. 138; la Vraye et parfaite science des armoiries ,
p. 163). Guillaume Chamaillart eut pour fille et héri¬
tière Marie, qui suit.
1 i . Marie Cuamaillart, vicomtesse de Beaumont, dame d’An-
thenaise, de Bazougers, etc., mariée, le 20 octobre 1371, à
Pierre II, comte d’ Alençon et du Perche, baron de Fougères et I
d'Argentan, prince du sang royal de France. Il en eut, entre]
autres enfants :
12. Jean Ier, duc d’Alençon, comte du Perche, etc., marié, le 26
juin i 396, avec Marie de Bretagne , dont :
15. Jean II, duc d’Alençon, marié en secondes noces, le 30 avril
1 437, avec Marie d’ Armagnac. U en eut :
<4. René, duc d’Alençon, qui épousa, le 14 mai 1488, Marguerite
de Lorraine. Ils ont laissé :
15. Françoise d’Alençon, duchesse de Beaumont en 1543, mariée
le 1 8 mai 1 51 3 à Charles de Bourbon , duc de Vendôme, qui en
eut, entre autres enfants :
1 6. Antoine de Bourbon, roi de Navarre, prince de Béarn, duc de
Vendôme, de Beaumont et d’Albret, marié, le 20 octobre 1548,
avec Jeanne d'Albrely reine de Navarre, dont est né :
17. Henri IV, roi de France et de Navarre.
l> ANTHENAISE.
BRANCHE DU PLE&SIS-ANTHENAISE.
| VI. Amauri d’Anthenaise, Ier du nom, fils puiné de
Hamelin, IIe du nom , seigneur d’Anthenaise, de
Bouére, etc., eut en partage la terre du Plessis, nom¬
mée Anthenaise. Ménage (p. 166), en l’indiquant
comme l’auteur des branches de la maison d’Anthe¬
naise établies dans F Anjou, le pays Nantais et le bail¬
liage d’Alençon, cite une charte del’abbaye de Saint-
Vincent du Mans, de l’année 1 207, dans laquelle il est
mentionné. 11 avait épousé, vers 1 180, Ebroïne , avec
laquelle il est mentionné dans un titre de l’année
1217. 11 en eut, entre autres enfants :
i° Jean, Ier du nom, qui suit ;
2° Simonne d’Anthenaise , mariée avec Jean Prachercau,
valet (écuyer), seigneur de Chevillé.
VII. Jean d’ Anthenaise , Ier du nom, chevalier,
seigneur du Plessis- Anthenaise, fut présent avec Jean
Vachereau , son beau-frère, à la consécration de la
chapelle de I\ otre-Dame de l’ahhaye de laCouture du
Mans.(Z)’i/o2ter).Il eut, entre autres enfants, Anceau,
qui suit.
I VIII. Anceau d’ Anthenaise, chevalier, seigneur du
Plessis- Anthenaise, épousa une dame nommée Jeanne.
11 est nommé avec elle et qualifié miles dans un acte
qu’il passa avec Briant, seigneur de Montejean, en 1259.
[W Hozier). Il eut pour fils Aimeri,dont on va parler.
IX. Aimeri d’Anthenaise , Ier du nom, chevalier,
seigneur du Plessis-Anthenaise , vivait en 1282. Il
| avait épousé Bonne de Sillé, fille de Halange, baron 5
de Sillé-le-Guillaume, et de Blanche de Coulons , et ««s, 3 n 2.
sœur de Béatrix de Sillé, femme de Lancelot, seigneur
d’Estrées. ( D’Hozier ). Il eut, entre autres enfants:
\ 0 Jean d’Anthenaise, seigneur d’Anthenaise et de Villeray
(terre située commune de Javron, élection du Mans). Il
vivait en 1300, et reçut un hommage à cause de son fief
de Villeray, le 1 2 janvier 1 3 1 3 (v. st.). 11 eut, entre autres
enfants :
30
D ANTHEJNA1SE.
t>fi liFerté;
d'hermine, au «au
toit île gueules.
ds MonTBiBAïf :
d’or, frellè de gueu
»e Bsiolit :
A. Jean d’Anthenaise, seigneur de Villcray, auquel Jeî
de Champvallon rendit hommage pour îles biens moJ
vants de son fief de Villeray en 1340 ;
R. Eustache d’Anthenaise, mariée vers la meme époqi
avec Renaud , seigneur de Montbazon . Leur filj
unique :
Jeanne, dame de Montbazon, épousa Guillaume
Craon , vicomte de Châteaudun , seigneur rt
Montbazon, de Marcillac, de Sainte-Maure,
Jarnac , etc., chambellan du roi Charles VI
( Hist . des grands ojf. de la Couronne , t. VIII
P. 57i);
2° Robert, qui suit.
X. Robert d’Anthenaise , chevalier, co-seigneui
d’Anthenaise, vivait en 1300. Il est fait mention d<
lui dans un registre des chartes d’Anjou , cott
MXLVIII. On y voit que le roi Philippe-le-Long ac¬
corda par lettres du mois de juin 1317, au sire d<
Craon, sénéchal d’Anjou , de Touraine et du Maine,!
la confiscation de quelques biens, et entre autres]
ceux de Robert d’Anthenaise, pour plusieurs méfaitsl
envers Pierre de Longueil, évêque du Mans. (D’Ho- 1
zier). Robert eut, entre autres enfants :
i°Hamelin, III *• du nom, qui suit;
2° Colonie d’Anthenaise, épouse de Michel, seigneur de Jow
chères , paroisse de Louvaine, près le Lion.d’ Angers. Ils
vivaient en 1350, et sont représentés dans une vitre du
grand autel de l’église de la Trinité d’Angers avec leurs
armoiries, celles de Jonchères : d'azur , semé de fleurs de
lys d’or et une patte de lion d'argent ; et celles d’Anthe¬
naise ; d’ argent, a Z jumelles de gueules en bande. (D’Ro-
zier).
XI. Hamelin d’A]vthi:2vaise, 111° du nom, seigneur
d’Anthenaise, épousa Marguerite de la Ferté.IIs fi¬
rent, en 1368, un testament conjonctif par lequel ils
firent certains legsà la fabrique de la Chapelle. ( D'Ho -
zier). Il y est fait mention d’Aimerileur fils, qui suit.
XII. Aimeri d’Anthenàise, H° du nom , seigneur
d’Anthenaise, épousa 1° Lucasse de Montejean,
2 > Perronnelle de Briolay, veuve du seigneur du
Plessis -Fresneau en 1393. On voit par le 30e compte
D ANTHEXAISE.
31
de Guillaume d’Enfernet, trésorier des guerres du
roi, du Ier mars 1382 au dernier février 1383, qu’Ai-
meri d’Anthenaise servait dans les guerres de ce
temps avec huit autres écuyers de sa compagnie,
suivant une quittance d’appointements qu’il donna
à Orléans le 8 août. ( D’Hozier .) Aimeri eut pour eu-
fants;
! Du premier lit :
1° Jean, IIe du nom, qui suit ;
Du second lit :
; 2° Catherine d’Antheuaise ;
3° Marguerite d’Anthenaise.
XIII. Jean d’Anthenaise , 11° du nom, chevalier,
seigneur d’Anthenaise et de Villeray, fut marié par
son père en 1393 avec Jeanne Fresnjçl, dame et héri F (IB4NBL :
tière du Plessis-Fresneau, fille de N — Fresnel, sei * tcco-T-
gneur du Plessis-Fresneau, et de Perronelle de Brio- Kîdu^nr' s
lay. Il consentit des baux et ventes les 1 4 mars 1391 , 2 et 1-
Il janvier 1393 et en 1395. Il vivait encore en 1411,
et laissa trois fils et une fille :
1* Aimeri, IIIe du nom, qui suit ;
2° Brizegault d’Anthenaise ;
3° Pierre, Ier du nom, auteur de la branche des seigneurs de
Villeray et du Port-Joulain, mentionnée en son rang;
4° Jeanne d’Anthenaise, mariée, par contrat de l’année 4 41 *2,
avec Pierre Bineu , chevalier, seigneur du Port-Joulain.
XIV. Aimeri d’Anthenaise, IIIe du nom, seigneur
d’Anthenaise, né en 1 394, commença de bonne heure
à porter les armes dans la longue guerre qui amena
l’expulsion des Anglais du royaume. Fait prisonnier à
la bataille de Verneuil, en 1424 , par un capitaine
anglais appelé Jean Fastol , sa rançon, fixée à 2800
vieux écus d’or, fut avancée par Pierre d’Anthenaise.
son frère, ainsi qu’on le voit par une transaction qu’il
passa, en 1445, avec Jean d'Anthenaise, son neveu,
fils du même Pierre. Aimeri d’Anthenaise comman¬
dait dans le château de Sillé le-Guillaume lorsqu’en
32
L ANTI1EM AISE.
14321e comte d’Arondel, général anglais, vint en fai rj
le siège. La résistance que ce vaillant capitaine opl
posa à toute une armée, ne pouvait se prolonger long J
temps sans secours. Pour avoir le temps d’en obtenir J
Aimeri d’Anthenaise conclut avec le comte d’Aron I
del une convention où il fut stipulé que, si dans lé
délai de six semaines, les Français étaient victorieux
dans la bataille qui devait se livrer dans la lande de
Lormeau, à une lieue et demie de Sillé-le Guillaume,
il reprendrait les otages par lui donnés, et le comte
d’Arondel se départirait de toute entreprise ulté¬
rieure contre le château, et que si au contraire les
Anglais étaient vainqueurs, il leur remettrait la place.
L’armée française , commandée par les ducs d’Anjou
et d’Alençon et par le connétable de Bichemont , se
rendit au lieu lixé pour la bataille. Le comte d’A¬
rondel, sommé par un héraut de se rendre au même
lieu ou de délivrer les otages du château de Sillé ,
préféra ce dernier parti; mais dès que l’armée fran¬
çaise se fut retirée, les Anglais, peu scrupuleux sur
la bonne foi , dirigèrent inopinément tous leurs ef¬
forts contre le château de Sillé qu’ils emportèrent
d’assaut. ( Histoire des évêques du Mans , par le Cour-
vaisier, p. 708;Bourdigné, Chroniques d’ Anjou). Ai¬
meri d’Anthenaise reçut un don du roi pour ses ser¬
vices en 1435. Il passa une transaction en 1456, pour
certains héritages avec les enfants de Jean d’Anthe-
naise, seigneur de Yilleray, et fit son testament le 4
janvier 1469(c.s£.), étant âgé de soixante-quinze ans.
loppèb ; H avait épousé Louise Loppée , dont il eut :
4° Charles, 1er du nom, qui suit;
2° Jeanne d’Anthenaise, femme du seigneur d’Illiers.
XV. Charles d’Anthenaise, l01 du nom, seigneur
d’Anthenaise , écuyer de l’écurie du roi, épousa Isa-
beau des Aiglantiejis, fille de Guillaume des AieJan-
nss Aigi.anubrs i r> • u i
tiers, seigneur d (Jiron, sœur de Pierre et tante de
Brizegault, seigneurs des Aiglantiers, d’Oiron et du
Bois-au-Parc, et vivait en 149 4. (D’Hozier). Ses en¬
fants furent :
33
d’anthenaise.
4» René, le r du nom, dont l'article suit ;
2° Guionne d'Anthenaise, mariée, avant 4 486, avec Pierre de
la Hautonnière, seigneur dudit lieftiet delà Pilioraye, mort
au mois de mai 4 527 ;
3° Guillemine d’Anthenaise, femme en 4 470 de N.... de Ci-
gongne , seigneur de Montigny ;
4° Jeanne d’Anthenaise, femme de Jean du Grenier , seigneur
de la Pelonière et de la Breton nière , vivant en 4 486.
( D’IIozier ).
XVI. René d’Anthenaise, Ier du nom, seigneur
d’Anthenaise et de la Tannière, vivait en 1487, avec
Jeanne le Clerc, sa femme, sœur de Nicolas le v«cl*«c:
Clerc, seigneur de Juigné , et fille de Jean le Clerc, de gueules , bordée
seigneur de Juigné, et de Marguerite d’Auluières, safàbu e^Smée
seconde femme. ( D’Hozier ). De ce mariage sont pro-^^ü-*;1^!
VenUS I inées de gueules.
4° Louis, qui suit;
2° Charlotte d’Anthenaise, femme de N . de Margat , sei¬
gneur de la Blairie, en 4 54 9;
3° Jeanne d'Anthenaise, mariée à N .... de Fontaines, en
Normandie ;
4° Catherine d’Anthenaise , femme 4° de René le Vicomte ,
seigneur de Villy, de St-Germain, etc., vivant en 4 528 ;
2° de Thomas de la Haye , seigneur de la Maillardière;
5° Ambroise d’Anthenaise, mariée, 4° avec Patrice de Goué,
seigneur du Lieu, filsde Thomas de Goué, seigneur duLieu,
et deMathurine de Boisguimault {Biblioth. de l’Arsenal );
2° avec N . de la Haye-Saint- Hilaire.
XVII. Louis d’Anthenaise, seigneur d’Anthenaise,
du Saux et delà Tannière, épousa, en 1515 , Jeanne
de Cekvon, fille unique et héritière de René de Cer-
7 a de tmioi:
von, seigneur de la Motte-Busson, et de Thiphaine£«uj» •«
Pierre de la Sorinière. 11 mourut en 1527. (D'Hozier). ""
Leurs enfants furent :
4° Charles d’Anthenaise, seigneur de la Motte-Busson, che¬
valier de l’ordre du Roi, marié en 4 549 avec Madeleine
de Carel, dame de Lespinay et de Melangie. Il mourut
sans enfants le 4 5 juin 4 576, et sa veuve se remaria avec
René Tessier, seigneur de Courcelles ;
2° Germain, dojat l’article suit;
3° Renée d’Anthenaise, dame du Saux, mariée, par contrat
3
34
I) ANTHEKA1SE.
du 4 8 mai 4 858, passé devant Ambroise Tartroux, notaire
de la cour de Laval, avec Antoine de la Chapelle- llain-
souin , seigneur de la Troussière et de Varennes, fils de
Jean de la Chapelle, seigneur des mêmes lieux, et de Chris-
tophlette l’Enfant, dame de Varennes. ( Bibl . de V Arsenal).
Par acte du 3 juillet 4 577, signe' Baudoin. Raimbaud et
Guérin, Renée d’Anthenaise, dame de Vaujours, veuve de
noble et puissant seigneur Antoine de la Chapelle, seigneur
de Varennes-l’Enfant, et héritière en partie de messire
Charles d’Anthenaise, son frère, chevalier de l’ordre du
Roi, donna procuration à André Baudoin, seigneur de la
Forge, pour fairehommage à la seigneurie de la Rongèrc à
raison de la terre de la Gmvenantière. Elle laissa deux
enfants qui partagèrent sa succession par acte reçu par
Guérin, notaire au Mans, le 2 décembre 4 594, savoir:
A. François de la Chapelle, baron de Varennes-l’En-
fant, chevalier de l’ordre du Roi ;
B. Christophlette de la Chapelle, femme de Charles de
Cervon, seigneur des Arcis, aussi chevalier de l’ordre
du Roi.
XVIII. Germain d’Anthenaise, seigneur d’Anthe¬
naise, chevalier de l’ordre du Roi en 1569, nommé
gouverneur de Fougères dès 1565, fut marié deux
„ . . fois : 1° avec Jeanne de la Fermière, dame de Pas-
db Li Fihmihb; . , 7.
d’argent, à s fers de coux, veuve de Tristan de Lanean, seigneur de Bois-
Février, capitaine de Bennes et panetier de la reine;
db lskcan: 2*avec Renée deLangan, damede Bevreau, en 1572,
de table, au léopard 7 ’ 7
d’argent , ïampassé v euvedeN .é. d Avoines et hile de Georges de l angati,
de gueules couronne efc(je j^jar|e peschart de Bertiières. Germain d’Anthe¬
naise mourut après l’année 1587. ( D'Hozier ). Ses en¬
fants furent ;
Du premier lit :
4« Françoise d'Anthenaise , mariée 4° en 4587, avec Ga¬
briel des f^aux, seigneur de la Tour-du-Mont; 2° en
4 600, avec N . de Maillé de la Tour-Landry ;
2# Renée d’Anthenaise, mariée, en 4 586, avec Pierre de la
Haye, seigneur de la Haye-de-Rfissarthe, eti Anjou;
Du second lit :
3° René, IIe du nom, qui suit ;
4° Renée d’Anthenaise, morte jeune en 4 594;
3° Charlotte d’Anthenaise, morte en 4 592.
D ANTHENAISE.
35
XIX. René d’Anthenaise , IIe du nom, chevalier,
seigneur d’Anthenaise et delà Motte-Busson , né le „ m»™»:
30 octobre 1580, épousa: 1° en 1601, Marie le Mas-
tin, fille de Claude le Mastin, chevalier, seigneur de dec6^eur8 de lr de
la Favrière, du Châtelier-Berle, deChampagné, etc.,
chevalier de l’ordre du Roi, gentilhomme ordinaire
de sa chambre et gentilhomme d’honneur delà reine
Catherine de Médicis, et de Jeanne de Barbezières,
baronne de Nuaillé, dame de Ferrières et de Beaure-
gard; 2° N . de Montesson. 11 mourut sans posté- qu’ir¬
rité en 1642, et c’est depuis cette époque que la terre feuillel d8,tur
du Plessis-Anthenaise sortit de la famille.
SEIGNEURS DE VILLE RAY, DUPORT-JOULA1N.
XIV. Pierre d’Anthenaise,!" du nom, écuyer, sei¬
gneur de Villeray, fils puîné de Jean d’Anthenaise,
11e du nom, seigneur d’Anthenaise et de Villeray, et
de Jeanne Fresnel, dame du Plessis-Fresneau, épousa
par contrat de l’année 1416, Marie du Fresne, d ai D(DtF“*” n de
de Jean, seigneur du Fresne, d’ An verse, etc. , et degueC umplîné!
Perrine d’Andigné. Elle apporta à Pierre d’Anthe- av! **
naise la terre et fief du Fresne, que ses descendants
ont conservée jusqu’en 1594, qu’elle passa par une
alliance dans la maison de Beauregard. Dans un
aveu rendu le 5 novembre 1435, par Jean de la Plan¬
che, écuyer, seigneur de Ruillé en Anjou, à très-no
ble et puissant seigneur Geoffroi , vicomte de
Rochechouart, seigneur de Tonnay Charente, pour
la châtellenie de Uuillé, qu’il tenait à foi et hom¬
mage simple de la châtellenie d’Entrames, il est dit
que Pierre d’Anthenaise avait vendu à Pierre Cadot
cinq quartiers de vignes situés en la mouvance de
la châtellenie de Ruill é.(Arch. du château de Ruillé).
Pierre d’Anthenaise a laissé, entre autres enfants,
Jean IIIe qui suit.
XV. Jean d’Anthenaise, IIIe du nom, écuyer, sei¬
gneur de Villeray, de Villepuy, du Fresne, etc.,
épousa, en 1440, Guionne Bineü, fille aînée et prin¬
cipale héritière de messire Jean Bineu, chevalier,
36
D ANTHBNAISE.
seigneur du Port-Joulain , terre située dans la com
mune de Marigné-sous-Daon, arrondissement de Se-
gré. Elle le rendit père de :
4° Aimeri, IIIe «lu nom, qui suit;
S° Jeanne-Marguerite d’Anthenaise, mariée avec Pierre ha¬
chereau, son parent du 9e au 10e degré, seigneur des Che¬
nets et de Chevillé, maître d’hôtel du roi de Sicile.
(D'Hozier).
DB Là ('.BAFBLI.t;
d’or, à U crois de
sable.
XVI. Aimeri d’Anthenaise , IIIe du nom , écuyer,
seigneur de Villeray, du Port-Joulain, de Villepuy,
de là Haye-sur-Goulemont, etc., épousa, en 1472,
Jeanne de la Chapelle qui , veuve de lui en 1 507 ,
date d’un partage qu’elle fit avec ses enfants, fit son
testament le 1 5 septembre 1523. Elle transigea, le 1 i
février 1525 (y, st.) avec Jean et François, ses fils.
( D' ffozier). Elle en avait eu quatre :
4° Jean d’Anthenaise, dont la destinée, ultérieurement au
partage de 4 525, est restée ignorée ;
2<> Jacques , qui a continué la descendance ;
3° François d’Anthenaise, marié avec Anne le Clerc, laquelle
était veuve de lui lors d’une transaction qu’elle passa le 25
juin 4 552 avec Jean d’Anthenaise, son neveu ;
4° Autre Jean d’Anthenaise, curé de Houssay, au Maine, dé¬
cédé en la Cour du Port-Joulain. vers le milieu du mois de
novembre 4 557. ( Registres de l'état civil de la commune
de Marigné-sous-Daon ) .
XVII. Jacques d’Anthenaise, écuyer, seigneur du
Fresne , de Villeray, du Port-Joulain, de Ville-
puy, etc., partagea, le 23 mars 1507, avec Jean Va-
chereau, son cousin, la succession de Jean Bineu,
leur grand oncle. Jacques d’Anthenaise comparut à
l’arrière-ban d’Anjou en 1535. [Arrêt de la chambre
établie pour la réformation de la noblesse de Br etagne
du 20 mai 1669). 11 épousa, 1° le 25 mars 1506,
d-argcm'au^Mutoir Françoise de Froulay, fille de Guillaume de Frou-
dê faMe1** * eD6rêlé W » seigneur de Beauquesne , et de Catherine de
Chauvigné. [Histoire des grands officiers de la cou-
dVgen®aTfateede ronne, t. VII, p. 668) j 2° Kenée de Bouille, laquelle
,f£tl4i dc°0r’ veuve de Fii le 27 juillet 1539, et dont il n’eut
uce* du .ecoodpas d’enfants. Il reçut plusieurs hommages à cause
d’aïITHENAISE.
37
de sa terre de Villeray en 1509 et 1521 et fit hom¬
mage de ses terres à René , seigneur de l’isle le 2
septembre 1531. ( D'Hozier ). 11 eut de Françoise
de Froulay, sa première femme :
1° Jean, IVe du nom, qui suit ;
2° Anne d’Anthenaise, mariée, par contrat du 18 août 1530,
avec Jean de Pannard, écuyer, seigneur de Chantepie, le¬
quel transigea avec Jean d’Anthenaise, son beau frère, le
14 janvier 1539 (v. st.);
3 o Catherine d’Anthenaise, mariée avec Jean de Fromentiè-
resy seigneur de Mellé fils d’André de Fromentières, sei¬
gneur de Melle, et de Jeanne de Montaillé. ( Biblioth . de
l’ Arsenal).
XVIII. Jean d’Anthenaise, IVe du nom, écuyer,
seigneur du Port-Joulain , de Villeray, du Fresne et
de la Haye-sur-Coulemont, épousa: 1° par contrat du
4 février 1539, Simonne de Champagne, fille de Pierre dc «bie^ttéT.r-
de Champagne, chevalier, seigneur dudit lieu,
Peschesetd, delà Motte-Achard, de Parcé, d’Avoise,5»»*"1^ gueules,
de Valon, premier baron du Maine, chevalier de l’or¬
dre du Roi, et d’Anne de Fromentières, dame du
Plessis-Fromentières. Simonne de Champagne fut
inhumée en la chapelle du Port-Joulain le 1 8 avril
1564. (Registres de Marigné]\ 2° Catherine d’Aba-
tant. On trouve un aveu de Lescoublère, terre rele- »’A»m*TS
vant du Port-Joulain, rendu, en 1559, à Jean d’An¬
thenaise, seigneur du Port-Joulain, de Villeray et du
Fresne. 11 fit son testamentle 28 octobre 1574, et ne
vivait plus le 29 avril 1575. A cette époque Catherine
d’Abatant, sa veuve, transigea avec Pierre, son fils
aîné. Ses enfants furent ;
Du premier lit :
1° Pierre, IIe du nom, qui suit ;
2» Jean, Ve du nom, auteur de la secondk branche du Port-
Joulain, mentionnée à son rang;
3° Christophe d’Anthenaise, mort avant le 25 mars 1584;
4° François d’Anthenaise. Il ne vivait plus à la meme épo¬
que; x
Du second lit :
5° Urbain d’Anthenaise, marie avec Charlotte de V aux
Il a pu être père de :
38
D ANTHKNA1SF..
A. Jean d Anthenaise i baptisés en l’église de Marignc
B. Renée d’Anthenaise ) en 4 610;
60 Madeleine d’Anthenaise, dame du Fresne, mariée, en 4 59* ,
avec Honorat-Benjamin de Beauregard , auquel elle porta
la terre du Fresne. Elle mourut en 4 620.
XIX. Pierre d’Amthenaise, 11e du nom, chevalier,
seigneur du Port-Joulain , de Villeray, de la Haye,
duPetit-Bay, de Yaujours et de la Bigne, épousa,
par contrat du 1 1 août 1574, Madeleine Loisel, fille
ae gable.' è s cro.. de noble Pierre Loisel, seigneur deBrinon, et de
*a»t. d'arpent. Marie Je Poillé. 11 produisit ses titres devant les
commissaires aux francs fiefs à Angers, et fut main¬
tenu dans sa noblesse en 1686. Pierre d’Anthenaise
suivait alors avec un zèle outré le parti de la ligue.
Lors de la surprise du château de Lassay , le 15 juin
1 589, il tua un mestre de camp d’infanterie chargé
delà défense de cette place. Cet événement causa
presque entièrement sa ruine par l’effet de sa longue
fuite. [D'Hozier). Probablement par suite de cette
affaire il vendit le Port-Joulain, en 1590, à Jean
d’Anthenaise , son frère, seigneur de la Bigne, lieu¬
tenant de roi à Craon, et souche de la branche d’An¬
thenaise du Port-Joulain. Pierre d’Anthenaise fut dé¬
chargé du ban et arrière ban , le 14 mars 1597, à rai¬
son de ses services. Lui et sa femme émancipèrent
Urbain et Pierre, leurs fils, le 10 janvier 1612 (ld,.). Il
vivait encore en 1620. De leur union sont provenus:
4° Urbain, dont l’article suit;
2° Pierre, IIIe du nom, auteur de la branche des sbignbuus de
la Pitellerib, rapportée ci-après;
3o René d’Anthenaise, écuyer, seigneur d’Ouville, baptisé
le 8 décembre 4 593, marié, par contrat du 30 juin 4 624 ,
avec Gilberte de Lestang. Il obtint une sentence en 4 648.
{D'Hozier). Il laissa deux fils:
A. Jacques d’Anthenaise, écuyer. Lui et son frère
étaient sous la tutelle de Claude d’Anthenaise, sei¬
gneur de la Pitellerie, 'leur cousin, suivant acte du
4 *r octobre 4 653. Jacques était âgé d’environ 54
ans et non marié lors de la production des titres de
sa famille devant M. de Marie, intendant d’Alen¬
çon, le 4 juin 4 666;
DANTHENAISE- 39
B. Charles d’Anthenaise, écuyer, âgé de 24 ans et non
marié le 4 juin 1666;
4o François d’Anthenaise, écuyer, seigneur d’Ouvillc et des
Bois, vivant le 27 septembre 1625;
5° Nicole d’Anthenaise, née en 1576, mariée, le 16 novem¬
bre 1600, avec Nicolas de la Barre , seigneur des Fongais.
Elle fut inhumée en l’église de Marigné le 2 6 janvier 1662,
étant âgée de 86 ans;
6® Françoise d’Anthenaise, baptisée le 18 août 1596;
7® Renée d’Anthenaise, mariée à François de Bonenfant,
écuyer;
8° Anne d’Anthenaise, mineure en 1619. Elle était mariée,
le 27 septembre 1623, avec Paul de Courdemanche,
écqyer, seigneur de St-Père;
9o Marie d’Anthenaise. Elle vivait le 12 mars «637.
XX. Urbain d’Anthenaise , écuyer, seigneur de
Bouilly, émancipé avec Pierre, son frère, le 10 jan¬
vier 1612, fut élu tuteur de ses frères et de sa sœur
Anne le 29 janvier 1619. Il transigea avec eux en
1623, fit un échange le 21 novembre 1626 avec
Charles Fortin, écuyer, seigneur de Courpalin, et Ju¬
lienne le Royer, sa femme, puis un autre, le 16 oc¬
tobre 1632 , avec Emmanuel-Philbert de Gruel,
écuyer, seigneur de Thonnois. Il s'allia, par contrat
du 25 juin 1633, avecLouiseDEBocQuENCEY, laquelle M bocqokhcbt:
vivait encore le 5 novembre 1 656 et était fille de Jean dX"’’ ÜrnehéTt
deBoequencey, écuyer, seigneur duChesne, et deCa-f®“^^s^V^
therine de Mallevoue. Urbain fut maintenu dans sague,,les t',nPR-,c «*
noblesse par jugement des commissaires generaux de- du même,
putés dans la généralité d’Alençon du 27 mars 1641.
(D’Hozier). De son mariage sont issus, entre autres
enfants, deux fils .
1° Claude, Ier du nom, qui suit ;
2° Pierre d’Anthenaise, écuyer, seigneur du Douet, paroisse
du Douet-Arthus, élection de Lisieux. Il est mentionné
dans un acte du 5 novembre 1656. Il épousa, par contrat
du 12 septembre 1662, Marguerite i TOryille . Il obtint une
sentence contre Pierre Alix et Marie Durant, sa femme, le
1er mars 1 664, et fut compris dans l’acte de productiondes
titres de sa famille délivré à Claude d’Anthenaise, son
frère, le 4 juin 1666. Il était alors âgé d’environ 2 9 ans.
il fit enregistrer ses armes, bandé d * argent et de gueules de
40
D ANTHENÀISE.
six pièces , à l’armorial de la généralité' d’Alençon ( foi. I
264 ) en 1698. Son fils : f
Claude d’Anthenaise était âgé de deux ans le 4 juin I
<666.
XXÏ. Claude d’Anthenaisk, Ier du nom , écuyer,
seigneur de Rouilly et de Poislé , demeurait en la
paroisse de Saint-Léger sur Sarthe, bailliage et élec¬
tion d’Alençon, lorsqu’il fut maintenu contre Pierre
d’Avesgo, seigneur de la Bretonnière, le 15 octobre
1659, dans la possession du banc qu’il avait dans l’é¬
glise paroissiale de Laleu. (U Hozier). Comme fils
aîné, il avait pris pour son partage la terre de Rouilly,
suivant acte du 5 octobre 1655. 11 fit un partage avec
Pierre d’Anthenaise, son frère, le 5 novembre 1656,
en présence de leur mère , et s’allia par contrat du
26 août 1664, avec Françoise-Geneviève de Ciian-
.] Vu !’ à'vKai.ts n t bois , fille d’Emmanuel de Chandebois, écuyer,
drwMj '"de agUcuiesf se^Sneur Haye, et de Geneviève du Cbastel.
chargé d’un jemi- Leur contrat est rappelé dans une sentence du 12
..°e deux membre. octobre 1665*, et le 20 décembre de la même année
ïên.eff°n BdoMe,d"il donna l’aveu et dénombrement de la seigneurie de
Rouilly à Pierre d’Avesgo, écuyer, seigneur de la
Bretonnière. ( D’Hozier ). Claude et Pierre d’Anthe¬
naise produisirent leurs titres de noblesse devant
M. de Marie, intendant d’Alençon, et eurent acte de
cette production le 4 juin 1666. Claude était alors
âgé d’environ 31 ans. 11 eut deux fils :
<Claude IIe. du nom, qui suit ;
2° André d’Anthenaise, écuyer, vivant en <698.
XXII. Claude d’Anthenaise , IIe du nom, écuyer,
seigneur de Rouilly et de Poislé , partagea avec son
frère André la succession de leur père le 15 juillet
1698. Il fit enregistrer ses armes, bandé chargent et
de gueules de six pièces, à l’armorial de la généralité
d’Alençon (fol. 187). 11 épousa, par contrat du 10
db col'.okm anchb : novembre 1708, Anne Thérèse de Courdemanche,
d azur, a 3 lacs d a- . \ ,
snour d’or en pai. fjHe de Henri de Courdemanche, ecuyer, seigneur
du Bois, et deCatherine du Challet. Ils ont eu, entre
autres enfants :
D AJNTIIEIM AISE .
4t
Henri-Geoffroi d’Anthenaise, né le 7 novembre 1717, reçu
- page delà reine le 7 juillet 1 733, sur titres produits remon¬
tant à Jacques d’Anthenaise, son cinquième aïeul , seigneur
du Fresne, marié, le 25 mars 1506, avec Françoise de Frou-
lay. (Armorial général de France , registre Ier, première
partie, p. 20). M. d’Hozier décrit les armes de Henri-Geof-
ji froi ; Bandé d'argent et de gueules de 8 pièces (l).
Le dernier rejeton mâle de cette branche de Normandie est
décédé en 1 8 02, ne laissant que deux filles.
I SEIGNEURS DE LA PITELLERIE.
XX. Pierre d’Anthenaise, IIIe du nom , écuyer,
seigneur du Lieu et de la Pitellerie, fils puîné de
Dierre d’Anthenaise, IIe du nom, chevalier, seigneur
du Port-Joulain , de Villeray, etc., et de Madeleine
Loisel, fut maintenu dans sa noblesse avec Urbain
d’Anthenaise, son frère aîné, par jugement des com¬
missaires aux francs fiefs députés dans la généralité
d’Alençon du 27 mars 1641. ( UHozier ). Pierre avait
fait un partage avec ses frères le 21 septembre 1 623,
et s’était allié, par contrat du 2 janvier 1622, avec
Marie des Faveries, fille de Philippe des Faveries, ,,
écuyer, seigneur du Chesnav, et de Catherine de aceompa-
J • T-v i J gnê d* 3 losanges du
Pluviers. De leur mariage sont provenus, entre autres même,
enfants :
1° Claude, Ier du nom,^dont l’article suit;
2° Autre Claude d’Anthenaise, écuyer, seigneur du Parc-Cot-
teron. Il eut avec Claude d’Anthenaise, écuyer, seigneur de
la Pitellerie, son frère aîné, pouvoir de tirer et chasser sur
leurs terres, par sentence du 16 mai 1656, rendue contre
Pierre de Loisel, écuyer, seigneur de St-Léger. (D’Hozier).
Marie Froger , sa veuve, fut nommée, le 9 mars 1658, tu¬
trice de leur fils :
Pierre d’Anthenaise, écuyer, auquel fut commun l’acte
de production des titres de sa famille devant l’inten-
(l) Preuves certifiées par Louis-Pierre d’Hozier, juge d’armes
de France, à la reine et à très-haut et très-puissant seigneur
messire René Mans de Froulay, son premier écuyer, comte de
Tessé, lieutenant-général des armées du roi, chevalier des ordres
et grand d’Espagne. (Expédition délivrée par M. d'Hozier a V er-
sailles, le 20 septembre 1838).
42
D ANTHENAISE.
dant d’Alençon, le k juin <666. 11 était alors âgé
<6 ans.
XXL Claude d’Anthenaise, Ier du nom, écuyer
seigneur de la Pitellerie, baptisé le 21 janvier 1624
servit sous le marquis de Saint- Simon-Courtomer
suivant un certificat du 18 juin 1642. Il s’allia par arti-l
clés du 4 février 1 649, reconnus le 6 août suivant, avei
ns tbokson : Françoise deTronson, fille de Hobert de Tronson
à » fleur* de cou- ecuyer, sieur dudit lieu, gentilhomme de la venern
2 d’argent, maçonné du roi, et de Florence d’Aureville. Claude d’Anthe
naise fut compris dans l’acte de production des titre!
de sa famille devant M. de Marie, intendant de 1<
généralité d’Alençon, du 4 juin 1666. 11 était alor
âgé de 44 ans. Il eut pour fils François, dont on vî
parler.
XXII. François d’Anthenaise, écuyer, seigneur de
la Pitellerie, né le 2 mars 1650, épousa par article
m flhubikl ; du 31 décembre 1674, reconnus le 15 mai 1675, Ma-
dc%SerCacc¥orm-^ele*ne LE Fleuriel. 11 fit enregistrer ses armes,
pafî"é ^ 3 quim e-bandé d'argent et de gueules fl), à l’armorial de la
feuilles du même. , , , •
généralité d Alençon {fol. 187 ). François eut pour
fils Claude IIe du nom, qui suit.
XXÏII. Claude d’Anthenaise, IIe du nom, écuyer,
seigneur de laSauvagère, né le 5 avril 1686, épousa,
par articles du 19 novembre 1713 (mariage béni le 8
écartei?r«ûx i et 4 février 1714), Marie-Jeanne Moynet, fille de Henri
5j,guëiics“ ïc’omî Moynet, écuyer, seigneur de la Salmondière, et de
croissant ^de'sabie'; Jacqueline Riou. (D'Hozier). De ce mariage est issu,
aux 2 et 3 d’argent, entre autres enfants, Claude-Henri qui suit.
à 3 fasees d’azur. 7 T
XXIV. Claude-Henri d’Anthenaise, écuyer, sei¬
gneur de la Pitellerie, baptisé le 1er février 1715,
épousa, par contrat du 5 février 1743 (mariage béni
cuBMia le 19 du même mois), Marie Thérèse Chemin, de la¬
quelle il eut :
(<) Le nombre des pièces n’est pas exprimé. C’est par erreur
qu’au folio 557 du même armorial, ses armes ont été décrites:
d’azur, a S chevrons d'or. Ni lui, ni aucun des siens n’ont jamais
porté ces armoiries.
D ANTHENA1SE-
43
Charles - Claude d’Anthenaise, né le 6 mai *748 , reçu
page de la reine d’après le certificat de ses preuves de
noblesse remontant à Jean d’Anthenaise, son sixième
! aïeul, seigneur du Port-Joulain, marié, le 4 février * 539,
avec Simonne de Champagne ; certificat donné par
Pierre-Louis d’Hozier, conseiller du roi en ses conseils,
juge d’armes de France , le 24 avril 4 76*. ( Expédition
\ délivrée par M. d’Hozier, à V ersailles , le 2 septembre
*838).
SECONDE BRANCHE DU PORT-JOULAIN.
XIX. Jean d’Anthenaise, V® du nom, écuyer, sei¬
gneur delà Bigne,puis du Port-Joulain, par acquisi¬
tion de Pierre d’Anthenaise, son frère aîné, en 1590,
second fils de Jean d’Anthenaise, IVe du nom, seigneur
de Villeray, du Port-Joulain, etc., et de Simonne de
Champagne, fut lieutenant pour le roi au gouverne¬
ment de la ville et du château de Craon. Il fi t un partage
avec le même Pierre d’Anthenaise le 25 mars 1584, et
s’allia, par contrat du 19 décembre 1592, avec Fran¬
çoise de Teillé, fille de Georges de Teillé, seigneur
des Moulins-Aieux, et de Barbe le Clerc, et sœur de de gu'uk'sïbbnn.
Gillonne de Teillé, femme de Michel de la Corbinaye, g^u-
seigneurde Bourgon. (Bibl. de T Arsenal, chevaliers^-
de Saint-Jean de Jérusalem , prieuré d’ Aquitaine ,
p. 748). Jean d’Anthenaise céda ses biens à son fils
le 14 février 1629 , et consentit au mariage d’Anne,
sa fille, le 28 avril 1622. Il fut inhumé en la chapelle
du Port-Joulain le 17 mars 1639. ( Registres de l’é¬
tat civil de Marigné). Ses enfants furent :
*° François, dont l’article suit;
2° Anne d’Anthenaise, mariée, par contrat du 28 avril *622,
avec Pierre de Valette , écuyer, seigneur du Bois-
Mellet ;
3° Charlotte d’Anthenaise, dame de la Charouillère.Elle vi¬
vait en * 678.
XX. François d’Anthenaise, écuyer, seigneur du
Port-Joulain, de la Bigne, de la Bérardiére, épousa,
par contrat du 17 avril 1618 (mariage béni le 2 juin
suivant dans la chapelle du château de Charnacé),
Ï'E ClURNACÉ :
♦l'ami-, à troi» croi-
«eltes panées d’or.
lb P f iché ;
de gueules, à 3 pei
gnes d’or.
44 d’anthenaise,
Marie de Charnacé, fille de Jacques de Charnacé
chevalier ? seigneur de Charnacé, et d’Adrienne 1
Paigné de la Juzelais. Marie de Charnacé fut inhu
inée en la chapelle du Port-Joulain le 14 avril 1637
François d’Anthenaise , décédé à Charchigné, a
Maine, avait été enseveli dans l’église paroissiale d
ce lieu le 6 décembre 1 648. Son corps fut exhumé e
transporté en la chapelle du Port-Joulain le 10 di
même mois. {Registres de Mar igné). De son mariagi
sont issus :
1° Renë d’Anthenaise, seigneur de la Bérardière, inhume' ei
la chapelle du Port-Joulain le 26 septembre <645. Il n'é
tait pas marié. Son frère Charles fut son héritier principal
2° François d’Anthenaise, baptisé le 7 juillet 1620, mor
avant son frère Charles ;
3o Charles Ier, du nom, qui suit;
4° Julien d’Anthenaise, baptisé au Port-Joulain le <6 décem
bre <654; \
5° Auguste, auteur de la branche des seigneurs de Saint-
Philbert, rapportée cûaprès;
6° Joseph d’Anthenaise, mort avant l’année <665;
7° Marie d’Anthenaise, mariée, le <5 novembre <650 , avec
René de Pannard, écuyer, seigneur du Port de Miré, fih
de François de Pannard, écuyer, seigneur du Port de Mi¬
ré, et de Perrine Quatrebarbes, dame de la Guedonnière;
8° Charlotte d’Anthenaise, baptisée le 3 juin <622;
9° Anne d’Anthenaise, décédée à l’âge de 60 ans au château
du Port-Joulain, et inhumée le <6 avril <694 dans la cha¬
pelle duditlieu.
XXI. Charles d’Anthenaise, Ier du nom, écuyer,
seigneur du Port-Joulain, de la Bigne, etc., épousa,
par contrat du 5 janvier 1646, Anne le Peigné, fille
aînée et héritière de Louis le Peigné, seigneur de la
’Charouillère près Nantes, de la Touche, delà Bourde-
lière, et de dame Jeanne Richerot. Charles d’Anthe¬
naise, à l’exemple de son père et de son aïeul, avait
porté le nom de la Bigne en négligeant d’y joindre
celui d’Anthenaise. Les habitants de Marigné-sous-
Daon refusèrent de payer à M. de la Bigne les droits
qu’ils devaient à M. d’Anthenaise. De là un procès
que gagna M. de la Bigne. Les habitants furent con-
U AJVTIIlilMÀISIi.
45
lamnés à payer les frais et dépens, pris annuelle-
uent jusqu’à extinction sur la taille. Anne le Pei-
;né était veuve de Charles d’Anthenaise le 3 décem-
>re 1665, et demeurait en la paroisse de Vallet,
îvêché de Nantes. Elle obtint acte de la représenta'
ion des titres de noblesse de ses enfants, (dont elle
3tait tutrice,) et d’Augustin d’Anthenaise, son beau-
ïère, le 10 juin 1667, par devant M. Voisin de la
Voiraye , intendant de la généralité de Tours. Elle
ivait eu de Charles Ier d’Anthenaise, outre plusieurs
infants morts au berceau :
i° Charles, IIe du nom, qui suit ;
2° Jacques d’Anthenaise, mort en bas âge;
3° Jeanne-Marguerite d’Anthenaise, baptisée le 2 0 juin
1 649. Elle eut pourparrain, haut et puissant seigneur Jeau
de Montallais, chevalier, seigneur de Chambellé, de Ma-
; rigné, etc., et pour marraine Jeanne Richerot, dame de
la Charouillère;
4° Charlotte d’Anthenaise.
XXII. Charles d’Ajnthenaisk, IIe du nom, cheva-
ier, seigneur du Port-Joulain, de la Jaille-lvon , de
Vlontguillon, de Landiffer, delà Touche et de la
Charouillère, paroisse de Vallet, en l’évêché de Nan¬
tes, lieutenant de roi en la ville de Château-Gontier,
Put maintenu dans sa noblesse d’extraction par arrêt
de la chambre établie pour la réformation de la no¬
blesse de Bretagne du 20 mai 1669 (1). Ses armes vi¬
sées dans cet arrêt voir, à la bibliothèque de 1* Arse¬
nal, 1 armorial mafiuscrit de Bretagne) sont, d'argent,
à 3 jumelles de gueules en bande , et il les fit enregis •
- - - - - - ... - - —
I (l) A raison de cet arrêt, la généalogie de Charles d’Anthe¬
naise se trouve mentionnée dans deux manuscrits in-folio cotés
744 et i 374, de la bibliothèque de l'Arsenal, intitulés Noblesse de
(Bretagne. Cette généalogie, qui ne remonte pas au-delà de <522,
jest pleine d’erreurs dans les filiations et l’orthographe des noms de
terre. En tête de l’une, nonobstant la description des armes qui
porte que les trois jumelles doivent être eh bande , l’armoriste les
a peintes en barre. Ces manuscrits sont curieux; mais on doit y
puiser avec précaution et s’assurer par d’autres documents de
l’exactitude du texte.
46 DANTHENÀISK.
trer ainsi au fol. 42 1 de l1 armorial de la généraliu
ouT.« : de Tours, en 1698. 11 avait épousé Jeanne Olivier, dt
«“S'ié'dt “•ino'p'.t'Lquelle il eut :
lu Charles d’Anthenaise, né le 1er avril 1692, baptisé le 4 (
janvier 4 701, mort jeune;
2° Pierre-René d’Anthenaise, né le 4 4 avril 4 693. Il fu
baptisé le 4 5 avril 4 696, et eut pour parrain René di
Guesclin, chevalier, seigneur de Lescoublère, et pour mar¬
raine dame Elisabeth de Ste-Marthe, épouse de messin
Prosper d’Anthenaise, chevalier, seigneur de la Raillière
près Beaupréau. ( Registres de l’état civil de Marigné)\
5° Charles-Auguste d’Anthenaise, né au Port Joulain le t
j uin 4 6 9 4 ;
4° Emeric-Louis d’Anthenaise, baptisé le 34 octobre 4 695
Il eut pour parrain haut et puissant messire Louis d<
Rougé, seigneur des Rues;
5° Jean-Baptiste Prosper d’Antlieuaise, né le 20 septembn
4 698 et baptisé le 29 du même mois. Il eut pour parraii
Prosper d’Anthenaise, seigneur de la Baillière. 11 fut reli
gieux bénédictin de la congrégation de St-Maur. Quatr<
de ses frères et la plupart des fils de François d’Anthenaisi
ayant péri dans les guerres du règne de Louis XIV, la
mère de Jean-Baptiste-Prosper voulut faire des démarche!
près du St-Siége pour le faire relever de ses vœux; mais i
se refusa constamment aux sollicitations de sa famille, et
mourut en l’abbaye de Marmoutier de Tours (4);
6° Marie-Marquise d’Anthenaise, née le 4 8 août 4 689, bapti¬
sée le 30 octobre 4 694. Elle eut pour parrain Jean, sei¬
gneur de la Motte-Baracé, marquis de Sénonnes. Héritière
de sa branche, elle en porta les biens à son mari, Achel-Ro-
land de Barrin , chevalier, seigneur de Fromenteau, du
Pallet, etc., conseiller au parlement de Bretagne. ( Le
Port-Joulain appartient aujourd’hui à Mme la marquise
de Montbel, née de Barrin);
7° Constance d’Anthenaise, née au Port-Joulain le 4 8 novem¬
bre 4 690, baptisée en la chapelle dudit lieu le 25 mai 4 693.
Elle eut pour parrain messire Pierre du Bois, seigneur de
Maquillé, et pour marraine demoiselle Anne-Constance de
Montalais, dame de Chambellé, deMarigné, etc.
(4) Il existe au musée d’Angers une fort belle gravure repré¬
sentant Adélaïde d’Orléans, abbesse de Chelles. Au bas de cette
gravure et dans l’encadrement, on lit ces mots : Prosper d' An-
thenaise mon. benedict.
d’antiiknaise.
47
SEIGNEURS DE SAINT-PHI LBERT ,
Seule branche existante.
XXI. Augustin d’Anthenaise , chevalier, seigneur
e la Bouîaye, de la Raillière, de la Fontaine, de
loisgirault, etc., né au Port-Joulain le 14 janvier
637, fils puîné de François d’Anthenaise , écuyer,
eigneur du Port-Joulain, de la Bigne, de la Bérar
ière, etc., et de Marie de Charnacé, épousa 1° par
ontrat passé devant René Vallier, notaire à Mont-
iucon, le 30 mars 1662, mariage célébré le 12 mai
aivant en l’église paroissiale de la Benaudière ,
Charlotte de Gourdon, fille de Jacques de Gourdon, DB Go™do* .
cuyer, seigneur des Coteaux, et de Susanne de la
'oëze, et veuve de messire Henri de Terves, sei-
neur de Boisgirault, paroisse de Saint-Philbert ,
3rre qu’elle apporta dans la famille d’Anthenaise.
lharlotte de Gourdon mourut le 7 mars 1675, et fut
nterrée dans l’église de la Benaudière. ( Registres de
i Renaudière)', 2° Marie d’Andigné, morte le 6 sep- ^ fA?U3GNajgicMes
îmbre 1678, et enterrée dans l’église de la Renau- le gueules becquee»
iére. Augustin d’Anthenaise fut inhumé en la mêmeetmen,bree,daïur'
glise le 21 décembre 1687. {Ibid). Ses enfants
iirent ;
Du premier lit :
4° Augustin d’Anthenaise, né à la Renaudière le 26 avril
4 663. Il eut pour parrain Prosper de Collasseau. Il mourut
ea^bas âge;
2° Autre Augustin d'Anthenaise, né à la Raillière, commune
de la Renaudière, le 30 juillet 4 665. Il est qualifié dans
I les actes chevalier, seigneur de Boisgirault, terre dont il
hérita à la mort de sa mère. Il épousa dame N. ... de Vil¬
leneuve du CazOy paroisse du May. En 4 700 il acheta
la Cour de St-Philbert en Mauges, terre que possède encore
aujourd’hui la famille d’Anthenaise. 11 fit enregistrer
ses armes, d'argent, à 5 jumelles de gueules en bande , à Par-
j morial général de Tours (fol. 97). Il mourut sans enfants,
assassiné par son domestique un jour de Pâques, en reve¬
nant de l’église;
3° Prosper d'Anthenaise, écuyer, seigneur de la Raillière, né
d'akthewaise.
48
le <9 mars 1668, baptisé le <3 août <669 II eut pou
marraine Marguerite de Racapé, dame de Briacé, parois»
du Louroux-Bottereau. Ibépousa Anne-Elisabeth de Saint*.
Marthe. Tous deux, en <698, firent enregistrer leurs arme
à l’armorial de la généralité de Tours , savoir celles Pros
per d’Anthenaise, d’argent , à 3 jumelles de gueules ei
bande, aufol. 1 27; et celles d’Anne-Elisabeth deSainte-Mar
the, d argent, à trois fusées et deux dénués de sable er,
fasce, au fol. 584. On ne voit pas qu’ils aient eu de*
enfants. Prosper fut enterré dans l’église de la Renaudièn
le 28 janvier <716. ( Registres de la Renaudièré)-,
4° Jacques d’Anthenaise, né le <7 juillet <669, baptisé le 2
du même mois;
5° Renée d’Anthenaise, née le 23 septembre <664. Elle eui
pour parrain René de Gibot et pour marraine Jeanne
Marguerite d’Anthenaise, fille de Charles, seigneur du Port
Joulain;
6° Charlotte d’Anthenaise, née à la Raillière le 27 févri
<672. Elle fut baptisée le 5 mars de la même année, et eul
pour parrain Paul de la Brunetière, seigneur du Plessis,
docteur de Sorbonne et archidiacre de Paris, nommé évê
que de Saintes en < 676 ;
Du second lit .
7° Charles, qui a continué la postérité.
de gueules.
XXII. Charles d’Anthenaise, chevalier, seigneu
de Saint-Philbert, né à la Raillière le 22 août 1678
pa épousa en premières noces Anne- Jeanne de Pannard
d’argent, a 2 bandes dont il n’eut pas d’enfants. A la mort d’Augustin
d’Anthenaise, Charles, le seul survivant de tous ses
frères, hérita de la terre de Saint-Philbert achetée
par son frère consanguin. Les héritiers de Charlotte
de Gourdon, mère d’Augustin, rentrèrent en posses
sion de la terre de Boisgirault, suivant acte du 1 3 mai
1766. Charles étant âgé de soixante un ans, épousa
en secondes noces, en la maison de Becherelle, pa¬
roisse d’Epiré. le 24 août 1741 (le contrat passé le
21 du même mois devant Jaunay, notaire à Angers)
Anne-Rose Françoise de Cantineau, fille de Jean de
de Cantineau
tes d’éperon à 5 rai» Cantineau, chevalier, seigneur de la Benicherie, et
je sabiu, surmontée» jg ^ame Mari e-Mad eleine de Lancrau. Charles d’An
d’un lauibel du mê-
thenaise mourut au château de Saint-Philbert le 14
juillet 1745 et fut inhumé en l’église dudit lieu. Sa
d’anthenaise.
49
veuve se remaria avec messire Gui-Philippe le Gouz,
chevalier, et mourut à Cornillé en 1793. Elle avait de
| son premier mari deux fils :
1° Charles d’Anthenaise, chevalier, mort à St-Phiîbert
l’âge de 26 ans , sans avoir été marié;
2 o François-Pierre, qui suit.
XXIIÏ. François-Pierre d’Anthenaise , chevalier,
seigneur de Saint-Philbert en Mauges, né en cette
commune le 26 avril 1744, entra au service, eri
1758, dans le régiment de Cambrésis, commandé par
M. de Barrin, son parent. Ce régiment s’embarqua à
Brest pour l’Ile de France, d’où il alla à Pondichéry,
et ne rentra en France qu’en 1763, époque à la¬
quelle il fut incorporé dans 1 ; régiment de Sain*
tonge. François-Pierre d’Anthenaise continua à ser¬
vir dans ce corps, y fut fait capitaine en 1778 et se
retira du service en 1780.11 avait épousé, par contrat
du 6 février 1776 (mariage béni le 13 du même mois),
Anne-Louise-Elisabeth Trowic de la Gagnerie, dame
de Châton et autres lieux, née à la Flèche, décédée à *°w,c
Cornillé (Maine et Loire), fille de feu messire Ignace-
Louis-Charles-Damien Trowic de la Gagnerie, écuyer,
et de dame Anne Louise-Elisabeth Boucault , dame
deFougeré. François-Pierre d’Anthenaise émigra en
1792, servit dans l’armée de Condé, et reçut la croix
de l’ordre de Saint-Louis de la main du prince de
Condé. Rentré en France au mois de juillet 1800, il
mourut à Angers le 30 janvier 1 81 1 . Il avait eu deux
fils :
1 0 François-Armand d’Anthenaise, chevalier. 11 fit à l’âge de
16 ans la première guerre de la Vendée et s’y distingua
par sa bravoure. Après le passage de la Loire, il se réunit
aux Chouans et fut tué près deChâteauneuf en 1794, à l’âge
de 1 7 ans •
2° Armand-Charles, dont l’article suit.
XXIY. Armand- Charles, comte d’Anthenaise, né à
Saint Philbert le 31 janvier 1779, fut baptisé le len¬
demain et eut pour parrain Armand-Charles de Bar¬
rin, maréchal de camp , son cousin , représenté par
messire Gui-Philippe le Gouz , chevalier. Quoique
l, ■ !
. ÔU
DANTHENAISE.
âgé seulement de quatorze ans, il suivit avec son
frère aine la première guerre de la Vendée jusqu’au
passage de la Loire. Il épousa à Angers, le 8 février
dC r"gï"; vol 1809, Guy-Françoise- Victoire deContades, née à Ti-
près Doué (Maine-et-Loire), le 27 septembre 1789,
mé/.ie gueules. fiue d’Erasme-Gaspard, comte deContades (petit-fils
du maréchal de Contades), alors maréchal de camp,
depuis lieutenant-général des armées du roi, pair de
France , commandeur de l’ordre de Saint-Louis ,
grand’eroix de l’ordre de la Fidélité de Bade, officier
de la Légion-d’Honneur, et de Marie-Françoise-
Madeleine-Rose de Villiers , dame du Theil. Le roi
Charles X, par lettres patentes du 6 septembre 1828,
a érigé la terre de la Cour de Saint-Philbert, près
Beaupréau, en majorât avec titre de comte , en faveur
d’Armand Charles d’Anthenaise et de ses descen¬
dants mâles en ligne directe et légitime et suivant
l’ordre de primogéniture. De son mariage sont issus :
1 o Victor, dont l'article suit ;
2° Alfred d’Anthenaise, mort à Angers à l’âge de *21 ans ;
3° Clotilde d’Anthenaise, mariée à Angers, le 27 mai 1853,
à M. le comte duBuat.
DE Roues :
de gueules, à la croix
pattée d’argent.
XXV. Victor, comte d’Anthenaise, né à Angers le
30 novembre 1809, a épousé, le 6 février 1837, à
Précigné , près Sablé, Marie-Charlotte-Geneviève-
Louise-Catherine-Noérnie de Rougé, née à Paris, fille
d’A ugustin-Charles-Camille, comte de Rougé, ancien
colonel, officier de la Légion- d’Honneur, et de Char¬
lotte-Colombe de la Porte de Riantz. Leurs enfants
sont :
\> Pierre d’Anthenaise, ne' à Paris le 29 janvier 1838 ■
2° Geneviève d’Anthenaise, ne'e à Précigné' le 2 8 janvier
1 84 0 ;
3° Simonne d’Anthenaise, née à Mazé, près Beaufort ( Maine-
et-Loire), le 23 décembre 1841.
VMWMAW'WW ,A(VV\ VV>
DE BÉRANGER DE C4LAD0N,
Seigneurs de Baulx, de Lanuéjols, de la Valette ,
DE l’EsPINASSE , DE LA CASE , DE SAINT-PAUL, CtC.,
en Languedoc .
Armes : d’azur, a V aigle au vol abaisse
d’ argent, membrée d’ory accostée en
pointe de 2 chiens bassets affrontés
du même , sur une terrasse de si-
nople.
Couronne de comte.
Supports : deux lions.
L’usage des noms de famille s’est établi assez gé¬
néralement dans la période qui commence au milieu
du XIe siècle (1050) et se termine avec les six pre¬
miers lustres du siècle suivant. En observant avec
attention les progrès de cet usage , on voit que les
noms patronimiques ont précédé les noms féodaux
comme lien héréditaire de la famille, et ces noms
n’ont point cessé jusqu’à nos jours de disputer la
priorité à ceux des fiefs les plus anciens et les plus
élevés en dignité. Tels sont ceux de Grimaldi ( Gri-
moald), de Damas (Dalmas), de Bermond-Sommières,
d’Hélie de Pompadour, de Foucauld Lardimalie, et
une foule d’autres que je m’abstiens de citer, parce
DE BÉRANGER DE CALADON.
2
qu'on en verra des exemples nombreux et non moins
dignes de remarque dans cet ouvrage.
Les BÉRANGER de CALADON appartiennentà ces
anciennes familles patronimiques (1). Leurs auteurs
tenaient un rang distingué parmi les vassaux des
comtes de Melgueil et des seigneurs de Montpellier
dans les XIe, XIIe et XIIIe siècles , et si les guerres
religieuses qui ont si longtemps désolé les provinces
du iMidi, n’eussent gravement atteint la fortuné de
leurs descendants, cette famille aurait pu compter
parmi les plus considérables du Languedoc par ses
possessions comme elle en est une des plus distin¬
guées par son ancienneté et ses alliances.
Les plus anciens monuments qui la rappellent
prouvent qu’elle prit part à la première croisade
contre les Infidèles en 1096. Quatre ans plus tard,
Ermengarde, sœur de Raimond et de Guillaume de
Béranger •, donna au monastère de St-Guilhem-du-
Désert, au diocèse de Lodève, la moitié du mas de
Redosta, pour le repos de lame du premier, qui avait
été tué, et pourle rachat du second qui était captif. Ce
fut sans doute dans le même but qu’au mois de juin
1 100 Pierre de Béranger céda à l abbé Guillaume la
moitié de tous ses biens de la paroisse de Caux, ainsi
que la part qui lui appartenait dans l’église, pour la
somme de 300 sous de Melgueil (Gallta Christiana,
/. FI , col. 586, et Preuves , col. 215.)
Pons de Béranger paraît au nombre des souscrip¬
teurs d’une charte de Bertrand, archevêque de Nar¬
bonne, en faveur de l’abbave de St-Pons-de-Tho-
mières, de l’année 1102 ( Arch . de l'abbaye de St-
Chignan).
Gaucelin de Béranger accorda aussi quelques
biens aux religieux de St-Gui)hem-du-Désert, entre
(t) De Béranger est une traduction vicieuse de Berengarii,
qu’il eût fallu traduire par de Berenger. Mais comme il existe en
diverses provinces plusieurs familles de Berenger : et notamment
une fort ancienne en Dauphiné, on a conservé dans la traduction
la différence qui distingue les de Berange / en Languedoc des au¬
tres familles de ce nom.
DE BÉRANGER DE CÀLÀDON.
3
autres une maison située à Vallès , par charte du 3
des calendes d’avril (30 mars) 1120. (G ait. Christiana ,
f. VI, col 588.)
En la même année 1120, Bernard de Béranger fut
présent au traité de mariage de Gujllemette de
Montpellier, avec Bernard IV , comte de Melgueil,
et l’année suivante il fut présent avec Pons de Béran¬
ger , au testament de GuillaumeV, seigneur de Mont¬
pellier. [Ms s. dé Aubais, n0i 81, 82.)
Dans un premier testament fait en 1114 Guil¬
laume V, seigneur de Montpellier, en partant pour
chasser les Maures de l’île de Majorque, avait fait
remise du château de Montarnaud, situé dans le dio¬
cèse de Maguelonne, à Elzéar de Béranger et à sa
postérité. Il paraît que celui-ci mourut peu après sans
enfants , puisque le même Guillaume V, par son der¬
nier testament de 1121, donna le château de Mont¬
arnaud à Guillaume de Montpellier, seigneur d’Q-
melas, son fils, qui en disposa lui-même, en 1 1 56, en
faveur de son fils Raimhaud de Montpellier. ( Hisl.
générale de Languedoc , L. Il, preuves, col. 4(4, 558.)
Raimond de Béranger est nommé avec Pierre du
Caylar parmi les témoins d’une donation faite aux
religieux de Silvanès , par Guiral de Papelonnac, en
1 155. [CarLul de Silvanès , t . I, fol. 241.)
Au commencement du siècle suivant , Gaucelin de
Béranger céda aux religieux de St-Guilhem-du-Dé-
sert et à Pierre de Leyssac , leur abbé, une albergue
(de deux chevaliers dans le mas de Combes, par charte
de l’année 1213. [Gallia Christiana , t. VI, fol. 592.)
On trouve dans le Trésor des chartes ( Toulouse ,
j sac n° 16) à Paris, un rôle des seigneurs et barons de
l’ Albigeois qui prêtèrent serment de fidélité au roi
saint Louis au mois de mars 1242, et parmi eux figure
Raimond de Béranger. Ce dernier comparut vers
1245 avec Pierre de Bermond et Guillaume de Mont¬
pellier, à la charte d’une donation faite au monastère
de Bonne val, par Guillaume de Saint-Urcise, Rai¬
mond de Montpeyroux et plusieurs autres seigneurs.
[Cart. de Bonneval, t. I,fol. 154.)
4
DE BÉRANGER DE CALADON.
Le même Raimond de Béranger , qualifié dominus
(chevalier), fut présent avec Guillaume de Lodève,
aussi chevalier, à une donation faite en 1248 par Gui
de Levis, à Raimond de Campendu, chevalier (. Arcli .
du domaine de Montpellier, tendres, n° G.)
Dans un acte du 16 des calendes de juin ( 17
mai) 1300, reçu par Audrac et Borel, notaires
royaux à Beziers, touchant l’exécution de lettres
patentes du roi Philippe-le-Bel , du 1 3 septembre
1298, qui autorisaient l’évêque de Beziers à disposer
d’un ancien cimetière où l’on avait fait une rue pu¬
blique pour agrandir son église, on voit parmi les
témoins Pierre de Clermont, chevalier, Pons de St-
Privat, Raimond de Béranger et Bermond de Ga-.
bian, damoiseaux (Rec. de Doat , t. 62, ^o/. 269.)
Bertrand de Béranger , abbé de Saint-Tibery au
diocèse d’Agde, vivait en 1324. ( Gallia Christiana,
t. PI, col. 714.)
Les deux noms de Béranger et de Caladon furent
réunis dans cette famille vers le milieu du XIV*
siècle, et depuis lors sa filiation se suit sans aucune
interruption.
I. Raimond de Béranger de Caladon , Ier du nom,
seigneur de Baulx, vivant vers 1360, eut, entre autres
fenfants :
t° Bertrand de Béranger de Calâdon, seigneur de Baulx, ma¬
rié avec Allemande d’Auriol , dont il n’eut qu’une fille,
qu’il institua son héritière par son testament du 25 novem¬
bre \ 420 :
Braïdette de Béranger de Caladon, dame de Baulx. qui
épousa Pierre de Vrinquière ;
2o Raimond, IIe du nom, qui suit.
II. Raimond de Béranger de Caladon , IIe du
nom, seigneur de Lanuéjols, épousa Tiburge du
i'or , à° ifuboi* ou Buis , qui rendit hommage, le 19 octobre 1409, à
iiuiMon de s>'*°Ple Guiraud de Vissée, seigneur d’Avèse. 11 laissa :
1 II. Bringuier de Béranger de Caladon, seigneur
de Lanuéjols. Le 3 décembre 1429 il retira, par droit
de commise , certaines pièces de terre d’un de Ses
DE BÉRANGER DE CALADON. 5
vassaux. 11 fit son testament le 7 décembre 1449, et
laissa, entre autres enfants (1) :
1° Marquis, dont nous allons parler ;
2° Ermessende de Caladon, mariée à noble Jacques Sauveur ,
dont elle était veuve en 1493.
IV. Marquis de Caladon, seigneur de Lanué¬
jols, rendit hommage le 10 août 1456. Il eut deux
fils •
1° Jean de Béranger de Càladon, qui fit son testament le 8
juillet 1516, et paraît être mort sans enfants;
2° François, qui suit.
V. François de Caladon, co-seigneur de Lanué-
jols , reçut une reconnaissance féodale avec son frère
aîné, le 21 janvier 1515 {y. st.). Il est nommé avec
Jeanne de Grégoire , sa femme, dans le testament
du même Jean de Béranger de Caladon , de Tannée
1516. Ils eurent deux fils :
DE GllÊDOITlE
de gueules, nu
tenu à 3 tours d
gent , iiiuçoùné
subie.
1° François de Caladon, co-seigneur de Lanuéjols, qui fut
père de :
François de Caladon, co-seignenr de Lanuéjols et seigneur
de la Valette. Celui-ci rendit des services au roi Henri
IV, qui , pour l’en récompenser, lui inféoda la justice
haute, moyenne et basse des lieux de Massages et
Montjardin en Rouergue. Il épousa Gabrielle de Les-
tang de Pomerols , fille de François de Lestang, co-sei¬
gneur de Pomerols, de Sainte-Marguerite, de Murol,etc.
Il en eut :
a. Anne de Caladon, dame en partie de Lanuéjols,
de Massages et de Montjardin , mariée en l’église
réformée du Vigan (le contrat du 2 mai 1 593),
avec noble Pierre de Banne , seigneur d’Avéjan ,
baron de Ferreyrolles. Elle fit son testament le 30
(l) On trouve parmi les titres de la Bibliothèque du roi une
quittance de 2 00 livres tournois , donnée, le 25 avril 1475, au
receveur chargé du paiement des garnisons de Roussillon, par
Lienart de Calado , capitaine de Bellegarde, pour 4 mois de ses
appointements et de ceux de 1 0 hommes commis à la garde de
cette place. Cet acte était scellé de son sceau; mais ce sceau est
détruit, et l’on ne sait si ce Lienart appartenait à la maison de
Caladon.
6
DE BÉRANGER DE CALADON.
ce Le Tu de:
■cartelë d’argaMt
de table.
db Leoaiàmt :
d’argent, à un oti
de sinople.
janvier 1612, et voulut être inhumée soit a Avél
jan, soit à Lanuéjols ; J
b. Marie de Caladon, mariée, par contrat du 24
novembre 1605, avec Henri Sarret , chevalier,
seigneur de Fabrègues, de la Valette, etc. , depuis
gouverneur de Pézenas et maréchal de camp ;
c. Françoise de Caladon, mariée, le 9 novembre 1 597,
avec Pierre de Gabriac , seigDeur de Tignac ;
2° Jacques, Ier du nom, qui suit.
VI. Jacques de Caladon, Ie1 du nom, seigneur de
fEspinasse, co-seigneur de Lanuéjols , épousa Hélix
de làTude, et fit. son testament le 12 décembre 1587.
Leurs enfants furent :
ï ° Henri de Caladon ;
2° Pons, dont l’article suit;
3° François de Caladon, marié, en 1 553, avec Jeanne de Mont-
faucon (l);
4° Pierre, Ier du nom, auteur de la seconde branche, rap¬
portée ci-après ;
5° Anne de Caladon, mariée, le 5 juillet 1556, avec Pierre
d’Albignac, seigneur du Triadou ;
6° Bourguette de Caladon, mariée avec Jean d'Assas , écuyer.
VIL Pons de Caladon, co-seigneur de Lanuéjols ,
épousa, le 5 mai 1 566, Antoinette de LAuziÈRES,dame
en partie del Capiès, fille d’Anglesian de Lauzières,
seigneur de la Coste, de St-Beaulise , etc., et de
Jeanne de Saint-Félix. Pons de Caladon fit son testa¬
ment le 13 avril 1596. Ses enfants furent :
1 ° Jacques de Caladon ;
2* Jean, Ier du nom, dont l’article suit;
3* François de Caladon , qui testa en 1652, et laissa :
A. Etienne de Caladon, seigneur du Boisset ;
B. Pierre de Caladon, seigneur del Capiès.
VIII. Jean de Caladon, Ier du nom, co-seigneur
(l) C’est sans doute de ce mariage qu’est née Jeanne de Caladon,
dame en partie d’Arre, mariée, en 1594, avec Pierre d'Albignac ,
seigneur de Bedos.
DE BÉRANGER DE CALADON.
7
de Lanuéjols et seigneur de l’Espinasse, épousa, le
2 avril 1606, Jeanne du Fesc de Sumène, dont il ntF«c:,
eut :
IX. Jean de Caladon, IIe du nom seigneur de l’Es-
pinasse, qui assista, le 4 mai 1643, au mariage de
Pierre de Malbosc, seigneur de Mirai, avec Baltha
zare de Ginestous.
SECONDE BRANCHE.
VII. Pierre de Caladon, Ip* du nom, co-seigneur
de Lanuéjols, reçut une donation de son père le 10
septembre 1594. Il épousa Anne de Maure, avec la- ««mu**:
quelle il fit une donation à son fils aîné le 19 août
1620. Il avait eu deux fils :
1° Jean, Ie' du nom, qui suit ;
2° Jacques Ile du nom, auteur de la branche des seigneurs
de la Case, rapportée ci -après.
VIII. Jean de Caladon, Ier du nom, seigneur de
Combes, co-seigneur de Lanuéjols et de la Case, D0 p0*i:
épousa, le 23 août 1620, Louise du Pont, dont il eut, «uû aw.bre dc
entre autres enfants :
1 0 Pierre, IIe du nom, qui suit ;
2° Jean de Caladon, seigneur de la Boissière, marié , le 1 i fé¬
vrier \ 643, avec Louise du Pont , sa cousine, laquelle fit
son testament le U mars -1664. Ils avaient alors un fils :
Jean de Caladon, seigneur de la Boissière.
IX. Pierre de Caladon, IIe du nom, co-seigneur
|de Lanuéjols, épousa, le 9 mai 1645, Marie de Ju-écartdé?™Ti et a
Lien, des seigneurs de la Vernède , au diocèse Jj"r’aauux 2°“ 3epals*g
d’Uzès. Ils ont eu quatre fils : d’argent «t de gu*«-
1 0 Jean, IIe du nom, qui suit ;
2° Pierre de Caladon ;
3° Louis de Caladon, seigneur de St-Paul, vivant en t698 ;
Étienne de Caladon.
X. Jean de Caladon , II* du nom, seigneur de La-
8
DE 11 K RANGER DE CALADON.
Lautai.
de gueules, à
gles d’argent,
abaissé.
de GiKKsincs:
d’or au lion de
gueules.
nuéjols, co-seigneur de l’Espinasse, épousa , le 3 noj
2ai Vembre 1664, Anne Lautàl, et fut maintenu dam
sa noblesse par jugementde M. de Bezons, intendanl
de Languedoc, du 16 décembre 1668. En 1698, il fi|
enregistrer ses armes au fol. 221 de X Armorial de h
généralité de Montpellier. Il eut pour fils :
XI. Pierre de Caladon , IIIe du nom, seigneur d
Lanuéjols , marié avec Marie de Ginestous , mort
sans enfants, fille de Henri de Ginestous, seigneu
d’Argentières, gouverneur et viguier pour le roi de la
ville et viguerie du Vigan, et de Marie de Malbos
de Mirai.
SEIGNEURS DE LA CASE.
VIII. Jacques de Caladon, IIe nom, co-seignéur
d* uv*i de la Case, fils puîné de Pierre de Caladon, seigneur
Mwêaade*etrée1d’^ de Lanuéjols, et d’Anne de Maure, épousa le 12
rbêne terrassé ^ • j g 9 1 Susanne de Laval. Il en eut, entre autres en-
d’a*ur , chargé de fants, Jacques, IIIe du nom, dont nous allons parler.
IX. Jacques de Caladon, IIIe du nom , seigneur de
Rorssir: la Case épousa, par contrat du 21 octobre 1 646 }
Marguerite Rousset. Il fit son testament le 15 janvier
gueule*. 1667, et laissa :
1° François de Caladon, maintenu dans sa noblesse avec ses
frères, par M. de Bezons, intendant de Languedoc, le 16 dé¬
cembre 1668 ;
2° Jean de Caladon, seigneur de la Case, J
T . ~ i r, l vivants en 1 698 ;
3o Jacques de Caladon, seigneur de Breau, |
4° Gabriel de Caladon;
5° Pierre de Caladon.
DE BRISAY,
Seigneurs de Brisay , de Destillé , de Sàint-Germain,
DE ÜOUSSAY , DE LA RoCHE-BrISAY , DE LA MOTHE , DE
Yintueil, marquis et comtes de Denonville et
d’Aveskes, vicomtes de Montbazillac , seigneurs
DU PetIT-BrISAY , DE BeAUMOUT , DE VlLLEGOHGIS ,
en Touraine , en Poitou , en Beauce , etc.
Armes : fascé d'argent et de gueules
de 8 pièces (4 ).
Couronne de marquis.
Supports et cimier : trois aigles.
La maison de BRISAY a pris son nom d'une terre
iituée dans la partie de la Touraine qui confine au
Poitou. La possession de cette terre , qui relevait
les barons del’Isle-Bouchard, et remontait dans cette
(4) Il y a eu des variations dans les anciens sceaux de cette
naison. Un sceau de 4 232, représente deux bandes et le contre-
cel 4 jumelles (8 fasces) ; un autre de 4 2 34, trois bandes ; un de
.300 fascé de 8 pièces , enfin un autre de 4 3 45 fascé de 4 2 pièces.
-’estl e fascé de 8 pièces qui a prévalu dans les branches aînées; celle
le Beaumont portait une bande.
2 DE BRISA Y.
famille au-delà de l an 1000, est distincte de celle de
deux autres terres auxquelles elle a donné son nom
vers la fin du même siècle, savoir la Roche-Brisay,
en Mirebalais, et le Petit-Brisay, à 3 lieues de Châ-
tellerauld. La maison de Brisay possédait ces trois
terres dans les XIe, XIIe et XIIIe siècles. La posses¬
sion des deux dernières s'y est continuée jusques
vers 1600, qu’elles en sont sorties par l’extinction
des branches de la Roche-Brisay et de Beaumont.
D’anciens mémoires de famille donnent une ori¬
gine commune aux maisons de Brisay et de Mire-
beau; mais cette opinion n’est fondée sur aucune
preuve. Une tradition plus probable, et que les plus
anciens titres vérifient, fait descendre la maison de
Chourses de Malicorne au Maine , de celle de Brisay.
Cette tradition est consignée dans deux vieux re¬
gistres d’armes conservés, l’un aux Célestins de
Soissons, l’autre dans la bibliothèque du duc de Sa-
velly, en Italie. Ces deux registres, au chapitre des
Manseaux à bannière , après avoir décrit les armes
de Brisay, disent que les seigneurs de Chourses, pui-
nés de Brisay, ajoutaient aux armes de ces derniers
un orlede 10 merlettes pour brisure (1). La même tra¬
dition est rappelée dans Y Histoire des chanceliers de
France y imprimée à Paris chez Yascozan , en 1516,
et dans les quartiers généalogiques d’Octave de
Brisay de Denonville, reçu chevalier de l’ordre de
Malte en 1668.
La maison de Brisay réunit à une ancienneté dehuit
cents ans de nombreux services et debelles alliances.
Ses auteurs, qui avaient rang de bannerets sous Phi-
(i ) P. Louvet, en ses Anciennes remarques de la noblesse Beau-
saisine , in-I2, \ 611 , p. 243, dit que la maison de Brisay portait
pour cri Chourses. Mais il s’est évidemment trompé en attribuant
aux seigneurs de Brisay un orle de \ 0 merlettes de sable , sur le
burelé d’argent et de gueules. On ne trouve aucune race de ces
merlettes sur les plus anciens sceaux de cette famille. Du reste la
maison deChoursesquitta cette brisure dans le XVIe siècle, et porta
son écu à 9 fasces au lieu de 8 , c’est-à-dire d’ argent, a 5 burelles
(fonces) de gueules.
DU BttlSÀY.
3
lippe-Auguste, ont fondé les cordeliers de Mirebeau,
et sont rappelés dans les chartes de Marmoutier et de
Fontevrauld comme bienfaiteurs de ces monastères.
Leurs descendants ont traversé avec distinction les
temps de la chevalerie, et plus tard ils ont rempli
des charges à la cour, ont fourni des capitaines de
100 et 50 hommes d’armes, des gentilshommes or¬
dinaires de nos rois, des gouverneurs de places, des
lieutenants en Bourgogne et en Orléanais et plusieurs
généraux.
La généalogie qui va suivre est fondée sur des
extraits d’anciens cartulaires , sur des mémoires de
MM. Trincant, procureur du roiàLoudun, et de
Sainte-Marthe, historiographes de France, et sur di¬
verses preuves faites par cette famille , soit pour les
ordres de Malte et de Saint-Lazare, soit pour les
honneurs de la cour.
I. Ernauld de Brisay ( de Brisiaco ), seigneur de
Brisay en Touraine, né vers la fin du règne de Hu¬
gues Capet, vivait encore en 1045. Il paraît avoir
eu, soit par alliance , soit par héritage, la terre de
Chourses,au Maine. Il eut, entre autres enfants :
1 0 Burchard, dont l’article suit ;
2° Simon de Brisay, qui fut présent, en 1050, à la charte de
fondation du prieuré de Saiut- André de Mirebeau. ( Carlu -
laire de Bourgueil ). Il eut, entre autres enfants :
Payen de Brisay. Celui-ci fut présent avec Robert de Blois,
Foucher de Messemé, Guillaume de Rivière, Oton de
Latay et autres, à une charte par laquelle les fils de
Renaud Maingot confirmèrent, vers 1 1 04, une donation
faite à l’abbaye de Noyers par Cadelon, fils de Boson de
Forniols, donation ratifiée à l’Isle-Bouchard par Gar¬
nier Maingot, en présence de Boson, vicomte de Châ-
tellerauld (Cartulaire de l’abbaye de Noyers). Payen
de Brisay laissa deux fils :
a. Payen de Brisay ,
b. Gouffier de Brisay
(mentionnés comme témoins
a vec Peloquin de l’Isle-Bou-
chard dans une donation
faite à l’abbaye de Noyers
vers 1140 (Idem.);
3° Hugues de Chourses ( de Cadurcis ) qui fut témoin avec
Foucaud de Chévillé, Drogon de Saint-Denis , Rabis de
FAMILY HISTORY LIERAI
35 NC RT H WEST TDTi-'C
SALT LAKE CITY, UT AH
3 V
LU CO
4
DE BRISAY.
Chastillon, Garin d’Entrames, Robert de Montpinson, Li-
siard d’Arquenay, et autres, à la charte de fondation du
prieuré de Saint-Martin de Laval, faite par Gui II, seigneur
de Laval, avec le concours de ses enfants, Hamon, Hilde-
linde, Agnès, Hildeburge, Gui et Gervais. ( Cartul. de
Marmoutier , t. III, fol. 2 et 3 ).
II. Burchard, énoncé fils d’Ernaud de Brisay, fut
témoin avec Geoffroi (Martel) comte d’Anjou, Eudes,
fils d’Etienne II, comte de Blois , Gui de Preuilly,
Artaud de Bourgogne , Morin de Bretagne et plu¬
sieurs autres , d’une donation faite vers l’an 1045 (1)
au monastère de Tavant, diocèse de Tours, par
Geoffroi, surnommé Foucaud, seigneur de l’Isle-
Bouchard, des coutumes qu’il avait à Tavant, proche
de son château, et de diverses pièces de terre si¬
tuées dans ses alleux de Lentigny, de Cravant, de
Bor, de Rambicornant , d’Ancbé et de Sazilly. ( Car¬
tul. de Marmoutier , t. II, p. 287). Il est nommé Bur¬
chard de Chourses , dans la charte d’une donation
faite au prieuré de Laval, vers l’an 1050, par Gui II,
seigneur de Laval , charte dans laquelle est nommé
Foulques , seigneur de Bouère , au Maine , et où fu¬
rent témoins avec Burchard de Chourses, Guillaume,
comte de Normandie, Rivalon de Donges, Richard,
vicomte d’Avranches, Ranulfe, vicomte de Bayeux,
Gautier Tyrel, Hamon de Laval, fils de Gui II , Li-
siard d’Auvers, Auger de Buignon , etc. ( Cartul. de
Marmoutier, t. III, fol. 3). Burchard laissa, entre
autres enfants :
1° Aimeri de Brisay, ICT du nom, dont l’article suit ;
2° Patri de Chourses, vivant en 4 081, et duquel est descendue
la maison de Chourses de Malicorne, au Maine, alliée,
(4) Cette charte sans date se rapporte par ses synchronismes à
l’année 4 045 environ, ayant été passée du vivant d’Etienne II,
comte de Blois, décédé en 4 048, et du comte Geoffroi Martel, qui
commença à gouverner l’Anjou en 4 040. Elle paraît du reste la
confirmation d’une autre charte de l’an 1020, par laquelle Bou¬
chard, seigneur de l’Isle-Bouchard, chevalier, père de Geoffroi
Foucaud, avait concédé à l’abbaye de Marmoutier tous les droits
et toutes les coutumes qu’il avait à Tavant. ( Recueil de D. Fonte-
ncau, à la bibliothèque de Poitiers, t. 1 7, fol. 577 ).
DE BRISA. Y .
5
entre autres, à celles d’^drgenson, de BailLeul , de Beauma-
noir-Lavardin , de Beaumont-le- Vicomte, de Clinchamp ,
de Coesme-Lucè , de Coétivy-Taillebourg , de Craon , de
Daillon du Lude , d’Illiers, de Vieuxpont, de Vivonne , et
dont était Jean de Chourses, seigneur de Malicorne, gou¬
verneur de Poitou, reçu chevalier des ordres du Roi à la
première promotion en 1578, et décédé sans postérité.
III. Aimeri de Brisay, Ier du nom, seigneur de
Brisay en Touraine et de la Roche-Brisay en Poitou ,
fut présent, le 10 des calendes de février ( 23 jan¬
vier) 1094 (v. st.), à une donation faite à l’abbaye de
Saint-Florent de Saumur par Gautier deMontsoreau,
ce qui eut lieu par la tradition d’un couteau à manche
noir. ( Cartulaire blanc de Saint- Florent de Saumur ,
fol. 35.) Il laissa plusieurs enfants, entre autres :
10 Pierre, Ier du nom, dont l’article suit ;
2° Aimeri de Brisay, qui vivait en 1151. Cette année, lui et
Aimeri Savar y et Hugues de Saint-Maur ( de Sancto Moro),
comme seigneurs dominants, autorisèrent une donation faite
au monastère de Saint-Michel de Luchais, entre les mains
d’Engelbert, premier prieur de ce couvent, par Gilbert de
Choignis , Milcende, sa femme et leurs enfants. ( Arch . du
ohateau de Neuilly -le- Noble , expédition signée de messire
René de la Rochefoucauld, seigneur dudit château) ;
5° GeofFroi de Brisay, souscripteur, avec Pierre de Raray, d’une
charte de donation faite le 4 des ides d’avril (\0) 1125, à
l’abbaye de Fontevrauld, par Pierre Foelled et sa femme.
( Cartul. de Fontevrauld , t. II, fol. 19);
4 o Guillame de Brisay qui, vers 1136, fit quelques libéralités
au même couvent, avec Norman de Cossé, Escot de Gizeux,
Hervé de Saint-Médard, etc. ( Id ., fol. 10 ). Il est qualifié
chevalier dans la charte de fondation de l’abbaye d’Asnier
par Guillaume, seigneur de Montreuil-Bellay.
IV. Pierre de Brisay, Ier du nom, chevalier, sei¬
gneur de Brisay et de la Roche-Brisay , est men¬
tionné dans deux chartes de l’abbaye de Fontevrauld,
des années 1115 et 1119. La dernière est une bulle
du pape Calixte II, datée du monastère de Marmou-
tier de Tours, le 17 des calendes d’octobre (15 sep¬
tembre) par laquelle on voit que Pierre de Brisay
( de Brisiaco ) avait fait don du lieu de Sovoliœ à
l’abbaye de Fontevrauld ( Gall . Christianay t. II , col.
1 316.) Pierre I*r eut pour fils.
G
DU DIVISA Y .
40 Pierre de Brisay;
2° Alau Ier du nom (l ) dont l’article suit ;
3° Affrède de Brisay.
Y. Alau de Brisay, Ier du nom, seigneur de Brisay
et de la Roche-Brisay, assista comme témoin avec
son frère Affrède, à une charte par laquelle Hugues,
fils de Borrel, seigneur de l’Isle-Bouchard, confirma,
en 1140, toutes les donations faites par son père à
l’abbaye de Turpenay. ( Cartul . de cette abbaye , fol.
25.) En 1144, Alau de Brisay, Jean Tournemine,
Aimeri , frère de Jean de la Touche, Pierre de Ro¬
mand et Alau de lTsle-Bouchard furent témoins à la
charte d’une donation faite au monastère de Fonte-
vrauld par Herbert de Marçay ( de Marchaico ), sa
femme et leurs enfants. ( Cartul . de Fontevrauld, t. Il,
fol. 37.) Alau Ier de Brisay eut pour fils :
1° Pierre de Brisay, chevalier, compris dans le rôle des banne-
rets du royaume, dressé sous le règne de Philippe Auguste.
Il fut père de :
Raoul de Brisay, qui fonda le couvent des cordeliers de
Mirebeau, selon René Chopin. On le désignait par sa
force et sa taille sous le nom du grand Raoul de Brisay;
2° Alau, II* du nom, qui a continué la postérité.
VI. Alau de Brisay, IIe du nom, chevalier, seigneur
de Brisay et de la prévôté de Restigné qu’il avait
reçue en fief d’Aimeri de Blois, chevalier, fit ratifier
à ce dernier la vente faite par Olivier de Langeais,
chevalier, et André de SurenneS, au chapitre de Saint-
Martin de Tours, de tous leurs droits en ladite pré¬
vôté par charte d’environ l’an 1180. ( Cartul . de
S.-Martin de Tours ) Alau de Brisay , chevalier , fut
présent avec les autres nobles et chevaliers de la ba¬
ronnie de l’Isle-Bouchard (entre autres Jean de Sa-
zilly, chevalier, Guillaume de Calon et Mainard de
Tavant, sergents d’armes), lorsque Barthélemi de
l’Isle-Bouchard se rendit, au mois de décembre 1207,
(1) Ce nom est écrit dans les anciennes chartes Alon, Aluns,
Aleu, Allez, Alè», etc.
DE BR ISA Y.
7
à l’abbaye de Marmoutier, pour réparer les torts
qu’il avait eus envers ce monastère, en le troublant
dans la j ouissance de biens qu’avait donnés au prieuré
de Tavant, feu Bouchard, seigneur de l’Isle, son
père, donation que Barthélemi confirma, et dont
Alau de Brisay et les autres chevaliers signèrent la
charte. ( Cartul . de Marmoutier , t. II, p. 279.) Alau II
eut pour fils :
1° Alau, IIIe du nom, dont on va parler ;
2° Pierre de Brisay, qui fut présent, en 1 21 3, à la cession d’une
dîme faite par les chanoines de Notre-Dame de Mirebeau à
Pierre Amenon età ses héritiers. (Arch. dudit monastère ).
Hilaire , femme de Pierre de Brisay, chevalier, fit don de
quelques dîmes à l’église collégiale de Notre-Dame-la-
Grandede Poitiers, (Rec. de D. Fonteneau,t . 20, fol. 529) ;
3° Joscelin de Brisay, prévôt de Faye-la-Vineuse. En 1229,
il passa une transaction avec Aimeri, abbé de Quinçay, par
la médiation de Baudri, abbé de Fontaiue-le-Comte au dio¬
cèse de Poitiers. ( G ail, Christiana , t. II, col. 291, 13*2 ).
Vil. Alau de Brisay, IIIe du nom, chevalier, sei¬
gneur de Brisay, de la Roche-Brisay et autres lieux,
fit une donation, au mois de janvier 1232, à l’abbaye
de Fontevrauld. Son sceau, conservé dans le cartu-
laire de ce monastère, représente deux bandes et le
contre-scel 4 jumelles (8 fasces.) En 1234, il fit don
au chapitre de S. -Martin de Tours de son droit sei¬
gneurial en celui de voirie qu’Olivier de Langeais,
chevalier, et André de Princé avaient sur la terre et
les hommes de Restigné, ainsi qu’en toute la prévôté
dudit chapitre. ( Arch. de S.-Maj'tin de Tours , pan-
carte blanche, fol. 211). Son sceau . au bas de cette
charte, représentait 3 bandes. Alau de Brisay, par
une autre charte du mois de mars 1245, également
scellée de son sceau, fit don à l’abbaye de Fonte¬
vrauld, à titre de pure et perpétuelle aumône, d’un
boisseau de blé, mesure de Chinon (c’est-à-dire 4
setiers , ) et de deux boisseaux de seigle , à prélever
sur son tènement de Destillé, et à transporter tous
les ans , le jour de la fête de Saint-Michel, audit mo¬
nastère. ( Expédition délivrée le 2 octobre 1662, sur
l original et signée Simonneau , secrétaire de F abbaye
DE BRISAY.
8
de Fontevrauld). Alau de Brisay mourut avant l’année
1253 , laissant de son mariage avec Sibylle, Pierre ,
IIe du nom, qui suit.
VIII. Pierre de Brisay, IIe du nom, seigneur de
Brisay, de concert avec Sibylle, sa mère, fit dona¬
tion au monastère de Fontevrauld de 12 setiers de
froment, mesure de Mirebeau, à prendre annuelle¬
ment au Haut-Brisay, par charte du mardi après la
S. Nicolas 1253. ( Cartulaire de Fontevrauld , 1. 1, fol.
389.) Il eut pour fils :
1° Pierre de Brisay, chevalier banneret, dont il est fait men¬
tion dans les Mémoires de Guillaume Lai sné, prieur de Mon-
donville , vol. I, p. 538. Il est aussi nomme' dans les registres
Olim du parlement de Paris et qualifié chevalier banneret
du pays d’Anjou en 1299 ;
2° Hue de Brisay, chevalier. Il n’était encore que valet (écuyer)
lorsque lui et sa femme, Philippe de Mermande , dame du
Coudray, fille de feu Guillaume de Mermande, chevalier,
seigneur du Coudray, transigèrent avec l’abbé et les reli¬
gieux de Sully, le samedi après la Toussaint 1279. ( Arch .
du chat, du Coudray-Montpensier ) . Hue de Brisay est
qualifié chevalier dans une transaction que lui et sa femme
passèrent sous le scel de Chinon, le mercredi avant Pâques
fleuries 1284, avec Raimond Sanglier,1 valet, relativement à
un portau que celui-ci avait fait construire devant l’héber¬
gement de Lerne, sur un chemin tenant au bois de l’abbaye
de Sully, lequel leur appartenait ( Cartulaire de Fonte-
vrauldy t. I, fol. 8 8 ). Philippe, dame du Coudray, auto¬
risée de monseigneur Hue de Brisay, chevalier, son mari,
céda à Renauld Sanglier, chevalier, la garenne et tout le
droit seigneurial qu’elle avait au bois de Bor, ainsi que la
garenne des landes tenant audit bois et aux châtaigniers de
monseigneur Boon Rabaste, chevalier. Cette cession fut faite
le mercredi avant Pâques fleuries 1295, et la charte en fut
scellée du sceau de Philippe, dame du Coudray, représentant
deux fascesy surmontées d’une merlette ; et une cotice en
bande. Cimier : un cygne. Elle vivait encore, veuve, au
mois de novembre 1 31 1 ;
3° Gui, dont l’article suit ;
4° Autre Pierre, le jeune, IIIe du nom , auteur de la branche
de Beaumont, rapportée plus loin.
5° Guillaume de Brisay, chevalier, mentionné dans une charte
de l’année 1302, avec Philippe de Varèze, aussi chevalier.
( Hisl . de la maison de Chasteigner, par André du Chesne,
fol. 171).
DE BRISAY.
9
>
IX. Gui de Brisay, chevalier, seigr. de Brisay, ser¬
vit, en 1297 et années suivantes dans Tannée que le
roi Philippe-le-Bel envoya en Flandre , et combattit
à la bataille de Fûmes. Etant à Bruges le 7 mai 1300,
11 donna quittance sous son sceau en cire verte, re¬
présentant un écu fascé de 8 pièces, à Mes Guillaume
de Milly et Geoffroi du Bois, clercs du roi, delà
somme de 127 livres tournois pour les arrérages de
son service de Tannée précédente en Flandre. ( Ti¬
tres scellés de Clairambault). Gui laissa, entre autres
enfants :
1° Alau, IVe du nom, qui suit \
2° Isabeau de Brisay.
X. Alau de Brisay, IVe du nom, chevalier, seigneur
de Brisay, de la Roche-Brisay , de Destillé et de
Saint-Antoine en Touraine, épousa, par contrat
passé sous le scel de Chinon, le lundi (14 mars)
après le dimanche judica me 1323, Beatrix de Mon- dC,f”uédeEgueu-
tejean. Il est énoncé au contrat fils de monseigneur le8.
Gui de Brisay, chevalier, lequel vivait encore à cette
époque. Le roi Philippe de Valois fit don à Alau de
Brisay de 40 livrées de bois en la forêt de Chinon.
Celui-ci en donna quittance à Joachim Chetton, mar¬
chand du roi en cette forêt, le vendredi ( 17 juin)
après la S. Barnahé 1345. Cette quittance est scellée
d’un sceau en cire rouge représentant un burelé de
12 pièces. Il est qualifié chevalier dans une autre
quittance qu’il donna sous le même sceau à Loudun,
le 2 août 1350, à Jean Chauvel, trésorier des guerres
du roi, de la somme de 25 livres 5 sous tournois, en
prêt sur ses appointements et ceux de 3 écuyers et 4
| archers de sa compagnie , servant dans les guerres
d’alors sous le gouvernement de M. de Beaujeu , ma¬
réchal de France. Les registres de l’hôtel-de-ville
de Poitiers , où sont nommés les gentilshommes les
plus qualifiés qui périrent à la bataille de Poitiers
en 1356, mentionnent dans le nombre le seigneur de
la Roche-Brisay. Alau a laissé, entre autres en¬
fants :
10
DE BRISAY.
i>i Là Julie:
d'argent à la kaude
fuiclée de gueules.
1° Alau ou Aies, Ve du nom, dont nous allons parler;
2° Isabelle de Brisay, seconde femme d’Eschivart, baron de
Preuilly , qui n’en eut pas d’enfants ;
3° Marguerite de Brisay, mariée 4° avec Gui de Laval> sei¬
gneur deCoymel, tué à la bataille de Crécy en 4 346 ; fils de
Bouchard de Laval (Montmorency) seigneur d’Attichy-sur
Aisne, de la Malmaison, et de Conflans en partie, et de
Béatrix d’Erquery, fille de Raoul, dit Herpin d’Erquery,
chevalier, seigneur d’Erquery , grand panetier de France ;
2° suivant les registres du parlement de Paris, avec Louis
Rouault, seigneur de la Mothe, frère de Clément, ditTristan
Rouault, vicomte de Thouars, sous lequel Louis Rouault
servaitau siège de Bourbourg en 1 383. [Histoire des Grands
Officiers de la Couronne, t. VII. p. 98) ;
4° Alix de Brisay;
3° Agnès de Brisay.
XI. Alau ou Aies de Brisay, Ve du nom, chevalier, sei¬
gneur de la Roche-Brisay , etc., donna une recon¬
naissance, le 3 août 1374, à l’abbesse et aux reli¬
gieuses de Fontevrauld, de diverses rentes en blé,
froment, seigle, baillarge et argent à prendre sur la
maison de la Tourette de Chinon, membre de la
dite abbaye, et sur deux de ses moulins situés en la
paroisse de Chavaignes , lesdites rentes portables au
grenier dudit couvent le jour de la fête de S. Michel.
( Cartul . de Fontevrauld , t. I, fol. 389; expédition dé¬
livrée le 2 décembre 1662, et signée Simonneau, se¬
crétaire de cette abbaye). Alau de Brisay transigea,
le 17 février 1376 ( v . s.) avec Renaud de Montléon,
chevalier, ce dernier stipulant aux nom et droits
d’Orable de Preuilly, sa femme. (. Arch . du chat . du
Coudray-Montpensier) Il avait épousé Bertaude de la
Jaille. En 1389, il rendit hommage au roi pour son
hôtel de la Roche-Brisay. ( Chambre des comptes de
Paris , reg. 339 , fol. 77). Bertaude de la Jaille vivait
encore en 1398, Alau en avait eu , entre autres en¬
fants :
4 0 Gilles, qui suit ;
2° Aimeri de Brisay, qui obtint du duc d’Anjou la permission
de chasser en la garenne de la terre de Mirebeau en 4 405.
( Ch. des comptes de Paris , reg. 330 ,fol. 81 ) ;
DE BRISAY.
11
| 3° Jeanne de Brisay, marie'e avec Jean Prévost , chevalier,
' seigneur du Chastellier-Portaidt, frère de Guillaume Pré¬
vost, chevalier, seigneur de Chazolle et de Poitault, en
Poitou.
XIL Gilles deBrisay, chevalier, seigr. delaRoche-
Brisay, de Destillé, etc., épousa, par contrat du 26
octobre 1394, Marguerite db Rochechouart , dame
de Saint-Germain en Limosin , veuve de Bertrand *■»«*
deChanac, seigneur de Châtel-Acher, et fille d’Ai- 8*nt
meri de Rochechouart, chevalier, seigneur de Mor-
temart, conseiller et chambellan du roi, capitaine-
général ès pays de Poitou et Saintonge, et de Jeanne
d’Archiac, dame de St-Germain. ( Histoire des
Grands Officiers de la Couronne t. IV. p. 676). Il
fut du nombre des chevaliers de France qui accom¬
pagnèrent le comte de Nevers , fils du duc de Bour¬
gogne, lorsque ce prince vola au secohrs de l’empe¬
reur Sigismond. Il fut fait prisonnier à la bataille de
Nicopolis, perdue contre le sultan Bajazet le 28 sep¬
tembre 1396. Les historiens disent que Bajazet fit
égorger tous les prisonniers , excepté le comte de
Nevers, parce qu’il était du sang royal, et 25 des
plus qualifiés, dans l’espoir d’en tirer de grosses ran¬
çons [Art de vérifier les dates, édit. in-8°, t. VI,
p. 65). Le seigneur de Brisay fut l’un de ceux que le
sultan fit excepter de ce massacre général. C’est ce
qu’on voit par des lettres patentes du roi Charles VI,
du 13 juin 1398, adressées aux gens de ses comptes
et trésoriers à Paris et au bailliage de Touraine. Elles
sont rendues sur la requête présentée à S. M. par
Bertaude de la Jaille, mère de son bien amé et féal
Gilles de Brisay, chevalier, et Marguerite de Roche-
jchouart, sa femme, exposant que ce prince ayant
fait publier en ses pays et bailliages de Touraine que
tous ceux qui lui devaient et étaient tenus de lui
faire foi et hommage , eussent à les lui faire à cer¬
tain terme ; que ledit Gilles de Brisay, qui y était tenu
à cause de l’hôtel, terre et appartenances de Des¬
tillé , n’était pas encore revenu du voyage de Hon¬
grie, où il était allé en la compagnie de son très-cher
et très-amé cousin le comte de Nevers , et y était pri*
VI
DE BRISAY.
sonnier ès mains des mécréants, ennemis de la foi, es
parties de Turquie, pourquoi ce prince lui avait
accordé répi et souffrance pour lui faire lesdites foi
et hommage jusqu’à la fête de S. Jean-Baptiste pro¬
chaine, que lesdites dames ayant envoyé certain
messager ès dites parties de Turquie, et finance poui
racheter ledit de Brisay, on en avait apporté nou¬
velles certaines; cependant, à cause du peu de temps
qui se trouvait jusqu’à la fête de S. Jean-Baptiste,
sur leur demande, elles obtinrent du roi de nou¬
velles lettres de répi et souffrance jusqu’à la fête de
Noël. Ces lettres, signées par le roi à la relation de
son conseil, et scellées du grand sceau en cire jaune,
furent vidimées le même jour par Jean, seigneur de
Folleville, conseiller du roi , garde de la prévôté de
Paris. Gilles/le Brisay mourut pendant son retour,
dans l’île de Metelin. 11 laissa pour fils unique Jean ,
qui suit .
XIII. Jean de Brisay, chevalier, seigr. de Brisay, de
Saint-Germain, de Doussay, de Mesneroulx, de la
Terre-Commune et d’Availles , naquit à Destillé le
9 août 1 396. Son tuteur rendit hommage au roi pour
l’hôtel fort de Doussay, près Mirebeau, en 1402.
{Ch. des comptes de Paris, reg. 77 , fol. 330). Les 26
août et 26 septembre 1450, Jean de Brisay reçut les
foi et hommage et aveu et dénombrement de Jacques
de la Lande , damoiseau, pour ce que ce dernier te¬
nait de lui dans la mouvance de son ehâteau de
St-Germain en Limosin. Le 7 juin 1452 , les corde-
bers de Saint-Junien donnèrent quittance à noble et
puissant seigneur { 1) Jean de Brisay, chevalier, fils
unique et héritier de feu dame Marguerite de Ro-
ehechouart , dame de Saint-Germain , de ce qui leur
était dû pour une fondation faite dans leur couvent
par ladite dame. ( Archives de la vicomté de Roche -
de Linières : chouart, carton Fondations.) Il avait épousé, en 1411,
fuLanu dî gueules" Jeanne de Linières, dame de la Ferté-Gilbert, sœur
couronné d’or, bro¬
chant. - -
(l) Cette qualification a e'te' propre à tous ses descendants.
DE BR1SÀY.
13
yuînée d’autre Jeanne de Linières, dame deMene-
ou-sur-Cher et de Méréville, femme de Dreux de
Voudenay (t), et nièce de Godemar de Linières,
évêque de Viviers. Jeanne de Linières mourut peu
ivant l’année 1452; Jean de Brisay lui survécut jus¬
qu’après l’année 1470. Leurs enfants furent :
1 0 Emar de Brisay, chevalier, seigneur dudit lieu en Mireba¬
lais. Par acte du 20 décembre 1 482, passé sous le sceau delà
cour royale de Thouars, il vendit à Jean Duno et Pierre
Papet, chanoines de l’église royale et collégiale du Puy-
Notre-Dame , en Anjou, stipulant au nom du roi pour le
profit et l’utilité dudit collège, une rente annuelle et perpé¬
tuelle de 200 livres tournois, moyennant la somme de 5000
livres, s’obligeant de faire ratifier ladite vente par dame
Marie Turpin , sa femme ( Vidimus du 19 avril 1485, par
Jacques d’Estouteville, chevalier, baron d’Ivry, conseiller
■et chambellan du roi, garde de la prévôté de Paris). Emar
de Brisay mourut sans postérité ;
2° Jacques Ier du nom, dont l’article suit;
5° Aimar, auteur de la branche de Denonville, rapportée ci-
après ;
4° Catherine de Brisay, fille d’honneur de la comtesse du
Maine, mariée avec Louis de V olory , chevalier, seigneur de
la Perrière du Magné et d’Estilly, qui par suite de ce ma¬
riage fut nommé maître d’hôtel de Charles d’Anjou, comte
du Maine ;
5° Marguerite de Brisay, mariée avec Foucaud d’Archiac,
chevalier, seigneur dudit lieu et d’Availles ;
6° Françoise de Brisay, mariée, peu avant le 29 mars 1449, avec
noble Antoine Pot ( de la maison de Rhodes ) seigneur de
Puyagu, du Baloffier, etc. etc., fils aîné de noble et puissant
homme messire Raoul Pot, chevalier, seigneur de Puyagu,
de Lavault-Pot, du Baloffier, des Croix de Rhodes, etc., et
de Jeanne de la Roche;
7° Hardouine de Brisay, mariée à Jean de Saint-Germain ,
chevalier, seigneur dudit lieu.
XIV. Jacques de Brisay , Ier du nom , seigneur de
Doussay, puis après la mort de son frère Emar, sei-
(1) Ces deux sœurs du nom de Jeanne ont été confondues en
une seule personne, mariée 1° à Jean de Brisay; 2° à Dreux de
Voudenay, par Y Histoire des Grands Officiers de la Couronne
(t. VIII. p; 848). Les actes établissent la distinction des deux
Jeanne et l’existence contemporaine de leurs maris.
14
DE BRISAY.
gneur de la Roche-Brisay, de Saint-Germain , de la
»« Bitcriio : Terre-Commune et en partie d’Availles , épousa, par
d argen, , i 4 lion- contrat du 12 janvier 147 2 (-u. st.\ Françoise deBeau-
lainpadéi, armé» et VAU ? fille de Pierre de Beauvau, chevalier, seigneur
du Rivau et de la Bessière, conseiller et chambellan
du roi Charles VII, et d’Anne de Fontenay. Jacques
de Brisay reçut l’hommage - lige de Jacques de la
Lande le 4 juillet 1486. Ses enfants furent :
lc Jacques, 11e du nom, mentionne' ci-après ;
2° Jean de Brisay, mort en la guerre de Hongrie contre les
Turcs ;
3° François de Brisay, ecclesiastique;
4° Renée de Brisay, mariée avec Antoine duRcgnier , cheva¬
lier, seigneur de Drouet ;
5° Eléonore Brisay, l’aînée, épouse de Louis de Vigneron ,
écuyer, seigneur d’Aunay ;
6° Eléonore ou Aliénor de Brisay, la jeune, épouse de N .
de Cherves ;
7° Renée de Brisay, la jeune, femme, 1° de Louis de Gouzolley
écuyer, seigneur de Boisfrelon en Vendômois; 20 de N....
de Hérisson de Roré ;
8° Anne de Brisay, mariée, par contrat du 13 octobre 14 95,
avec Jean d’ Aliday, écuyer, seigneur de Cherves en Mire¬
balais ;
9° Jeanne de Brisay, morte sans alliance.
B.e : XV. Jacques de Brisay, IIe du nom, seigneur de la
de gueules en baudet Roche-Brisay , de Saint-Germain, etc., épousa en
1521 , Françoise Du Bec, de laquelle il n’eut qu’un
fils et une fille :
1 René de Brisay, mort sans postérité en 1608 )
2° Madelaine de Brisay, dame de la Roche-Brisay, qu’elle
porta avec les autres biens de sa branche à son mari René de
Puiguyon , chevalier.
DE HR1SAY.
15
BRANCHE DE DENONVILLE.
( Seule existante ).
XIV. Aimar, nommé aussi Edmond de Brisay,
écuyer, seigneur de Lespinay et de la Mothe-les-Lau-
ray-le-Bocage , en Gâtinais, 3e fils de Jean de Brisay,
chevalier, seigneur de Brisay, de Saint-Germain, etc.,
et de Jeanne de Linières, fut nourri page du comte
du Maine, fils du roi de Sicile. Il intervint dans un
acte du 3 septembre 1478 , et s’allia, vers l’année a w.^àTw*
1490 , avec Marguerite de la Rivière, fille de Jean dar6en''
de la Rivière, et de dame Rachel de Verrières. Il est
mentionné dans un arrêt du parlement de Paris du
6 septembre 1494, qui rejette un appel formé par le
duc de Nemours d’une sentence obtenue contre lui
aux requêtes du palais par Aimar de Brisay. Celui-ci,
énoncé fils de Jean, seigneur de Brisay, obtint des
lettres royaux le 13 février 1508 ( v.st .) pour la saisie
d’un fief tenu de lui au lieu de Tiercemalle, par Mar¬
guerite de Villiers, veuve de Jeannot de Sève, et
ses enfants. Aimar mourut vers 1512. Marguerite de
la Rivière vivait le 18 juillet 1615, ayant la garde
noble de leurs enfants, savoir :
t° François, dont l’article suit ;
2° Marguerite de Brisay, morte sans alliance ;
3o Charlotte de Brisay, mariée, suivant un titre du 1 2 décem¬
bre t521, avec Jean du Bois , écuyer, seigneur de la Clais
et du Fellet.
XV. François de Brisay, écuyer, seigr. de laMothe,
deBeçay, etc., épousa, par contrat du 12 décembre
1521 (v. st.), passé devant Guillaume Dugué, no¬
taire et tabellion de la prévôté et châtellenie de
Lauray-le-Bocage, damoiselle Marie de Hemard, fille ^ DI Hsiuili :
de noble Pierre de Hemard , seigneur de Denonville k" d«"abS.
en Beauce, et de damoiselle Jeanne de Fresnières,
et sœur du cardinal Charles de Hemard , évêque de
16
DE BRISÀY.
Maçon et d'Amiens (1), à raison de la succession du¬
quel François de Brisay fit un accord et passa une
transaction les 24 septembre et 5 novembre 1540,
avec son beau-père et Jacques de Hemard, seigneur
de Saint- Agnan , écuyer d’écurie du roi , son beau-
frère. Marie de Hemard, veuve de François de Bri¬
say, fit foi et hommage au roi, le 9 juin 1559, pour
la terre et seigneurie de Denonville , relevant de la
grosse tour d'Etampes. L’inventaire de la succession
de cette dame fut fait le 1 3 avril 1561. Elle fut inhu¬
mée auprès de son mari dans l’église de St. -Etienne
et St. -Léger de Denonville, où se voyaient leurs
tombeaux et ceux de leurs descendants , ainsi que
leurs armoiries, tant dans diverses parties de l’inté¬
rieur de cette église, que dans la tour des cloches.
François de Brisay et Marie de Hemard ont laissé :
1° Pierre, IIIe du nom, dont on va parler ;
2° François de Brisay, écuyfer seigneur de la Mothe par dona¬
tion de son frère aîné, seigneur du Roussay par échange
avec lui et enfin seigneur de Vintueil et d’Estrechy. Il
épousa Marguerite le Vergeur , fille de Jean le Verge ur*
seigneur d’Acy en Champagne, suivant un acte du 25 avril
1 556. Le 1 2 juillet 1 576, cette dame ratifia une transaction
passée, le 6 novembre de l’année précédente, entre son mari
et Pierre de Brisay, son frère aîné. De leur union sont pro¬
venus :
A. Pierre de Brisay, écuyer, seigneur de Vintueil, du
Monceau et de Saint-Evroult, marié, 1o le 11 juillet
158 8 avec Anne de Pellart, fille de Galois de Pellart,
seigneur de Montigny et du Monceau, et de Marie de
Villecardel ; 2« avec Jacqueline Jaupitre. Il vivait
encore le 1 9 février 1 599, époque à laquelle il fut main¬
tenu dans sa noblesse en l’élection d’Etampes, d’après
(l) Charles Hemard, connu sous le nom de cardinal de Denon¬
ville, fut un des membres les plus influents du conseil de Fran¬
çois Ier. Ce monarque le nomma à l’ambassade de Rome, où le
pape Paul III lui donna le chapeau de cardinal le 22 décembre
1 536. Ce fut à son retour qu’il fut pourvu de l’évêché d’Amiens.
Il y mourut le 23 août 1540, et fut inhumé dans sa cathédrale,
sous une tombe où l’on voit encore son effigie en marbre blanc.
Selon la Croix du Maine il a laissé des Mémoires qui n’ont pas été
publiés.
Dli B R1SA Y.
17
J la production des ses titres, remontant à Jean de Brisay,
chevalier, seigneur de Brisay, son trisaïeul, marie, en
; 1411, avec Jeanne de Linières. Il eut de sa première
ïî femme :
a. Louis de Brisay, exempt dès gardes du roi, mort
I sans postérité;
b. Philippe de Brisay, qui laissa de son mariage avec
;! Jeanne Eveillard , une fille :
Anne de Brisay, épouse de Jean de la Tranchée ;
c. Anne de Brisay, mariée avec Louis de Bousille,
seigneur de Jouy ;
B. Judith de Brisay, mariée, par contrat du 8 avril 1585,
avec Daniel de Pellart , écuyer, seigneur de Montigny
et des Bordes-Givry ;
j! 5° Jeanne de Brisay, femme de Jacques de Paviot, écuyer,
seigneur du Roussay et de Boissy-le-Sec ;
4° Marie'dè Brisay, épouse, en 1 556, de Guillaume leVergeur ,
\ seigneur d’Acy ;
5° Louise de Brisay, religieuse, puis prieure du couvent de
! Saint-Nicolas de Melun ;
6 Charlotte de Brisay.
XVI. Pierre de Brisay, IIIe du nom, chevalier, seigr.
de Denonville, né en 1523 , avait été destiné à l’état
ecclésiastique et pourvu de labbaye de Saint-Père-
en-Vallée de Chartres , après le décès du cardinal de
Bernard de Denonville , son oncle. Il rentra dans le
monde, où il fut connu d’abord sous le titre de sei¬
gneur de la Mothe et du Roussay, ensuite sous celui
de seigneur de Denonville après la mort de sa mère,
et fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi.
Pierre de Brisay fit ceindre d’un fossé le château de
Denonville, et en fit relever les tours. Il s’allia, par
contrat passé au château de Ste-Croix, devant Ri-
gondier, notaire royal à Ghaalons , les 23 et 24 no¬
vembre 1575, ratifié devant Jean Chambrier, bour¬
geois de Neufchâtel,en Suisse, et secrétaire d’état du
conseil pour les princes et comtes souverains dudit
lieu , le 4 décembre de la même année, Jacqueline
d’Orléans-Longueville, fille de Claude d’Orléans , c0BliA!,, .Lns,6CE.
bâtard de Longueville , et de Marie de la Boissière , de FraJeéL'„ lambei
et petite-fille de Claude d’Orléans, duc de Longue- ^argent 5™ Lato.,
* u du même p«ri «h
2, barre .
18
DF. U R ISA Y.
n'AtcmioM
puni émanché
jçeni et dVzur.
ville, comte de Dunois et de Tancarville, grand
chambellan de France. Etant veuve, elle accepta la
garde noble de ses enfants mineurs le 1er juin 1582,
et le même jour demanda au roi des lettres de souf¬
france pour l’hommage dû à S. M. à raison de la
terre de Denonville. Les noms de leurs enfants
sont :
!• Jacques, qui suit ;
2° Marie de Brisay, née le 4 5 septembre 4 578, mariée, 4° en
4 606, avec Louis Bouchard, baron d’Aubeterre, vicomte de
Montbazillac, conseiller du roi en ses conseils d’état et privé,
gentilhomme ordinaire de la chambre - 2° avec Hector de
Ponthriant, chevalier, baron de Montréal, chevalier de
l’ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, au¬
quel elle survécut. Elle fit donation de la vicomté de Mont¬
bazillac à son neveu, Pierre de Brisay, le 7 avril 4 656. j
XV II .Jacques de Brisay , chevalier, seigr. de Denon¬
ville, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi ,
capitaine de 100 hommes d’armes des ordonnances
au service des états de Hollande, gouverneur pour
le roi de la ville de Jargeau-sur-Loire , naquit à De¬
nonville le 4 janvier 1579. Il fit un partage avec sa
sœur , du consentement de haute et puissante dame
Jacqueline d’Orléans- Longueville, leur mère, par
acte passé devant Jacques Gilles, notaire, le 6 no¬
vembre 1003.11 épousa, par contrat du 9 février
1600, passé devant Hélie Hureau, notaire en la cour
du Mans, Judith d’Argenson, fille de Guillaume
nr d’Argenson , chevalier, seigneur d’Avesnes, de Bel-
lavilliers, etc., et de Lucrèce de Thurin. 11 accepta
la garde noble de Pierre de Brisay , son fils, qui suit,
et de feu Judith d’Argenson, par acte du 18 sep¬
tembre 1607, et mourut à Husdem , en Hollande,
en 1625,
XVIILPierreDEBRiSÀY,IVcdunom, chevalier, seigr.
de Denonville en Beapce, vicomte de Montbazillac
en Périgord, seigneur de Bellavilliers au Perche,
seigneur châtelain d’Huillé en Anjou , seigneur
marquis d’Avesnes $u Maine, conseiller du roi en
ses conseils , gentilhomme ordinaire de la chambre,
! DE Dll ISA Y.
Fut connu sous le nom de vicomte de Denonville.
[1 épousa, par contrat du 9 octobre 1628, passé de¬
vant Lecoq, notaire et tabellion juré et garde du
>cel en Dunois , Louise d’Alès , fille de messire René
d’Alès , chevalier, seigneur de Corbet, du Boismi-
tel, de Thiville, etc., gentilhomme ordinaire de la
chambre du roi, aide-de-camp des armées de S. M. ,
depuis écuyer de la petite écurie et capitaine ( gou¬
verneur) du château royal de Chambord , et de dame
Louise Hatte de Noisement. Le 24 septembre 1638,
herre de Brisay fit un partage avec haute et puis¬
sante dame Marie de Brisay, sa tante , femme d’Hec-
:or de Pontbriant, des biens meubles, montant à la
somme de 22000 livres, laissés par feu haute et
puissante dame Jacqueline d’Orléans, leur mère et
lïeule , sis à Montbazillac , en Périgord , ce partage
eçu par Vidal, notaire dudit lieu. Pierre de Brisay
ut nommé gentilhomme ordinaire delà chambre du
oi par provisions du 14 janvier 1642. La noblesse
lu bailliage d’Etampes l’élut député aux états géné-
aux du royaume, convoqués en la ville d’Orléans,
uivant délibération du 2 mars 1649, en l’auditoire
oyal d’Etampes, devant Gabriel de Bry, écuyer,
ieur d’Arcy , conseiller du roi, lieutenant-général
ivil audit bailliage; et il fut de nouveau élu député
e la noblesse du même bailliage , le 19 juillet 1651 ,
>our assister aux états-généraux convoqués à Tours.
1 fut nommé conseiller aux conseils d’état, privé
t des finances , le 23 mai 1653.11 rendit aveu au
oi, le 15 novembre 1666 , pour la terre, seigneurie
!t châtellenie de Denonville, mouvante de S. M. a
me seule foi et hommage, à cause de la grôsse tour
f’Ëtampes, suivant acte reçu parJeullin, notaire à
lenonville, et scellé du cachet dudit Pierre de Bri-
ay. Le 3 décembre 1667 , il eut acte de la repré-
entation de ses titres de ftôblëssiê, deM.de Machault,
ntendant de la généralité d’Orléans. Il se dit âgé de
» 8 ans, dans un partage provisionnel de ses biens
:t de ceux délaissés par sa femme, qu’il fit le 23
nars 1674, devant Jeuilin, notaire à Denonville. Au
p’Ai.ès :
de pueules, à I* faiee
d’argent, accompli,
(tuée de 5 inerlvllea
du
20 DB BRISAT.
nombre des sommes qu’il repartit entre ses enfants,
il en énonce une de 1600 livres qui lui étaient dues
par feumessire Antoine du Bois des Cours, seigneui
de Chatenay, et dame Lucrèce d’Auty, son épouse.
Pierre de Brisay eut, de son mariage avec Louise
d’Alès, quatorze enfants. Quelques-uns moururent
en bas âge. Les autres furent :
1° Jacques-René, dont l’article viendra ;
2° Charles de Brisay, chevalier, seigneur d’Huillé, chevaliei
de l’ordre de Saint-Louis et des ordres de N. D. du Mont-
carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, capitaine et majoi
dans le régiment Royal, infanterie, mort des blessures qu’i
reçut à la prise de Salins, en Franche-Comté;
5° Jean-François de Brisay de Denonville, chanoine, cham
brier et.archidiacrc de l’église de Chartres, grand-vicaire e
official de l’évêché, abbé de la Bussière au diocèse d’Autun,
en 1688, nommé évêque de Comminges le 31 mai 1693. I
fut consacré, le 6 décembre de la même année, en l’église dt
Val- de-Grâcc, à Paris, par l’archevêque d’Alby, assisté de
évêques de Cahors et de Valence. Il mourut le 1 2 avril 1710
( Gallia ehristiana t. /, col. 1112);
4 o Pierre- Alès de Brisay, seigneur de Bellavilliers, chevalie
des ordres de] Saint-Louis et de Saint-Lazare, capitaine
lieutenant de la compagnie Mestre de camp du régimen
Colonel général, dragons; puis capitaine et major dans le
dragons de la Reine, directeur des fortifications de Met
( et gouverneur de la citadelle ), de Thionville et de Nancy
mort des blessures qu’il reçut au siège de Philisbourg ;
3° Marc-Antoine de Brisay, seigneur de Marolles, chanoin
de Chartres en 1687, abbé de Saint-Pierre et de Saint-Pau
de Caune et de Saint-Bertaut de Chaumont, en 1 732 ;
6° Octave de Brisay de Denonville, né le 12 novembre 1645
et baptisé le 15 en l’église paroissiale de Denonville, ai
diocèse de Chartres/ reçu chevalier de l’ordre de Saint
Jean de Jérusalem au grand-prieuré de France en 1659. L
procès -verbal de ses preuves littérales et testimoniales, faite
le 23 octobre 1 658, devant Guillaume de Neufville, comman
deur de Castres, et René du Hamel- Villecbien, chevalie
dudit ordre, existent à la Bibliothèque du Roi. Il servit plu
sieurs années en l’armée navale de France, commandée pa
le duc de Beaufort et mourut en 1669, des suites d’un cou]
de mousquet qu’il reçut pendant le siège de Candie (l).
/ " > . .',i . .-ni; 'M
(l) Voici l’explication de ses quartiers, d’après le tableau qu’ei
a dressé M. d’Hozier, et qui se trouve à la Bibliothèque du Roi, e
DE BRI9ÀY.
21
7e
i
8°
t:
Jules-Armand de Brisay, chevalier de l’ordre de Malte,
lieutenant de vaisseau dudit ordre, depuis chevalier des
ordres de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare ,
et capitaine dans les dragons de la Reine;
Anne de Brisay de Denonville, marie'e, par contrat du 2
juin 1 653, avec Claude de Languedoue de la Villeneuve ,
chevalier, seigneur d’Ouarville,d’Ensonville,d'Ossonville,de
Moulineux et de Saint-Mars, écuyer ordinaire du roi, fils
de Claude de Languedoue, seigneur des mêmes lieux, et de
Catherine du Pré.
XIX. Jacques-René de Brisay, vicomte , puis mar¬
quis de Denonville et d’Avesnes, seigr.d’Adonville, du
Chesnay, de Maisons, maréchal de camp , gouver-
celui qui fait partie des Quartiers des chevaliers de Saint-Jean de
Jérusalem , à la Bibliothèque de l’Arsenal, Prieuré de France ,
t. III, fol. 295, 296.
Octave de Brisay Denonville , du diocèse de Chartres, reçu le
18 avril 1659, était fils de Pierre de Brisay , chevalier, seigneur
de Denonville et de Louise d’ Aies-, Pierre était fils de Jacques de
Br 7say,chevalier, seigneur de Denonville, gouverneur de Jargeau,
capitaine de 1 00 hommes d’armes, et de Judith d’ Argenson ; ledit
Jacques fils de Pierre de Brisay , chevalier, seigneur de Denon¬
ville, gentilhomme de la chambre du roi, et de Jacquet.te d’Or¬
léans-Longueville , fille de Claude d’ Orléans-Longueville et de
Marie la Boissière , ledit Pierre, fils de François fie Brisay ,
écuyer, seigneur de la Mothe et de Marie de Hemard, sœur de
Charles de Hemard , cardinal de Denonville, et fille de Pierre de
Hemard , seigneur de Denonville , et ledit François, fils d’Aimar
de Brisay, écuyer, seigneur de la Mothe, et de Marguerite de la
Rivière.
Judith d’ Argenson, aïeule paternelle, était fille de Guillaume
d ’ Argenson, chevalier seigneur d’Avesnes, de Bellavilliers, de Me-
henry, etc. et de Lucrèce de Thurin. Guillaume était fils de Fran¬
çois d’ Argenson, écuyer seigneur d’Avesnes et de Mehenry, et
de Jacqueline de Cochefilet, fille de Jean de Cochefilet, seigneur
de Bellavilliers, de Prulay, etc., et de Marguerite de Berthevin.
Le dit François fils de Gilles d Argenson écuyer, seigneur de Me¬
henry, et d’Andrée de Monteclerc; ledit Gilles fils de Jean, et
celui-ci fils Guillaume d’ Argenson, seigneur d’Avesnes, et de
Jeanne de Rouveron, et ledit Guillaume fils de Patrice d’ Argen-
son, écuyer, seigneur d’Avesnes, et de Jeanne de Cbourses , fille de
Patrice de Chourses, chevalier seigneur d’Avesnes, lequel descen¬
dait de la maison de Brisay.
Lucrèce de Thurin , bisaïeule paternelle, était fille de François
de Thurin , écuyer, seigneur de Jarnosse, et de Jeanne Faye\ le
dit François fils d’André de Thurin , écuyer, seigneur de Charly,
Tl
DK BRI9AY.
neur et lieutenant-général du Canada et de la Nou¬
velle-France, etc., fut d’abord sous-lieutenant, puis
lieutenant dans le régiment Royal-Infanterie, où il
obtint le grade de capitaine le 17 mars 1663. Il fit
partie de l’expédition d’Afrique sous le duc de Beau-
fort en 1664, et commanda sa compagnie au siège
et à la prise de Gigerv. A son retour en France, il
et de Jacquet.te de Groignet , et ce dernier fils d’autre André de
Thurin, seigneur de Charly, et de Bonne Faye d’Espesses.
Louise d’ Aie s, mère, était fille de René d’ Aies ( maison origi¬
naire d'Irlande), chevalier, seigneur de Corbet et de Thiville,
écuyer du roi, gentilhomme de sa chambre, et de Louis Hatte
de JVoisement. René était fils d’autre René d’ Aies . chevalier, sei¬
gneur de Corbet, capitaine de 4 0o chevau légers d’ordonnance, et
de Gabrielle Couagne de Marteau ; ledit René fils de François
d’ Aies , chevalier, seigneur de Corbet, gentilhomme de la maison
du roi, et de Françoise de la Roque , fille de Gabriel de la Roque,
écuyer , seigneur du Roger, et de Françoise (T Allemagne ; ledit
François fils de Charles d’ Aies, écuyer, seigneur de Corbet, et de
Madeleine du Saix.
Gabrielle Couagne , première bisaïeule maternelle, était fille de
René Couagne , écuyer, seigneur de la Roche-Couagne et de
Marteau, et de Marguerite de Sully , fille de Jean de Sully , écuyer,
seigneur de Romefort. et de Piuffet, et de Marie de Moulins ; ledit
René fils de Pierre Couagne , seigneur de la Roche-Couagne, et
de Marguerite d’Aloigny fille de Jacques d’Aloigny, chevalier,
seigneur de la Groye, et d’Anne le Roux, et ledit Pierre fils de
Jean Couagne , écuyér, seigneur de la Roche-Couagne, et de
Jeanne de Bertray , dame de Marteau.
Louise Hatte de JVoisement, aïeule maternelle, était fille d’Eu-
verte Hutte , chevalier, seigneur de Noisement et de Villiers, gen¬
tilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de Marie deMat'eau ,
fille de Jean de Mateau , écuyer, seigneur de Pully, et d’Anne
Testu ; Euverte était fils de Jean Halte , seigneur desMarets, et
de Louis deS ainl-Mesmin, fille d’Agnan de S ain t-Mesmin, etd’Es-
pérance Bourdineau.
de Brisay : fascé d’argent et de gueules de 8 pièces.
d’Orleans-Longuevillb : de France, au lambel d’argent, et au
bâton du même péri en barre.
d’Argenson : parti émanché d’argent et d’azur.
de Thurin : de gueules, à 3 étoiles d’or en chef.
d’Alès : de gueules, à la fasce d’argent, accompagnée de 3 mer-
lettes du même.
Couagne : d’hermine plein.
Hatte : d’azur, au chevron d’argent, accompagné de 5 étoiles,
d’or.
de Markau : d’or, à S trèfles de sinoplc.
DK 1ÎR1SAY.
23
fut nommé major de son régiment par brevet du 8
février 1666. L’année suivante, il servit à l’armée de
Flandre, et se trouva aux sièges et à la prise de
Tournay, de Douay et de Lille. Il fut nommé major
du régiment Colonel-Général, dragons, le 22 mai
1669, fit lacampagne de 1672, en Hollande, et y prit
part à toutes les expéditions. L’année suivante, il fit
partie de la cavalerie qui couvrait les opérations du
siège de Maëstricht.Le 14 septembre de cette même
année, il fut créé lieutenant-colonel des dragons de
la Heine, à la formation de ce corps. 11 le commanda
à l’armée du prince deCondé, qui battit le prince
d’OrangeausanglantcombatdeSeneffle 1 1 août 1674.
Le vicomte de Denon ville y fit preuve d’une grande
résolution. 11 devint colonel du même régiment, par
commission du 31 juillet 1675, après la mort du che¬
valier d’Hocquincourt. Il servait alors à l’armée d’Al¬
lemagne, se trouva à la bataille d’Altenheim et au
secours deHaguenau et de Saverne, dont Montécu-
culli fut forcé de lever le siège. En 1676 il combattit
à Kokesberg, sous le maréchal de Luxembourg, et
servit l’année suivante sous le maréchal de Créquy ,
au siège de Fribourg. M. de Denonville se trouva
successivement à l’attaque du pont de Seckingen et
au siège de Kehl et du château de Lichtenberg en
1678, au combat de Minden en 1679 et au camp de la
Sarre en 1681, Il fut créé inspecteur-général des dra¬
gons au département de Flandre , Picardie, Artois
et Hainaut, par commission du 3 août de cette année,
et obtint le grade de brigadier par brevet du 30
mars 1683. M. de Denonville fut nommé gouverneur
et lieutenant - général du Canada et de la Nouvelle-
France au mois de janvier 1685. Dans le cours de
trente mois que dura son gouvernement, il battit et
dispersa les Iroquois, qui troublaient le commerce
de la France, les força d’abandonner leur pays,
fit construire le fort Niagara et pacifia tout le Ca¬
nada. Le roi ayant fait choix de M. de Denonville ,
pour l’attacher comme sous-gouverneur à la per¬
sonne du duc de Bourgogne (16 août 1689) il revint
n
DE BRISAY.
en France et prêta serment Je 14 janvier 1690. H
obtint les entrées chez le roi le 16. du même mois
et le grade de raaréchal-de-camp le 10 mars suivant
Enfin il fut nommé sous-gouverneur des princes,
frères du duc de Bourgogne , par commission du 16
août de la même année, charge qu’il remplit à la sa¬
tisfaction de Louis XIV et de toute la cour. Le mar¬
quis de Denonville mourut au mois de septembre
1 7 10 , à l’àge de 73 ans. ( Chronologie historique mili¬
taire, par Pinard, t. VI, p. 477 ; Annales du temps).
Il avait épousé, par contrat du 24 novembre 1668,
Catherine Courtln de Tanqueux, fille de Germain
Cüomis . Courtin, seigneur de Tanqueux , de Monsel, de
d'az,ur, à 3 croimnts n -iw i
dur. neauval, d Urnoy, etc., conseiller d état, et de Ca¬
therine de Laffemas, sa seconde femme. De ce ma¬
riage sont provenus :
1° Pierre-René, dont l’article suit ;
2° Charles-Alès de Brisay, chevalier de Denonville ;
3° Benigne de Brisay de Denonville ;
4° Catherine-Bouise-Marie de Brisay de Denonville, née le 29.
novembre 1682. Elle fut mariée , par contrat du 4 ( el
célébration du 7 ) décembre 1702 , avec Louis-Charles de
Rogres, chevalier, baron, puis marquis de Champignelles ,
vicomte de Sens , premier cornette des chevau-légers de
Bourgogne et premier maître d’hôtel du duc de Berry, mort
en 1756 ;
5° Anne-Marie de Brisay, née à Québec au mois de septem¬
bre 1685.
XX. Pierre -René de Brisay , chevalier, comte puis
marquis de Denonville, seigr. de Neuville et de Boue-
ry, brigadier des armées du roi, entra lieutenant au
régiment du Roi, infanterie, en 1687. L’année sui¬
vante il servit aux sièges de Philisbourg, de Man-
heim et de Frankenthal, fit la campagne d’Alle¬
magne en 1689, se trouva à la bataille de Fleurus
en 1690 , au siège de Mons en 1691 , à celui de Na-
mur et à la bataille de Steinkerque en 1692, ainsi
qu’à celle de Nerwinde en 1693. Il fut nommé capi¬
taine au même régiment le 10 août de cette année.
Il commanda sa compagnie au siège de Charleroy*
IXE BRISAY.
25
puis à celui de Bruxelles en 1695. Il devint colonel
d’un régiment d’infanterie de son nom (Denonville)
qu’il leva par commission du 26 novembre de cette
dernière année , et qu’il commanda en Flandre en
1696 et au siège d’Ath en 1697. Il combattit comme
volontaire à la bataille de Fredelingen au mois d’oc¬
tobre 1702, et commanda son régiment aux sièges
de Brisach et de Landau, ainsi qu’à la bataille de
Spire en 1703. Le 21 novembre le roi l’ayant nommé
colonel-lieutenant du régiment Royal, infanterie, il
se démit du régiment de son nom , qui avait été très-
affaibli dans ces guerres. 11 obtint le grade de bri¬
gadier d’infanterie le 1 0 février 1704. Le 13 août
suivant, il fut fait prisonnier à la bataille d’Hochs-
tædt. Le roi lui donna la lieutenance générale du
gouvernement de l’Orléanais au département du
pays Cbartrain, par provisions du 21 janvier 1717.
Il conserva cette charge jusqu’à sa mort, arrivée au
mois d’octobre 1746. ( Chronologie historique mili¬
taire, par Pinard , in-4° 1762 , t, VIII, pp. 140, 141).
Le marquis de Denonville avait épousé le 15 avril
1697, Jeanne Quentin delà Vienne, morte au cbâ- Qr,tyï^™. L*
teau de Denonville le 31 janvier 1742, fille de Fran-d,«ur.^3pom.nç.
çois Quentin de la Vienne, marquis de Ghampce- ep’"
netz et de Jeanne-Claudine Thierry, sa première
femme. Leurs enfants furent :
4* Louis-René, dont l’article suit :
2° Catherine-Hippolyte de Brisay, marie'e, le 21 juillet 1720,
avec Aimé-Marie de Gonthier , comte du Perron , baron
d’Auvillars, premier lieutenant de roi en Bourgogne. Leur
fille ,
Louise-Marie de Gonthier d’Auvillars, épousa , en 4 754,
Marie-Philippe-Guillaume de Gramont , duc de Cade-
rousse, marquis de Vachères et de Codolet ;
3° N . de Brisay de Denonville, nommée abbesse de N. D
de Molaise en 4 738 ;
4° N . de Brisay de Denonville, religieuse carmélite à Or¬
léans ;
5° N . de Brisay de Denonville, i
t*t i n • i r\ ! non manees en 4 722;
6° N . de Brisay de Denonville , J
T* Adélaïde-Louise de Brisay de Denonville, mariée, en 1748,
26
I>K BRISAY.
avec Antoine-Pierre Cour tin , chevalier, seigneur, comte
cPUssy, conseiller du roi en ses conseils , gouverneur et
grand-bailli de Meaux, ci-devant capitaine au régiment de
Bourbon-Busset, chevalier de Tordre de Saint-Louis. Elle
mourut le 27 mai 176 6, et fut enterrée en l’église de Saint-
Paul à Paris.
XXI. Louis-René de Brisay de Denonville, comte,
puis marquis de Brisay, maréchal de camp, naquit le
17 mai 1701. Il entra aux mousquetaires en 1716. 11
lut fait cornette de la compagnie des chevau-légers
de la garde du roi par brevet du 5 janvier 1718. Le 25
novembre de l’année suivante, il eut commission de
mestre de camp de cavalerie à prendre rang du 1er
mars 1718. 11 devint successivement troisième cor¬
nette le 25 janvier 17 19 , deuxième et premier cor¬
nette les Ier septembre et 5 octobre. 11 fit la cam¬
pagne de Philisbourg en 17 34, et obtint le grade de
brigadier de cavalerie le 1er août de cette année. Créé
maréchal de camp par brevet du Pr janvier 1740, il
se démit de sa charge de cornette des chevau-légers
de la garde au mois de mai 1742. Il quitta le service
et obtint, le 3 novembre 1749 , la charge de lieute¬
nant-général au gouvernement de l’Orléanais, au
département du pays Chartrain , vacante par la mort
de son père , et qu’il remplit jusqu’à la sienne , arri¬
vée en 1770. ( Chronologie historique militaire, t. Vil,
p. 171 , Gaz. de France.) Il avait épousé, le 12 mars
d*aiur,P‘au° dUro» 1 7 33, Françoise-Michelle Pnvow, de laquelle il laissa :
i pomuies de pin du XXII. Ange-René, comte de Brisay, qui succéda
à son père dans la charge de lieutenant-général au
gouvernement de l’Orléanais, au département du
pays Chartrain. Il fut major du régiment de Chabot-
Jarnac, dragons , puis colonel-commandant des dra¬
gons de La Rochefoucauld. Il passa guidon dans les
gendarmes de la garde du roi, où il devint lieutenant
avec rang de maréchal-de-camp. Il était chevalier de
l’ordre de Saint-Louis, et était monté dans les car-
i'icot de DiMPiüunE. rosses du roi le 16 avril 1768. Le comte de Brisav
«For, au chevron d’a- . , . ' . / f J I
*ur, accompagne de mourut au mois de mai 1788. Il avait épousé, en
lumés de gueulés. '1766, Emilie-Louise Picot de Dàmpierre, fille de
DE BRISAY.
27
Pierre Picot, marquis de Darnpierre , ancien capi¬
taine aux gardes françaises, maréchal de camp, et
de demoiselle le Prestre de Châteaugiron , et sœur
d’Augustin -Henri -Marie Picot, marquis de Dam-
pierre , général en chef de l’armée du Nord, mort
glorieusement des blessures qu’il reçut à la défense
du camp de Famars en 1793. La comtesse de Brisay
se remaria au marquis de Vernon, commandant des
écuries du roi, et mourut en 1837. Elle avait eu de
son premier mariage :
4 ° Louis-René, marquis de Brisay, né à Paris le 4 8 septembre
4 767. Il entra au service en 1 785 comme sous-lieutenant
au régiment d’Artois, cavalerie. 11 passa dans les dragons
de Chartres, entra guidon dans les gendarmes de la garde
du roi, et succéda à son père dans la charge de lieutenant-
général au gouvernement de l’Orléanais au pays Charlrain.
Le marquis de Brisay était monté dans les carrosses du roi
le 22 décembre 1 786. Il émigra et servit à l’armée de Condé.
Au retour des Bourbons, il rentra lieutenant dans les gen¬
darmes de la garde du roi, fut fait maréchal- de-camp le
20 août 1814, et commandeur de l’ordre de Saint-Louis le
34 décembre 1815.11 est décédé le 31 décembre 1859. Il
n’avait pas été marié ;
2° Achille-Louis-François, dont l’article suit;
3° Eulalie de Brisay, mariée 1° à M. Pronde de Guermante ;
2° avec le marquis de Tholozan.
XXIII. Achille-Louis-François, comte de Brisay,
né le 2 août 1771, reçu chevalier de l’ordre de Malte
de minorité, au prieuré de Champagne, le 27 sep¬
tembre de la même année, entra au service sous-
lieutenant dans les chasseurs de Lorraine en 1787.
Emigré avec son frère, il servit à l’armée des princes,
puis dans les lanciers d’Osmond à la solde anglaise.
11 a été nommé chevalier de l’ordre de Saint-Louis
j en 1815. De son mariage avec Susanne-Agathe Sé-
daine, fille de Michel-Jean Sédaine, de l’Académie
française , sont issus :
4° René- Alexandre de Brisay,
2° Jules-Louis de Brisay,
jumeaux,
nés le 10 novembre 184 2, entrés à l’école de Saumur le Ier
janvier 18 30, officiers dans le 5e régiment de chasseurs à
cheval, où ils ont servi jusqu’en 4 838 ;
5° Victorine de Brisay.
Sédaihe.
28
DE ÎHUSAY.
BRANCHE DE BEAUMONT (1).
IX. Pierre de Brisay le Jeune, IIIe du nom, sur¬
nommé Ringuet , seigneur du Petit-Brisay , en la pa¬
roisse de Marigny, près Châtellerauld, fils puîné de
Pierre IIe, seigneur de Brisay, épousa : 1° Isabeau
„ BàWD."V , Baudry , avec laquelle il est mentionné dans des actes
.razur. de 1290 et 1304; 2° Thomasse Levrault, dame du
Lehuclt : Bouchet. Il mourut en 1344, laissant;
Du premier lit :
1° Pierre IVe du nom, mentionne' ci-après;
2° Guion de Brisay ;
3° Guillaume de Brisay, mort sans postérité ;
4° Jean de Brisay, marié avec Marguerite Rataull ;
5° Jeanne de Brisay, mariée avec Jean de Monléon , seigneur
d’Abain ;
Du second lit :
6° Autre Guillaume de Brisay ;
7° Isabeau de Brisay ;
8° Deux filles, religieuses,
X. Pierre de Brisay , dit Ringuet , IVe du nom , sei¬
gneur du Petit-Brisay, ftrt marié avecGilette Michel,
dame de Brain et des Deffens, fille de Gilles Michel,
d.ol. éf 3 H tourteaux écuyer, seigneur desdits lieux, et de Philippe de Jau-
de gueules. nay. De leur mariage sont provenus :
1° Aimeri IIe du nom, qui a continué la postérité ;
(I ) Cette branche portait ; d’argent, a la bande engrélée d’a¬
zur. Supports : deux licornes; quelquefois deux sirènes.'^Cimiér :
une salamandre. C’est par erreur que dans les Quartiers des che¬
valiers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem , conservés à la
Bibliothèque de l’Arsenal, prieuré d’Aquitaine, fol. 2 98, quartiers
de Gabriel et Isaac de Razilly , on a décrit les armes de Brisay de
Beaumont : d’argent , à deux chevrons de gueules ; au chef d’azur,
chargé de 3 besants d'or , armes que cette branche n’a jamais
portées.
DE BRISAY.
29
8° Pierre, dit Perrot de Brisay, vivant en 1405. Il eut pour
femme Isabelle Ysoré , laquelle se remaria avec Jean de Re
grès. Il en avait eu un fils.
Jeannot de Brisay , mort sans postérité.
XI. Aimeri de Brisay, IIe du nom, chevalier, sei¬
gneur de Restigné, du Petit-Brisay, de la Tour de
Brain et du Bouchet, échanson et écuyer d’écurie du
dauphin, comte de Poitiers, gouverneur pour le roi
du château de Montreuil-Bonnin , servait , en 1413,
avec 6 écuyers de sa compagnie ( Hist. de la maison
de Chasteigner , p. 249). Il avait épousé, Je 15 no¬
vembre 1407 , Marie Chenin, fille de Gauvain Che¬
nin, seigneur de Millescu , et de Jeanne de Saint-
Gelais. Leurs enfants furent :
4° Gauvain de Brisay, chevalier, seigneur du Petit-Brisay,
de Restigné, etc., qui n’a laissé de son mariage avec Perrette
Chnppron , qu’une fille :
Sibylle de Brisay, mariée avec Bertrand Fresneau, capi¬
taine-lieutenant du château d’Angers ;
2° Aimeri IIIe du nom, qui a continué la postérité ;
3° François de Brisay, duquel est née :
Catherine de Brisay, épouse de N.... de Saint- Jullien ;
4° Marguerite de Brisay, mariée à Jean de Panneverre ,
seigneurde Saint -Martin-Lars.
XII. Aimeri de Brisay, IIIe du nom, chevalier, sei¬
gneur du Petit-Brisay , de Beaumont , de Brain , du
Bouchet, etc., capitaine (gouverneur) de Châtelle-
rauld , grand-maître des eaux et forêts de Poitou ,
maître d’hôtel du comte du Maine, fut institué
maître des eaux et forêts du Poitou pour le roi
Charles VII, le 8 décembre 1453, en considération
des services qu’il avait rendus à ce prince, tant dans
ses guerres qu’autrement, et de ceux qu’il continuait
à lui rendre , ledit office vacant par la résignation de
Guillaume de Saint-Georges. ( Vidimus en parchemin,
au cabinet des ordres du roi). Il est qualifié paneder
du roi dans des lettres patentes datées de Tours le
19 avril 1458, après Pâques, par lesquelles S. M.
établit en sa faveur deux foires par an au lieu de
Beaumont, pour contribuer à fertiliser le pays, qui
Cijbnin :
d’azur, à la croix en
grêlée d’or; au lam
bel de gueules.
30
DE BRISAY.
avait été dépeuplé et rendu stérile durant les guerres.
de i.a lakdb , Aimeri de Brisay avait épousé Louise de la Lasde,
dèhgS'ee;. au chef dame de Beaumont, veuve de lui en 1461. Elle était
fille de Jean de la Lande, seigneur de Beaumont, et
de Marguerite d’Hommes, dame d’Exmesprès Mont-
bason. De leur mariage sont nés :
1° Abel, dont l’article suit :
2° Nicolas de Brisay, chevalier, seigneur des Deflens, capitaine
d’une compagnie de 30 hommes de guerre à pied, ordonnas
pour la garde du château de Bec , et d’une autre compa¬
gnie préposée à la garde du château de Mour , suivant les
rôles de deux revues passées par Jean-Jacques Trivulce ,
maréchal de France, les 4 et 10 juin 1504. U suivit ce ma¬
réchal en Italie et tut gouverneur de Lodi et de Modène. Il
avait épousé Prégente de Marconnajr , dont il laissa :
Anne de Brisay, épouse de Charles de Razilly , seigneur
dudit lieu et de Colombiers» Elle mourut en 1 540 et
fut inhumée aux cordeliers de Loudun ;
3P Claude de Brisay, seigneur du Rivau, mort sans postérité,
après l’année 1491 j
4° Charles de Brisay, seigneur de Chinsé , marié avec Sibylle
Chappron , fille de Jean Chappron, seigneur de Bernay et de
la Fouchardière, et de Marguerite de Vieux, dame de Mont-
faucon. Sibylle épousa en secondes noces Louis de Monléon,
seigneur d’Abain et de Touffou. Elle avait eu de son pre¬
mier mari :
Nicole de Brisay, femme de Jean de la Touche , chevalier;
5° Jeanne de Brisay, mariée avec Mathurin de Saint-Mars ,
chevalier, vicomte de Bresteau ;
6° Charlotte de Brisay, mariée avec Pierre de Micheryi sei¬
gneur de Baudiment.
XIII. Abel de Brisay, chevalier, seigneur de Beau¬
mont, delà Tour de Brain, de Chivré, etc., fut écuyer
d’écurie du roi Louis XI. Ce prince « considérant les
» grands et continuels services qu’il lui avait rendus
» dès son jeune âge et lui continuait chaque jour au
» fait de ses guerres , à l’entour de sa personne et en
v ses plus grandes et principales affaires » lui permit
d’établir aux lieu , seigneurie et châtellenie de Beau¬
mont, un scel aux contrats et des tabellions pour re¬
cevoir et passer tous actes. Le roi lui accorda en
outre le droit d’usage en sa forêt de Moulière , pour
DE RRISÀY.
:u
tenir ce droit à foi et hommage de S. M. en payant à
ia recette de Poitiers un épervierà chaque mutation
de seigneur et de vassal. Par ces mêmes lettres, datées
du Plessis-du-Parc-les-Tours, au mois d’octobre 1482,
le roi établit à Beaumont 3 foires par an et un marché
par semaine. ( Vidimus du 19 avril 1485, par Jacques
d’Estouville , chevalier, seigneur de Deine, baron
d’Ivry, conseiller et chambellan du roi, garde de la de püeuîîràïa'ban
prévôté de Paris). Abel de Brisay avait épousé Mar- de <*’<"•
quise de Menou , dame de Villegongis, fille de Tri-
gant de Menou, chevalier, seigneur de Menou, de
Villegongis, etc., échanson du duc de Berry, et d’An¬
drée de Nozav. Leurs enfants furent :
4° Jacques, dont on va parler :
2° Claude de Brisay, seigneur du Rivau, gouverneur de Milan,
mort sans postérité ;
3° Louis de Brisay, abbé de Saint-Cyran en 1 523. Il fit recon¬
struire ce monastère, et en fit consacrer la nouvelle église le
2 juin 15 31. ( Gallia Christiana , t. II, col. 1 32 ) *
•4° Marguerite de Brisay, femme d’Antoine de la Brosse, sei¬
gneur de Saint-Christophe en Bardelles ;
5° Adrienne de Brisay, épouse de Jean de Villebresme , sei¬
gneur de Fougères;
6° Marie de Brisay, alliée à Jean-Guillaume de Sannazare ,
comte de Geroles en Montferrat, gouverneur de Casai ;
7° Jacquette de Brisay, mariée avec François de Mauvoisin ,
chevalier, seigneur de la Forêt et de Beauperche , dont elle
eut :
A. Gabriel de Mauvoisin, seigneur de la Forêt et de Beau-
perche, marié, le 1 1 juin 1543, avec Anne du Plessis-
Richelieu, grande tante du cardinal duc de Richelieu ;
B. François de Mauvoisin, chevalier de l’ordre de Saint-
Jean de Jérusalem, commandeur de Villefranche ;
8° N . de Brisay, abbesse de Glatigny.
XIV. Jacques de Brisay, chevalier, seigneur de
Beaumont, de Villegongis, deBrain , de Chazelles et
de Vineuil, chevalier de l’ordre du Roi , capitaine de
50 lances des ordonnances, l’un des lieutenants de
S. M. en Bourgogne , gouverneur de la Haute et
Basse-Marche, donna trois quittances comme lieute¬
nant de roi en Bourgogne les 18 août 1531, 11 août
t
32
DE UK ISA Y .
du Cit aianm ri :
de gueules , au lion
d'Iierioiue , lampas-
*é, aroié et couronné
«l’or.
1537, 8 mai 1539 et 31 août 1540.11 épousa Avoie di
Chabànnes, comtesse de Dammartin et de Roussillon,
veuve, 1° d’Edmond de Prie, baron de Buzançais,|
grand-queux de France; 2° de Jacques de la Tré-
moïlle , seigneur de Conflans Ste-Honorine , et filb
de Jean de Chabannes, comte de Dammartin, et de|
Susanne de Bourbon, comtesse de Roussillon, pe¬
tite-fille du roi Louis XI. Avoie de Chabannes etl
Jacques de Brisay vendirent la moitié du comté del
Roussillon à Blanche de Tournon , veuve de Jacques!
de Coligny, seigneur de Chastillon-sur-Loing, le 2ü|
juin 1532. De leur mariage sont nées deux filles:
Charlotte de Brisay, dame de Beaumont, de Villegongis ,1
etc., mariée avec Pierre de JVuchèze , chevalier, seigneur!
de Baudiment, des Francs, etc., auquel elle porta les biens
de sa branche ;
2° Françoise de Brisay, abbesse du Réconfort, morte en 1547. 1
| »ÏJ CHAMBGE ,
Seigneurs de Liessart, d'Elbhecq, de Noyelles, du
Fay, des Alloeux, de Frévillers, etc., barons du
Chamrge, en Flandre.
Armes : D'argent , au chevron de
gueides, accompagné en chef de deux
merlettes de sable et en pointe d'un trèfle
de sinople.
Couronne de baron.
Cimier : un lion issant de sinople ,
lampasse' et armé de gueules, tenant assise
dans sa patte dextre une merlette de sable.
Supports : deux lions de sinople, lam-
passés de gueules, armés et couronnés
d’argent, leurs têtes contournées, et tenant
chacun une banderolle aux armes de l’écu.
Devise : Pour un mieulx dd Chambgb..
La famille du CHAMBGE , l’une des plus ancien-
îes de la ville de Tournay, tient un rang distingué
1
2
DU CHAMBGE.
parmi la noblesse de Flandre. Son nom primitit
était dou Range , comme on le voit dans les Monu¬
ments anciens du comte de Saint-Génois. Ce fut vers
le commencement du quinzième siècle, que l’épu¬
rement de la langue fit changerlcnom de dou Range
en celui de du Chambge.
Cette famille s’est de tout temps distinguée par sa
fidélité envers ses souverains et par les places qu elle
a remplies, soit dans l’épée, soit dans la magistrature.
Elle a fourni plusieurs officiers au service d’Espa¬
gne et de France, et trois premiers présidents de la
chambre des comptes, bureau des finances, et do¬
maines de Flandre, Hainaut et Artois, grands-baillis
et chefs de la cour féodale de Hainaut.
Le comte de Saint-Génois et plusieurs autres au¬
teurs citent quelques membres de la famille du
Chambge, vivants dans le quatorzième siècle. Mais
comme on n’a point de titres qui établissent leur
filiation, on se bornera, dans la présente notice, à
donner la généalogie telle qu’elle est prouvée par les
titres authentiques que possédé la famille, c’est-à-
dire depuis le milieu du quinzième siècle. Au nombre
de ces titres se trouvent les convocations aux assem¬
blées de la noblesse de Flandre , les preuves faites
devant les lieutenants généraux civils de la châtelle¬
nie de Lille, et en dernier lieu, devant M. Chérin,
généalogiste des ordres du roi, en 1788, pour admis¬
sion avec grade d’officier, dans les troupes du roi.
La famille du Chambge s’est alliée directement à
plusieurs maisons anciennes ou illustres, entre autres
à celles de Malet de Coupigny , de Grimaldi, de
Sparre , de Costa , du Chastel de la Hovarderie,
d’Assignies, de Cuinghien , d’ Hodicq de Courteville,
de la Porte , de Cordes de Watripont , de Pollinchove,
de Bergerand , Blondel d A libers, van den Berghe,
Turpin, etc., etc., alliances qui lui ont donné des
parentés avec les familles de Landas, de Bourgogne ,
de JVavrin, de Sainte- Aide gonde , de Tenremonde ,
de Montholon-Sémonville , de fV essewsky, de le Josne-
Conlay de la Ferté, de Haynin , de Nédonc/iel , Louis
DU CHAMBGE.
8
le la Grange , de Gramont-Caderousse, de Buisseret
le Blarenghien , Seymour de Constant , de Bonnes *
uelle d’Orgères, de Beaulaincourt, d’ Ennetieres , de
3ethune , rie Lannoy , r/e Croy-d’ Havré, de fVigna-
'ourt , de Quellerie de Chanter ei ne, de Berthoult , /e
Ser géant d Hendecourt, etc., etc.
I. Pierre du Chambge, né en 1462 ou 1469, à
Amiens, en Picardie, accompagna le sire deCroy lors-
jn’il fut nommé gouverneur du Hainaut, et fut pro-
:ureur-général de la ville de Tournay. 11 comparut
;n cette qualité, le 5 novembre 1539, à la chambre
les comptes du roi, à Lille, de la part des consaulx
le Tournay (1) ainsi qu’on le voit par le registre des
Mémoires commençant en 1532, et finissant en 1560,
61. LXX, verso , qui repose en la chambre des
comptes de Lille ( copie collationnée délivrée le 1 1
lécembre 1739, par M. Godefroy, écuyer, seigneur
e Maillart, conseiller du roi, directeur général et
arde des chartes de la chambre des comptes du roi
Lille.) Pierre du Chambge mourut le 19 août 1547,
aissant plusieurs enfants dont les noms suivent :
4° Nicolas, Itr du nom qui a continué la postérité;
2° Jeanne du Chambge. mariée avec Théri d’ Appelle ren (a),
greffier des échevins de Tournay ;
3° Arragonne duChambge, mariée, le \ 1 tévier 4 529 ( v.st .),
| avec messire Jean d’ Assignies (b), chevalier, dont l’un
des fils, Gédéon d’Assignies, est la tige des d’ Assignies de
Hollande ;
4° Jacqueline du Chambge, épouse de Jean Bacheley ou
B acheter (c), fils de Nicolas Bacheley, écuyer, chambel-
(4) Le chevalier du Chambge de Liessart possède encore son
ôrtrait. Il est peint avec ses armoiries timbrées et sa devise
Pour un mieulx du Chambge ).
(a) D’ Appelteren : d’or, au sautoir échiqueté d’argent et de
ueules.
(b) D’ Assignies ; fascé de vair et de gueules de 6 pièces.
(c) Bacheley ou Bacheler : de gueules , au chevron d’or,
hargé à la cime d’un croissant d’azur, et accompagné de 3 étoiles
’argent.
4
DU CHAMBGE.
lan Je Louis XII, roi Je France, et son lieutenant-géné-
ral ès bailliage de Tournay et Tournesis, ainsi qu’il est
justifie par la carte des seigneurs de Brienne. Jean Ba-
cheley mourut en <564 et Jacqueline du Chambge en
4 567, Ils furent inhumés en la paroisse de Saint-Nicaise, à
Tournay, où l’on voit leur pierre sépulcrale, sur laquelle
ils sont représentés, l’un et l’autre, avec leurs armoiries.
II. Nicolas nu Chambge, 1er du nom, né en 1505,
fut juré de la ville de Tournay en 1557, puis grand
bailli de Hume. En cette dernière qualité, il était
Hun des quatre hauts justiciers du Tournesis, et l’un
des quatre députés ordinaires en l’assemblée des
états. ( Registres des dits états 22 novembre 1501 et
8 octobre 1567.) Nicolas du Chambge mourut en
DE CuiNCHIEN î 1579. 11 avait épousé damoiselle Jeanne de Cuin-
At gueules! Ghien, fille delnessire Arnould de Cuinghien, cheva¬
lier, seigneur de Berle et de la Bassecourt. De ce
mariage sont provenus*:
<° Jean, dont l’article suit ;
2° Erasme du Chambge, conseiller pensionnaire de la ville de
Tournay en <560. Il se distingua dans les révolutions des
Pays-Bas. Le comte de Homes le cite dans une lettre qu’il
écrivit, le 2 6 octobre < 566, au sujet d’une négociation avec
la ville de Tournay (I) pour exhorter cette ville à obéir
(1) Cette lettre est rapportée dans le Supplément a l’histoire
des guerres civiles de Flandres , par Strada, t. II, p. 487. En
voici la teneur. « Messieurs, étant arrivé en ce lieu (Bruxelles), le
» < 6 de ce mois, vers son Altesse, afin de lui faire rapport de ce
» que vous avez traicté avec ceux de la ville de Tournay : laquelle
• ayant entendu bien et au long ma négociation, pensant que passé
» longtemps les articles que avoie communiqué avec lesdits de la
» nouvelle religion fussent esté accordez; à quoi lui ai fait res-
» ponse avoir esté mis en avant parmoy jusques à ce que j'eusse eu
» en ce l’advisdeson Altesse. Depuis, monsieur de Moulbais avoit
» fait difficulté les aggréer, ensemble si obliger les entretenir sans
» exprès commandement d’icelle, ce qui avoit retardé toute la né-'
» gociation , lui suppliant partant commander audit seign de
» Moulbais en qualité de gouverneur, donner les assurances, ce
» qu'elle fait présentement par le secrétaire de la Torre, comme
• vous entendrez à sa venue, ensemble du seigneur du Chambge
» vostre pensionnaire, espérant que vous tiendrez la main, afin
» que le tout se puisse effectuer comme il compète pour le bien et
• repos de là ville. Ce qui me garde n’avoir peu me trouver audit
DU CHAMBGE'. 5
à la régente, gouvernante des Pays-Bas. Erasme du
Chambge mourut à Menin, le 9 janvier 15.., sans laisser
de postérité de son mariage avec damoiselle Catherine de
Cordes de Watripont (a) ;
3° Alionore du Chambge. Elle fut mariée trois fois. On con¬
naît' seulement le nom de son troisième mari, messire
Charles du Bus, écuyer.
III. Jean du Chambge, né le 16 août 1537, fut
grand bailli de Rume, Tun des quatre hauts justi¬
ciers du Tournesis, comme on le voit par des extraits
des Registres des états de Tournay, des 13 janvier et
15 octobre 1582. 11 fut ensuite grand bailli de Pecq,
et l’un des députés ordinaires aux états de Tournay,
suivant actes des mêmes registres des 2 novembre
1595 et 16 janvier 1599, lesquels font aussi foi de sa
iliation. Jean du Chambge mourut à Tournay le 17
tout 1603. 11 avait épousé, le 29 août 1557, damoi¬
selle Jossine Clau, fille de Noël Clau, et de damoiselle
V . Staleins.Elle le rendit père de six fils et d’une
111e, savoir :
1° Séraphin, Ie*' du nom, dont on va parler ci-après;
2° Noël du Chambge, licencié es droits, grand bailli de Pecq
et député ordinaire aux états de Tournay, décédé le 24
août 1645. Il avait épousé à Lille, le 11 janvier 1606,
Marguerite du Bus (b), fille de Robert du Bus, écuyer,
conseiller avocat du roi à la gouvernance de Lille. 11 en
eut :
A. Séraphin du Chambge, chanoine d’Arras ;
Tournay sont les affaires qu’il y a pour le présent en ceste
court, aussi que j’ay nécessairement à faire en ma maison, joint
que ne pourraie effectuer rien davantaige de ce que vous seroit
proposé, étant, son Altesse, résolue ne vouloir accorder davan¬
taige, vous asseurant avoir fait au reste tous les bons offices que
i j’ai peu pour oster toutes les mauvaises opinions que l’on peut
|| avoir contre ladite ville, espérant que doresnavant vous vous
! conduirez de sorte que Sa Majesté et son Altesse en auront con¬
tentement. A Bruxelles, le 2 6 octobre 1 566.»
(a) De Cordes de W atripont : d’or , à 2 lions adossés de
ueules, leijirs queues entrelacées.
(b) Du Bus : de gueules, au chevron d’or, accompagné en
!hef de deux trèfles et en pointe d’un croissant, le tout du
néme.
Clau t
de ehiople, h la fasce
d'or accompagnée de
9 clou* de la Paislun
d’argent, les pointes
en bas , un en <hef
et deu« en pointe.
f) DÛ CHÂMliGF,.
B. François du Chambge, marié avec Madeleine de
Flines (a), sœur de Robert et de Balthazard de Flines,
dont on parlera ci-après. (Voir l’ouvrage du comte
de Saint-Génois) ;
C. Jean du Chambge, chanoine de Fumes et ensuite
d’Arras ;
D. Catherine du Chambge, mariée, le 7 octobre <644,
avec Balthazard de Flines , licencié ès-lois, lequel en
eut postérité. Elle décéda à Tournay, le 9 mai <690 j
E. Elisabeth du Chambge, mariée à Tournay, en <657,
avec Robert de Flines, nommé procureur général, le
8 juin <668, ensuite conseiller au parlement de
Flandre, le 5 janvier <671, mort en exercice à l’âge
de 65 ans, le 4 décembre <675. 11 est auteur d’un
commentaire très-estimé sur la coutume de Tournay.
De ce mariage sont nés plusieurs enfants;
F. Jossine du Chambge, mariée à Tournay en <652,
avec Michel V erdière (b) , receveur des états de
Lille ;
5° Nicolas du Chambge, prêtre, nommé chanoine de la cathé¬
drale de Tournay en <595. Par acte du 6 juin <629, il
institua, dans l’église de Tournay, l’office de Saint-Eleu-
thère, dont il est parlé dans Y Essai chronologique pour
servir a l’histoire de Tournay, par M. HoverlantdeBeau-
welaere, tome 74e. Par le même acte, Nicolas du Chambge
fonda six bourses qu’il dota chacune d’un revenu annuel
de <50 livres de Flandre, destinées à former des ecclésias*
tiques capables, -soit pour la prédication, soit pour l’exer¬
cice des autres fonctions spirituelles, voulant qu’ils fussent
choisis parmi les frères de l’ordre de St Augustin, et qu’ils
habitassent le couvent de cet ordre à Douay. Un revenu
annuel de 500 livres fut assigné par lui à un père du même
ordre et du diocèse de Tournay, chargé de gouverner et
d’instruire les six boursiers ; toutes ces nominations réser¬
vées au chapitre de Tournay. De plus il fonda six autres
bourses pour les membres de sa famille, savoir : trois
bourses de <50 livres de revenu chacune pour les garçons,
deux de <20 livres de revenu chacune ponr les filles, et la
sixième d’un revenu semblable pour un clerc de 1 église de
Tournay. Les biens qu’il affecta à cette fondation (<) en
(a) De Flines : d’azur, au chevron d’or, accompagné en chef
de deux trèfles, et en pointe d’une étoile, le tout du même.
(b) Verditre : de gueules à 5 merlettes d’or.
(<) Parmi les rentes qui faisaient partie de la dotation, on en
voit une de 200 livres instituée le 22 mars <558, et duc par mes*
DU CHAMBGE. 7
portèrent le revenu annuel à 5537 livres de Flandre. Ni¬
colas du Chambge mourut le 16 février 1638 ;
i° Denis du Chambge marie, l°avec damoiselle Jeanne des
Bowries, de laquelle le testament non daté se trouve dans
les archives de la maison de ville de Tournay ; 2° avec
damoiselle Anne Luytens (a1) j
5° Jean du Chambge, receveur- général des états de Tournay,
en 1 60i. Il avait épousé à Tournay, en I58&, damoiselle
Marie Hovines (b) dont il eut un fils :
Philippe du Chambge, marié 4® le 25 octobre 4618,
avec damoiselle Agnès le Ricque (c) ; 2° en 4 628,
avec damoiselle Anne de Madré ;
Erasme du Chambge qui s’allia, 4° avec damoiselle Anne
de Cambier (d) ; 2° avec damoiselle Catherine de IV ai-
gnon (e). Il eut de ce dernier mariage :
A. Pierre du Chambge, licencié ès-droits, prêtre, cha¬
noine de l’église de Tournay depuis 4 636, décédé le
4 7 décembre 4 673. Il avait succédé en la prébende
de son oncle Nicolas du Chambge, chanoine de Tour
nay. Parle testament fait par Pierre du Chambge, qu’il
signa et scella du cachet de ses armes, le 4 4 novembre
4 64 7, testament reçu par Claude Bonnet et Pierre
Failliot, notaires royaux à Tournay, il institua l’ap
pendix de l’office de Saint-Eleuthèrepour ses héritiers
universels, et consacra douze mille florins carolus à
cet accroissement de fondation. Ce testament, dont
l’original se trouve avec celui du chanoine Nicolas du
Chambge aux archives du chapitre de la cathédrale
de Tournay, a été imprimé dans Y Histoire de la ville
de Tournay , par M. Hoverlant de Beauwelaere,t. 74.
sire Jean de Croy, comte de Solre, sur ses terres de Rume et de
Willem.
(a) Luytens : écartelé, aux 4 et 4 d’azur, à 3 fasces d’argent ;
aux 2 et 3 d’azur, à 3 fasces d’or.
(b) Hovines ; d’argent, à la fasce d’azur, chargée de 3 étoiles
d’or, et accompagnée en chef de 2 têtes et cous de bouc de
jgueules, affrontées, et en pointe d*un rencontre de bouc du même.
J (c) Le Ricque : d’argent, au chevron de gueules, chargé de 5
[ roses du champ.
(d) De Cambier : d’azur, au chevron d’or, accompagné en
chef de deux têtes de licorne affrontées d’argent, et en pointe d’une
! sirène au naturel.
(e) De IV aignon ; d’argent, au chevron de gueules, accompa¬
gné de 3 maillets de sable.
8
DU CHAMBGE.
On y voit que la direction de la fondation de l’ofGcë
de Sain t-Eleut hère fut confiée à trois maîtres dont le
premier devait être l’un des chanoines du chapitre de
Tournay, le second, l’un des plus proches parents,
choisi par le premier maître de l’avis et consentement
de trois ou quatre des plus notables entre les parents,
et le troisième, charge des fonctions de receveur dudit
office (ayant pouvoir et voix en toutes choses s’il était
de la parenté, et point autrement) devait être choisi
parmi les plus proches parents du fondateur, choix
réservé aux deux premiers maîtres, avec l’approbation
des trois parents à cet effet convoqués; au défaut de
la parenté, le choix de ce troisième maître était
réservé au chapitre. M. Hoverlant, t. 7, pag. 226 à
250 a donné l’état des biens de cette fondation de
l’office de Saint-Eleuthère. En 1779, son revenu an¬
nuel était de 3515 florins 1 5 patards 3 deniers ;
B. Anne ou Catherine du Chambge, mariée à Lille, le
30 novembre 1627, avec messire Antoine Costa ( a),
noble génois dont un fils :
Jean-Baptiste Costa, chevalier, mort célibataire â
Lille, le 26 février 1 645 ;
7° Catherine du Chambge, décédée le 26 juillet 1623. Elle
avait épousé messire Nicolas van Date.
IV. Séraphin du Chamge, Ier du nom, seigneur de
Liessart, né le 10 septembre 1560, et décédé à Tour*
nay le 1er novembre 1618, avait épousé, le 20 jan-
ou mokts: vier 1583 , damoiselle Catherine des Monts , fille de
l°«r,abfe,charég“d*»°.n messire Olivier des Monts, écuyer, et de Marguerite
"cc^aglé6ede,esHennebert, fille de Philippe Hennebert , écuyer,
mo.it. de sable. sieur du grand Mervel, et de Christine d'Authies,
fille de Jean d’Authies, écuyer, et de Jeanne de Lan-
noy, dame des Planques. Catherine des Monts dé¬
céda le 11 septembre 1636. Séraphin du Chambge
en avait eu deux fils :
1° Jean du Chambge, seigneur de Liessart, fief dépendant et
relevant de la terre de Pétrieu en la châtellenie de Lille
en Flandre. Après la mort de son père il fit le relief
de la terre de Liessart. Mais étant mort lui-même sans
postérité, comme on le voit par des lettres de relief données
sous les sceaux du bailli et des hommes de fief de Pétrieu,
(a) Costa : d’azur à 3 bandes d’or ; au chef d’azur, chargé d’une
étoile entre 2 fleurs de lys, le tout d’or.
DÛ CHAMBGE.
9
les 20 décembre *6*8 et 28 avril *633 (I), son frère Ni¬
colas a relevé le même fief de Liessart. Jean du Chambge
avait épousé damoiselle Antoinette de P ollinchove (a);
2° Nicolas, IIe du nom, qui a continué la postérité.
V. Nicolas du Chambge, IIe du nom, seigneur de
Liessart, né le 14 décembre 1595, licencié es-droits,
fut plusieurs fois échevin et du conseil des magis¬
trats de la ville de Lille , où il alla s’établir, ainsi
qu’on le voit par acte en parchemin des échevins de
cette ville, passé sous le scel aux causes, et signé
Bayart, du 4 mai 1662. Il avait épousé à Lille , le
2 novembre 1620 , par contrat passé devant Pierre
Lippens, notaire, damoiselle Marie Miroul, fille de d d’»r>
Jean Miroul, écuyer, procureur général, syndic de 5“t0J“«0dw.e,,ée de
la ville de Lille et de Philippotte du Maret. Nicolas
du Chambge mourut à Lille le 5 novembre 1641. Le
2 décembre de la même année , damoiselle Marie
Miroul, sa veuve, comme tutrice naturelle de ses
trois fils Séraphin , Simon-Pierre et Pierre-François
du Chambge, fit les relief, foi et hommage du fief de
Liessart , représentée par Michel Presin, son fondé
de pouvoir, greffier des états de Tournay, ledit re¬
lief dans lequel sont rappelés Nicolas et Séraphin du
Chambge , père et aïeul des mineurs, fait devant le
bailli et les hommes de fief de la seigneurie de Pé-
trieu. ( Orig . en parchemin scellé de trois sceaux , ïun
en cire j'ouge , et les deux autres en cire brune.) Nico¬
las du Chambge avait eu de Marie Miroul , dont la
succession fut partagée parleurs fils le 8 juillet 1666 :
(1) On trouve dans plusieurs ouvrages généalogiques qu’un
Jean du Chambge , receveur-général de la châtellenie de Cassel
et du bois de Nieppe, fut anobli le *0 janvier *645. On ne voit
point par les titres nombreux de la famille du Chambge de Lies¬
sart que ce Jean du Chambge en soit descendu. Il résulte de ses
lettres de noblesse, datées de Madrid, qu’il portait d’azur, a 3
têtes d’oiseau d’argent , languées de gueules, becquées et huppées
d'or. La postérité de ce Jean du Chambge a fini en deux demoi¬
selles qui ont épousé MM. dePollinchove, premiers présidents au
parlement de Flandre.
(a) De Pollinchove : d hermine, à 3 losanges de gueules.
to
DU CHAMBGE.
i« Séraphin, IIe du nom, qui suit;
2° Simon -Pierre du Chambge, écuyer, conseiller et maître
en la chambre des comptes du roi}, à Lille, marié 1° en
cette ville, le 12 mai 1648, avec damoiselle Claire Blon¬
del (aj; 2°, le 23 mars 1662, avec damoiselle . Ses en¬
fants furent :
Du premier lit :
A. Simon-Pierre du Chambge, écuyer, baptisé en l’é¬
glise de St-Etienne de Lille, le 27 janvier 1 654, mort
à Lille sans postérité ;
Du second lit ;
B. Pierre-Ignace du Chambge, écuyer, conseiller du
roi, auditeur et maître aux honneurs en la chambre
des comptes de Lille par lettres patentes du 1 5 juillet
1687, décédé en 1 726 (Voir la Flandre illustrée , par
Jean de Seur) ;
3» Pierre -François du Chambge, chevalier, conseiller et
maître et auditeur ordinaire en la chambre des comptes
de Bruges. Le 8 juin 1695, il obtint la mercède et pa¬
tente de chevalerie, avec changement de cimier, couronne
au lieu de bourrelet, supports et banderolles (Voir le Théâ¬
tre de la noblesse de Flandres, d’ Artois, etc., par J. le
Roux). Il avait épousé à Lille, le 14 janvier 1665, damoi¬
selle Claire Jacops (b), fille de Nicolas Jacops , écuyer. Il
en eut douze enfants ci-après nommés :
A. François- Henri du Chambge, chevalier, conseiller
pensionnaire de Bruges, marié dans cette ville, le 15
septembre 1711, avec damoiselle Adrienne de Seuve de
Helebrouck de Rapelghem ;
B. Pierre-Ernest du Chambge, écuyer, auditeur en la
chambre des comptes de LL. MM. catholiques, in¬
tendant subdélégué de la châtellenie d’Audenarde et
du département de Nieuport. Le 2 septembre 1 742,
il signa le contrat de mariage de messire Charles-Eu-
bert du Chambge, chevalier, son neveu à la mode de
Bretagne. Pierre Ernest mourut à ïournay, le 27 sep¬
tembre 1 743 ;
C. Martin-Adrien-Joseph du Chambge, jésuite;
D. Nicolas- Ferdinand-Félicien du Chambge, écuyer ;
E. Marie-Madeleine-Henriette du Chambge ;
(a) Blondel: d’azur, à la fasce d’argent.
(b) Jacops : d’or, au chevron d’azur, accompagné de 3 coquilles
■de gueules.
DU CHAMBGE.
\A
F. Catherine-Thërèse du Chambge;
G. Marie-Joseph-Evrardine du Chambge ;
H. Marie-Isabelle du Chambge •
I. Anne-Marie-Louise du Chambge ;
J. Marguerite- Ernestine du Chambge ;
K. Barbe -Charlotte du Chambge;
L. Jeanne-Angelme-Joseph du Chambge, mariée à Bru¬
ges, le 3 janvier 1706, avec messire Jacques Tal¬
bout (a), écuyer, conseiller pensionnaire de Bruges. Ils
ont eu une fille :
Marie-Françoise-Jeanne-Agnès Talbout mariée, le
24 août 1728, à messire Jean-Etienne-Albert de
Buisseret , comte d’Hantes, qui avait été page du
roi en la grande écurie ;
4o Marie-Catherine du Chambge, religieuse à Richeclaire.
VI. Séraphin du Chambge , IIe du nom, chevalier,
seigneur de Liessart, naquit le 9 janvier 1622. Le
roi d’Espagne lui donna des lettres de chevalerie ,
datées de Bruxelles le 6 octobre 1662, en récom¬
pense de ses services, ainsi que de ceux de ses ancê¬
tres. Ces lettres furent enregistrées à la chambre des
comptes du roi, à Lille. Cette ville ayant été sou¬
mise à l’obéissance du roi de France , Louis XIV
confirma lesdites lettres de chevalerie le 29 octobre
1673, par d’autres lettres enregistrées à la chambre
des comptes de Lille le 29 novembre suivant. De plus
pour aplanir tout doute qui aurait pu s’élever tou¬
chant la noblesse de Séraphin du Chambge , par
suite du changement de domination, ce prince, par
d’autres lettres du même mois d’octobre 1673, le dé¬
cora, ainsi que ses enfants et descendants, du titre
d’écuyer, leur permettant, en outre, de porter leurs
anciennes armoiries, qui étaient, et qui sont encore
aujourd’hui d 'argent , au chevron de gueules , accom¬
pagné en chef de deux merlettes de sable, et en pointe
d’un trèfle de sinople, et d’y ajouter deux lions pour
(a) Talbout : écartelé: aux 1 et 4 d’or, à la bande d’azur, char¬
gée de 2 fleurs de lys d’or ; aux 2 et 3 contre-écartelés, aux pre¬
mier et quatrième d’azur, à une étoile ; aux deuxième et troi¬
sième de... à un annelet.
12
DU CHAMBGE.
DE PiltUEIfTIER :
d'argent, au chevron
d’azur, chargé d’un
chevron d’or, et ac¬
compagné do S trè¬
fle» de «iuople .
VAN DBN BbhGHB ;
d’azur, au chevron
d’or, accompagné do
3 coquilles d’argent.
supports. Ces dernières lettres, datées de Versailles ,
furent enregistrées à la gouvernance du bailliage de
Lille. Séraphin du Chambge de Liessart fut plusieurs
fois rewart, maïeur et député de la ville de Lille lors
du siège en 1667. Après la conquête, il prêta serment
de fidélité avec les autres nobles, et fut député par
ladite ville à Paris pour rédiger les articles de la ca¬
pitulation , ainsi que l’attestent les archives du sou
verain bailliage de la gouvernance de Lille. Il épousa :
1° par contrat du 23 novembre 1645 , mariage célé¬
bré à Lille le 5 décembre suivant, damoiselle Barbe
de Parmentier (dont il n’eut point d’enfants), fille de
messire Robert de Parmentier, écuyer, sieur de Hou-
plines, licencié ès-droits, et de damoiselle Marie de
Muyssart *, 2e à Courtray , le 4 juillet 1649 (le contrat
passé la veille devant Maurice Legay, licencié ès-
lois , notaire royal à Courtray) , damoiselle Jossine
van den Berghe, fille de feu messire Adrien van den
Berghe, écuyer, conseiller du roi, receveur de ses
domaines, et à son tour premier échevin de la ville
de Courtray, et de damoiselle Catherine Bonte. Le
nom de Séraphin du Chambge se voit au bas d’un
partage qu’il fit à Courtray le 17 septembre 1650,
de la succession de son beau-père avec les autres
cohéritiers, savoir, Robert van den Berghe, sieur de
Dicque; Gérard Lansberghe , époux de damoiselle
Marie van den Berghe, damoiselle Hippolyte van den
Berghe , Francisce et Catherine van den Berghe , mi¬
neures, enfants dudit défunt Adrien van den Berghe,
et Cornélius van den Berghe, leur oncle. Séraphin du
Chambge mourut subitement le 29 juin 1699. Il avait
eu de son second mariage ;
<° Simon -Pierre, dont l'article suit;
2° Marie-Catherine du Chambge mariée à Lille, en 1693,
avec messire Josse-Alexandre Obert (a\ écuyer, seigneur
de Copiemont, major du régiment de Solre, fils de N .
Obert, écuyer, seigneur de Noyelles. Marie-Catherine du
(a) Obert ; d azur, au chevron d’or, accompagné de 3 chande¬
liers du même.
DU CHAMBGE. 13
Chambge et son mari furent inhumés tous deux à
Noyelles.
Y IL Simon-Pierre du Chambge, chevalier, sei¬
gneur de Liessart, du Fay et autres lieux, né à Lille
lu 1er avril 1669, fut baptisé le lendemain dans l’é¬
glise de Saint-Etienne de cette ville. 11 fut pourvu
d’une charge de trésorier de France à Lille, le 6 fé¬
vrier 1693, et remplaça ensuite messire Antoine
Costa, chevalier, décédé dans les charges de conseil¬
ler du roi en ses conseils, premier président au bu¬
reau des finances et domaines de Flandre, Hainaut
et Artois, séant à Lille, dont il fut pourvu par let¬
tres du 30 janvier 1700. Il avait épousé , par contrat
passé devant Gilles Dubois , notaire royal à Lille, le
22 janvier 1692, mariage célébré le même jour en la
paroisse de Saint-Etienne, damoiselle Marie-Chris¬
tine Cardon, dame deDouay-en-Boncq, fille de mes- écart^fB®°" j el k
sire Jean-Baptiste Cardon , écuver, sieur du Fermont, de8in°p,e» au che
I 1 , J . 7 vron d or. aceompa-
par un extrait du registre des sépultures de la pa ^êe£edee® "orTe q,n
roisse de Saint-Etienne de Lille. Sa femme décéda es“1“F<,re‘'
le 5 juin 1728. Par un testament conjonctif qu’ils
avaient fait le 13 novembre 1726, M. du Chambge
de Liessart institua son fils, Charles-Eubert, pour son
successeur dans l’office de premier président au bu¬
reau des finances de Lille, charge qui avait été créée
héréditaire par un édit du mois de septembre 1691.
De son mariage sont provenus :
lo Charles-Eubert dont nous parlerons ci- après ;
2° N . du Chambge, chevalier, mort à Paris, célibataire ;
3° Louis-Joseph du Chambge , chevalier , seigneur de
Noyelles, baptise' en l’église de Sainte-Catherine de Lille,
le 1 0 décembre 1697, marié à Bruxelles, le 5 février 1731,
avec damoiselle Isabelle-Pétronille de Corte (a), dame
rest. gne de 3 chardons
. . . du même, qui est
1 Ull - Cardon; aux 2 et 3
• d’argent, à la bande
! VOlt de gueules accompa-
et de damoiselle Marguerite- Françoise du Pc
Simon-Pierre du Chambge mourut à Lille le 24
let 1726, et fut enterré à Noyelles, comme on 1
(a) De Corte : de gueules, au chevron d’argent, accompagné
en chef à dextre d’un croissant, à senestre d’une étoile, et en pointe
d’une rose, le tout du même.
14
I)U CHAMBGE.
d'Oostkercke, fille de messire Augustin de Corte, écuyer»
Cette dame fut inhumée dans le chœur de l’église de
Noyelles-les-Séclin où l’on voit son épitaphe ainsi conçue :
« Sépulture de très-noble et illustre dame madame Isa-
» belle-Pétronille de Corte, dame d’Oostkercke , Jonc-
» kerkove, Terweste, douairière de messire Louis-Joseph
» du Chambge, chevalier, seigneur de Noyelles, les Al-
» lœux, et décédée le 20 mai 1764, âgée de 61 ans, der-
» nière de cette ancienne et noble famille de Corte, origi
» naire du pays du Franc de Bruges, dont la filiation
» remonte à Guillaume qui avait épousé damoiselle de la
» Clite en l’année 1271, et qui était échevin du Franc.
» Ceux de cette famille ont toujours été attachés à leurs
» comtes et souverains en qualité de gentilshommes de
» leur maison, tant du comte Louis de Male que de
» Maximilieu, archiduc d’Autriche et de Marie de Bour-
» gogne, les ont toujours servis avec fidélité, tant dans les
>» armées que dans d’autres emplois, et se sont distingués
» par les alliances nobles et considérables qu’ils ont con-
» tractées. » De son mariage avec Louis-Joseph du
Chambge sont issus trois fils et une fille :
A. Louis-Séraphin du Chambge, chevalier, baron du
Chambge deNoyelles, seigneur des village, baronnie et
château de Noyelles-les-Séclin, né le 21 janvier 1752.
Il fut pendant six ans député de la noblesse de la
Flandre wallonne ; ensuite député extraordinaire à
la cour. Il épousa, le 29 septembre 1772, noble et
illustre demoiselle Béatrix du Chastel de la Hovar-
derie{ a) comtesse du Saint-Empire romain, fille de feu
haut et puissant seigneur messire Alexandre-Robert
Auguste-François du Chastel de la Hovarderie, che¬
valier, vicomte de la Hovarderie, comte du Saint-
Empire romain, et de haute et puissante dame Chris¬
tine de Corbie, vicomtesse douairière de la Hovar¬
derie. Louis-Séraphin mourut en émigration, à
Oostkercke près Bruges, le 1 7 janvier 1794. Il n’avait
eu que trois filles mortes jeunes, avant d’avoir été
mariées. La pierre sépulcrale du baron du Chambge
de Noyelles et de Béatrix du Chastel de la Hovarde¬
rie se voit encore au milieu du chœur de l’église de
Noyelles-les-Séclin;
B. Pierre-Ernest-Joseph du Chambge, chevalier, né le
16 juin 1755. Après la mort de son frère, il fut connu
sous le titre de baron du Chambge de Noyelles. Il fut
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, capitaine au ré-
(a) Du Chastel de la Hovarderie : de gueules, au lion d’or,
lampassé, armé et couronné d’azur.
DU CH4MBGE.
I 5
giment de Picardie, puis major du troisième régiment
de l’état major provincial de Lille. Il fut marié avec
damoiselle de Morticre. Il avait été présent, le 29
septembre 1772, au contrat de mariage de son frère
Louis-Séraphin. Il mourut à Bruges en l’an X (1 801 à
1802), ne laissant qu’une fille:
Marie - Antoinette - Françoise - Ernestine du
Chambge de Noyelles, mariée à messire N..., ba¬
ron van Zuylen van JVeyveld de Gasbeecke (a);
C. Charles-Emmanuel du Chambge, chevalier, succes¬
sivement sous-lieutenant au régiment de Picardie,
officier au régiment de Salm-Salm, infanterie alle¬
mande, capitaine au régiment des volontaires de
Nassau, et chevalier de l’ordre de Saint-Louis. Il
épousa damoiselle Catherine-Elisabeth Guld , décédée
à Rouffach, en Allemagne, le 6 septembre 1778, à
l’âge de 35 ans. Pendant rémigration, Charles-Em¬
manuel du Chambge se réfugia à Grætz, en Styrie,
où il mourut le 6 octobre 1801 àl'âge de soixante ans.
Il avait eu treize enfants. Neuf sont morts en bas âge.
Les autres suivent :
a. Pierre-Clément-Joseph du Chambge de Terves-
tre, né le 9 octobre 1770, à Dixmude, sous -
diacre et chanoine de la collégiale de Saint-
Pierre à Leuze. Lors de la révolution de 1789,
les chanoines de ce chapitre ayant été renvoyés,
M. du Chambge de Tervestre fut successivement
employé comme secrétaire du baron deConinck,
préfet du département de Jemmapes, et est passé
avec lui, en la même qualité, dans les départe¬
ments des Bouches de l’Escaut et des Bouches de
lElbe. Ses fonctions ayant cessé avec celles du
préfet, M. du Chambge fut pourvu provisoire¬
ment de celles de secrétaire de la sous-intendance
de Bruxelles, d’où il est passé, en 1816, à la
Haye et y a été attaché comme premier commis
au ministère des finances, jusqu’à la révolution
de la Belgique ;
b. Joseph-Antoine-Hyacinthe du Chambge, che¬
valier, devenu baron du Chambge de Noyelles,
par la mort, sans enfants mâles, de son oncle
Pierre-Ernest-Joseph. Il naquit à Rouffach (Haut-
Rhin), le 6 septembre 1784. Il fut nommé lieu¬
tenant de chasseurs à cheval, le 1 4 janvier 1814,
puis capitaine dans les chasseurs de l’Ariège , au
(a) Van Zuylen : d’azur, à 3 rocs d’échiquier d’argent.
DU CHAMBGE.
mois de novembre 1823. Il a servi dans ce grade
jusqu’au 14 octobre 1831, e'poque à laquelle il
a pris sa retraite. Il avait été nommé chevalier
de la Légion -d’Honneur, le 13 août 1809, et
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, le 26 oc¬
tobre 1825. Il a épousé, le 20 septembre 1820,
demoiselle Marie-Claudine de Mougé , fille de
messire Xavier de Mougé, conseiller à la cour
royale de Colmar, et de dame Marie-Claudine
de Neubeck. De leur mariage sont issus :
I. Joseph-Antoine Hyacinthe Ier du Chambge
de Noyelles, né à Colmar, mort à Amiens,
au mois de novembre 1825 ;
II. Pierre-Clément-Joseph- Emile du Chambge
de Noyelles, né à Amiens, le 11 mai 1825 ;
III. Joseph- Antoine-Hyacinthe IIe du Chambge
de Noyelles, né à Verdun, le 6 janvier
1830;
IV. Marie-Julie du Chambge de Noyelles, née
à Colmar, en juillet 1821, décédée à Han-
dolsheim, près Colmar, au mois de février
1824 ;
V. Demoiselle du Chambge de Noyelles, ju
melle de Joseph- Antoine-Hyacinthe Ier,
morte au berceau à Colmar ;
VI. Marie-Claudine-Elisabeth- Alphonsine du
Chambge de Noyelles, née à Nancy, le 6
juillet 1 82 6 ;
Vil. Marie-Euphrosine-Caroline du Chambge
de Noyelles, née au Mans, le 1 9 janvier
1828 ;
VIII. Ernestine du Chambge de Noyelles, née
à Stenay (Meuse) au mois d’octobre 1831 ;
IX. Marie-Louise-Amélie du Chambge de
Noyelles, née à Tours au mois de mai 1837.
Elle fut tenue sur les fonts baptismaux par
le comte Louis de Châteaubriand et par
Mlle Amélie d’Amboise ;
c. Marie -Françoise-Elisabeth du Chambge de
Noyelles, mariée en 1821, avec Valentin Hein-
rich ;
d. Demoiselle du Chambge de Noyelles, mariée
1° avec messire N . de Sainte -Marie; 2° avec
messire N . de la Font , officier à l’armée de
Condé, mort vers 1795 ;
D. Marie-Françoise du Chambge de Noyelles, née le
17
DU CHAMBGE.
7 mai 1737, mariée en 1767, avec messire Jean-Fran¬
çois de Sainte-Marie (a) qui fut capitaine au régiment
de Bourbonnais, infanterie. Elle mourut, sans en¬
fants, à Brives, en Limosin, le 33 juillet 1792 ;
4° Pierre-François du Chambge, chevalier, seigneur d’El-
bhecq , baptisé le 1 1 novembre 1695, en la paroisse de
Saint-Pierre à Lille. Il épousa en l’église de Saint-Etienne de
la même ville, le 25 juillet 1 728, damoiselle Marie-Pélagie -
Joseph Fruict (b) fille de Jean-Guillaume Fruict, écuyer,
capitaine au régiment de Souastre, cavalerie. Pierre-Fran¬
çois du Chambge mourut le 14 décembre 1742. Sa femme
ne lui survécut que cinq mois, étant décédée le 20 mai
1745, laissant en minorité les quatre enfants qui suivent :
A. Pierre-Joseph du Chambge, chevalier, baron du
Chambge d’Elbhecq, seigneur de Carlsbourg dans le
cercle de Suabe, et pair de ce duché, général en chef,
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, etc. Il naquit à
Lille et fut baptisé le 22 janvier 1733 en l’église de
Sainte-Catherine de cette ville. Il embrassa et suivit
avec distinction la carrière des armes. Il fut successi¬
vement colonel d’infanterie, major, puis colonel com
mandant du régiment de Bouillon, brigadier d’infan¬
terie le 1er mars 1780, et maréchal de camp le Ie'
janvier 1784 II avait été nommé député de la no¬
blesse de la Flandre wallonne, en 1782, en rempla¬
cement du vicomte de Mailly, par l’assemblée géné¬
rale des nobles et du clergé de cette province. Il fut
aussi élu député de Ja noblesse de Lille aux états-
généraux de 1789. en remplacement du baron du
Chambge de Noyelles, son cousin germain. Le baron
du Chambge d’Elbhecq mourut général en chef de
l’armée des Pyrénées occidentales, à St-Jean-de-Luz,
le 1er septembre 1793 (1). 11 avait épousé, le 3 mars
1767, eu l’église paroissiale de Villeneuve-le-Roi près
Choisy, damoiselle Marie-Anne du Bucy décédée le
27 février 1815, fille de messire Jean-Baptiste du
Bue, écuyer, chef du bureau des colonies, et de dame
Marie-Anne Febvrier. Ils ont eu les enfants qui sui¬
vent :
(a) De Sainte-Marie : d’argent, à 6 merlettes de sable; au franc-
canton de gueules couvrant la première merlette.
{b) Fruict : d’or, à l’arbre terrassé de sinople, fruité de
gueules.
(l) Le nom du baron d’Elbhecq n’est pas écrit selon son ortho¬
graphe, au tome 6me de la Biographie des Contemporains par
MM. Arnault, Jay,etc.,ni dans les Victoires et Conquêtes des
Français , t. I. p. 189.
1
18
DU CHÀMBGE.
a. Auguste-Adolphe-Philibert-Gustavc-Maximilien
Désiré du Chambge , chevalier , baron du
Chambge d’Elbhecq , chevalier de la Légion
d’Honneur, ne' à Bouillon le 15 février 1775. I
fut trésorier de la Martinique, fonctions qu’i
n’exerçait plus lorsqu’il mourut à Paris, le 20 juin
1822. 11 avait épousé, à Ollainville, arrondisse-
ment de Corbeil, le 22 thermidor an IV (9 août
1796), demoiselle Marie-Barbe -Charlotte- An toi-
nctte-Pauline de Montet , fille de Charles-Fran¬
çois de Montet, général de brigade, et de Marie-
Françoise du Bue. Cette dame est connue comme
musicienne d’un grand mérite, sous le nom de
madame Pauline du Chambge. De son mariage
avec le baron du Chambge d’Elbhecq sont issus :
I. Edouard du Chambge, mort en bas âge ;
II. Marie-Clémentine du Chambge d’Elbhecq,
mariée à messire Benjamin-Pierre du Bos( a),
chevalier, qui servit comme officier d’état-
major, aide-de-camp du lieutenant général
comte de Bourmont. Ils ont des enfants. On
voit dans un acte passé le 30 juillet 1822,
et enregistré le 1« août de la même année
au greffe du tribunal de première instance
du département de la Seine, au Palais de
Justice, a Paris, que cette dame est seule et
unique héritière du baron du Chambge
d’Elbhecq, chevalier de la Légion-d’Hon-
neur, ancien trésorier de la Martinique, dé¬
cédé à Paris, sans enfants mâles, le 20 juin
1822 ;
b. Amélie - Françoise - Charlotte - Augustine du
Chambge d’Eibhecq, mariée avec Bernard Cop-
pensy et décédée le 27 février 1 81 2 ;
c Marie- Anne- Joseph-Eugénie du Chambge d’El¬
bhecq, baptisée le 28 octobre 1770, en l’église
de Saint-Eutrope, paroisse de Palizeux, au duché
souverain de Bouillon. Elle fut tenue sur les
fonts baptismaux par messire Claude-Philibert
Thiroux d’Ouarville, écuyer, colonel au corps
des grenadiers de France, et par dame Marie-
Françoise du Bue, son épouse. Elle est morte
sans alliance, à l’âge de 38 ans, le 15 novembre
1808, comme on le voit par sa pierre sépulcrale!
en la paroisse de Saint- André de Lille ;
(a) Du Bos ; d argent, au lion de sable, lampassé et armé
d azur.
DU CHAMBGE. 1 #
d. Adélaïde-Eléonore-Séraphine du Chambge d’El-
bhecq, née le 7 mars <772, religieuse à la con-
gre'gation de Notre-Dame à Paris ;
e. Amarante-Victoire-Zébée-Cornélie du Chambge
d’Elbhecq ;
B. Marie-Françoise-Joseph du Chambge d’Elbhecq, née
le <4 août <729 , mariée avec messire Louis-Eugène
Cardon (aj, écuyer, seigneur d’Ardomprez, chevalier
de l’ordre de Saint-Louis, capitaine, puis lieutenant-
colonel de cavalerie et prévôt général de la maré¬
chaussée de Flandre et d’Artois , lequel fut témoin ,
le <3 avril <77<, au contrat de mariage entre Marie-
Joséphine -Séraphine du Chambge de Liessart, cousine
de sa femme , avec messire Désiré-François-Domini-
que, comte Déliot. Marie-Françoise du Chambge
mourut le 4 août <8<0. Sa pierre tumulaire se voit
dans la paroisse de Saint-André à Lille ;
C. Françoise-Séraphine- Joseph du Chambge d’Elbhecq,
née le 3 novembre <730 , mariée en 1765 , avec mes¬
sire Louis-François-Ghislain-Victor de la Porte (b) ,
chevalier , marquis de la Porte , seigneur de Waux ,
lequel comparut , le 28 août < 779, dans le contrat de
mariage entre Marie-Angélique- Adrienne du Chambge
de Liessart, et messire Pierre-Joseph Renaud de Bois-
renaud , chevalier. Françoise-Séraphine- Joseph du
Chambge mourut le <2 août <809 , et fut inhumée
en la paroisse de Saint-André de Lille ;
D. Ma rie -Charlotte du Chambge, née au mois d’octobre
<734, mariée , <° avec messire Louis-Olivier-Placide
Farez (c) , écuyer , seigneur d’Ogimont , chevalier
d’honneur au bureau des finances et domaines de la
généralité de Lille ; 2° avec noble et puissant seigneur
messire Jacques- Alexandre-Antoine-François , comte
d ' FLodicq de Courteville (d), chevalier de l'ordre de
Saint-Louis , colonel commandant le corps des gre¬
nadiers de France, ensuite maréchal-de-camp, lequel
fut présent, le < I janvier <790 , au contrat de ma¬
riage entre Joseph- Pauline du Chambge de Liessart,
et messire Louis-Marie - Joseph Blondel, chevalier ,
seigneur d’Aubers. Le comte et la comtesse d’Hodicq
de Courteville ont eu des enfants , entre autres :
(a) Cardon d’Ardomprez : d’azur, au chevron d’or, accompa-
lé de 3 chardons du même.
(b) De la Forte : d’or, à la bande d’azur.
; (c) Farez d’ Ogimont: d’or, au chevron d’azur, accompagné de
mouchetures d’hermine de sàble.
(d) Hodicq de Courteville : d’or , à la croix ancrée de gueules.
20 nu chambge.
Alexandre - Charles- François-Joseph , comte
d’Hodicq de Courteville, marié avec Eléonore de
ftomberg. Leur fille, décédée en <853, avait été
mariée au comte Victor de Tenremonde ;
5 o Ch ristine-Séraphine du Chambge de Liessart. mariée, par
contrat passé devant Lachery , notaire royal à Lille , le 5
novembre <757 (contrat reposant au tabellionnage de Lille),
avec messire Jacques -Louis - Alexandre , baron de Gri-
maldi (a), lieutenant pour le roi commandant de la ville et
du château de Béthune, chevalier de l’ordre de St-Louis,
veuf sans enfants de Josèphe -Marie-Françoise de Galléan
de Châteauneuf. Christine Séraphine mourut à Béthune le
<6 janvier <769 ;
6 Claire-Isabelle du Chambge de Liessart, mariée à Lille le
2 mai <727, avec messire Claude-Valentin-Théodore de la
Porte , chevalier, seigneur de Remaisnil. Il est cité comme
héritier , à cause de sa femme , dans un partage fait entre
messire Charles-Eubert du Chambge , chevalier, seigneur
de Liessart , et ses frères et sœurs , lequel partage M. de la
Porte signa le <*r octobre <729. De ce mariage sont nés
plusieurs enfants * entre autres :
Christine-Isabelle de la Porte, mariée en <755, à mes¬
sire Louis- Joseph -Michel de le Josne Contay , mar¬
quis de la Ferté, de Lesvaques, etc., qui fut présent,
le <5 avril <769, au contrat de mariage de messire
Charles-Louis-Philippe du Chambge de Liessart, son
cousin-germain allié ;
7° Marie- Antoinette du Chambge, Jizemademoiselle des Al-
lceux, baptisée en l’église de Sainte-Catherine de Lille, le 30
avril < 7< 0, mariée en l’église de Saint-Etienne de la mémt
ville, le 30 décembre < 730, avec noble et puissant seigneur
Joseph-Ignace-Magnus, comte de Sparre (b), né en <704,
capitaine au régiment allemand de Lenck, nommé succes¬
sivement colonel du régiment Royal- Suédois, le 30 octobri
<742, brigadier le Ier mai <74 5, maréchal de camp le <C
mai 1748, commandeur de l’ordre de Saint-Louis le 6
mars <752, général-major au service de Suède, comman¬
deur de l’ordre de l’Epée, mort le 23 juin <787. De leui
mariage sont issus :
A. Alexandre -Séraphin, comte de Sparre, né en <736,
créé lieutenant général en <780, et mort sans enfants,-
B. Louis-Ernest, comte de Sparre, né en <758, maré¬
chal de camp, père du comte Louis de Sparre, aujour¬
d’hui pair de France et lieutenant-général ;
(a) De Grimaldi : fuselé d’argent et de gueules.
(b) De Sparre : d’azur, au chevron d’or.
DtT CHAMBGE.
21
C. Louis- Auguste, comte deSparre, mort capitaine aux
clievau-légers du roi, sans avoir été' marié ;
D. Marie-Claude-Auguste-Gustave, comte de Sparre,
chevalier de Malte , mort capitaine de vaisseau ,
laissant de dame de la Toison de Roche-Blanche,
trois fils , aujourd’hui officiers supérieurs , et trois
filles.
VI II. Charles-Eubert du Chambge, chevalier, sei¬
gneur de Liessart , de Douay et autres lieux , avocat
au parlement , naquit à Lille le 2 août 1706. 11 suc¬
céda à son père le 19 décembre 172 6, dans les char¬
ges de conseiller du roi en ses conseils, et de premier
président au bureau des finances de la généralité de
Lille et domaines de Flandre , Hainaut et Artois , et
fut , en outre , commissaire du roi à l’audition et ar¬
rêté des comptes des états de Lille, Douay etOrcbies,
et grand-bailli et chef de la cour féodale du Hainaut.
Le 30 juin 1729, il lit, entre les mains des présidents
trésoriers de France et grands-voyers de la généra¬
lité de Lille, foi et hommage au roi pour raison du
fief seigneurial de Douay-en-Roncq tenu de S. M.
à cause de la cour et balle de Phalempin, fief à lui
échu par le trépas de noble dame Marie -Christine
Cardon , sa mère. Il fournit aussi le dénombrement
du fief de Liessart , relevant de la terre de Pétrieu ,
entre les mains de messire Albéric- Adrien-François-
Joseph du Chastel, chevalier, comte de Pétrieu,
le 5 avril 1730. Charles-Eubert épousa à Douay , le
24 septembre 1742 , damoiselle Marie-Emmanuelle-
Joseph - Thérèse Turpin, fille unique de messire )osan
Alexandre-François Turpin , chevalier , seigneur de de gueules,
la Prayelle , conseiller, puis président à mortier au
parlement de Flandre, et de dame Marie-Philippine-
Thérèse de Buissy, sœur de Marie-Albertine de Ruis-
sy, épouse de messire François Louis de la Grange ,
baron de Murauvau, écuyer de main de la reine en
1 745, chevalier de Tordre de Saint-Louis et chevalier
d’honneur au parlement de Flandre. Par le testament
que Charles-Eubert du Chambge de Liessart fit le
17 juillet 1758, il assura par préciput à son fils sa
22
DU CHAMBGE.
charge de premier président au bureau des finances
de la généralité de Lille. Il vécut jusqu’au 1 6 février
1 777 , date de son décès à Lille. Sa veuve mourut en
la même ville le 9 novembre 1780. De leur mariage
sont provenus :
1° Charles -Louis-Philippe, dont on va parler ;
2° Marie -Valentine -Alexandrine— Renée du Chamhge de
Liessart, née en avril 1749, mariée, en 1767, avec messire
Arnould- Joseph Mairesse(a.)} écuyer, seigneur de Pron ville,
veuf de dame le Maistre d’Anstaing. Il mourut en 1822,
ayant eu des enfants de Mlle du Chambgede Liessart, dé¬
cédée en mai 1 7 9 6 ;
3° Marie-Joséphine-Séraphine du Chambge de Liessart, née
en 1752, mariée par contrat passé devant Duriez, notaire
à Lille, le 13 avril 1771, avec messire Désiré-François-
Dominique Déliot (b), écuyer, comte Déliot, seigneur de
la Croix, de Brulecourt, de la Broyé, d’Erquinghem, etc.,
mort à l’âge de 52 ans, le 15 juillet 1790. Sa femme lui a
survécu jusqu’au 26 mars 1811. Ils ont laissé des enfants ;
4° Marie- Angélique-Adrienne du Chambge de Liessart, née
le 18 mai 1754, mariée, par contrat du 28 août 1 779 passé
devant Duriez, notaire à Lille, avec haut et puissant
seigneur messire Pierre- Joseph Renaud (c), comte de Bois-
renaud, chevalier, seigneur d’Ambourg, sous -lieutenant au
régiment Royal-Normandie, cavalerie, fils de feu haut et
puissant seigneur messire Henri Pierre-Jacques Renaud de
Boisrenaud, chevalier, capitaine au régiment de Rohan,
cavalerie, chevalier de l’ordre de St-Louis, et de haute et
puissante dame Marie-Rose- Joseph Cardon, comtesse de
Sagonne. Ils sont décédés, savoir : la comtesse de Boisre¬
naud en émigration au mois d’avril 1805, et son mari au
mois d’avril 1816. Ils ont laissé un fils :
Frédéric Renaud, comte de Boisrenaud, marié avec
demoiselle de Beaurepaire.
IX. Charles-Louis-Philippe du Chambge, chevalier,
seigneur de Liessart , de Frévillers et autres lieux ,
avocat en parlement, né le 10 juin 1746, fut baptisé
(a) Mairesse de Pronville : de gueules à la nef d’or, voguant
sur une mer de sinople; une étoile d’or au premier canton.
(b) Déliot : d’azur, à 2 haches adossées d’argent, emmanchées
d’or.
(c) Renaud de Boisrenaud : de gueules, à la fasce d’argent, ac¬
compagnée de 3 losanges d’or.
DU CHAMBGE. 23
le meme jour en l’église de Saint-Etienne à Lille. 11
remplaça, le 23 a vri 11777 ,Charles-Eubert du Chambge
dans les charges de conseiller du roi en ses conseils,
de premier président au bureau des finances de Lille
et domaines de Flandre , Hainaut et Artois , de com¬
missaire du roi à l'audition et arrêté des états de
Lille, Douay et Orchies , et de grand bailli et chef de
la cour féodale de Hainaut, lesquelles charges il
remplit jusqu’à leur suppression. Il fut convoqué aux
assemblées de la noblesse à Lille, ainsi que l’avaient
été son père , son aïeul et messire Séraphin du
Chambge, son bisaïeul, ce que prouvent différentes
attestations données par le lieutenant-général civil et
criminel de la gouvernance du souverain bailliage de
Lille, et visées par M. Chérin. Il épousa à Lille , par
contrat passé devant Legrand , notaire royal , le
15 avril 1769, mariage célébré le 18 du même mois,
demoiselle Isabelle -Ernestine- Joseph le Maistre lb Mai8TBB
d’Anstaing , fille de messire Joseph-Michel-Chrétien- „ .T,A,NC :
Anaclet le Maistre, écuyer, seigneur d Anstaing, decr*«<fc»abic.
Thérombecq,etc., et de dame Isabelle-Charlotte Ja-
cops. Le premier président du Chambge de Liessart
mourut à Londres en émigration. Son épouse est dé¬
cédée au château de Vendin-le-Viel (Pas-de-Calais)
le 26 avril 1821 , à lage de 76 ans, et fut inhumée
sous l’autel d’une chapelle que l’on lit bâtir dans le
cimetière dudit Yendin. On lit sur le devant de l’autel
l’inscription suivante, surmontée de ses armoiries et
de celles de son mari : cc Sous cet autel repose dame
« Isabelle-Ernestine-Joseph le Maistre d' Anstaing ,
« décédée le 26 avril 1821 , âgée de 76 ans, douai-
« rière de messire Charles-Louis-Philippe du Chambge
« de Liessart , chevalier, conseiller du roi en ses con-
« seils , premier président au bureau des finances et
« domaines de Flandre, Haynaut, Artois, et commis-
« saire du roi à l’audition et arrêté des comptes des
« états de Lille, Douay et Orchies Un de prufundis ,
« s’il vous plaît. » De leur mariage sont issus :
1° Charles-Désiré-Joseph du Chambge de Liessart, né le *6
janvier t 773, et baptisé le meme jour en l’église paroissiale
n’A:*»-
ix <JII~
24
DU CHAMlîGU.
de Saint-Pierre de Lille. Le 1t> février 1788, il obtint d»
M. Chéri n le certificat suivant : « Nous, Louis-Nicolas-
» Hyacinthe Chérin, écuyer, généalogiste des ordres de
» Saint-Michel et du Saint-Esprit, généalogiste de celui dt
» Saint-Lazare, et en cette première qualité commissaire du
» roi pour certifier à Sa Majesté la noblesse de ceux qui
» aspirent aux places de sous-lieutenant dans ses gardes du
» corps, et dans les régiments d’infanterie française, de ca-
» valerie, de chevau-légers, de dragons etde chasseurs, etc. ,
» certifions au roi que Charles-Désiré-Joseph du Chambge
» de Liessart, né le seizième jour du mois de janvier mil-
» sept cent-soixan te- treize et baptisé le même jour dans l’é
» glise paroissiale de Saint-Pierre de la ville de Lille en
» Flandre, diocèse de Tournay, fils de Charles-Louis-Phi -
» lippe du Chambge. chevalier, seigneur de Liessart, Fré-
» villers et autres places, conseiller du roi en ses conseils,
» et son premier président au bureau des finances de Lille,
»et de dame Isabelle Ernestine- Joseph le Maistre de Thé-
» rombecq, son épouse, a la noblesse requise pour être reçu
» sous -lieutenant dans les troupes de Sa Majesté : en foi de
» quoi nous avons délivré le présent certificat, et l’avons
» signé et fait contresigner par notre secrétaire. A Paris, le
«seizième jour du mois de février mil-sept-cent-quatre-
» vingt-huit. Signé Chérin. Par monsieur le généalogiste du
«Roi, contresigné Duval. « Charles -Désiré- Joseph du
Chambge de Liessart émigra et fut officier dans l’armée de
Condé. Il mourut jeune sans avoir été marié ,
2° Séraphin-Victor- Joseph, dont l’article suit.
3o Séraphin-Ernest du Chambge de Liessart, né à Lille, le
22 mai 1 780, et baptisé, le 24 dans l’église paroissiale de
Saint-Pierre. 11 eut pour parrain messire Louis-Séraphin,
baron du Chambge de Noyelles, et pour marraine demoi¬
selle Marie-Ernestine-Adélaïde de Rouvroy. Il fut contrô¬
leur des contributions directes à Ypres, et mourut jeune
sans avoir été marié ;
4o Marie-Anne-Elisabeth-Adélaïde du Chambge de Liessart,
morte jeune, sans alliance .
5° Isabelle-Charlotte du Chambge de Liessart, né le 3 février
1770, mariée à Tournay, en 1794, avec messire Antoine-
Laurent de Bergerand (a) (d’une famille noble du Dau¬
phiné), chevalier, seigneur de Gosselies, né à Tullins, le
26 mai 1743, reçu conseiller au parlement de Flandre, le
28 février 1 777, mort sans enfants à Londres, en 1795;
(a) De Bergerand : d’or au chevron de gueules, accompagné
de 3 oiseaux au naturel, appelés bergerettes en Dauphiné, et
hausse-queues en Flandre.
25
m >u
DU CH4MBGE.
( 6^ Marie-Joseph-Pauline du Chambge de Liessart , née en
1771, mariée, par contrat du 1 1 janvier 1790, passé de¬
vant Duriez et son confrère, notaires royaux à Lille, avec
J! messire Louis-Marie-Joseph Blondel (a), chevalier, sei-
! gneur d’Aubers, de Vendin, de Pont-à Vendin et autres
lieux, conseiller au parlement de Paris, ensuite conseiller-
d’état honoraire, conseiller à la cour de cassation, mort en
exercice de ces fonctions, à Paris, le 22 mars 1830. Il était
né le 1 1 mars 1765, de messire Eugène-Roland-Joseph
Blondel, chevalier, seigneur d’Aubers, conseiller du roi en
ses conseils d’état et privé, premier président du parlement
de Flandre, et de dame Marie-Anne de Calonne. M. d’Au¬
bers avait été tenu sur les fonts de baptême, le 1er mai
1765, par le Dauphin et parla Reine. Il a laissé :
; A. Emile Blondel d’Aubers qui était, en 1830, préfet du
, Gers, et maître des requêtes ;
'i B Demoiselle Blondel d’Auhers, mariée à M. Baron,
I écuyer, seigneur de Sains.
\ X. Séraphin Victor-Joseph du Chambge de Liessart
chevalier, né à Lille le 21 février 1777 , titré baron
du Chambge de Liessart depuis l’extinction de la
branche des barons du Chambge d’Elbhecq , servit
pendant l’émigration comme enseigne, puis capitaine
dans le régiment français de Dillon , infanterie, de¬
puis le 25 juillet 1801 jusqu’en 1801, époque à la¬
quelle il rentra en France. A la première restauration
il prit le commandement d’une compagnie dans la
première légion des gardes nationales actives de l’ar¬
rondissement de Lille. Il fut nommé percepteur-re
veur des contributions directes de la ville de Douay
le 10 novembre 1823, et receveur particulier des
finances de l'arrondissement de Valenciennes le
26 août 1824. U avait épousé à Douay, le 24 janvier
1816, demoiselle Sophie-Hyacinthe-Joseph de Cou- Malet de coupion*.
pigny-Malet, fille de haut et puissant seigneur mes- dw^’au^efcouia
| sire Constant - Marie - J oseph de Coupigny - Malet , J s*f"™îi«
comte de Malet et de Coupigny , qui avait été pagee,î
du duc d’Orléans, ensuite officier au régiment de
Chartres , et de haute et puissante dame Marie-Fran¬
çoise-Louise-Joseph, née marquise deWavrin de
(a) Blondel d’Aubers : de gueules, à l’aigle d’or.
26
DÎT GHAMBGK .
Villers-au-Tertre. Le baron du Ghambge de Liessart
mourut à Douay le 25 avril 1825, et y fut inhumé
dans le cimetière commun. On y voit , surmontée de
ses armoiries et de celles de Malet deCoupigny, son
épitaphe ainsi conçue : « Ici repose le corps de mes-
u sire Séraphin-Victor-Joseph, baron du Chambge de
« Liessart , chevalier, ci-devant capitaine dans le ré-
« giment français de Dillon, infanterie, et à sa mort
« receveur particulier des finances de l’arrondisse-
« ment de Valenciennes , décédé à Douay le 25 avril
« 1 825 , à l’âge de 48 ans , époux de madame Sophie-
« Hyacinthe -Joseph de Malet de Coupigny . De
u profurulis. » Sa veuve s’est remariée à Douay , le
4 mars 1828 , avec Dominique-Jean Constantin, mar¬
quis Doria , garde-du-corps du roi Charles X -, mais
elle n’en a pas eu d’enfants. Ceux issus de son pre¬
mier mari sont :
1 » Louis- Philippe- Albéric du Chambge de Liessart, cheva¬
lier, baron du Chambge de Liessart, né à Douay, le 30
juin 1817;
2° Eléonor-Paul-Constant du Chambge de Liessart, cheva¬
lier, né à Douay, le 7 novembre 1821 ;
3° Victorine-Isabelle-Alexandrine du Chambge de Liessart,
née à Douay, le 11 août 1819, morte au château de Méri-
gnies le 1 9 septembre 1 832, et inhumée dans le cimetière,
derrière le chœur de l’église, à côté de plusieurs membres
de la famille de Tenremonde, seigneurs dudit château de
Mérignies.
*
+ 1* 6
UE CBERISY,
Seigneurs de Cherisy et de Muret , vicomtes de
Breteuil et deBusancy, en Picardie et en Cham¬
pagne.
Armes : d’azur , a lafasce d’or (\),
Couronne de vicomte.
La maison de CHERISY a pris son nom (2) d’une
terre située en Picardie, dans le diocèse de Noyon ,
à 6 lieues N.-E. de cette ville et deux lieues S.-E. de
Saint-Quentin. On voit par un titre du trésor des
chartes du commencement du XIIIe siècle que le
château de Cherisy était tenu en fief de la baronnie
de Coucy et en arrière-fief de la couronne , le sei¬
gneur de Cherisy devant rendre le château au man-
|| dement du sire de Coucy, et le sire de Coucy au
mandement du roi.
(f) Palliot (p. 662) blasonne : d’or , a lafasce d’azur.
(2) Dans les actes en latin , ce nom est écrit indifféremment de
Chirisiaco et de Cherisiaco. Quelquefois, mais rarement, on le
trouve écrit de Cirisiaco et de Cherisi.
1
2
DE CHERISY.
La maison deCherisy, quoique vassale de celle
de Coucy , était puissante dans le XIe siècle. Le titre
de châtelains de Laon, que portaient ses auteurs,
celui de fondateurs de l’abbaye de Longpont et de
protecteurs de plusieurs autres monastères, leurs
nobles alliances, leurs riches possessions, ont donné
à cette famille une grande existence jusqu’à l’époque
de son extinction dans les maisons des Roye et de
Lannoy en 1350 et 1358.
1. Gérard de Cherisy , Ier du nom , chevalier, sei¬
gneur de Cherisy, qualifié noble prince (1) et châte¬
lain de Laon dans les anciennes chroniques, tenait
dès l’an 10831e château royal de Quierzy (2) en fief
de Ratbod , évêque de Noyon , à qui le roi Phi¬
lippe 1er en avait fait don. Gérard de Cherisy partit
pour la lère croisade en 1096, avec Thomas de la Fère,
(depuis Thomas de Marie, sire de Coucy), Baudouin
du Bourg, comte de Rethel, Hugues, comte de St-
Paul, et les principaux seigneurs de la Picardie et
de la Champagne, sous la conduite de Hugues, comte
de Vermandois , frère du roi Philippe 1er. 11 est cité
par les chroniqueurs (3) comme s’étant signalé parti¬
culièrement à la bataille de Dorilée en 1097, puis au
siège d’Antioche l’année suivante. A son retour dans
ses domaines, Gérard deCherisy vit se former contre
lui une conjuration formidable. Gaudri, évêque de
Laon, et la comtesse Sibylle, qui avait causé une
guerre si cruelle par son mariage adultère avec
Fnguerrand Ier, sire de Coucy, du vivant du comte
de Namur, son premier mari , étaient à la tête.
N’osant attaquer ouvertement ce vassal puisssant ,
(1) MM. de Sainte-Marthe [Gallia Christiana , t. ix, fol. 445)
qualifient comtes , les anciens seigneurs de Cherisy et de Muret;
maison ne trouve pas de titres où cette qualification soit exprimée,
et il y a toute apparence que c’est une erreur.
(2) Quierzy, Carisiacum , est situe dans le diocèse de Soissons,
sur la rive gauche de l’Oise, à 2 lieues E.-S.-E. de Noyon.
(3) Entre autres Albèric d’Aix , lib. XI, cap. 2. Il l'appelle
Gerhardus de Keresi castello.
DE CHERISY.
O
ils tramèrent sourdement sa perte. Lorsqu’ils eurent
gagné les principaux de la ville , Roricon , l’uri des
conjurés, et frère de l’évêque Gaudri, assassina Gé¬
rard dans la cathédrale de Laon pendant qu’il y faisait
ses prières, le vendredi (1 i janvier) après l’Epiphanie
1107. (V. Y Hist. de la maison de Chas Villon , par
André du Chesne, p. 680; Y Histoire de la ville et
du diocèse de Laon , par Marlot , et Y Histoire de la
ville et des seigneurs de Coucy (p. 30), par D. Tous-
saints du Plessis, qui l’appelle par erreur Gérard de
Crécy). 11 laissa un fils qui suit.
11. Gérard de Cherisy, IIe du nom, seigneur de
Cherisy, né vers 1080, fut présent à la charte d’une
donation faite , en 1115, par Roger de Pierrepont, à
l’abbaye de Saint-Martin de Tournay. (Cartulaire de
cette abbaye.) Il épousa Agnès, dame de Longpont,
en Valois. En 1132, du temps de Goslen , évêque
de Soissons, il fonda l’abbaye de Longpont (ordre de
Cîteaux)et donna pour cette fondation toute la terre
et le lieu de ce nom et tout ce qui en dépendait en
domaine, chasements, district, justice, eaux, prés,
pâturages, etc., sans aucune réserve. Cette fondation
fut approuvée par Godefroi de la Ferté-Milon, de
qui relevait la terre de Longpont, puis confirmée
par lettres du roi Louis-le Gros, datées de Soissons,
en 1133. ( G allia chris tiana , t. X, Instrumenta ,
col. 1 1 1, 1 12). Gérard de Cherisy paraît être décédé
peu après cette époque. 11 fut inhumé ainsi que sa
femme dans l’église du monastère de Longpont, où
leurobitse célébrait le 10 mars. Ils eurent pour fils
Gérard, IIIe du nom, qui suit.
|| III. Gérard de Cherisy, IIIe dn nom, chevalier,
seigneur de Cherisy et de Muret, épousa, vers l’an
1130, une dame nommée Agnes , que l’on a quel¬
quefois confondue avec sa mère. 11 succéda à Gé¬
rard II de Cherisy vers 1140. L’année suivante, il
1 fut témoin avec Renaud, comte de Soissons, Pierre
de Braine, etc., à des lettres de Goslen, évêque de
j Soissons, portant confirmation des possessions de
de Lohsponï :
4
DE CHKR1SY.
l’abbaye de Braine, récemment fondée. ( G allia
christiana , t. X, Instrumenta , col. Il 7). En 11G6,
Gérard de Cherisy fit une vente aux religieux de
Longpont, avec l’approbation de Henri , comte pala¬
tin deTroyes. Gérard et Agnès, sa femme, firent une
donation à la même abbaye, en 1 168 , et en approu¬
vèrent une autre faite en même temps par Nicolas
de Basoches, à l’occasion de son mariage avec Agnès,
leur fille, en présence d’Albéric, vicomte de Buceio ,
d’Escot de Vauxbuin , d’Oudard de Camelio , cheva¬
liers, et d’Adam Bruslart , moine de Longpont. ( Car-
tulaire de cette abbaye, fol. 106, 113.) De Gérard 111
et d’Agnès, que l’on croit avoir été dame de Muret,
en Soissonnais, sont issus quatre fils et une fille :
t 0 Gérard , VIe du nom , dont on va parler ;
î° Everard de Cherisy, dit de Muret, chevalier, qui fit des
donations à l’abbaye de Longpont, approuvées par Hugues,
évêque de Soissons , en 1160 et 1163 (Gall. christ ., t. IX,
col. 361); j
3° Gobert de Cherisy, chevalier, rappelé dans des lettres de
Jacquesde Basoches, son neveu, évêque de Soissons, du mois
de juillet 121 9, portant attestation d’une donation que Gobert
de Cherisy avait faite au monastère de Saint-Crépin de Chaye.
(Ibid., col. 366). Il avait laissé, entre autres enfants :
Agnès de Cherisy, prieure, puis abbesse de Notre-
Dame de Soissons. Quoiqu’elle eût été élue par la majo¬
rité des religieuses, les autres, en grand nombre, avaient
fait choix de sa nièce, nommée Marie, trésorière. Mais
l’élection d’Agnès prévalut, et fut confirmée, en 1239,
par Anselme, évêque de Laon, et Godefroi, évêque de
Chaalons, arbitres nommés par le roi S. -Louis, pour ter¬
miner ce différent. Elle mourut le 28 juillet 12 56. (Ibid,
col. 445) ;
4® Nivelon de Cherisy. Il était chanoine de l’église de Soissons
en 1167. Il fut sacré évêque de ce diocèse en 1176. Il ac¬
compagna Louis, comte de Blois, et Baudouin, comte de
Flandre, dans l’expédition de Constantinople en 1199. Il
rapporta de la Terre-Sainte la ceinture ou couronne de la
Vierge, avec d’autres reliques qu’il donna, en 1203, à Hel-
vide de Cherisy, sa nièce, abbesse de Notre-Dame de Sois¬
sons. (André du Chesne , Gallia christ., t. IX, col. 361,
445);
5“ Agnès de Cherisy, mariée, en 1168, avec Nicolas, Ier du
nom , seigneur de Basoches. Ils furent inhumés dans le
ms CHERISV.
O
monastère de Longpont, où leur obit se célébrait le 7 avril.
( Obituaire de Longpont).
IV. Gérard de Cherisy, IVe du nom, seigneur de
Cherisyetde Muret, fut armé chevalier, avec son
frère Everard, en 11 57. Ayant eu de vifs démêlés avec
Séguin, prieur de Saint-Paul, il fit la paix avec lui
par la médiation de Bernard, abbé de St-Crepin-le-
Grand en 1 175. (GalL christiana , t. IX, col. 398).
En 1179, Gérard de Cheiisy autorisa une donation
faite à l’abbaye de Longpont par Mathieu de V il¬
laines , le jeune. Lui et son frère Nivelon , évêque de
Soissons, approuvèrent une autre donation faite à
ce couvent en 1180. Ses fils, Gobert et Gérard, in¬
tervinrent dans des lettres qu’il donna en faveur du
même monastère en 1185. ( Cartul . de Longpont ,
fol. 90, 108, 113). Gérard IV fut du nombre des che¬
valiers bannerets qui suivirent le roi Philippe-Au¬
guste à la Terre-Sainte en 1190. f André du Chesne ,
pp. 186, 187). Il avait épousé Pétronille , de laquelle
sont provenus *
1° Gobert, dont l’article suit ;
2° Gérard de Cherisy ;
3° Drogon de Cherisy, mentionné dans une charte d’Enguer-
rand de Boves , du 8 des ides (8) mai 1202 , en faveur de
l’abbaye de Saint-Leu-Desserant. ( D . Grenier, 28e paquet ■);
4° Milcende de Cherisy, mariée, 1° avec Nivelon le Turc,
chevalier ; 2° avec Jean de Cardonnet , aussi chevalier. Ils
vivaient en <212;
5° Helvide de Cherisy, abbesse de N.-D. de Soissons en 1189,
décédée le 31 janvier 1215. ( Gallia chrisfiana, t . IX,
col. 445 ) •
6° Beatrix de Cherisy , trésorière du même couvent, dont elle
deviut abbesse après la mort de sa sœur. Elle fut bénie par
Aimar, évêque de Soissons. Elle mourut le 24 mars 1236.
[Ibid., fol. 445b
V. Gobert de Cherisy, chevalier, seigneur de
Cherisy et de Muret, etc., comme vassal de la baron¬
nie de Coucy signa, en 1197, la charte d’affran¬
chissement et de communauté accordée aux habi¬
tants de Coucy, par Alix de Dreux et ses fils Enguer-
nu CHEUISY.
6
rand, Thomas et Robert de Coucy. [A relaves du châ¬
teau de Coucy). Gobert de Cherisy fut présent à une
charte de Gui, châtelain de Coucy, de l’année 1201 ,
par laquelle il confirma une donation qu’il avait faite
à l’abbaye d’Orcamp , en 1190, lors de son départ
pour Jérusalem. ( Cartul. de Vabbaye d* Or camp ,
fol. 200.) En 1203, le roi Philippe Auguste se pré¬
parant à la guerre contre Jean , roi d’Angleterre,
manda à Enguerrand 111, siredeCoucy, qu’il lui rendît
le château de Gobert de Cherisy, chevalier de l’évê¬
ché de Noyon, château tenu en fief d’Enguerrand et
rendable à sa réquisition, et de même (le cas de
guerre échéant) rendable par le sire de Coucy à la
requête du roi. ( Hist. des maisons de Guines et de
Coucy , par André du Chesne, preuves, p. 356). Gobert
de Cherisy épousa en premières noces Hawide. Avec
le consentement de cette dame, il fit don, en 1219,
à l’abbaye de Saint-Médard de Soissons, des fiefs que
tenait de lui Philippe de Damery, frère de Gervais de
Damery, et Pierre de Vy, tous chevaliers. [Cartul.
de Saint-Médard, fol. 16). 11 existe au fol. 108 des
extraits du Cartul aire de Vabbaye de Long pont des
lettres de Gobert, seigneur de Cherisy et de Muret
en faveur de ce monastère, de l’année 1222, et scel¬
lées de son sceau équestre, où, sur son bouclier, on
distingue une fasce. L’année suivante , il approuva
une donation faite à ce monastère par ses neveux
Jean de Cardonnet, Adam, Gérard et Simon de Car-
donnet, ses frères, et par Nivelon le Turc, leur frère
utérin, fils de Milcende de Cherisy. ( Id . , fol. 114).
Gérard de Cherisy autorisa une vente faite aux reli¬
gieux de Longpont, au mois de juin 1226, par Gérard
de la Versine, du consentement d’Emmeline, femme
du vendeur, de Jeanne , sa sœur, et de Berner d’Ar-
taise, son mari. ( ld.,fol . 149). Gobert mourut après
Pannée 1238. Il avait épousé en secondes noces Ma¬
rie , avec laquelle il fonda en l’abbaye de Longpont
un obit qui s’y célébrait le 1er novembre. ( Obituaire
de Longpont). Ses enfants furent ;
7
| DE CHER1SY.
i Du premier lit :
;f 1° Gérard, seigneur de Cherisy. Du consentement d ' Helvide,
îj sa femme, et de Roger, son cousin, il fit donation à l’abbaye
\ de Saint-Martin de Tournay de tout ce qu’il possédait en
seigneurie et domaine à Branscourt, donation confirmée par
lettres du roi St-Louis, datées du mois de décembre 1255.
( Cartul. de Tournay . ) Il mourut sans postérité.
il 2° Raoul, dit de Muret, écuyer, marié avec Pétronille. Au
> mois de novembre 1242, ils firent une vente à l’abbaye de
Longpont, approuvée par Raoul de Vaurezis et par Guiard ,
son neveu. ( Cartul . de Longpont, fol. 90 1;
, Du second lit :
i 5<> Hervé, dont l’article suit ;
i 5° Jean de Cherisy, cité avec son frère Hervé parmi les bien¬
faiteurs du monastère de Notre-Dame de la Joie.
VI. Hervé de Cherisy, dit de Muret, succéda dans
les biens de sa maison vers 1268. Il est énoncé fils
de Gobert de Cberisy et de Marie, dans Yobituaire de
Longpont. Il est nommé et qualifié Hervé , sire de
Cherisy et de Muret, écuyer, dans l'acte d’une dona¬
tion qu’il fit aux religieux de Longpont au mois de
mai 1284(1). Déjà, en 1272 , il avait été mandé avec
\ubert deHangest, Jean de Croy et plusieurs autres
le la baillie de Verrnandois, à l’armée du roi Philippe
e Hardi. En 1284, messire Jean, sire de Muret, che¬
valier, confirma par des lettres scellées de son sceau
les aliénations faites par divers gentilshommes, ses
vassaux, en faveur de l’abbaye de Longpont, et lui-
même fit des libéralités à ce monastère en 1 286 et
1301. ( Cartulaire de V abbaye de Longpont , fol. 71 ,
119). Le mercredi (20 décembre), après la fête de
sainte Luce 1307, il fut choisi pour tiers-arbitre par
puillaume, seigneur de Chantilly, chevalier, et Guil-
(l) Quoiqu’il fût devenu depuis plusieurs années le chef de sa
naison, il n’avait pas encore quitté la brisure qu’il portait du vi¬
vant de ses frères, car sur le sceau de l’acte de 1276, on distingue
mtre la fasce, une bordure (brisure du second fils, l’aîné portant
e lambel du vivant du père ). Mais on voit par la charte de 12 84
(ue depuis loi s il portait son écu à la fasce, sans aucune brisure.
Cartul. de Longpont, fol. 71, 119.)
8
DK CHERISY.
Laume de Chantilly, écuyer, son fils, et Erard d
Montmorency, pour terminer leur différent touchan
la succession de Guillaume de Beaussault, chevaliei
( Arch . de S . A. S. le prince de Condé). Hervé d<
Cherisy se maria deux fois : 1° avec Clémence d
d'or , à ia croix de Beaussault, dame de Beaussault et de Breteuil, fillJ
canton* * d“argent“ de Simon, seigneur de Beaussault, et de Clémence
*e d’fperôn"^ Table! » dite de Breteuil; 2° avec Marie de Lor , la
de Lor : quelle lui survécut longtemps et fonda, en 1337 , eil
gém,blia’.Tpas°T l’abbaye de Longpont , un obit qui s’y célébrait h
sTnoPVe.couronné de 5 juillet. ( Obituaire de Longpont). Ses enfants furent
Du premier lit :
1° Clémence de Cherisy, mariée, vers l’année 1 305, avec Erar
de Montmorency , seigneur de Conflans-Sainte-Honorine
grand échanson de France en 1 309. Leurs enfants héritèren
des terres de Beaussault et de Breteuil, et de partie de cell
de Cherisy. ( Hist. des grands off. de la couronne , t. III
fol. 620 );
Du second lit :
2» Jean, dont l’article suit ; l
3° Marie de Cherisy, femme de Simon d' £ rquery , chevalie
maître d’hôtel du roi, capitaine et lieutenant ès parties d
Languedoc, dont elle resta veuve avant 1338 avec trois en
fants qui furent placés sous la tutelle de Jean de Cherisy, leu
oncle, en 1341.
VIL Jean de Cherisy , seigneur de Muret et er
partie de Cherisy, vicomte de Busancy, épousa, avan
de clermont-nbsle: pann^e j 320 , Péronne de Glermont-Nesle, fille d<
trèfles d’or, à 2 bars Qu[ de Clermont, dit de Nesle, seigneur d’Offemont
SduM" r0 maréchal de France ( neveu du connétable de Nesle
et de Marguerite deThorote.En 1339, Jean, seigneu
de Cherisy et de Muret, traita pour la vicomté de Bu
sancy avec Marguerite de Busancy, femme de Wale
(Galois ) de Vignemont, Agnès de Busancy, épous
deGuiartde Janzy, et Marguerite de Busancy, épous
de Witasse de Bacouel, filles de Jean II, vicomt
de Busancy et de Havide de Vaussaillon. ( D’Hozier )
Jean de Cherisy nsa laissé que deux filles : j
Ie Jeanne de Cherisy, dame de Muret, mariée, en 1350, ave
Mathieu de Roye , seigneur du Plessier de Roye, grair
maître des arbalétriers de France; j
DE CHER1SY •
9
’ Clemence de Cherisy, dame de Busaucv et d’Aunoy, ma¬
riée avec Robert de Lcinnoy , seigneur de Hallencourt, avec
lequel Mathieu de Roye transigea le 20 avril < 558 , sur la
succession de Jean de Cherisy, et auquel Robert de Launoy
vendit les terres de Busancy et d’Aunoy le 29 mai 1361.
( Histoire des grands officiers de la couronne , t. VI II,
p. M.)
Il existe dans le Barrois une famille ancienne du
lom de Cherisey, qui se dit issue de l’illustre maison
lont nous venons d’esquisser la généalogie. Tous les
idices qui, à défaut de preuves, servent d’ordinaire
le conjectures à l’appui d’une prétention, manquent
celle-ci, car les deux familles diffèrent absolument
|>ar leur berceau respectif, leurs possessions, le nom
•t les armoiries. La terre de Cherisey est située à
> lieues sud-sud-ouest de Metz. Ses seigneurs étaient
le temps immémorial vassaux des comtes de Bar et
les évêques de Metz. Dans les actes en latin, le nom
les seigneurs de Cherisey , en Barrois, est écrit de C/ ir¬
is eio , dans les actes en français de Charexey , de Chai-
exey, de Charezey , de Charisey , de Chéri zey et plus
‘ommunément de Cherisey. Cette maison porte pour
irmes : Coupé , au 1er d'or, un lion issant couronné de
meules : au 2 d'azur.
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DE COURTARVEL,
Seigneurs de Courtarvel, de Pezé, de la Lucassière,
de Saint-Germain de Coulamer, de Mont-Saint-
Jean , de Boisgencif, du Pont-de-Yàrennes , DE
Saint-Remt, de Trémigon, marquis de Courtarvel-
Pezé • seigneurs de Boursay, de Rocheux, de Saint-
Hilaire, de Lierville, de Yerdes, de Baillou, de
la Cour-de-Souday, de Yalennes marquis et comtes
de Courtarvel, pairs de France, au Maine , en
Anjou , en Danois , au pays Chartrain , etc.
Armes : d'azur , au sautoir d’ory cantonné
de \ 6 losanges du même , posées droites k en
croix et \1 en orle (l).
Supports : deux lions.
L’écu environné du manteau de pair de
France, sommé de la couronne de marquis.
(!) C’est ainsique l’écu est scuplté à la voûte de l’église de Mont -
Saint-Jean, paroisse de la châtellenie de Courtarvel, église fon
1
Z DE COURTARVEL.
Il existe non loin de Sillé-le-Guillaume, dans I
vicomté de Beaumont, au Maine, un château antique
plusieurs fois relevé de ses ruines, et qui selon
tradition du pays, fondée sur la dénomination latin
de ce château, Curia Ruelli, aurait eu pour fond,
teur le patrice romain Ruellus , gouverneur de cett
contrée. ( Moreri ). Ce château a été le berceau d
la maison de COU R T A U VEL (1), lune des plus di
tinguées du Maine par une ancienneté immémorial
des services non interrompus depuis les temps de
chevalerie et honorablement rappelés par l’histoir
et par des alliances avec les plus anciennes et h
plus illustres maisons du royaume. Le château c
Courtarvel, après être resté pendant 700 ans en la po
session de cette famille, en est sorti en 1755, et
été porté par l’héritière de la branche aînée dans I
maison de Ureux-Brézé.
Les premières chartes où interviennent les se
gneurs de Courtarvel, les font connaître comme prit
cipaux vassaux des vicomtes de Beaumont, et comm
fondateurs de l’église de Saint- Jean et bienfaiteurs d(
abbayes de Sa vigne, de Perseigne, de Saint-Vincer
du Mans et do Champagne. Leurs fréquentes libéra
lités envers le clergé, leur participation aux affaire
importantes de la province, leur présence aux cro
sades, ont laissé des traces précieuses pour l’histoii
de cette famille. Depuis la réunion des grands fiefs
la couronne et la régularisation de la milice, elle
dée par les seigneurs de Courtarvel. Voir aussi les Quartiers di
chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, prieuré d'y.
quitaine , à la bibliothèque de l’Arsenal; les Armoriaux des gt
néralites de Tours etd’ Orléans, à la bibliothèque duRoi;l’^rm
rial des principales familles nobles du royaume , par Dubuissoi
in-12 , 1 757 , et l' Armorial de la chambre des pairs de Franc i
in-4°, 1822, planches, 548, 574.
(l) Ce nom offre de nombreuses variantes dans les ancienne
chartes. On le trouve écrit de Coretarvel , de Cortarvel, de Cot
tharrevel , de Courtarrevel, de Curtavel, de Courtalvert ; en la
tin, de Curia Bevelli , de Curia Alarru, de Cortalarru , de Curt
Arrevello, de Corlarevello, etc.
DE COURTARVEL.
3
cupé des charges distinguées dans les armées et à
cour de nos rois, et dans les derniers temps elle a
urni plusieurs généraux, dont l un chevalier des or¬
es du roi et un autre grand-croix de l’ordre de
lint-Louis.
La maison de Courtarvel a formé de nombreux ra-
eaux. Deux ont particulièrement marqué par leurs
rvices, la branche des marquis de Pezé, éteinte vers
fin du XVIIIe siècle, et celle des marquis et comtes
3 Courtarvel, la seule existante de nos jours. Les
’incipales alliances de cette famille sont avec celles
Achard-du-Perthus,d Acigné, (T Angennes, A Ar-
niges, A A rquenay , d Aussy , d Avaugour, de Bar-
Ile, de Beauvilliers , de Becdelievre , du Bellay , de
erenghien, de Courbon, de Coutances , de Cremeaux -
nt raques, de Dreux -Brézé, de Faudoas, de Fro-
entieres , de G ranges-Surgeres , de Lambert , de Lan-
an- B ois- Février, des Ligner is , de Lubersac , de la
ucassière , de Marescot, de Pezé , de Plœuc, de Prez-
i-Pail , dePrunelé , de Saint-G étais- Lusignan, Texier
' Haute feuille, de Tourne bu, de Tragin, de Trémi-
on , de Tucé , de Varennes, de Passé , de F aucelles,
? la Foue, etc.
La généalogie qui va suivre est extraite, pour les
remières générations, des cartulaires des abbayes de
hampagne,de Perseigne et de St-Vincent du Mans;
t pour les temps postérieurs, des preuves faites par
;tte famille, soit pour l’ordre de Malte ou devant
;s intendants des provinces, lors de la vérification
énérale des titres de noblesse ordonnée par
iouis XIV, soit pour les honneurs de la cour en 1781,
arM. Chérin, généalogiste du roi.
I I. Eudes de Courtarvel, 1er du nom, seigneur de
îourtarvel, né vers l’an 1090, vivait sous les régnes
e Philippe Ier, Louis le Gros et Louis le Jeune. De
on temps, Guillaume Talvas, comte d’Alençon et de
‘onthieu, fonda l’abbaye de Perseigne, dans le Son-
;ois, en 1145. La charte en fut souscrite par plu-
ieurs des principaux seigneurs du pays, et entre
utres, par Roscelin, vicomte de Beaumont et de
de Oeti :
4 DE COUfiTARVEL.
Montrevau. Peu de temps après, et probablemt
vers l’époque où le roi Louis le Jeune fit la croisa
à la Terre-Sainte (1147), le même Boscelin, vicon
de Beaumont, voulant concourir par ses bienfa
à la dotation de ce nouveau monastère, lui co
céda, pour ses hommes, liberté et franchise e
tière dans toute sa terre, de manière qu’ils fusse
libres et quittes de tout service terrier et de taille
et de toute autre coutume et exaction séculière,
raison de tous leurs biens actuels et autres chose
et de tout ce qu’ils pourraient acquérir à l’avenir, ta
des barons dudit vicomte, que de ses chevaliers (r
blés), bourgeois et autres hommes. Cette charte f
donnée en présence d’Hervé de Cerisay, d’Eudes <
Courtarvel ( Odone de Coretaruel ) d’Amauri, sén
chai, et de plusieurs autres témoins. (Cartul. de Val
de P erseig ne, fol. 49). Eudes de Courtarvel eut, ent
autres enfants :
Jourdain, dont l’article suit ;
2° Robert de Courtarvel. Vers H 60 , Guillaume, évêque
Mans (qui gouverna de 1 1 42 à tt68) confirma une doi
tion faite au chapitre du Mans par un prêtre nomi
Froger, en présence du doyen Hubert, de Robert de Cui
Arrevello , de Robert d’Ancines, etc. ( Cartul . du chapii
du Mans, fol. 2t, 54) ;
3° Enguerrand de Courtarvel. Du temps de Robert, abbé
Saint -Vincent du Mans (tt48 à H78) Thibaud Traj
ayant fait une donation considérable au prieuré de Noyt
dépendant de ce monastère , en délivra la charte en pi
sence de plusieurs seigneurs, entre autres d’Hervé de De
celles, d’Enguerrand de Curia Revelli, de Raoul de Pia<
Garin de Guerame, Gervais de Mons, Guibert de Noyc
Gautier de Saint-Victor, Jean de Saint-Langis , Gu
laume de la Roche , Renaud de Beaumont, Guillaume
Saint-Béat, Jean de Seez, etc. ( Cartul . de Saint-Vince
du Mans, fol. 302).
II. Jourdain de Courtarvel, chevalier, seigneur <
Courtarvel, sénéchal de Sillé-le-Guillaume épous
avant l’an 1150, Mathée de Orta, fille de Garin c
Orta , chevalier, et vécut jusque dans un âge avanc
Il est nommé dans une donation faite en 1203, pî
sa fille Julienne, au monastère de Champagne. Lu
DE COURTARVEL.
5
ême, par chartô de l’année 1210, passée sous le
eau de l’évêque du Mans, fit donation aux moines
ï Champagne, d’une terre et hébergement qu’il
>ssédait à Noyen. Par une autre charte de l’année
\ 15, passée sous le sceau du doyen deSillé-îe*Guillau-
e et consentie par Mathée, sa femme, par ses enfants
îs deux sexes et ses petits enfants. Jourdain de Cor-
revel fit don en aumône perpétuelle, aux moines
î Savigné, d’un pré situé près du chemin deTannie,
mation confirmée par Guillaume, seigneur de Sillé,
îi y apposa son sceau (représentant 5 léopards cou-
mnés , posés 3 et 2 ). Jourdain de Curia Revelli
t rappelé comme défunt dans un acte du vendredi
ant les Cendres 1234. {Preuves de cour). Il est pro¬
file qu’il était décédé depuis longtemps. Ses
ifants furent:
1° Eudes, IIe du nom, dont nous allons parler ;
2° Geoffroi de Courtarvel. Ce seigneur , possesseur de deux
églises, avait fait donation à l’abbaye de Saint -Vincent du
Mans de celle de ces deux églises qui viendrait à vaquer.
Plus tard, il s’éleva entre ce seigneur et l’abbé de Saint-
Vincent une contestation au sujet de cette donation. L’abbé
porta sa réclamation au pape , qui renvoya la solution de
cette affaire à Guillaume (de Tournebu), évêque deCoutan-
ces (Il administra ce diocèse depuis H 79 jusqu’en 1202).
Ce prélat, assisté de P., archidiacre, et de C., chantre de
son église, fit conclure entre les parties, en présence de F.,
| doyen de Saint-Pierre de la Cour , un accord par lequel
G. de Cortarevel s’obligea à payer à l’abbaye de Saint-
Vincent, dans deux synodes, 35 sous du Mans, et dans le
cas où dans ce délai il ne pourrait lui donner la première
église, qui valait 4 livres du Mans de revenu, il consentit
à porter cette rente à 40 sous jusqu’à ce que la seconde
vînt à vaquer. Un bénéficier appelé Guérin, auquel sans
doute l’abbé de Saint-Vincent du Mans avait transféré son
droit, promit , lorsqu’il aurait reçu par lui ou par quel¬
qu’un de ses clercs l’église destinée à racheter cette rente,
de ne plus répéter ladite rente de 35 ou de 40 sous {Car lui.
de Saint-Vincent , fol. 471). Geoffroi de Courtarvel con¬
sentit à la donation faite en 1215 par son père aux moines
de Savigné. Au mois de mai 1229, d’après un acte passé
sous le sceau de l’official du Mans, il fit donation au mo¬
nastère de Champagne d’un demi arpent de vignes situé
dans le fief de Esses. Il est nommé Geoffroi de Curia Re¬
velli dans trois chartes, l’une de l’année 1254 , les deux
6
DE COURTARVIL.
fU^es j6 * 2?8* L’annee suivante, par acte du lundi apr
la fete des saints Gervais et Protais, il vendit aux relieiei
de Champagne un cens annuel qu’ils lui devaient pourd
près et bois qu’ils avaient en la paroisse de Grazay, dans
fief dudit Geoffroi de Courtarvel. Il paraît être décédé p<
apres dans un âge avancé. Il avait eu de Jeanne d’ Auss\
deux enfants :
A.Raoul de Courtarvel. Par charte d’environ l’an 1 22i
Raoul de Conharrevel , énoncé fils de GeofTroi ,1
celui-ci fils de Jourdain, sénéchal de Sillé, à la prié]
de ce dernier, fit donation aux religieux de Chan
pagne des places ainsi que du cellier que Garin c
Orta avait donnés audit Jourdain de Courtarvel Jo
du mariage de ce dernier avec la fille dudit Garii
Cette donation fut faite par Raoul pour le salut de so
âme et de celles de ses prédécesseurs, et fut passée soi
le sceau du chapitre de Sa in te- Marie de Sillé et soi
celui de Guillaume, seigneur de Sillé, en présent
d André d’ A verton, d’Eudes de Cortalarru (de Cour
tarvel) et de Guillaume de Foulletourte, chevalien
(Preuves de cour). Raoul de Courtarvel fit diverse
libéralités aux religieux de Saint-Vincent du Mans
et leur donna, entre autres choses , sa métairie de 1
ouperie avec ses appartenances. En dernier lieu , e
par charte du mois de juin 122 6, ledit Raoul de Cor
tarevel leur donna l’un des deux arpents de vign
qu il possédait à V albiose, près Sillé-le Guillaume
donation qu’il fit pour le repos de son âme et de celle
e ses antecesseurs et à la condition que les religiew
célébreraient son anniversaire le jourdesamort. ( Car-
tul. de Saint- Vincent, fol. 545, 605). Il mouru
avant l’année 12 35, laissant une fille :
N.... de Courtarvel, mariée avec Guillaume Bé-
rard, chevalier. Ces époux, en recueillant la suc¬
cession de Raoul de Courtarvel, avaient refusé de
délivrer aux moines de Saint-Vincent du Mans
1 arpent de vignes qu’il leur avait donné pour son
anniversaire, par ce que, disaient -ils , ce seigneui
avait déjà disposé de plus du tiers de son hérédité.
Cette affaire fut portée devant l’official du Mans, et
comme les moines nièrent le fait allégué, l’official
leur adjugea leur demande en délivrance dudit ar¬
pent de vignes, par sentence de la veille de la fête
de Saint-Rémi ( 30 septembre ) 1235. N.... de
Courtarvel et Guillaume Bérard eurent pour fils :
Guillaume Bérard. Les religieux de Saint- Vin¬
cent du Mans réclamaient de lui , et de vénéra¬
ble homme N.... Bérard, chanoine de Tours,
son curateur, la métairie de la Couperie que feu
DK COU RT A 11 VEL.
7
Raoul de Courtarvel leur avait donnée. Guil¬
laume Bérard et son curateur contestaient la va¬
lidité' de cette donation. Les parties nommèrent
pour arbitres l’écolâtre du Mans et Me Herbert
de Grateil, chanoine du Mans, et pour tiers ar¬
bitre, en cas de désaccord des deux premiers,
l’official du Mans. C’est ce qu’on voit par des
lettres de ce dernier, notifiant cette élection
d’arbitres, du mardi (4 5 janvier) avant la fête de
la Chaire de Saint-Pierre, 4 252. On ne connaît
point la décision des arbitres qui devait être
rendue avant la fête prochaine de la Nativité de
Saint-Jean Baptiste, avec peine de 20 livres tour¬
nois d’amende contre la partie qui ne s’y sou¬
mettrait pas. ( Cartui. de Saint- Vincent du
Mans , fol. 545) ;
B. Pétronille de Courtarvel, nommée avec son frèreRaoul
dans la donation faite en 4 24 5 , par Jourdain de
Courtarvel, leur aïeul, au monastère de Savigné;
3° Foulques du Gué-Cressier {de V ado Cresserii) , clerc, qui
passa un accord, au mois de mars 4228 {v. st.) avec les
moines de l’abbaye de Sainte-Marie de Champagne. Dans
une maladie où Geofi’roi de Courtarvel , son frère aîné,
avait été à l’extrémité, il avait donné en aumône à ce cou¬
vent, avec le consentement de son père, deux sommées de
vin à prendre sur la maison et le cellier qu’habitait feu
Thibaud de Tannie. Foulques confirma cette donation, et
assigna les deux sommées de vin sur son pressoir du Fossé,
moyennant une redevance annuelle de deux sous du Mans;
4° Guillaume de Courtarvel, vivant en 4 24 5. On juge par
l’ordre des temps qu’il eut pour fils:
André de Cortarevello , chevalier, qui, par acte de l’an¬
née 4 228 , fit donation à Guillaume , clerc, Foulques et
Gilles, frères , de son hébergement de Curia , pour six
deniers de rente, monnaie du Mans. [Preuves de 4 780);
5° Garin de Courtarvel, vivant en 4 24 5 ;
6° Julienne de Courtarvel, mariée, vers 1 4 80 , avec Hugues
de Prezy seigneur de Prez-en-Pail , au Maine. Ils eurent,
entre autres enfants :
Eudes de Prez. Celui-ci concourut à une vente faite par
son père et sa mère , aux moines de Champagne, d’une
vigne située dans le fief de Esses , par charte de l’année
4 205, passée sous le sceau de Guillaume , seigneur de
Si lié;
7° Martine de Courtarvel; { Elles intervinrent dans la;
8° Pétronille de Courtarvel. j charte de 4 24 5.
8
DE COURTARVEL.
III. Eudes de Courtarvel, il' du nom, chevalier,
seigneur de Courtarvel, souscrivit une charte d’environ
l’an 1 195, par laquelle Raoul, vicomte de Sainte-Su¬
zanne, donna à la maladrerie de Raillon le moulin banal
dudit RdiiWon. (Arch.de T abb. de St- Aubin d Angers,
prieuré de Raillon). Son nom, Eudo de Curia Alarru ,
se voit avec ceux de Hugues de Sauge, chevalier et
de Garin de Saint-Loup , parmi les témoins d’une dona¬
tion faite à l’abbaye de Perseigne, par Rohès du Saus-
say ( de Saliceto ), du temps de l’abbé Adam, qui
gouverna ce monastère depuis 1188 jusqu’en 1214.
f Cartul. de Perseigne, fol. 132). Eudes est mentionné
dans les deux chartes de donations faites par Jour¬
dain, son père , en 1210 et 1215. Il vécut jusqu’après
l’année 1222, et laissa, entre autres enfants :
1° Eudes de Courtarvel. Philippe Chière, vassal de son père,
avait donné en aumône à l'abbaye de la Couture du
Mans , le tènement du Coudray , situé en la paroisse de
Bernay, et tenu en fief d’Eudes II de Courtarvel. Celui-ci
et Eudes, son fils aîné, amortirent ce tènement par lettres
de l’année 1222 ( Cartul . de l'abb. de la Couture. Fenest.
38; D. Ville viedle) ;
2° Geoffroi, Ier du nom, qui a continué la postérité.
IV. Geoffroi de Courtarvel,!" du nom, chevalier,
seigneur de Courtarvel, accompagna, en 1 248, Charles
Ier comte d’Anjou, frère du roi saint Louis, à la pre¬
mière croisade de ce monarque en Egypte, puis en
Palestine. Une convention faite entre le comte d’An¬
jou et Geoffroi de Courtarvel avait réglé le subside
accordé par le prince à ce seigneur et à deux de ses
chevaliers qui l’avaient suivi dans cette expédition,
savoir Guillaume de la Corbière et Pierre Isoré.C’est ce
qu’on voit par une quittance de 400 livres tournois
comme complément d’une année de gages pour le
service fait par lesdits trois chevaliers à la Terre-Sain¬
te, quittance datée devant Damiette au mois d’octobre
1249, et que Geoffroi de Courtarvel scella de son
sceau (1). Le comte d’Anjou, fait prisonnier avec le
(1) Voici le texte de cette quittance dont l’original en parche-
DE COURTARVEL-
oi saint Louis par leslnfidèles le 4 avril 1250, ayant
obtenu sa liberté par le paiement de sa rançon, fut
nvoyé par le roi en France pour rassurer la reine
Manche, leur mère, il paraît par les actes ul-
érieurs de Geoffroi de Courtarvel, qu’il avait fait
>artie de la suite du prince lors de son retour. Au
nois de janvier 1253 (v. st .), par acte passé sous le
ceati du doyen de Sillé, il fit donation au couvent de
Champagne de douze deniers manseaux de rente
perpétuelle à prendre sur son moulin de Cohardi.
Par acte du mois d’octobre 1258, passé sous le sceau
le la cour du comte d’Anjou, Monsor Geifroyde Cor-
arevel , chevalier, vendit à Macé Lucas le droit de
pêcherie sur l’Orte (l’Orne) depuis le pont Belengier
usqu’au gué Ferret, droit qu’il tenait du seigneur de
Saint-Berthevin, avec toute seigneurie et toutejustice
ur ledit cours d’eau, à la réserve toutefois de la pro-
■nre pêcherie dudit Geoffroi de Courtarvel par les
ergents de son hôtel. (Preuves de cour'), il avait
pousé Anne de Tucrê. ( cFHozier ). Il en eut, entre de »î»ble, à 4 jumel-
autres enfants :
les d’argent en fasee
1° Geoffroi, IIe du nom, qui suit j
2° Guillaume de Courtarvel, qui fut, en 1301, députe' de la
min existe dans les archives de M. le marquis de Courtarvel,
pair de France.
«Notum sit universis présentes litteras inspecturis quod ego,
c r Gaufredus de Curtavel miles, habui et recepi a Bonofilio de
« Portufino, Januensi mercatore, quadringentaslibras turonenses
« quas michi sic tradidit nomine karissimi domini mei Karoli ,
« comitis A ndegavie, pro complemento unius anni convencionis
« inter me et dictum dominum comitem, de servicio in Terra
« Sancta per me, tercium militem, faciendo. De quibusCCCC li-
* bris turonensibus ego Gaufredus predictus, tam nomine meo
« proprio quam nomine dictorum dominorum, militum meorum,
'■ videlicet Willelmi de Corberia et Pétri Hisorey , supradictos
« mercatorem et dominum comitem quicto , et me, et nos, bene
« pagatum et pagatos teneo. In cujus rei testimonium , présentes
« litteras sigillo meo sigillavi. Actum juxta Damyetam, anno Do-
« mini M. CCXLnono, mense octobris. »
D’après la production de cet acte, le nom et les armes de Geof¬
froi de Courtarvel ont été inscrits pour les salles des croisades du
musée de Versailles.
;
10
DE COURTARVEL.
noblesse du Maine et de l’Anjou, sur le fait d'une aide de¬
mandée par Charles de France, comte de Valois, d’Alen¬
çon et du Maine, pour le mariage de sa fille. Guillaume
de Courtarvel avait eu un fils :
Guillaume de Courtarvel, marié avec une dame nommée
Oudette , et tous deux décédés avant l’année 1 346.
V. Geoffroi de Courtarvel, IIe du nom, seigneur
de Courtarvel, chevalier banneret sous le règne
d’ac.cxé, ancien :• de Philippe-le-Hardi, épousa, en 1278, Marie d’A-
,a fi,sce cigne, des sires d’Acigné en Bretagne, branche alors
en possession de la baronnie de Sillé-le-Guillaume
au Maine ( düHozier ). Il en eut un fils, qui suit.
VI. André de Courtarvel, chevalier, seigneur de
de sabir* à^6°t>ega h u Courtarvel, épousa, en 1301, Yolande de la Voue,
<i argent, s, 2 et i. d’une très-ancienne famille du Maine. (< dHozier ). 11
laissa de ce mariage :
4° Jean, seigneur de Courtarvel, écuyer. Le vendredi après
la Quasimodo de l’année 4 546, il donna reconnaissance,
sous le sceau de la cour de Sillé, à l’abbé et aux religieux
de Notre-Dame de Champagne, d’une rente perpétuelle
de 1 5 sous tournois à eux léguée par feu Guillaume de
Courtarrevely son parent, et par feu Oudette, sa femme,
avec la réserve que le seigneur de Courtarvel pourra
amortir cette rente moyennant 7 livres 4 0 sous tournois.
(. Preuves de cour). Jean de Courtarvel mourut sans posté¬
rité ;
2o Pierre, Ier du nom, qui a continué la descendance ;
3° Renaud de Courtarvel ;
4° René de Courtarvel.
VIL Pierre de Courtarvel, Ier du nom, chevalier,
seigneur de Courtarvel après son frère aîné, fut ma-
d assbkxes : rié deux fois : 1° avec Susanne d’Akgenwes. Il n’en
dvgen,! au saut0,reut que deux filles, dont les noms et la destinée sont
du* bbtxay: restés ignorés; 2° avec Antoinette du Bellay. ( d’Ho -
fuselée'* de 'guïuï’eî z^er) • De ce dernier mariage est issu, entre autres en-
accompagné* de 6 fants, Foulques, II® du nom, dont on va parler.
fleurs de lys d aiur. 1 1
VIII. Fouquet ou Foulques (1) de Courtarvel,
I
(4) Dans tous les actes qui le rappellent, il est nommé Fouquet.
DE COU HTA BV FL.
Il
IeF du nom, écuyer, seigneur de Courtarvel, épousa,
en 1 377, Jeanne, dame delà Lucàssière, au Maine, hé- de t*Li cassée :
ritière de sa famille, dont elle apporta les biens à son^fu^befdvgtii
mari. Elle était veuve lorsque, le 14 janvier 1403^"^. ^uJies"
(v. st.), de concert avec Fouquet de Courlarrevel , son
fils aîné, elle exerça un retrait féodal. Cette dame,
du consentement dudit Fouquet, chevalier, son fils
aîné, donna, le 3 mai 1416, suivant acte passé sousle
sceau de la cour de Sillé - le- Guillaume, à Jean de
Courtarvel, prêtre, son fils puîné, la seigneurie et
les foi et hommages de la terre de la Couperie, tenue
par Jean Fouquin, seigneur de Ruffanais, et les do¬
maines de la Marre et de Bois-Roger, à la charge par
ledit Jean de leur payerannuellement deux petits de¬
niers tournois de service. L’acte porte que cette do¬
nation est faite nonobstant que par la coutume du
pays, Jean, comme puîné noble, ne devait tenir qu’en
bienfait et à viage sa portion de l’héritage paternel
et maternel. Jeanne de la Lucàssière, assistée de son
fils aîné, fit le partage de ses biens le 1 5 avril 1417.
{Preuves de cour). Ses enfants furent :
1o Fouquet ou Foulques, IIe du nom, qui suit;
2° Jean de Courtarvel, prêtre. L’abbé de Perseigne avait
transporté, à titre d’héritage et à perpétuité, à damoiselle
Jeanne de la Lucàssière, déguerpie (veuve) de Fouquet de
Courlarrevel , écuyer de la paroisse de Mont-Saint-Jean
du Désert, la sixième partie de la dîme des terre et do¬
maine de la Touche , et les deux parts de la dîme des lief,
terre et domaine delà Houderie, avec toutes les dîmes que
les religieux avaient dans les paroisses de Saint-Germain
de Coulamer et de Saint-Pierre de la Cour. Jean de
Courtarvel , prêtre , fondé de pouvoir de cette dame ,
donna aux religieux, par forme d’échange , la somme de
38 livres, suivant acte du 21 février 1413 (y. st. ) passé
devant le Tellier, tabellion juré, sous Jean Gogué, tabellion
en ladite châtellenie. (Cartul.de Perseigne, fol. loi);
3o Guillaume de Courtarvel, écuyer. Il eut en partage et à
viage, avpc son frère Jean (141 7) la terre de Puignie, le
domaine de la Monardièreet le moulin de Combren. Il fut
aussi exécuteur du codicille de son frère Foulques en 1420.
Son fils et ses descendants du même nom s’appelaient aussi Fou¬
quet dans leur jeunesse, et plus tard Foulques.
1 2
I)E COURT A IIVEL.
Le 28 août <le 1 annee suivante, il fit donation à son frère
Jean de ses biens, dont il ne pouvait jouir des revenus «par
la fortune des singlois qui sont aujourd’ huy en cesl
royaume .» Il paraît être mort sans postérité ;
4° Jeanne de Courtarvel, morte avant l’année I4t7.
IX. Fouquet ou Foulques de Courtarvel, IIe du
nom, écuyer, puis chevalier, seigneur de Courtarvel,
de la Lucassiere, de la Sillent, etc., commença dès
sa plus tendre jeunesse à porter les armes contre les
Anglais. 11 comparait, dans une revue passée au Mans
le 23 juillet 1 392, parmiles écuyers servant en la com¬
pagnie de Guillaume de Neuvillette. (Cabinet du St-
Esprit , Titres scellés i vol. 81, fol 6368). Le 14 janvier
1403, de concert avec sa mère, et par acte passé sous
le sceau de la cour du Mans, en présence de Guil¬
laume, seigneur de Berné, Guillaume, seigneur de
Pezé et Jean, seigneur des Chapelles, il exerça le re¬
trait delà terre de la Sillent sur Etienne de Tronchây,
écuyer, moyennant la somme de 680 livres tournois.
Fouquet de Courtarvel s’allia, par contrat du 27 jan¬
vier 1406 (o. st.), passé sous le sceau de la cour du
ou b()«s«o*nü Mans, avec Jeanne du Boiscornu, fille de Jean du
Boiscornu, écuyer, seigneur d’Estissé. Foulques de
Courtarvel avait dépensé des sommes considérables
à la guerre. Outre les avantages qu’il dut recueillir
de son mariage, tant sous le rapport des alliances que
sous celui de la fortune, sa mère lui assura son entière
hérédité. Le seigneur de Courtarvel servait en 1415,
à la défense de la Normandie, sous Jean Ief, duc d’A¬
lençon. On voit par deux quittances d’appointements
qu’il donna les 27 septembre et 12 octobre, qu’il avait
sous ses ordres, savoir, à la première date neuf écuyers
dont Guillaume de Courtarvel faisait partie, et à la
seconde dix-septécuyers,pour le prêt desquels ildonna
quittance de soixante-quinze livres au trésorier des
guerres. Cette quittance, datée de Rouen, est scellée
de son sceau (en cire rouge) représentant un sautoir
cantonné de 16 losanges. ( Titres scellés , vol. 36, fol.
2702 bis, 2703). Le duc d’Alençon commandait l’ar¬
mée française le 25 du même mois d’octobre 1415,
DE COURTARVEL.
13
à la funeste journée d’Azincourt, où ce prince périt
si glorieusement après avoir tué de sa main le duc
d’York et abattu d’un coup de hache partie de la
couronne du roi d’Angleterre. Foulques de Courtar¬
vel, vassal de ce prince (à cause de la vicomté de
Beaumont), avait été l’un des seigneurs que le duc et
le maréchal de Boucicaut avaient armés chevaliers la
veille et le jour même de la bataille (1). La duchesse
d’Alençon (Marie de Bretagne) à larequeste de la plus
grant-et saine partie des subgez de la chastellenie de
Beaumont , et pour récompenser les services et la va¬
leur de Foulques de Courtarvel, le nomma, le 4 août
1418, capitaine de la forteresse et château de Beau-
mont-le-Vicomte « pour garder et défendre ladite
» place avec dix hommes d’armes(2), dix arbalétriers
» bien armés et deux canonniers bons et suffisants.»
Le 7 janvier que l’on comptait encore 1418 (3), la
même princesse, par un mandement daté de Nantes,
ordonna au châtelain et receveur de Beaumont de
payer à messire Foulques de Courtarvel, chevalier,
la somme de 237 livres pour plusieurs garnisons de
vivres destinés à ravitailler la forteresse de Beaumont,
en cas qu‘il fût besoin de s’y retraire dans peu , pour
se mettre à l’abri des ennemis. En effet, peu de jours
après, cetteplacefutattaquéeparlesire de Woodville ,
l’un des lieutenants de Henri V, roi d’Angleterre.
« Foulques de Courtarvel, qui, trois ans auparavant,
» s’était distingué avec sa compagnie à la bataille
» d’Azincourt, repoussa vigoureusement Woodville
» et le contraignit à se retirer au bout de douze jours
» d’un siège opiniâtre. Le général anglais leva son
w camp, en prenant la direction de Mortagne. Foul-
(1) Jusqu’au <2 octobre 1415, Foulques de Courtarvel n’a que
la qualité d’écuyer dans les actes; mais depuis la bataille d’Azin¬
court, il est constamment qualifié chevalier.
(2) On sait que chaque homme d’armes avait plusieurs hommes
de guerre à sa suite. Les habitants fournissaient aussi un contin¬
gent pour la défense des places.
(3) L’année 1419 commença le 16 avril, jour de Pâques.
14
DE COURTARVEL.
>» ques de Courtarvel sortit de la place avec ua fort
» détachement, tomba sur barrière -garde, la tailla
» en pièces; mais, emporté par son ardeur, il s’en-
» fonça au milieu de la colonne ennemie, fut enve-
» loppé et pris. Woodville, charmé de cette capture,
» rebroussa chemin, et vint s’établir une seconde
» fois devant Beaumont-le-Vicomte, dont la garni-
» son s’était mise sous les armes, ayant été avertie
» par quelques fuyards de l’aventure du gouv.er-
» neur. Le général anglais engagea par les plus bril-
)* lantes promesses le sire de Courtarvel à se servir
» de son autorité pour obtenir que la garnison ouvrît
» les portes. Le gouverneur repoussa cette proposi-
» tion Sur son refus, on le conduisit en face du pont-
» levis. Là, on lui commanda, sous peine d’avoir
» la tète tranchée sur-le-champ, d’ordonner à ses offi-
» ciers de baisser le pont. Courtarvel se recueillit un
» moment, puis s'avançant au bord des fossés, il cria
» aux siens d’une voix forte: « Je vous ordonne, de par
» le Dauphin et de par la duchesse d’Alençon, notre
» dame et maîtresse de ne point ouvrir vos portes,
» sinon vous serez réputés déloyaux et félons. »
» ( Histoire du comté dû Alençon ; mémoires de la bi-
» blioth. d'Angers). Les Anglais, touchés sans doute
» de sa grandeur d'âme, ne mirent pas à exécu-
» tion leur menace; voyant l’impossibilité de se ren-
» dre maîtres de la place, ils levèrent le siège une se-
» conde fois, emmenantavec eux le sire de Courtarvel,
» qui fut mis à rançon l’année suivante. Il eût étéheu-
» reux que tout le monde imitât sa loyauté, et que sa
» noble conduite (1 ) eût servi de modèle au duc Jean
» de Bourgogne, qui perdit l’affection des Parisiens,
(IJ Ce beau trait du seigneur de Courtarvel, que rappelle celui
de d’Assas, est consigné dans une requête présentée le 21 mai
\ 42 \t par Jeanne duBoiscornu, sa veuve, pour la restitution des
sommes avancées par son mari pour les fortifications et la défense
de Beaumont. Par cette même requête, on apprend que la rançon
du seigneur de Courtarvel avait été portée à 1,500 livres tour¬
nois.
de courtàrvel.
15
» laissa la garde (le la capitale aux troupes Flamandes,
» et se mit en relation avec le roi d’Angleterre.» (Vie
des grands capitaines français du moyen âge, par M.
Mazas, t. VI, p. 104, article d’ Arthur de Bretagne).
Dans des lettres de sauve-garde, données par le dau¬
phin, régent du royaume, et datées de Mehun-sur-
Yèvre le 20 octobre 1420, il est dit que Foulques de
Courtàrvel avait été toute sa vie un sujet dévoué au
roi et au dauphin; qu’il avait rendu plusieurs beaux
services tant dans les guerres qu’autrement, et avait eu
part à plusieurs détrousses et beaux faits d’armes sur
les Anglais; qu’ayant été naguères leur prisonnier ,
il avait perdu toute ou la plus grande partie de sa
ehevance, et tous ses chevaux et harnais ; que cepen¬
dant le dauphin ayant fait publier le ban et arrière-
ban pour marcher contre les ennemis et leur faire le¬
ver le siège de Sainte-Suzanne, il était parti suffisam¬
ment monté et armé du château de Beaumont dont
il était capitaine pour madame la duchesse d’Alen¬
çon, etc. (Preuves de cour). Le 14 mars de la même
année 1420, (v. st.) Foulques de Courtarrevel étant
sur le point de marcher de nouveau contre les An¬
glais, fit un codicille devant Bouchier, notaire sous
le sceau de la cour du Mans, et confirma le testament
qu’il avait précédemment fait devant Jean Chastel de
Mont-Saint-Jean, tabellion de la cour deSillé-le Guil¬
laume. Il prit part, le 22 du même mois, à la victoire
de Baugé, et y trouva une mort glorieuse, ainsi qu’on
l'apprend d’une requête présentée par sa veuve, au
mois de mai 1421. Celle-ci vivait encore le 20 octo¬
bre 1443. Leurs enfants furent :
< 0 Foulques, IIIe du nom , qui suit ;
2° Jeanne de Courtàrvel, mariée avec Jean Grognet de V assé,
c'cuyer, seigneur de Vasse' et de Sourches-le-Vayer. Jeanne
du Boiscornu promit à sa fille 200 réaux d’or, et pour gage
du paiement, elle remit à son gendre la terre domaniale
de Saint-Germain. Elle eut pour tous ses droits dans les
successions de ses père et mère la terre de la Selle, paroisse
de Milesse, avec la seigneurie et justice haute, moyenne
et basse, suivant le partage fait par Foulques de Courtàrvel,
son frère, le 20 octobre <443.
16
DE COURTARVEL.
X. Foulques de Courtarvel, IIIe du nom, seigneui
deCourtarvel,delaLucassière, de Saint-Germain, etc.,
écuyer d’écurie de René d’Alençon, comte du Perche,
et enseigne de la compagnie d'hommes d’armes des
ordonnances commandée par ce prince, épousa Ca-
d’arqonat: therine d’Arqtjenay, fille de Pierre d’Arquenay, che-
dJVù'euîi au rh<fva^er> seigneur d’Arquenay, près Laval. Par le partage
qui fut fait le 26 mars 1457, des successions de son
beau-père et de Jean d’Arquenay, son fils aîné, avec
Huguet d’Arquenay, écuyer, beau-frère de Foulques de
Courtarvel, celui-ci, indépendammentd’une somme de
300 écus d’or, eut aux droits de sa femme les terres de
ïaPaillerie etdela Guyonnière. ( Orig. enparch. signé
Renart et Ferrant). La maison de Courtarvel avait tou¬
jours joui, dans l’église de Mont-Saint-Jean, du droit
de sépulture, épitaphes, armoiries, et de toutes
les distinctions réservées aux fondateurs. Un chape¬
lain du curé de cette paroisse ayant porté atteinte à
ce droit, dans un prône du dimanche, en affectant
d’omettre le nom des ancêtres du seigneur de Cour¬
tarvel, ce dernier manifesta son indignation par des
menaces qui causèrent une telle frayeur au chapelain
que peu de temps après il en mourut. Cette cause
fut plaidée au châtelet de Paris; mais elle fut assou¬
pie par une transaction passée le 8 novembre 1466 ,
entre le seigneur de Courtarvel et messire Robert
Behourt, curé de Mont-Saint-Jean, transaction par la¬
quelle le curé reconnut que c’était à tort qu’il avait
défendu à son vicaire de rappeler dans ses prières les
prédécesseurs du seigneur de Courtarvel. Foul¬
ques, IIIe du nom, fut nommé, par lettres datées
de Compiègne le 9 septembre 1468, écuyer d’écurie
de René d’Alençon, en considération des services
qu’il avait rendus à ce prince. Foulques de Courtar¬
vel intervint, soit seul, soit avec sa femme et ses en¬
fants, dans des actes des 10 octobre 1474, 19 mars
1477, 12 juin 1486, 26 octobre 1489 et 16 décembre
1492. Catherine d’Arquenay ne vivait plus à cette
dernière époque. Leurs enfants furent :
1 0 Ambroise, dont on va parler ci-après ;
DE COURTARVEI. .
n
2° Jean de Courtarvei , écuyer , seigneur (le Saint-Germain,
de la Roussiére, de Lignerolles, marié avec Catherine de
la Tour , héritière en partie de Miles d’Illiers , évêque de
Chartres. Ces époux se firent donation mutuelle de leurs
biens par acte du dernier février <493. Par partage du
dernier juin 1501, Ambroise de Courtarvei donna à
Jean, son frère, le fief seigneurial de la Rouvière, avec ré¬
serve de retour dans le cas où ledit Jean mourrait sans en¬
fants. Jean ne vivait plus le <5 juillet 1523. Il ne laissa
point de postérité ;
3° Étienne de Courtarvei, prêtre, chevecier de l’église collé¬
giale de Sillé, vivant en 1502 ;
4° Guillaume de Courtarvei , chevalier, qui, par le partage
du 14 avril 1502 , eut, avec ses sœurs, les terres et sei¬
gneuries de Montcrestin, de la Borie, de la Sauvagerie et
de Fourchettes. Il fut maître d’hôtel du duc d’Alençon, et
s’allia, vers 1495, avec Françoise Essirard, dame de Bon-
vouloir, delà Loyauté, delà Palu , etc., veuve sans en¬
fants : 1° de Michel de Froulay, chevalier, seigneur dudit
lieu, qu’elle avait épousé en 1489 ; 2« de Richard de Fes-
ques, chevalier, qu’elle avait épousé le 5 juin 14 94. Elle
était fille et héritière de Guion Essirard, chevalier , sei¬
gneur de la Palu, maître-d’hôtel du duc d’Alençon et ca¬
pitaine des archers de sa garde , gouverneur de plusieurs
places en Bretagne, et de Catherine de Milet. Guillaume
de Courtarvei survécut à Françoise Essirard. Il avait eu
deux enfants :
A. Guion de Courtarvei, qu’on croit mort sans avoir été
marié ;
B. Françoise de Courtarvei, mineure , mariée par son
père et par Guion de Courtarvei, son frère germain,
le 4 mai 1513, avec François Achard , chevalier,
seigneur de Saint-Anvieu , du Perthus-Achard, de la
Vente, de la Corbellière, etc., auquel elle porta les
terres de Bonvouloir, la Loyauté, la Palu et les Hâves
de Lucé;
5 ° Jeanne de Courtarvei ;
6° Prégente de Courtarvei, religieuse au monastère du'Pré,
au diocèse du Mans, en 1 502 ;
7° Isaheau de Courtarvei;
8 Guillemette de Courtarvei, mariée à noble Pierre Rabi-
nard , seigneur delà Roche- Gastevin, dont elle était veuve
en 1502. Elle en avait eu :
Catherine Rabinard , mariée avec François de Hercé,
écuyer, seigneur de la Haye-Peau-de-Loup.
XI .Ambroise de Courtarvel. seigneur de Courtar'
DG PeïÉ:
d’argent, à 8
de gable en
potée» 5 et 3
18 DE COUUTARVEL.
vel, delà Lucassière, de Saint-Germain, de Montcres
tin, de la Roussière, de la Raillerie, puis de Pezé etdt
Boisgencif, enseigne de la compagnie d’ordonnance
du maréchal de Baudricourt en 1449 (1) avait épousé
en 1480, Anne de Pezé, dame de Pezé et de Boisgen
fssce* ctf , fille et principale héritière de Jean de Pezé
’ écuyer, seigneur de Pezé, du Bouchet, de Boisgen*
cif, etc., et de Guionne de Champagné. Le 7 juir
1491, suivant acte passé à Bourgnouvel, Ambroise
de Courtarvel transigea au sujet de la succession dt
son beau-père avec Gilles de Carné, son beau-frère
mari de Jeanne de Pezé. Ambroise obtint, le 16 no
vembre 1 497 , une sentence de la cour des assises royaui
du Mans, par laquelle il fut maintenu dans le droi
de haute, moyenne et basse justice dans les seigneu
ries de Pezé et de Boisgencif, ainsi qu’en avaient jou
les seigneurs de Pezé, ses prédécesseurs. Ambroise
de Courtarvel fit restaurer l’église de Mont-Saint
Jean. Il avait existé de vives contestations pour les
droits honorifiques de cette église entre Foulques dt
Courtarvel et Ambroise, seigneur de Loré. Elles fu
rent terminées le 24 janvier 1506, par un acte d’Am¬
broise II, seigneur de Loré , petit-fils du précédent,
lequel par cet acte se désista de tous procès antérieu¬
rement intentés, reconnaissant le seigneur de Cour¬
tarvel être en légitime possession desdits droits hono¬
rifiques, comme vrai fondateur de l’église de Mont-
Saint- Jean. Ambroise de Courtarvel, Jean Levasseur,
Rubecher de Villiers et Hardouin de Champagne,
écuyers, reçurent commission du roi , le 2 février
1507, pour réprimer les abus que commettaient les
routiers au fait de la cbasse dans le pays du Maine.
Le seigneur de Courtarvel dut exercer l’autorité que
lui déléguait cette commission dans la baronnie de
Beaumont, il vivait encore le 12 mars 1518. De son
mariage avec Anne de Pezé sont issus :
(4) Il est rappelé avec cette qualité dans les preuves testimo¬
niales de Louis de Courtarvel, son arrière-petit-fils, du 2 3 février
4 574, lors de sa réception dans l’ordre de Saint-Jean de Jéru¬
salem.
19
DE COUR TAIl V EL <
1<> Foulques, IVe du nom, dont l’article suit ;
2° Jacques de Courtarvel, écuyer, seigneur de la Paillerie. Il
eut entre autres enfants :
A. Jacques de Courtarvel , seigneur de la Paillerie,
père de :
Charles de Courtarvel, chevalier, seigneur de
Montcrestin et de Chau vigne. Il épousa Cathe¬
rine, alias Mathurine de la Rouaudière , fille
de Jean de la Rouaudière, seigneur de Chain psi -
vré, et de Rene'e de Montesson. ( Hist. du Maine ,
t. I, p. 245). Ils laissèrent trois filles qui eurent
postérité', savoir :
I. Susanne de Courtarvel, mariée avec Fran¬
çois duBoiSy chevalier, seigneur dudit lieu,
de Maquillé, d’Estival, de la Ferrière, etc. ,
député de la noblesse du Maine aux "états
de Blois ;
II. Louise de Courtarvel, mariée, le 9 août
1583, avec Léon Gibot , écuyer, seigneur
de la Carrelière , de la Périnière , de Mou-
linvieux , etc., fils de François Gibot,
écuyer, seigneur des mêmes terres , écuyer
de madame la duchesse d’Angouléme, et de
Marie de la Boesselière ;
III. Françoise de Courtarvel, mariée, par con¬
trat du 25 avril 1588, avec Guillaume Gi¬
bot (frère de Léon), écuyer, seigneur de la
Buissonnière ;
B. Chrislophlette de Courtarvel, épouse de noble Paul
Chupin , écuyer, seigneur de Marcillé, lequel en eut,
entre autres enfants, Renée Chupin, mariée en 1561 ,
à Jean de Cheverue, chevalier, seigneur de la Haus-
sière ; v
3° Lancelot de Courtarvel , prieur de Saugé , vivant en
1 533 ;
4° Marguerite de Courtarvel, mariée avec François de la Rou -
veraye , écuyer, seigneur dudit lieu et de Bressault, lequel
donna quittance à Ambroise de Courtarvel, pour partie de
la dot de sa femme, le 17 août 1506;
5° Yolande de Courtarvel, mariée, par contrat passé devant
Mesnager, notaire à Bourgnouvel, le 12 mars 1506, avec
noble Jean Çhapelain, écuyer, seigneur de la Tremblaye,
fils aîné de noble Pierre Chapelain, écuyer, seigneur du
même lieu ;
6° Cécile de Courtarvel, mariée, par contrat passé devant
Bontemps, notaire à Montdoubleau, le 12 mars 1 51 8, avec
\
20
DE COURT ARV L’L.
Jacques de Beauvilliers .écuyer, seigneur du Plessis-Saint
Martin, fils aîné de noble Lionnet de Beauvilliers, d’un
branche actuellement éteinte de la maison depuis ducal
de Beauvilliers-Saint-Aignan.
XII. Foulques deCourtarvel, IVe du nom, cheva
lier, seigneur de Pezé, deCourtarvel, delà Lucassière
de Boisgencif, de la Courseure, de Saint-Germain, etc.
qualifié haut et puissant seigneur , comme le furem
ses descendants, épousa, par contrat du 5 septembre
1516, passé devant Pierre Faverie, clerc tabellion de
d’Av.ujcodr : la ville de Courtalain, Françoise d’Avaugour, fille da
gueule"1’ au chef de défunts messire Pierre d’Àvaugour, chevalier, sei
gneur de Courtalain et de Bois-Ruffin, et dame Ma-
thurine de Saint-Pern. Foulques de Courtarvel servit
pendant plus de 25 ans comme homme d’armes, puis
enseigne de la compagnie des ordonnances sous ls
charge du duc d’Alençon, et fut capitaine (gouver¬
neur) pour le roi du château de Chantelle, en Bour
bonnais, ainsi qu’on l’apprend par le dernier testa
ment qu’il fit le 27 novembre 1533 (1) et par lequel il
fitdeslegsaux églises de Mont-Saint-Jean, de Pezé-le-
Robert et de Saint-Germain deCoulamer. Ceseigneui
avait fait les guerres d’Italie et du Milanais sous le
duc d’Alençon et s’était trouvé aux journées de Mari
gnan et de la Bicoque en 1515 et 1522. Françoise
d’Avaugour, veuve de Foulques de Courtarvel, se re¬
maria, avant l’année 1540, avec René du Veille,
écuyer, seigneur de Courtimont et du Plessis, dont
elle eut une fille, Renée du Veille, mariée, le 5 avril
1554, avec Mathurin de Rouge, chevalier, seigneur
des Rues, de Chenillé, de Marigné, etc., chevalier de
l’ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de la chambre
et gouverneur du Mans. Françoise d’Avaugour vivait
encore le 7 octobre 1563. Elle avait eu de son pre¬
mier mari :
1° Jacques, dont l’article suit*
(i) Il avait fait un premier testament le <5 juillet * 523. Dans
tous les deux il prescrit sa sépulture dans l’église de Mont-Saint-
Jean.
i DE COURTARVEL. 21
2° Pierre, Ile du nom, auteur de la Branche de Boisguncif,
rapportée ci-dessous *;
3U Brisgault de Courtarvel. Il était sous la tutelle de sa mère
[ en 1538. Son sort ultérieur est ignoré ;
4° Françoise de Courtarvel, mariée avec Guillaume de Mé-
gaudais, seigneur dudit lieu et de l’Épinotière, chevalier
de l’ordre du Boi. Il reçut de Jacques de Courtarvel, son
'■/ beau-frère, une somme de onze mille livres pour tous les
droits de sa femme, par accord du 7 octobre 1565;
5° Trois filles, religieuses, mentionnées dans l’accord de 1565.
XIII. Jacques de Courtarvel, chevalier, seigneur
le Courtarvel, de Pezé, de la Lucassière, de Saint-Ger *■
nain, du Pont-de-Varennes, du Grand-Bouchet, de
saint Remy, de laCourseure, etc., chevalier de l’ordre
lu Iloi, gentilhomme ordinaire de la chambre des
ois Charles IX et Henri III, lieutenant de la compa-
* BRANCHE DE BOISGENCIF.
XIII. Pierre de Courtarvel, IIe du nom, écuyer,
seigneur de Boisgencif et de la petite Lucassière,
mt ces terres par partage fait avec Jacques de Cour-
arvel, son frère aîné, le 21 juillet 1564. Il épousa
Antoinette de Coukbon, de laquelle il eut :
1° Jacques, Ier du nom, qui suit ;
2° Pierre de Courtarvel, écuyer; seigneur de la Coudrièrc, de
Montbézon et de Saint-Paul ;
3° Yolande de Courtarvel, mariée le 20 avril 1606, avec
Frédéric le Roy de Macey , écuyer, seigneur de Brée et de
Noyant.
XIV. Jacques de Courtarvel, Ier du nom, cheva¬
lier, seigneur de Boisgencif, et autres lieux, épousa,
/en 1588, Anne d’Estureaux , dont naquirent :
1° Thomas de Courtarvel, chevalier, seigneur de Boisgencif,
marié avec Renée de Bordelay. Leur fille unique :
Anne de Courtarvel, dame de Boisgencif, fut mariée
deux fois: 1° avec Louis de Tragin , chevalier, seigneur
de Coliardon ; 2° le 1 3 mai 1 659, avec Alexandre de
V nacelles , écuyer, seigneur de Ravignv et de la Voûte,
dont postérité ;
2° Jacques, IIe du nom, qui suit.
DE COU REOIT ;
azur, à 3 feimaux
’or cd pals.
d’Esiureadk :
22 DE COURTARVEL.
gnie de cinquante hommes d’armes des ordonnance
sousM. de Chantemelle (d’Illiers), etc., servit d’aborc
pendant huit ans en qualité d’homme d'armes dam
les compagnies des ordonnances commandées par l<
comte duLudeetle maréchal de Saint-André. En 1 5 5î
il était lieutenant de celle du seigneur de Chantemelle
son cousin-germain. Il fut blessé aux batailles de Saint
Quentin le 10 août 1557, et de Gravelines le 14 juille
1558, et fait prisonnier dans cette dernière action. I
avait épousé, étant encore sous la curatelle de Jacque
de Courtarvel , seigneur de la Paillerie , son oncle
par contrat passé en la maison seigneuriale duPont
de-Varennes , devant François Grignon, notair
royal en la baronnie de Doué, ressort de Saumur, 1
23 juin 1544, Susanne Thoisnon, fille et héritière d
Tno.sNPM. noble René Thoisnon, seigneur du Pont-de-Varennes
do «..bie, a,, sautoir de Saint-Remy, de la Gaubretière, en Anjou, et d’Isa
aux iet4 d un crois- beau de Rezay, dame de Saint-Remy. Jacques de Cour
«ant du mène , et , ^ , r . . • > i .|i 5 0
aux 2 et 3 d’un .oc tarvel ayant ete lait prisonnier a la bataille de Grave
d’echiqu.er(ougerbeq-nes ga £emme pr£senta requête au sénéchal d’An
gers, le 22 novembre 1558, pour être autorisée £
administrer ses biens. Il est qualifié chevalier de l’or
dre du Roi dans des lettres de Charles IX datées d’Or
léans le 12 juillet 1569. Au mois d’août 1577, Hen
ri III érigea la seigneurie de Pezé en châtellenie, e
par d’autres lettres de mai 1578, y autorisa l’établis
BRANCHE DE BOISGENCIF.
XV. Jacques de Courtarvel, IIe du nom, chevalier
épousa, en 1610, Louise de Regnard, fille de Lauren
de Regnard, seigneur de Courtremblay en Vendô
mois, et de Charlotte Pinard de Comblizy, et sœu
d’autre Laurent de Regnard, marié, en 1623, àGene
viève de la Beaume-le Blanc-la -Vallière, tante pater¬
nelle de MUe de la Vallière. Jacques II de Courtarve
eut, entre autres enfants, Joachim qui suit.
DBS LOCBS ; XVI. Joachim de Courtarvel, chevalier, épousî
ijsdwg*nt,2.2rciie. Jeanne des Loges, fille de Martin des Loges, écuyer
et de Jeanne des Personnes. Il en eut plusieurs enfant:
dont la postérité est éteinte.
DE COU R T AH V EL.
23
ement d’un marché tous les lundis de chaque se-
naine. Celles de 1577 portent que cette grâce lui
îst accordée « en considération des grands et vertueux
» services que ses prédécesseurs avoient rendus
> au fait des guerres, et particulièrement de l’af-
> fection qu’il avoit toujours témoignée au bien
» des affaires du service de S. M. aux charges
» où il s’étoit volontairement employé, particu-
» lièrement en celle d’homme d’armes de la com-
» pagnie du sieur de Chateaubriand et en celles
» d’enseigne et de lieutenant d’autres compagnies
» d’ordonnance, ayant été blessé à la bataille de Saint-
» Quentin et à Gravelines et dans d’autres occasions
» où il s’était trouvé, en sorte qu’en diverses fois il
» avoit reçu huit coups, tant d’arquebuse, pistolles.
» que coutelas (1) , etc. » Jacques de Courtarvel et
Susanne Thoisnon firent deux testaments conjonctifs
les 9 février 1575 et 3 octobre 1580, devant Guillaume
Chevalier, notaire au Mans. Leurs enfants furent :
Charles, 1er du nom, qui suit ;
2° André' de Courtarvel, chevalier, seigneur de Saint-Remy,
terre qu’il eut par le testament de ses père et mère du 3
octobre 1580. Il fut gentilhomme ordinaire de la cham¬
bre du roi. Il e'pousa, en 1615, Gabriellé de Fromentières,
fdle de René de Fromentières , chevalier , seigneur de
Melle, de Montigny, etc., et d’Anne de Renty de Bouti-
gny. Il eut de ce mariage, trois fils et une fille :
A. Jacques de Courtarvel, chevalier, seigneur de Saint-
Remy , premier maître d’hôtel de madame la du¬
chesse d’Orléans, marié 1° avec N . de
Langan de Boisjevrier , dame de Saint-Agil ; 2° le 2
mars 1665 , avec Françoise le Prévost, veuve 1» de
Pierre Bénard , seigneur de Rézay, conseiller au par
lement de Paris; 2° de Laurent de la Baume-le-
Blanc, chevalier, baron delà Maisonfort, qu’elle avait
rendu père de mademoiselle de la Vallière, et du
marquis de la Vallière, aïeul du dernier duc de ce
nom. Jacques de Courtarvel ne laissa que deux filles ;
(l) On voit par des lettres de dispense du service du ban et ar¬
rière-ban, du 23 février 1574, qu’à cette époque il n’était pas en ¬
core guéri des blessures qu’il avait reçues à la bataille de Grave
lines.
2\ DE COUUTAE VEf/.
Du premier liL :
a. Catherine-Marguerite de Courtarvel , dame d«
Saint-Agil, mariée, par contrat du 26 avril i 665,
avec Germain Texier , comte d’Hautefeuilh
baron de Malicorne , gentilhomme ordinaire d«
la chambre du roi, conseiller d’état d’épée, etc.,
dont postérité ;
Du second lit: £
b. Catherine de Courtarvel, mariée avec Camille de
Crémeaux d'Entragues , comte de Saint-Tri-
vier, décédéle 1 9 octobre 4 679, laissant postérité;
B André de Courtarvel de Saint-Remy, reçu de mi¬
norité chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusa¬
lem, en 1618 (<) j
C. Pierre, de Courtarvel, capucin;
D. Gabrielle de Courtarvel, mariée, le 25 mars <627,
(4) Ses quartiers se trouvent à la bibliothèque de l’Arsenal, re¬
gistre du prieuré d' Aquitaine, p. 472. Nous les transcrivons :
André de Courtarvel Saint-Remy , du diocèse du Mans, reçu
chevalier de l’ordre de Malte au prieuré d’Aquitaine, le 3 octobre
<618, était fils d’André de Courtarvel, écuyer, seigneur de Saint-
Remy et de Gabrielle de Eromentières. Ledit André était fils de
Jacques de Courtarvel , seigneur de Pezé, de Saint-Remy et de la
Lucassière, chevalierde l’ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de
la chambre, et de Susanne Thoisnon. Jacques était fils de Foul¬
ques de Courtarvel, seigneur de Pezé et de laLucassière, chevalier
de l’ordre du Roi, et de Françoise d’Avaugour, fille de Pierre d’A-
vaugour, seigneur de Courtalain, et de Mathurine de Saint-Pern.
Ledit Foulques était fils d’Ambroise de Courtarvel , seigneur des
mêmes terres, et d’Anne de Pezé. Susanne Thoisnon , aïeule pa¬
ternelle, était fille de René Thoisnon, écuyer, seigneur du Pont-
de-Varennes et de Saint-Remy en Anjou, et d’Isabeau de Rezajr.
Gabrielle de Eromentières , mère, était fille de René de Fro -
mentières , chevalier, seigneur de Mellé et de Montigny , et
d’Anne de Renty. René était fils de Jean de Eromentières , sei¬
gneur de Mellé, et de Catherine d’Anthenaise , fille de Jacques
d’Anthenaise , seigneur du Fresne, du Port, de Villeray, etc., et
de Françoise de Froulay. Jean était fils d’André de Fromen-
tières, seigneur de Mellé, et de Jeanne de Montaillé , fille de Jean
de Montaillé, écuyer, seigneur de Bié, et de Renée de Marigny .
Et ledit André était fils de René de Eromentières , seigneur du¬
dit lieu et de Beaumont, et d’Isabeau de fEspine, enVendômois.
Anne de Renty, aïeule maternelle, était fille de Pierre de Renty,
chevalier, seigneur de Boutigny, et de Gabrielle de Mailly, et le¬
dit Pierre était fils de Jacques de Renty , et de Marie Sanguin -
! DE courtarvel. 25
I avec Charles de Granges-S ur gères, seigneur de la
; Floceliére, de la Garde, qui en eut postérité ;
, 3° Louis de Courtarvel,chevalierdel’ordre de Saint-Jean de Jé-
I rusalem. Ses preuves testimoniales furent faites le 2 5 février
' 1 574, parsuite de la commission donnée à ceteffet le icrmai
^ 570, par legrand prieur d’Aquitaine. On voit par le premier
testament de ses père etmère(t575) que ses puinés devaient
j lui payer annuellement chacun une somme de 3 00livresdans
fi le cas où il resterait dons l’ordre de Malte. Par leur dernier
i1 testament (1 580) ilreçutla terre seigneuriale du Rameau, en
i Dunois, pour lui et pour ses descendants en loyal mariage;
4° Pierre, IIe du nom, auteur de la Brancub de Boursay,
marquise t comtes db Courtarvel (seule branche existante)
rapportée ci-après ;
| 5° Jacques de Courtarvel, seigneur de la Courseure et de la
Chevalerie.
XIV. Charles de Courtarvel, 1er du nom, cheva-
ier, seigneur de Courtarvel, de la Lucassière, de
^zé, de Saint-Germain, de la Paiilerie, au Maine, du
\mt-de-Varennes, de Côtier, de la Gaubertière, en
^njou, etc., chevalier de l’ordre du Roi, gentilhomme
>rdinaire delà chambre de Henri 113 (précédemment
;entilhomme de la chambre du duc d’Alençon;, lieu-
Jardinal , et ledit Jacques était fils de Léonard de Renty , et d’A-
;nès d’I lliers.
De Courtarvel : d’azur, au sautoir d’or, cantonné de tG losan-
;es du meme, 4 en chaque canton.
D’Avaugour : d’argent, au chef de gueules.
De Pezé : d’argent, à 8 fusées de sable en fasce, posées 5 et 5.
Thoisnon : de sable, au sautoir d’argent, cautonné aux 1 et 4
le deux croissants du même, aux 2 et 3 d’une gerbe de blé ( alias
in roc d’échiquier) d’or.
De Rezay : d’argent, à 3 fasces d’azur, accompagnées de i 0 lo¬
sanges de gueules, 3, 3, 3 et 1.
De Fromentières : d’argent, à deux fasces de gueules.
D’ Anthenaise : d'argent, à 3 jumelles de gueules en bande.
De Montaillè : d’azur, à 3 bandes d’or; au chef cousu de sa¬
ble, chargé de 3 croissants d’argent.
De Renty : d’argent, à 3 doloires de gueules, et en cœur une
hure de sanglier de sable.
De Mailly : d’or, à 3 maillets de sinople.
26
DE COURTAIWEL.
tenant tle la compagnie d’ordonnance de M. de La-
vardin, commandant pour le roi Henri 1 V à Sillé-
le-Guillaume, etc., épousa, par contrat passé devant
le Ménec, notaire à Dinan, le 24 août 1576, Guionne
x.èMieo» : DE Trémigon, fille unique et héritière de feu noble
pu *uLé ciir e puissant messire Gui de Trémigon chevalier,
«un chaude 3 lu- seigneur du Chalonge et du Val, et de noble etpuis-
sante dame Bonne de Bellouan, dame de Bellouan,
du Bordage, du Bois-de-la-Motte et de Tremereuc.
Le 30 avril 1589 (1), le roi Henri III écrivit à Charles
de Courtarvel pour lui mander qu’étant à la veille de
marcher contre ses ennemis rebelles, il le conviait,
comme étant toujours demeuré ferme dans la fidé¬
lité qu’il lui devait et dans l’affection à son service,
de venir l’assister avec ses amis. ( Preuves de cour).
Après la mort tragique de ce prince, le seigneur de
Courtarvel continua à servir avec le même zèle le roi
Henri IV, son successeur. Il y eut une sentence ren¬
due en l’élection de Saumur le 9 juillet 1594, par la¬
quelle il fut exempt de contribution du ban et arrière-
ban, attendu qu’il servait actuellement comme lieute¬
nant de la compagnie d’hommes d’armes de M. deLa-
vardin. Charles transigea avec Pierre de Courtarvel,
son frère, le 13 avril 1609, relativement aux succes¬
sions de leurs père et mère, par acte reçu par Mauny
notaire au Mans. Charles de Courtarvel eut de son
mariage avec Guionne de Trémigon :
1° René, Ifr du nom, dont l’article suit ;
2° Guionne de Courtarvel, marie'e le 19 août 1603, avec
Louis de la V uuef baron de la Pierre au Maine, seigneur
de Cotuhon en Bretagne, chevalier de l’ordre du Roi ;
3o Christoplilette de Courtarvel, mariée avec Nicolas dePlœuc,
chevalier, seigneur de Querharo , frère de Vincent de
(l) La date de cette lettre est remarquable, en ce qu'elle est du
jour même de l’entrevue de Henri III avec Henri, roi de Navarre
(depuis Henri IV), entrevue par suite de laquelle les deux princes
réunirent leurs troupes pour marcher contre les ligueurs , maî¬
tres de la ville de Paris. {Art de vérifier les dates).
I)E COURTARVEL.
27
Plœuc, époux de Susanne de Coelanezre, dame de Kernat,
en bretane;
4° Elisabeth, alias , Jeanne de Courtarvel, femme d’Émeri de
Tournebu , de la branche des barons de Livet et d’Es-
neval.
XV. René de^Courtarvel, IIe du nom, chevalier, sei¬
gneur de Pezé, de la Lucassière,duPont-de-Varennes,
le Saint-Germain, de Mont-Sain t-Jean, deTrémigon,
•eçut de son père la seigneurie de Saint-Remy, par
hcte passé par Revers, notaire à Angers, le 23 septem¬
bre 1597. Il transigea sur partage avec sa sœur Chris-
Itophlette le 22 mars 1 6 1 7, et s’allia, par contrat du 1 7
octobre 1621, passé devant Patrix, notaire à Tours,
avec Marie de Saint-Gelais de Lusignan, fille de haut üK ^
! . . . . i rt • écartele, aux 1 el 4
et puissant seigneur messire Artus de Saint-Gelais d’azur, à u croix «ié-
|de Lusignan, seigneur de Lansac, marquis de Balon et3 wei«s d'argent
et de Françoise de Souvré de Gourtenvaux. De ce TampLÏ
mariage sont provenus :
1 o René, IIe du nom, qui suit ;
2o Jacques de Courtarvel, chevalier, seigneur de Trémigon.
XVI. René de Courtarvel, IIe du nom, chevalier,
marquis de Pezé, seigneur de Courtarvel, de la Lucas-
sière, de Mont-Saint-Jean, de Saint-Germain de Cou-
làmer, deMondan, du Pont-de -Varennes, etc., parta¬
gea avec son frère, du consentement de Marie de
Lusignan, leur mère, la succession de leur père, par
acte reçu par le Fèvre, notaire au Mans, le 31 janvier
1651 .Cefut en faveur de René II que le roi Louis XIV,
par lettres du mois d'avril 1656 (enregistrées le 3 août
1663) érigea la terre de Pezé en marquisat avec éta¬
blissement de foires et de marchés. (Dict. des Gaules
et de la France , par l’abhé Expilly, t. V, p. 666).
René de Courtarvel avait épousé, par contrat du 24
juin 1641 , passé devant Saint-Vaast, notaire au châ-^ de
teletdeParis,SéguineLEGitosDE Princé, fille de noble
Charles le Gros, seigneur de Princè et du Bouchet,
conseiller du roi, lieutenant-général à Beaufort, en
Anjou, et de dame Claude le Pelletier. Ils laissèrent
deux fils et une fille :
DF. COURTARVEL.
1« Charles, IIe du nom, qui suit ;
2° Louis-René de Courtarvel, marié avec Eléonore de la Hau-
lonnière , fille de Charles de la Hautonnière, écuyer, sei¬
gneur de Montaudin, et de Guionne de Miniac. Il mourut
sans postérité ;
3° Marie-Charlotte de Courtarvel, mariée, par contrat du 2 4
septembre 1679, avec Pierre de Faudoas , chevalier, comte
deSérillac, capitaine au régiment d’Hocquincourt, cavale¬
rie, dont postérité.
U t Vassai» :
d'azur, au chevron
d’nr, accompagné en
chef de '2 roses d’ar¬
gent, et en pointe
«l’une coquille du
même.
XVI. Charles de Courtarvel, IIe du nom, chevalier,
marquis de Pezé, seigneur de Courtarvel, de la Lu-
cassière, etc., épousa, par contrat du 10 juillet 1673,
passé devant Charles,, notaire au châtelet de Paris,
Madeleine de Vassan, fille de inessire Charles de
Vassan, seigneur de Morsan-sur-Orge, d’Ermenon¬
ville, de la Tournelle et de Germaincourt, conseiller
au parlement de Paris, et de dame Marie Monet. Le
marquis de Pezé eut de ce mariage :
1° Louis René, dont l'article suit ;
2° Hubert de Courtarvel, marquis de Pezé, chevalier des or¬
dres du roi, lieutenant-général des armées. 11 naquit en
1680 , et fut connu d’abord sous le titre de chevalier de
Pezé. Il entra de bonne heure au service. Le comte de
Tessé ayant été pourvu du commandement dans le Mila¬
nais par lettres du 26 décembre 1 700, le chevalier de Pezé
lui fut attaché comme aide de camp. Il se distingua,
le 9 juillet 1701 , dans la charge brillante que fit ce
général au combat de Carpi , puis, au mois de décembre
suivant, à la défaite et à la prise du baron de Mercy, que
le prince Eugène avait détaché pour surprendre Mantoue.
L’armée impériale ayant fait le blocus de cette ville, blo¬
cus qui dura plus de six mois jusqu’à l’époque où le duc
de Vendôme força l’ennemi à le lever, le chevalier de
Pezé prit part à toutes les sorties qui eurent lieu, et no¬
tamment à celle du 22 mars 1702, où le général Traut-
mansdorff fut battu près de Saint-Antoine. Le grade
d’aide-major du régiment de Bozelle , dragons , lui fut
donné le 1 S mai suivant. Il continua à servir comme aide-
de-camp du comte de Tessé et se trouva aux batailles de
San-Vittoria et de Luzzara, les 26 juillet et 15 août. Il
eut rang de capitaine par commission du 25 février 1703.
Au mois de novembre suivant il fut fait capitaine réformé
à la suite du régiment Colonel -Général , dragons, servit
avec ce corps en Flandre en 1704, et y obtint, en 1705 ,
une compagnie qu’il commanda à l’armée du Rhin la
même année, puis à celle de la Moselle sous le maréchal
DE COURTARVEL.
29
de Villars en 4 706. Il quitta sa compagnie île dragons
pour passer enseigne au régiment des gardes-françaises le
9 fe'vrier 4 707. Il y devint successivement sous-lieutenant
et sous-aide major, les 6 mars et 23 novembre de la meme
année. Il combattit à Oudenarde en 4 708, fut nomme à
une lieutenance dans le même corps le 26 fe'vrier 4 709, et
prit part à la bataille de Malplaquet. Il continua à servir
en Flandre en 4 74 4 , et fut nomme' capitaine aux gardes le
4 2 ile'cembre. Il commanda sa compagnie aux sièges de
Landau et de Fribourg en 4 74 3. Il fut nomme, le 1er avril
4 746, gentilhomme de la manche du roi, puis gouverneur
delà Meute (gouvernement crée pour lui) par provisions du
4 0 août 4 74 9.11 se démit de sa compagnie des gardes en pas
sant colonel-lieutenant du régimentdu Roi, infanterie, par
commission du 4 6 décembre suivant. Il fut créé brigadier
d’infanterie le 20 juin 4 720 , et chevalier de l’ordre de
Saint-Louis en la même année. Il prit le titre de marquis
de Pezé en se mariant, le 22 novembre 4 722, avec Lydie-
Nicole de Berenghien , morte à 26 ans, en 4 730, sœur des
marquises de Vieuxpont et de Séneçey, et fille de Jac¬
ques-Louis de Bérenghien , marquis de Châteauneuf et du
Plessis-Bertrand, chevalier des ordres du roi, premier
écuyer de Sa Majesté , et de Madeleine-Elisabeth -Fare
d’Aumont, fille aîné de Louis, duc d’Aumont , pair de
France. En la même année 4 722 , le marquis de Pezé fut
pourvu des gouvernements de Rennes et du château de
Madrid près Boulogne et Paris, puis créé maréchal de
camp le 24 avril 172 7. Employé dans ce grade et comme
maréchal-général des logis de l’armée d’Italie par ordre
du 6 octobre 4 733 , il servit la même année aux sièges de
Gerra d'Adda, de Pizzighitone et du château de Milan, et
la suivante à ceux de Sarravalle et Novarre, du fort d’A-
rona et de Tortone, ainsi qu’à la bataille de Parme au mois
de juin. Il fut élevé au grade de lieutenant-général des
armées du roi le 4er août. Sa belle conduite à la bataille
de Guastalla, le 4 9 septembre suivant (4 734) lui mérita
d’être nommé par le roi chevalier de ses ordres le 4 8 oc
tobre. Mais atteint dans cette bataille d’une blessure grave,
il succomba à Guastalla le 2 5 novembre de la même année,
et sa mort empêcha qu’il ne fût reçu dans l’ordre du Saint-
Esprit. {Dépôt de la guerre) Mémoires du temps ; Chro¬
nologie historique militaire , t. V, p. 4 79). Le marquis de
Pezé n’a laissé qu’une fille :
Louise-Madeleine de Courtarvel, née le 4 2 février 4 727,
mariée, le 24 mai 4 743, avec Armand-Mathurin, mar¬
quis de Vassé, vidame du Mans, alors colonel du ré¬
giment de Picardie, dont postérité ;
0 Henri-Hubert de Courtarvel, nommé, en 4 724 , abbé com-
mendataire de Beaupré, diocèse de Beauvais, et en 4 728,
de Saint-Jean d’Angely, diocèse de Saintes, aumônier du
30
1)E COURTARVEL.
XuiBàULT
nBLik Rocmb-Tülon;
écartelé, aux 1 et 4
d’argent, au chevron
d’azur, au chef du
même, qui est Thi¬
bault-, aux', 2 et 3
d’azur, au sautoir
alésé d’or, qui est de
Noblet.
roi et 'vicaire-général de l’évéché de Nantes , décédé
château de Montfort, près le Mans, en avril 1771 , à l’â
de 94 ans et demi ;
4° Nj..*- de Courtarvel, abbesse du Mans ;
5° N . de Courtarvel, mariée à N . de la Vallée , v
comte de Champfleur ;
6° Jacqueline de Courtarvel, épouse de Louis de Bressea
marquis de Montfort-le-Rotrou, dont postérité.
XVII. Louis-René de Courtarvel , chevalier
marquis de Pezé, seigneur de Courtarvel, de la Lu
cassière, etc., né le 16 avril 1676, fut reçu page d
roi en sa petite écurie en 1692 (1). U épousa e
1732 Louise-Charlotte Thibault de la Roche-Tu
lon, veuve du marquis de Montifault. Le marquis d
Pezé en eut un fils et deux filles :
1° N . de Courtarvel, marquis de Pezé, officier au régi
ment du Roi, infanterie, en 4 759, mort sans postérité ;
2° Louise- Jeanne-Marie de Courtarvel-Pezé, mariée , le 2
mai 4 755 avec Joachim de D reux, marquis de Brézé, baroi
de Berrye, depuis lieutenant-général des armées du roi
grand- maître des cérémonies de France, gouverneur d
Loudun et du Loudunois, décédé en 4 784, aïeul du mar
quis de Brézé, pair de France ;
3° Henriette-Charlotte-Marie de Courtarvel-Pezé, mariée, 1
2 2 février 4 764 , avec Michel-Pierre -François, comt
d’ Argouges, marquis de la Chapelle-la-Reine, lieutenant
général des armées du roi, chevalier de l’ordre de Saint
Louis, dont une fille, mariée au prince de Talmont.
BRANCHE DE BOURSAY,
MARQUIS ET COMTES DE COURTARVEL.
( Seule branche existante .)
XIV. Pierre de Courtarvel, II® du nom, cheva¬
lier, seigneur de Boursay, du Grand-Bouchet, de
Saint-Germain de Coulamer et autres lieux, fils
(4) Ses preuves, faites au mois de septembre 4 6 92, et signées
iy Hozier , se trouvent à la bibliothèque du Roi, section des ma-
n uscrits.
DE COURTARVEL.
31
miné de Jacques de Courtarvel, chevalier, seigneur
le Courtarvel, de Pezé, de la Lucassière, etc., che¬
valier de l’ordre du Roi, et de dame Susanne Thois
bon, épousa, par contrat passé devant René Chenin,
lotaire à Montdoubleau, le 17 septembre 1582,
Charlotte de Coutajvces, fille de feu messire Gui!-., nB Cwtaxchs.
l , — _ . , n | ivt * a azur, a deux fasces
laume de Coutances, seigneur de Raillou, de Ne- Argent, bordée* de
gron, etc., chevalier de 1 ordre du Roi, et de dame de 3 liants «iw, s
ienée d’Azay. Elle fut assistée par Louis de Cou- el rautr" e“
lances, écuyer, seigneur de Négron, son frère, et le
outrât fut ratifié par Charles de Coutances, seigneur
|le Baillou, chevalier de Tordre du Roi, leur frère
lîné. Pierre de Courtarvel fit un accord avec ses
mfants, le 17 décembre 1609, relativement au par¬
tage de la succession de Charlotte de Coutances, leur
Jnère. Il reçut une lettre du roi Louis XIII, datée de
^ris le 20 mars 1617, par laquelle S. M. lui dé¬
fendait expressément de se battre en duel avec le
ieigneur des Boutets, ayant ordonné au comte de
Saint-Pol de les entendre tous deux et de terminer
leur différent. ( Preuves de cour). Pierre II de Cour¬
tarvel eut de son mariage avec Charlotte de Cou¬
tances :
Foulques de Courtarvel , chevalier, seigneur du Grand-
Bouchet, mort sans postérité' avant le 27 mars 1631, date
d’un partage fait par ses frères et sa sœur Renée ;
S»° Pierre de Courtarvel , chevalier , seigneur du Grand-Bou¬
chet, marié, avant le 21 novembre 1619, avec Renée de
Marescot , fille de François de Marescot, écuyer, et de Jac¬
queline de Dampierre. Leur fille :
Claude de Courtarvel, épousa Denis des Loges , cheva
lier (frère de Jeanne des Loges, épouse de Joachim de
Courtarvel de Boisgencif) et fille de Martin des Loges,
écuyer, et de Jeanne des Personnes ;
3o François, Ier du nom, dont l’article suit ;
A0 Renée de Courtarvel, mariée avec Louis des Pierres,
écuyer , seigneur de Maltrave, paroisse de la Chapelle-
Vicomtesse.
XV. François de Courtarvel, 1er du nom, cheva¬
lier, seigneur de Boursay, de la Mabilière, de Saint-
Hilaire, etc., épousa, par contrat passé au lieu sei-
32
DE COURT ARV EL.
gneurial de Villegomblain, le 12 février 1613, (le¬
vant Michel Choffôurneau, notaire de la cour de
«■f>m*sao: Vendôme, demoiselle Ilenée de Fresneau, fille de
dwràtompl^e! Charles de Fresneau, écuyer, seigneur des Ploux, et
mémo î’j'Sï dU (^e feu dame Françoise de Racine de Villegomblain.
Le 23 août 1636, FrançoisdeGourtarvel fut exempté,
par sentence du bailli de Vendômois, de contribuer
au ban et arrière-ban, attendu le service qu’il avait
rendu dans le régiment du seigneur de Boisruffin,
comme lieutenant de la compagnie de M. de Brage-
longne, tant que ce régiment avait été sur pied.
François de Courtarvel et Renée de Fresneau sont
rappelés, le 13 mars 1663, dans le partage de leurs
successions, fait par leurs enfants dont les noms
suivent :
1o François, IIe du nom, mentionné ci-après ;
2» Claude de Courlarvel, chevalier, seigneur de Saint Denis,
de Rocheux et en partie de Boursay, baptisé dans l’église
deBoursay le 2 avril 1617, marié, vers 1660, avec Marie
lie V arennes , fille de Henri de Varennes, chevalier, et
de Marie de Rouault. Il en eut :
A. Jean-René de Courtarvel, chevalier, seigneur de Ro¬
cheux, co-seigneur de Boursay. Il se maria , vers
1690, avec Marie-Anne de Vernaison , fille d’Étienne
de Vernaison, écuyer, seigneur des Forges, exempt
des gardes du corps de Monsieur , frère du roi ,
èt de Marie de Reneaulme. De ce mariage sont pro¬
venus :
a. Etienne de Courtarvel, abbé commendataire de
Verteuil, au diocèse de Bordeaux, en 1752, cha¬
noine de la cathédrale de Blois et vicaire-général
de ce diocèse, décédé peu après l’année 1784,
âgé de près de cent ans; ^
b. Anne de Courtarvel, mariée vers 17(5, avec
Etienne d' Aguet, écuyer, seigneur de Beauvoir,
capitaine au régiment deBlésois, infanterie, dont
une fille :
Marie- Anne d’Aguet de Beauvoir, mariée , le
13 mai 174 3, avec Pierre- Alexandre d’Alès>
chevalier, seigneur de Corbet;
B. Marie de Courtarvel , épouse de N . Chenu ,
écuyer ;
5o Jean de Courtarvel, chevalier, seigneur de Saint-Hilaire
DE COU RT AUTEL.
33
des Béruères, etc., baptisé dans l’église de Boursay le 2 5
juin 1619. Il servit le roi pendant les campagnes de 1 657 et
1638. En 1698 il fit enregistrer ses armoiries à Y Armorial
de la généralité de Tours (fol. 248). Il avait épousé Marie
»! Peschard, fille de Jean Peschard, écu yer, seigneur des
Rouaudières , et d’Anne Boutrais. Il en eut deux fils et
une fille :
l A. Jean-François de Courtarvel, chevalier, seigneur de
Saint-Hilaire, mort sans postérité ;
B. Marc-Antoine de Courtarvel. En 1698, il fit enregis¬
trer ses armes à Y Armorial de la généralité d’Or¬
léans (fol. 217). Il n’eut qu’une fille :
N . de Courtarvel, mariée avec N.... de Pré ,
chevalier, seigneur de Louaillé en Beauce ;
C. Marie de Courtarvel, épouse de Claude-François le
Breton, seigneur des Bordages ;
4° René de Courtarvel, chevalier, seigneur de Courtarvel, de
| Rocheux, de Lessart, des Loges, etc., baptisé en l’église
de Boursay le 4 avril 1 621 , vivant en 1667. Il avait
épousé Claude Peschard, sœur de Marie, femme de Jean
; de Courtarvel, son frère. Il en eut, entre autres enfants :
A. François de Courtarvel, écuyer, seigneur des Loges,
qui fit enregistrer ses armes, en 1698, à Y Armorial
de la généralité d’Orléans (fol. 274). Sa postérité est
éteinte ;
B. Anne de Courtarvel, dame de Corbon, qui vivait à
la même époque, alors femme de René-Gilles de Bar-
ville , écuyer, seigneur dudit lieu. On la croit sœur de
François de Courtarvel ;
5° Alexis de Courtarvel , chevalier, seigneur de Saint-Ger¬
main , baptisé en l’église de Boursay le 25 août 1632. Il
I embrassa l’état ecclésiastique et fut prêtre et docteur de
Sorbonne ;
6° Charlotte-Cécile de Courtarvel , morte avant l'année
1663.
XVI. François de Courtarvel, II* du nom, che-
alier , seigneur de Boursay , de la Guinière , du
bulay> etc., l’un des cent gentilshommes de la mai-
in de Louis XIII et gentilhomme ordinaire de la
hambre de Louis XIV, commandant pour S. M. à
ontmirail, au Perche, fut baptisé en l’église parois-
ale de Boursay le 29 septembre 1614. Il épousa en
remières noces, par contrat du 27 février 1634,
eçu par Marin Pingault, notaire au Mans, Marie
5
34
DE COURTARVEL.
OuRCBàn :
i.b Féron i
d« sabl«, à 3 faanes
•l’argent.
Oiirceau , fille et héritière en partie de feu nobl
François Ourceau, bailli de la prévôté royale di
Mans, et de dame Marie Danguy. François de Cour
tarvel reçut un ordre du roi, le 21 janvier 1641, pou
commander dans la ville et le château de Montmi
rail, au Perche-Gouet, et un autre ordre fut donn
par S. M. aux habitants des bourgs et villages envi
ronnants pour qu’ils eussent à assister le seigneur d
Boursay dans la défense de cette place contre le
gens de guerre qui avaient été soudoyés contre 1
service du roi pour la surprendre. François II d
Courtarvel épousa en secondes noces, par contn
passé devant Gervais Rousseau, notaire au Mans, 1
1er février 1656, Renée le Féron, fille de Jacques 1
Féron, écuyer, seigneur de Laune et de Boisapres
et de Nicole du Chesne, et sœur de messire Franco
le Féron, chevalier, seigneur de Laune, qui fut pre
sent au contrat. En 1667, François de Courtarv<
produisit ses titres devant M. d’Aubray, intendai
de la généralité d’Orléans. Il est dit dans sa pre
duction « que l’ancien château de Courtarvel éta
» encore possédé par messire René de Courtarve
)> chevalier, marquis de Pezé, avec le village qi
» portait le même nom, ce qui était la marque vér
» table des plus anciennes maisons du royaume, v
fut maintenu avec ses frères par cet intendant
24 janvier 1667. Il n’eut d’enfants que de sapremièi
femme, savoir :
1. César, Ie' du nom , qui suit ;
2° Pierre de Courtarvel,
3° Gabrielle de Courtarvel,
décédés avant l’année 1667;
4 o Françoise de Courtarvel;
5* Angélique de Courtarvel;
6° Charlotte de Courtarvel , mariée à Pompone de Pari
chevalier, seigneur de Guigné.
XVII. César de Courtarvel, I6i du nom, chevi
lier, seigneur de Saint-Remy, de Boursay, de Liei
ville, de Verdes, etc., né le 17 février 1642, fut non
nié capitaine au régiment de Louvigny, infanterie
DE COURTARVEL.
35
»r commission du 1er octobre 1666, et fut incorpo-
î avec sa compagnie dans le régiment du Roi le 31
mvier 1670. Il passa enseigne dans la compagnie
jlonelle du régiment des gardes-françaises en 1671
t y fut fait sous-lieutenant le 21 avril 1672. 11 ser¬
ait sous le prince de Condé en 1674. 11 devint aide-
îajor au même régiment le 29 novembre 1679, puis
eutenant le 17 février 1681. La gravité des blessu-
es qu’il reçut à la guerre l’obligea de quitter le sér-
ice, ainsi que le porte un ordre du roi, du 21 avril
692, pour le dispenser du service personnel à l’ar-
ière-ban. 11 avait épousé, avec dispense de Rome
es calendes d’avril 1688, et par contrat du 29 juin
e la même année, passé devant Jean Chasselon, no-
aire et tabellion royal au Maine, Marie -Anne de de r.oü»«cu :
Ioutances, fille de défunts messire Elysée-Joseph de ' pB8’
’outances, chevalier, seigneur de Baillou, de Va-
ennes, de Berfay, de la Selle-Draon, de la Selle-
iuénaut, etc., et dame Hélène Foulon de Clesme. 11
nourut avant l’année 1717, laissant de Marie-Anne
le Coutances, qui lui survécut, un fds, qui suit.
XVIII. César de Courtarvel, II® du nom, cheva-
ier, marquis de Saint-Remy , seigneur de Boursay,
le Verdes, de Lierville, de Romainville, du Fresne,
lela Foltière, de Vierthiville, de Saurency, etc., bapti¬
sé le 15 septembre 1694, épousa, par contrat du 13
lécembre 1719, passé dans le couvent de Sainte-Ge-
leviève de Chaillot, devant Dona et son confrère,
îotaires au châtelet de Paris, Marie-Jeanne de Pru-
nelé, née à Paris le 10 décembre 1692, et décédée de gueiîiês"^ ann,;.
m 1733, fille de feu haut et puissant seigneur messire ,elsd’0''’ 3 2 el1
îlules, marquis de Prunelé, seigneur de Saint-Ger-
piain-le Désiré , lieutenant aux gardes-françaises, et de
dame Marguerite Dorât. César II rendit hommage au
bailliage de Châteaudun, le 1 4 juillet 1717, pour les
fiefs et seigneuries de Verdes et de Lierville, rele¬
vants du comté de Dunois. Il mourut le 8 septembre
1757, laissant de son mariage :
Jean-Louis-Hubert, marquis de Courtarvel, chevalier, sei¬
gneur patron de Baillou, de Valenncs, de Lierville, de
36
DE COURTARVEL.
Verdes, de Romainville, de Bersay, et de la Tour des Dé¬
fais, né le 4 janvier 172 2, capitaine au régiment du Roi,
infanterie, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, marh
tôle 9 mai 1 757, avec Marie-Louise Petit de la Guierche,
morte en 1760, fille de Gilbert Petit, vicomte de la Guier*
che, et d’Anne-Marie de la Mauvoisinière ; 2° par contrat
du 19 avril 1 762, passé devant Ruel et Duhamel, notaires à
Bayeux, avec Marie-Anne de Faudoas , décédée en émigra
tion à Munster en 1799, fille de haut et puissant seigneui
messire Marie-Charles-Antoine de Faudoas, marquis deCa-
nisy, baron du Hommet, seigneur d’Englesqueville , etc.,
chevalier de l’ordrede Saint-Louis, lieutenant pour le roi en
Basse-Normandie, et gouverneur des ville et château d’A
vranches, et de haute et puissante dame Marie-Thérèse d<
Boran de Castilly. Le marquis de Courtarvel est mort sans
postérité en 1 781 ;
2° René-César, qui suit :
3° Marie- Jeanne de Courtarvel, née le 25 novembre 1725,
morte sans avoir été mariée en 1772, au couvent de!
grandes Cordelières, à Paris, où elle s'était retirée.
XIX. fiené-César, comteDE Courtarvel, chevalier,
seigneur patron deBaillou, de laCour-de-Souday, de
Boursay, de Valennes, de Verdes, de la Quenti-
nière, etc., officier au régiment de la Marine, infan¬
terie, épousa, par contrat passé au château de Fon-
taine-la-Guyon, le 5 mars 1759, et reçu par Guillaume-
Louis Marie, notaire royal à Chartres, Françoise-
Thérèse des Ligneris, fille de inessire Louis-François
fretté desLigneris, chevalier, seigneur des Ligneris, deFon
chargé taine-la-Guyon, de Beauvais , de la Mairie, etc., et de
,"dv dame Marie-Françoise d’Avignon. Le 1 1 mai suivant,
le comte de Courtarvel fit hommage au roi, au bureau
des finances de la généralité de Tours, pour les terre
fief et seigneurie de Souday, mouvant de laharonnie
de Montdoubleau, hommage renouvelé le 24 août
1766. De son mariage avec Françoise-Thérése des
Ligneris sont issus quatre fils :
1° Louis-François-René, marquis de Courtarvel, pair de
France, lieutenant-général des armées du roi, grand-
croix de l’ordre de Saint-Louis , etc. 11 naquit au château
de la Cour, paroisse de Souday, le 19 décembre 1759. Il
entra au service le 31 janvier 1 776, comme sous-lieute¬
nant dans le régiment de Guiennc, infanterie, y fut
DE COUHTÀRVEL.
37
gommé capitaine à la suite le 28 avril 1778, et servit avec
ce corps en Corse. Dans la meme année il passa capitaine
dans les dragons de Penthièvre, et devint mestre de camp
en second de ce régiment en 1 783. Il fît ses preuves de no¬
blesse pour les honneurs de la cour, devant M.Chérin, gé¬
néalogiste des ordres du roi, au mois d’octobre 1780 , et
monta dans les carrosses deSaMajesté et la suivit à la chasse
le 20 mars 1781. Il fut nommé, en 1786, colonel comman¬
dant du régiment de Vivarais, infanterie. En 1790, ce ré¬
giment s’étant révolté contre le lieutenant-colonel, le mar¬
quis de Courtarvel sut , au péril de sa vie, et par le seul
ascendant de son caractère , ramener à l’obéissance une
soldatesque égarée et furieuse. Emigré en 1791 , il fit les
campagnes en Allemagne sous les drapeaux des princes
français, à la tête des officiers du régiment de Vivarais,
puis celles de Portugal , avec le grade de major du régi¬
ment de Castries à la solde de l’Angleterre, jusqu’en 18 02.
Il avait été décoré de l’ordre de Saint-Louis, au camp de
Harbourg, en 1 795, etl’année suivante, leroi Louis XVIII
l’avait promu au grade de maréchal de camp , dont il re¬
çut le brevet en Portugal. Il fut créé lieutenant-général
des armées du roi, le 22 juin 1814. En 1816, il fit partie
de la commission d’officiers généraux chargée par le roi de
fixer les grades et récompenses dus aux anciens officiers des
armées royales. Le marquis de Courtarvel fut créé com¬
mandeur de l’ordre de Saint-Louis par brevet du 1er mai
1 821 , et chevalier delà Légion-d’Honneur par ordonnance
du 1er août de la même année. Choisi par le roi, les 13
mars et 10 octobre 1821, pour présider le collège électoral
de Loir-et-Cher, le marquis de Courtarvel a été élu à ces
deux époques membre de la chambre des députés par ce
département, puis, en 1824, membre de la chambre sep¬
tennale, et a été décoré delà grand-croix de l’or dre de Saint-
Louis le 23 mai 1825. Il fit partie de la création de pairs
de France faite par le roi Charles X le 5 novembre 1827. Le
marquis de Courtarvel est mort sans enfants le 27 juin
1841. Ilavait épousé, par contrat du 6 juillet 1783, signé
par le roi et la famille royale (mariage célébré le 14 du
même mois), Marie-Louise de Lambert, fille de Henri-Jo¬
seph, marquis de Lambert, maréchal de camp, comman¬
deur de l’ordre de Saint-Louis, inspecteur-général de ca¬
valerie, membre du conseil de guerre et gouverneur de la
citadelle d’Arras (décédé en 1808, officier général au ser¬
vice de Russie) et de dame Marie Anisson du Perron ;
3° Claude-René-César, dont l’article suit ;
5° Jean-Louis-René, chevalier de Courtarvel, né le 5 juillet
1763, admis chevalier de l’ordre de Malte de minorité le
4 août 1770, reçu page de la reine en 1777, et nommé
lieutenant de vaisseau de la marine royale en 1788. Il a
fait les campagnes de l’émigration et servi avec son frère aîné
38
DE COURTARVEL.
dans le régiment de Castries. 11 a été nommé chevalier de
l’ordre de Saint-Louis en 1 799, et capitaine de vaisseau du
roi en <814;
4 o Jules-Honoré -César, vicomte de Courtarvel, né le 15 jan¬
vier 1768, admis chevalier de Malte de minorité le 1 8 sep¬
tembre suivant. Il fut nommé sous-lieutenant au régiment
de Navarre en 1783, capitaine dans les chasseurs de Lor¬
raine en 1788, puis chef d’escadron et chevalier de l’ordre
de Saint-Louis en 1814. En 1824, il a été élu membre de
la chambre des députés parle département d’Eure-et-Loir.
Il n’a point d’enfants de son mariage contracté au mois de
septembre 1803 avec Élisabeth Gueau de Reverseaux ,
fille de Jacques-Philippe-Ignace Gueau, chevalier, sei¬
gneur de Reverseaux , président au grand conseil en
1768.
XX. Claude-René-César, comte, puis marquis de
Courtarvel, pair de France, maréchal-de-camp, chef
des nom et armes de sa maison, est né à Chartres, le
1er avril 1761, et a été reçu chevalier de l’ordre de
Malte de minorité le 24 mai de la même année. Il
entra aux pages de la reine en 1775, et en sortit
pour passer officier au régiment de Guienne, infan¬
terie. En 1783, il fut nommé capitaine au régiment
de Penthièvre, dragons. Il fut breveté colonel de
cavalerie et chevalier de l’ordre de Saint-Louis, le
13 août 1814. L’année suivante il fut nommé com¬
mandant des gardes nationales de Châteaudun, et
président du collège électoral d’Eure-et-Loir. Elu,
la même année, membre de la chambre des députés,
par ce département, il a siégé jusqu’en 1823. Il a été
nommé gentilhomme honoraire de la chambre du
roi le 22 avril 1821, maréchal de camp en 1822, et
élevé à la pairie par ordonnance royale du 23 dé¬
cembre 1823. Depuis lors il a siégé sans interruption
à la chambre des pairs. Le 24 décembre 1823, le roi
le choisit pour présider le collège électoral du dé¬
partement d’Eure et-Loir. Il a épousé 1° par contrat
du 9 mai 1804, Anne-Marguerite de Lubersàc, morte
de ;i^riouP sans enfants le 17 mars 1827, fille de Jean-Louis de
panant d'or Lubersàc , lieutenant-général des armées du roi,
grand-croix de l’ordre de Saint-Louis, et de Marie-
Jeanne-EHsabeth de Magorithier de Laubanie; 2° le
DE COURTARVEL.
39
i août 1828, Aliénor-Louise-Caliste-Marie-Julietle-
Vlathilde de Becdelièvre, fille de Louis-Marie-Chris • UB bhcoe utm :
ophe, marquis de Becdelièvre, gentilhomme hono- ^ 8^J*;ir“ *récflr°*
aire de la chambre du roi, et de Caliste-Francoise- et fichées d'i"ree"t-
loseplnne de Larlan de llocherort. De ce mariage p°*»ie d’u"e coquit.
u le du même.
;ont issus :
lo René de Courtarvel, né le 14 août 1 830 ;
2° Ludovic de Courtarvel, né le * mars 1832 ;
3° Aliénor de Courtarvel, née le 9 août 1834 ;
4° Alix de Courtarvel, née le 12 décembre 183 7.
.. : ■■ ..
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’
t ttl fl r I .
*
'
.
'
• •
DE DELLEY D’ASNENS,
Seigneurs d’Asnens, de Delley, dePortalban, au pays
de Vaud ; de Missy, deCortans, enBresse; d’Agieu,
de la Garde, de Blancmesinil, comtes de Delley,
^arow5D’AscHÈRES et de Rougemont, d’Avaize, etc.,
en Dauphiné, Ile-de-France, Orléanais et Franche-
Comté. ,
Armes : d'azur , au lion dor, lampassé et arme
de gueules ; a 2 colices d'or brochantes , l'une
sur les pattes du lion , Vautre sur sa queue.
L’écu timbré d'un casque de front, orné de
lambrequins, et sommé d’une couronne de comte.
Supports : deux lions au naturel.
Cimier : un lion issant d’or.
Devise : Jussu Domini Dei (<).
La famille qui fait l’objet de cette notice est origi-
(4) Cette devise est , à ce qu’on croit, la traduction des trois lettre!
itialesJ.D.D. placées au-dessus d’un ancien sceau en fer de forme
ithique existant encore dans les archives de la famille, et au-dessus
É plusieurs écussons qu’on voyait encore en 4 787, dans l’église
^ St-Aubin de Vulliez, au canton de Fribourg. ( Voir page 20
dessin certifié de ces anciens écussons de la famille de Delley).
1
2
DE DELLEY D ASNENS.
naire du pays de Yaud, dépendant anciennement de
la Savoie, et depuis du canton de Fribourg. Elle
portait primitivement le nom d’Asnexs (1) de la pos
session du fief noble que le dernier rejeton de l’il¬
lustre maison d’Estavayé considérait comme ur
apanage de sa famille (2). En 1293, les auteurs
de cette famille relevaient de la maison de Savoie
à cause de la baronnie de Vaud ; savoir, en plein fiel
et hommage-lige pour la terre de Delley et Portai
ban, et en arrière-fief pour celle d’Asnens. En 1320
par leffet d’uns mutation dont la cause n’est poini
connue, ils étaienthommagers des barons d’Estavay<
et placés dans la mouvance de leur château de Che
naux, situé dans la ville d’Estavayé. Mais dès 1403
ils étaient redevenus vassaux de la maison de Savoie
qui recevait leurs hommages tant de son chef qu’au)
droits acquis par elle d’une usufruitière du cbâteai
de Chenaux, veuve de Guillaume d’Estavayé. Enfii
la cession du même château à l’état de Fribourg
au commencement du seizième siècle, les a rendu
depuis lors sujets de cette république. ;
Les seigneurs d ' Asnens, de Portalban et de Delley
furent connus originairement sous les noms de ce
trois terres seigneuriales. A partir de la fin du XIV
siècle, ils n’ont plus porté que le seul nom de Del
ley (3) Cette dernière terre, jadis considérable, étai
'l) Ce nom se trouve écrit clans plusieurs actes : dû Assnen
de A ne ns y Danens, de Annens , d’ Agnens.
(2) Lettre du baron d’Estavayé à M. de Delley d’Avaize, date
de Berne, le 30 octobre 1805, et scellée du cachet de ses arme
( Original aux archives de la famille). Le baron d Estavayé, qi
s’occupait de recueillir les éléments d’un grand travail qu il £
sur sa famille en 18 06, explique ainsi l’origine de celle d’Asnen
de Delley. « Guillaume d’ Estavayé y troisième fils de Robert, sei
» gneur d’Estavayé en 1070 et 1096, prit le nom d’Assnem
» comme on le voit par un acte de l’an 1 149. Ses descendants on
» continué de porter ce nom jusqu’à Henri d’ Agnens y chevaliei
» qui vivait encore en 1296, fils d’Herman d’Assnens, cbevaliei
» seigneur de Delley et de Portalban en 1268.» Ces indication
pouvant servir, dans des recherches ultérieures, à la decouverte di
titres qu’elles rappellent, nous avons cru devoir les consigner dan
notre travail.
(5) Ce nom s’est écrit indifféremment de Delley y de Deley, d
| DE DELLEY DASNENS. 3
un fief noble tenu en toute juridiction et sur lequel
s’élevèrent deux bourgs appelés le grand et le petit
Delley; le village de Portalban (1) qui était un peiit
port sur le lac de Neufchâtel, en était une dépen¬
dance. Ce fief, compris, dans le bailliage d’Estavayé,
s’étendait sur plusieurs paroisses environnantes et en¬
tre autres celle de Saint-Aubin de V ulliez, dont l’église
était la paroisse du grand et du petit Delley. Une bran¬
che du même fief faisait partie du canton de Berne.
Ce riche domaine qui eût suffi pour soutenir l’é¬
clat d’une ancienne famille, fut successivement dé¬
membré par de nombreux partages, et soit par l’ex¬
tinction de plusieurs branches, soitpar desaliénations,
il était passé en majeure partie dans des mains étran¬
gères dès le milieu du XVe siècle. La famille de
Chatonaye en recueillit par alliance la moitié, qui
passa par acquisition dans celle de Villarzel, et cette
dernière famille réunit encore à cette portion consi-
dérableun quart du même fief qui avait été aliéné en
1529, 1531 et 1548 à la famille.de Molyn ; de ma¬
nière que depuis cette époque un seul quart était
resté en la possession delà famille de Delley, et il s’y
subdivisa au point que les derniers possesseurs n’a¬
vaient plus qu’un 56e du fief primordial, ainsi qu’on le
voit par plusieurs actes de foi et hommage. La terre et
le château deDelley furent achetés en 1 676 par Jean-
Pierre de Castella, conseiller et lieutenant d’avoyerde
Fribourg. Ses descendants ont joint à leur nom celui
de cette terre et la possèdent encore de nos jours.
Vers le milieu du XVIIe siècle, et à la suite des
guerres de la Suisse contre la Savoie , les descen¬
dants des anciens seigneurs de Delley achevèrent
d’aliéner lesparcelles de leur antique héritage, et vin¬
rent s’établir en France, les uns en Franche-Comté,
Delajr , Dedelay , Dedlay. Il est écrit Delai sur plusieurs ancien¬
nes cartes du pays de Yaud. Dans les actes en latin il est écrit
communément de Delley; dans les plus anciennes chartes Daller ,
qui est le nom allemand.
(t) Ou Porabant ; Poralbandàr is quelques actes; Portus albani
dans plusieurs titres en latin.
4
DE DELLEY DASNENS.
non loin des frontières de ia Suisse, les autres dans la
partie du Dauphiné qui confine à la Savoie, et dans la
province de T Ile-de-France. C’est la généalogie de ces
diverses branches que nous allons établir en la re¬
montant jusqu’à leur souche commune. Les pièces
qui nous ont été communiquées étant nombreuses
et presque toutes collectives, nous en donnerons
d’abord le sommaire, en assignant à chacune une
formule ou une cote de renvoi afin d'abréger la lon¬
gueur des fréquentes citations que nous ferons de
ces pièces et des autres documents que nous avons
compulsés, tous existants dans les archives de la fa¬
mille, ou en originaux dans celles de la ville de Fri¬
bourg, en Suisse.
Quernet. (carnet) de la seigneurie de Delley, dé¬
posé aux archives d’état de la ville et république de
Fribourg, fol. 117, contenant lefc reconnaissances
fournies, le 9 juin 1539, pour les co-seigneurs de
Delley. Ces reconnaissances contiennent textuelle¬
ment celles données par Vuiilelme de Delley le 29
avril 1424 et par Jacques de Chatonaye le 30 janvier
1432 (y. st.); les actes d aliénation au profit de Pierre
de Molyn, par noble Antoine de Delley, des 23 fé¬
vrier 1529 ( v . st.) et 26 août 1531, et l’hommage
rendu à l’avoyer et au conseil de Fribourg par noble
Jean de Villarzel, le 25 février 1536 (v. st.). Tous ces
actes, ainsi que deuxreconnaissances de 1428 et 1 524,
signés par Friiyo, ont été transcrits dudit Quernet
de la seigneurie de Delley, et délivrés à Fribourg le
15 juin 1787, par Antoine-Joseph-Procope de Gle-
resse, du petit conseil, et Tobie-Michel-Gabriel-Ua-
phaël de Bumari, du grand conseil, commissaires gé¬
néraux de cette ville et république , légalisés par
l’avoyer et le conseil le 25 juillet, puis le 27 des
meme mois et an par M. de Vergennes, ambassadeur
de France en Suisse.
Dénombrement de 1563. C’est la reconnaissance et
le dénombrement donnés en la ville de Romont, le
9 mars 1563, par noble François de Villarzel, donzel
de Lucens et seigneur de Delley ( pour les trois
DE DELLEY D ASN ENS.
5
quarts) à la ville et république de Fribourg, entre les
mains de Pierre Fryo, conseiller et bourgeois de la¬
dite ville, et d’Antoine Brayer, notaire et bourgeois
de la ville de Romont , commissaires pour recevoir
les reconnaissances dues à l’état de Fribourg, des
biens et fiefs qui avaient appartenu anciennement à
Herman Danens , chevalier, seigneur de Delley et de
Portalban, et que ledit Herman avait reconnu tenir
en fiefde Rainaud d’Estavayé, chevalier ; lesdits biens
provenus pour la majeure partie de la vente qui en
avait été faite à feu noble Boniface de Villarzel, par
magnifique seigneur Amé, baron de Saint-Virier, et
aar noble Agelaine de Menthon , sa femme , par acte
du 18 juillet 1494. Le collationné de cette reconnais¬
sance a été fait sur l’original par Pierre-Joseph De-
ardin, notaire juré de Portalban, le 8 octobre 1785,
certifié conforme par M. Tobie de Castella, dernier
>eigneur de Delley , le 9, et légalisé par l’avoyer et
e conseil de Fribourg le 10, puis le 12 par M. Ba-
‘her, chargé des affaires de France en Suisse.
Cet aveu et dénombrement, dont le collationné ne
omporte pas moins de 105 feuillets (210 pages) pe~
it in-folio, forme à lui seul un terrier. 11 fait connaî*
re les riches possessions des seigneurs de Delley et
eurs nombreuxcensitaires dansles XIVe, XVe et XV Ie
dècles. Indépendamment de la filiation des posses-
eurs du fief, qu’on trouve dans cette reconnaissance
omrne dans presque tous les autres aveux et dé-
lombrements de ce pays, elle contient la généalogie
les seigneurs de Chenaux et d Estavayé, comme sei¬
gneurs dominants de Delley et de Portalban (1).
Reconnaissances D du château de Delley. Extraits
ce divers registres de reconnaissances conservés au
(D Voici comment cette double filiation est établie dans Je
errier de 4 563.
Rainaud d’Estavayé, chevalier, eut pour fils et co-héritier
Vuillelme d’Estavayé, auquel échurent les château et châtelle
lie de Chenaux. A Vuillelme succédèrent héréditairement Pierre,
ferrod, autre Pierre, Jean et Vuillelme d’Estavayé, fils dudit
6
DE DJLLLEY D ASM EN' S.
château de Delley, lesdits extraits faits par Pierre-
Joseph Biellman, curial baillival et notaire juré pu¬
blic de Montagny, le 21 juin 1786, avec l’agrément
et l'attestation de Tobie de Castelia, seigneur actuel
de Delley, du conseil souverain de la ville, républi¬
que et canton de Fribourg, les mêmes jour et an,
extraits et attestation légalisés par l’avoyer et le con¬
seil de Fribourg le 20 juin* puis le 8 août suivant pai
M. deVergennes, ambassadeur de France en Suisse.
Reconnaissances DD du château de Delley. Ce sont
des extraits de reconnaissances fournies en 1581, aux
seigneurs de Delley, lesdits extraits faits le 8 octobre
1785, par Pierre-Joseph Dejardin, notaire juré public
de Portalban , avec l’agrément et l’attestation de
M. Tobie de Castelia, dernier seigneur de Delley,
du 10 du même mois, légalisés le même jour par l’a¬
voyer et le conseil de la ville et république de Fri¬
bourg, et le 12 par M. Bâcher, chargé des affaires de
France en Suisse.
Pierre, et Anselme, fils de Jean. Nicole de Salins, veuve de Vuil-
lelme d’Estavayë, ayant eu pour la reprise de ses droits dotaux
les château et châtellenie de Chenaux, dont relevait la terre de
Delley, la céda (vers 14 00) à Amédée (vm) alors comte depuis
duc de Savoie.
« De messire Herman Danens , chevalier, ( nous transcrivons
» les termes de l'acte ) seroit procrée' Henri Danens ou de Por-
» talban, son fils, et dudit Henri, Vuillelme etPerrod de Portal-
j) ban , alias de Delley , ses fils. De Vuillelme seroit procédée
u Agnès, sa fille, mariée à noble Johan de Fernex, seigneur de
» Vuissens, et desdits conjoints seroit procédée Marguerite de
» Fernex , mariée à noble Kod (Rodolphe) de Chatonare. De ces
»> derniers est procédé Jacques de Chatonaye , leur fils et héritier,
3> successeur pour la moitié des biens et fiefs dudit Herman Da-
33 nens. Pareillement dudit Perrod de Delley , alias de Portalbar
33 seraient procédés, Pierre et Jacques de Delley , ses fils, tenant
33 l’autre moitié desdits biens et fiefs, duquel Jacques seroit pro
33 cédé Vuillelme, son fils, duquel Jacques de Chatonaye avoit ac-
» quis les droits; et de Pierre de Delley seroit procédé Jean, du-
33 quel sont héritiers et successeurs (t563j, les hoirs d'Antoine,
» Bartholomei etHugonin de Delley , et les hoirs de feu Pierre
» de Molyn , aux droits desdits Antoine et Bartholomei, etc. »
Un fragment de ce dénombrement a été imprimé pages 306,
506, 307 et 508 du Nobiliaire militaire suisse.
D1Î nELLEY D ASNENS.
T
Arrêt de 1787. Cette cote désigne un arrêt du
arlement de Besançon, rendu le 22 décembre 1787,
ar lequel Pierre de Delley d'Avaize , écuyer , subs-
tut du procureur-général du roi au bailliage de Po-
igny , est maintenu dans sa noblesse d’après les
reuves de sa descendance de noble Perrod de Del -
ey, seigneur de Delley au pays de Vaud , canton de
•Yibourg, auteur commun des diverses brandies de
\ famille, lesdites preuves visées dans cet arrêt, si-
né Séguin, collationné Pertuisot; et par la cour,
T'hiébault, visa Domet.
Nobiliaire militaire suisse, in-8° , t. Ier, imprimé
bez Emanuel Tourneisen à Basle en 1787. Ce vo-
îme contient, pages 291 à 308, la mention textuelle
e plusieurs chartes et reconnaissances concernant
a famille de Delley, et pages 309 à 321 , une notice
ur ses diverses branches établies en Suisse et en
7 rance. Il y a sur ces dernières quelques lacunes que
ious remplirons d’après des pièces légalisées que
auteur de ce nobiliaire n’a point connues.
Règlement d’ armoiries, où sont visés plusieurs des
ùxes des branches d’Avaize, de la Garde, de Blanc-
nesnil et d’Aschères, délivré en double expédition
>ar M. D’Hozier de Sérigny, le 20 août 1788. L’une
le ces expéditions a été collationnée par Nicolas
vern et Tobie Carmentrand, notaires à Fribourg , le
56 août 1797. L’autre énonce en plus, pour la bran
phe de Blancmesnil, le droit d’écarteler ses armes de
celles de la maison de Lignwille, telles quelles sont
>eintes etécarteléesdansledit réglement d’armoiries.
| Les pièces collectives que nous venons de men-
îonner, et nombre d’autres actes particuliers que
ious relaterons dans le présent travail, établissent la
iliation de cette ancienne famille depuis Herman
l’Asnens, dont nous allons parler. 11 existe quelques
titres antérieurs à Herman, comme le témoigne la
lettre du baron d’Estavayé, que nous avons citée plus
8
DE DELLEY d’aSAERS.
haut. La riche collection de titres sur les croisades,
de M. Courtois , renferme aussi une pièce intéres¬
sante. C’est lacté testamentaire de François Dasnens:
armiger , daté de Damiette en 1219. Il était parti poui
la Terre-Sainte, en 1217, avec André, roi de Hongrie,
Léopold, d uc d’Autriche, et une foule de seigneurs al¬
lemands qui avaient pris part à cette expédition.
I. Herman d’Asneas, damoiseau, puis chevalier,
seigneur de Delley et de Portalban, né vers le milieu
du XIIIe siècle, intervint dans un hommage-lige rendi
par Henri de Portalban, son fils, à Louis de Savoie,
baron de Vaud,le 28 avril 1293, hommage mentionné
au degré suivant, et vivait encore en 1320. Au mois
de février de cette année ( v.st .) Regnaud d’Estavayé,
chevalier, seigneur des château, châtellenie et man¬
dement de Chenaux, dont relevait la terre seigneu¬
riale de Delley, ayant fait son testament, scellé d(
son sceau et muni du seing de messires Jacques d(
Menthon , doyen d Avenche, Jacques , curé d’Esta
vayé, et Hugues, curé de Cugié, légua par droit d’in
stitution à son fils Vuillelmele château de Chenaux
situé dans la ville d’Estavayé, et tout ce qu’il avait e
pouvait prétendre ès villes et villages d’Estavayé
Font, Murist, Cheyre , et dans toute la terre de Vu!
liez, et déplus, lui donna les fiefs que de lui tenaieni
et les hommages que lui devaient Herman d’Asnens,
chevalier {miles) ou ses hoirs , Henri de Colombiei
et plusieurs autres, ses vassaux. {Nobiliaire mililairt
suisse , pp. 311, 3 1 2). Les biens, fiefs et domaines du¬
dit Herman d’Asnens, sont énumérés dans le dénom¬
brement de 1563. Herman est souvent rappelé dam
les actes postérieurs comme chef de la filiation de*
seigneurs de Delley. On doit faire remarquer que
cet usage de mentionner la suite des possesseurs de*
fiefs était général en Suisse et particulièrement dans
le pays de Vaud et le canton de Fribourg. ?
fl. Henri d’Asnens, alias de Portalban, chevalier,
seigneur de Delley et de Portalban , est né vers
1270. Il est nommé et qualifié Henri de Porabant ,
;
t DE DELLEY d’ASNENS. 9
Jamoiseau , dans une reconnaissance qu’il donna,
:ant pour lui que pour Herman de Anens , damoi¬
seau , son père , le mardi (28 avril) après la fête de
saint Marc évangéliste, 1293, à Louis de Savoie, sei¬
gneur de Vaud, auquel il déclara devoir hommage-
ige à l’exclusion de tous autres seigneurs, pour tous
es droits et possessions que lui et son père tenaient
le ce prince dans la ville et territoire de Daller (de
delley) et dans les lieux et confins de Annens et de
Missie. ( Reconnaissance rappelée dans une autre du
25 juin 1403 (mentionnée plus bas, au IVe degré),
conservée dans les archives de Fribourg) . Henri d’As-
nens, chevalier, succéda, vers 1325, à Herman, son
aère, dans l’entière possession de ses fiefs, compre¬
nant le grand et le petit Delley et le village de Por-
talban. Il est rappelé dans le dénombrement de 1563,
comme père de deux fils qui paraissent être issus de
leux mariages. Leurs noms suivent:
1° Vuillelme de Portalban, alias de Delley, co-seigneur pour
moitié des terres et seigneuries de Delley et de Portalban.
11 eut pour fille et héritière :
< Agnès de Delley , mariée à noble Jean de Fernex, sei¬
gneur de Vuissens, auquel elle apporta les droits échus
à son père sur les terres de Delley et de Portalban.
| Marguerite de Fernex, leur fille et héritière, transmit
la moitié de Delley et de Portalban à son mari Rodol¬
phe de Chatonaye. Ce dernier laissa d’elle:
| Jacques de Chatonaye, co-seigneur de Delley et de
j Portalban, qui joignit à la moitié de ces terres,
| qu’il avait recueillie de sa mère, un autre quart par
acquisition de Vuillelme de Delley, son cousin, et
fournit aveu et dénombrement de ces trois quarts
' à Humbert, bâtard de Savoie, le 30 janvier 1 432 (l).
(Dénombrement de 1 563 ,fol.y 9 ; Quernet de la
seigneurie de Delley , fol. 1 2 , verso) ;
| 2° Perrod, dont l’article suit.
(1) Voici un extrait de ce dénombrement.
«Ego Jacobus de Chatonay, domicellus, dominus de Vuicens,
» notum facio universis quod ego, die penultima mensis januarii,
» anno Domini millesimo quatercentesimo trigesimo secundo se-
» cundum stylum Lausanensem, coram spectabili et potente viro
10 DE DELLEY d’aSKERS.
1U. PeiTOcl DE PORTALBAN , dUllS DE DELLEY, <ia-
moiseau, co-seigneur pour moitié du grand et petit
Delley et de Portalban ( dénombrement de 1563,
fol. 1er, verso) vivait vers 1360. Il donna à Vuillelme,
co -seigneur d’Estavayé, la reconnaissance de ce qu’il
tenait de lui en fief et hommage-lige dans les sei¬
gneuries de Delley et de Portalban, reconnaissance
rappelée dans celles rendues en 1539 par ses des¬
cendants et ayants-droit. (Quernet de la seigneurie de
Delley). Perrod ne vivait plus lors de la reconnais¬
sance fournie, le 30 janvier 1432, par Jacques de Cha-
tonaye. Il laissa deux fils ci-après nommés (Nobiliaire
militaire suisse , p. 3 1 3 \ Arrêt de 1787) :
1° Pierre Ier du nom, qui suit;
2° Jacquet de Delley, damoiseau, co -seigneur (pour un quart]
des grand et petit Delley et de Portalban. Il est rappelé
comme défunt dans un aveu et dénombrement fourni pat
son fils le 29 avril 1424, et dans la reconnaissance de Jac¬
ques de Chatonaye, du 30 janvier 1 432.
Vuillelme de Delley, co-seigneur de Delley, fils unique de
Jacquet, intervint dans deux hommages de 1403 et 1424
cités ci-après. Il céda à Jacques de Chatonaye, son cousin,
» domino domino Humberto, bastardo Sabaudiæ milite, domino
» Montagniaci,Corberiarum,Grandiscuriæ,Cudrefini,etcondomini
» Staviaci, in caméra dicti domini domus 6uæ Staviaci, in presen-
» tia discreti viri domini Jacobi Textoris canonici Lausanensis,
» nobilium virorum Johannis Chalvini procuratoris Vaudi, Jacobi
» Glana, Nicodi de Molliam, Stephani de Lavigniez, Aimons de
» Staviaco, Girardi de Illens, Francisci de Aventica domini de
» Combremont, Jacobi de Forel, domini Johannis Cantin, Fran-
» cisci de Tenenes, Bartholome Rolant, Antonii Gugonetti de
» Tretorens, Pétri Jaquier, et Johannodi Rossel Staviaci clerici
» commissarii in hac parte et receptoris extentarum præfati do-
» mini Humberti militis, in quam causam habentis in dicto Sta-
» viaco nobilis viri Vuillelmi, quondam condomini ipsius loci Sta-
» viaci, filii quondam domini Reynauldi condomini ipsius loci Sta-
» viaci militis, a dicto domino super hoc specialiter deputati, con
» stitutus ex mea spontanea voluntate pro me et meis hæredibuî
» et successoribus assignatis et assignandis quibuscumque de mea le-
» gitima materna successione in medietate et virtute acquisitions
» per me factæ a quondam V uillelmo de Delley domicello, filio
» quondam Jaqueti de Delley domicelli, de quarta parte et etiam
» nomine Johannis , filii quondam Pétri de Delley domicelli, filii
» quondam Perrodi de Delley domicelli, in quam tenentis alte-
11
DK DKLLEY DASMENS.
le quart qui lui appartenait dans les terres et seigneuries
| de Delley et de Portalban. ( Dénombrement de \ 563).
IV. Pierre de Delley, Ier du nom, donzel (da-
loiseau), seigneur pour un quart de Delley et de
ortalban , (énoncé fils de Perrod , fils de Henri de
'orabant,)et son neveu Vuillelme, fils de Jacquet de
laller, damoiseau, celui-ci fils de Perrod, à la requête
e Jean Balay, secrétaire d’illustre et magnifique
rince Amédée VIII, comte de Savoie, et commissaire
hargé des extentes du pays de Vaud, donnèrent
onjointement , le 25 juin 1403 , la reconnais-
ance (1) de ce qu’ils tenaient en fief et du fief de ce
rince à Daller, conformément à la reconnaissance
onnée le mardi après la fête de Saint-Marc évangé-
ste, 1293, par Henri de Porabant , damoiseau, fils
Herman de Annens , et en arrière-fief et d’arrière
ramquartam partem rerum etpossessiomiraservitiorum censuum-
que et reddituum feudalium feudi ipsius inferius memorati ,
cujus quartæ partis dicti Johannis de Delley feudi inferius
mentionati onus portare teneor, eonfiteor per présentes re-
cognosco palam et publiée me esse, esseque velle et debere esse
hominem ligium præfati domini Humberti militis domini mei
metuendissimi præcunctis dominis, salvis feudo et liomagio il-
luslrissimi et magnifici principis et domini domini mei metuen-
dissimi Sabaudiæ ducis, etc. »
(4) Cette reconnaissance étant l’une des plus anciennes de celles
e Delley conservées dans les archives de Fribourg, nous en rap-
orterons littéralement ici le commencement.
« Anno Domini millesimo quatercentesimo tertio, indictione
undecima, die vicesirna quinta mensis junii. Ad instantiam et
requisitionem mei Joannis Balay, secretarii illustris et magnifici
principis domini nostri domini Amedei Sabaudiæ comitis sua-
rumque extentarum Vuaudi commissarii stipulants et recipien-
tis vice nomine dicti domini nostri suorumque hæredum et suc-
cessorum quorumcumque, cum Henricus de Porabant domicellus
filius Hermanni de Annens domicelli, dudum confessus fuerit,
sub anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo tertio die
• martispost festum beati MarchiEvangelistæ, se tenereinfeudum
) a domino Ludovico de Sabaudia, domino Vuaudi, quidquid juris
> et possessionis habebat idem Henricus et Heremandus ejus pater
> in villa et territoriode Daller, a rivo de media villa de Dallers a
) parte venti usque ad crucem juxta nemus de Dallers ; et quid-
» quid juris et possessionis seu proprietatis habebat in villis et
P> confinibus de Annens et de Missie ; et se debere pro prædictis
12 DP, DRLLEY DASWEVS.
fief du meme comte, les choses situées à Anens, qu’il
tenaient en fief d’Humbert, bâtard de Savoie, comm
seigneur de Grandcourt , en vertu de l’inféodatioi
qui avait été faite par le comte audit Humbert; sa
voir, la moitié du lieu et des ténements de Daller, ave
la moitié de la justice mère et mixte impère, et 1
pleine juridiction desdits lieux de Daller , l’autr
moitié tenue par le seigneur de Vuicens; la moiti
de Portalban, sur le lacd’Estavayé, depuis Montagn
jusqu’à Cudrefin; et avec le seigneur de Vuicens 1
moitié de la Motte de Porabant ; et la moitié de 1
» dicto domino nostro Ludovico homagium ligium præ cæteris d<
» minis, Hinc est quod Petrus de Daller , domicellus , filius quon
» dam Perroudi de Daller filii quondam dicti Henr ici, et V uillei
» mus,Jilius Jacqueli de Daller , domicellus , jiliiP erronodi, scien
» tes etspontanei,pro se et suis confitentur juramentis suis ad sanct
» Dei Evangelia corporaliter præstitis, et tanquam in judiciopi
» blice recognoscunt se tenere in feudum et de feudo dicti. doroii
» nostricomitis, ea quæ sunt infra confines supra scriptos, et in re
» trofeudum et de retrofeudo dicti domininostricomitisea quæ sur
» apud Anens in feudum a domino Humberto, bastardo de Sabaudi
» domino Grandiscuriæ, vigore infeodationis perdictum dominur
» nostrum comitem noviter sibi factæ. Et primo medietatem vill
» et tenementorum de Daller cum medietate meri et mixti imper
» elomnimodo jurisdictione dictæ villæet tenementorum de Dalle
» usque ad rivum de Rogiterra divisam cum domino de Vuicen
» tenente reliquam medietatem. Item medietatem P or tus Alban
» supra lacum Stavayaci, prout in longum protenditur, scilicet
» dominio Montagniaci usque ad dominium de Cudreffey, divisai]
» cum domino de Vuicens, quam partem tenetab eisdem Vuiller
)> mus Argo ad duos solidos et sex denarios Lausanenses. Iten
» confitetur tenere in feudum ut supra medietatem Motlce de Po
» rabant divisam cum domino de Vuicens. Item confitetur se te
» nere in solidum in feudum ut supra messillieriam de Daller
» prout in longum et in latum in quantum dominium de Dalle i
» protenditur, quæ messillieria eisdem anuuatim valet ad mensuran
» Paterniaci tria modia frumenti. Item quartam partem décima
» de Daller quæ partitur cum curato Sancti Albini et cum do
» mino de V uicens. . . . Item confitentur se tenere in feudum u
» supra unam domum cum grangia et viridario sitam in villa d<
» Daller, etc. » (Suit le dénombrement des cens et terres dépem
dants de Delley, de Portalban et d’Asnens, avec les noms des te
nanciers, et des terres et censives en dehors des limites des précé¬
dents fiefs, tenus de même à foi et hommage-lige du comte de Sa¬
voie par lesdits Pierre et Guillaume de Delley).
DE DELLEY D ASNENS.
13
laponnerie et avoinerie de Daller et de Porabant-
- Grand y seuls et en totalité la messillerie de Dal-
>r, et avec le curé de Saint-Aubin et le seigneur de
uicens, le quart de la dîme de Daller , le tout con-
>rmément à l’aveu rendu par feu Henri de Porabaînt
1293). Pierre et Guillaume de Delley donnent en-
iite le dénombrement des cens qui leur étaient
us à cause de la terre dl Anens, mouvante de la châ-
dlenie de Grandcourt, et font la déclaration de di-
erses pièces de terre et cens en dehors des fiefs ci-
essus dénombrés , qu’ils reconnaissent tenir du
terne comte de Savoie, tant de lui directement que
)mme ayants-cause de Nicole, veuve du seigneur
uillaume d’Estavayé. Cette reconnaissance fut
onnée dans la grande salle du château de Morges,
a présence de Pierre Gaschet, de Cudrefin, de
îan Gaydo et de Girard de Pontaille, notaires. ( Ar-
hives de Fribourg, extrait de la grosse de Balay ,
apiée par le commissaire Lando, vol. 3, fol. 138;
3pie certifiée conforme à Fribourg le 10 décembre
842, par le commissaire-général Daguet , et léga-
sée le 26 par M. de Tschann, chargé d'affaires de
i confédération Suisse). Le dénombrement de 1563
Fol. 3 et 5), qui rappelle cette reconnaissance, ajoute
ue les fiefs et biens y dénombrés avaient été autre-
)is reconnus de Regnaud d’Estavayé, chevalier, par
ermand’^ffte/2s,antécesseur desdits Pierre et G uil-
lume de Delley. Le 16 février 1414 (e. st.) Pierre
e Delley, donzel, reçut par les mains de Humbert
iriset, notaire d’Estavayé, une reconnaissance de
licod Bachellard, signée de Pierre d’Arsina par com-
îission. ( Reconnaissances DD du château de Delley,
\eïannée 1581 , fol. 191). Il reçut une autre recon¬
aissance, le 16 février 1415 ((>. st.) de Nicolette
oennet, par les mains du même Pierre Griset, no-
iire et bourgeois d’Estavayé. [Reconnaissances D du
hâteau de Delley , fol. 4). Noble Pierre de Delley,
o-seigneur dudit lieu, reçut, le 19 mars 1423, une
econnaissance de Pierre Cristinaz, par les mains
!’égrège Girard Hugonet, notaire d’Estavayé. ( Recon -
14
DE DELLEY D ASNEWS.
naissances DD, fol. 134). Le 29 avril 1424, à l iai
tance et requête de messire Humbert, bâtard de Sa
voie, chevalier, seigneur des château et châtelleni
de Chenaux et co-seigneur d’Estavayé, Vuillelme d
Delley, fils de feu Jacquet , tant en son nom que
celui de Pierre de Delley, son oncle, donna à c
seigneur l’aveu et dénombrement de ce qu’ils tenaiei
de lui en fief dans la terre et baronnie d’Estavayi
savoir, entre eux deux la moitié (Jacques de Chatc
naye tenant l’autre moitié) du port de Portalban, ave
le ru dudit port , depuis la seigneurie de Cudrefi
jusqu’à celle de Montagny, la ville de Portalban-U
Grand, où il y avait quatre fogages ; la grande vili
et la petite ville de Delley, où ily avait douze fogagei
avec la juridiction d’iceux, de même que le four d
Delley, et tout ce qu’ils avaient ou qu’on tenait d’eu
en dimes, cens, censives , usages, maisons, curtili
vergers, bois, prés, fours, moulins, bateaux, ban<
corvées, charrois, lods, ventes, eaux, cours d’eau
forêts, vol d’oiseaux, juridiction mère, mixte impèr
et toute juridiction haute, moyenne et basse ; enfi
toutes autres choses et possessions quelconques. 0
voit, parles spécifications particulières, que Vuillelir
tenait à lui seul la maison de Delley avec les chi
zeaux et prés en dépendants, et avec Pierre de De
ley, son oncle, la moitié de la dîme et toute la me
sillerie des grand et petit Delley et de Portalban. C
aveu et dénombrement fut rendu entre les mains c
Pierre Maricbel, commissaire d’Estavayé, charç
de recevoir les reconnaissances féodales. ( Quernetc
la seigneurie de Delley ; Réglement d'armoiries
Pierre de Delley est rappelé comme défunt dans
reconnaissance de Jacques de Cbatonaye du 3
janvier 1432, et comme père de Jean Ier du nor
qui suit. [Dénombrement de 1563; Arrêt de 1787).
V. Jean de Delley , Ief du nom , donzel , co-se
gneur de Delley ( pour un quart) reçut une recoi
naissance de Barthélemi Ghaudenaz, alias Regnau:
par les mains de Girard Hugonet, notaire d’Estavay
le 12 juin 1457. [Reconnaissances DD du château d
DE DELLEY D ASHENS.
15
)elley , fol. 157). 11 est rappelé comme défunt dans
3s reconnaissances reçues par Barthelemi , son fils
îné , en 1486 et 1487. (Arrêt de 1787). Il avait en,
ntre autres enfants :
1° Barthelemi, dont on va parler ;
:j 2 o Perrod de Delley, dont la destinée est ignorée;
| 3° Jean de Delley, conseiller et gouverneur de la ville d’Es-
tavayé en 1494. ( Certificat de M. "Louis de V evey , lieu-
; tenant d’aboyer de la ville d’Estavayé et secrétaire du
conseil de ladite ville , du 12 juin 1787).
Le meme certificat fait mention des trois sujets suivants
qui paraissent issus de la même branche :
Guillaume de Delley, conseiller et gouverneur de la
ville d'Estavayé en 1351 et 1565;
Jean de Delley, conseiller et gouverneur de la même ville
en 1590;
Louis de Delley, conseiller et gouverneur de la même
! ville en 1591.
VI. Barthelemi (1) de Delley, donzel, co-seigneur
le Delley, énoncé fils de feu noble Jean de Delley,
lonzel, co-seigneur dudit lieu, reçut deux reconnais¬
sances de Jean Cristinaz, alias Jeannoleu du lieu
le Delley, l’une parles mains de D. Claude Blanc,
chapelain de Saint- Aubin, le 28 août 1486, et l’autre
e 8 février 1487 (v. st.) par celles de Pierre d’Ar-
sina, notaire etbourgeois d’Estavayé. (Reconnaissances
D du château de Delley , fol. 1, et dans un autre ca¬
hier de reconnaissances de l’année 1642, coté aussi
D., fol. 49). Barthelemi de Delley est rappelé dans
inombre d'actes passés par ses fils, dont les noms
suivent ( Nobil . suisse , p. 314 ; Arrêt de 1787) :
1° Antoine de Delley, co-seigneur deDelley pour un huitiè¬
me par accord avec ses frères. Il paraît être mort sans pos
térité. C’est ce qu’on peut inférer de la vente qu’il avait faite
par acte du 23 fév. 1529 (u. st.) reçu pardiscret Jacques de
Myerre, notaire d’Estavayé, à Pierre de Molyn, notaire et
bourgeois de la même ville, de la moitié de la dîme de Del¬
ley, indivise entre lui et Berthod ou Barthelemi, son ne¬
veu, fils de feu Oddet de Delley, et noble Jean de Villar-
(1) Il est aussi appelé Berthod dans quelques actes.
16
DE DELLEY D ASNENS.
zel , co-seigneur de Delley; la moitié de la 4e partie d
four de Delley et de la messillerie, et aussi la moitié d
la 4me partie de toute la juridiction haute, basse, mère <
mixte impère jusqu’au dernier supplice inclusivement, c
ce qu’il possédait en toute propriété aux grand et petit Del
ley et à Portalban, enfin la moitié de la 4e partie des bans
clames, confiscations, ainsi que de tous usages, droits d
chaponnerie, avoinerie, corvées, charrois, eaux, cours d’eau
moulins et autres droits dus par les hommes albergeui
de Villard et de Delley et Portalban, auxquels hommes
censitaires et autres personnes intéressées, il mande pa
ledit acte d’obéir à l’avenir audit Pierre de Molyn, acqué
reur. (Expédition en parchemin faite par Perruche et Le
gerot, notaires royaux , scellée a Poligny le 27 avril 1786
signé Poui/tîer, et légalisée le 2 janv. 1 788, par François
Théodore Tonsard , conseiller du roi, lieutenant particu
lier au bailliage royal de Poligny). Cette vente fut ap
prouvée par Marguerite d’Autriche, comtesse de Bourgogne
souveraine du pays de Yaud, suivant acte de Henri d
Coronay, seigneur de St-Martin du Chesne(l), amodiateu
et receveur général de cette princesse, en date du 7 mar
1529. ( Original sur parchemin faux archives de h
famille), signé Baudini, d'après l'ordre dudit receveur gé
néral , scellé a Poligny le 6 déc. 1785, signé Poultibr)
2o Oddet de Delley, co-seigneur de Delley, vivant en 151(1
et décédé avant l’année 1 539, laissant un fils : [
Berthod, appelé aussi Barthelemi de Delley, co-seigneud
de Delley. Dans une reconnaissance collective donnée a
la ville de Fribourg le 9 juin 1539, il déclara tenir pan
droit de succession paternelle la moitié de la 4e partie
de la dîme de Delley et de Portalban, et de même la
moitié delà 4e partie delà messillerie desdits lieux, ainsi!
que divers droits, terres, cens, censives, rentes (2), etc.
Il participait aussi à la haute, moyenne et basse juri¬
diction et possédait la moitié de la maison de Delley,
dont l’autre moitié appartenait à Antoine de Delley, son
oncle. Berthod de Delley vendit tout ce qui lui appar¬
tenait en biens, fiefs, juridictions, hommes, sujets al-
bergeurs et droits seigneuriaux aux grand et petit Delley
ainsi qu’à Portalban, à noble Pierre de Molyn, donzel
d’Estavayé, seigneur de Tretoreins et co seigneur de
Delley, par acte du 9 mars 1548. ( Nobiliaire militaire
(1) Cet acte est imprimé pages 294, 295, 296 du Nobiliaire mi¬
litaire suisse.
( 2) Dans l’énoncé des confronts des biens et censives de Ber¬
thod de Delley, il est fait mention de biens confrontant avec la
terre de Jean de Delley, et d’une redevance perçue par Claude de
Delley. ( Çuernet de la seigneurie de Delley).
DE DELLEY DASNENS.
17
suisse , pages 298, 299, 300, 301 , 302, 303, 304 et 305,
où cet acte est textuellement rapporté.) Le dénombre -
| nient du 9 mars 1563 , fourni par noble François de
î Villarzel, fait mention des hoirs d Antoine, Barthelemi
'• et Hugonin de Delley et de ceux de feu Pierre de Mo-
lyn aux droits acquits desdits Antoine et Barthelemi,
: (fol., 2 et 1 2). Les mêmes Antoine et Berthod de Del¬
ley, donzels, sont encore rappelés dans une reconnais¬
sance donnée le 6 janvier 1585, par François Cristinaz,
à noble The'ophime de Molyn, bourgeois d’Estavayé, ce
j dernier aux droits desdits feus nobles Antoine et Berthod
■ de Delley. (Reconnaissances D du château de Delley) ;
\ 5° Claude Ier du nom, qui suit.
>
VII. Claude de Delley, Ier du nom, donzel co-
îigneur de Delley, énoncé fils de feu Barthelemi de
elley, donzel, à la réquisition d’André Nicod, alias
e Salenove, clerc de Granges, subdélégué de Jean
Estavayé, seigneur de Bussy, co-seigneur de Mé-
ères, gouverneur et bailli de Vaud, donna, le 10
écembre 1510, à noble et puissant Jean de Villarzel,
îigneur de Delley (entre les mains d’Aimon Ponne,
)mmissaire des reconnaissances de la seigneurie de
elley) l’aveu et dénombrement de ce qu’il tenait de
i en fief et en toute juridiction dans cette seigneu-
e, soit par droit héréditaire , soit par acquisition,
la charge de divers cens annuels et perpétuels,
ont une partie devait être payée par noble Oddet
e Delley, son frère. [Original sur papier coton aux
rchives de la jamille ; Arrêt de 1787). Claude de
elley mourut avant l’année 1 539, laissant, entre au-
es enfants d’Anne Alexandrine, son épouse :
1° Hugonin, dontl’article suit ;
2° Jean IIe du nom, auteur de la branche; de Delley d’Ayai-
ze, en Franche-Comté, rapportée plus loin ;
3° Pierre de Delley. Lui et Hugonin sont nommés dans l’acte
I de vente faite à Pierre de Molyn, le 9 mars 1 548, par Ber-
| thod de Delley, comme prélevant des cens sur les choses
cédées par ce dernier au petit Delley et à St- Aubin en Vul-
liez. ( ÎSob . milit. suisse , p., 299.) Il eut un fils nommé •
Berthod de Delley, mort sans postérité et rappelé dans
une reconnaissance du 1 0 novembre 1641.
VIII . Hugonin de Delley, donzel, co-seigneur de
2
ALBXANXUNE s
DE DELLEY DÀSNENS.
18
Delley, Antoine de Delley, son oncle, Bertliod d
Delley, son cousin germain , et Pierre de Molyn, à I
requête de Pierre Fryo, bourgeois, notaire et cor
seillerde la ville de Fribourg, commissaire-générj
r ^ur recevoir les reconnaissances des fiefs nobles <
ruraux de cette ville et république, tous co-seigneui
de Delley, firent foi et hommage-lige, le 9 juin 153!
et fournirent aveu et dénombrement de leurs biei
et fiefs à l'avoyer et aux petit et grand conseil d
Fribourg, à cause du château d’Estavayé (de Ch<
naux). Ils reconnurent tenir la quatrième partie de
juridiction , hommes, albergeurs, dîmes , cens, cei
sives, corvées, chaponnerie, avoinerie, port, ville
villages et territoires de Portalban et de Delley
grand et le petit, et tous les autres droits énoncé
porte l’acte , dans l’hommage rendu le 29 avril 142-
toutes lesquelles choses étaient tenues par eux et pi
noble Jean de Villarzel. Cette reconnaisance , sign<
Fryo , fut donnée en double à Fribourg, sous
contre-scel de la ville, en présence de noble Lou
de Gleresse, seigneur de Rucriz, Andrien Lomban
clerc de la chancellerie, et Philippe Riganelli, chât
lain de Cbeyre. ( Quernetde la seigneurie de Dellej
Dénombrement de 1563, p 12 \ Réglement d'armo
ries). Hugonin eut deux fils :
1° Adam, qui suit;
2° Pierre de Delley, nomme dans une reconnaissance foun
à la seigneurie de Delley (sans date) par Claude de Delk
son cousin-germain, fils de Jean de Delley. ( Reconna \
sances D du château de Delley, fol. \k, 1 8).
IX. Adam de Delley, donzel , co-seigneur de D(
ley, fut témoin d’une reconnaisance fournie à
seigneurie de Delley par noble Claude de Dellej
son cousin, le 9 septembre 158 2 .{Reconnaissances
du château de Delley , fol. 102). 11 est énoncé fils t
feu Hugonin de Delley, donzel, dans une reconnai
sance qu’il donna, le 26 octobre 1590, au chapiti
de l’église collégiale de Saint-Nicolas de Fribour,
pour une portion de dîme qu’il possédait en la pi
roisse de Saint- Aubin deVulliez, ( Archives de <
! DK DELLEY DASWENS. 19
ire de Saint-Aubin ; Extrait délivré le 22 juin 1786
ir Vincent Collaud , notaire public du canton de
’ribourg au bailliage de Saint- Aubin , légalisé par
T. de Reynold , bailli de Saint- Aubin , le 25, par
ivoyer et le conseil de Fribourg le 29, puis le 8 août
ir M. de V ergennes , ambassadeur de France en
uisse). Adam laissa, entre autres enfants:
1° Jacques de Delley, châtelain de Delley. Il est énoncé fils de
feu Adam, fils de feu Hugonin, fils de Claude de Delley,
fils de noble Barthelemi, donzel, co-seigneur de Delley, fils
de feu noble Jean, fils de Pierre, fils de Perrod, fils de Hen¬
ri de Portalban, alias de Delley, fils de messire Herman
dAgnens, chevalier, seigneur de Delley et de Portalban,
dans une reconnaissance qu’il donna, le 10 novembre 1641,
\ (1) pour ce qu’il tenait dans la mouvance de Delley, à no¬
ble Jacques-François deVillarzel, seigneur de Delley, en¬
tre les mains de Jacques Collaud , notaire. Il est fait men¬
tion dans cet acte de Jacques, fils de feu Albin de Delley
de St-Aubin, et de Jean de Delley, d’autre Albin de Delley,
fils de feu Uldriset de Delley, de François et Claude de
Delley, et de Biaise de Delley , mari d’une dame appelée
Antheyne. Le dénombrement de Jacques comprend aussi
i les biens dernièrement reconnus par Jean de Delley au
nom des enfants nés de lui et de Jeannon Raecaud, sa pre¬
mière femme, et les biens reconnus dernièrement par Clau -
! de de Delley. ( Reconnaissances D du château de Delley ,
fol . 5). La destinée ultérieure de Jacques de Delley n’est
pas connue ;
2° Biaise, dont l’article suit.
X. Biaise de Delley, fils puîné d’Adam, aliéna en
638, 1639 et 1643 les dernières portions de terre
ui lui étaient échues du patrimoine de sa famille,
e 22 octobre 1641, le même Biaise de Delley,
noncé fils de feu Adam de Delley, châtelain dudit lieu ,
Ils de Hugonin, fils de Claude de Delley, fils de Bar
( 4 ) 11 existe dans les archives de la famille deux expéditions de
fet acte faites par Pierre-Joseph Biellman, notaire, pour les bran¬
les de Blancmesnil etd’Avaize, l’une du 4 4 octobre 4 785, certi-
ée le même jour par M. Tobie de Castella, dernier seigneur de
lelley, légalisée par l’avoyer et le conseil de la ville de Fribourg
: 46 du même mois, et par M. de Vergennes, ambassadeur de
rance en Suisse, le 8 août 4 786; l’autre du 24 août 4789, certifiée
: même jour par M. de Castella, et le 27 par l’avoyer et conseil
e Fribourg.
CoRNOEl :
écartelé de gueule»
•t d’azur, *ur le tout
une croix d’or, char¬
gée d’un levrier cou¬
rant <le sable, et
cantonnée, aux 1 et
4 d’une croisette
d’argent, aux 2 et
5 d’un chevron d’or,
accompagné de S
étoile» du même.
20 DK DELLEY d’aSNENS.
thelemi, et celui-ci fils de Jean, fils de Pierre , fils de
Perrod, fils de Henri de Portalban , fils de messire
Herman cC Agnens, chevalier, seigneur de Delley et
de Portalban, donna une reconnaissance à Jacques-
François deYillarzel, seigneur de Delley. (Registre D
des reconnaissances du château de Delley , fol. 41;
expédition délivrée par Pierre-Joseph Biellman , no
taire juré public de Mont a g ny , au canton de Fri¬
bourg , le 21 juin 1786 ). Biaise de Delley avait
épousé Denise Cornuel, sœur de messire Louis Cor-
nuel, chevalier, seigneur du Yal-Cornuel en Valois,
des Porcherons-lès-Paris et de Passy-sur-Seine , an¬
cien contrôleur-général des audiences en la chancel¬
lerie de France, et procureur général des ordres mili¬
taires et hospitaliers de Saint-Lazare et de Notre-
dame du Mont-Carmel. Par suite de ce mariage, Biaise
deDelley vint se fixer en France. Avant son départ i
fit placer son nom et ses armes dans l’église de
Saint- Aubin de Vulliez, où ils existaient encore en
1787 *. 11 laissa quatre fils et une fille :
J. D. D.
* É eu de la famille de Delley d? Asnern
tel qu'il existait en t église paroissiale
de St- Aubin de Vulliez , canton de
Fribourg-
Et) 1787, un sceau enfer de forme gothique, existant encor*
aujourd’hui dans les archives delà famille, fut produit au bailliage
DE DELLET DASNENS. 21
1° Louis de Delley, supérieur général de la compagnie de Je' ■
sus, directeur du collège pontifical d’Avignon, également
recommandable par l’élévation de son esprit et la sainteté
de sa vie ;
2° Nicolas de Delley, officier au service de France. 11 fut
blessé grièvement à la bataille de Turckheim en 1675, et
mourut célibataire en 168 5 ;
3° François de Delley, auteur de la branche de Delley l>’A-
gier, laquelle fut s’établir dans la partie du Dauphiné qui
avoisine la Savoie. Cette branche, qu’un arrêt du parle
ment de Grenoble agrégea à la noblesse dauphinoise, vient
de finir en la personne de messire Claude-Pierre Dedelay,
(l) chevalier, seigneur d’Agier en Viennois, né à Romans
St-Aubin, et trouvé conforme, quant aux pièces héraldiques, à
r ers écussons de forme allemande ou suisse qu’on voyait à cette
xjuc dans l’église dudit St-Aubin (laquelle était aussi la paroisse de
lley), à la voûte et devant l’autel collatéral de la chapelle Notre-
me, du côté droit de l’église. A côté et au-dessus de cette chapelle,
neextrémitéà l’autre, se voyaient aussi les noms suivants, soute-
it chacun leur écusson, savoir, François De Delley, Uldriset
Delley, Biaise De Delley (la particule De formée par un grand
ayant au centre un petit e). C’est ce qu’on apprend par deux
tificats, l’un du sieur Giroud, expert vérificateur, et de Joseph
hard, notaire public de Fribourg, du 21 juin 1787 (certificat
tête duquel lesdites armoiries sont dessinées} ; l’autre, confir-
tif du précédent, donné le 12 juillet suivant par Jean-Henri de
ynold, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, ancien capitaine
c gardes suisses, moderne seigneur et bailli de Saint-Aubin.
riginaux visés dans le réglement d' armoiries délivré par
. d’Hozier de Sérigny en 1788). Nous avons donné ci-dessus
dessin du certificat de l’expert vérificateur ainsi que les trois
très initiales J. D. D., telles qu’elles sont placées sur le seeau
fer de forme gothique, sceau antérieur de deux ou trois siècles
jx écussons de l’église de Saint-Aubin.
(l) On voit dans le procès-verbal de l’assemblée générale des
»is ordres de la province de Dauphiné, tenue à Romans le 10
f)tembre 1788, élection de Romans, p. 1 1 (in-4°, Grenoble, im-
jtmerie de Cuchet) ainsbque dans une délibération de la ville de
mans du H juillet 1789, que jusqu’à cette dernière époque il
ppelait et signait de Delley d'Agier. Plus tard, Récrivit son
m Dedelay. Ce changement, en apparence indifférent, a donné
:u cependant à une opinion erronée sur l’origine du comte De-
lay, opinion que l’auteur du présent travail est d’autant plus
;ureux de pouvoir rectifier ici, que c’est lui, comme collabora-
ur de M. de Courcelles, qui l’avait émise dans le tome VI de
Histoire des pairs de France , page 270 des Notices, Un autre
22
DE DELLEY DE LA GARDE.
le 25 décembre I 750, ancien capitaine de cavalerie et cher
lier de l’ordre de Saint-Louis, élu député de la nobles
de Dauphiné aux états généraux en 1789; en 1797, dépu
du département de la Drôme au conseil des anciens do
il fut président en 1799, président du corps législatif lé
mars 1800, sénateur le 19 décembre de la meme anné
commandant de la Légion d’Honneur à la première prom
tion de cet ordre le 4 juin 1804, comte de l’empire le !
juin 1808, comte et pair de France les 4 juin 1814 et !
novembre 1819. Dans sa carrière législative, il ouvrit to
jours des avis basés sur les plus saines considérations du bit
public, et il fut l’un des premiers qui énonça les idées 1
plus justes sur l’assiette de l’impôt. Les sentiments de ch
rité qu’il avait puisés dans son cœur et dans les exempl
de sa famille ont laissé de précieux et durables souveni
dans plusieurs fondations faites par lui à differentes époque
. les unes pour le soulagement de la misère et de la vieilless
d’autres pour l’éducation des orphelins, fondations aussi
béralement dotées qu’utilement comprises (1). Il est déc
dé sans enfants dans sa terre de Liorat, près de la ville <
Romans, dans le pays meme où il avait répandu tant c
bienfaits, le 4 août 1827;
4° Philippe dont l’article suit ;
5° Marie de Delley.
XI. Philippe de Delley de la Garde, né en 163
dans la paroisse de Saint- Aubin de Vulliez, cantoi
de Fribourg [Nobiliaire suisse , p. 319), fut élevé pa
changement moins considérable, mais qui a donné lieu à des il
exactitudes dans Y Armorial de L’Empire , publié par Simon, t. 1
planche 1 8, et dans l’ Armorial des pairs de France, planche 27i
est celui fait dans les armoiries. Trompé par le peu d’inclinaisc
des cotices sur les anciens écus de la famille, on les a prises poi
des pals, et on les a gravées et décrites ainsi, erreur que nous avoi
cru devoir signaler.
(1 )Par décret impérial du 22 avril 1 8 1 2 et par ordonnances royal
rendues en 1818 et 1819 (voir le Moniteur , 1812, p. 474 ; 1811
p. 1343, et 1819, p. 1283) furent autorisées plusieurs donatioi
en faveur des indigents faites par le comte Dedelay d’Agier, l’ur
pour des distributions d’aliments aux pauvres dans la saison r
goureuse, l’autre de 1 00,003 francs pour la dotation d’un hosph
au bourg du Péage, une troisième pour la création d’une caisse c
secours au profit des ouvriers sans ouvrage. Il fit encore exécut<
à ses frais des travaux considérables d’utilité publique dans le d<
partement de la Drôme, et l’on évalue à plus de quatre cent mil
francs les sommes qu’il consacra à ces divers actes de bienfaisana
DE DELLET DE LA GARDE.
23
. Cornuel, son oncle maternel et son tuteur. Le
îsoin de relever sa fortune lui fit embrasser la car-
ère administrative. 11 fut d’abord premier commis
î grand Colbert, qui le fit pourvoir de la direction
inérale des aides et gabelles. 11 épousa à Paris , le
l octobre 1663, Anne Berthault, fille de Jean b„xiuolt;
îrthault, écuyer, seigneur deFréauville et de Cour-.^* *Chargé"H de V
;lles, conseiller au parlement de Paris, et de Ma- losa"8es d’a/««"t. *l
e de la Garde* Il mourut à Pans le 6 octobre 1682,H,meIiets d« «“•«>•■
; fut inhumé dans l’église Sain t-Eus tache. Il eut
ourfils unique, Pierre II, qui suit.
XII. Pierre de Delley de la Garde, IIe du nom,
é à Paris le 29 février 1676, secrétaire du roi en
7 18, trésorier, receveur général et payeurdes rentes
e rHôtel-de-Ville de Paris, puis conseiller du roi
n son conseil des finances, était, en 1732, l’un des
ermiers généraux de Sa Majesté pour ses droits fis-
aux , domaines et forêts de l’Ile-de-France et des
énéralités de Paris, Soissons, Orléans, Tours, Cha¬
înas, Rouen, des pays de Vexin, Blaisois, Sologne et
u Perche. Il épousa, le 16 août 1706 (le contrat
>assé le 22 juillet) Françoise Roussel, fille de Fran¬
cis Roussel , conseiller du roi, receveur général et d’azur, au chefton,
résorier des rentes de l’Hôtel-de-’Ville de Paris, et S' d!?«tben
le Jeanne-Françoise Durand de Chaumont. Le 4 ,p0°uii,dv.un lion* 1-
îovembre 1752, il fit son testament par lequel il
appelle son origine de la ville d’Estavayé , dans le
janton de Fribourg, l’époque de sa naissance, son
nariage et ceux des deux fils qui lui étaient restés.
Réglement d armoiries). Il mourut à Paris, le 10 oc-
obre 1754, laissant la réputation d’une intégrité ri¬
goureuse et d’une modestie parfaite. Il emporta
surtout les regrets des pauvres pour^sa charité
inépuisable, vertu qui procédait en lui de la piété la
îlus exemplaire. Ses deux fils ont formé chacun une
branche. Leurs noms sont :
1° Nicolas, dont l’article suit;
2 François-Pierre, dont est descendu le rameau des barons
d’Aschères, rapporté ci-après.
24 DE DEL LE Y DE BLANCMESJMlt.
BRANCHE DE BLANCMESNIL.
XIII. Nicolas de Delley, chevalier, seigneur d
Blancmesnil dans l’lle de France, du Bourget, c
Ville-Parisis, de Charny, de Groslay, du Coudray <
autres lieux, né le 25 octobre 1709, succéda à so
père dans ses diverses charges, et fut conseiller d(
rois Louis XV et Louis XVI, intendant général de
maison de madame la dauphine , et depuis d
madame la comtesse de Provence ( épouse d
Louis XVIII). Nicolas de Delley, épousa, par contre
du 9 avril 1751, Elisabeth, comtesse de Ligm
losangé'Xr^eY de ville (1) et du Saint-Empire romain, née le 27 no
,able vembre 1717, fille de Jean-Jacques, comte de Ligni
ville et du Saint-Empire, seigneur d’Autricouri
grand-bailli d’épée d’Epinal, chambellan de Léopolc
duc de Lorraine et de Bar , lieutenant-colonel d
son régiment des gardes, chevalier de l’ordre d
Saint-Maurice et de Saint-Lazare de Sardaigne, et d
dame Charlotte de Soreaude Houdemont. (Nobiliair
suisse , p, 320). Nicolas de Delley mourut le 11 aou
1783, et fut inhumé le 13 dans l’église des Feuillant
Saint-Honoré, où il avait fondé une sépulture pou
(I ) Les maisons du Chastellet , de Ligniville , de Haruucow
et de Lenoncourt étaient celles qu’on appelait vulgairement le!
quatre grands chevaux de Lorraine .parce qu’elles seules compo
saient l’ancienne chevalerie de ce duché. D’autres familles illus
très, comme celles deBassompierre, deRaigecourt, de Nettancourt
de Stainville , d’Anglure, de Gournay, de Savigny, de Ludre
des Armoises et plusieurs autres, composaient l’ordre des pair
fieffés et participaient aux mêmes privilèges que ceux de Pancienm
chevalerie. Ces privilèges, que les ducs ont restreints dans le
\ 6e et \ 7e siècles étaient considérables, et pour n’en citer qu’ur
exemple, il suffisait qu’un simple gentilhomme se fût allié à l’un<
des quatre grandes familles nommées plus haut (issues toutes quatre,
selon les anciennes chroniques, de la maison ducale de Lorraine)
pour que ses enfants mâles et leurs descendants devinssent pairs
fieflés. Ils entraient aux assises et jouissaient de tous les droits et
pivilèges des anciens pairs. (Voir le Simple crayon de la noblesse
des duchés de Lorraine et de Bar, par Mathurin Husson, l’Ecos-
sois, conseiller au présidial de Verdun, Nancy, 16 74, un vol. in¬
fol., pagis 4, 3,6 et 7 de la Préface).
DE DELLEY DE BLANCMESKIL. 55
a famille. 11 n'a laissé qu’un fils, dont l’article
uit.
XIV. Pierre-Nicolas de Delley , comte de Delley
e Blancmesnil, chevalier, seigneur de Ville-Parisis,
e Mouv-Lambressy, etc., né à Paris le 19 septem-
>rel752,capitaineaurégimentde la Reine, cavalerie,
3 24 mars 1772, puis mestre de camp et maréchal-gé-
léral des logis delà cavalerie légère de France, épousa,
»ar contrat du 9 septembre 1780, Claudine-Julie des
>rets, née le 4 juin 1763, fille de Claude des Brets, d,or chïïijn. de
cuyer, receveur-général des finances, et de Marie de
’arseval de la Brosse. Le comte de Blancmesnil
tant mort à Paris le 31 août 1782, sa veuve se re-
îaria, en 1784, à Louis-Pierre-Charles de Labay,
omte de Viella, alors colonel en second du régi-
îentdu Roi, dragons. Il n’était provenu du premier
îariage de cette dame qu’un fils, qui suit.
XV. Xavier-Pierre-Louis de Delley , comte de
elley de Blancmesnil, né à Paris le 12 janvier 1782,
épousé, le 28 août 1800, Joséphine Texier d’Hau- tmib»
ïfeuille, fille de Charles- Louis Texier, marquis deD“UeCu"nLiaE:^
Hautefeuille (1) baron de Charny, de Maliscorne et "n^iSeKbou.'
e Louvigny, et de Susanne-Bernardine-Léonore dec‘éedo' ?u,montr
auvigny, baronne d Lscoville (2). De ce mariage même,
mt issus :
(l) Fils de Jacques-Etienne-Louis Texier, comte d’Hautefeuille,
iron de Charny, etc., et de Marie-Catherine de Sorel. Le père
î ce dernier, Gabriel-Etienne-Louis Texier, marquis d’Haute-
uille, mestre de camp général des dragons de France en 1703,
sutenant-général des armées du roi, mort en 1743, avait épousé
[arie-Françoise-Elisabeth Rouxelde Medavy de Grancey, la der-
tère de sa maison, et petite-fille du maréchal comte de Grancey.
a marquis d’Hautefeuille était neveu d’Etienne-Henri Texier
Hautefeuille, grand-croix, grand-bailli et grand-prieur de l’ordre
e Malte, commandeur de Villedieu, abbé commendataire, sei-
leur et gouverneur du Mont-St-Michel in periculo maris , lieu-
:nant-général des armées du roi, ambassadeur de l’ordre de Malte
après du roi Louis XIV, mort en 1703. [Chronologie historique
lilitaire , par Pinard, t. IV, p. 287 ; t. V, p. 42).
v.2) Fille d’Antoine- Charles de Cauvigny, seigneur marquis
26
DE DELLEY DE BLÀKCMESN1L.
1° Alphonse-Léon, dont l’article suit j
2° Blanche-Marie-Esther de Delley de Blancmesnil, née le 2
octobre 1803, mariée, le 1 6 janvier 1 821 , avec Alexandre -
Gui-Charles de Lavau , officier supérieur d’infanterie, fils
d’Alexandre-Gui-Pierre de Lavau , conseiller du roi
Louis XVI en ses conseils d’état et privé, président en la
chambre des comptes de Bretagne.
XVI. Alphonse-Léon de Delley, comte de Delley
de Blancmesnil, né le 31 août 1801 , officier de cui¬
rassiers, démissionnaire en 1830, chevalier de l’or¬
dre de Saint-Ferdinand d’Espagne par diplôme du
8 juin 1824.
j
BRANCHE D’ASCHERES (éteinte).
XHL François-Pierre de Delley oe la Garde, che¬
valier, baron d’Aschères et de Rougemont, seigneur
de Tresson ville , du Boulay, de Tillay-Saint-Be-
noist, des Bordes et autres lieux, né à Paris le 2 avril
1712, second fils de Pierre II de Delley de la Garde,
et de Françoise Roussel, fut admis de minorité
d’après ses preuves de noblesse, chevalier de l’ordre
de Saint-Lazare, dont il fut commandeur. Ses let¬
tres deréception sont datées du 6 mars 1719 (1),
le marquis deDangeau étant grand maître de l’ordre
et l’on voit qu'il fut convoqué pour le chapitre gé¬
néral, en sa qualité de commandeur, le 23 juin 1742,
par le duc d’Orléans, alors grand-maître. Il avaii
été nommé conseiller au grand conseil par provi¬
sions du 5 mai 1741. Il devint conseiller du roi er
ses conseils, maître des requêtes de son hôtel pai
d’Esco ville, chambellan du roi de Prusse, et son adjudant-général
et de Jacqueline-Hardouine-Léonore-Jeanne-Susanne de Ber
nières-Louvigny, fille de Jean de Bernières, seigneur baron d<
Louvigny, de Venoix et autres lieux, lieutenant général des ar
mées du roi, grand-croix de l’ordre d’e Saint- Louis, et de Susanrn
de Bellier de Margerard.
(1) Voir l 'Etat de la France , année 1749, p. 66.
DE DELLEY DASCHÈRES.
27
autres provisions du 26 juillet 1751. « Le choix que
« nous avons fait en faveur dudit sieur de la Garde,
« (portent les lettres patentes,) et qui doit être pour
« lui une marque de la confiance que méritent ses
« premiers services, son expérience et ses talents,
« doit être aussi un témoignage de l’estime ^et de la
« satisfaction qui sont dues aux services qu’a rendus
« le sieur de la Garde, son père, dans le travail dont
« il a été chargé pour nos finances par les ordres du
« feu roi, notre bisaïeul, et les nôtres, et par les opé-
« rations importantes qu’il a faites avec le plus grand
« avantage et le plus grand succès. » ( Minutes de la
grande chancellerie de France , aux archives du
royaume , section judiciaire). Il épousa, l°^Marie-
Marguerite du Val de Lespinoy, morte sans enfants d„vah>b l-e^uiot:
le 24 décembre 1752; 2° le 22 novembre (le*contrat àen5
du 20) 1753, Anne-Charlotte de Salignac de laMotte- m sal.gn ac de la
Fénelon, fille de haut et puissant seigneur messire d’or°TsFb”dM de
Gabriel de Salignac, marquis delà Motte-Fénelon, 8inoPle-
chevalier des ordres du roi, lieutenant-général des
armées , conseiller d’état d’épée , gouverneur du
Quesnoy, ambassadeur à la Haye (petit neveu de
l’illustre Fénelon, archevêque de Cambray) et de
dame Louise-Françoise le Pelletier de Montméliand,
fille de Louis le Pelletier, premier président du
parlement de Paris. De ce dernier mariage sont
issus :
\ ° Louis de Delley, mort en bas âge ;
2° Nicolas-Louis-François, qui suit;
5° Elisabeth-Charlotte de Delley, marie'e à messire Pierre de
Bordenave , chevalier, conseiller du roi en tous ses con¬
seils et son procureur- gene'ral au parlement de Navarre,
fils d’Antoine de Bordenave, mare'chal-de-canip.
XIV. Nicolas-Louis -François de Delley, baron
d’Aschères, né à Paris le 21 novembre 1754, fut
nommé conseiller au parlement de Paris le 31 dé¬
cembre 1777 , puis président en la chambre des
comptes le 4 septembre 1788. « Nous nous sommes
« d’autant plus volontiers déterminé au choix que
28
DE DELLEY d’àSCHÈRES.
« nous avons fait de sa personne (portent ses lettres
cc de provisions), que les preuves réitérées que nous
« avons reçues de l’élévation et de la pureté de ses
« sentiments ne nous permettent pas de douter
« qu’il ne continue de perpétuer dans sa famille ,
a aussi recommandable par l’ancienneté de sa no¬
ce blesse que par les alliances qu elle a contractées
« avec les maisons de Ligniville et de Salignac de la
<c Motte-Fénelon, les exemples de fidélité, d’amour
cc du bien public et de l’attacbement le plus inviola-
« ble au bien de notre service qui lui ont été trans-
« mis par ses ancêtres, et particulièrement par le
« feu sieur Pierre de Delay de la Garde, son aïeul,
« dont nous aimons à nous rappeler les travaux utiles
« sous les règnes de nos deux augustes prédécesseurs,
cc pour 1’établissement du meilleur ordre dans la ma-
« nutention de nos finances, et par notre amé et féal
« le sieur François-Pierre de Delay de la Garde, son
« père, depuis plus de quarante-sept ans qu’il a rem-
<i pli avec autant d’honneur que de distinction les
« charges de notre conseiller en notre grand conseil
cc et de maître des requêtes ordinaire de notre hô-
cc tel, et de différentes commissions importantes que
« nous lui avons confiées. » ( Memoriaux de V ancienne
chambre des comptes de Paris, registre 107 , six der¬
niers mois de 1788, n > 66. Copie collationnée par le
greffier en chej de la cour des comptes le 15 mai
1840). Le baron d’Aschéres, incarcéré pendant la
terreur dans la prison de la section des Droits de
l’Homme, à Paris, y mourut le 29 septembre 1794. 11
ne s’était point marié.
BRANCHE D’AVAÏZE.
VIII. Jean de Delley, IIe du nom, donzel, fils de
noble Claude Ier de Delley, donzel, co-seigneur de
Delley donna en cette qualité une reconnaissance à
noble François de Villarzel, seigneur de Delley, fils
de feu noble Jean de Villarzel , le 30 novembre 1560,
ladite reconnaissance reçue et signée par Guyo Ti-
DE DELLEY d’aVAIZE.
29
/eti, commissaire. ( Reconnaissances D du château de
Delley, registre relié en carton , fol. 586; Arrêtée
787). Il est rappelé dans des actes de 1582, 1590
t 1607, et laissa de son mariage avec Claude The-
/oz quatre fils :
Jean de Delley, qui mourut après l’année 1607, et laissa
entre autres enfants :
A. Pierre ou Peterman de Delley, décédé avant l’année
1641. De lui sont provenus :
a. Jacques de Delley. Ce dernier, énoncé fils de feu
Peterman de Delley, fils de défunt Jean de Del¬
ley, fils d’autre Jean, et celui-ci fils de Claude,
lequel était fils de Barthélemi de Delley, co¬
seigneur de Delley, fournit une reconnaissance à
la seigneurie de Delley le 11 décembre 1641.
(Reconnaissances D du château de Delley ,
fol. 52) ;
b. Claude de Delley, vivant en 1642 ;
B. Jean de Delley, qui donna, le 22 octobre 1641 , une
reconnaissance à la seigneurie de Delley pour des
biens qui avaient appartenu à feu Claude de Delley,
fils de feu noble Barthelemi de Delley, co*seigneur de
Delley. ( Reconnaissances DD du château de Delley,
fol. 64 , verso ) ;
2° Barthelemi, nommé aussi Berthod de Delley, qui reçut une
reconnaissance de Girard Bachellard, fils de feu Pierre
Bachellard, en 1 581 . (Ibid., fol. 191). Il mourut sans pos¬
térité ;
3° Albin de Delley, l’aîné. Il est énoncé fils de feu Jean de
Delley, donzel, fils de feu Claude de Delley, donzel, dans
une reconnaissance qu’il donna, le 28 février 1590, au nom
de Bonne Thevoz , sa femme, et de Claude Thevoz, sa belle-
sœur, filles de feu Jacques Thevoz, au chapitre de l’église
collégiale de Saint-Nicolas de Fribourg, pour des biens
mouvants de la paroisse de Saint-Aubin de Vulliez. (Ar¬
chives de la cure de Saint-Aubin ; extrait délivré le 22 juin
1 786, par Vincent Collaud, notaire juré du canton de
Fribourg, au bailliage de St-Aubin, et légalisé). Il laissa
un fils :
Jacques de Delley, vivant le 10 novembre 1641 ;
4° Claude, IIe du nom, qui suit.
IX. Claude de Delley, IIe du nom, comme fils de
feu noble Jean de Delley , fournit reconnaissance à
la seigneurie de Delley, le 9 septembre 1582. en pré-
Thhvoe
30
DE DELLEY d’avAIZE.
oi Dei.lev :
comme à la p. 1
sence ci’Adarn de Delley, son cousin , pour les trois
quarts d’une pose et demie de terre sise au territoire
de Delley, l’autre part tenue par Jean de Delley , son
frère. ( Reconnaissances D du château de Delley ,
fol. 102). Au folio 21 du même registre se trouve une
autre reconnaissance fournie par ledit Claude, énonce
fils de feu Jean, fils de feu Claude, fils de feu noble
Barthelemi de Delley, pour un fief confrontant la
terre de Jean de Delley , frère dudit Claude. Dam
cet acte du 18 décembre 1607, signé F . Rey , il esi
fait mention de la terre des enfants dudit Jean de
Delley, située près d’Eva Broucoz, laquelle avait ap¬
partenu à Pierre Bachellard. Claude 11 de Delley es
rappelé dans plusieurs autres actes. ( Nohil . suisse
p. 315; Arrêt de 1787 ; Réglement A armoiries). I
avait épousé Marie de Delley, sa parente, de laquelle
il eut, entre autres enfants :
1° Antoine de Delley qui fit une vente à Claude, son frère
par acte du 29 septembre 1622. ( Orig . en parch . au:
archives de la famille). Antoine eut pour fils :
Jean de Delley, vivant le 1 0 novembre 16*1. 11 a laiss
des enfants*
2° Uldric ou Uldriset de Delley, vivant en 1627, eut pou
fils :
Albin de Delley, vivant le 10 novembre 16*1 ;
5° François de Delley, dont le nom et les armes ainsi qu
ceux d’Uldriset, son frère, et de Biaise de Delley, s
voyaient dans l’e'glise paroissiale de Saint-Aubin de Vul-
liez. Il laissa deux filles :
Î nommées dans une reconnais
sance fournie par Jacques d
Delley le 1 0 novembre 1641
(Reconnaissances T), fol. 5)
4° Claude, IIIe du nom, qui suit.
X. Claude de Delley, IIIe du nom, écuyer , né l<
7 novembre 1599, énoncé fils de feu noble Claude
fils de Jean de Delley, fils de feu Claude, fils de fei
noble Bartbelemi de Delley, co-seigneur dudit Del
ley, fournit une reconnaissance le 30novembrel642i
noble et puissant seigneur Jacques-François de Villar-
zel, gentilhomme de Lucens, seigneur de Delley. J1 es
DE DELLEY D’AVAIZE. 31
ait mention dans cet acte d’une grange à lui échue
jar succession, et tenue par Claude, fils de Pierre
le Delley, et précédemment de Girard Bachellard.
Reconnaissances D du château de Delley , fol. 49,
50, 51). Noble Claude de Delley épousa, le 9 février d,Ataiow.
660, Catherine d’Avalon de Steinbach. Il passa end°^aigle ép|oj**
France et laissa deux fils ci-après nommés. {Nobiliaire
uisse p. 315; Arrêt de 1787) :
| i 0 Claude de Delley, mort célibataire ;
2° Pierre, IIe du nom, qui suit.
XI. Pierre de Delley, IIe du nom, écuyer, baptisé
e 22 janvier 1668 dans l’église paroissiale de Saint-
\ubin de Vulliez, fut envoyé au collège d’Avignon
3t y fit ses études sous la conduite du père Louis de
Jelley, supérieur delà compagnie de Jésus. Il épousa,
3n France, par contrat du 24 janvier 1701, Catherine
Janiiv, fille de messire Claude Janin, seigneur des
31ancs, et de dame Marguerite de la Forest ,petite-
111e du côté paternel de Vincent Janin, écuyer sei¬
gneur des Taurins, héraut d’armes de France, et du
:ôté maternel d’Antoine de la Forest, écuyer, capi-
aine appointé de che vau-légers de la garde du roi,
ît de dame Aimée de Gorlier de Saint-Alembert. De
'e mariage, naquit Jean Aimé, qui suit. ( Nob . suisse;
Réglement d' armoiries ,* Arrêt de 1787).
XII. Jean- Aimé de Delley d’Avaize, écuyer, bap-
;isé le 17 octobre 1706, épousa, le 24 août 1739 (le
:ontrat passé le 28 juillet précédent devant Geoffroy,
lotaire royal) Jeanne Perrier du Montkt, fille de Pebkibr Dn MoKTfr;
facques Perrier, juge royal et bailli des villes du^uar;c;“pca^°”
Sois de Sainte-Marie, de Châteauneuf, etc., et dechef de deu* r°-
I . 1 t» * ri ses d ar&ent, et en
lame Antoinette de Lorton du Montet. 11 en eutp°>»i* d’un roeber
, ni du même.
ieux bis :
1° Claude de Delley d'Ayaize, officier au régiment de Beau¬
jolais, mort ce'libataire;
2° Pierre IIIe du nom, qui suit.
XilL Pierre de Delley d’Avaize, IIIe du nom,
32
DE DELLKY DAVÀIZE.
écuyer, conseiller du roi et son procureur au bailliage
royal de Poligny, en Franche-Comté, épousa , par
Giundyad* contrat du 17 février 1783, Anne-Josèphe Sylvestre
DF la pikodikr»: Grandvaux de la Pinodière, fille de feu Hyacinthe
Grandvaux, seigneur de la Pinodière, et de dame
Marie-Claudine de Sixdenier. Ce fut Pierre III de
Delley d’Avaize particulièrement qui réunit les titres
originaux et autres pièces authentiques, à l’effetd’éta-
blir la généalogie de sa famille et la noblesse de son
extraction, titres vérifiés par arrêts du parlement de
Besançon, des 30 juin et 6 juillet 1786, et 19 et 22 dé¬
cembre 1787. Il est décédé à Poligny (Jura), le 3 sep¬
tembre 1807. pe son mariage sont issus :
<° Jean-Marie-François?de Delley, né le <2 juillet <785;
2°^ Augustin-Gabriel,* qui suit;
3° Anne-Hyacinthejde Delley, née le 3< janvier <787, morte
en bas âge.
XIV. Augustin-GabrierDE Delley, baron d’Avaize,
né à Poligny le 2 février 1789, a épousé, le 10 juillet
1834, Vietorine-Pierrette-JacquelineDELESTRE,dont
db lbithb : il a eu :
d’or, au cherron
d’arui; au chef de
gueules, chargé d’un
soleil d’or entre deui
étoiles d’argent.
<° Auguste-Nicolas -Louis de Delley d’Avaize, né le 23 mai
< 837j
2° Marie-Berthe de Delley d’Avaize, née le <er novembre
<839.
DE FAUBE (DE VILLESPASSANS ) .
Seigneurs de Villespassans, de la Boulbène, de Saint-
Amansset, deTournadoux, de Fondamente; barons
de Montpaon, marquis de Saint-Maurice, en Lan¬
guedoc et en Rouergue.
d’azur
Àrhbs : Ecartelé aux 4 et
la tour d’ argent , maçonnée de sable ,
qui est de Villespassans ; aux 2 et 5
d’argent , au pin terrassé de sinople ,
soutenu par 2 biches au naturel ; au
chef d’azur, chargé de 3 étoiles d’ or,
qui est, de Faure.
Couronne de marquis.
La maison de VILLESPASSANS (1), d’ancienne
hevalerie, a tiré son nom d’un château situé dans le
liocèse de Saint-Pons (2). On la voit figurer dans une
(1) Le nom de cette' fa mille'est écrit dans les actes en latin de
rillespassantibus , de* Villispassantibus , qu’on traduit par de
illespassants ou de Villespassans. Quelquefois on le trouve écrit
e V illap ass antibus, qu’on traduirait par de Villepassants ou de
'illepassans. L’orthographe de Villespassans a prévalu.
(2) Villespassans est situé à une lieue de Saint-Chinian. Le
Actionnaire géographique de la France, in-fol., 1 72 6, t. III,
. 867, de'signe la terre comme seigneurie royale.
2 DE FAURE ( DE VILLESPASSANS ).
suite de chartes des 12e et 13e siècles parmi les fa
milles les plus distinguées du Languedoc.
Frotard de Villespassans fut l’un des chevaliers di
château de Montréal qui, le 13 des calendes de sep¬
tembre (20 août) 1162, promirent à Raimond Tren
cavel, vicomte de Beziers, et à son fils, de les servi
dans le cas où Sicard de Laurac et les siens viendraien
lui faire la guerre. ( Hist . générale de Languedoc
t. IL Preuves , colonne 58 9 .) Le même Frotard et se
deux frères Guillaume et Bérenger de Villespassan
furent témoins, en 1182, à la charte de fondatioi
d’une messe au monastère de Quarante, faite par Er
mengarde, vicomtesse de Narbonne. [Ibid., t. IL
p. 89.)
Au mois d’août 1190, Pierre de Villespassans fu
témoin avec Helie, abbé de Saint- Aphrodise et depui
évêque de Beziers, à une donation faite par Raimonc
Roger, vicomte de Beziers, à Etienne de Servian, d
puy (montagne) ou de la garde (château) de Valran
( Ibid. , preuves , col. 187.)
Guillaume de Villespassans , chevalier, fut témoii
avec Jean du Mas et Guillaume de Lignan, aussi che
valiers, à la vente que Pons d’Aujac, fils de Bernard
Raimond de Campendu, fit à l’évêque de Beziers de
châteaux de Cazouls et deMaureilhan, par charte de
ides (13) de décembre 1230. ( Recueil de Doat, c. 62
fol. 102, 103.) Le même Guillaume de Vdlespassam
Jean du Mas, Raimond de Gignac et plusieurs autre
assistèrent à l’hommage rendu à Bernard, évêque d
Beziers, par Botas, fille de Pierre-Raimond de Mau
reilhan,le 3 des nones (3) de janvier 1238. ( Id
fol. 128.)
On voit par un acte du 17 octobre 1329 qu’Almari
de Narbonne , chevalier, seigneur dePerignan et d
château de Gruzy, près St-Pons de Thomières , ava
accordé viagèrement certains privilèges, ainsi que
droit d’exercer la justice mineure dans le château t
Gruzy, à Bérenger de Cruzy, chevalier, à Gaubert d
Cascastel, Bérenger de Villespassans , Bérenger et G
raud du Breuil, Guillaume de Cruzy et Raimond d
DF. FAURE (de yillespàssans). 3
reuil, châtelains dudit château. [Ree. de Dont , t. 72,
7.270.)
Guillaume de Villespassans , chevalier, eut Com¬
ission de Thibaud de Barhazan, chevalier, sénéchal
e Carcassonne, le 15 décembre 1355, avec Bernard-
aimond de Durfort et Bernard Bone, co-seigneur
e Hautpoul , juge criminel de la sénéchaussée ,
aur visiter les châteaux, cités et villes de la viguerie
Alhy et du Castrais, afin de les mettre en état de dé-
:nse contre les Anglais, qui menaçaient de faire une
auvelle irruption dans ce pays. (D. Vaissète , t. IV ,
284,;
Léger de Villespassans , chevalier, fut présent à
vignon, le 19 octobre 1357, à l’acte de rançon d’A-
lalric, vicomte de Narbonne, qui avaitété fait prison-
ier l’année précédente à la bataille de Poitiers.
r). Vaissète , t. IV. Preuves , col. 240.)
La filiation se suit sans interruption depuis Jean,
r du nom, qui suit,
I. Jean de Villespassans, Ier du nom , seigneur de
Boulbène au diocèse de Castres, acquit, par acte
a 22 mars 1 370, de Pierre Sagène, une pièce de terre
tuée à Lasvignes, et , comme fondé de pouvoir de
ierre de Forone , il rendit hommage à l’évêque de
odez pour les terres de Sorgnes et de Canels le 10
;vrier 1402 (v. st.). Il eut, entre autres enfants :
i 0 Pierre, qui suit ;
2° Jacques de Villespassans, co-seigneur de Sorgues , marié
1 avec Giraudette du Caylar , fille de Guillaume du Caylar,
co-seigneur de Montferrier et de Restinclières, et de Louise
de Saint-Bonnet de Toiras.
II. Pierre de Villespassans , seigneur de la Boul¬
ine, épousa, par contrat du 23 janvier 1398 {y. st .),
assé devant Pierre de Massac, notaire de l’évêché
e Castres , et Bernard de Pozet, notaire à Puylau-
;ns , noble Marguerite de Roquefort, dame de
aint-Amansset (1), fille de feu noble Guillaume dw^àTîîJher.
0) Ou Saint-Amancet, ou Saint- Chamaux. On se sert égale-
cnt de l’un et de l’autre nom. Dans les actes on écrit Saint-
4 DE FAURE (DE VILLESPASSANS).
Pons de Roquefort, co-seigneur de Sorèze, et d<
noble Marguerite de Solignac. Ce contrat fut pass<
sur la plate -forme du château de la Boulbène , et
présence de Bertrand de Roquefort, seigneur de Ca
husac, cousin de Marguerite, de Pierre-Guilabert, fil
de Pierre-Arnaud de Montserrat, de Jean de Planes
de Raimond de Vassal et de Raimond d’Adémar. L
future, du consentement de sa mère, se constitua
outre tous ses biens, 200 livres de petits tournois, e
Jean de Villespassans assura à son fils de même l’un
versalité de ses biens, dont il se réserva Fusufruii
ainsi que la libre disposition d’une somme de mill
florins d’or. Les époux appelèrent à leur successio
le fils aîné qui naîtrait de leur mariage, pourvu qur
fût doué d’intelligence et bien conformé; dans le ca
contraire, le second fils devait lui être préféré, et aim
graduellement. Ils ont eu pour fils Amalric, Ier d
nom, qui suit.
III. Amalric de Villespassans, Ier du nom, seigneu
de la Boulbène et de Saint-Amansset, fit une acquis
tion de biens fonds situés à Saint-Amansset, par act
du 1 1 décembre 1439, reçu par Jean de Combes, hab
tant de Sorèze et notaire public du chapitre de Tou
louse. Il intervint comme fondé de procuration d
Pierre deVillespassans, son père, dans deux actes, l u
du 21 mars 1451, reçu par François de Calmes, notair
de Toulouse, l’autre du 7 juillet 1450, reçu par Not
Coste, clerc, notaire public à Sorèze de l’autorité in
périale et du chapitre de Toulouse. Amalric mouru
peu avant le 31 janvier 1437. Il laissa deux fils mi
neurs et quatre filles :
1® Antoine, Ier du nom, dont l’article suit ;
2° Amalric, IIe du nom, auteur de la brancqe de Montpaon
rapportée ci-après ;
3° Jeanne de Villespassans, marie'e à noble Pierre de Pey te
seigneur de Moncabrier ;
Amansset.On voit, par une inscription gravée sur une pierre au-de
sus d’une porte entrant dans le château, que Sicard de Roquefa
[de Ruppeforti ) en avait posé la première pierre le \ 2 décembi
4 321, assisté de noble homme le seigneur Bertrand de Roquefor
J DE FAURE (DE VILLESPASSANS). 5
4° Marguerite de Villespassans, femme de noble Jean de
\ Monlmaur ;
5° Agnès de Villespassans, | religieuses au monastère
6* Brunissende de Villespassans, J de Vielmur.
IV. Antoine de Villespassans, Ier du nom, seigneur
e laBoulbène, de Saint-Amansset et pour un 12e du
eu de Sorèze, était sous la tutelle de Bérenguier
Albert, religieux et camérier du monastère de So-
àze, lors d’une vente de biens fonds faite en son nom
ar ce dernier, suivant acte reçu par Jean de Combes,
otaire de Sorèze, le dernier janvier 1457 {y. st.j.
mtoine de Villespassans rendit hommage pour la
eigneurie de Saint-Amansset au cardinal abbé de
iorèze le 10 août 1467 , suivant acte reçu par Pierre
}e Frata , notaire de Soreze. Antoine et Amalric de
Villespassans, frères, consentirent une obligation de
00 livres tournois au profit de Jacques Barthe, par
cte du 7 avril 1480, passé devant Antoine Robert,
lotaire à Sorèze. Antoine de Villespassans fit son tes-
ament au château de St-Amansset le 28 juillet 1 505,
levant Raynaud, notaire à Sorèze, en présence de no-
)le Guillaume de Corneillan, religieux de Sorèze. Il
’oulut que cent prêtres assistassent à ses funérailles,
ît fit, indépendamment de divers dons pieux et cha¬
ritables, les legs suivants : à Catherine de St-Jean, sa
)elle fille, 100 écus petits tournois; à Francesie, sa
petite fille, outre sa dot, 100 livres tournois ; à Jeanne
de Villespassans, femme de feu noble Pierre de
Peytes de Moncabrier, sœur du testateur, 20 florins ;
pareille somme à chacune de ses trois autres sœurs,
Marguerite de Villespassans, veuve de noble Jean de
Montmaur, et Agnès et Brunissende de Villespassans,
jreligieuses à Vielmur; 5 florins à noble Antoine de
]Montmaur, son neveu et filleul; à Antonie de Faure,
femme d’Amalric de Villespassans, son frère, co¬
seigneur de Saint-Amansset, 50 livres tournois ; un
cheval noir à noble Marc-Antoine de Villespassans de
Faure, son neveu ; à nobles Gaillard et Pierre de Vil-
Jespassans, ses fils, religieux de l’église et cathédrale
de Castres, à chacun 100 livres tournois ; à Margue-
6 DE FAURE (DK VILLESPASSANS).
rite, sa fille, femme de noble Bernard de V oisins, 108
florins; à noble Arnaud de Villespassans , son fils,
tout ce quil possédait dans la juridiction du lieu de
Venez, pour lui tenir lieu de tous ses droits dans sa
succession; et institua son héritier universel noble
Antoine de Villespassans, son fils. Le testateur prie
son frère noble Amalric de Villespassans de Faure
d’aider toujours sa famille de ses conseils, et de tenir
toujours à l’administration du lieu de Saint- Amansset,
dont ils avaient chacun la moitié. Antoine Ier mourut
peu de jours après ce testament, laissant :
1° Antoine, IIe du nom, dont on va parler ;
2° Gaillard de Villespassans, religieux du monastère de
Sorèze ;
3° Pierre de Villespassans, religieux de l’église de Castres ;
4° Arnaud de Villespassans ;
5° Marguerite de Villespassans, mariée par contrat du 28 juin
1492, avec Bernard de Voisins, seigneur de Pezens, co-sei-
gneur de Moussoulens et de Cuxac, fils de Raimond d€
Voisins, seigneur de Pezens et de Moussoulens, et de Ga-
brielle de la Jugie ( Registres de l’ordre de Malte , langue
de Provence , t. II, p. 776, à la bibliothèque de l’Arsenal).
V. Antoine de Villespassans, IIe du nom, seigneur
de la Boulbène, co-seigneur de Saint-Amansset e!
pour un 12e du lieu de Sorèze, épousa noble Cathe
D b Saint-Jean : rine de Saint-Jean. Soit que la perte de son père eût
f.ontéi dw, Toutï gravement affecté sa santé, soit que, n’ayant pas en-
gent. une cloche dar‘ core d’héritier mâle, il voulût régler des dispositions
pour la fortune qu’il venait de recueillir , il fit son
testament au château de Saint-Amansset devant Ray¬
naud, notaire à Sorèze, le 4 août 1505. Il voulut être
inhumé près du tombeau de son père, noble Antoine
de Villespassans, en l’église de Notre-Dame de Saint-
Amansset, appelée alors Sainte-Marie de la Cha¬
pelle (1), et ordonna que son héritier fournît 20 tor-
(1 ) Cette église, située devant la porte du château de Saint-
Amansset, dans un pré attenant, fut ruinée pendant les guerres de
religion. Elle est différente de l’église de St-Barthélemi, en la
meme juridiction, laquelle subsiste encore.
7
} DE FAURE (DE VILLESPASSAJVS ).
ches de cire du poids d’une livre et les chandelles
nécessaires pour honorer ses funérailles, le jour de sa
sépulture, celui de sa neuvaine et celui du bout-de-
l’an, et qu’aux dits jours 100 prêtres assistassent à la
grande messe des morts qui serait célébrée par un
diacre et un sous-diacre. Il voulut que des aumônes
et des pains fussent distribués aux pauvres devant la
porte de son château , et il fit des legs au monastère
de Sorèze , aux religieux mendiants et à diverses
églises. Il fonda et institua dans ladite église de
Saint-Amansset une chapellenie perpétuelle pour la
célébration de deux messes les mardi et jeudi de cha¬
que semaine, en réserva le patronage à sa famille,
et dans le cas où, par la négligence du patron, la cha¬
pellenie resterait vacante, il invite les consuls de So¬
rèze, sur le refus du patron et pour ce cas exception¬
nel seulement , à pourvoir ladite chapellenie d’un
prêtre capable pour la desservir. Il fit des legs à ses
frères Gaillard et Pierre, à sa sœur Marguerite, épouse
de noble Bernard de Voisins, à Catherine de Saint-
rean, sa femme, à sa fille Francesie, et institue pour
son héritier universel le premier enfant mâle qui
naîtra de son mariage avec ladite Catherine de Saint-
Jean. Prévoyant le cas où il ne lui viendrait pas d’en¬
fants mâles, il fit des substitutions successives en fa¬
veur de noble Arnaud de Villespassans, son frère, et
de ses enfants légitimes, de noble Francesie, sa fille,
et de ses enfants, de Marguerite de Villespassans, sa
sœur, d’Antoine de Voisins, fils de cette dame, et au
défaut de tous ceux qui précèdent, il appela à cette
substitution noble Antoine de Montmaur, son cousin-
germain, ordonnant que son héritier, quel qu’il fût,
fût tenu de prendre son nom et ses armes. Antoine II
survécut longtemps à ce testament. Le 14 jan¬
vier 1514 (v. st.) il donna une charte aux syndics, con¬
suls, manants et habitants de la juridiction de Saint-
Amansset, réglant les usages, coutumes et droits de
la communauté. Cette charte, rédigée par Michialis,
notaire apostolique de Toulouse, fut confirmée par
arrêt du parlement de Toulouse du 3 1 mars 1517. Par
acte passé entre Antoine de Villespassans et l’abbé
DB Duiuki
(le gueule» , au
d’or.
8 DE FAURE (DE VILLESPASSANS).
et les religieux de Sorèze, le 8 avril 1519, il y eut
plantement de bornes pour marquer les limites des
juridictions de Sorèze et de Saint-Aman sset (1). An¬
toine II a laissé, entre autres enfants :
Guillaume de Villespassans, né après 1505, marié en 1532
avec Anne du Buisson. Il passa un accord pour des droits
seigneuriaux, le 27 juin 1 548, avec Jean Franc, seigneur de
Cahuzac ;
2° Jean, IIe du nom, dont l’article suit: j
3° François de Villespassans ;
4° Francesie de Villespassans. Son père lui légua 1,200 livres
tournois pour la marier, et des habits de noces au choix de
ses parents ;
5° Jeanne de Villespassans, mariée , par contrat du 24 mai
1538, avec Jean de Corneillan , seigneur de Villebrunier.
VI. Jean de Villespassans, IIe du nom, seigneur de
la Boulbène, co-seigneur de Saint-Amansset, épousa
noble Marguerite de Durant, qui le rendit père de
:lioa quatre fils et d’une fille :
1o Guillaume de Villespassans, seigneur de la Boulbène , co¬
seigneur de St-Amansset, marié, par contrat du 17 juin
1586, passé devant Galop, notaire à Dourgne, avec noble
Séguinede Padiès , de laquelle il n’eut pas d’enfants. Par acte
du 1 7 mai 1597, passé devant Robcrti, notaire à Sorèze, il
vendit à noble Jacques de Durant, seigneur de la Bruyère,
le quart de la seigneurie de Saint-Amansset, que ce dernier
céda à Salomon de Faure (de Villespassans ), par acte du
24 mai 1605, reçu par Bonafous, notaire à Castres ;
2o Jacques, dont l’article suit •
3° Jean de Villespassans, qui testa en faveur de Jean de Nadal,
seigneur de Massaguel, son neveu, devant Basset, notaire à
Sorèze, le 7juin 1 635;
4° Isaac de Villespassans ;
(l) Ce plantement de borne fut renouvelé en 1676, par acte
passé entre Salomon de Faure ( de Villespassans ), baron de
Montpaon , seigneur de Saint-Amansset, et dom Jean Guibaldi,
syndic de l’abbé et des religieux de Sorèze, acte où fut vérifié le
plantement de 1519. Sur ces bornes on sculpta du côté de So¬
rèze, une crosse y et, du côté du seigneur, une tour , conformément
aux bornes de 1519.
j DE FAURE (DE YILLESFASSAJNS ). 9
1 5° Judith de Villespassans, mariée, le 8 mai <595, avec Jean
Durant , seigneur de Lasvoustes.
VII. Jacques de Villespassans, co-seigneur de la
Boulbène et de Saint-Amansset, épousa, par contrat
du 9 mai 1611, passé devant Galop, notaire à Dour- DE mon/:
^'ne, noble Estber de Nadal. Il vendit le quart de la d’a^tV^euin"^
îeigneurie de Saint-Amansset à son cousin Salomon sd°"H^;eecr J" Z™™,
le Faure (de Villespassans) par acte du 28 juin 1 6 1 8 , de 3é'
lassé devant Jacques Laprune, notaire à Castres. 11 fit
>on testament le 21 novembre 1630, devant Basset,
îotaire à Sorèze, en faveur de Jean de Nadal, son
neveu.
BRANCHE DE MONTPAON,
Marquis de Saint-Maurice.
IV. Amalric de Villespassans IIe du nom , co-sei¬
gneur pour moitié de Saint-Amansset, second fils
F Amalric, Ier du nom, était en tutelle, ainsi qu’An-
toine de Villespassans , son frère aîné , lors d'un acte
du 9 mars 1458, passé devant Noël Coste, notaire de
Sorèze. 11 épousa par pactes passés en présence de son
dit frère, et par contrat reçu par Antoine Robert, no¬
taire à Sorèze, le 1er avril 1472, noble Antonie de db Fabkb :
Faure, fille de noble Guilbem de Faure et de Mar- îïfdeViîpK'wî'
guerite de Tbomières. Le père de la future lui consti- *eun"iatJJJi 2a,î”chef
tua tous les biens dits de Faure, situés à Cabuzac, au d aiur , chargé de
j . , i T , , , , • ,3 étoiles d’or.
uiocese de Lavaur, possédés de toute ancienneté par
sa famille (1) (biens de la moitié desquels il se réserva
l’usufruit) , sous la condition expresse qu Amalric
prendrait pour lui et ses successeurs Je nom et les ar¬
mes de Faure , ce qui fut fait en présence de Béren-
(<) La famille de Faure (en latin Fabri) était possessionnée
dans les diocèses d’Alby et de Lavaur dès le milieu du \ 2e siècle.
Bernard et Dorde de Faure sont nommés, avec Pierre de Fabas,
Pierre Nigri, Ermengaud de Lescure, Robert de Raissac, Vidal de
Mazières, Arnaud de la Grave, dans un dénombrement fourni en
H71 , par Raimond Ademar, fils d’autre Raimond Ademar et de
Peitavine, de ses terres, honneurs (fiefs) et autres droits et usages.
( Cartulaire de l’église cathédrale de Sainte-Cécile d'Alby,
recueil de Doat, t. <05, fol. 74, 75, 76, 77.)
10 DE FAURE (de VILLESPASSANS).
ger d’Albert, camérier du monastère de Sorèze, de
Pierre d’Audry, prêtre, et de deux autres témoins,
habitants de Sorèze. A partir de ce mariage et après
la mort de noble Guilhem de Faure, son beau-père,
Amalric ajouta à son nom celui de Faure, conformé*
ment à la substitution portée dans son contrat de ma
riage. Il eut pour fils Marc-Antoine, qui suit.
V. Marc-Antoine de Villespassans de Faure, co
seigneur de Saint-Amansset, fut appelé à la substitu
tion établie le 28 juillet 1505 par le testament de no
ble Antoine de Villespassans, son oncle, lequel lu
légua un cheval noir : « Item, legavit nobili Marci
« Anthonio , ejus nepoti et filio diclorum nobiliun
(( Amalrici de Villesp as s antibus Faurii et Anthonia
« Faurii conjugum,equum nigrum . » Le même Marc
Antoine de Faure de Villespassans , ainsi nommé e
énoncé fils de noble Amalric de Villespassans d
Faure, co-seigneur de Saint-Amansset, au diocèse d
Lavaur, épousa, par contrat passé devant Robert, no
taire à Sorèze, le 4 octobre 1512, noble Marie de Ber
dh Bertrand : trand, fille de noble Pierre de Bertrand, habitant d
dw au cerf pu. 'Sorèze, en présence de noble Jeanne de Durfort, no
dvgent. ble Gedeon de Padiès-Frunicol, Pierre de Montcoi
mier et Pierre de Villespassans. De ce mariage son
provenus :
io Pierre de Villespassans de Faure, co-seigneur de Saint
Amansset, qui mourut sans postérité. Par son testameni
fait le 17 septembre 1605, devant Vialas, notaire à Sorèzt
il institua son légataire universel Salomon de Faure, so
neveu, conseiller au parlement de Toulouse ;
2° Julien, qui a continué la descendance.
VI. Julien de Faure (de Villespassans), écuyer
habitait àGanges lorsque, par contrat du T juin 1 555
passé devant Arnaud Guy, notaire de cette ville,
épousa damoiselle Alix du Bousquet, fille de nobl
dée^de gueules *z au ^eaïl Bousquet, président en la cour des aides d
chef d’azur, chaigé Montpellier, et de dame Honorée de Boucaud. A cl
d’argent eui*' e 's contrat furent présents nobles François de Faure t
Antoine du Bousquet, écuyers. Julien fit son teste
; DE FAURE (DE VILLESPASSANS ). Il
ment devant Vilaret, notaire à Ganges, le 16 octobre
1595. Ses enfants furent :
\ 1° Louis de Faure (de Villespassans), qui fut institue héritier
' universel de son père. Sa destinée ultérieure est ignorée ;
2 o Pierre de Faure (de Villespassans) ;
1 5° Salomon, dont l’article suit •
4° Marguerite de Faure (de Villespassans).
VIL Salomon deFaure(de Villespassans), baron de
Montpaon , seigneur de Saint- Amansset et autres
places, fut destiné par le président du Bousquet, son
aïeul maternel, à la magistrature. Sa famille ayant
embrassé la réforme religieuse, il fut nommé conseil-
er au parlement de Languedoc en la chambre mi-
partie établie à Castres, par provisions du 20 août 1 587,
provisions renouvelées par lettres patentes du roi
Henri IV du 11 août 1599. Il épousa, par contrat
passé devant Petit, notaire à Nismes, le 24 décembre
1601 , damoiselle Bernardine de Favier, fille de dé- DI Favibb .
funt Claude de Favier, conseiller du roi, lieutenant d.’arse"«> à. unlau;
particulier en la sénéchaussée de Beaucaire et de de*i»e e\ ™l de
Nismes, et de damoiselle Bernardine d’Airebaudouse. a« chef dw.ciwr-
Salomon de Faure, attendu sa qualité, fut déchargé gede 3 etollesdor'
des droits de francs fiefs par ordonnance des com¬
missaires députés par le roi du 19 juin 1609. Son
oncle, Pierre de Villespassans de Faure, lui avait fait
donation de la moitié de la terre et seigneurie de
Saint-Amansset par acte du 17 décembre 1601, passé
devant Vialas, notaire royal à Puylaurens. Il devint
seigneur de la totalité de cette terre par l’acquisition
jde l’autre moitié qu’il fit de Guillaume et de Jacques
de Villespassans, ses cousins, en 1605 et 1618. Ber¬
nardine de Favier fit son testament devant Galibert,
jnotaire royal à Castres, le 25 avril 1648. Elle voulut
!être inhumée en la forme de ceux de la religion ré¬
formée, et institua son mari son héritier universel, à
la charge de remettre son hérédité entière et sans
distraction à Claude, leur fils aîné. Elle mourut avant
le 29 du même mois. Salomon de Faure avait fait son
testament le 15 mars 1646. Par un codicille qu’il fit
devant Galibert, notaire à Castres, le 30 août 1653, il
12 DE FAURE (DE VILLESPASSANS).
confirma, en faveur de Salomon, son petit-fils, l’in¬
stitution d’héritier qu’il avait précédemment faite de
la personne de Claude , père dudit Salomon, mort au
mois de juillet de la même année, et fit légataire no¬
ble François, aussi son petit-fils et frère de Salomon.
Du mariage de Bernardine de Favier et de Salomon
de Faure sont nés :
1° Claude, Ier du nom, dont on va parler ;
2° Jacques de Faure (de Villespassans), seigneur de Tourna-
doux, puis de Roumens, terre qu’il acquit d’Arnaud d’Au-
riol. Il épousa, avant l’année 1628, demoiselle Marguerite
de Fontanier , de laquelle il eut :
Salomon de Faure (de Villespassans), écuyer, seigneur de
Roumens, dont était veuve, en 1698, Blanche de Fal-
gueirolles , lorsqu’elle fit enregistrer les armes de son
mari à l’ Armorial de la généralité de Toulouse
(fol. 877) j
3° François de Faure (de Villespassans), seigneur de Fonda-
menle. H fut légataire, ainsi que ses frères et sœurs, de leur
mère, en 1648. Il a laissé, entre autres enfants :
Jean de Faure (de Villespassans^), seigneur de Fonda-
mente, qui fit enregistrer ses armes à Y Armorial^générai
de Montpellier (fol. 252), en 1698 ,
4 o Bernardine de Faure (de Villespassans), mariée, le 28 mars
1635, à noble François d’Usson , seigneur de la Grange, d<
Bourepaux et de Bonac. Elle fit son testament au Ma:
d’Azil le 1 ? septembre 1 668, et laissa, entre autres enfants
A. Salomon d’Usson, marquis de Bonac ;
B. François d’Usson, ambassadeur en Danemark et ei
Hollande, gouverneur des châteaux d’Usson et de Qué
rigut ;
C. Tristan d’Usson, capitaine des galères ;
D. Jean d’Usson, marquis de Be'zac, lieutenant-généra
des armées du roi, commandeur de l’ordre de Saint
Louis, gouverneur de Nice ;
5° Madelaine de Faure, mariée, par contrat du 16 mai 1641
avec noble Jacques cC Espérandieu , seigneur d’Aiguefond
et co-seigneur de Hautpoul.
VIII. Claude de Faure (de Villespassans) , Ie* di
nom, baron de Montpaon, seigneur de Saint-Amans
set , de Saint-Maurice , des Cartons , de Puylau
rens, etc., fut nommé conseiller au parlement d<
Toulouse en la chambre mi-partie de l’édit établie <
ÛE FAURE (DE VILLESPASSANS). 13
Beziers, sur la résignation de son père, par lettres du
) juin 1629. Il avait épousé, par contrat du 6 novem¬
bre 1628, passé devant Antoine Massip, notaire royal
1 Beziers , damoiselle Jsabeau de Juges, fille de feu
3aul de Juges, baron de Frégeville, conseiller au par¬
ement de Toulouse , en la chambre de l’édit, et de
défunte dame Isabeau de Beauxhostes. Claude fit son
testament devant Galibert, notaire royal à Castres,
le 15 juin 1652 (testament ouvert le 4 août 1653). Il
légua un fonds pour être employé à Fenterrement
des ministres de l’église réformée , savoir 200 livres
pour ceux de Castres, 100 livres pour ceux de Puy-
laurens. Il voulut que cent livres fussent données aux
pauvres de la baronnie de Montpaon et cinquante
livres à ceux de Saint-Amansset. 11 légua à chacun de
ses enfants une somme de 15,000 livres par droit
d’institution et de portion héréditaire, et institua son
héritier dans tous ses biens présents et à venir son fils
aîné, auquel il substitua successivement et par ordre
de primogéniture toute sa postérité masculine et fé¬
minine, même les enfants mâles des filles, à la charge
par celui qui recueillerait cette substitution de porter
son nom et ses armes. Il eut, entre autres enfants :
! 1o Salomon de Faure (de Villespassans), baron de Montpaon,
seigneur de Saint-Amansset, conseiller au parlement de
Languedoc, en la chambre de l’édit séant à Castelnaudary,
par provisions du 28 octobre 1653, marié, par contrat du
8 novembre 1664, avec Marguerite de Bar de Mauzac, de
I laquelle il n’eut pas d’enfants. 11 fît son testament le
11 septembre 1704, et institua son légataire universel, Sa¬
lomon de Faure, son neveu, capitaine de cavalerie;
2° François, Ier du nom, qui a continué la postérité ;
3° Isabeau de Faure (de Villespassans), mariée, le 2 novembre
1664, à Jean de Bar , baron de Mauzac. Enfermé pour
cause de religion dans la forteresse de Pierrecise, il en sortit
par ordre de Louis XIV, le 8 mai 1688. Il se réfugia à
Genève en 1704.
IX. François de Faure ( de Villespassans) , Ier du
nom, baron de Montpaon, seigneur de Saint-Amans-
! set , de Saint-Maurice , des Cartons , de Proven-
quières, etc., fut nommé conseiller en la cour du
parlement et chambre de l’édit de Languedoc séant
DR JfTCÈS:
d’azin- à l’olivier ar¬
raché d’argent, ac¬
costé d’un croissant
et d’une étoile du
même.
14
DE FAURE (DE VILLESPÀSSANS).
à Castres, en considération des services de son père
et de son aïeul, par lettres patentes du 27 mars 1677.
Une pension de 1500 livres sur le trésor lui fut accor¬
dée par le roi le 12 septembre 1685. Il avait épousé,
par articles du 28 mars 1674, reconnus le 24 avril
suivant devant Pierre Bouffard, notaire royal à Cas-
d* cahlot : très, Louise de Carlot, fille de Pierre de Carlot, sei-
d-oï“accompajéren gneur baron de Cestayrols , de Massuguès , du Caria
frôntfada nêmert et autres places, conseiller en la cour de parlement
en poin.e d’une tour et chambre de l’édit de Languedoc, et de dame Marie
udrgeuLJ '
de Toulouse-Lautrec de Saint-Germier. Il mourut
doyen du parlement de Toulouse le 19 octobre 1728,
date du dépôt chez Cardaillac, notaire à Revel, du
testament olographe qu’il avait fait le 1 9 mai de la
même année. On remarque par ce testament qu’il
avait abandonné la religion réformée. Il fit des legs
aux pauvres de Montpaon et de Saint-Amansset, ainsi
qu’aux pères de Saint-Antoine du Salain de la ville
de Revel. Il est dit dans le même testament que tous
ses fils ayant voulu servir le roi à la guerre, il leur
avait entretenu, pendant plus de 25 ans, quatre com¬
pagnies de cavalerie ou d’infanterie dans les meilleurs
et plus anciens régiments de l’armée. De son mariage
avec Louise de Carlot sont provenus, outre plusieurs
enfants décédés en minorité :
1° Salomon de Faure (de Villespassans), capitaine dans le
régiment d’Elbeuf , cavalerie , ensuite conseiller au parle¬
ment de Toulouse en 1700. Il épousa, par contrat passé
devant Dumas, notaire à Toulouse, le 1 9 juillet 4 704,
Jeanne de Bar, sa cousine-germaine , fille de Jean de Bar,
baron de Mauzac, et dTsabeau de Faure. Son père le rap¬
pelle en 1728 comme décédé sans enfants depuis plus
d’un an;
2° Pierre de Faure (de Villespassans), marquis de Saint-Mau¬
rice. Il fut reçu page du roi, en la petite écurie, d’après ses
preuves faites le 8 août 1692. Il était mestre de camp
réformé à la suite du régiment du Roi, infanterie, lorsqu’il
fut nommé lieutenant de roi de la ville de Valenciennes par
commission du 8 septembre 1725. Il était chevalier de
l’ordre de Saint-Louis. Dans une quittance passée, le 6 juin
1737, devant Roustau , notaire royal de la baronnie de
Montpaon, il est nommé et qualifié marquis de Faure de
Saint-Maurice, seigneur baron de Montpaon, brigadier des
jl DE FAURE (DE VILLESPASSANs). 15
armées du roi, son lieutenant, commandant pour S. M. à
Valencienn es. (.Zs’Zai de la France , année 1 736, t. IV, p. 227;
année 1749, t. IV, p. 319). 11 avait épousé, en 1 733, demoi-
I selle de Pujol de la Grave , dont il n’eut pas d’enfants ;
3° Jean-François de Faure de Saint-Maurice de Saint-Rome,
i chevalier de l’ordre de Saint-Louis , lieutenant-colonel
réformé d’infanterie attaché à la garnison de Valenciennes,
g nommé mestre de camp réformé à la suite du régiment
d’Anjou, infanterie, par commission du 10 avril 1722, de¬
puis colonel commandant d’un régiment de son nom (Saint-
l Maurice), infanterie {Etat de laFrancef année 1736, t. III,
p. 492 ) ;
4° Claude, IIe du nom, qui a continué la postérité ;
5° Alphonse de Faure de Saint-Cyr, qui fut lieutenant dans
!.' le régiment de Champagne;
6° Joseph-Marie de Faure, seigneur de Saint-Chamaux. Son
père l’institua son héritier universel et l’appela à recueillir
le fidéicommis porté dans le testament de Claude de Faure
en 1 6 52 . Il était lieutenant au régiment d’Agénais en 1 72 8 .
; Le 15 février 1745, il reçut une commission de capitaine
reformé à la suite du régiment Royal-Roussillon, cavalerie.
Il fit son testament et un codicille, les 13 et 20 août 1769,
et mourut à Toulouse le 30 de ce dernier mois ;
7° Marguerite de Faure de Saint-Maurice, née à Toulouse le
4 décembre 1681. Elle fit ses preuves de noblesse, le 6 dé¬
cembre 1702, pour être reçue religieuse de justice aux
dames Maltaises de Toulouse (1) ;
8° Gabrielle de Faure de Saint-Maurice , mariée à î noble
| Baptiste de Projean , conseiller au parlement de Toulouse ;
9° Alix de Faure de Saint-Maurice ;
10° Anne de Faure de Saint-Maurice, religieuse aux Tierce-
lettes à Toulouse.
X. Claude deFaure de Saint-Maurice, IIe du nom,
qualifié haut et puissant seigneur, baron de Mont-
)aon, seigneur du Bosc, de Saint-Chamaux et autres
places, ancien capitaine au régiment de Champagne,
légataire particulier de son père le 19 mai 1728,
épousa, par contrat du 28 octobre 1748 , passé au
:hâteau de Cazelles , diocèse d’Aleth, devant Laran,
(1) Voir ses 32 quartiers dans les Pièces fugitives pour servir
a l’histoire de France , publiées parle marquis d’Aubais, p. 173.
Il y a plusieurs erreurs dans les dates des actes.
16
DE FAURR (DE VILLESPASSÀNS ) .
DE CoODBHC
de Thtjhim :
de sinople, à la fas-
ee d’or, chargée de
3 roses de gueules.
notaire royal de la ville de Quillan, damoiselle Rose-
Elisabeth de Couderc de Tiiurin , fille de messire
Pierre de Couderc de Thurin, seigneur de Cazelles,
et de dame Anne de Bellissens. Le 1er août 1760.
suivant] acte reçu par François Catala, notaire royal
de la ville de Sorèze, Claude II transigea avec Joseph-
Marie de Faure, son frère, procédant tant de sor
chef qu’en qualité d’héritier testamentaire de Pierre
de Faure, son frère, et en cette qualité d’héritier mé
diat de Jean-François, aussi leur frère, et encore
comme cessionnaire d’Alphonse , leur autre frère
Claude II fit son testament devant Demarc, notaire
royal de la ville de Sorèze, le 25 mars 1765 et fut in¬
humé dans l’église de Saint-Amansset , à côté de
Pierre, son frère aîné. Ses enfants furent :
1° Pierre de Faure de Saint-Maurice, légataire particulier d
son père, mort après l’année 1769, sans avoir été marié ;
2° François, Ile du nom, dont l’article suit ;
3° Anne-Sylvestre de Faure de Saint-Maurice, mariée, 1
10 octobre 1770, avec messire Pierre-Marie- Victoire d‘ A
ressens de Moncal , seigneur de la Gardiolle, de Saint
Avit et autres places.
XI. François de Villespassans de Faure, IIe dJ
nom, marquis de Saint-Maurice, baron de Montpaon,
seigneur de Tournadoux, de Saint-Rome , de Saint-
Cyr, deFondamente, seigneur direct de Dourgne, de
Sorèze et des Cartons, qualifié comme son père haut ei
puissant seigneur, fut baptisé dans l’église paroissiale
de Saint-Amansset le 16 avril 1762. Son oncle Joseph-
Marie l’institua son héritier universel le 1 3 août 1769
Il fut reçu page du roi en la petite écurie le 15 avri
1778, et en sortit pour passer, le 5 mars 1782, sous-
lieutenant dans les chasseurs desCevennes,où il servii
jusqu’en 1786. Le 28 mars de cette année, par contra
passé devant Lagarde , notaire royal à Narbonne, i
bb LoEET-Citvxssoir épousaAnne-Françoise-GabrielleDELouET deNogaret
pâté de gueules ^ DECALvissoN, fille de très-haut et très-puissant seigneui
se9dU’argeni,equi est messire Anne-Joseph de Louet de Murat de Nogaret
d^emVa^noîeî chevalier, marquis de Calvisson, baron de Mandue
des états de Languedoc, seigneur de la ville dt
17
DE FAURE (DE VILLESPASSANS ).
dassillargues, de Saint-Julien, de Comilliac, d’Aujar-
jues, de Livières, d’Aiguesvives, de Codognan, de
iaint-Dionisy, de Saint-Sens, de Maruejols, de Ne-
lessan , de Jonquières et autres places, et de très-
îaute et très -puissante darne Jeanne Paulinne de
Dheyla. De ce mariage sont issus :
4° Hypolite de Villespassans de Faure de Saint-Maurice, mort
1 en bas-âge ;
2° Théophile Raymond- Isabeau, qui suit ;
!! 3° Mathilde de Villespassans de Faure, mort en bas-âge.
XII. Théophile-Raymond-ïsabeau de Villespas-
>àns de Faure, marquis de Saint Maurice, baron de
Montpaon, né le 28 février 1794, ancien cbevau-lé-
ger de la garde du roi, chevalier de la Légion- d’Hon-
aeur, a fait les deux dernières campagnes de l’empire
(1813 et 1814) dans le 4e régiment des gardes dnon-
neur. Il a épousé , par contrat passé devant Duclos,
notaire à Toulouse, le 7 septembre 1820, Olympie-
Marie Baudens. De ce mariage sont nés :
: 1° Léopold-François- Clément de Villespassans de Faure , né
; le \ 0 septembre 1825 ;
2° Marie-Mathilde-Françoise de Villespassans de Faure , née
le juillet 1823 ;
Bauden*
* HM.IVUPV,
- .
, 4 ' '
.
■
.
-
.
*
1
. r i \ ; ‘ :
.
,
Jfc, '
GILBERT DE SOLERAC
Armes : d’or à 3 croisettes de gueules
en pal .
Couronne de comte.
Supports : deux lions.
Cimier: un lion issant tenant
une épée.
Il est fait mention de cette famille dans le Tableau
historique de la noblesse militaire publié en 1784, par
Je comte de Waroquier (p. 375). Des lettres patentes
du roi Louis XVI, du mois de novembre 1787,
rappellent en termes honorables les services dis¬
tingués quelle a rendus dans les derniers siècles.
Claude Gilbert, écuyer, sieur de Saunay, est com¬
pris avec plusieurs de ses parents et alliés dans une
ordonnance de convocation des gentilshommes du
bailliage de Sainte-Menehould pour l’arrière-ban,
en date de Reims, du 10 mai 1690, et signée du
duc d’Atry (Louis-Saladin d’Anglure de Bourlemont),
lieutenant- général pour le roi au gouvernement de
Champagne.
Pierre-Nicolas Gilbert de Solerac, écuyer, aide-
major des gardes de la porte du comte d’Artois, fils
1
2
GILBERT DE SOLERAC.
de Claude Gilbert de Solerac, écuyer , seigneur de
Florent, capitaine de cavalerie, décédé le 18 sep¬
tembre 17 57, entra avec son frère dans les gendarmes
de la garde du roi , où avaient servi leur père et leur
aïeul, et y servit lui même pendant 34 ans. Il fit les
campagnes de 1761 et 1762 comme aide-de-camp
du maréchal prince de Soubise, obtint le grade de
capitaine de cavalerie le 28 février 1778 et la croix
de Tordre de Saint-Louis le 2 février 1780. Son bis¬
aïeul et cinq de ses oncles avaient servi dans diffé¬
rents corps de l’armée. « Les grâces honorables que
» les membres de cette famille ont obtenues (por-
» tent les lettres patentes précitées), les grades aux-
» quels ils ont été élevés (1) et les blessures qu ils
» ont reçues, attestent que la bravoure et le patrio-
» tisme ont été de tous temps parmi eux des senti-
» ments héréditaires. »
Toussaint-Gabriel Gilbert , chevalier de Solerac,
fils de Pierre-Nicolas, lieutenant-colonel de cava¬
lerie , chevalier de l’ordre de Saint-Louis, servit avec
zèle et dévouement dans les armées vendéennes,
ainsi que l’atteste un certificat du vicomte de Scé-
peaux, général en chef de Tarrnée royale de la rive
droite de la Loire, et fit partie du conseil supérieur
de la Vendée (2). Passé en Angleterre au mois de
décembre 1793, il y servit depuis cette époque jus¬
qu’en 1801 en qualité d’aide-de-camp du 'générai
(1) Toussaint de Solerac , chevalier de l’ordre de Saint-Louis
fond*! de procuration du duc d’Harcourt, suivant un extrait de!
liasses du greffe des experts de toutes les justices de Reims, du 21
septembre 1 758, était alors mestre de camp de cavalerie, maré¬
chal des logis des gendarmes de la garde du roi. ( Etat militaire
arine'e 1759. p. I 82. )
(2) Voir l'ouvrage de M. Cretineau-Joly , t. 1., p. 534, où l’or
voit Une de'libe'ration de ce conseil supérieur, au siijet des bon
royaux , délibération signée de Donnièsan, de la Rochejaquelein,h
prince de Talmont, d’Autichamp, de Lescure. chevalier de Fieu
riot, chevalier des Essarts, de Beauvolier, de Villeneuve, de So-
lerar, dePibyratid, deVertéuil, de Bernard de Marigny. Stofflet
chevalier Perault, de Rost.ling, de Scépeaùx, de fïargues.
GILBERT DE SOLERÀC.
3
rd Moira. Il est décédé en 1824 , laissant de son
ariage avec Charlotte-Dominique-Aimée dePioger
s Kermozun, décédée le 24 décembre 1840, fille de
lessire Alexandre- Auguste, vicomte de Pioger, che-
alier, seigneur de Wartigny en Champagne , capi-
dne de che vau-légers, chevalier de l’ordre de Saint-
.ouis , et de haute et puissante dame Aimée-Marie-
ouise Doulcet de Toulmont :
1° Claude-Edmond, qui suit;
2° Charlotte-Marie-Ida Gilbert de Solerac , marie'e, en 18 52,
avec Marcel de Bernard de la Fosse , gentilhomme ange¬
vin ;
5° Anne-Charlotte-Edmée Gilbert de Solerac, mariée, en 1857,
I avec Auguste, vicomte du Breil de Pontbriant de la Cau-
| nelaye.
Claude-Edmond Gilbert de Solerac , écuyer, né le
1 octobre 1807, a servi dans les gardes du corps,
ompagnie de Gramont, jusqu’au 16 août 1830. lia
:pousé,enl833, Marie-Célestine de la Haye d’Ommoy,
ille de René-Charles-Alexandre de la Haye d’Om-
noy, et de Marguerite-Stéphanie de Chennevières
1 a de ce mariage :
UE PfOSBI :
d'argent , à 3 écre¬
visse* de gueule*.
os i.a IIatb d’Omhot:
de gueules , à 6 lo¬
sanges d’argent.
Marie-Caroline Gilbert de Solerac.
'
HECTOR DE TIRPOIL,
Seigneurs de Tirpoil , de la Remonière, de l’Hcj-
MEAU , DE LA GuyMONNIÈRE, DE LA ChEFFRETIERE ,
DE LA GaUBERTIERE , DE LA ToNJN’IERE ] COTYlteS
d’Hector, en Anjou et en Poitou.
\
Armes : d'azui\ a 5 tours d'or.
Couronne de comte.
Supports : deux lévriers.
Par le mémorial des titres produits et à produire
par cette famille pour satisfaire au règlement des
preuves des carrosses , preuves dont l’effet a été
suspendu par la révolution , on voit qu’elle est éta¬
blie en Anjou depuis la fin du xive siècle , et que de¬
puis lors elle a toujours servi dans les armées de nos
rois et contracté de belles alliances.
Le nom de cette maison n’étant point cité dans les
chartes angevines antérieures à cette époque, quoi¬
qu’elle y parût avec les caractères évidents d’une
extraction ancienne et distinguée, on a pensé qu’elle
était originaire de la Guienne. C’est le sentiment de
1
/
2
HECTOR DE TIRPOIL.
l’abbé Lavaissière (1), auteur du Nobiliaire de la
Haute- Guienne, qui cite un acte du 15 février 1384
(y. st.) dont l’original existait dans son cabinet, et
par lequel noble Arriague Hector , fille de noble Ber¬
nard Hector , habitant du château de Panat, en Rouer-
gue, et noble Guillaume de la Gardelle , damoiseau,
son mari , vendirent une rente en grains à noble
Pierre de la Valette. Le nom d’Hector avait marque
deux siècles auparavant dans le sacerdoce , en la per¬
sonne de Gerald Hector, évêque de Cahors, leque
se qualifie parent d’Ebles III, vicomte deVentadour
dans une lettre qu’il écrit, en 1 155, à l’empereur Fré
déric , pour le prier de le faire sortir de la prison oi
l’avait enfermé le marquis de la Marche-Garnier, dan
le voyage que ce prélat avait fait à Plaisance pour v:
siter le tombeau du vicomte Ebles, son cousin, moi
en revenant de Jérusalem et inhumé au Mont-Cassin
(Chronique de Geoffroi du Vigeois, Gallia Christiane,
t. i.;.
La branche ou maison angevine d’Hector, (étrangèi
à la famille Hector de Marie, aujourd’hui éteinte, <
qui en avait adopté les armoiries,) prouve sa filiatio
depuis noble Etienne, qui suit :
1. Noble Etienne Hector, seigneur de Tirpoil t
de la Remonière, en la baronnie de Vihiers, reçut
le 17 juin 1409, aveu et dénombrement de Jean c
Melay, seigneur du Teil-Charnacé , à raison de ]
grange delà Boissière, située près du Petit-Senii
et mouvante de l’hôtel de la Remonière.^ Originale
MVALiii: parchemin). Etienne Hector et damoiselle Jacquin
fe^d’argentf au Ton de Vallée, sa femme, ( des seigneurs de Montejes
queüèf "èt i« "pàttéî et de Gennes , en Anjou) sont rappelés dans le coi
coupée*. trat Je mariage Je Pierre Hector, leur fils, qi
suit.
IL Pierre Hector , écuyer, seigneur de Tirpoil
(l) Voir sa lettre, datée de Lauzerte, en Quercy , le I 8 av
*767, et conservée dans les archives de la famille.
HECTOR DF. TIRPOIL.
3
le la Remonière, épousa, par contrat du 25 août
440, passé devant JVIasset , notaire à Vallouzay, da-
noiselle Etiennette de Gastineau (1), fille de noble
lomme François de Gastineau, sieur de la Sour-
>ière. ( Original en parchemin.) De ce mariage sont
ssus :
4 0 Jean Hector , écuyer, seigneur de Tirpoil et de la Remo¬
nière , qui fit une acquisition d’héritages le 4 6 décem¬
bre 4 464 . ( Orig. en parchemin. ) Il mourut sans posté¬
rité ;
[i 2° Charles Hector , écuyer, seigneur de Tirpoil et de la Re-
■ monière. Il épousa , par contrat du 2 0 mai 4 474 , passé
' devant Marchant , notaire à Vihiers , damoiselle Jacquine
Prévost (2) , fille de noble homme Jean Prévost, et de da¬
moiselle Jeanne de Fesques. Il mourut aussi sans enfants;
3° Jacques, qui suit.
III. Jacques Hector, seigneur de Tirpoil et de la
lemonière , reçut aveu et dénombrement, le lerdé-
embre 1483, de noble homme Hardi des Hommeaux,
eigneur de la Porchère, à raison du Petit- Senil,
nouvant de la seigneurie de la Remonière, ( Copie au-
hentique du 16e siècle , signée Ruy gnard et Blanvil-
ain.) Jacques eut pour fils et successeur René, qui
uit.
IV. René Hector, écuyer, seigneur de Tirpoil et
le la Remonière, épousa, par traité du 1er janvier
520 [y. st.) et contrat du 21 du même mois, passé
levant Benoît Chartier, notaire royal, damoiselle
{nue deThorodes, fille de noble Jean de Thorodes ,
eigneur de Gastines (3), et de damoiselle Renée du
(4) Anciennement Gastinel , famille distinguée, originaire
l’Anjou. Vers l’an 4 4 80, Hugues Gastinel fut garant avec Geof-
roi de Ver et Bernaud Louvel , d’une charte donnée par Botin
£e la Ferté, chevalier , en faveur du prieuré de St.-Pierre-du-
/îeux-Chemillé. ( Cartul. de Marmoutier , t. II, fol. 52 6.)
(2) Prévost : d’argent, à 3 hures de sanglier arrachées de sa-
>le.
C’est une branche de la très-ancienne maison Prévost de la
loutetière, en Poitou.
(3) Fils de Pierre de Thorodes, écuyer , seigneur de Gastines,
de Gastineau :
d’azur, à3fu*éts d’or
en fusce.
nu T humides :
Parti au 1 d’argent à
la bande de gueules,
au 2 de gueules, à 4
côtes d’or en barre
eutre lesquelles se
trouvent 5 lions d’or.
4
HECTOR DE TIR PO IL.
DE CûCASNO!» !
d’argent , à 3
lettes, d’éperon
sable.
Vau de Chavaignes. [Originaux en papier). René He<
tor intervint dans un acte du 24 janvier 1520 (v.sti
relatif à la dot de sa femme, avec Philippe de The
rodes, son beau-frère, et dans un autre acte du 1
février suivant, relatif à son contrat de mariage. Pî
deux sentences rendues en la sénéchaussée d’Anjot
les 24 et 31 octobre 1532, René Hector, en qualii
de tuteur de ses enfants , exerça le retrait lignagi
du lieu de la Séguinière, contre sa belle-mère, Re
née du Vau, à laquelle Jean Thorodes avait céd
cette métairie. René Hector obtint en chancelier]
des lettres patentes du roi François I, datées du 1
janvier 1534 ( v . st .), pour contraindre les vassai
de sa juridiction haute, moyenne et basse, de comp
raître à ses assises et plaids , tenus par son sénéchî
{Originaux en parchemin.) Il a eu de son mariaj
avec Jeanne de Thorodes, trois fils et deux filles :
1° Jean, Ier du nom, dont nous allons parler ;
2° Rene' Hector ;
3° François Hector ;
4° Olive Hector ;
5° Rene'e Hector.
V. Jean Hector, Ier du nom, écuyer, seigneur
*de Tirpoil, épousa Claude de Couasjvon (1) , avec laque
il obtint du pape Paul IV, par bulle de l’année 15'
outre divers privilèges et indulgences , le droit c
de Marie du Verger de Lesperonnière , et ledit Pierre, fils
Jean de Thorodes , seigneur de Gastines, et d’Agnès de la Béi
dière. Guillaume de Thorodes , neveu d’Anne de Thoroé
e'pouse de Rene' Hector, fut reçu chevalier de l’ordre de St. -J
de Jérusalem au prieuré d’Aquitaine, en 1546. ( Voir les quart
des chevaliers de ce prieuré, à la Bibliothèque de l’Arsen
fol. 160, 314. )
(l) La maison de Couasnon descend des anciens seign<
d’Ebrée , en Bretagne, vassaux des sires de Vitré, et dont le j
mier connu, Briton d’Erbree , fut témoin, en I 160, d’une de
tion faite à l’abbaye de Savigny par Robert , seigneur de Vi
Cette famille existe au Maine.
HECTOR DE TIUPOIL.
O
mir une chapelle. Pierre Hector, sans doute oncle
)u proche parent de Jean, et domicilié comme lui
lans le diocèse de Maillezais , est nommé dans la
julle comme participant aux mêmes privilèges (1).
Le 1er juin 1570, Jean Hector transigea avec Jacques
Vluzeau, écuyer, seigneur du Perray, fondé de pou¬
voir de dame Jeanne de la Cour, veuve de Jacques
^menard, écuyer, seigneur du Mesnil-Amenard, au
sujet d’un fossé que ce dernier avait fait établir , et
qui portait dommage à la seigneurie de Tirpoil. Par
cette transaction, signée de J. de Villeneuve, de Jean
des Noues, de Jacques Muzeau , de Jean Hector, de
Louis Thorodes, de J. Robert et de P. Delopitaul ,
notaire, ce fossé dut être comblé dans le délai d’un
mois. Jean Hector eut deux fils et une fille :
1° Jean, Ile du nom, qui suit ;
2° Alexandre Hector, religieux bénédictin en l’abbaye de
Saint- Aubin d’Angers;
! 3° Anne Hector , mariée, par contrat du 2 novembre 1 576,
avec Clément Boudeau, écuyer, seigneur de Pairé.
| VI. Jean Hector, IIe du nom , écuyer, seigneur de
Tirpoil et de la Remonière, épousa, le 15 janvier
1579, suivant contrat passé devant Lepeletier, no¬
taire, et dans lequel il est énoncé Jean Hector, le
jeune, fils de Jean Hector, l’ainé, écuyer, seigneur
de Tirpoil , et de Claude de Couasnon , damoi-
selle Antoinette de la Grandière, fille de noble et
puissant messire Jean de la Grandière (2) , seigneur
(1) Aux marges de cette bulle en parchemin, conservée en ori
ginal dans les archives de la famille et paraphée ne varietur par
M. Voysin de la Noiraye , intendant de Poitou, sont peintes, en
chef, au centre les armes du pape, savoir : un écu Jascé de gueu¬
les et d’argent de 8 pièces qui est de Caraffa , surmonté de la
thiare et posé sur deux clefs en sautoir; aux deux côtés, également
en chef, est peint l’écu de la maison d’Hector, et plus bas, égale¬
ment de chaque côté, un autre écu mi-parti au Ier d’HECTOR : au
2 de sable , a une bande losangée d’argent.
(2) D’une très-ancienne famille de la province d’Anjou, dont
une branche, établie en Normandie a fait, en <686, des preuves
pour la maison royale de St.-Cyr , -depuis Amelin de la Gran¬
dière, vivant en 1370.
de l k Ghardiber :
d'azur, au lion d'ar¬
gent, lampassé , ar¬
mé «( couronné d’or.
6
HECTOR DE TIRPOIL,
dudit lieu, de Louée et de la Mothe-Corberon , che
valier de l’ordre du Roi, et de dame Susanne dt
Thory. ( Original en parchemin . ) Le 18 mai de la
même année 1579, Jean Hector reçut foi et hom
mage de René de Breslay , écuyer, seigneur des Har-
dières, à raison d’une censive qu’il tenait de lui dans
la mouvance de sa seigneurie de la Remonière. (ld.)
Pendant les troubles religieux qui agitèrent les rè¬
gnes de Charles IX et Henri III , Jean Hector resta
fidèle à la religion de ses pères, et servit toujours
dans les armées royales. 11 était l’un des 50 hommes
d’armes des ordonnances du roi, sous la charge de
Charles Turpin, comte de Crissé et de Vihiers , che¬
valier de l’ordre du Roi, suivant un certificat de ce
seigneur, daté de Coullonge le t8 décembre 1587.
(Original en papier.) Jean Hector fit un échange de
biens fonds par acte passé devant Guignard, notaire
en la cour du comté de Vihiers, le 17 juillet 1595. Il
continua à servir sous le roi Henri IV, en la compa¬
gnie du comte de Crissé. Ce monarque , à raison de
ses services , l’exempta de contribuer à l’arrière-ban r
par lettres datées de Follembray le 5 janvier 1596.
Ces lettres , et deux certificats du comte de la Roche-
pot, gouverneur d’Anjou, du 2 août 1595 , et du
comte de Crissé, du 10 août 1596, sont visés dans
une ordonnance d’exemption de ladite contribution,
rendue par le lieutenant-général d’Anjou, le 20 sep¬
tembre 1596. (Originaux enparchemin.) Jean II mou¬
rut avant le 25 juin 1599 , date d’un acte de foi et
hommage prêté à sa veuve, baile et garde noble de
leurs enfants mineurs , savoir :
1° Jean, IIIe du nom, qui suit;
2° René Hector;
3° Michel Hector, écuyer, seigneur de l’Humeau, marié, par
contrat du 6 juillet 1626, passé devant Sarazin, notaire à
Angers , ave damoiselle Jeanne d’ Aileron, fille de feu
Isaac d’Alleron , écuyer, et de dame Julienne le Moine. On
ignore si Michel Hector a eu des enfants ;
1° François Hector;
3° Philippe Hector ;
HECTOR DE TIRPOIL.
7
60 Tristan Hector, vivant en 4 64 4 ;
7° Éléonore Hector. Elle vivait en 4 633.
VII. Jean Hector, IIIe du nom, écuyer, seigneur
de Tirpoil,de laRemonière, delà Guymonnière, etc.,
épousa, par contrat passé devant Noël Drouin, no¬
taire royal à Angers, le 5 avril 1603 (l)Roberde de
Montours, fille de défunts Philippe de Montours (4),
écuyer, seigneur de Montours , de Dons et de la Guy¬
monnière, et de Jacquine de Bonvoisin. Le 30 juin
1603, suivant acte reçu par Guignard , notaire en la
cour du comté de Vihiers. Jean Hector transigea avec
les héritiers d’Anne Hector, sa tante , épouse de Clé¬
ment Boudeau , relativement à la dot qui avait été
constituée à cette dame dans son contrat de mariage
en 1576. Le 5 novembre 1614, par devant Julien
Dallé, notaire royal à Angers, Jean Hector fit avec
ses frères et sa sœur le partage des successions de
leurs père et mère, et leur abandonna pour leurs
droits la terre de la Remonière, paroisse de Montel-
liers, sauf tous les honneurs et droits seigneuriaux
qu’il se réserva, ladite terre pour être tenue de lui
par ses puînés à foi et hommage simple et sous la
charge de 5 deniers de service par an. Tristan Hec¬
tor, qui se trouvait en Normandie lors de ce par¬
tage, le ratifia à son retour, le 20 des mêmes mois et
an. Le 15 août 1615 , François de la Beraudière, sei-
gueur de Rouhet , de l’Isle-Jourdain et de la Mothe-
de-Beaumont, chevalier de l’ordre du roi, gen¬
tilhomme de sa chambre , donna à Jean Hector aveu
et dénombrement du lieu de la Beraudière et des
biens en dépendants, qu’il tenait de lui à foi et hom¬
mage simple à cause de sa terre et seigneurie deTir-
(4) Ce contrat et tous les actes ultérieurement cités existent en
riginaux dans les archives de la famille.
(2) Des auteurs de cette ancienne famille étaient vassaux des sei-
gneursde Fougères. Il en est fait une fréquente mention dans les rôles
des montres de l’Anjou etde la Bretagne. Elle s’est alliée auxmai-
sonsde Tyndo, de Torchand de la Panne, de la Roche de la Boul-
laye, deSaint-Offange , de Gabory, du Gué de la Hamoniére, etc.
DB MOKTOVBS
d’or , au chef de
gueules, chargé d'u¬
ne croisette d’or
Bo«8T DBS LàHDBS !
d’iizur, semé de trè¬
fles de sable ; au
chevron du même,
chargé de 5 molettes
d’éperon d’argent.
8 HECTOR DE TIRPOIL.
poil. Roberde de Montours survécut à Jean Hector,
et se remaria avec Charles, seigneur de la Grezille,
dont elle était veuve en 1626. Elle avait eu de son
premier mari :
4» Georges Ier, qui suit;
2° Jean Hector, écuyer , seigneur de la Guymonnicre. Il fit
un partage provisionnel de la succession paternelle, avec son
frère aine', par acte devant Michel Mestivier, notaire-juré au
comte de Passavant, le 4 janvier 4 627. Parle partage defi¬
nitif fait par-devant Julien Dallé notaire royal à Angers,
il eut à viage, suivant la coutume d’Anjou, la terre et mé¬
tairie delà Pivarderie , paroisse de Montelliers. Jean Hec¬
tor paraît être décédé sans postérité avant le 12 avril 1641.
VIII. Georges Hector, Ier du nom qualifié haut et
puissant (comme le furent ses descendants), chevalier,
seigneur de Tirpoil et de la Remonière, épousa par
contrat du 19 juillet 1626, passé devant Gaillard, no¬
taire au comté de Passavant, damoiselle Antoinette
Buget des Landes, fille de Jean Buget, écuyer, seigneur
des Landes (1), et de damoiselle Catherine deSt-Jouin.
Ils furent assistés au contrat, savoir: Georges Hector,
de Roberde de Montours, sa mère, de messire Claude
de Montours, chevalier, seigneur dudit lieu, de
Dons, etc., son oncle; de haut et puissant messire
René de Saint-Offange , chevalier, seigneur dudit
lieu et de la châtellenie de la Frapinière, cousin de
sa mère; de Jean Hector, seigneur de la Guymon-
nière, etc., et ladite Antoinette Buget des Landes, de
Louis de Saint-Jouin, écuyer, seigneur du Cherron et
des Perreux, son oncle maternel, de Louis de la Gre¬
zille, seigneur de Mauny , etc- Georges Hector servit
le roi Louis XIII, dans la guerre qui amena la réduc¬
tion de la Rochelle , place d'armes des religionnaires
du Poitou et des provinces voisines. En 1627 , il as¬
sista sous le marquis de Toiras, depuis maréchal de
(l) Son bisaïeul, Jean Buget , écuyer, seigneur des Landes et de
Concise, avait épousé, vers 4 520 , Bertrande Lizier de Mauvau ,
dont il avait eu, entre autres enfants, Louise Buget des Landes ,
épouse de Jean Maigret , écuyer , seigneur de Ségrée et des Ro-
chettes, en Poitou.
HECTOR DE TIRPOIL.
9
France, à la belle défense de lîle de Rhé, contre le
duc de Buckingham, qui fut forcé de rembarquer ses
troupes après trois mois et demi d'attaques infruc¬
tueuses pour enlever les forts. Après la prise de la
Rochelle (1628), Georges Hector continua à faire
partie des troupes chargées de la défense de File de
Rhé, ainsi qu’on le voit par un certificat de Claude
de la Jaille, seigneur de la Loge, commandant pour
le roi sous l’autorité du cardinal duc de Richelieu,
dans la citadelle de cette île, du 26 août 1635, et une
dispense du ban et arrière-ban du 30 du même mois.
Georges Hector fut maintenu dans sa noblesse , con¬
jointement avec son oncle Tristan, et sa tante, Jeanne
d’Alleron , veuve de Michel Hector, par ordonnance
des commissaires-généraux départis sur le fait des
tailles et privilèges, datée de Montreuil-Bellay, le 12
avril 1641. Le seigneur de Tirpoil, en considération
de son expérience à la guerre, de sa fidélité et de son
affection au service du roi, dont il avait donné des
preuves dans les troubles de la Fronde , fut nommé
capitaine d’une compagnie au régiment d’infanterie
nouvellement levé sous le nom et commandement du
duc de Roannais, par brevet de Louis XIV, daté de
Poitiers le 2 novembre 1651. Le 4 août 1654, Mar¬
guerite de Chamballant, veuve de messire Henri de
la Chapelle, chevalier, marquis de la Roche-Giffart,
rendit aveu à messire Georges Hector, chevalier,
seigneur de Tirpoil, pour ce qu’elle tenait de lui au
Petit-Senil, dans la mouvance de la seigneurie de la
Remonière, et René de St-Offange, chevalier, sei¬
gneur de St-Offange et de la Frapinière, lui donna
teiussi aveu et dénombrement le 17 septembre de la
lia même année, pour le lieu de la Beraudière et au¬
tres tenements mouvants de la seigneurie de Tirpoil.
Georges Hector et Antoinette Buget des Landes vi¬
vaient encore en 1662, et laissèrent deux enfants :
1° Louis, Ier du nom, qui suit ;
2° Louise Hector, mariée, par contrat du 7 février 1658, passe
devant Louis Cliaron, notaire à Angers, avec messire Louis
Thetbh
gueules eu
d’argent.
10 HECTOR DE TIRPOIL.
Jamineau (i) , chevalier , seigneur de la Coudraye, fils d
feu messire René Jamineau, chevalier, seigneur de la Cou
draye, et de dame Françoise de Saint-Jouin.
IX. Louis Hector, Ier du nom, chevalier , seigneu
de Tirpoil, de la Remonière, etc., fut connu du vi
vant de son père sous le nom de seigneur de la, Ton
ni'ere. Il épousa, par contrat du 30 octobre 1662
passé en la maison seigneuriale de la Roche-Theve
nin , paroisse de la Guyonnière , devant Rousseau
léopard notaire , Susanne Thevenin , dame de la Guyonnière
fille de feu haut et puissant seigneur messire Chris
tophe Thevenin (2), chevalier, seigneur de la Roche
Thevenin, de la Guyonnière et autres places, et d<
dame Susanne Chasteau. Louis Hector ayant été as
signé lors de la recherche générale des faux nobles
fut déchargé de toutes poursuites par désistemen
signé Cohade, donné à Chinon le 12 octobre 1666
d’après la vérification de ses titres de noblesse. I
laissa trois fils et une fille :
i° Louis, IIe du nom, dont on va parler ;
2° Félix Hector ;
5° Louis-Charles Hector de Tirpoil , seigneur de la Cheffre
tière , en Poitou. 11 entra dans la marine , et fut tué
en <75f, dans une campagne qu’il faisait en Canada , su
le vaisseau du roi commandé par M. de Sévigné. Il étai
enseigne des vaisseaux du roi. 11 avait épousé à la Martini
que Marie-Madelaine de Raguiène . Il laissa de ce ma
riage :
A. Jean-Charles, comte d’Hector, lieutenant-géné
ral des armées navales, grand’eroix de l’ordre d
St. -Louis, etc., né le 2< juillet <72<. Entré dan
la marine comme garde du pavillon le < e» janvie
i 741 , il fut fait aide d’artillerie en <746, et lieu
tenant de vaisseau en <756. Il fut chargé con
jointement avec le chevalier de Ternay de sorti
(<) Jamineau : de gueules; au lion d'argent, surmonté de 2 tour
terelles du même.
(2) Les Thevenin, seigneurs de la Roche-Thevenin, de Sallidiei
et de Beauchaigne, sont d’ancienne noblesse et bien alliés, entr<
autres aux maisons de Chessé, Dorin de Ligné, de Barillon , d<
Prévost de Beaulieu, duVau de Chavaignes, etc.
tl
HECTOR DE T1RP0IL.
de la Vilaine les vaisseaux qui s’y étaient réfugiés,
après la perte du combat de Belle-Isle par le ma¬
réchal de Conflans (1759). Il s’acquitta avec suc¬
cès de cette entreprise, que semblait rendre im¬
possible la présence continuelle d’une escadre an¬
glaise, mouillée à l’entrée de la rivière. Aussitôt
que sa mission fuc terminée, il se rendit à Ver¬
sailles, où il fut présenté au roi. Le comte d’Hec¬
tor fut nommé capitaine de vaisseau en 1702. Au
combat d’Ouessant , sous le comte d’Orvilliers
(1770) , il faisait partie du corps de bataille , et
commandait V Orient, vaisseau de 74. Déjà il avait
fait plusieurs campagnes comme capitaine de vais¬
seau. Il fut nommé successivement chef d’escadre
le 4 mai 1779; commandant en chef de la marine
à Brest le 1er février 1781 ; commandeur de l’or¬
dre de St.-Louis le 1 4 mars suivant, et lieutenant-
général des armées navales , le 14 août 1782 (2).
Le 1 8 janvier 1792 , M. Bertrand deMoleville,
ministre de la marine, lui écrivit pour lui annon¬
cer que, d’après la nouvelle organisation, il avait
été nommé vice-amiral pour prendre rang du
1er janvier. Mais le comte d’Hector, à qui la mar¬
che des évènements imposait de nouveaux devoirs,
refusa cette dignité , et quitta ses charges et em¬
plois pour aller rejoindre à Coblentz les princes
français , qui l’appelèrent au commandement du
corps de la marine royale, formé d’officiers émi¬
grés de cette arme. Après le licenciement de l’ar¬
mée des princes, il se rendit en Angleterre, et
reçut de l’empereur de Russie une lettre et des
secours. En 1794 , il forma un corps des anciens
officiers de la marine française, sous le nom de ré¬
giment d’Hector. Ce corps fit partie de l’expédi¬
tion sous les ordres du comte de Soulanges, lieu¬
tenant-colonel et beau-frère du comte d’Hector,
qu’on retint en Angleterre sous différents prétex¬
tes , entée autres qu’en ce pays les colonels ne
marchaient point avec leurs régiments. Ce ne fut
que lorsqu’il faisait voile pour s’y rendre avec le
comte d’Artois, qu’il apprit la catastrophe de
Quiberon. Il resta en Angleterre jusqu'à sa mort,
arrivée en 1809. Il avait été nommé grand’croix de
l’ordre de St.-Louis par le roi Louis XVIII, le 8 fé¬
vrier 1798. 11 s’était marié deux fois: 1° avec
Jeanne Baron , veuve de Philippe de la Haye-
(1) Mémoires historiques concernant l’ordre royal et mililitaire
b Saint- Louis, in-4°, 1785, p. 195.
12
HECTOR DE TIRPOIL.
Montbault, chevalier , seigneur de la Sevrie ; 2
avec Jacquet te de Kerouarlz , fille du comte d
Kerouartz (1) , president au parlement de Breta
gne, et veuve de M. de Kerusoret, chef d’escadrt
Le comte d’Hector n’a pas laisse d’enfants. Il ava:
adopté Georges Hector de Tirpoil , son petit n(
veu, qu’il institua son le'ga taire universel; !
B. Marie- Susanne-Charlotte Hector, mariée à so
cousin-germain Rene' Hector ;
4° Madelaine Hector.
ne la Fo.TTHNBi.ui :
d’azur, au croissant
d’argent , cantonné
de 4 étoiles d’or, et
surmonté d’une 5e
étoile du même.
on la Clef:
d’or, à la croix de
sable, chargée de 5
étoiles d’argent, can¬
tonnée aux 1 et 4
d’un lion d’azur
lampassé de gueules;
aux 2 et 3 d’une rose
de gueules.
X. Louis Hector, IIe du nom, chevalier, seigneu
de Tirpoil , de la Remonière, etc., entra en 168
dans la compagnie de cadets-gentilshommes com
mandée par M. de Camont, lieutenant pour le roi a
gouvernement de Longwy, suivant un certificat et u
congé qu’il obtint de ce dernier, datés de Longwy
les 2 avril et 1er juillet 1691. M. de la Mothe-Baracé
marquis de Senones, commandant du Lan de la no
blesse du gouvernement d’Anjou et pays Saumurois
certifia le service actuel sous ses ordres de Loui
Hector, seigneur de Tirpoil, par acte daté d’Ange
le 1 1 juin 1695. Le 22 août 1698, il eut acte (sign
à'Hozier) de l’enregistrement de ses armes à l’armo
rial de la généralité de Tours (1). Il épousa 1° p
contrat du 21 octobre de la même année 1698, pass
devant Gaudin , notaire royal à Fontenay, Jeanne d
delà Fontewelle, fille de Paul de la Fontenelh
écuyer, seigneur de la Yiollière, et de dame Anto
nette Durcot; 2° Elisabeth-Louise de la Clef, veuv
de Claude le Magnain , écuyer, chevalier de l’ordr
de St-Louis, et fille d’Etienne de la Clef, écuyei
seigneur de Roquemont, et de dame Marie de Bris
sac. Louis II avait partagé avec Félix, Louis-Charle
(alors absent) et Madelaine , ses frères et sœur, pa
acte passé devant Chasteau, notaire, le 8 mai 170'
Il mourut avant l’année 17 35, laissant de son premic
mariage :
(l) De Kerouartz : d’argent, à la roue de sable, acoompagm
de 3 croisettes du même. Ancienne maison de Bretagne, qui
fait les preuves de cour en 1784,
(2) Voir cet armorial à la Bibliothèque du Roi, fol. 323.
HECTOR DE TIRPOIL.
13
1° Louis-Jean, qui suit;
2° René Hector, appelé' le chevalier de Tirpoil, marié avec
Marie-Susanne-Charlotte Hector U était lieutenant au ré¬
giment deBresse, infanterie, en 1735. Sa destinée ultérieure
est ignorée.
XI. Louis-Jean Hector , chevalier , seigneur de
Tirpoil , de la Remonière, de la Gaubertière et autres
places, épousa , par contrat du 2 octobre 1725, passé
devant Pierre Barauger, notaire royal à Angers,
Jeanne-Marie-Modeste le Roy, fille de Gabriel-Mi¬
chel le Roy, sieur de la Maillée, et de défunte dame
Charlotte François. 11 partagea sous seings privés
avec son frère René , par acte du 15 février 1735 et
obtint, le 8 juillet 1744, un arrêt de la cour des aides
de Paris , qui condamna à l’amende les habitants de
la commune de Mondlliers, pour l’avoir inscrit sur
le rôle de leurs impositions. Louis-Jean Hector et
Jeanne-Marie-Modeste le Roy, vivaient en 1776. Leurs
enfants furent :
1 0 Georges, II, du nom, qui suit;
2° Jeanne-Modeste Hector de Tirpoil, morte sans alliance ;
3° Marie-Louise- Gabrielle-Eléonore Hector du Plessis, mariée,
par contrat du 11 janvier 1787, avec Louis-René-Marthe
Galichon de Courchamp (1), chevalier, capitaine au régi¬
ment de Médoc, infanterie.
XII. Georges Hector, IIe du nom, chevalier, sei¬
gneur de Tirpoil, delà Remonière, de la Gauber¬
tière , etc., fit, sous M. de Choiseul, la campagne de
Canada , lorsque celui-ci y conduisit des troupes
après la mort du marquis de Montcalm (1759). Il fut
blessé au siège de Québec. De son mariage contracté
le 9 septembre 1776, acte reçu par Macé et son con¬
frère, notaires à Angers, avec Louise Burolleau de
Fesle , dame de la Henrière , fille de messire Pierre-
Louis Burolleau de Fesle, docteur et professeur de
la faculté de médecine de l’université d’Angers, et
de dame Clémence Theard, sont nés :
(l) Galichon de Courchamp : d’azur, à la fasce d’or, accompa¬
gnée de 5 merlettes d’argent.
14
HECTOR DE TIRPOIL.
i Georges- Charles, dont l’article suit;
2° Clémence Hector de Tirpoil, qui n’a pas été mariée.
XIII. Georges Charles Hector de Tirpoil, né le 1(
mars 1781, prit le titre de comte à la mort du comt
d’Hector, lieutenant-général des armées navales, soi
grand-oncle , qui lavait adopté , et le destinait à 1
marine. La révolution lui ayant fermé cette carrière
il fut rejoindre le comte d’Hector en Angleterre. Il j
de Came or kg épousé, le 24 octobre 1809, Pauline de C\mbourg|
échlqaëtées’dïgent fille de Barthélemi de Cambourg et de Pauline d<
et d’azur de 2 tire». Jousbert , de ce mariage sont issus :
t° Georges-Charles, comte Hector de Tirpoil, né le 19 jan
vier 1 8 1 h ;
2° Pauline-Clémence Hector de Tirpoil, mariée, le 5 juin 1 83S
avec Philippe-Joseph le Clerc (i), baron de Vezins.
(I) Le Clerc de Vezins : d’argent, à la croix de gueules, bor
dée d’une engrêlure de sable , et cantonnée de 4 aiglettes di
meme, becquées et armées de gueules. !
C'est une branche de l’illustre maison le Clerc de Juigné , ai
Maine et en Anjou , dont il existe des chartes des xi* et xn
siècles dans le cartidaire de Marmoutier.
HECTOR DE TIRPOII..
15
Cadres du régiment dJ Hector, formé en Angleterre sous le
commandement du comte d’Hector, lieutenant-général des
armées navales pour faire partie de l’expédition de Qui-
beron.
Nota Quelques officiers oui échappé au désastre de Quiberon. Un
grand nombre ont été tués dans le combat du 16 juillet 1794. D'autres,
compris dans la capitulation de M. de Sombreuil, ont été fusillés
contre la foi de cette capitulation. On les a désignés par la lettre f.
Grades avant la
révolution.
ÉTAT-MA JOB.
MM.
Gradesdaus le
régiment
Lieut. -général. Le comte d’Hector,
Chef d’escadre. Le comte de Soulanges, f.
Brigadier. Le vicomte de Sainte-Riveul,
Cap . de vaisseau . Froger, f.
Lieut.de vaisseau. Comte de Boiséon, f.
Id. De Vanssay,
Id. De Beauregard, /'.,
, Comm.de la mare. De Jouveocel,
Lieut. de vaisseau. Le chevalier de Beauregard, f.
Id. De la Tromplinière, tué..
Barré, f .
Le Beau,
Fery,
L’abbé de Poulpiquet,
Col.-command .
Lieut. -colonel.
Major.
Aide-major.
Id.
S. -aide-major.
Id.
Quart. -maître.
Adjudant.
Id.
ier chirurgien.
id.
3e id.
Aumônier.
CAPITAINES (t).
MM.
Le chevalier de Trécesson, tué., compagnie d’officiers.
Le chevalier de Lombard, tué., ,e compagnie de grenadiers.
Le chevalier de la Laurcncie. tué., 2e compagnie de grenadiers.
Lecomte de Locmaria, f., compagnie de fusiliers.
Le marquis de Senneville, f., id.
De Baudran, f. , id.
Le vicomte de Bélizal , f. id.
Le comte de Vaugiraud, id.
Le baron de Suzannet, id.
Le chevalier de Cillart, tué., id.
De Kerguern, f., id.
Le chevalier de Caux , tué., id.
De Paty, tué., id.
Lecomte de Kerouartz. id.
Froger de l’Eguille, /’., id.
Saulnier de Mondevit, id.
De Greslier, tué., id.
Le comte de Viart, tué., id.
Lecomte de Saint-Pierre, tué., id.
(t) Les sept premiers capitaines étaieDt brigadiers de vaisseau, les
neuf suivants capitaines de vaisseau, et les quatre derniers majors de
vaisseau.
IG
HECTOR DE TIRPOIL.
L1SUTENAHT8 (l).
MM.
Du Cluzel, f.
Dombideau, f.
Le comte de Moëlien.
Le baron de Menou, tué.
Le vicomte deCanillac.
De la Clochetterie, f.
De Trédern de Lezrec, tué.
De Fontaine-Mervé, tué.
De la Villeloais, tué.
Le vicomte de la Baume,/.
Maurville de la Funelière, tué.
Le chevalier de Colbert.
Carrey d’Asnières.
Hue de l’Erondel, tué.
De Carcaradec, tué.
De Portzamparc, tué.
Gigault de Bellefonds,f tué.
De Tronjoly, tué.
De la Ferté, tué.
Le vicomte d’Aché.
MM
Le baron du Pac de Bellcgarde.
De Coataudon.
De Baraudin, tué.
De Kersabiec.
De la Barredu Laurent.
Du Plessis-Parscaull.
De Coatudavel, f.
De Garat, tué.
Le dhevelier du Trévou, tué.
Sarret de Grozon, tué.
De la Vjllevalette, tué.
Piquet de Mélesse, tué.
Le Veneur du Sieuru.
De Bouhier, f.
De la Corbinière, f.
Rogon, tué.
Le Roy de Chaumareix.
Delà Roche-Saint-André.
De Cbarbonueau.
SOUS-LlJtUTKKÀNTS (2).
MM.
De Razilly.
De Montaut.
De la Voltais, tué.
D’Andigné.
De Cheux.
De la Fruglais.
De la Crochais.
De Coataudon.
De la Morélie.
D’Orsel, tué.
De Brie, f.
De Tremenec.
De la Guyomarais, tué.
De Kervert, tué.
Lecomte du Brignon, f. (3)
Le vicomte de la Haye-Mont
bault, tué. (4)
Le chevalier du Quengo. tué
D’Entrechaux.
Lechevalier de Kerouartz, ti
MM.
De la Villegourio, tué.
De la Bonnelière .
Le Hellec, tué.
De Comblât, tué.
De Champclos, tué.
De Guiguerneau, tué.
Le chevalier du Bouexic , tue.
De Kerlerec, tué.
Puy de Verrines, tué.
Le Fort de Carneville ,tué.
Le chevallier de Cillart, tué.
Dauzet.
De Royrand, tué.
De Caqueray, tué.
Géril du Paspeu, f.
Potier de la Chas3agne
Morel d’Escure*.
(5)Du Ruel.
De Gatigny.
(t) Les sept premiers étaient avant la révolution majors de vaisseau ,
les autres lieutenants de vaisseau.
(2) Ils étaient tous lieutenants de vaisseau avant la révolution, à
Pexception des trois officiers ci-dessous annotés.
(5) Officier de la maison du roi.
(4) Capitaine de cavalerie.
(5) Officier de cavalerie.
DE LAUGIER,
f
Seigneurs d’Aurel, de Gaugas, de Quinson, d’Espar-
RON , DE COLOBRIÈRES , DE BARRAS , DE VlLLARS , DE
VeRDACHES , DE ChATEAUREDON , d’AuZET , DE LA
Javie, DE Beaucouse. DE Thoard, DU PüY , DE Bel-
lecourt, etc., barons et comtes de Laugier , au
comté Venaissin, en Provence et en Lorraine.
Armes: d’argent , au lion de gueules.
Couronne de comte.
Cimier : un lion issant de gueules.
Supports : deux lions de gueules.
Devise : Non fortior alter.
%
La maison de LAUGIER ( dans les titres en latin
Laugerii) d’ancienne chevalerie, a toujours tenu un
rang distingué en Provence depuis le douzième siècle
jusqu’à nos jours.
Les historiens de ce pays, Nostradamus, Bouche,
Ruffi, Papon, Colombi, Gassendi, Maynier de Saint-
Marcel en font mention dans leurs ouvrages, et Bar-
cillon de Mauvans, le critique le mieux informé des
titres et prétentions des familles provençales, con-
2
DE LAUGIER.
vient que celle des Laugier, seigneurs de Villars, c
Verdaches et deBeaucouse, est noble de sang et d’<
rigine.
Les archives publiques en Provence, les carti
lairesdes évêchés et abbayes de cette province, coi
tiennent un grand nombre de chartes et de titn
relatifs aux auteurs de cette famille. On les voit d
douzième au quinzième siècle assister les comtes c
Provence dans leurs guerres et leurs expéditions. 1
interviennent comme témoins à leurs traités, soi
chargés par eux de négociations importantes et cho
sis pour arbitres des hauts intérêts qui partageaier
les princes en ces temps reculés. Depuis la réunio
de la Provence à la couronne, cette famille a toujoui
servi les rois, ses nouveaux souverains, principale
ment dans la carrière des armes, et elle compt
un grand nombre des siens tués en combattant pot
la France. J
Des diverses branches de cette famille, l’une, qi
possédait en partie la seigneurie et la ville de l’Isle
au comté Venaissin et quelques droits dans la terr
de Sault, s'est éteinte vers la lin du XIIIe siècle
Une autre, possessionnée dans la ville et vigueri
d’Apt y a fini dans le siècle suivant. La branche aîné
s’est continuée dans les seigneurs de Villars et d
Verdaches. Celle de Colobrières a fini vers 1600 e
celles de Beaucouse et du Puy se sont éteintes à 1
fin du XVIIIe siècle. Enfin, la branche de Bellecour
qu’un mariage (1698) avait fixée en Lorraine, a sun
les princes de cette maison d’abord en Toscane, pu
en Allemagne. Toutes ces branches ont contract
dé belles alliances, entre autres avec les maisoi
d’Agoult, d' A lleman, (F A rbaud, d' Auttic , de Bat
donenche , de Barras , de Bascki, de Bermond , d
Berre , de Castellane , de Chaix , des Ferres , d
Gombert , de Guiramand , de Laincel , des Miche
de Champorcin , de Pontevès , de Pontis- Verdache
de Puget Saint-Marc , de Rémus at > de Richièrt
Montgardin, de Roux de Laric , de Servières , de l
Tour-du-Pin-Geuvernet , etc., etc.
DE LAUGIER. 3
Les diverses preuves et maintenues de noblesse
our ceux de cette maison de 1430 , 1667 et 1669,
i constatent la filiation depuis Raymond 1er de Lau-
er, qui suit.
I. Raymond de Laugier ( Raymundus Laugerii) Ier
u nom, chevalier , co-seigneur de l’Isle , né vers la
n du onzième siècle, est connu par diverses chartes
epuis 1 1 3 1 . On le voit intervenir, en 1133, avec les
îigneurs et barons qui embrassèrent le parti deRay-
ond-Berenger 1er, comte de Provence, dans la guerre
Vil fit à la maison de Baux, au sujet des prétentions
je celle-ci élevait sur le comté de Provence, guerre
ji fur. longue et qui partagea toute la noblesse du
lys. (Histoire de Provence, par César Nostradamus,
125 ; Histoire de Provence , par Bouche , t. II , p.
14). Raymond de Laugier est nommé le neuvième
irmi les barons et seigneurs qui prêtèrent serment
3 fidélité au jeune comte Raymond-Bérenger II ,
ms la ville de Tarascon, au mois de février 1146 (1 )
fut présent, en 1 153 et 1 155, à deux chartes d’ac-
>rd entre le même Raymond-Bérenger II et le comte
î Melgueil. 11 eut, entre autres enfants :
Pierre, Ier du nom, qui suit;
2» Raymond de Laugier, évêque de Nice en 1162. ( Bouche ,
t. II, p. 201; Gallia christiana , t. III, col. 1281);
3° Guillaume de Laugier de l'Isle. 11 fut l'un des seigneurs
provençaux qui souscrivirent le traité de paix conclu dans
l’île d’Argence le 12 des calendes de mai (20 avril) 1176,
entre Alfonse, roi d’Aragon, et Raymond , comte de Tou¬
louse, traité par lequel ce dernier céda au roi d’Aragon ses
droits sur les comtés de Provence et de Gévaudan , et les
vicomtés de Milhau et de Carlat. ( Histoire de la Noblesse
du comté Venaissin, par Pithon-Curt, t. IV, p. 82);
4° Pons de Laugier, nommé avec Guillaume d’Esparron, Is-
i nard de Mormoiron , Pierre-Guillaume d’Albaron et plu-
(l) Bouche , t. II, p. 123. Cette réunion , à laquelle parurent
gentilshommes et seigneurs, est célèbre dans les annales de la
ovence, en ce qu’elle fut la première trace que l’on trouve dans
istoire de ce pays d’une convocation et assemblée des états.
\ rchives de la coût' des comptes de Provence , registre Perga-
• norum , fol. 48.)
4
DE LAUGIER.
sieurs autres seigneurs, parmi les témoins du testament
lit Ermessende , comtesse de Melgueil, au château de
laucène au mois de septembre H 76. ( Histoire de Lan
doc , par D. Vaissète, t. III, Preuves, col. 1 39;. De
de Laugier ou de Guillaume son frère, paraît être s
une branche de la maison de Laugier qui a subsisté
le comté de Nice jusqu’au XVL siècle, et y possédai
partie la terre de la Turbie, près de Monaco. IN
Riquetie, veuve de noble Raymond de Laugier, seig
en partie du château de la Turbie se présenta le 31
let 1301 devant Hugues Guiramand, juge de Nice,
faire pourvoir à la tutelle de Riquairet de Laugier
fils, et à l’administration du domaine et de la seign
du château de la Turbie, des cens et services dudit
teau, et des biens meubles dudit mineur. Sur sa dem
la tutelle fut déférée à noble Cécile, mère de laditeRiqi
et veuve de noble Riquet des Riquets, chevalier.
II. Pierre de Laugier , I** du nom, chevalier,
seigneur de l’isle, est nommé parmi les barons e
prélats qui prêtèrent serment de fidélité à Alfon
comte de Provence , dans rassemblée des états
nus à Aix en 1173, et fut présent, en 1 178, à l’h
mage rendu au même prince par Guillaume, cc
de Forcalquier, au château de Sault. Il laissa trois
1 o Guillaume Ier du nom, dont on va parler;
2° Raymond de Laugier, chevalier, qui fut présent, en
à l’hommage rendu au comte de Toulouse par le con
Forcalquier, et assista , en 12ü2,au mariage d’And
Bourgogne, dauphin de Viennois , avec Béatrix de F(
quier. ( Bouche , t. II, p. 179);
5° Bertrand de Laugier de lTsle, chevalier, mentionné
ses frères dans un traité de 1 1 95, relaté plus bas. Il fi
moin, en 1206, à une charte de Guillaume, comte de
calquier , et de Bertrand son frère, portant coucessi
divers droits et privilèges en faveur de la ville et di
glise d’Avignon. ( Arch. de la chambre apostoli
Avignon). Il fut père de deux fils :
A. Raymond de Laugier dit d’Apt. Le 4 desnonesdi
let 1 206, il fut présent avec son père à la cession fait
consuls et à la ville d’Avignon par Guillaume-le-J
comte de Forcalquier, de tous les droits qu’il pr
dait sur leur ville, charte confirmative de leur
mune. Raymond de Laugier, chevalier, rendit
mage à Guillaume de Sabran, comte de Forcalc
le 12 des calendes de janvier (21 décembre) \
( Histoire de la Noblesse du comté V enaissin, t
p. 82). H laissa de dame Mathëe, son épouse :
DE LAUGIER.
5 *
Guillaume de Laugier, citoyen d’Apt, énoncé fils de
feu Raymond d’Apt, chevalier, dans l’acte de
fondation d’un anniversaire pour ses père et
mère qu’il fit dans l’église cathédrale d’Apt le A
février 1367, acte reçu par Jacques Porcha, no¬
taire, et passé en présence de Bertrand Bot, che¬
valier. ( Orig . en parchemin aux arch. de la fa¬
mille). Guillaume de Laugier eut deux fils :
a. Guillaume de Laugier, chevalier de la ville
d’Apt. Le 5 avril 1350 il fit son testament de¬
vant Bertrand Etienne, notaire royal à Apt,
par lequel il élit sa sépulture soit dans le ci¬
metière de la cathédrale, soit dans l’église près
de l’autel. 11 rappelle la chapellenie fondée par
noble Guillaume de Laugier, son père, et lègue
20 florins d’or pour les anniversaires de sa fa¬
mille dans la cathédrale d’Apt. Il accrut la
chapellenie fondée par noble Raymond d’Apt,
son frère, et institua son héritier universel
noble Raymond de Laugier , son fils, lui
substituant ses sœurs Jacquette et Margue¬
rite et au défaut de celles-ci et de leur pos¬
térité, Guillaume d’Autric, son petit fils, ainsi
que François d’Apt, neveu du testateur , ces
deux derniers substitués l’un à l’autre, chacun
en la part égale à lui échue. Sa succession
échéant à Guillaume d’Autric et à François
d Apt, il ordonna que sur ses biens ils fondas¬
sent deux chapellenies en la chapelle de Sainte-
Agnès de la même cathédrale. Enfin, au dé
faut de ces derniers il leur substitua les en
fants du seigneur Raymond de Barras dans la
moitié de tous ses biens, etBerenger de Viens
dans l’autre moitié. Parmi les témoins de ce
testament on remarque noble Guillaume Ray-
nard, Bernard de Saint-Saturnin et Guibert
Cornuti, seigneur de Laincel. [Grosse en par¬
chemin délivrée après la mort de Bertrand
Etienne par Jordan Maneti , notaire royal).
Guillaume de Laugier avait eu un fils et trois
filles :
I. Raymond de Laugier, institué héritier
universel de son père en 1350.*
II. Jacquette de Laugier;
III. Marguerite de Laugier ;
IV. Barassede Laugier, mariée avec N....
d’ A utric. Elle mourut avant son père,
laissant un fils :
DE LAUGIER.
G
Guillaume d’Autric ;
b. Raymond de Laugier, dit d’Apt, décé<
avant son frère aîné. Il eut pour fils :
François de Laugier, dit d’Apt. Son onc
le substitua avec Guillaume d’Autri
chacun pour moitié dans l’universalité <
ses biens;
B. Bertrand de Laugier de l’Isle. Il fut l’un des baro
et chevaliers de Raymond- Bérenger IV, comte de Pr
vence, qui se rendirent garants des statuts et capituh
fions que ce prince fit avec la ville de Grasse , le 4
juillet 1227. A la mort de Raymond- Bérenger I
(4 9 août 4 245), Béatrix, sa quatrième fille, se mit c
possession de ses états comme son héritière testamei
taire. Mais le roi saint Louis fit marcher une ai
mée pour se saisir de la Provence au droit de la reir
Marguerite, sa femme, sœur aînée de Béatrix, et
comte de Toulouse, Raymond VII, à qui Béatrix ava
été promise, leva également des troupes pour faire v;
loir ses prétentions. La guerre paraissait imminent
Romée de Villeneuve , grand sénéchal de Provence
sut 1 éviter , en faisant traiter secrètement le mariag
de Béatrix avec Charles d’Anjou , frère du roi sait
Louis. Bertrand de Laugier fut l’un de ceux que 1
grand sénéchal envoya auprès du roi pour suivr
cette négociation. Elle eut un entier succès , et le ma
riage s’accomplit le 4 9 janvier que l’on comptait en
core 4 245. (Art de vérifier les Dates ; Histoire de l
principale IVoblesse de Provence , par de Maynier
in-4°, p. 4 79; Histoire de saint Louis , par le mar
quis de Villeneuve-Trans , t. II, p. 70 ; Archives d(
la Tour du Trésor , a Aix).
III. Guillaume de Laugier, Ier du nom, chevalier,
co-seigneur de l’Isle et deSault, fut l’un des arbitres
qui contribuèrent, au mois de juillet 1191, à la con¬
vention faite entre Guillaume V , comte de Forcal-
quier, et Alfonse II, comte de Provence, au sujet de
la succession de la maison de Forcalquier. ( Hist .
de la noblesse du comté Venais siny t. IV, p. 82 ). Au
mois de juillet 1193, Guillaume de Laugier de l’Isle
fut choisi parmi les barons de Provence, avec Pierre
de Lambesc , pour être garants de la promesse de
mariage entre Alfonse II, comte de Provence et Gar-
sende de Sabran , petite fille et héritière de Guil¬
laume, dernier comte de Forcalquier. Six châteaux
DE LAUGIER.
T
furent remis entre les mains de ces deux seigneurs
pour caution de l’exécution du traité, savoir les châ¬
teaux de Vitrolles, de Montjustin et d’Aubignosc par
le comte de Forcalquier , et les châteaux de Raines,
de Ozedaet de Cananellas par le comte de Provence.
En cas qu’il s’élevât quelques contestations sur ce
traité, les deux princes s’en remettaient à l’arbitrage
de l’archevêque d’Aix , de Guillaume de Laugier ,
de Pierre de Lambesc et de Raymond d’Agoult.
( Bouche , t. II, p. 173 ; Archives du roi en Provence ,
armoire Q, 4e carré), Guillaume de Laugier fut pré¬
sent avec ses deux frères Raymond et Bertrand à
l’hommage que Guillaume IV, comte de Forcalquier,
rendit à Raymond VI, comte de Toulouse, en 1194, et
l’année suivante ces trois frères, qualifiés chevaliers,
furent témoins au traité de famille conclu entre ces
deux princes. [Histoire de Languedoc , t. III, Preuves ,
col. 199 -, Pithon-Curt , t. IV, p. 82; Archives de la
cour des comptes d’Aix et de ï archevêché d Embrun,
où l’on trouve plusieurs autres chartes où intervien¬
nent ces trois frères; Archives ecclésiastiques de Pro¬
vence , à Marseille). Au mois d’octobre 1202 , Guil¬
laume de Laugier fut encore appelé comme témoin
du traité de paix conclu à Manosque entre les comtes
de Provence et de Forcalquier ( Archives de la cour
des comptes de Provence). Vers le même temps un
différent s’était élevé entre le comte de Forcalquier
et plusieurs grands vassaux qui refusaient de lui
rendre hommage. Les parties remirent la décision de
cette affaire à Raymond VI , comte de Toulouse ;
mais ce prince n’ayant pu y vaquer par lui-même, en
avait donné la commission à Guillaume de Baux ,
Géraud Amie ( de Sabran), Guillaume de Laugier de
l’Isle, et Rostaing de Sabran, connétable du comté
de Toulouse. Ces arbitres condamnèrent les sei¬
gneurs à rendre hommage au comte de Forcalquier,
et après la mort de celui-ci à Alfonse, comte de Pro¬
vence , son héritier comme époux de Garsende , sa
fille. D’après la même sentence arbitrale, le comte de
Forcalquier dut restituer aux seigneurs d’Agoult le
château de Sorguette, et le comte d’Orange le châ-
8
DE LAUGIER.
teau de Boisset au comte de Forcalquier. [Bouche ,
t. II. p. 184; Histoire de Languedoc, t. III, p. 118;
Pithon-Curt , t. III, p. 287, t. IV, p. 12, 82). Guil¬
laume I de Laugier avait épousé Faydide d’Agoult ,
d’agoolt : qui lui apporta quelques droits dans la vallée de Sault.
d*or, au loup ravit* 71 . . • r*i 1
tant d’azur, lampaisé JH GH GUt tFOlS il 1 S '
«t armé de gueulet.
Guillaume de Laugier, co-seignenr de l’Isle et de Sault.
Un procès existait entre Raymond d’Agoult , co-seigneur
de Simiane, et Isnard d’Agoult d’Entrevennes, ses parents,
au sujet des châteaux de Saint -Martin, de Bonnieux, de
Voilet, de la Coste et de Simiane. A la mort de Raymond,
une assemblée de parents fut convoquée à Manosque . au
mois de février <222 (v. st.) par Raymond-Bérenger IV,
comte de Provence, à l'effet d’élire des tuteurs aux enfants
mineurs dudit Raymond. L’assemblée, où assistaient Geof-
froi de Trets (d’Agoult), Justas Baud , Dalmas de Roche-
maure , Bérenger de Cavaillon et plusieurs autres parents
et amis, nomma pour tuteurs : Latil, seigneur de Mormoi-
ron et de Modène , chevalier ; Rican de Caromh et Guil¬
laume de Laugier. ( Pithon-Curt , t. II, p. 284.) Guillaume
de Laugier mourut avant le 5< juillet < 237 , époque à la¬
quelle Raymond VII, comte de Toulouse , se trouvant à
l’Isle en la maison dudit feu Guillaume de Laugier , ac¬
corda aux habitants de cette ville une charte qui les exemp¬
tait de toutes sortes de droits. ( Pithon-Curt , t.IV,p. 2<8);
2® Isnard, qui a continué la postérité;
5° Mathieu de Laugier , qualifié chevalier d'Aurel, terre si¬
tuée dans la baronnie de Sault. Il est ainsi mentionné dans
une transaction passée à Carpentras, dans le palais épisco -
pal, en <254 , entre Raymond d’Agoult , baron de Sault,
et l’abbé de Saint-André-les- Avignon. Il eut un fils aussi
nommé :
Mathieu de Laugier de Sault, chevalier. Celui-ci , par
acte du < 6 des calendes de décembre (< 6 novembre)
<272, passé devant Guillaume Augustin , notaire de
messire Raymond d’Agoult, seigneur de Sault , ac¬
quit un pré situé dans la vallée de Sault, de Pierre et
Guillaume de Montbrun ( Orig. en parchemin). 11
paraît n’avoir eu que des filles (<) :
f<) Ce rameau a dû se continuer par un frère de Mathieu de
Laugier. Meric de Laugier de Sault, fils et co-héritier de noble
Emerigon de Laugier, de la ville de Sault, tant en son nom qu’en
celui de noble Antoine de Laugier, son oncle, exerça la rétention
d’un moulin situé à Sault et dépendant de la seigneurie majeure
et directe, par acte passé devant Pierre Burdini, notaire à Apt, le
8 mars <4 70.
DE LAUGIER.
9
A. Hélène de Laugier , mariée avec Guillaume II
de Laugier , son cousin ;
B. Sancie de Laugier de Sault, abbesse de Ste-Croix
d’Apten 1 35 1 . (Gallia christiana, t.I,col. 879).
[V. Isnard de Laugier, damoiseau, co-seigneur de
de, fit transport à Raymond d’Agoult, son parent,
1238, de la part de droits qu’il avait dans la terre
Sault, (État de la Provence dans sa noblesse , par
)bé Robert de Briançon, t. II, p. 266-, Dictionnaire
torique , par Moréri, édit, de 1759, t. VI, p. 194).
i 1248, Isnard de Laugier fut du nombre des sei-
eurs et barons qui suivirent Charles d’Anjou,
mte de Provence, lorsque ce prince accompagna
roi saint Louis, son frère, àlaTerre-Sainte. Isnard
ait épousé Françoise de Pontkvès, de laquelle il
t, entre autres enfants :
1° Bertrand, dont on va parler;
de PosiBVÈa ;
de gueules, au pou»
à 2 arches d’or, ma¬
çonné de sable
2° Guillaume de Laugier, chevalier, qui laissa, entre autres
enfants :
A. Bertrand de Laugier, damoiseau de Cavaillon. Il fut
témoin de la clôture de la réformation des statuts du
comté Venaissin en l’assemblée tenue à Carpentras le
1 3 février 1 338. ( Pithon~Curt , t. III, p. 508);
B. Pierre de Laugier, qui rendit hommage au comte
de Provence en 1339. \Arch. delà cour des comptes
d’Aix, registre Pergàmenorum , fol. 268);
3° Raymond de Laugier, qui fut présent avec d’autres seigneurs
à une charte dul 1 octobre 128 9 relative à la police de la ville
de Toulon. (Papon Preuves de Y Histoire de Provence.)
V\ Bertrand de Laugier, damoiseau, suivit, en
84, Charles d’Anjou, comte de Provence, à lacon-
ête duroyaume de Naples. 11 fut tuteur des en-
tts mineurs de Raymond d’Agoult , ainsi que l’é-
hce l’acte d’une donation que lui fit, en 1275,
iard II d’Agoult d’Entrevennes , baron de Sault.
abbé Robert de Briançon ; Moi'éri). Bertrand de
ugier avait épousé Agnès Bot, sœur de Raymond
le Hugues Bot, évêques d’Apt, et fille de Bertrand de gue aï.,™ chà-
t, chevalier, seigneur de Roquesalière, co- seigneur couîi*sé°et a^oürédè
Saignon, et de Thibaude Isoard. Il en eut, entre 8.ab-,e * et don»on,né
w r 7 7 de O tours couvertes
Tes entants et girouellées aussi
10 DE LAUGIER.
1° Guillaume, IIe du nom, qui suit;
2° Bertrand de Laugier, marié 1<> avec Anne de Laince
fille de Bérenger, seigneur de Laincel , de Romoules
Saint-Martin, et de Raibaude d’Ongles; 2° avec N..,
Barras. Il eut entre autres enfants ;
Du premier lit ;
A. Guillaume de Laugier, écuyer d’Apt. Il est nomn
27 juin 1321, dans l’acte de la curatelle de ses f]
déférée à noble Raymond de Barras, leur oncle.
rét de la chambre des comptes de Lorraine , de I
Les frères de Guillaume, non nommés dans cet
paraissent avoir été les sujets qui suivent ;
Du second lit ;
B. Elzéar de Laugier, qui fut l’un des seigneurs <3
reine Jeanne, comtesse de Provence, envoya, en ■
vers le pape Clément VI, pour justifier cette prii
du meurtre d’André de Hongrie, son premier
[De Maynier. p. 1 79);
C. Raibaud de Laugier. Le 28 février 1356 il t
comme témoin à un réglement de compte fait
Isnard Féraud, baron de Glandevès et Pier
de Saint-Paul, damoiseau, co-seigneur de Cha
au sujet de la terre de la Roche, qui avait appar
feu noble Agoult de Laugier. ( Orig . en parche
D. Hugues de Laugier , écuyer d’Aimar de Po
comte de Valentinois. Il fut présent avec ce pr
une investiture faite à Avignon , le 3 mai 136'
Hugues Adhémar, baron de la Garde. ( Pithon -
t. III, p. 38);
3° François de Laugier , religieux du monastère de !
André-lès-Avignon et prieur d’Aspiran. Il transige*
les hommes du château de Penne touchant la dîme di
transaction confirmée, en 1311, par Raymond de
mont, évêque de Vaison. {Gallia christiana, t. I, col.
4o Joseph de Laugier de l’Isle, qui eut pour fils :
Jean de Laugier. ( Pithon-Curt , t. IV, p. 82).
VI. Guillaume de Laugier, IIe du nom, cheval
fut présent à l’hommage libre et volontaire que
dit, en 1291, Isnard d’ Agoult d’Entrevennes à C
(a) De Laincel : de gueules, à un fer de lance d’argent en b
la pointe en haut.
DR L4UGIER.
1 1
îes II d’Anjou, comte de Provence, pour la seigneurie
de Sault et sa vallée. En 1293, Guillaume de Laugier,
Pierre Adhémar et Alfant de Gordes, chevaliers, as¬
sistèrent à une assemblée tenue à Cavaillon , sur le
fait delà dîme de l’évêque et du chapitre de la cathé¬
drale. ( Pithon-Curt , t. IV, p. 25). Le 26 novembre
1309, Guillaume de Laugier rendit hommage au roi
Robert, comte de Provence, au nom et comme fondé
de pouvoir de Sanchette de Laugier, à raison de la
seigneurie de Saint-Affre, qu’elle tenait en fief. {Ar¬
chives du roi en Provence). En 1310, Guillaume de
Laugier accompagna le roi Robert lorsqu’il alla
prendre possession du royaume de Naples. Au
retour de ce voyage , il fut l’un des exécuteurs du
testament qne révérend père en Dieu Hugues de
Bot, évêque d’Apt, son oncle, fit devant Guillaume
Robert, notaire à Apt. le 28 janvier 1317. ( Original
en parchemin ). Guillaume de Laugier mourut en
1331. Il avait épousé, vers 1 290, Hélène de Laugier, db IiAÜ8Ign .
sa cousine, fille de Mathieu de Laugier, chevalier , ^aer^‘ • au,io" de
seigneur d’Aurel. Ils firent une fondation pieuse en
l’église cathédrale d’Apt, et y érigèrent un mausolée
pour servir à leur sépulture et à celle de leurs des¬
cendants. Ce tombeau se voyait encore en 1760,
proche de la petite porte. ( Moréri ). Leurs enfants
furent :
Guillaume de Laugier, IIIe du nom, chevalier, seigneur
d’Aurel et d’Esparron , terres pour lesquelles il fit hom¬
mage au roi Robert, comte de Provence, en 1331. ( Arch .
de la cour des comptes de Provence , registre Pergame-
norum , fol. 268). Il mourut sans postérité peu après 1 343.
Noble dame Rainardet sa veuve, vivait encore le 8 sep¬
tembre 1 376 ;
2® Raymond, IIe du nom, qui a continué la descendance;
3° Pons de Laugier, j „ .
4° Isnard de Laugier, j
5® Décane de Laugier, élue abbesse de Sainte-Croix d’Apt le
7 avril 1 330;
6° Rérengère de Laugier, religieuse au même monastère.
VII. Raymond de Laugier, IIe du nom, chevalier,
seigneur d’Aurel, de Gargas , etc. , rendit hommage
12
DE LAUGIER.
par procureur avec ses frères Pons et Isnard, à llo
bert, comte de Provence, pour la terre et seigneurie
d’Allos, le 7 avril 1331. ( Arch . du roi en Provence).
En 1355 , Raymond de Laugier fut avec un grand
nombre de gentilshommes de Provence se réunir à
Foulquet d’Agoult, baron de Sault , grand-sénéchal
de ce pays , qui , à la tête de l’armée de la reine
Jeanne, assiégea et prit le château de Baux , occupé
par les troupes de Robert de Durazzo. En 1357, Ray¬
mond de Laugier, à la tête des arbalétriers , marcha
avec les autres troupes levées en Provence, sous la
conduite de Siméonis , contre les Tuchins ou Gas¬
cons. Ces bandes , provenant des débris de l’armée
française après la bataille de Poitiers, parcouraient b
Provence et y exerçaient toutes sortes de ravages
on les chassa jusqu’en Lombardie, où elles furent se
perdre. Raymond II de Laugier fonda à Apt la clia
pelle Sainte-Catherine. ( Cartul. de la cathédral
d’Apt; de May nier ; écritures de Rostaing Albani
notaire apostolique à Apt). Par son testament du 2(
août 1361, reçu par Bertrand Gale, notaire en cett
ville, il fonda aussi une chapelle en l’église parois
siale de Gargas, et en réserva le droit de collation e
de patronage à ses descendants. Il avait épous
noble Decane deRémusat , sœur de Pons , seigneu
d a*mB,Rîi“ Chevron de Rosset, et fille de Guillaume de Rémusat,. chevt
<l or lier, seigneur de Rosset , et de dame Renommée d
Sabran. ( Moréri , t. VI, p. 194). Elle est ainsi rapp<
lée dans un acte du 13 juin 1362, passé devant
même notaire :Relicta quondam nohilis domini Raj
mundi Laugerii , militis de Gargatio. Ils ont laiss
deux fils :
1° Elzëar, Ie du nom, qui suit;
2° Louis de Laugier, damoiseau. Il a formé une branc
dont était Huguette de Laugier , laquelle fit une fondati
en la cathédrale d’Apt le 5 juillet 1527 (l).
(I) De cette branche était issu noble Louis de Laugier ,
Sisteron, qui eut pour fils Claude de Laugier, marié, par co
trat du 13 mars 14 49, passé devant Jacques Roux, notaire d’ü
DE LAUGIER.
13
VIH.Elzéar de Laugier, Ie' dunom, damoiseau, co¬
seigneur de Gargas, etc., succéda à son père en 1361 .
Lui et son frère Louis, qualifiés damoiseaux, transi¬
gèrent avec Pons de Rémusat, seigneur de Rosset ,
leur oncle, à cause de la succession de dame Renom¬
mée de Sabran, leur aïeule maternelle , suivant acte
passé devant Rostaing Alamani , notaire à Apt, le 7
octobre 1378. ( Protocoles de ce notaire, fol. 3, verso).
En 1382 , Elzéar de Laugier se réunit à Foulquet
d’Agoult , vicomte de Reillane , grand sénéchal de
Provence, avec quelques autres barons et gentils¬
hommes qui furent, à la tête de leurs vassaux, au-
devant de Louis d’Anjou, héritier de la reine Jeanne.
Ce prince les reçut dans son armée avec reconnais¬
sance et marcha avec eux contre les partisans de
Charles de Durazzo, qui furent chassés des diverses
places qu’ils occupaient en Provence. Elzéar fit en¬
suite partie, la même année, de l’armée que Louis
d’Anjou conduisit en Italie pour délivrer la reine
Jeanne , assiégée dans le château de l’OEuf par
Charles de Durazzo , qui la fit périr. Après la mort
de Louis I d’Anjou, Elzéar revint en Provence avec
les débris de l’armée d’expédition que les maladies
contagieuses avaient presque entièrement détruite.
En 1386, il fut du nombre de ceux qui prirent les
armes pour s opposer aux progrès de Spinolis, chef
du parti napolitain, et pour soutenir les intérêts du
jeune Louis II et de la régente Marie de Blois , sa
mère, contre Ladislas. Elzéar de Laugier donna une
reconnaissance de 32 florins d’or au prieur de Gar¬
gas le 12 juillet 1389, et fut témoin, le 19 octobre de
la même année, à lin accord passé entre Giraud de
Simiane et l’université d’Apt. Comme fils et héritier
de messire Raymond de Laugier, chevalier, seigneur
près , avec noble Agnès de Bardonenche, fille de noble Louis
de bardonenche, du lieu de Ventabren, et de noble Andrevette
Gilli. ( Oris . en parchemin ). A cette branche appartenait aussi
Baudouin de Laugier , père de Susanne de Laugier, marie'e, vers
1690, avec Raymond Brassier , fils de Jean Brassier, damoiseau ,
et d'Isabelle de Ricci. ( Pithon-Curt , t. 1, p. 186).
14
DE LAD G 1 EU .
db Sbmùres ;
<l'azur, à 3 Lésants
d’or.chacun surmon¬
té d'une étoile du
même .
de Gargas (1), Elzéar de Laugier nomma, le 20 juillet
1399, à la chapelle de Sainte-Catherine fondée par
son père dans l'église de St. Pierre d’Apt. 11 avait
épousé Lucrèce de Servières, fdle de Jean de Ser-
vières, écuyer. 11 en eut quatre fds :
Elzéar de Laugier, co-seigneur de Gargas, qui passa un
bail à ferme le 23 octobre 1405, et renouvela le bail de
plusieurs jardins à Gargas au profit de Jacques André et
d’Alasacie, sa femme, par acte du 5 décembre 1408. Il vi¬
vait encore en 1411. Il avaiteu, entre autres enfants:
Bertrand de Laugier de Gargas, mort avant son père,
laissant de son mariage avec une dame nommée
Huguette :
a. Guillaume de Laugier de Gargas, vivant en 1443;
b. Fanette de Laugier, mariée, 1° en la maison
d’Elzéar de Laugier son aïeul, suivant l’acte de
sa constitution de dot, passé devant Orban Bon¬
net, notaire, le 14 mai 1411, avec noble Elzéar
de Bermond , fils de noble Bermond de Ber-
mond, du lieu de Mesnerbes ; 2° suivant un autre
acte de constitution dotale reçu par Tauleri, no¬
taire d’Apt, le 22 juillet 1445, avec noble Guil¬
laume-Martin Corage , fils de noble Jean Corage,
acte dans lequel sont rappelés nobles Bertrand et
Elzéar de Laugier, père et aïeul de Fanette, et où
il est fait mention de Guillaume de Laugier, son
frère, et de magnifique et puissant seigneur Bcr-
trand-Rambaud de Simiane , chevalier d’Apt,
seigneurde Cazeneuve et de Gargas ( Originaux );
2° Jean, Ier du nom, dont l’article suit;
3° Monet de Laugier, qui , de concert avec noble Louis de
Laugier, son frère, fit l’acquisition d’une rente de deux
florins d’or par acte du 7 octobre 1 389 ;
4° Louis de Laugier.
IX. Jean de Laugier, 1er du nom, damoiseau, fut
seigneur de Quinson , de Colobrières et de Saint-
Paul-le-Fougassier et co-seigneur deThoard Le 24
mai 1396, suivant acte passé devant Jacques Baus-
(l) C’est à Elzéar et non à Jean, son fils, comme le dit de
Maynier (p. 180) que se rapporte la nomination de chevalier de
l’ordre de l’Eperon par le roi Louis II, et le don que lui fit ce
prince de la terre de Colobrières en récompense de ses services.
DE LAUGIER. 15
sand, notaire à Forcalquier ( Orig . en papier). Foui
quet d’Agoult, seigneur de Barret et de Saint Sa-
vournin, et Fanette d’Agoult, sa femme, baronne de
Sault et dame de Forcalquieret, l’instituèrent leur
•onde de pouvoir général dans toutes leurs terres et
seigneuries, avec faculté d’aliéner leurs fiefs, de des¬
tituer et d’instituer leurs officiers , et généralement
de faire tout ce qu’il jugerait nécessaire. Pour re¬
connaître les grands services qu’ils reçurent de Jean
de Laugier ( services qui méritaient, disent-ils dans
a charte, des dons plus considérables), ils lui firent
donation de la part qu’ils avaient dans la seigneurie
de Thoard ( 1 ) pour laquelle il fi t hommage à Louis II ,
comte de Provence , entre les mains de magnifique
seigneur Jean de Tussey, grand-sénéchal de Provence,
le6 juin 1404 .{Archives delà cour des comptes d’ Aix.)
La même Fanette d’Agoult, par actereçu par Martin,
notaire, le 5 septembre 1405, fit donation viagère de
la terre et seigneurie de Saint-Paul-le-Fougassier ,
diocèse d’Aix, au même Jean de J^augier. Ce dernier
avait épousé Jeannette d’Esparron, laquelle vivait en- .. d’Espab,h°n •
r 7 1 d’or, au pa! de gueu-
core en 1422. 11 en eut , entre autres enfants : les, chargé dune éPée
d’argent dans son
fourreau entouré de
4° Louis, pr du nom , qui suit; son baudrier de ea-
ble.
2° André de Laugier, seigneur de Colobrières et co-seigneur
de Thoard, vivant en 1430. Il eut, entre autres enfants :
Honoré de Laugier, seigneur de Colobrières et d’Espar-
ron, reçu avocat -général au parlement de Provence,
le 20 juillet 1502. Il avait épousé Marguerite de Ma-
theron (a) dont il eut, entre autres enfants :
a. Antoine de Laugier , seigneur de Colobrières ,
conseiller, puis président au parlement de Pro
vence. De lui sont issus :
I. Pierre de Laugier, seigneur de Colobrières,
qui a laissé de son mariage avec Catherine
du Puget une fille :
(1) La famille possède encore cette terre.
(a) De Matheron : d’azur , à une voile enflée d’argent, le vent
venant de l’angle dextre, attachée à une antenne ou vergue d’or,
liée de gueules, surmontant un rocher d’argent, issant d’une mer
de pourpre.
16 DK LAUGIER.
Anne de Laugier, mariée, le 30avril 1589,
avec Claude de Raymond (a), seigneur I
d’Eoux , fils de Scipion de Raymond ,
seigneur d’Eoux, et d’Isabelle de Ville-
neuve-V auclause. ( Quartiers des cheva¬
liers de Saint Jean de Jérusalem ,|
langue de Provence , t. I, p. 512);
II. Honoré de Laugier, reçu conseiller au par-|
lement de Provence en 1 554 ;
III. Honorade de Laugier, mariée , le 18 fé-l
vrier 1540 , avec Louis de Gombert (b),[
seigneur de Dromont, de Saint-Geniés, etc.;|
b. Marguerite de Laugier , mariée , le 23 juillet!
1523, avec Honoré d! Arbaud (c) , seigneur de|
Bargemont, conseiller, puis maître rational en la|
cour des aides de Provence. Ce rameau de Colo-
brières portait l’écu de Laugier entouré d’unel
bordure engrélée de gueules. A son extinction ,[
la terre de Colobriéres passa dans la famille dt
Carbonel. Marguerite de Carbonel la porta ei
mariage, vers 1615, à Pierre de Margalet. Leur
fille unique, Madelaine de Margalet, épousa , er
1641 , Charles de Saqui, dont les descendants
ont été depuis seigneurs de Colobriéres.
X. Louis de Laugier, 1er du nom, écuyer, seigneui
de Thoard, servit sous le roi René , comte de Pro¬
vence. Le 10 avril 1419, puissant homme Pierre Tar-
tone, de Thoard, se reconnut, lui et ses successeurs-
homme-lige d’André et Louis de Laugier, fils de fei
Jean de Laugier, seigneur de Thoard, à raison de^
héritages, cens, maisons, etc. qu’il tenait sous leui
directe et seigneurie. ( Arrêt de la chambre de ^
comptes de Lorraine, de 1773). Louis et André d<
Laugier, obligés, en 1430, de faire preuve de leui
ascendance, l’établirent jusqu’à Raymond de Lau¬
gier, vivant en 1131. Cette pièce, déposée aux arl
(a) De Raymond d’Eoux : d’or, à 3 fasces d’azur, la dernier!
abaissée sous trois aiglettes de sable.
(b) De Gombert : écartelé, aux 1 et 4 d’azur, au lion d’or; auj
2 et 3 de gueules, à la tour donjonnée de 3 pièces d’or, le donjoi
du milieu supérieur.
(c) D' Arbaud : d’azur, au chevron d’argent; au chef d’orl
chargé d’une étoile de gueules.
DE LAUGIER.
17
chives du comté de Provence, porte pour titre Ge-
neratio nobilium Laugeriorum. L’abbé Robert de
Briançon, en citant ce fait (t. II. p. 266), ajoute que
si tous les autres gentilshommes de la province
avaient été soigneux de faire de même, on n’aurait
pas tant de peine à dresser leur généalogie. En 1438,
Louis de Laugier accompagna le roi René au
royaume de Naples etle suivit dans toutes ses expédi¬
tions. Il avait épousé, en 1429, Catherine de Güira- ic“rV^"î,ïTei u
mand, fdle de Marcellin de Guiramand , premier ™ f?u«on..fe
consul d Aix et procureur du pays de Provence. En té de p»euies; ai» 2
1443 et 1444, les habitants de Thoard firent hom- spais^vTnî r0a
mage à Louis et André de Laugier, et en 1454, Louis
fit hommage au roi René pour les terres qu’il possé¬
dait en Provence. Louis eut pour fils unique, An¬
toine, qui suit.
XL Antoine de Laugier, damoiseau, qualifié noble
et généreux homme, seigneur de Thoard et de Barras
du chef de sa femme, épousa, par contrat du 10
novembre 1448, passé devant Vincent Martin, no¬
taire à Thoard, Romaine de Barras, fille unique de du Bitniua :
Barras de Barras, et de Catherine de Gérin (1). Dans fascé d or rtd’a,ur'
ce contrat , Antoine est dit agir du consentement de
noble Louis de Laugier, son père, et de noble André
de Laugier, son oncle. Le 11 janvier que l’on comp¬
tait encore 1448 (y. 5t.), Antoine de Laugier rendit
hommage au'roi René pour les terres à lui échues par
son mariage. Il y est qualifié damoiseau ( domicel -
lus) et énoncé majeur de quinze ans et mineur de
vingt-cinq. Tannegui du Chastel y prévôt de Paris et
grand* sénéchal de Provence, qui reçut cet hommage
au nom du roi René, confirma à Antoine de Laugier
(l) Catherine de Ge'rin, fille unique de noble Isnard de Ge'rin,
co-seigneur du château de Thoard, fut le dernier rejeton de cette
ancienne famille, laquelle posse'dait la seigneurie de Thoard depuis
l’an 1099. Catherine de Ge'rin épousa, par contrat du tcr fe'vrier
{y. st.), passe' devant Pons Hermini, notaire à Digne, noble
homme Barras de Barras , fils de feu noble Raymond de Barras ,
seigneur du château de Barras, auquel elle transmit ses droits sur
la terre de Thoard. ( Orig . en parchemin).
18
DE LAUGIER.
et à Uomainc de Barras toutes les grâces, donations,
franchises, etc., accordées à eux et à leurs prédéces¬
seurs par les comtes et comtesses de Provence, Ray¬
mond-Bérenger, Charles 1er, Charles II, Robert, Louis
Ier et Jeanne , Marie , aïeule paternelle de René ,
Louis II, son père, et Louis III son frère. Parmi le:
témoins présents à cet hommage, on remarque Tévê-I
que de Fréjus et Jacques de Forcalquier , seigneu
de Céreste. ( Arch . de la cour des comptes de Pro
vence). En 1460 et 1475 les habitants de Thoard ren
dirent hommage à Antoine de Laugier. Ce seigneu
suivit le duc de Calabre, fils du'roi René, avec plu
sieurs autres gentilshommes de Provence. Il fit parti
de l’armée composée de provençaux, de lorrains e
d'angevins qui, en 1468, alla dans le royaume d’Ara
gon ; et l’année suivante, il se signala à l’affaire où 1
prince Ferdinand fut défait. Antoine de Laugie
avait des vassaux nobles liges dans la seigneurie d
Thoard. Par charte du 12 juin 1467, il réduisit d
son propre gré des vassaux liges de ce lieu en simple
hommageables (1). Il fut autorisé, par lettres paten
tes du 15 mars 1484, à construire à Thoard une ma
son forte (château) avec donjons, tours et fossés,
à ouvrir une porte de secours aux murs de la vill
{Arch. de la cour des comptes de Provence ). Le
juin 1491, suivant acte reçu par Gaudemar, notaire
Antoine de Laugier transigea avec noble Louis d
Barras, son parent, chambellan du roi Charles YII
Des lettres de ce monarque , de Tannée 1493, confi
ment les privilèges déjà mentionnés en faveur d
noble et généreux homme Antoine de Laugier, et d|
noble et généreuse dame Romaine de Barras, si
femme. Ces époux firent donation de leurs biens
leurs fils, par acte du 4 juin 1499. Antoine mour
en 1512. Ses enfants furent :
4° Pierre , IIe du nom
dont l’article suit;
qui a continué la branche aînée ,
(I) Les autres co*seigneurs de Thoard , nobles Elzéar Ferai
Elzéar de Barras et Thadée de Baschi donnèrent des chartes sei
blables.
f DE LAIJGIER, 19
2<> Louis, lie du nom, auteur de la Branche de Bbaucousb
rapportée ci-après ;
5“ Elzéar de Laugier, protonotaire du saint siège apostolique
et sacristain de l’église cathe'drale de Digne. Par acte du
i 9 décembre 1 525, reçu par Biaise Bastel, notaire à Digne,
I il fonda la chapelle de Sainte-Catherine , en la cathédrale
jj de Digne, et en laissa le droit de patronat par moitié à
ses deux frères et à leurs descendants. ( Protocoles de
Bastel , fol. 1515; Cartul. de Digne).
BRANCHE DE VILLA RS.
XII. Pierre de Laugier, H® du nom , seigneur de
’hoard, de Barras et de Villars, fut du nombre des
>arons et seigneurs qui rendirent hommage à Char-
es III , comte de Provence, en 1480. ( Arch . de la
our des comptes d' J ix). Il épousa, par contrat du 8
oûtl482, passé devant Jean Isnard, notaire à Mont-
jardin {Orig. en parcA.)JeanneDERiCHiÈRE(l)fille de
eu Antoine de Richière, écuyer, seigneur de Mont-
ardin au diocèse d’Embrun. Le vice-légat d’Avignon
ccorda une bulle d’indulgences, le 7 mars 1502 5
>our nobles Antoine de Laugier et Romaine de
Jarras, sa femme , ainsi que pour leurs fils Pierre ,
jouis et Elzéar , pour Jeanne de Richière, épouse
e Pierre, et pour Jacquette de Guiramand , épouse
e Louis. {Arch. de la chambre apostolique à Avi¬
gnon). Pierre de Laugier transigea avec noble Louis
e Laugier, son frère , par acte du 15 janvier 1508
v. st.) reçu par Gaudemar, notaire, et mourut avant
e 4 mai 1518. Ses enfants furent :
1® Louis, IIe du nom, mentionné ci-après ;
2° Antoine de Laugier, co-seigneur de Thoard , qui servit le
roi Louis XII dans ses guerres d’Italie, 11 fit son testament
devant Gaudemar, notaire à Digne, le 29 avril 1543. Ca-
I therine de Laincel , sa veuve, fit le sien devant le même
notaire le 25 mai 1546. ( Originaux ). Leurs enfants fu¬
rent :
A. Gaspard de Laugier, mineur 1551. Il transigea , le
(l) La dot de Jeanne de Richière fut reconnue par ses oncles,
•ierre de Richière, doyen de Die, et noble Jean de Richière,
eigneur de Montgardin, par acte passé devant. Pierre Gravifii,
lotaire à Thoard, le 8 mai 1487. ( Orig , en parchemin).
Dp IliCpiàlB
20
DE LAUGIER.
29 août <569, uni à Louis II de Laugier > son oncle
avec Pierre et Elzéar de Laugier de Beaucouse. Gas
pard épousa Yolande de Barras , dont il eut :
a. Melchior de Laugier, I .
b. Louis de Laugier, j morts jeunes ;
c. Catherine de Laugier , mariée au seigneur d<
Sencoules et d’Aiguines ;
B. Melchior de Laugier, chevalier de l’ordre de Saint
Jean de Jérusalem ;
C. Françoise de Laugier, dame en partie de Thoard
mariée, le 9 avril <549 , avec Melchior d’Arbaud
seigneur de Bresque ;
D. Jeanne de Laugier, mariée avec Antoine de Berre (a]
seigneur de Saint-Julien , fils de Louis-Raymond d
Berre , co-seigneur de Thoard , et de Sancette d
Grasse de Bormes. ( Quartiers des chevaliers de Sain
Jean de Jérusalem , langue de Provence , t. I, fol. 92
E. Douce de Laugier, mariée avec Antoine de la Mot
te (b), écuyer, seigneur de la Motte du Caire. ( lbii
fol. 597);
3» Marcellin de Laugier, nommé sacristain de la cathédra
de Digne par bulle du pape Jules III des calendes d’o<
tobre < 5< 3. (Maintenue de noblesse du 24 mars <667);
4° Jeanne de Laugier, mariée, vers <520, avec Raymond*
Puget , co-seigneur de Chasteuil, fils d’Antoine de Puge
seigneur de Chasteuil, et de Philippe de Perussis.
XIII. Louis de Laugier, IIe du nom, seigneur d
Thoard, de Barras, de Villars, de Verdaches et de
Javie, reçut un hommage le 4 juillet 1520. Il obtii
nB pont, „ : des lettres du roi François Ier, le 17 mars 1536, poi
Jo.ftUeUàM2 «<*"• épouser Françoise de Pontis, héritière de Yerdachei
H\.rRentgur uneri-^crée seulement d’environ neuf ans. Louis II c
•viere du meme. U Tl 1 ty •
Laugier est dit dans ces lettres patentes : « Bie
qualifié de sa personne, de bonne race et ayant d<
biens compétemment. » Françoise de Pontis était fil
de feu Antoine de Pontis, seigneur de Verdaches,
de dame Catherine de Rafle , remariée alors av<
François de Vintimille , seigneur de Montpezat. I
(a) De Berre ; d’azur, à la bande d’or.
(b) De la Motte du Caire : de gueules, au léopard lionne d’<
une fasce d’azur, brochante sur le tout; au chef d’or, chargé d’u
aigle de sable.
DE LAUGIER.
21
contrat de leur mariage fut passé le 26 avril 1537 ,
devant Biaise Bastel, notaire à Digne. {Originaux) .
Louis de Laugier, Antoine , son frère , et Pierre de
Laugier, leur cousin, reçurent une reconnaissance le
6 février 1542 (e. si.) passée devant Gaudemar, no¬
taire. Messire Louis de Laugier , tant en son nom
qu’en ceux de messire Marcellin de Laugier , son
frère, sacristain de l’église cathédrale de Digne, et de
Gaspard de Laugier, leur neveu, partagea, le 14 sep¬
tembre 1551, avec Pierre et Elzéar de Laugier, père
et fils, le fief des hoirs de Claude Tartone , acte par
lequel on voit que Louis et Marcellin de Laugier et
et Gaspard, leur neveu , étaient seigneurs pour moi¬
tié des terre et seigneurie deThoard, et Pierre et El¬
zéar de Laugier, seigneurs pour l’autre moitié. {.Ar¬
rêt de la chambre des comptes de Lorraine , de 1773).
Françoise de Pontis survécut à Louis II de Laugier.
Elle fit son testament le 31 mai 1589 en faveur de
Jacques, son fils, qui suit.
j XIV. Jacques de Laugier, écuyer, seigneur de Vil-
lars, de la Javie et de Verdaches, terre dont il porta*
le nom, fut capitaine d’une compagnie de cent hom¬
mes de pied (1), à la tête de laquelle il fut tué devant
Digne (2), pendant les guerres de la ligue, en 1591.
[De Thou ,* de May nier ; Artefeuil, t. IL p. 57). 11
avait épousé , le 13 octobre 1582, Lucrèce de Ver- vallon:
1 1 , . i nu l t 1 d’azur à une lierse
dillon, dame de Çhateauredon , hile de Jacques de sarrasin» d’argent,
Yerdillon , seigneur de Châteauredon , et de Louise mJ'sûnnom^dw
de Bagaris. Il laissa un fils, Jean, IIe du nom, qui suit. ét0,lt d o''
XV. Jean de Laugier, IIe du nom, chevalier , sei¬
gneur de Thoard, de Villars , de Verdaches , de la
(1) Il y eut un arrêt rendu au conseil le 21 mai 1619, entre ses
héritiers et la commune de Courbons , à raison des contributions
Sue cette commune avait fournies à la compagnie de 100 hommes
e pied de Jacques de Laugier. (. Maintenue de noblesse du 1 0 oc¬
tobre 1667).
(2) Un lit ailleurs qu’il fut tué au siège de Sisteron. Ce qu'il y a
de certain c’est qu’il fut enterré dans l’église de Notre-Dame-du-
Bourg à Digne.
n
DF. LAUGIER .
T)B ROUX î
Javie, de Chateauredon, etc., né en 1591, conseilla
du roi, lieutenant principal des submissions au siéf
de Digne, épousa, parcontratdu 29 juin 1614, Jeannl
de Roux ( des seigneurs de Pérusse et de Courbons
daxu. , à ia bande fijle d’Honoré de Roux , seigneur de Chaudon, et
en chef d’une co Marguerite de Foissard de Saint- Jeannet. Jean
d’argent, et en poin— Laugier fit deux testaments les 2 décembre 1647
12 juin 1669 (1) le dernier devant Salete, notai!
royal de Mezel, révoquant les dispositions du préc<
dent. Ses enfants furent :
<° Honoré, Ier du nom, qui suit;
2° Louis de Laugier, baptisé le <0 juin <627, chevalier
l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ses preuves littérall
et testimoniales furent faites à Digne les 23, 26 et 28 s<
tembre <643 , pardevant Claude de Thezan Venasque
commandeur de la Selve , et Gaspard de Romieu , chei
lier du meme ordre, commissaires députés. ( Orig . aux ai
chives de la famille ; Quartiers des chevaliers de
Jean de Jérusalem , langue de Provence , t. I, p. 435J.
fut nommé lieutenant le 9 septembre <650, puis capitaii
au régiment d’Auvergne, et fut tué au siège de Pavie;
3° Ballhazard de Laugier, protonotaire du saint siège apol
tolique en <66 3 et prieur de Col mars. (Arch. ecclésiastiqul
de Provence )j
4* Madeleine de Laugier, épouse de César de Bandol , seignei
duCas telar;
5° Catherine de Laugier, religieuse ursuline à Digne.
(<) Il résulte des deux testaments de Jean II de Laugier, mal
de Jeanne de Roux, qu’il n’avait eu que les seuls enfants énont
à son article ci-dessus.^Contrairement à ces actes authentiques, ui
sentence du sénat royal de Tuiin, du <0 mai <783, a admis comi
provenu du mariage dudit Jean de Laugier avec Jeanne de Roui
un autre Jean de Laugier, né le 4 mai <6i 7, qualifié seigneur
Verdaches, marié, le <e‘- septembre <645, avec Thérèse de Pontl
de Rousset, et qui testa le 4 décembre <659. Ce Jean de Laugief
auteur d’une famille établie en Piémont, est entièrement étrangJ
à la maison de Laugier, seigneurs de Villars , de Beaucouse et
Puy, en Provence, et le comte Louis-Antoine de Laugier-Villar
chef de cette maison, a protesté, en < 783, contre le rattache
que le sénat de Turin enavait fait à sa famille , et contre la g^
néalogie publiée cette même année en conséquence de cette ser
tence mal fondée , sous ce titre : Genealogia délia famiglia
Laugier , original ia di Provenza , etc., in-fol. de 32 pages; TJ
rino dalla stamperia di Giammichele Briolo.
DB LAUGIER.
23
6» N. . . . de Laugier, mariée à ]N. . . . d’Alleman dont
I est née : Marguerite d’Alleman, épouse de Louis de V er-
dillon , co-seigneur de Châteauredon. Jean de Laugier,
aïeul de cette dame, lui fit un legs par son testament de
1669.
j XVI Honoré de Laugier, 1er du nom, chevalier,
seigneur de Thoard, de Villars , d’Auzet, de Verda-
ches, de la Javie et de Châteauredon, est nommé
dans un ordre de S. A. le cardinal duc de Vendôme,
gouverneur de Provence , du Ornai 1662, portant
défense de chasse et de port d’armes dans le ressort
de Digne sans sa permission ou celle dudit noble
Honoré de Laugier. ( Maintenue de noblesse du 1 1
octobre 1667 ). Dans cette maintenue de noblesse,
commune à Jean de Laugier, son père, et à lui , ils
furent reconnus issus de noble race et lignée , et la
généalogie de 1430, constatant leur descendance de
Raymond de Laugier, chevalier, qui vivait en 1146,
y fut visée. (Archives du roi en Provence). Honoré
de Laugier fut marié deux fois : 1° par contrat du 7
septembre 1642 , signé Fournaire , avec Isabeau de d’argent , à une »j-
Puget, fille de Hubert de Puget (des barons de Cbâ-
teauneuf,) seigneur de Saint-Marc et de Marguerite d’“nuecl*7!* dor(i
de Villeneuve ; 2° avec dispense de Rome du 22 dé¬
cembre 1 657, et par contrat du 17 janvier 1658, passé
devant Belisle, notaire à Caban, avec Marguerite de
Raffelis, morte sans enfants , fille de Balthazard de DR Rirfblis ;
Raffelis, et de Françoise de Villeneuve-Tou rrettes , d >“!‘r ’ a 3
dame de Caban. Le 21 décembre 1675 , Honoré de
Laugier fut un des députés du corps de la noblesse
de Provence pour la révision des comptes ( Procès-
verbaux de 1675), Ses enfants furent 5
Du premier lit :
1 0 Hubert, qui suit ;
2° Jean -François de Laugier, prieur de Col mars au diocèse
de Senez ;
3° Marc-Antoine de Laugier, baptisé à Châteauredon le 1 6 oc¬
tobre 164 8 , chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusa¬
lem, Ses preuves furent faites à Digne, le 27 février 1662,
pardevant Jean de Castellane-Majastres, commandeur de
Saint-Biaise de Monts, et Gaspard d’Agoult-Olières, che¬
valier du meme ordre, commissaires députés. ( Orig . aux
24
DE LAUGIER.
archives de la famille; Quartiers des chevaliers de Saint-
Jean de Jérusalem, langue de Provence , t. I, p. 436). 11
fut tué au service, en 1676, étant capitaine au régiment
Roy aides- Vaisseaux ;
io Louis-Maxime de Laugier, seigneur deFonville, capitaine
au régiment de Normandie, tué au service;
Du second lit
5° Jean de Laugier, docteur en théologie;
6° Marguerite de Laugier,
7° Claudine de Laugier,
religieuses.
XVII. Hubert de Laugier, chevalier, seigneur de
Villars, de Verdaches, d’Auzet et de Châteauredon ,
né à Digne le 3 avril 1645, d’abord page du duc de
Mercœur (depuis duc de Vendôme, gouverneur de
Provence), entra au service comme enseigne dans
le régiment de Vendôme où il devint capitaine. Il
suivit le duc de Beaufort dans l’expédition de Candie
en 1662, fut nommé capitaine d’une compagnie dans
le régiment de Saluces par provisions du 18 mai
1673 et mourut au service le 16 avril 1681. Il
avait épousé, le 30 novembre 1679, Elisabeth de Cas-
üb CAstEtLâN* : tellane, fille de Louis de Castellane, seigneur de
d’or , sommée de 3 Majastres, et de Renée de Salla de Montjustin. Ils
«ïtedu ieùTu-ont eu pour fils unique Honoré , II du nom, qui
périeure. suit.
XVIII. Honoré de Laugier, II® du nom, chevalier,
baron de Laugier, seigneur de Villars, d’Auzet et de
Châteauredon, né le 7 novembre 1680, commença à
servir, en 1703, en qualité de volontaire au régiment
de Vienne, cavalerie, dans la compagnie de M. de
Saint-Floran, son oncle. 11 se trouva au siège de Lan¬
dau et à l’affaire de Spire. A la fin de cette campagne
il fut nommé, par provisions du 16 avril 1704 , au
commandement d'une compagnie dans le régiment
de Savines, infanterie. Il servit dans ce régiment jus¬
qu’en 1714 , passa à cette époque dans le régiment
de Bourgogne, et de celui-ci, en 1722 , dans le ré¬
giment de Flandre. Blessé d’un coup de bayonnette
au blocus du fort l ouis, il se retira du service avec
commission de lieutenant-colonel et pension de
DE LAUGlElt. 25
état. Il était chevalier de l’ordre de St-Louis. 11 fut
lepuis lieutenant des maréchaux de France à Digne.
1 avait épousé, le 2 septembre 1715 Marie-Margue- i>icaült;
ite Pigault (1) fille de Guillaume Pigault , colonel ^aczr“re« *
le la milice et maire de Calais. De ce mariage sont d’ar6enl-
irovenus :
1o Jean-François-Hippolyte, baron de Laugier-Villars , sei¬
gneur d’Auzet et de Châteauredon, ne' à Châteauredon le
Il juin 1717. Il fut nommé capitaine au régiment royal
des Carabiniers le 1 2 avril 1 745, fit avec distinction toutes
les campagnes où ce corps se trouva , et fut fait chevalier
de l’ordre de Saint-Louis à l’âge de 26 ans pour un trait
I de bravoure. Le 3 octobre 1758 il fut nommé lieutenant
| des maréchaux de France à Digne, comme l’avait été son
père. Le roi le maintint dans son titre de baron. Il mou
rut à Châteauredon, le II février 1789, sans postérité du
mariage qu’il avait contracté, le 15 juillet 1 751 , avec Ma¬
rie-Jeanne Elisabeth de la Croix (a), fille de messire César-
Marie de la Croix, conseiller du roi en ses conseils, maître
ordinaire en sa chambre des comptes de Paris , ci-devant
maître d’hôtel de madame laDauphine, mère du roi, puis de
la reine, intendant de justice , police et finances des lles-
du-Vent de l’Amérique, et de dame Geneviève-Elisabeth
Lévy;
2° Louis-Antoine, qui a continué la descendance ;
5° Marie-Elisabeth de Laugier, mariée à Joseph deBoery{ b),
seigneur du Puget de Rostan.
XIX. Louis-Antoine de Laugier, chevalier, comte
de Laugier-Villars, né à Châteauredon, le 6 janvier
1727, fut d’abord destiné à l’état ecclésiastique. Il
embrassa la carrière militaire, et entra officier dans
le régiment d’Anjou. Il servit ensuite avec distinction
dans les Indes orientales, ayant commandé l’artille-
j I
j (I) Sœur de Guillaume- Alexandre Pigault, seigneur de Saint-
! Tricot , dont le fils aîné , Guillaume-Antoine-Hippolyte Pigault ,
seigneur de Beymont et de Broucliamp, conseiller du roi, comte
du palais de Latran, chevalier de l’Eperon d’or, épousa, en 1752,
Anne-Marie-Louise- Antoinette de l’Epinoy.
(a) De la Croix ; d’azur, à 3 croisettes d’argent. Cette famille
a donné cinq maîtres en la chambre des comptes de Paris depuis
Jean delà Croix, reçu le 4 septembre 1606.
(b) De Boery . d’or, au bœuf de gueules, passant sur un tertre
de sinople.
26 D £ LAUGIER.
rie partout où il s’était trouvé. Il mourut à Château
redon, le 27 avril 1801. Il avait épousé, le 10 aoû
. 1766, Arme-Marguerite des Michels de Champorcin
v basse(i) * * * 5 d’or ^cconf n^e ^ mars 1736, morte à Gagny , près Paris, 1<
pagné eu elief, à f 5 avril 1817, à l’âge de 81 ans (1) fille de Henri dell
nextre d’une croix ^ /r. t u \ f . f
<ie Lorraine du Michels de Champorcin, seigneur de Champorcin, d<
«l’iînc épée d’argeut. la Javie, de Chaudol , de Sainte-Colombe , etcH
gouverneur de la ville de Digne , et de Thérèse de
Brouchier. De ce mariage est issu Louis-Henri qu
suit.
XX. Louis-Henri, comte de Laugier-Villars, n<
à Digne le 7 février 1768 , entra au service dans h
régiment du P\oi, infanterie, le 14 avril 1782 et ser¬
vit dans ce corps jusqu’à son licenciement au com
mencement de la révolution. Au mois d’août 1791 ,
il rejoignit l’armée de Condé et y fit les campagne*
de 1792 et 1793 dans l’escadron du régiment
du Roi. Il se distingua à l’affaire de Berscheim (dé¬
cembre 1 7 9 3), où il enleva, lui septième, une pièce de
(i) Elle avait été élevée à Saint Cyr. Emprisonnée pendant la
terreur , traduite au tribunal révolutionnaire et condamnée
à mort , elle sut, par sa présence d’esprit , obtenir un sursis ;
peu de jours après, elle dut sa vie à la journée du 9 thermidor.
Elle avait cinq frères : 4° Pierre-Honoré-Thomas-Michel des Mi¬
chels de Champorcin, né le 24 décembre 4 74 6 , baron de Cham¬
porcin, seigneur de la Javie , marié , le 4 2 décembre 4 7*8, avec
Charlotte-Hélène-Catherine de Gresillemont, dont il eut plusieurs
enfants ; 2° Etienne-François-Xavier des Michels de Champorcin,
né le 4 6 septembre 4 724 , évêque de Senez, puis évêque et comte
de Toul, prince du Saint Empire romain, démissionnaire de son
siège à l’époque du concordat, mort à Gagny , près Paris , le 4 9
juillet 4 807 , à l’âge de 86 ans, chanoine honoraire du cha¬
pitre de Saint-Denis ; 3° Louis-Victor des Michels de Champor¬
cin , né le 4 octobre 4 72* , capitaine de vaisseau, chevalier
de l’ordre de Saint-Louis , tué d’un coup de canon à bord
«lu vaisseau la Provence, qu’il commandait au combat devant
l’île de la Grenade , le 6 juillet 4 779 ; *° Henri-Jacques des Mi¬
chels de Champorcin , né le 20 décembre 4 727, officier dans les
dragons de la Reine, et chevalier de l’ordre de Saint-Louis ; 6° Gas-
purd-Chrysostomc des Michels de Champorcin , né le 4 2 avril
4 733, officier au corps royal du génie. ,
DE LAtJÔIER.
27
canon (1). En 1794 , il entra dans le régiment de
hussards commandé par le duc de Choiseul-Stainville,
et fit dans ce corps les campagnes de Flandre et de Hol¬
lande à l’arméeanglaise sous les ordres du duc d’York.
Il futgravement blessé au passage du Wahaïen 1795.
Licencié au camp de Hoya, en 1796, avec la cavale¬
rie auxiliaire, il entra en qualité de lieutenant-colo¬
nel dans le régiment étranger de Hardy, levé en An¬
gleterre pour les Indes orientales ; mais peu après ,
les temps étant devenus moins difficiles, il rentra en
France et demeura dans la vie privée jusqu’en 1814.
A cette époque il fut nommé officier dans la garde
nationale à cheval de la ville de Paris, à sa formation
au mois d’avril ; le 5 août de la même année il fut
placé en qualité d officier supérieur dans la compa¬
gnie des gendarmes de la garde du roi. En mars 1815,
il accompagna Louis XVill et les princes avec la
maison militaire du roi jusqu’à la frontière. Le 21
octobre de la même année il fut nommé colonel de
la légion de la Meurthe , et commanda ce corps jus¬
qu’en 1820. Lecomte de Laugier-Villars était che-
valier de l’ordre de St-Louis et de la Légion d’hon- d’argent, à la fasce
neur. 11 est mort à Paris le 2 décembre 1831 . Il avait d u» 8acroissanVrT,
épousé à Paris, le 22 avril 1 800, Marie-Madeleine-Au- pagS de 3 SX
gustine de Moreau de Champlois (2) née à l’île de Mauredcsablc-
Saint-Domingue le 7 août 1770, décédée à Paris
le 2 avril 1841, fille d’Etienne-Louis de Moreau, sei-
(1) Les six maîtres de l’escadron du régiment du Roi qui con¬
tribuèrent à cette action d’éclat, étaient : MM. de la Potherie, de
Chieza, de Meynard, de Bissy, de la Briffe et d’Arbaud-Jouques.
(2) Elle avait épousé en premières noces , à Aix , le 1 6 janvier
1 786, Joseph -Philippe de Bonnet de la Beaume, conseiller au
parlement de Provence, condamné à mort par le tribunal révolu¬
tionnaire le 26 décembre 1793, et exécuté à Lyon après le siège
de cette ville. De ce mariage est née : Elisabeth-Pauline de Bon ¬
net de la Beaume. (Les armes de Bonnet de la Beaume sont : d’a¬
zur, au cerj saillant d’ argent. ) La comtesse de Laugier-Villars
avait eu deux frères : 1° Louis de Moreau de Champlois, officier
dans les chasseurs d’Alsace, mort sans avoir été marié ; 2° Charles
de Moreau de Champlois, mort religieux à l’abbaye du Port-du-
Salut de rjotre-Dame de la Trappe.
28
DE LAUGIER.
prieur deChamplois, et de dame Marie-Louise-Clain
de Perrin du Fief. De ce mariage sont nés deux fils
4° Alfred-Charles-Etienne, qui suit
Henri-Xavier-Raoul de Laugier-Villars, mort en bas âgel
d’azur,
d’or.
XXI. Alfred-Charles-Etienne, comte de Laugier|
Villars, chef de nom et d’armes de sa famille, né
Paris le 12 mars 1801, entra au service, en 1 8 1 8 J
dans la maison militaire du roi, compagnie des gardei
du corps de Monsieur. Il passa dans le 4e régiment d<
chasseurs à cheval, où il fut nommé successivement
sous-lieutenant, lieutenant et capitaine. Il a faitave<
ce corps la campagne de 1823 en Espagne, a été dé|
taché comme officier d’ordonnance auprès du comte
d’Arbaud-Mison, maréchal de camp, commandant une
brigade de la division àe Catalogne , et est retourne
dans cette qualité en Espagne pei dant les années
1824, 1825, 1826 et 1827 durant l’occupation fran
çaise. Il a été nommé chevalier de première classe d<
l’ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand, et che¬
valier surnuméraire de l’ordre royal de Charles III.
11 est retiré du service.il a épousé, à Paris, le 21 mars
au sautoir 1 843, Charlotte-Marie-Auguste-Pétronille de Messey,
fille de Eugène-Alexandre-Auguste, comte de Mes¬
sey, et de Henriette-Françoise-Marie de Bassom-
pierre.
DE Me'set :
DE LAUGIER. $9
| BRANCHE DE BEAUCOUSE.
XH. Louis de Laugier , IIe du nom , seigneur de
Beaucouse ( 1 ), co-seigneur de Thoard, fils puîné d’An¬
toine de Laugier, seigneur deThoard, et de Romaine
de Barras, transigea avec Pierre, son frère, le 10 juin
1508 et passa un accord avec les autres co-seigneurs
de Thoard, touchant la juridiction de cette terre.
Par acte du 15 décembre 1509, reçu par Panlony ,
notaire, Louis de Laugier et les hoirs de feu Pierre
Laugier, son frère, comme co-seigneurs de Thoard ,
reçurent un hommage le 4 mai 1514 , suivant acte
passé devant Gaudemar, notaire. Louis de Laugier
vivait encore en 1536. A cette époque , l’empereur
Charles-Quint envahit la Provence. Le seigneur de
Beaucouse fut du nombre des gentilshommes dont
les biens furent momentanément confisqués pour
avoir refusé de reconnaître la suzeraineté de ce
prince Louis de Laugier avait épousé, avec dispense
du 5 mars 1502 , Jacqueline de Guiramand, fille de DE G»»*™™:
1 . 7 1 . iir» il comme a la p. 17.
Raibaud de Guiramand, seigneur de la Penne, de la
Durane, etc. (Pithon-Curt, t. II ,p. 132). Il en eut :
XIII. Pierre de Laugier, II® du nom , seigneur de
Beaucouse, co-seigneur de Thoard, qui servit dans les
guerres d’Italie sous le roi François Ier. 11 y eut un
acte passé entre lui et Louis et Antoine de Laugier ,
frères, seigneurs de Villars , de la Javie , etc., le 6
février 1 542 ( v. st. ) et dans le cours de la même an¬
née il reçut desreconnaissances de ses tenanciers de
Thoard. Lui et Elzéar son fils ainé, firent un partage
avec Louis, Marcellin et Gaspard de Laugier , leurs
cousins, co-seigneurs de Thoard, le 14 septembre
I 1551. Pierre de Laugier vivait encore le 29 août
1565. Il avait épousé Yolande de Pontevès , fille de
Brussan de Pontevès, seigneur de Sillans , de la- COmiePà"””! *io
quelle il eut deux fils :
1° Elzéar, IIe du nom, qui continue la postérité;
(I) Ce fief relevait des château et seigneurie de Thoard, comme
on le voit par l’acte d’un échange fait en 154 6 entre noble Louis
de Laugier et Antoine de Barras, chevalier de l’ordre de St-
Jean de Jérusalem.
30 DE LAUGIER .
2° Jean de Laugier, qui donna une procuration, en 154 8, à
noble Honore' de Laugier , seigneur de Colobrières, pour le
représenter en rassemblée de la noblesse qui se tint à Mar¬
seille.
XIV. Elzéar de Laugier, IIe du nom, écuyer, sei¬
gneur de Beaucouse et en partie de Thoard , servit
dans les compagnies d’ordonnances sous le roi
Henri II. Uni à son père, il transigea , le 5 février
1553 ( u. st.) avec révérend messire Marcellin de
Laugier , sacristain de l’église cathédrale de Digne ,
agissant pour lui et pour messire Louis de Laugier ,
seigneur de Verdaches , son frère, et Gaspard de
Laugier, son neveu , tous co-seigneurs de Thoard ,
pour l’exercice de certains droits qu’ils avaient en
commun dans cette terre. ( Arrêt de la chambre
des comptes de Lorraine de 111 3.) Elzéar avait épousé,
par contrat du 14 août 1542 (id,)9 passé devant Gau-
des fkbhrs^: demar, notaire, Valérienne des Ferres, fille de noble
neieta d’or .* et généreux seigneur Pierre des Ferres, et de dame
Catherine de Berre. Pierre de Laugier, son père, lui
fit donation entre-vifs de la Bastide-en-Beaucouse
par acte du 12 décembre 1546. Elzéar IIe du nom
vivait le 19 août 1566. De son mariage sont pro¬
venus }
1° Jean-Sébastien dont on va parler ;
2° Vincent, auteur de la Branche du Puy, mentionnée ci-
après;
3° Marguerite de Laugier, mariée, vers 4 575, avec Charles
de Cambis (a), fils de Nicolas de Cambis, et de Léonarde
de Baroncelli, pouvait être fille d’Elzéar.
XV. Jean-Sébastien de Laugier, seigneur de Beau¬
couse, co-seigneur de Thoard , servit sous les rois
François II, Charles IX et Henri III, et fut pourvu du
gouvernement d’Entrevaux. Il épousa, par contrat du
26 septembre 1559, passé devant Chahaud, notaire ,
DB GlHAUD t Catherine de Giraud, fille de Jean de Giraud , con- I
dïxïr^cêife dunmei- seiller au parlement d’Aix. Il eut de ce mariage, en¬
tête» Cderfoïp dv.3 tre autres enfants, Louis IIIe du nom, qui suit.
(a) de Cambis : d'azur, au chêne d’or, sur une montagne de
6 coupeaux du meme, soutenu par 2 lions affrontés aussi d'or.
31
DE LAUGIER.
XVI. Louis de Laugier, IIIe du nom , seigneur de
eaucouse, co-seigneur de Thoard , fut marié , par
mtratdu 20 avril 1596, signé Arnoux, notaire, avec
arguerite de Bardonenche , fille deGaspard, baron H BàRDONENClIE :
e Bardonenche , en Dauphiné, et de Blanche degueKf/cfoufdw!
an i fa ce de la Môle , fille de Jacques de Boni face , mêm^^édw
igneur de la Môle , gentilhomme ordinaire de la JJ1,* ÿsï,. .
ïamhre du roi et lieutenant-général en Provence ,
de Marguerite de Ponte vès-Carces. Louis III de
augier laissa deux fils :
1° Alexandre, mentionne' ci-après;
2° Jean-Louis de Laugier , mariée avec Anne de Barras ,
dont il n’eut qu’un fils ;
N.... de Laugier, ecclésiastique.
XVII. Alexandre de Laugier, seigneur de Melan-
he et de Beaucouse, baptisé le 1er avril 1600 servit
ans les compagnies d’ordonnances. Il épousa , par
ontrat passé devant Borelly, notaire , le 30 juillet
629, Lucrèce de Chaix. des seigneurs de Demont et . nBlClu" : .
’ ü de gueules, au lion
e la Pmede. Alexandre de Laugier testa devant couronné a or.
Irimaud , notaire, le 1er mars 1654. Ses enfants fu-
ent :
1° Louis, IVe du nom, qui suit;
2° Honoré de Laugier. Il fut capitaine d’une compagnie de
1 00 hommes de pied au régiment de Carignan , par provi
sions du 3 juillet 1652 , puis commandant d’un bataillon
dans le régiment Royal-des- Vaisseaux, où il fut tué;
3* Nicolas de Laugier, capiscol de l’église de Toulon;
4° François de Laugier, capiscol de l’église métropolitaine
d’Aix;
5o Deux filles, mariées dans la maison de Barras ;
6° Catherine de Laugier, mariée avec N.... de Baschi (a) ,
seigneur de Saint-Pierre.
XV III. Louis de Laugier , IVe du nom , seigneur
le Beaucouse et de Thoard , fut maintenu dans sa
îoblesse avec son frère Honoré , par jugement des
commissaires du roi du 24 mars 1667 , jugement
(a) De Baschi : d’argent, à la fasce de sable.
32
DE LAUGIER.
dans lequel fut visée la généalogie produite en 1 4 3(
et constatant sa descendance de Raymond de Lau
gier, chevalier, vivant en 1146. ( Arch . du roi en Prc
vence , armoire P. registre intitulé Jugements de l
noblesse , cote 3, n° 29). Il fut un des gentilshomme
nommés par Lous XIV pour être arbitre des diffé
rents relatifs au point d’honneur et autres affaire
entre la noblesse de Provence, par lettres du 1er jui
let 1680. il vivait encore en 1698, époque à laquell
il fit enregistrer ses armoiries à l’armorial général d
France ( Aix , 1. 1, p. 851) 11 avait épousé, par con
trat du 26 octobre 1660 passé devant Arnaud , no
fascéDdwI'd,Bïu.. taire à Thoard, Marguerite de Barras, fille de Gas
pard de Barras, seigneur de la Pêne, et deMarguerit
de Serre. Ses enfants furent :
1 0 Joseph de Laugier. Il entra au service à treize ans et ft
commandant de bataillon au re'gimentde Sunzay. Il mot
rut au siège de Toulon en 1 707. Il avaite'pousé Marie-Ann
de Pontis , dont il n'eut point d'enfants. Elle était fille d
Louis de Pontis, gouverneur de la ville de Seyne; |
2° Louis-François, dont l’article suit;
3° Pierre de Laugier, major au re'giment de Tessé, tue' a
siège de Liège; k
f capitaines au régiment de Monl
4° Charles de Laugier, V morency, chevaliers de l’ordr
5° Jean-Louis de Laugier, y de St-Louis, retraites avec pei
( sions à cause de leurs blessure!
6<> Jean-Baptiste de Laugier, chevalier de Beaucouse, chevs
lier de l’ordre de Saint- Jean de Jérusalem. Il entra a
service comme garde de l’étendard au mois de décembr
1698. Le 1er août 1 702 , il reçut une commission pour 1<
ver une compagnie d’infanterie, avec laquelle il fut incor
poré dans le régiment de Sanzay ( depuis Montmorency
Listenais et Fleury), le 2 juillet 1704. Il commanda s
compagnie au siège de Verrue, à la bataille de Cassano, a
siège et à la bataille de Turin en 1 704, 1 705 et 1 706 , et
l’armée de Dauphiné jusqu’à la paix d’Utrecht. En 1719
lors de la rupture avec l’Espagne, le chevalier de Laugie
se trouva sous le maréchal de Berwick aux sièges de Fon
tarabie, de Saint-Sébastien et d’Urgel. En 1727 et 1732
servait au camp de la Sambre , et assista au siège de Keh
en 1 734. Il devint capitaine de la compagnie de grenadier
le 4 novembre de cette année. Dans le cours de la suivant
il combattit à l’attaque des lignes d’Etlingen et au siég
de Philisbourg. Il fut promu au grade de major le 21 mai
UK LAUGIER.
33
! 1 735, et se trouva en cette qualité à l’affaire de Clausen au
mois d’octobre de cette année. Il fit partie de l’expédition
de Corse sous M. de Maillebois , en 1 739, et s’y trouva à
| toutes les affaires jusqu’en avril 174t. Etant passé en Bo¬
hême, il y prit part à la défense et à la retraite de Prague
sous le maréchal de Belle-Isle , et fut nommé lieutenant-
colonel de son régiment le 4 avril 1743. L’année suivante,
le chevalier de Beaucouse servit à l’armée de Flandre com-
ji mandée par le maréchal de Saxe. Il obtint le grade de
!; brigadier d’infanterie le 1er mai 1745 , et se trouva la
même année aux sièges de Dendermonde et d’Ath, puis la
suivante au siège de Bruxelles et à la bataille de Raucoux,
et à celle de Laufeldt en 1747. Le 21 février 1748 il fut
nommé lieutenant de roi à Douay,où il mourut. ( Chron .
historique militaire , t. VIII, p. 435 );
7 o Louis de Laugier, prieur de Saint-Domède;
j 8° François de Laugier, archidiacre de Digne;
9° Trois garçons, morts en bas âge;
i 10° Six filles, dont trois furent religieuses et trois moururent
sans avoir été mariées.
XIX. Louis-François de Laugier , seigneur de
eaucouse et de Thoard en partie , servit sur les
aisseaux du roi et se retira avec pension et la croix
e l’ordre de St. Louis. Il avait épousé, le 4 septem-
re 1709, Isabeau de Bertet, sœur de Jean-François DB bb*TEi;
e Bertet de la Clue, chef d’escadre des armées na-g^J . 8 a”se,chdef
aies, et fille de Jean-François de Bertet, seigneur de^[“r'd,cohrargAd,unc
Clue, et de Marguerite de Sabran-Beaudinar. Il eut
e ce mariage quatorze enfants, entre autres :
1 o Charles-Gaspard, mentionné ci-après;
2° Louis-Joseph de Laugier, chanoine du chapitre noble de
Saint-Victor de Marseille. ( Archives de ce chapitre );
3° Jean-François de Laugier, chanoine du chapitre royal de
j Sainte-Marthe de Tarascon;
; 4o Jean-Paul de Laugier, chevalier de l’ordre de Saint-Jean
de Jérusalem , capitaine des vaisseaux du roi ;
5° Gaspard de Laugier, chevalier de l’ordre de Saint- Jean
de Jérusalem , lieutenant des vaisseaux du roi , mort à
Mahon, le 24 mai 1756, de la blessure qu’il avait reçue au
combat naval où M. de la Gallissonnière défit l’amiral
Bing , le 20 du même mois ;
6° N.... de Laugier, mort en bas âge ;
3
34
DE LAUGIER.
7" Huit filles, les unes religieuses, les autres mortes sans avoi
été' mariées.
XX. Charles-Gaspard de Laugier , seigneur d
Beaucouse et de Thoard en partie, entra au servie
à l’âge de douze ans. Il fut major , puis lieutenant
colonel du régiment de Fleury, infanterie, comman
dant en chef pour le roi à Lauterbourg en Alsace e
1759, et chevalier de l’ordre de Saint-Louis. Il rend:
hommage au roi en la cour des comptes de Provence
le 2 août 1770, pour ce qu’il possédait de la juridic
tion et seigneurie de la terre de Thoard. Il a va
épousé, par contrat du 21 octobre 1754 , Clai
daeurET ^étoile* D ^STELLE d Aren, née le 8 septembre 1734, fil
dor mai ordonnées; d’André-Jean-Baptiste d’Estelle, chevalier, seigneu
gueules, chargé d un de la rlage d Aren, capitaine d une compagnie d in
gent. leoparde d ar‘ fanterie dans le premier bataillon des milices gard
côtes au département de Marseille , et de dame M
delaine Curraud. De ce mariage sont issus :
1° Joseph-Charles de Laugier de Beaucouse, né le 21 se
tembre 1755, capitaine d’infanterie , il eut les deux j
bes emportées; sur le vaisseau la Ville-de-Paris , coi
mandé par le comte de Grasse , au combat naval
1 3 avril 4 782 perdu contre l’amiral Rodney, et mourut à
Jamaïque oùles anglais l’avaient conduit prisonnier;
2° Marie-Elisabeth de Laugier de Beaucouse, mariée, en 4 79
avec Pierre-Louis-Simon de Pindray d! Ambtlle (a), o:
ficier dans le régiment de Vexin, infanterie, morte
couches, l’année suivante ;
3° Louise-Henriette de Laugier de Beaucouse, mariée,
34 août 4 80 3, avec Joseph-Balthasard-Alexandre de Ro
de Laric (b) des comtes de Ruffo de Calabre, chevalier
Malte, morte sans enfants le 27 mars 4 827. Elle av
institué son héritier son mari, qui depuis leur union
ajouté à son nom celui de Beaucouse.
(a) De Pindray d’Ambelle : d’argent, au sautoir de gueules.
(b) De Roux de Laric: d’azur, à la bande d’or, accompagnée
chef d’une colombe essorante d'argent, et en pointe d’un lil
d’or.
DE LAUGIER.
35
B B ANCHE DU PU Y.
XV. Vincent de Laugier, né le 23 octobre et bap-
isé le 15 décembre 1550, fils puîné d’Eîzéar de Lau¬
rier, seigneur de Beaucouse et de Valérienne des
^erres, émancipé par son père le 3 novembre 1 573 ,
ut docteur ès droits et juge-mage du comté de Sault.
^e 3 mai 1584, il donna quittance à Louis de Lau¬
rier, seigneur de Beaucouse et de Thoard , son ne-
/eu, de 450 écus d’or qui lui avaient été assurés pour
;a légitime, par noble Elzéar de Laugier, son père ,
orsqu’il Lavait émancipé. {Arrêt de la chambre
les comptes de Lorraine, de 1773). Vincent s’était
tllié, par contrat du 14 janvier 1580, avec Françoise
jAurenci, fille de Guillaume Laurenci, et d’Anne Ai-d'argeit^rj^per-
noneti , de la ville d’Apt, où il alla s’établir. Il y Jlmc. e9,oranU de
nourut et fut inhumé , ainsi que sa femme , dans
ancien tombeau de la famille de Laugier , fondé
lans l’église cathédrale, en 1 309, par Guillaume II de
^augier, l’un de ses ancêtres. De son mariage avec
Françoise Laurenci sont provenus :
i° Esprit, dont l’article suit;
| 2° Françoise de Laugier, mariée à noble Annibal de la Pierre,
seigneur de Châteauneuf.
XVI. Esprit de Laugier, écuyer seigneur du Puy ,
ervit quelque temps comme officier dans le régiment
le Sault et s’allia : 1° avec Madelaine de la Pierre »■ u Pi»r*« :
sœur d’ Annibal, seigneur de Châteauneuf, marié à
Françoise de Laugier) morte sans enfants; 2° par con¬
trat passé devant Pasteur, notaire à Aix, le 12 février
1626, avec Madelaine de Rians, fille de Joseph de de Rums ;
ftians et de Sibylle d’Etienne , des seigneurs de Vil- ’or , accompagnée
u mus et de Monfuron. Le 6 août 1623 , suivant acte a" féllLs'du^nZ
hassé devant Barbier, notaire à Sault, Esprit de Lau-Jg* cLVàntTàl*
per donna à noble Alexandre de Laugier , seigneur 8ent-
le Beaucouse, son cousin-germain, quittance de cer-
aines sommes , reste de ses droits en la succession
l’Elzéarde Laugier, leur aïeul commun. Madelaine
Je Rians fit son testament en 1643. Esprit de Laugier
it le sien le 6 février 1 644, et fut inhumé auprès de sa
première femme dans l’église des cordeliers à Sault ,
36 DE LAUGIER,
au tombeau de la famille de la Pierre. 11 avait eu de
son second mariage :
\ • Jean, IIe du nom, dont on va parler j
2° Marc- Antoine de Laugier, capitaine au régiment Dauphin
dragons, par commission du 1 0 décembre 1 676 , marié i
Hortense de Piolle de Fontienne (a) , veuve du seignei
de Reillane. 11 mourut sans postérité, après l’année 1708
3 o Joseph de Laugier , prêtre de la doctrine chrétienne;
4° Marie de Laugier, religieuse en l’abbaye de Sainte-Croh
d’Apt.
XVII. Jean de Laugier, IIe du nom, écuyer, seigneu
du Puy, entra au service , officier dans un escadror
commandé par le marquis de Beuil , son oncle à h
mode de Bretagne ( Moreri ) et fut ensuite capitain
dans le régiment de Savoie, ainsi qu’on le voit parui
mandement du comte de Carces, grand sénéchal e
lieutenant-général pour le roi en Provence, prescri
vant la route que devait suivre la troupe que condui
sait en Dauphiné ledit Jean de Laugier, dit le capi¬
taine du Puy, ce mandement daté du 30 avril 1653
( Arrêt de la chambre des comptes de Lorraine , d
i 1,1773). 11 avait épousé, par articles du 21 août e
^iTsce dw°bro^ contrat du ^ octobre 1655, Blanche de Ripert, ml
chante su. ie tout , de Jean de Ripert, et d’Anne-Susannede Bély . Jean e
dun croissant cou- Marc-Antoine de Laugier, treres, ayant ete mquiete
tourné d’argent, et a ieur noblesse pendant leur absence pour le sei
vice du roi , en appelèrent au conseil d’état , où i
furent maintenus par arrêt du 31 octobre 1669. Jea
de Laugier fit son testament à Apt le 20 janvier 168
Blanche de Ripert mourut au mois de janvier 170
Us furent inhumés en la sépulture des Laugier, da
l’église cathédrale d’Apt. Leurs enfants furent :
1° Jean-Joseph qui suit;
2° François de Laugier, capitaine au régiment d’Auvergi
en 1694, puis major de ce régiment, tué au siège de Vf*
rue ;
3° Marc-Antoine de Laugier, lieutenant de dragons au
de Ripert
de gueules ,
senestie d
d’or.
(a) Piolle de Fontienne ; d’argent, à 2 branches de laurier i
sinople arrondies en couronne ; au chef d’azur, chargé de 3 m<
lettes d’éperon à 8 rais d’or.
DE LAUGIER.
37
; giment Dauphin. Louis XIV lui fit présent d’une riche
épée pour une action de valeur. Il fut tué à la bataille
de Steinkerque, en 1698, à l’âge de 25 ans, servant avec
son oncle du même nom ;
*° Jean-Baptiste-André, auteur de la Branche de Belle-
! court, rapportée ci-après ;
5° Dominique de Laugier, capitaine au régiment d’Auver¬
gne, tué d’un coup de mousquet au siège de Tortose en
1708 (1) ;
6° Rose-Blanche de Laugier , mariée à Joseph-Antoine
Boyeri (a) ;
7b Susanne de Laugier, religieuse.
XVIII. Jean-Joseph de Laugier, seigneur du Puy ,
chevalier de l’ordre de Saint-Louis , fit ses premières
armes en qualité de cadet dans la compagnie de dra¬
gons commandée par son oncle, Marc- Antoine de
Laugier, dans le régiment Dauphin. Il se trouva au
passage de l’Yssel, à la prise du fort de Skenk et à
toutes les conquêtes que l’on fit sur les Hollandais. Il
fut fait cornette au même régiment, et successivement
lieutenant et capitaine. Il en sortit pour passer major
des dragons de Marsan, dont il devint lieutenant-co¬
lonel. 11 commanda les dragons de la Reine au combat
de Spire en 1734, et se retira après 32 ans de services
consécutifs dans les dragons. 11 avait rempli la charge
de major général de l’armée de Catalogne sous le ma¬
réchal de Noailles. De son mariage contracté le 10
mai 1701 avec Catherine de RiperT, fille de noble commet"?
Jean de Ripert, de la ville d’Apt, sont issus :
1° Pierre-François de Laugier, seigneur du Puy, officier dans
le régiment de Bourbon, avec lequel il fit la guerre d’Italie
et se trouva à la prise de Tortose, de NoVarre et de Piz-
zighitone. Il quitta le service, et vivait non marié en 1 776 ;
2° Marthe-Françoise de Laugier, mariée, le 9 juin 172*,
avec noble Jean-Etienne de Saporta de Châteauneuf (b),
(l) On a de lui un testament militaire fait à la tranchée au
siège de Tortose, le 23 juin 1708, par lequel il institue son héri¬
tier son neveu, Charles de Laugier, fils de Jean-Baptiste- André de
Laugier, son frère. ( Arrêt de 1 773 J.
(a) Boyeri : d’azur, à un écusson d’or, chargé d’un trèfle de
sable posé sur un lacs d’amour du même ; au chef d’argent.
(b) De Saporta : d’azur, à un portail d’or ; au chef cousu de
gueules, chargé d’un lion léopardé du second émail.
56.
38 DE LAUGIER.
major du régiment de Bourbon et chevalier de l’ordre de
1 St-Louis ;
3o Marguerite de Laugier, mariée, par contrat du 10 octobre
I 731, passé devant Martin, notaire à Carpentras, à Joseph-
Siffrein-Ignace de frérot (ai);
4° N . de Laugier, mariée à Auguste de la Tour-du-
Pin (b), marquis de Gouvernet ;
BRANCHE DE BELLECOURT,
En Lorraine puis en Toscane.
XVIil. Jean- Baptiste- André de Laugier, chevalier,
quatrième fils de Jean de Laugier, seigneur du Puy,
et de Blanche de Ripert, naquit à St-Savournin le 25
juin 1670, et fut reçu à l’âge de seize ans, en 1687,
dans la compagnie des cadets établie à Sarrelouis. Il
en sortit, en 1688, pour passer à une sous-lieutenance
dans le régiment de Languedoc. Il y fut fait lieute¬
nant en 1691, puis capitaine dans le second bataillon,
et fut tué à la bataille d’Hochstædt en 1704. Il avait
épousé à Toul, le 24 mai 1698 , Marguerite-Reine
rknkbl : ^ Renwel, fille de Charles Jean Rennel, seigneur d’An-
d’azur, à la croix dilly, conseiller d’état du duc de Lorraine Léopold ,
d"unee tourtwiî^de maître des requêtes de son hôtel, etde Thérèse-Fran-
dvÏJiio^dewbi? ǰise de Rousselot. Jean-Baptiste-André de Laugier
deux fils.
sur l’épaule d’un é- . .
cusson d’argent. 1 Charles, qui suit ;
2° François -de-Paule de Laugier, ecclésiastique.
XIX. Charles, comte de Laugier, seigneur de Re-
moncourt, né et baptisé à Nancy le 12 janvier 1699 ,
d’abord page du duc Léopold, servit quelque temps
en France, puis retourna en Lorraine où il fut fait
chambellan, puis capitaine aux gardes du duc Léo¬
pold, les 14 février et 25 octobre 1721. Il devint en-
(a) De Vèrot : d’azur, à 3 roses d’or; au chef d’argent, chargé
de 3 étoiles de gueules.
(b) De la Tour-du-Pin ; d’azur, à la tour d’argent, maçonnée
de sable ; au chef cousu de gueules, chargé de 3 casques d’or,
tarés de profil.
DE LAUGIER.
39
suite chambellan du duc François, qui lui fit une pen¬
sion le 16 mars 1730. Ce dernier prince , devenu
grand-duc de Toscane, puis empereur, le conserva
comme chambellan auprès de sa personne, et lui
accorda un brevet d’augmentation de pension , en
récompense de ses services, le 3 mars 1748. A la mort
de ce monarque (1765) il fut nommé chambellan de
Léopold U, grand-duc de Toscane , frère et suc¬
cesseur, en 1790, de l’empereur Joseph II. 11 avait
épousé à Metz, par contrat du 13 septembre 1721,
Marguerite de Bryd’Arcy, fdle de Louis-César de
Bry d’Arcy, gouverneur pour le roi des ville et châ¬
teau deBernbourg, et de Marie-Charlotte de Mahuet.
Leurs enfants furent :
1 o Louis-André qui suit ;
2° Léopold de Laugier, capitaine des gardes au régiment du
grand-duc de Toscane ;
3° Louis-Gabriel de Laugier, chanoine de l’église métropoli¬
taine de Florence ;
4° André-Remi de Laugier, capitaine de cavalerie au rc'gi-
ment de Kœnigseck ;
5° César-Lucien de Laugier, capitaine delà marine du grand-
duc de Toscane ;
6° Charlotte- Françoise de Laugier, élevée à St-Cyr, dame
d’honneur de la duchesse de Wurtemberg.
XX. Louis-André, comte de Laugier, seigneur de
Bellecourt au comté et bailliage de Blamont, baptisé
le 24 février 1736, fut capitaine au régiment du duc
Charles de Lorraine au service de l’empereur, puis
capitaine au service de l’impératrice reine de Hon¬
grie. Il rendit foi et hommage en la chambre des
comptes de Lorraine, le 4 avril 1773, pour la terre et
seigneurie de Bellecourt, située au comté et bailliage
de Blamont, et tenue par lui en toute justice, haute,
moyenne et basse, et fut maintenu dans son extrac¬
tion de la maison de Laugier, anciens barons de Pro¬
vence, par arrêt de la même ohambre du 14 juin
1773. ( Expédition authentique aux archives de la
famille). Louis-André, comte de Laugier, avait épousé
à Nancy, le 26 août 1768, Anne-Charlotte du Ménil,
db Biit
’dtt Min. «
40
DE LAUGIER.
fille de Louis du Ménil, chevalier, seigneur d’Ohé-
ville, de Gourbessaux, de Varincourt, etc., baron de
Maupas et de Villiers, capitaine dans le régiment de
Limosin, infanterie, et d’Elisabeth-Marguerite de
Fresnoy, celle-ci fille de Nicolas, marquis deFresnoy,
et de Marie-Alexandrine de Coligny,sœur puînée de
la marquise de Nesle (Marie de Coligny, morte en
1693, épouse de Louis de Mailly, marquis de Nesle,
maréchal de camp) et de Gaspard-Alexandre, comte
de Coligny, décédé en 1694. De ce mariage sont nés
plusieurs enfants.
On n’a point de détails postérieurs sur la branche de Laugier-
Bellecourt.
ERRATUM.
P. 23, ligne 27, après Marguerite de Baffelis, sup¬
primez les mots : morte sans enfants.
DE LENTILHAC,
Seigneurs barons de Lentilhac, de Felzins, de Gos,
de Mier, de Gimel, de Brignac, de Capdenao, de
Montamat, de Confolens, deCuzac, de la Motte
d’Ardus, de Grialou, de Salvanhac, de Saint-
I Yriex, de Sarran , de Saint-Bazile, de Toirac,
d’Asprieres, du Fos, de Marcillac, de Goudou,
< vicomtes de Sédieres; seigneurs de Betut, de Vie,
! de Saint-Félix, de Nonars, comtes et marquis de
! Lentilhac, en Quercy, en Rouergue , en Limo-
sin9 etc.
Armes : de gueules, a la bande d'or.
Couronne de marquis.
Supports : deux lions.
Devise :JNon lentus in armis.
Il s’est formé dès l’origine même de la féodalité
un ordre de familles puissantes, qui durent à la si¬
tuation et à la richesse de leurs domaines, à l’étendue
de leur vasselage, à l’influence et à la force qu’elles
tiraient de leurs alliances mutuelles, le rôle distingué
qu’elles ont joué dans l’histoire. C’est l’ordre des châ¬
telains, préposés à la défense des frontières et à celle
des communautés religieuses, si souvent exposées aux
invasions étrangères et aux dévastations des guerres
privées. Quelques noms seulement rappellent encore,
dans nos provinces ces anciennes familles, où se per-
I
DE LENTILHÀC.
pétuaientparinstitutionlessouvenirsetledévouemen
de la chevalerie. La maison de LENTILHAC est dJ
ce nombre. L’abbaye de Figeac, fondée au mois d’aoul
838 par Pépin I, roi d’Aquitaine (1), avait reçu de et
prince une riche dotation de biens situés dans lesproj
vinces de Quercy ,de Rouergue , de Limosin et d’Auvei
gne. Les guerres civiles et les désordres de tous genre!
qui désolaient le royaume du temps de l’abbé Raoul
décidèrent ce prélat, vers l’an 860, à inféoder quel!
ques portions de ces domaines aux seigneurs les plu!
considérables des environs, pour s’en faire des gardien!
et des protecteurs en titre héréditaire. Le passagj
suivant d’une ancienne chronique des abbés de Fi
geac peut donner l’idée de l’importance de ces infé(
dations, proportionnée sans doute au nombre de genl
de guerre que chaque seigneur pouvait fournir pou
la défense de l’abbaye :
« Hic (l’abbé Raoul) de honore Fiacensis monastt
» rii tantum distribuisse invenitur , ut uni soli, scili\
» cet seniori Calmotensi , sexaginta ecclesias cum
)> quingenlis mansis dederit , eo tantum tenore ut e :
» eis nulli alio loco donationem face r et , et cum ne-
» cessitas posceret , solo jus su, absque lucro alio terri
» porali, hello ahbatis et suorum prœliaretur. (B*
» luzii Miscellanea^ tom.II, p. 99). »
Lorsque les dangers qui avaient nécessité ces inl
féodations eurent cessé, soit que les seigneurs, pot
prix de leur protection et des dépenses causées pal
les guerres , eussent aliéné à leur profit une parti!
des fiefs ou en eussent changé la mouvance, soit qu
l’abbaye de Figeac prétextât des griefs pour rentre
dans la possession des biens concédés, elle profita di
voyage d’Urbain II en France, lorsqu’il vint prêch<
(4) On a cru pendant longtemps que l’abbaye de Figeac aval
été fondée par Pépin-le-Bref, roi de France, en 754 ou 755. Mal
le diplôme de cette fondation, la bulle du Pape Étienne II, de
même époque (rappelée traditionnellement dans une bulle autheij
tique d’Urbain II de l’an 4 095, citée dans le présent travail) <|
celle de Pascal Ier, de l’année 822, qui confirment cette fondatioi
ont été reconnus pour des actes supposés du commencement du oi
zit-me siècle.
DE LENT IL II AC.
3
I première croisade au concile de Clermont, pour sol-
citer de ce souverain pontife une bulle de réinté-
ration. Cette bulle, datée du monastère de St-Mar-
al de Limoges, la veille des calendes de janvier
II décembre) 1095 (y. st .), est adressée aux évêques
e Cahors, de Rodez, de Clermont et de Limoges,
je saint-père ordonne à ces prélats de prêter la main
u recouvrement des biens, qui avaient appartenu
idis à l’abbaye de Figeac, et d’en excommunier les
étenteurs qui refuseraient de les rendre. Il fonde
;s injonctions sur ce que ces derniers , ayant reçu
es biens à la charge de défendre et de protéger cette
abaye, ne tenaient point leur engagement. Nous
anscrivons ici cette pièce , parce qu’elle fait con-
aître celles des familles les plus considérables qui ,
imme la maison de Calmont, avaient été investies
ès l’origine des fiefs de l’àbbaye de Figeac et du
tre d’avoués ou défenseurs de cette abbaye.
Urbanus , épis copus * se/vus servorum Del , epi-
opo Caturcensi, Rutlienensi , A rvernensi atque
emovicensi salutem et apostolicam benedictionem.
ervenit ad nos clamor abbatis Figiacensis et fratrum
i Deo servientium de ecclesiis vel alto honore quœ
vestris parrochiis a viciais monasterïis seu etiam
ericîs et laids injuste aufèrunturyt de gard/sac de-
ns or ibus qui ipsum iocum et ho no rein ejus custodire
ibuerant, ipsi rnagis destruunt , prædantur et dissi-
mt. Quia vero idem locus antecessoribus nostris ad
ïfendendum et custodiendum proprie commissus
isse perhibeturyoiumus et mandamus ut eadignitas
que libertas , quant Stephanus secundus papa eidem
co fertur concessisse, perpetuo permaneat neque ab
iqua persotia, cujuslibet ordinis vel dignitatis sit ,
œsumatur aliquo modo inquiet ari , vel minui; de
clesiis quoque , et alio honore scilicet Batnaco
lanhac), Capdenaco (Capdenac), Galganio (Galgan)
cœteris , de quibus abbas Figiacensis velfratres
amorem nobis fecerint ; prœcipimus ut absque ulla
latione eis justitiam faciatis. Defensores ergo at-
le custodes Calmotenses ( les seigneurs de Calmont
i Rouergue), Montismirati (id. de Montmurat), Fil-
4
DE LENTILHAC..
cïenenses (id. de Felzins), Lpntiliacenses (id. d<
Lentilhac), Capdenacenses (id. de Capdenac), Carda)
liacenses (id. de Cardaillac), illos de Balàguerio
Petrucia atyue de Maorlone (id. de Balaguier et d<
Peyrusse et de Morlhon), necnon et illos de Betokr]
{id. de Beduer), illosque de Roca et de Teminas ( it
de la Roque-Toirac ou de la Roque-Bouillac et d|
Thémines) et cœteros ornnes (l), qui malas consueti
dines supra datum sibi censum in prœdicti loci lu
nore mittunt , vel faciunt , eosque etiam insuper qi
datum sibi fevum a rectorihus ejusdem loci non reeot
noscunt , Del aliis ecclesiis donant , pariterque il le
qui constitutarn sepulturam eidem monasterio aufA
runt, atque simul omnes ipsius malef adores , si ai
dila admonilione nostra emendarenoluerint,auctor\
tate beatorum apostolorum Pétri et Pauli ab onu
divino officio interdicimus , donec emendatione coi
grua abbati Figiacensi et ejusdem loci fratribi
satisfaciant. Hœc ilaque cuncta quœ prœdiximus
deliter vobis observare , quemadmodum con fratribi
nostris , jirmiterque mandamus. Data apudLemov ici
in monasterio Sancti Marcialis , pridie halendas ji
nuarii indictione quarta anno dominicœ incarnaliX
nis millesimo nonagesimo quinlo , anno vero pont il
catus Domini Urbani secundi papœ nono (Recueil
Doat, t. 126, fol. 47).
Les effets de cette bulle ne changèrent pas
position de la maison deLentilhac à l’égard de l’abbaj
de Figeac. Elle continua à la protéger, à la défend]
selon l’institution de son fief, et à lui en rendre foi |
hommage, même à l’exclusion des prétentions élev<
par les agents royaux, au nom de la couronne, pc
cet hommage, ainsi qu’on le voit par une ordonnai
de la généralité de Montauban, du 3 septembre 17:
qui remonte la mouvance de la châtellenie de L<
tilhac, comme fief de l’abbaye de Figeac à l’époql
même de la fondation de cette abbaye.
(*) De toutes ces grandes familles chargées de la défense
l’abbaye de Figeac, il n'est reste que celles de Lentilhac et
Morlhon j les autres sont e'teintes.
DE LEJNTIL1I AC.
5
Le château de Lentilhae, berceau de cette famille,
st situé sur une montagne escarpée, à une lieue et
emie de l’abbaye de Figeae, et en face du château de
apdenac dont ses auteurs avaient de temps iminé-
norial la co-seigneurie. La situation avantageuse de
:e château et son voisinage des frontières de T Auver¬
gne et du Rouergue, en faisaient une place impos¬
ante pour la défense du pays et pour protéger les
vassaux et les propriétés de l’abbaye de; Figeae. Ce
•hâteau, dont l’antiquité remonte à près de huit siè¬
cles , et qui fut plusieurs fois relevé de ses ruines,
fa point cessé d’être possédé par cette maison, et il
îst encore aujourd’hui la résidence de la branche des
ïiarquis de Lentilhae.
Cette famille a fournfdes chevaliers aux ordres] du
Temple et de St-Jean dejJérusalein et a pris part aux
croisades de la Terre-Sainte;elle s’est distinguée par sa
fidélité et son dévouement à nos rois dans les guerres
du xive siècle contre les Anglais, qui surprirent et oc¬
cupèrent quelque temps le château de Lentilhae.
Elle a fondé en 1357-1360, l’abbaye delà Voie-du-
Ciel, à Vie, et est restée constamment attachée à la
foi catholique dans les troubles sanglants nés des dis¬
sensions religieuses qui ont ^si longtemps agité le
royaume.
On voit par les plus anciens titres échappés aux ra¬
vages du temps , que cette maison était divisée en
plusieurs rameaux dès le commencement du xme
siècle. Le seul qui se soit continué, s’est subdivisé,
vers 1650, en deux branches, celle de Sédières et
celle de Lentilhae, la première, héritière des biens
des deux anciennes maisons de Gimel et de Sédières.
Ces deux branches (l)ont continué les services ren-
(1) L’objet de cette généalogie est particulièrement de consta¬
ter qu’il n’y a de personnes existantes portant le nom de Lentil
hac et appartenant à cette famille, que celles mentionnées dans les
titres des deux seules branches qui la représentent. Pierre Leni il-
hat , bourgeois de la ville de Bergerac, en Périgord, a obtenu,
le 26 novembre i 700, des commissaires-généraux du conseil sur le
fait des armoiries, un brevet signé d'Hozicr , où ses armes sont
6
DK LENTILHAC-
dus à nos rois par leurs ancêtres, et se sont alliées
aux maisons les plus distinguées, entre autres à
celles d’^dubusson, de Boussac, de Brachet, de Cas-
telpers , de Chauveron, de Clermont Tonnerre , de
Corn , de Cous tin du Masnadau , de Cruzy de Mar-
cillac , de Felzins , de Gimel , de Lavaur , de Les cure ,
de Luzech , de Meillars , de Mirabel , de Murat , de
Naucèle , deNaves,de la P anouse de Pommiers , de
Heignac , de Rolland de Valon, de la Roquc-Bouillac ,
de Saint-Chamans , de Saint-Julien , de Salvert , de
Sédieres, de Sermet , de Valon, de Vassal, delà Vil-
latelle , de Volonzac, etc., etc.
La maison de Lentilhac a fait des preuves à di¬
verses époques : pour l’ordre de Malte en 1593; de¬
vant l’intendant de la généralité de Montauban en
1G98; pour le chapitre de Remiremonten 1733; pour
les honneurs de la cour en 1782, et pour le chapitre
de Lyon en 1784. Tous les titres produits pour ces
diverses preuves existent encore , soit à la Biblio¬
thèque Royale, soit dans les archives de la famille, et
ont servi de base au présent travail.
I. Bertrand de Lentilhac, Ier du nom, chevalier,
seigneur de Lentilhac, est nommé avec Raoul de Len¬
tilhac , aussi chevalier, son frère, dans une charte de
1 année 1190. ( Cabinet de M . d! Hozier.) Bertrand
eut, entre autres enfants :
'
1° Durand, Ier du nom , mentionné ci-après;
2° Bertrand de Lentilhac, chevalier, co-seigneur de Lentilhac,
vivant en 1250. Il eut pour fils :
A. Geniès de Lentilhac, chevalier, co-seigneur du châ¬
teau de Lentilhac, qui fut présent à un acte de par¬
tage de l’année 1 2 71 , dont on parlera plus has. On juge
par des actes ultérieurs qu’il avait épousé la sœur ou la
tille de noble Necher de Montmurat, dont il eut :
ainsi peintes : d’azur , a une tour crénelée et couverte en forme de
dôme d’argent.. En vertu de ce brevet, dont l’original sur parche¬
min existe à la Bibliothèque du Roi, le meme Pierre Lentilhat
obtint l’enregistrement desdites armoiries à Y Armorial de la gé¬
néralité de Bordeaux , élection de Bergerac, fol. 1109. (Voir
aussi ce registre manuscrit, in-folio, à la Bibliothèque du Roi).
I)E LEMTILHÀC,
7
Gaillarde de Lenlilhac, dame en partie de Mont-
murat , mariée avec Bertrand de Lentilhac, co-sei¬
gneur de Lentilhac, auquel elle transmit ses droits
paternels et maternels. Le dimanche (15 janvier J
après la fête de Saint-Hilaire 1278 (i\ st,) Guillaume
d’Altairac, fils de feu noble S. d’Altairac, déclara
tenir en fief franc le mas d’Altairac et ses apparte¬
nances, comme l’avaient tenu ses ancêtres, de noble
R. de Montmurat, puis de noble Astorg son frère et
ensuite de noble Necher de Montmurat, fils dudit
R. de Montmurat, et qu’il tenait maintenant de Ber¬
trand de Lentilhac , par la succession qui lui était ad¬
venue dudit Necher de Montmurat, du chef de noble
Gaillarde, épouse dudit Bertrand de Lentilhac. Cet
acte fut passé en la salle de ce dernier, en présence de
R. et Bertrand de Castelnau, de Guillaume de Nau-
cèle, de J. de Brusque, de Jean de Fontanes, etc.
[Extrait d’un registre original des actes reçus pen¬
dant l’année 1278, par Pons d’André, notaire pu
b lie du château de Capdenac)\
B. Bertrand de Lentilhac. 11 paraît dans plusieurs actes de
l’année 1278 , conservés dans le registre original du
même Pons d’André. Le dimanche (2 juillet) après la
fête de St-Jean-Baptiste, il fut témoin avec Guillaume
deNaucèle, Raimond Escaffres et plusieurs autres, de la
promesse faite dans le cloître de Maurs, de payer dans
4o jours 7500 sous de bons cahorsins à Bertrand de
Castelnau, son gendre, par Bertrand Escaffres, cheva¬
lier, pour la dot de Fine Escaffres, sa fille. Le lundi
(9 octobre) avant la fête de Saint-Geraud, Bertrand de
Lentilhac acquit de noble Hugues Armand , chevalier ,
plusieurs cens et rentes situés dans la paroisse de Ver-
net, en présence de Raimond de Castelnau et de Guil¬
laume deNaucèle, chevaliers, de J. de Naucèle , de
Bertrand de Castelnau, de Hugues de la Roque, etc. Le
samedi (10 décembre) après la fête de la Conception,
Bertrand de Lentilhac fut témoin avec autre Ber¬
trand de Lentilhac ( son cousin- germain ), Bertrand
et Hugues de Balaguier, etc. , à une reconnaissance
féodale donnée par Bertrand de Ladirac à noble Ar¬
naud Barasc. Bertrand de Lentilhac eut, entre au¬
tres enfants :
Durand de Lentilhac, damoiseau, qui fut témoin
avec Guillaume de Rodelle, Hugues de Pons , Guil¬
laume de Ferrières, Gaillard de Balaguier , etc.,
tous damoiseaux, à une transaction passée par l’en¬
tremise de Raimond Berenguier, chevalier, et Odon
d’ Albin, damoiseau, entre Bertrand de Balaguier, da¬
moiseau, et dame Aude Berenguier , religieuse du
monastère de Saint-Sernin de Rodez, relativement
8
DE LENTILHAC.
au village de Mauracuh. L’acte fut passé à Ver-
nogouls le lundi après l’octave de Noël (28 dé¬
cembre) 1293 .{Rec. de Dont, t.132, foï. 325) Du¬
rand de Lentilhac eut, entre autres enfants :
Durand de Lentilhac , doyen du monastère de
Figeac, vivant en 1 355;
C. Hélène de Lentilhac ;
3° Raoul de Lentilhac, chevalier, co-seigneur de Lentilhac,
vivant en 1230. Il eut pour femme Ricarde, et pour en¬
fants :
A. Durand de Lentilhac, co-seigneur de Lentilhac, décédé
peu avant l’année 1271 ;
B. Béatrix de Lentilhac, mariée avec W. (Guillaume) de
Naucele , chevalier. Cette dame, autorisée de son mari,
fit partage à Lentilhac, le vendredi ( 5 juin) après l’oc¬
tave de la Pentecôte 1271 , suivant acte reçu par Jean
Laygua, notaire public de Capdenac , avec Guillaume
et Raimond del Pont, damoiseaux, fils et autorisés de
noble Guillaume del Pont, chevalier, veuf de noble
Bertrande de Lentilhac, lesdits del Pont énoncés ma¬
jeurs de 2 0 ans, de la succession de feu noble Durand
de Lentilhac, frère desdites Béatrix et Bertrande, et de
celle de madame Ricarde , leur mère. Les parties,
après avoir réglé que tout ce qu’avaient possédé Durand
de Lentilhac et Ricarde, sa mère, serait partagé entre
elles, en exceptentla seigneurie du château deLentilhac,
qui devait lester indivise, ainsi que la paisseira < réser¬
voir) du moulin de Bregos, enfin l’anneau auquel Ber¬
trand de Lentilhac avait part, ainsi que le droit qu’eux
et les leurs avaient eu au roussin (cheval) qui leur reve¬
nait à Capdenac, lors de la première entrée de la femme
du seigneur (1). Béatrix de Lentilhac eut pour sa part
des biens divisibles, ce que son père avait possédé du
fief de Lentilhac, et Guillaume et Raymond del Pont
eurent pour la leur ce que Durand de Lentilhac. leur
oncle, avait eu dans le fief de Capdenac , ainsi que la
rente qui leur était advenue de madame Ricarde, mère
duditDurand. Ce partage fut fait en présence de R. de
Castelnau, chevalier, de Bertrand de Lentilhac, damoi¬
seau, de Geniès de Lentilhac, chevalier, d’Arnaud de
Gerle, de Durand de Vernet, de Hugues et B. de Cas-
(l) Ce droit qu’avaient les seigneurs de Lentilhac à la première
entrée de la femme du seigneur de Capdenac dans cette ville, de
recevoir le cheval qu’elle avoit monté en échange d’un annel
(anneau,) d’or, droit fondé sur une sorte d’alliance perpétuelle en¬
tre les seigneurs de Capdenac et de Lentilhac, est un des usages les
plus curieux de la féodalité.
DE LENTILHAC.
9
telnau et de plusieurs autres. ( Original en parchemin
aux arch, de la famille) ;
4” Déodat de Lentilhac, chevalier de l’ordre du Temple, vi¬
vant en 1249.
II. Durand de Lentilhac , Ier du nom, co-seigneur
e Lentilhac, fut témoin de l’acte d’hommage rendu
Figeac, au mois d’octobre 1214, parles seigneurs
e Capdenac, à Simon de Montfort, pour les château
t forteresse de Capdenac et leurs dépendances.
Recueil de Dont , t. 125, fol. 209). Le 2 février 1230
v. st.), il se fit à Roquemadour un traité de confédé-
ation pour exterminer les bandes de brigands qui
îfestaient le Quercy,le Limosin et les provinces voi-
ines. Cette confédération eut lieu entre Raimond IV,
icomte de Turenne, Bertrand de Gourdon, B., abbé
e Tulle, les consuls de Cahors et de Figeac et un
rand nombre de seigneurs , de villes et de bourgs
u Quercy. Durand de Lentilhac et ses frères y inter-
inrent de leurs personnes avec leurs vassaux etleurs
>iens sous la dénomination des çhevaliers de Len-
ilhac, milites et hommes de Lentilhac et res illorum
Justel, Preuves de Chist. de la maison d' Auvergne,
>. 44.) Durand de Lentilhac eut pour fils :
1° Bertrand, IIe du nom, dont l’article suit ;
2° Gaillard de Lentilhac, damoiseau. Il est mentionné ainsi
que Hugues de Balaguier , Henri de Benavent , chevalier,
Guillaume et Gui d’Estaing, frères, et Leonet de Vezins,
damoiseau (ce dernier, fils de Dalmas de Vezins, damoiseau)
Hugues d'Auriac, Motet Berenguier de la Glazole, Bertrand
de Pairon, etc., dans des lettres d’Alfonse, comte de Poitiers
et de Toulouse, adressées au sénéchal de Rouergue, et por¬
tant citation devant la cour d’Auvergne, des seigneurs ci-
dessus nommés pour avoir chevauché et fait le dégât dans les
fiefs et arrière-fiefs de ce prince en Auvergne; lesdites lettres
| datées de Longpont, le jeudi 14 juillet après la translation
de saint Benoist 12 67. {Archives du royaume, cahier en
parchemin , coté J. 319) .
III. Bertrand de Lentilhac, IIe du nom, damoi¬
seau, puis chevalier, co-seigneur de Lentilhac et de
Montmurat, fut du nombre des principaux seigneurs
Quercinois qui se croisèrent avec le roi S. Louis en
1248. Le même Bertrand de Lentilhac et Sanchon de
Corn, damoiseaux, ayant emprunté à des marchands
M LENTII.HAC :
d«gueul«i,À la bande
d’or.
JO
Dli LENTILHAC.
de la ville de Sienne, en Toscane, 300 livres tour-|
nois pour les frais que leur occasionnait la guerre de
la Terre- Sainte , promirent de faire payer ladite
somme à ces marchands ou à leur ordre , au Temple, I
à Paris, à la fête de S.-Remi (1er octobre) 1250, par
frère Dordat de Lentilhac, chevalier dudit Temple.
Gaillard de Pechpeirou, chevalier, se rendit garant
du paiement de ladite somme, par acte scellé de son
sceau et daté du camp devantDamiette au mois de sep-l
tembre 1249 (1). Bertrand de Lentilhac, à son re-l
tour de la Terre-Sainte, s’allia avec Gaillarde de|
Lentilhac, dame en partie de Lentilhac et de Mont-[
murât, fille de messire Geniès de Lentilhac , che-|
valier. Bertrand de Lentilhac fut témoin avec ce der-l
nier au traité de partage du 5 juin 1271, dont il a été
parlé plus haut. Bertrand de Lentilhac, damoiseau,
fut présent avec Arnaud de la Roque et Bertrand de
Beduer, à une transaction passée le 10 des calendes!
de juin (22 mai) 1276, entre Hugues de Cardaillac etl
Alasie , prieure d’Espagnac, puis, le 12 des calendes!
de décembre (19 novembre) 1277, à la donation faite!
(1) Voici le texte des lettres de caution de Gaillard de Pech¬
peirou :
Ego G. de Pueclipeyrou miles omnibus présentes litteras i/z-j
specturis. Dfotum facimus quod cum atque domi -
celliSanzo de Corn et Bertrandus de Lentilhaco, Boeneencontre
Contadini et ejus sociis mercatoribus Sienensibus teneantur in tre-
centislibris turonensibus , mutuo traditis,quas dictis mercatoribus
seu eorum certo mandata , P arisius apudTemplam,ab instantifesto
sancti Remigii in capite oclobris in annum,perjratrem Dordatum
de Lentilhaco dicti T'empli militem^solvi f acere convenerunt ; pro
qua quidem solucione predictis loco, modo et tempore facienda,
promiserunt responsorem dat e. Ego predictus G. ad preces et
instanciam predictorum domicellorum , constituo me principalem
debitorem pro prenominata summa, predictis loco , mcdo et tem¬
pore persolvenda , pro qua cumplenda obligo predictis mercato¬
ribus me et bona mea usque ad predictam summam trecenta-
rum librarum turonensium , pro quibus sum plegius et debitor .
Acturn in castris juxta Damyetam, anno domini. M°. CC°. qua-
dragesimo nono mense septembris. j
Original en parchemin aux archives de M. le Marquis de Len¬
tilhac. Le sceau en cire jaune de Gaillard de Pechpeirou, de forme
ovale et sur queue pendante, représente un lion.
\ DE LliNTILHÀ-C. 1 1
i la même Alasie et au couvent dEspagnac, par Ber-
rand de Cajarc, chevalier, et Pierre de Cajarc, son
ils, du terroir de Planes vais. {Recueil de Doat^t.VM,
col. 33, 47.) Le 19 avril 1278, Bertrand de Lentilhac
trésida en sa cour à l’élection de tutelle et curatelle
les enfants de feu G. de Cofolen, appelés J., Gerald,
laimond et Pétronille. Le jeudi (23 novembre) jour
le la fête de saint Clément, Bertrand de Lentilhac
ut témoin avec P. de Gerle, J. deNaucèle, Guillaume
juaris, etc., au testament de llaimond de Castelnau,
chevalier, qui voulut être inhumé dans le cimetière
le l’église de Lentilhac, en sa sépulture. Le 5 des
des de février (9), que l’on comptait encore, 1 278
y. st.)9 Bertrand de Lentilhac reçut une reconnais¬
sance d’une somme que lui devait Raoul de Montes¬
quieu, damoiseau, en présence de R. del Mas et de
j. del Cancer, fils de feu Guillaume del Cancer,
■hevalier; et le lendemain il reçut une reconnais¬
sance féodale de noble Hugues Aldoys , damoiseau, et
lenobleAimar Garcerans,pour des biens mouvants de
eu noble Necher de Montmurat, dont la succession
îtait advenue audit Bertrand de Lentilhac , (porte
’acte) par Gaillarde de Lentilhac, sa femme, fille de
'eu monseigneur Geniès de Lentilhac, chevalier.
Begistre des actes de Pons dï André). Bertrand de
-.entilhac paraît être décédé avant l’année 1291. Il
ist rappelé dans un acte de cette date avec la qualité
le monseigneur (chevalier), acte passé par Gaillarde
le Lentilhac, sa femme, et noble Bertrand, son fils.
1 avait eu , entre autres enfants :
1° Bertrand IIIe du nom, dont l’article viendra ci-après;
2° Geraud de Lentilhac. Son nom se voit parmi ceux des reli¬
gieux de l’abbaye de Figeac qui signèrent, le 5 avril 1288. la
protestation adressée à l’abbé de Cluny contre l’élection à
ï la place d’abbé de Luc de Grèzes. ( Chartes de Cluny , a la
Bibliothèque duRoï). Geraud de Lentilhac est qualifié prieur
claustral du monastère de Figeac dans des chartes des années
| 1 309 et 1 31 7. 11 fut élu abbé du même monastère en 1 524,
après Guillaume de Ventadour. Il mourut en odeur de sain¬
teté avant l’année 1360 (l). Les historiens le citent comme
(1) Cette date est celle du procès-verbal de la fondation de
abbaye de Vie, comme on le verra ci-après. Tous les membres de
12
DE LENTILHAC.
l’un des plus illustres abbés qui aient gouverné le monastère
de Figeac. ( Gallia Christiana , t. / Col. 175);
3° Aimerique de Lentilhac, mariée avec Guillaume Aimar,
chevalier. Elle eut en dot 9000 sous de bons cahorsins, somme
avancée par noble Jean Comte, bourgeois de Cahors, suivant
la reconnaissance que lui en donna noble Bertrand de Len¬
tilhac, père d’ Aimerique , le samedi (t 1 juin) jour de la fête
de saint Barnabé apôtre, 1278, en présence de Raimond de
Castelnau, de Guillaume del Pech, le jeune, et de plusieurs
autres témoins. ( Registre des actes reçus par Pons d’André,
note, e/z1278).Par un autre acte du dimanche (3j uillet) après
la fête de saint Pierre de la même année, les seigneurs lesplus
distingués du pays se rendirent caution du paiement de cette
dot, qui étaitconsidérable pour l’époque; parmi eux on remar¬
que Gui de Belmont, noble Arnaud Barasc, noble Arnaud de
Cardaillac, Guillaume de Capdenac; Bertrand de Balaguier,
fils de feu Hugues de Balaguier, chevalier, autre Bertrand de
Balaguier, Pons de Vila, le seigneur de Calmont, Rigal
d’Artigues, Hugues de la Roque, chevalier, Guillaume Gua-
ris, Almeric de la Roque, Raimond de Castelnau, chevalier,
Jean et Fortanier de Morlhon, Guillaume de Capdenac, Rai¬
mond de Castelnau, chevalier, Guibert de Felzins, noble Ar¬
naud de Gramat, noble P. deBeduer, Gautier de Panat, P.
de Gerle, chevalier, noble Aimeric Berenguier, noble Amal-
vin de Godor, les seigneurs de Ladirac, S. de Saint-Lary,
chevalier, Pons de Corbier, Guillaume de Naucèle et R. de
Castelnau, chevaliers, Guillaume del Pont, noble Hugues de!
Bruolh, Hugues de Serignac, Bertrand de Cornac, Bertanc
de Canis , Hugues de Roquefort, P. de Vacilhac, P. de la
Roque, P. de Yiazac et Hugues de Viazac, chevalier, nobh
Arnaud delPont, Berenger de Capdenac, Aimeric delà Tour,
chevalier, Ratier de Grialou, Hugues et Berenger de la Ro¬
que, R. de Cazaux, Guillaume del Pech (qui eut poui
fidéjusseur Bertrand de Lentilhac , cousin de Bertrand de
Lentilhac, père d’ Aimerique), P. de Jo. chevalier, J. et Ber
trand del Pont, Foie de Loupiac, Bertrand de la Salle
Dorde de .Banart, etc., etc. ( Registre des actes dePon.
d’André ).
IV. Bertrand de Lentilhac, IIIe du nom, damoi¬
seau, co-seigneur de Lentilhac, de Felzins, de Mont
inurat, de Saint-Félix, etc., intervint avec sa mèrt
L maison de Lentilhac, soit séculiers, soit en dignités ecclésias¬
tiques y furent entendus comme intéressés à cette fondation. Ge
raud, abbé de Figeac, qui vivait alors, et qui mourut en 1 377, n’3
est nommé qu’à raison de l’autorisation donnée par lui à la fonda
tion, et non comme parent des fondateurs. Ce fait sert à distin
guer deux Geraud, successivement abbés de Figeac, et jusqu’à pre
sent confondus par les historiens en un seul et même personnage
DE LENTILHAC.
13
dans un partage fait le samedi (2 juin) après l’Ascen¬
sion 1291, dans l’église de Guirande, devant Durand
de Born, notaire public du château de Capdenac,
entre cette dame et lui, d’une part, et madame Ai-
gline (Barasc) de Montmurat et ses enfants de l’autre.
Par cet acte, la dame de Montmurat cède à ma¬
dame Gaillarde de Lentilhac et à noble Bertrand de
Lentilhac, son fils, divers cens et rentes à prendre
sur différents tenanciers des fiefs situés dans les pa¬
roisses de Saint-Félix, Lentilhac et Felzins, les mai¬
sons, ayral et angle étant dans le château de Felzms ,
avec les appartenances situées près de la tour dudit
Felzins et de la maison de noble Guillaume de Cap¬
denac, et pareillement la moitié indivise de tout le
droit que madame Aigline et ses enfants avaient pour
seigneurie, chevalerie ou autrement dans les tours,
murs, fossés et château de Felzins, excepté le touril
de la porte qu’ils se réservent en entier ; toutes les¬
quelles choses et autres énoncées dans l’acte , cédées
avec toute juridiction haute et basse, droits féodaux
et autres quelconques. En retour, Gaillarde de Len¬
tilhac et son fils cèdent à Aigline de Montmurat et à
ses enfants la maison qu’ils avaient dans le château de
Montmurat, tout le droit et seigneurie qu’ils peuvent
avoir audit château et ses dépendances , ainsi qu’aux
péages et estrades dudit lieu. Ils cèdent de plus tous
les fiefs qu’ils avaient ou pouvaient avoir à Montmu¬
rat et auTrioulou, ainsi que leur péage de Livinhac,
en la rivière du Lot, enfin tout ce qui avait appartenu
auxdits lieux à madame Gaillarde et àmonseignr Ber¬
trand de Lentilhac. Pierre de Gerle,G. Arnols, B.Pel-
licier, Guillaume de Saint-Mamet, G. de Sornac, etc.,
assistèrent comme témoins à ce partage. ( Grosse en
p ar chemin, signée de la marque de Durand de Born,
notaire). Bertrand III de Lentilhac paraît avoir vécu
jusqu’à la fin du treizième siècle. Il eut, entre autres
enfants :
Durand, IIe du nom, qui a continué la postérité ;
2° N . de Lentilhac, duquel sont provenus :
14
DE LENTILHAC.
A. Guillaume deLentilhac, j sergents d’armes à cheval du
B. Tandon de Lentilhac, J roi en 1352 ;
C. Georges de Lentilhac, sergent d’armes du roi. Il servit
au siège deSt-Antonin en 1 353. Il était lettré et instruit,
chose rare en ce temps parmi ceux qui suivaient le parti
des armes-
D. Delphine de Lentilhac, prieure de Lissac, en 1360.
( Gallia Christiana , 1. /, col. 192);
E. Ricarde de Lentilhac, qui était mariée, vers 1 350, avec
Bertrand de tSeguier, chevalier, co-seigneur deMontsalèsj
3° Guillaume deLentilhac, prieur de Saint-Simon, vivant en
1360 ;
4° Bernard deLentilhac, prieur de Cardaillac, vivant à la même
époque ;
5° Yolande de Lentilhac, religieuse à l’hôpital du Poujoula,
en 1 338.
Y. Durand de Lentilhac, IIe du nom, chevalier,
co-seigneur de Lentilhac, qualifié noble et puissant
homme ( comme le furent depuis ses descendants ),
est nommé avecBertrand de Burbuzo, aussi chevalier,
dans le contrat de mariage passé à Figeac le 6 février
1332 (t'. st.) dans la maison des Frères mineurs, de¬
vant Barthélemi de Vie, clerc, notaire royal, entre
Herminiarde de Saint-Bressou et Bertrand de Bois-
sorn, comme appelés à décider de la suffisance des
fiefs sur lesquels Raimond de Saint-Bressou, cheva¬
lier de Cardaillac, devaitasseoir la dot de sa fille. [Ex-
p édition en parchemin de V époque , possédéepar M. des
Plas , de Beduer). Il existait un différent entre Rai¬
mond Bar asc d’une part, et Giraud de Montai, mari
d’Hélène Barasc, de l’autre, relativement à la pro¬
priété de la 4e partie de la terre de Montbrun. Il y
eut une élection d’arbitres, en 1336, pour terminer
cette affaire, et promesse par chacune des parties de
se soumettre à leur jugement sous peine de 100 marcs
d’argent. Bernard-Hugues de Cardaillac , chanoine
de Rodez, ou en son absence l’official de Cahors, et
Durand de Lentilhac, chevalier, furent arbitres pour
Raimond Barasc, et Michel de Messac, clerc, et Guil¬
laume de Vila, chevalier, furent choisis pour Geraud
de Montai et son épouse. ( Fonds de d'Hozier , à la Bi-
I)E LEPCT1LHAC.
16
bliothèquc du Roi. Inventaire des titres , p. 20 .) Du¬
rand de Lentilhac fut Fun des témoins du testament
de noble Marguerite de Castelnau, fille du feu noble
Raoul, seigneur de Castelnau, damoiseau, du 12 mai
1 340, testament reçu par Pierre de Riveria, notaire pu¬
blic et royal. ( Minute originale détachée des protocoles
dudit notaire). Le 20 septembre 1342,Robertde Mari-
gny, chevalier, seigneur deTourny, maréchal de Fran¬
ce, rendit une ordonnance portant dispense du service
militaire en faveur de noble et puissant homme mes-
sire Durand de Lentilhac, chevalier, co-seigneurdudit
lieu, attendu qu’il y avait satisfait parGuillaume d’Es-
pejac, qui s’était présenté pour le seigneur de Len¬
tilhac, ledit jour 20 septembre, avec armes et cheval;
ladite ordonnance reconnue le 4 octobre suivant de- bB CwBI>„AI( .
vant Pierre de Riveria, notaire royal (Ibid.). D’anciens de eueui''> :,u ç'1»-
memoires lui donnent pour femme N.... de Castel- peut, maçonné de
Tl 1 r sable.
nau. 11 eut entre autres enfants :
u > v
1» Déodat, Dordé ou Dieudonné, dont Tarticle suit;
2° Gaillarde de Lentilhac, mariée avec Olriczte Mirabel, elle
| valier de Cenac, au diocèse de Rodez. Ils ne vivaient plus le
2 0 août 1 367, date d’une transaction passée entre noble Ar¬
naud de Marssa, damoiseau, héritier dudit Olric de Mirabel,
et noble Déodat, seigneur du château de Lentilhac, frère de
Gaillarde de Lentilhac, au sujet de la succession de son mari.
Cet acte fut passé à Figeac devant Pierre Dujol, notaire, en
présence de Hugon de Marssa, prieur deVarayre, noble Rai¬
mond de Vassal, habitant de Maurs, etc. ( Grosse en parche¬
min );
3° Philippe de Lentilhac, religieuse au couvent de Leyme en
1351. ( Rec . de Doat, t. i2U,fol. 194). Elle fut la première
prieure du monastère de la V oie-du-Ciel , fondé à Vie par
son frère aîné en 1 558 ;
’ 4° Fine (Delphine) de Lentilhac, mariée avec noble N . de
Pommiers. Elle fit son testamentle 26 février, 1369 (v. st.)
1 en faveur de Delphine, sa fille, femme de messire Raimond
de Vassal. ( Extr . de l inventaire des titres de la Chartreuse
de Cahors , Bibliothèque royale, fonds du comte de Cler-
mont-Touchebœuf). Elle paraît être la même que Fine de
Lentilhac, seconde femme de Guillaume de P'assal, che¬
valier, co-seigneur de Fraissinet (frère aîné de Raimond de
Vassal), lequel, par un codicille du 24 juin 1 367, lui donna
en toute propriété une maison qu’il avait acquise à Cahors,
1(5
DE LENTILHA.C. j
appelée deSabanac, joignant la place publique, le marchi
et la maison de Gaillard de Gironde, et en outre l’usufru
de tout ce qu’il possédait de bien fonds dans le Gourdonna
et à Vers. ( Titres de la maison de Vassal .)
VI. Déodat, Dordé ou Dieudonné de Lentilhàc
damoiseau , seigneur de Lentilhàc, servit avec dis
tinction dans les guerres de Gascogne, de Flandre <
autres, sous les règnes de Philippe- de-Valois et d
Jean-le-Bon. Il est qualifié sergent d’armes du roi t
châtelain (gouverneur) de Tournon, dans une quil
tance qu’il donna à Toulouse le 2 avril 1347 , à Jea
Chauvel, trésorier des guerres, de 395 livresl5 sou
pour les gages de lui, de Guillaume de Lentilhat
écuyer, et de 8 autres écuyers et 24 sergents lanciei
et 16 arbalétriers sous ses ordres pour la garde dud
château. Son sceau , apposé à cette quittance, reprt
sente une bande , chargée en chef d'un lion , brisui
qu’il portait du vivant de son père. ( Titres scellés c
Clairambault , vol. 2, fol. 52). Le mêmeDordé de Ler
tilhac, sergent d’armes du roi , était capitaine de Caj
denac le 28 novembre 1352, date du rôle de la revu
de sa compagnie passée audit lieu (1). Le 14 mai
1355, suivant acte reçu par Pierre Dujol, notaire
(D Nous transcrivons le rôle de cette revue de la compagnie <
Déodat de Lentilhàc sur l’original en parchemin existant au cab
net des titres à la Bibliothèque royale.
Sergents a cheval.
Dordé de Lentilhàc, cheval roussin estimé 120 fr.
Guillaume de Lentilhàc, cheval liart, 70 fr.
Meton d’Anguat, cheval liart, 40 fr., j
Tandon de Lentilhàc, cheval morel, 45 fr.
Hugues Amblart, cheval morel 30 fr.
Perrinet de Noire, cheval gris, 40 fr.
Hugues de Mirebel, cheval brun bai, 40 fr.
Bartholet Buffet, cheval bai, 30 fr.
Guillaume de Puy ois, cheval fauvel, 35 fr.
Philippot Hugues, cheval tout noir, 60 fr.
Guillaume Gaufre, cheval bai, 40 fr.
Nota. L’estimation des chevaux était faite dans les rôles <
revues pour le remboursement dû par l’état aux gentilshommes c
les avaient perdus à la guerre.
Sergents a pied. |
Lanciers : Bernard Mapel, J. Guardi, B. Guarrol, J. Vidi
g DE LENTILHAC. 17
Figeac et passé en présence de Durand de Lentil-
lac, doyen du monastère de Figeac, Guillaume de
Lentilhac, prieur de Saint-Simon, nobles Berthol de
3ar, Bertrand Berenguier, Jean et Guillaume de Cas-
elnau, damoiseaux, Déodat de Lentilhac fit hommage
i messire Geraud de Lentilhac, abhé de Saint-Sau¬
veur de Figeac pour tous les héritages qu’il tenait en
iief de ladite abbaye, et qu’il possédait dans les ap¬
partenances et le district du château de Lentilhac,
tels qu’il les avait acquis de noble Jean de Castelnau,
je 9 août (l’année omise) Déodat de Lentilhac vendit
t Gérard Pelissier, à sa femme et à Etienne et Pierre
le Cluso, frères , du lieu de Faysselle, 200 setiers,
tnoitié froment et moitié avoine, à raison de 24 sous
\y deniers tournois le setier de froment, et de 12 sous
î deniers le setier d’avoine, lesaits ,200 setiers fai¬
sant partie de 300 setiers prix de l’arrentement anté-
ieurement fait par monseigneur Durand de Lentil-
tac, chevalier, au nom dudit Déodat, son fils, aux
susdits Gérard, Etienne etPierre, de la dîme des blés,
fins et foins de l’église de Saint-Etienne de Beduer.
Appelé, vers le mois d’octobre 1357, par les consuls
ie Figeac à la défense de cette ville , menacée par les
Anglais, qui venaient de s’emparer de Saint-Cirq-la-
3opie, de Fons et de Saint-Santin, Déodat de Lentil-
îac y accourut avec son fils Bertrand et deux
iutres chevaliers. Mais étant tombés dans une em-
Guillot Bec, Bernard de Coftignal, Bernard Varier* 1, J. Brecon.
Arbalétriers: Guillot Buffet, J. Alequi, Guillot Enric, Ber-
choli, Guillonac, Mondo le Blanc, J. de Murat, G. Ber-
trans, Mondon Calles, J. Savi, B. Verdier et P. Boyer.
On conserve dans le même cabinet des titres de la Bibliothèque
royale l’original en parchemin d’une quittance date'e de Mont-
sellier le 6 mai 1359, et donnée par Dorde' de Lentilhac, écuyer,
i Jacques Lempereur, tre'sorier des guerres du roi, d’une somme
le 40 écus d’or, en déduction de celle de 8 0 écus d’or qui lui
était due pour sa part du don fait aux nobles du pays de Quercy
par le comte de Poitiers, fils et lieutenant du roi Jean en Lan¬
guedoc. A cette quittance existe encore le sceau en cire rouge de
Dordé de Lentilhac. Il représente une bande , et on lit sur la
banderolle qui environne l’écu ces mots : Dordé de Lkntii.il.
2
18
Dt LF.KTILHA.C.
buscade, ils furent faits prisonniers par les ennemis.
Bertrand de Lentilhac fut si grièvement blessé dans
cette rencontre qu’il en mourut cinq jours après.
Déodat de Lentilhac, pour remplir les intentions de
de la veuve de son fils, fonda vers la fin du mois de
novembre de la même année, le monastère des reli¬
gieuses bernardines deVic, près de Capdenac, auquel,
par acte du 4 décembre 1360, Philippe de Lentilhac,
première abbesse désignée, imposa le nom de monas¬
tère de Notre-Dame delà Voie-du- Ciel. Ce fut Déodat
de Lentilhac qui fit lui-même les statuts et conditions
de cette fondation. Le couvent devait se composer de
treize religieuses et de trois chapelains pour le des¬
servir. Le patronage et la nomination furent réservés
à Déodat de Lentilhac et à ses descendants et il fut
statué qu’il y aurait perpétuellement dans ce monas¬
tère deux religieuses de sa race et deux de celle de
Ricarde Buffet, sa belle fille. Dès le mois de mars que
l’on comptait encore 1357 (v. st.) , Jean, comte de
Poitiers, fils du roi et son lieutenant en Languedoc
prenant en considération les services rendus par sor
amé Dordé de Lentilhac, tant à lui qu’au roi son père
dans les guerres de Gascogne, de Flandre et ailleurs
longuement et fidèlement, et la perte récente qu’i
avait faite de son fils Bertrand de Lentilhac, en com
battant contre les Anglais, événement dont ce princ
rappelle les circonstances, il lufavait fait remise en
tière du droit d’amortissement dû au trésor du ro
pour les biens affectés à la fondation du monastèr
de Yic. Les lettres patentes du comte de Poitier
furent données à Toulouse, à la relation de son con
seil, où assistaient les seigneurs de Montaigu et d
la Baume et plusieurs autres. Le 14 octobre 1360
Dordé de Lentilhac présenta à .Me Rigal Lahugonie
licencié ès lois, des lettres de commission de Ber
trand évêque de Cabors datées d’Albas le 10 du mê
me mois (1) par lesquelles ce prélat supplie d’ap
prouver le nouvel établissement, et le charge ave
(t) Il est fait mention des lettres de Déodat de Lentilhac, d
i UE LENTILHAC. 19
Bertrand Gasc, chanoine du Vigan, recteur de l’église
de Gréalou de procéder à la visite des bâtiments et
d’yinstaller de suiteles religieuses, si tout leur semble
dans un état convenable. Le procès-verbal de cette fon¬
dation et de l’installation des religieusesfut fait le 3 dé¬
cembre de la même année 1 360, de l’autorité du juge
de Figeac , et avec le consentement de Geraud, abbé
dudit lieu, comme patron de l’église paroissiale de
Vie. Parmi les personnes entendues dans les enquê¬
tes qui avaient précédé la fondation ou qui furent
présentes à l’installation, on remarque noble dame
Marguerite, épouse de noble Déodat de Lentilhac ,
Delphine de Lentilhac, prieure de Lissac, Guillaume
de Lentilhac prieur de Saint-Simon, messire Durand
de Lentilhac, doyen du monastère de Figeac, messire
Bernard de Lentilhac, prieur de Cardaillac, et parmi
les religieuses présentes à l’installation , Philippe de
Lentilhac, première abbesse du nouveau monastère,
Kicarde (Buffet) de Lentilhac etc. (. Expédition en
forme, délivrée le 27 août 1548) Déodat de Lentilhac
passa une transaction en forme de compte final avec
les religieuses du couvent de Vie le 10 décembre
1361, devant Pierre Dujol, clerc du diocèse de saint
Flour notaire impérial demeurant à Figeac, et vivait
encore le 17 juillet 1371, date d’une transaction pas¬
sée entre Delphine de Lentilhac, prieure de Lissac
et Déodat Barasc, seigneur de Béduer, au sujet du
patronage de certains villages , transaction conclue
parl’arbitagede Geraud, abbé de Figeac, et à laquelle
Déodat seigneur de Lentilhac, assista comme témoin.
( Rec . de Doat. t. 124. p. 239). 11 avait épousé Margue-
irite de Saint Chamans (de Sancto Amantio). Cette dame
jpassa un accord, au château de Caysion, le 27 avril
1 1400, devant Imbert Marcian et Raimond de Camps,
notaires royaux, avec noble François de Lentilhac,
son fds, au sujet de ce que son mari lui avait légué
par son testament. Par cet acte, François de Lentilhac
I 4 octobre 1360, dans le Gallia Christiana, 1. 1, col. 141. Celles
de Bertrand, évêque de Cahors, du 10 du même mois, sont, im¬
primées dans Y Histoire des Evêques de Cahors, par Lacroix.
de Saint-Cuamajïs :
de sitiople, à 3 tan¬
ces d'argent; à i’èns-
grêlure du même .
*>0 DE LENTILHAC.
dut payer annuellement à Marguerite de Saint-Cha¬
mans une rente viagère de 18 livres tournois et il se
reconnut en outre débiteur envers elle d’une somme
de 400 francs d’or, dont le paiement à diverses
échéances fut réglé (Grosse en parch.). Il existe deux
quittances de parties de cette somme, données à
François de Lentilhac par les fondés de pouvoir de
ladite Marguerite de Saint-Chamans, nommés Raoul
de Saint-Chamans du diocèse de Tulle et Raoul de
Sermet, passées, l’une devant Guillaume Rodier,
notaire royal de Figeac, le 9 mai 1402, et l’autre
devant Rernard deVilhac, notaire royal le 26 octobre
1403. (Grosses en parchemin). Déodat de Lentilhac eut
pour enfants :
1° Bertrand de Lentilhac, damoiseau, marie' , vers l’an 1556,
avec noble Ricarde Buffet, fille d'Etienne Buffet, co-seigneur
des clulteauxde Lentilhac et de Capdenac. Elle était fort jeune
lorsqu’elle perdit Bertrand deLentilhac, en 4 357, comme on
l’a dit plus haut (4). Elle se retira au monastèrede Leyme,
et voulant se consacrera Dieu et fonder de sa fortune un
couvent où elle pût finir ses jours, elle fit donation entre¬
vifs, à Déodat de Lentilhac, son beau-père, par acte du 12
novembre 1 357, passé devant Pierre du Port, licencié en
lois, juge ordinaire de l’autorité de Geraud,abbé de Figeac,
de l’universalité de ses biens, à la charge par lui de les em¬
ployer aux dispositions suivantes : elle affecte un revenu
perpétuel à une chapellenie dont le service devait se faire
en sa chapelle de St-Jacques de l’église de Lentilhac, où le
corps de son mari avait été inhumé, et réserve le patronage
de cette chapellenie à Déodat de Lentilhac et à ses succes¬
seurs ; elle augmente le revenu perpétuel d’une autre cha¬
pellenie instituée par son père dans son dernier testament;
enfin du surplus de tous ses biens elle veut qu’on fasse con¬
struire, soit à Vais , soit à Vie, au choix de Déodat de Len¬
tilhac, une église et un couvent pour 4 3 religieuses de l’ordre
de Cîteaux, du nombre desquelles elle ferait partie , réser¬
vant le droit de patronage audit Déodat de Lentilhac et à
ses successeurs. Elle lui réserve aussi la haute juridiction sur
les choses par elle cédées, et veut qu il participe par moitié
avec la prieure du nouveau couvent à la moyenne et basse
justice (2); et comme la part de biens et rentes qu’elle
(4) Les actes portent qu’elle avait plus de 4 6 ans et moins
de 2 5.
(2) Ce couvent avait été placé d’abord sous l’obédience de l’ab¬
besse de Leyme , seulement pour la confirmation de l’élection »l<*
DE LENTILHÀC.
21
; avait du chef de son père en la châtellenie de Lentilhac
pouvaient être à la convenance de De'odat de Lentilhac,
elle voulut qu’il pftt le garder en remettant le prix équiva-
1 lent pour ladite fondation. Elle veut qu’une messe soit cé¬
lébrée tous les jours dans le nouveau monastère, pour le
repos des âmes de ses parents et de ceux de Déodat de Len¬
tilhac, et demande que la première prieure instituée soit
Philippe de Lentilhac, et expressément que les autres
prieures soient toujours choisies parmi les»religieuses de sa
race ou de celle de son mari, soit que ces religieuses fussent
dans la maison qu’elle fondait; soit qu’elles fussent dans les
couvents de Leyme ou de Lissac. Enfin elle se préserve sa vie
durant la nomination de deux religieuses à son choix, outre
le nombre fixé par la fondation. Ce monastère fut construit
dans l’espace de trois ans, et Ricarde Buffet y fut installée
avec les autres religieuses le 3 décembre 1 360, suivant le
procès-verbal reçu par Pierre Dujol , notaire à Figeac.
Elle en fut depuis lors sacristaine ;
2° François, Ier du nom, qui a continué la postérité ;
31' Philippine de Lentilhac, mariée avec Raoul de Sermet ,
seigneur dudit lieu. Autorisée de son mari, elle fit donation
à François de Lentilhac, son frère, de tout ce qui pouvait
lui revenir en la succession de feu Déodat de Lentilhac ,
leur père, excédant la somme de 1 500 florins d’or à elle con¬
stituée par son contrat de mariage. Cet acte fut passé au
château de Caysion, le 27 avril 1400, en présence de Ber¬
trand de la Tour, de Raoul de Saint-Chamans, de Bertrand
de Vayrac, chevalier, de Jean et Gui Bonafos, frères, de
Guillaume Adémar, seigneur d’Anglars, etc. ( Grosse en
parchemin .)
VII. François deLewtilhàc, Ier du nom, damoiseau,
seigneur de Lentilhac et de la Motte d’Ardus, servit
avec son père et son frère aîné dans les guerres contre
les Anglais. Il était l’un des 57 écuyers de la compa¬
gnie accordée par le duc d’Aujouàmessire Marquès de
Lardaillac, chevalier, pour la garde et défense de la
ville de Cahors, suivant la montre qui en fut faite le 4
(juin 1369. {Trésor généalogique de D. Villevieillè).
François de Lentilhac servit depuis dans la compa¬
gnie de gens d’armes de Huguet de Cardaillac, com-
la prieure, car la fondatrice voulut que toute l’autorité appartînt
à cette dernière ; mais cette réserve en faveur de l’abbesse de
Leyme avait cessé en 1 360, et le nouveau couvent fut sous l’obé¬
dience de l’abbé de Cîteaux.
DH MîNTlLHAC.
net Ondïs
lie gueules, à
«es on liée» d’ui
22
me on le voit par le rôle de la revue qui en fut faite ;
Villefranche, le 23 juinl 377, par messireGui de Las
teyrie, sénéchal et capitaine de Rouergue. ( Bibliothè
que royale fonds de Gaignières,n°l$l ,vol. intitulé Mol
très et Revues, fol 187). Il y eut une sentence arbitral
rendue au château de Lentilhac le 11 janvier 138
( v. sl) en tre# François, seigneur de Lentilhac e
Guillaume de Naucèle, co-seigneur du meme lieu
François de Lentilhac épousa par contrat passé
Clairvaux,le 2 5 janvier 1 386 (v. .?£.), devant Jean de Gai
ron, clerc, notaire impérial, épiscopal et prioral d
3fag. Clairvaux, Lombarde des Ondes, fille de noble Olri
's-"1 des Ondes, damoiseau du petit château de Sales
delà paroisse de St.-Loup au diocèse de Rodez, 1
quel constitua en dot à sa fille 1000 deniers d’or ap
pelés francs, dont le paiement fut cautionné p;
nobles hommes Berard de Murat, Jean de Saint Feli
Frotard de la Tour et Bernard Jourdain, damoiseau:
les témoins de ce contrat furent messire Jean
Morthon, chevalier, seigneur de Yenzac, Jean
Morllion , Guillaume Adémar ( Azemarii ) seigne
d’Anglars en Quercy et Jean de Montmurat, du chi
teau de Montmurat au diocèse de StFlour. (Grosse c
parchemin) . François de Lentilhac transigea avec Gui
carde, abbesse de laVoie-du-Ciel,par acte passé devai
Jean Castel, notaire, le 16 février 1388 (v. st.') s
sujet de certains cens et revenus réclamés par ceti
dame, et de divers legs faits à son monastère par Dé<
dat de Lentilhac, père de François; celui-ci fit ahai
don à ladite Guiscarde et à sa communauté de 2
setiers et une quarte de froment qu’elles lui devaie
annuellement. Le 11 octobre 1391, suivantacte pass
devantle même Jean Castel, clerc, notaire royal, nobl
Raimond Medici, du château de Peyrusse, co-seigneu
de Lentilhac, autorisé de noble Guiscard Bec, so
curateur, passa obligation, au lieu deCapdenac,de 8
deniers ou francs d’or, dont il était redevable à Frar
çois de Lentilhac, pour restant de sa quote-part dan
la somme que ce dernier avait avancée pour
rançon de la place de Lentilhac , dont les Anglai
DE LEKTILHA.C .
23
Is’étaient emparés. (Originaux en par ch.) .Le 28 janvier
Ide la même année 1391 (v. st.), suivant acte passé
■devant le même notaire , le même Raimond Medici
■vendit à François de Lentilhac tout ce qui lui appar¬
tenait en biens, maison, terres, prés, vignes, bois,
[cens, rentes , acaptes, juridiction haute, moyenne et
[basse , murs, barbacanes , forteresses et tous autres
droits, actions et devoirs quelconques que ledit Rai¬
mond Medici possédait aux château, châtellenie,
appartenances et district de Lentilhac (1) et dans les
paroisses de Lunan, St Félix, Puzac, Felzins, et leurs
(appartenances et juridiction, et ce du fleuve du Lot
vers le château de Lentilhac et les églises desdites pa¬
roisses. François, seigneur deLentilhac, damoiseau, fut
présent, le 1er février 1392 (v. st.) à l’hommage rendu
au comte d’Armagnac par noble et puissant homme
Déodat, Barasc damoiseau, seigneur de Beduer, pour
ce qu’il tenait de ce prince en la paroisse de St. -Lau¬
rent de Corn. ( Bur . des finances de Montauban, petit
livrai0 f>, fol. 80). Le 22 février 1399, (^. st.), sui¬
vant acte passé devant Gérard de Rebenhiis , clerc,
notaire royal, noble Serdane Medici, veuve de Guil¬
laume Valette, bourgeois de Rodez, confirma la
vente précédemment faite par noble Raimond Me¬
dici, son frère, à François, seigneur de Lentilhac, de
cens, rentes , revenus et droits féodaux situés à Len¬
tilhac. ( Grosse en parchemin). François de Lentilhac
fut témoin d’une donation de 800 florins d’or faite
par noble Antoine de Faydit, de Beduer, à noble
Archambaud Aymar (Adémar), son cousin, suivant
acte reçu par Redon, notaire à Figeac, le 25 juillet
1408. ( Manuscrits de Vabbé Lavaissiere , t . 2, v. 219
François de Lentilhac avait épousé en
noces Almoys de Merle, pour laquelle il fonda
2, p.
secondes
y j] d'aiui à deu* colice*
de table, accompa¬
gnées de 6 merlcHs.
— du même en orle.
(t) Raimond Medici tenait ces droits sur le château de Len¬
tilhac et tous les autres compris dans la cession, de Bernard Me¬
dici, son père , auquel Jean et Bernard de Capdenac, frères, les
avaient cédés par acte du 2 janvier <560 {y. st.), passé devant
Manciany, notaire.
DK LENTILHAC.
24
obit dans le monastère de Vie, par le testament qu'illl
fit le 18 janvier 1413 [v. st.), devant Raimond delll
Magnials, prêtre, prieur de Lenliihac et notaire im¬
périal. Il légua aux religieuses de ce couvent une
rente perpétuelle de cinq setiers de seigle pour leur
nourriture pendant la Quadragésime, 10 sous mon¬
naie de Quercy, à chacune d’elles, 10 sous pour leur
luminaire et pareille somme à l’œuvre, enfin un se-
tier de froment pour son anniversaire, qu’il ordonna
être célébré tous les ans à perpétuité le jour de son
décès. Il institua ses deux fils Jean et François ses
héritiers universels par égales parts, les substituant
l un à l’autre ; fit des legs à ses autres enfants mâles*
qu’il appela graduellement à la même substitution,
et à leur défaut, un enfant mâle de sa fille Françoise,
à la charge de porter le nom et les armes de Lentil¬
hac-, enfin prévoyant le cas où il ne survivrait aucun
des mâles appelés à cette substitution, il appela le
monastère de Vie à recueillir tous ses biens de Cap-
denac, excepté ceux compris depuis le ruisseau de
TJonzenac jusqu’au bec de Gralha, du côté de Lentil-
hac. ( Grosse en parchemin délivrée le 9 décemhi'e
1423) Ses enfants furent ;
Du premier lit :
4° Jean, dont l’article suit;
a0 Déodat de Lenliihac. Il était tuteur de Déodat de Lentil-
hac, son neveu, en 4436 ; ‘
3° Antoine de Lentilhac, rappelé comme défunt le 20 mars
4475 ;
^Françoise de Lentilhac ; !
Du second lit :
8° François de Lentilhac. Son père lui donna pour curateur
Jean de Lentilhac, son frère aîné, et pour tuteurs, nobles
et puissants hommes messires Déodat Barasc , seigneur de
Béduer, et Bernard, seigneur de Bar, chevaliers, Jean de
Felzins, seigneur de Montmurat, et Raimond des Ondes ,
damoiseaux. Il mourut sans postérité. f
VIII. Jean de Lentilhac, écuyer, seigneur de Len¬
tilhac, obtint du roi Charles VI, le 1 1 novembre
14 17, des lettres de commission à l’effet d’obliger
DE LENTILHÀC.
2-5
ei tains co-seigneurs de la basse justice de Lentilhac,
le payer leur quote-part d’une somme de 1200 livres
ournois que François de Lentilhac, son père, avait
adis payée de ses deniers aux Anglais pour la resti-
ution du lieu de Lentilhac dont ils s’étaient empa-
és, et dont la haute justice appartenait audit Jean
le Lentilhac; lesdites lettres datées deParis et signées
lu roi à la relation de son conseil, avec l’attache de
laimond de Salanhac (de Salignac), chambellan de
>. M. et son sénéchal en Quercy. ( Orig. en parche¬
min) Jean de Lentilhac fit une acquisition de Gérard
Je l’Hôpital, bourgeois de la ville de Figeac, par acte
lassé devant Guillaume de Cabrespines, clerc, no¬
taire royal en cette ville, le 24 janvier 1420 (v. st.)
Peu d’années après il s’éleva entre le seigneur de
Lentilhac et les habitants des château , châtellenie et
juridiction du même lieu, un débat relativement aux
réparations générales de ce château et des bâtiments
en dépendants. Le seigneur de Lentilhac prétendait
que les habitants devaient faire toutes ces répara¬
tions; ceux-ci, au contraire, soutenaient n’y être
obligés que pour une partie. Par un accord conclu
audit château de Lentilhac, devant Durand Cave-
lain, notaire royal d’Asprières^les habitants se sou¬
mirent à quelques autres réparations en sus de celles
auxquelles ils avouaient être sujets, moyennant la
remise à eux faite par Jean de Lentilhac , et ce jus¬
qu’à l’époque de cet accord, des peines par eux en¬
courues à l’occasion des crimes , délits et forfaitures
qu’ils avaient commis; ce seigneur se réservant tou¬
tefois , à lui et à ses successeurs , la liberté de faire
valoir par la suite les mêmes droits à la généralité
| desquels il n’avait dérogé que pour un temps.
( Grosse en parchemin délivrée par de Madoc , notaire
royal à Asprières , le 5 août 1511). Jean de Lentilhac
ne vivait plus en 1436. Il avait épousé Marguerite de
tv 1 XT . U •. DlRoLliHU »IsV*L0j
Holland de Vàlon, fille de noble et puissant homme
messire Amalric de Rolland, chevalier, seigneur de
Valon. Elle survécut longtemps à son mari , et fit
'Son testament au château de Lentilhac, le 20 mars
26
DE LENTILHAC.
1475. Elle voulut être inhumée dans l’église de Len-
tilhac, au tombeau de feu messire Antoine de Len-
tilhac . (Protocole d’ Antoine Cavelain , notaire royal ,
fol. LXXXXVlll 9 recto). Jean de Lentilhac en avait
eu deux fils et trois filles : ;
4 ° Déodat ou Dieudonné, IIe du nom, dont l’article suit ; •
2° Gui, dit Guinot de Lentilhac, auquel sa mère légua -100 li¬
vres tournois. Il épousa, après l’année 1478, Jeanne duSel
dame de Mézy, veuve de Robert de Pardieu, chevalier
seigneur de Montebourg , et fille et héritière d’Hector di
Sel, écuyer, seigneur de Mézy, et d’Elisabeth le Vicomte
Guinot de Lentilhac est qualifié écuyer, seigneur de Mézy
dans un aveu et dénombrement qu’il rendit pour cette terr
à l’abbaye de Saint-Denis, en France, le 16 juillet 14 83
( Cabinet généal. série des titres originaux , au mot d’Usel.
G uinot de Lentilhac vivait en 1 4 8 6 ;
5° Aldoyne de Lentilhac, femme de noble Jean de Murat ;
4° Jeanne de Lentilhac, religieuse au monastère de la Voie-di
Ciel, à Vie ;
3° Guiscarde de Lentilhac, mariée avec noble Guibert de Lu
zech , dont elle eut ;
Déodat de Luzech, légataire de Marguerite de Rolland
en 1475.
IX. Déodat ou Dieudonné de Lentilhac, IIe d
nom, seigneur de Lentilhac, co-seigneur de la ba
ronnie deFelzins et des lieux et château deCapdenac
au diocèse de Cahors, et de Salvanhac et de Lunan
au diocèse de Rodez, était mineur lors d’une recor
naissance de biens fonds mouvants de la seigneuri
de Lentilhac, qu’il reçut le 29 mars 1436, devan
Durand Cavelain, clerc, notaire royal. [Grosse e
parchemin). Par une sentence rendue aux assises d
Capdenac, le 22 mai 1448, noble Déodat de Lentil
hac et l’abbaye de Vie, voisine du château de Capdt
nac , furent maintenus, contre les officiers royaux di
même château, dans le libre exercice des droits qu
leur appartenaient à raison des terres, fiefs, etc
qu’ils possédaient dans la juridiction de Capdenac
en vertu d’une donation faite, le 4 novembre 1357
par noble Ricarde Buffet, fille et héritière univer
selle d’Etienne Buffet, co-seigneur de Capdenac e
DK LKJN'TILHAC.
27
le Lentilhac, et veuve de noble Bertrand deLentil-
lac. On voit par cette sentence que ces droits con-
istaient, pour Déodat de Lentilhac, en la justice
mute et mixte impère et , par indivis entre lui et
abbaye de Vie, en la justice moyenne et basse mère
;t impère. ( Grosse orig. signée de Durand de Podio,
1ère, notaire public de Villefr anche de liouergue).
Oéodat de Lentilhac consentit un arrentement au
)rofit de Bernard de Rioussol, habitant du mas del
3atut, paroisse de Lunan , par acte du 10 janvier
1474, passé devant Antoine Cavelain, notaire royal
orig. aux protocoles du même notaire, fol. XXVII ,
• ecto . ) Déodat fut institué héritier universel de Mar¬
guerite de Rolland de Valon , sa mère, la 20 mars
1475. Le 10 décembre 1476, suivant acte reçu par
Antoine Cavelain, notaire royal, il arrenta à Guil¬
laume, Jeanne Calmel , sa femme, et Jean Calmel,
du lieu de Cuzac, le mas de la Marjonie, situé dans
les paroisses de Felzins et de Cuzac, avec une vigne
et deux terrains situés dans ce dernier lieu. ( Id.fol .
CL XXV). Noble et puissant homme Déodat de Len¬
tilhac , seigneur des château et châtellenie de Len¬
tilhac, co-seigneur de la baronnie de Felzins et des
lieux de Capdenac et de Salvanhac, fit son testament
au château de Lentilhac , le 1 3 décembre 1486 , de¬
vant Pierre Belet, notaire royal de la ville de Figeac.
Il prescrivit sa sépulture dans l’église de Lentilhac,
en la chapelle de St-Jacques, aux tombeaux de sa
mère et de sa femme, ordonna qu’il y eût à son en¬
terrement, au service de l’octave et à celui du bout
| de l’an, cent prêtres pour lui dire chacun une messe
Ae requiem, et il leur assigna à chacun 30 deniers
Itournois , outre leur dîner. Il voulut aussi que 1 3
pauvres, auxquels il donna à chacun une canne de
drap noir pour s’en vêtir aux trois jours précités, y
assistassent portant chacun un cierge d’une livre et
demie, avec l’écusson de ses armes. Par une autre
disposition, il constitua une rente à l’église de Len¬
tilhac, pour la célébration à perpétuité de son anni¬
versaire, et il fit nombre de libéralités aux religieuses
DE DENT i LH AG.
28
de Vie et à divers couvents, églises et hôpitaux. Enfin
il voulut que son héritier fit à ses tenanciers de la
châtellenie de Lentilhac et des lieux de Capdenae ,
Salvanhac,la Roque-Bouillac et de la baronnie de
Felzins, remise delà moitié de leurs redevances pen¬
dant les deux années qui suivront son décès, 11 éta¬
blit une succession graduelle en faveur de son fils et
des enfants mâles de celui-ci et de ses filles, et ai
défaut de ses enfants de l’un et l’autre sexe, en fa
veur de Guinot de Lentilhac, son frère , et de celu
de ses enfants mâles qu’il lui plairait de nommei
pour la recueillir; enfin au défaut d’enfants du mêmt
Guinot, au profit de Déodat de Lescure, petit fils ei
filleul du testateur , à la charge par lui et ses des¬
cendants de porter le nom et les armes de Lentilhac
Déodat, IIe du nom , avait épousé Catherine Vigier
nommée dans le contrat de mariage de Jeanne ch
de Lentilhac, sa fille, en 1475. Elle était sœur de
Jean Vigier , évêque de Lavaur. De ce mariage son
provenus :
\ 0 Amalric, dont on va parler ;
2° Jeanne de Lentilhac, marie'e, par contrat du 28 juin I 473
avec noble et puissant seigneur Louis Chauveron, cheva
lier, seigneur de la Motte-Chauveron, de la Prugne, etc.
fils d’Antoine Chauveron, chevalier, seigneur de la Motte
Chauveron, et de Françoise du Bois. ( Preuves de cour d
la maison Chauveron en \ 757 et \ 777);
3° Fine (Delphine) de Lentilhac, mariée avec noble et puis¬
sant homme Pierre de Lescure , chevalier, seigneur de Les
cure, de Marcel et de Belcastel ;
4° Catherine de Lentilhac, épouse de magnifique et scienti
fique homme messire Jean Sarrati , docteur ès droits et avo
cat du roi au parlement de Toulouse;
3° Marguerite de Lentilhac, prieure du monastère de Bonne
sague ;
6° Flore de Lentilhac, religieuse au monastère de Vie.
Fils naturel de Déodat II de Lentilhac :
Claude, bâtard de Lentilhac, homme d’armes en lacompt
gnie de 50 lances des ordonnances du roi sous la char g
de Jean dcPolignac, seigneur de Beaumont , suivant l
rôle d’ une revue passée aD inan le \ 9 marsi *89. (Mémoi
DE LENTILHAC.
29
\ tes pour servir de Preuves à l’Histoire de Bretagne, par
;! D. Morice, t, III, col. 636). Claude, bâtard de Len-
tilhac, se trouvait à Paris le 24 août 1493, lorsque
Orléans , héraut d’ armes du duc d’Orléans, y pro-
' clama un pas êC armes Jameux dans les annales du
1 temps , et qui fut tenu au château de Sandricourt, les
16, 17, 18 et 19 septembre de la même année [i), par
Jean de Poitiers, seigneur de S aint-V allier , Bernard
de Clermont, vicomte de Tallard, Louis de Hédouville,
; seigneur de Sandricourt, Jean de Méry , seigneur de
j Camican, Georges de Sully, Gonnin de Coucy , Jean
de Hédouville , seigneur de Frémicourt, Pierre d’Or-
! gemont , seigneur de Méry, Jacques de Tinteville ,
1 grand veneur du duc d’ Orléans, Dampjean, chef de
’ guerre et Jean de Saint Soudain, écuyer. Le bâtard
de Lentilhac alla se faire inscrire pour combattre a
ce pas d’armes en compagnie de François de Sasse¬
nage, Adrien de Jeuly, seigneur d’ Abbecourt, Jac¬
ques de Marcillac, Méri de Thibouillier , dit Mon-
tault, Jean de Vignolles, Gilles de Compincourt et
Guillaume de Méry, maréchal des logis du duc d’Or¬
léans . Lue 19 septembre , dernier jour de ce pas d’ar-
i mes, le bâtard de Lentilhac desarma de son épéeLouis
de Hédouville, seigneur de Sandricourt. ( Wlson de
la Colombière, Théâtre d’honneur et de chevalerie,
p. 162).
X. Amalric de Lentilhac, chevalier, seigneur
les château et mandement de Lentilhac et de la
Vlotte d’Ardus, co-seigneur des baronnies de Cos et
leFelzins et des lieux de Capdenac, de Salvanhac,
le Cuzac, etc., servit, en 1473, dans l’armée que
^ouis XI leva pour châtier la rébellion de Jean Y,
comte d1 Armagnac. Robert de Balzac, sénéchal d’A-
génais, son parent, lui fit épouser, en 1474, Jeanne de
la Villatelle , dame de la Motte d’Ardus, fille eto« »
héritière de noble Bernard de la Villatelle, seigneur
de la Motte d’Ardus. Elle mourut sans enfants, après
Avoir institué Amalric de Lentilhac son héritier. Ce¬
lui-ci épousa en secondes noces, par contrat passé au
château de Recuribis , baronnie de Castelpers, diocèse
et sénéchaussée de Rodez, le 29 janvier 1492 (y.st.)
devant Pierre Fabri , clerc , bachelier ès droits , no-
V illatslls :
, à la bande
it.
(1) On peut voir dans la Colombière, pp. 147 à 169, le récit
curieux de ce pas d’armes d’après le héraut Orléans. Toute la
»* CiiTiu>»« :
ci’atur. au château
3 toursd’aigmt.
30 DE LENTILHAC, f
taire du chaj)itre de Toulouse, et Jean Guillot, no¬
taire royal en cette dernière ville, noble Delphine
de Castelpers , laquelle fut assistée de dame Ca¬
therine de Châteauneuf, sa mère, et de Bertrand de
Castelpers, vicomte d’Ambialet, son frère, qui
lui constituèrent en dot 3000 livres. Jean Yigier,
évêque de Lavaur, oncle d’ Amalric de Lentilhac,
lut présentàcecontrat de mariage. (Grosse enparch.).
Amalric de Lentilhac donna des lettres d’investiture,
le 4 août 1494, en faveur de messire Jean del Ver¬
dier, prêtre , pour une chenevière qu’il avait achetée
dans la mouvance delà baronnie de Felzins. ( Grosst
signée de Jean Frachier , notaire royal). 11 existait au
village de Floirac, en la terre et châtellenie de Len¬
tilhac, une mine d’argent et de plomb qui avait sus¬
cité différents procès au parlement de Toulouse ei
au grand conseil , entre Amalric, seigneur de Len¬
tilhac, et Jean Lombart, écuyer, seigneur de Mercy,
commissaire député par le roi au fait des mines du
royaume. Ces débats furent terminés au moyen d’une
somme de 100 livres tournois pour laquelle le coin
missaire royal se désista de toutes ses poursuites et
prétentions. Cette transaction fut passée devant Hi
laire Grossin, tabellion juré du scel établi aux coïi
trats de la châtellenie de Blois, le 6 février 1508
(v. st.), en présence de Florimont Fortier, secrétaire
du roi, trésorier de l’artillerie, et de Louis Benoist
commissaire ordinaire de l’artillerie. ( Orig . en par-
chemin ). Amalric de Lentilhac autorisa l’élection qu
fut faite, le 23 mars 1524, des magistrats munici¬
paux de la paroisse de Lentilhac, et mourut pei
noblesse des environs de Paris assista à ces joutes pe'rilleuses, e
beaucoup de gentilshommes des provinces éloignées y priren
part. On remarquait parmi ces derniers Jacques de Coligny, sei
gneur de Chastillon et d’Andelot.et Gaspard de Coligny, son frère
Jean de Saint-Amadour, Louis de Rochefort, Jacques de Sully
François de Theligny, qui fut depuis sénéchal de Rouergue, etc
Les juges du camp, outre les dames, étaient le seigneur de la Ro
che-Guyon (Bertin de Silly), le seigneur de Montmorency, b
bailli de Gisois, le bailli de Senlis, le seigneur du Bellay et Am
broise de Villiers-l’Isle-Adara, seigneur de Vallengoujart.
1 DE LENTILHAC. 31
rès , le 28 août 1530. Il laissa de Delphine de
stelpers,qui lui survécut :
1° François, IIe du nom, qui suit;
2° Guinot de Lentilhac. Ses père et mère lui léguèrent 4 500
livres tournois, dont il donna quittance à son frère aîné,
par acte du 1 3 novembre! 532 , devant le viguier royal de la
ville de Figeac et son lieutenant, acte rédigé par Pierre
l Tracy, clerc, notaire royal de la même ville. ( Copie col-
! lationnée). Guinot, appelé aussi Gui et Guion, eut pour
fds :
A. François de Lentilhac, auquel François II de Lentil¬
hac, son oncle et parrain, fit donation de la 4* partie
de ses biens, le 20 octobre 4 576 ;
il B. Geraud de Lentilhac, auquel François, seigneur de
Lentilhac, fit donation de deux maisons situées à St.-
Félix, par acte du 8 juillet 4 607, passé devant Pilhes ,
notaire royal ;
3° Louis de Lentilhac, chanoine du chapitre de Sainte-Foi de
Conques, en 4 544. 11 vivait encore en 4 566. ( Rec . de
Doat, abbaye de Conques, t. II, fol. 293, 297);
4° Antoinette de Lentilhac, mariée, le 27 juillet 4 54 8, avec
Guillaume de Naves, seigneur de Verdun, fils de noble An-
f toine de Naves, seigneur de Bride, et neveu de Bringuier
de Naves, recteur de Morlas et de Greyssac. Le lendemain,
! 2 8 juillet 4 54 8, suivant acte passé devant d’Astroy, no¬
taire royal, le seigneur de Lentilhac donna pour toute
légitime à sa fille une somme de 4 500 livres. ( Grosse en
papier );
5° Cécilie de Lentilhac, mariée, par contrat du 29 janvier
4 529 {y. st.), avec noble Durand de Volonzac, fils de noble
Gui de Volonzac, écuyer, seigneur de Volonzac et d’Ays-
sials , co-seignëur de Campnac. Delphine de Castelpers,
épouse d’Amalric de Lentilhac, qui était retenu au lit par
maladie, reconnut la dot qui avait été constituée à Cécilie
de Lentilhac, sa fille, et promit de faire ratifier le contrat
par François de Lentilhac, son fils aîné, suivant acte passé
devant Bertrand Moissand, notaire royal, le 28 août 4 550.
XL François de Lentilhac, IIe du nom, chevalier,
leigneur de Lentilhac, de Lunan et delà Motte d’Ar-
lus, co -baron de Felzins et de Cuzac, co-seigneur
le Salvanhac, commissaire ordinaire de l’artillerie
le France sous la charge de messire Galiot de Ge-
louillac, grand-écuyer et grand-maitre de l’artillerie
le France sous le roi François Ier, épousa, par con-
rat passé à Bouillac, en Rouergue , devant Gilles de
32
DK LENTILHAC.
»•* Roqci- RoriLLàe :
d'argent, au chefd’a-
«ur.cbarpé de3 roc»
d’Achiquier d’or. ^
Madoc, notaire, le 24 janvier 1539, Antoinette de u
Roque-Bouillac, fille de Jean , seigneur de la Roque
Bouillac , de Viviers, et de Fernoel, lieutenant d’un<
compagnie de 100 hommes d’armes sous la charge
de M. de Genouillac, grand-écuyer de France, et de
Catherine de Morlhon. ( Orig . en papier ) Le 31 jan
vier de la même année 1539, le roi François Ie
donna des lettres portant que Jean de Breilh, bâche
lier ès droits, au nom et comme fondé de pouvoii
de François de Lentilhac, lui avait fait ce même joui
foi et hommage à cause des lieux et paroisses de Saint
Loup, de Salvanhac et du village du Clop. Françoi
de Lentilhac est qualifié seigneur baron de Lentil
hac, dans un appel qu’il fit au parlement de Tou
louse , en 1547, d’une sentence obtenue contre lu
du lieutenant du sénéchal de Quercy , par Balthazar
seigneur de Narbonnès , contre lequel il était ei
procès et qu’il fit ajourner, par arrêt du 3 juin,
comparaître dans trois semaines devant cette cour
pour rendre compte des violences qu’il avait coin
mises devant le château de Lentilhac, assisté de 81
ou 100 hommes armés. {Orig. J François de Lentil
hac, en mariant son fils aîné en 1572, avec Margue
rite d’Auhusson , lui avait fait donation de la moiti
de tous ses biens, ainsi qu’il s’y était obligé dans soi
propre contrat de mariage avec Antoinette de la Rc
que-Bouillac, en 1539. Voulant reconnaître les sei
vices que sondit fils et les parents de sa femme lu
avaient rendus en le retirant sans rançon des main
des religionnaires, qui l’avaient conduit et retem
longtemps prisonnier à Montauban, il lui fit dona
tion entre vifs , par acte passé devant Jean Bardolin
notaire royal à Figeac, le 20 octobre 1576, de 1
place et seigneurie de la Motte d’Ardus , dont il s
réserva l’usufruit sa vie durant, et le revenu égale
ment viager à ses filles Cécile et Jeanne , à la condi
tion par le donataire de poursuivre à ses frais I
procès pendant au grand conseil, à raison de l’ah
baye de Vie, entre ladite dame Cecile de Lentilha
et noble Antoinette de Narbonnès. François II d
DE LENTILHAC.
33
.eutilhac fit divers testaments, les 7 mai J 560, lfi
lai 1507 et 1er février 1678. Le dernier est du 20
écembre' 1 580. Il vivait encore le 4 février 1581 et
lourut avant le 2 juin 1582. Il avait eu de son ma-
age avec Antoinette de la Roque-Bouillac :
1° François, IIIe du nom, mentionné ci-après ;
2° Cécile de Lentilhac, qui fut élue abbesse de la Voie-du-
Ciel de Vie, vers la fin de l’année 1571. Son élection fut
confirmée par lettre apostolique du pape Pie V, des ides
d’avril 1572, puis, après la mort de ce pontife, par bulle du
pape Grégoire XII f, du 8 des calendes de juin de la même
année. Elle fut bénie en l’église collégiale de St- Jean, à
Toulouse, le 3e dimanche du mois de novembre 1577, par
Dominique de Bigorre, évêque d’Alby;
3° Jeanne de Lentilhac, qui fit profession avec sa sœur Cécile,
au couvent de Vie, le 10 septembre 1 552. Elle en fut élue
prieure le 28 septembre 1 590 , élection approuvée par son
frère François, seigneur de Lentilhac, comme patron de
cette abbaye, par lettres du lendemain 29, et confirmée par
bulle du pape Clément VIII du 5 des ides de février 1591 ;
4° Marie de Lentilhac, religieuse à Vie, où elle fit profession
le 1 er janvier 1 560 ;
5° Hélène de Lentilhac, novice au même monastère ;
6° Catherine deLentilhac, femme de Guide Gribault, seigneur
de Saint-Agut et de Clavières. en Haute-Auvergne.Elle était
veuve en 1 582, et vivait en 1591. Elle avait en pour fille :
N.... de Gribault. mariée avec noble Gabriel Giscard ,
seigneur de Cavanhac, de Mesels, de la Giscardie, etc.
François II de Lentilhac, à la citation de l’abbesse de
Vie, sa fille, et au préjudice de François de Lentilhac,
son fils, ayant fait donation entre-vifs, par acte du
18 juillet 1578, audit Gabriel Giscard, de la place de
la Motte d’Ardus, avec toutes ses dépendances, cette
donation excita de vives discussions, et un procès ter¬
miné au profit du seigneur de Lentilhac, par arrêt du
parlement de Toulouse, du 16 décembre 1591, lequel
annula les donations faites au profit de Catherine de
Lentilhac et de Gabriel Giscard, son gendre;
7° Françoise de Lentilhac, mariée 1° avant le 7 novembre
1560, avec noble Christophe de Gribault , fils de noble An¬
toine de Gribault, seigneur de Potz et de Clavières } 2° avec
Théodose de Corn , seigneur de Corn et de Sonnac, fils de
Jean, seigneur de Corn et de Sonnac et de Catherine de la
Tourette. Elle eut de son second mari une fille unique :
Catherine, dame de Corn et de Sonnac (héritière de la
branche aînée de sa famille), mariée, 1°par contrat du
3
DE LENTILHAC.
d’Acbiihon :
d’or, à lu croix an
crée de gueules.
5 novembre 4 606, avec Jean, alias Louis de Ricça
de Gourdon de Genouillac de V aillac , seigneur
Reilhac, (dont une fille, Françoise de Gourdon de Ge
nouillac, dame de Sonnac, terre qu’elle porta en dot
Jean-Louis de Lostanges, comte de Beduer); 2° av
François de Lentilhac , IVe du nom, baron de Lent il
hac et de Felzins, son cousin-germain.
XI l. François de Lentilhac, IIIe du nom, baro
de Lentilhac, seigneur de la Motte d’ Ardus, de Gria
lou , de Selognac, co-baron de Felzins, co-seigneu
de Cos, de Capdenac, de Salvanhac, de Cuzac ,
Lunan et autres lieux, épousa, par contrat passé e
la ville de Martel, en Quercy, devant Pierre llenau
notaire royal, résidant à Brive, le 1 5 mai 1572, Mc
guerite d’Aubusson, veuve de François de Saint
Fortunade, seigneur dudit lieu et de Chadirac, et fi
de feu Jean d’Aubusson , seigneur de Castelnouv
de Beauregard, etc., et d’Antoinette de Lomagn
Terride. Cette dame se constitua en dot la soin
de 1 3,000 livres, que François de Lentilhac s’obiig
d’asseoir sur tous ses biens, la place, terre et seigneu
de la Motte d’Ardus exceptée. Ces époux firent c
acquisitions les 25 janvier et 23 octobre 167
21 mars et 2 juin 1575, 10 mars 1583 et 30 se
tembre 1589. Marguerite d’Aubusson donna
lettres d’investiture les 12 janvier et 21 décemb
1587, et son mari le 9 mars 1593. Un certificat
18 janvier 1590, du lieutenant-général au siège
Figeac du sénéchal et gouverneur de Quercy, po
que François de Lentilhac avait toujours été fidèl
la religion catholique et qu’il avait combattu etco
battait encore pour icelle ( Orig . signé de Lacom
lieutenant -général.) François de Lentilhac a laissé
son mariage avec Marguerite d’Aubusson :
4° François, IVe du nom, dont l’article suit;
2° Floret de Lentilhac, reçu chevalier de l’ordre de St
de Je'rusalem au grand-prieure' de Toulouse en 4S93(4);|
(4) L’enquête de ses preuves testimoniales fut faite devant
glise de Livignac, en Rouergue, le 4 3 octobre 4 593, par Gl
laume deVerfueit, commandeur de Pailhez, et Philippe de Corhij
chevalier dudit ordre. Les te'moins entendus furent : Baltha^
DE LEJNTILH AC. 35
3° Ignace de Lentilhac, religieux delà compagnie de Jésus à Bor¬
deaux. Il fît son testament le 17 avril 1 61 4, étant sur le point
de prononcer ses vœux, et vivait encore le 26 juin 1625;
Corn, dit d’Ampare, sacristain de l’église cathédrale de Ro¬
is et vicaire général de l’église abbatiale de Figeac, messire
ns de Morllion , chevalier, seigneur de Camburac, en Quercy ,
litaine de 50 hommes d’armes, messire Balthazard de Felzins,
ron dudit lieu, seigneur de Montmurat en A uvergne, chevalier
l’ordre du Roi, messire Antoine de Moret, chevalier, seigneur
Montarnal, et messire François de Marcenac, protonotaire du
Siège, prévôt de l’église collégiale de Sainte-Foy de Conques
Rouergue, Robert de Saint-Gery, seigneur de Salvagnac, An-
ine de Naucaze, seigneur de Boisse en Rouergue, de Naucaze
Auvergne et de Bessonie en Quercy, lesquels attestèrent la ca-
olicité et la noblesse de nom et d’armes de Floret de Lentilhac.
s quartiers se trouvent au t. I, fol. 4 46 des Quartiers des che-
liers de l’ordre de Sainfr-Jean de Jérusalem, des prieurés de
inl-Gilles et de Toulouse, à la bibliothèque de l’Arsenal. Nous
transcrivons en les complétant d’après les titres.
Floret de Lentilhac , du diocèse de Cahors, présenté au prieuré
Toulouse en 159 3, était fils de François de Lentilhac , seigneur
•on dudit lieu, de la Motte d’Ardus en Quercy et de Cuzac en
uergue et de Marguerite d’ Aubusson, François était fils d’autre
inçois de Lentilhac, seigneur baron de Lentilhac, commissaire
linaire de l’artillerie de France, et d’Antoinette de la Roque-
uillac , fille de Jean, seigneur de la Roque-Bouillac, lieutenant
me compagnie de 1 00 hommes d’armes des ordonnances du roi,
de Catherine de Morlhon. François était fils d’Amaîric, sei-
eur de Lentilhac, et de Delphine de Castclpers.
Marguerite d’ Aubusson, mère, était fille de Jean <T Aubusson ,
gneur de Castelnouvel et de Beauregard, et d’Antoinette de I^o-
igne-Terride , fille de Georges de Lomagne. seigneur de Ter-
e, vicomte de Gimois et de Claude de Cardaillac , mariés le 5
i 1499; et ledit Jean était, fils de François d’ Aubusson, seigneur
iBeauregard, et de Jeanne d’ Abzac de la Douze , mariés le 1 5
llet 1515.
De Lentilhac : de gueules, à la bande d’or.
De Castelpers : d’azur, au château à 3 tours d’argent.
De la Roque-Bouillac : d’argent, au chef d’azur, chargée de 3
'S d’échiquier d’or.
De Morlhon : de gueules, aulion d’or, lampassé et armé d’argent.
D’ Aubusson : d’or, à la croix ancrée de gueules.
De Lomagne-Terride : de gueules, au lion d’argent.
De Cardaillac : de gueules, au lion d’argent, lampassé, armé
couronné d’or, accompagné de 15 besants d’argent en orle.
D’Apzac de la Douze : écartelé, aux 1 et 4 d’argent, à la bande
à la bordure d’azur, chargées de 9 besants d’or, 3, 3 et 3 (un
ul sur la bande) qui est d' Abzac : aux 2 et 3 d’or, à la fasce de
ieules,accompagnée de 6 fleurs de lys d’azur, qui est de Barrière,
i.a Roouh-Booim.ac:
comme à la p- 31 .
de Corn :
écartelé, aux 1 et 4
d'azur, à 2 cors de
ecbasse d’or, liés,en-
guichés etviroiésde
gueules.contreposés,
qui est de Corn : aux
2 et 3 bandé* d’ar¬
gent et de gueules.
3 G DK LENTILHAC.
h° Flotard de Lentilhac, qui fut aussi je'suite ;
5° Isabelle de Lentilhac, mariee, par contrat du 5 juin 4 593
avec Pierre de la Panouse , seigneur du Colombier, de Go
lignac, etc., fils d’autre Pierre de la Panouse, seigneur di
Colombier, et d’Antoinette de Rodez de Montalègre. Elit
fit son testament au château du Colombier le 22 juin 4 63 0
et fut inliume'e dans l’église de Mondalazac, au tombeau d
la famille de son mari.
XÏIÏ. François de Lentilhac, IVe du nom, seigneu
baron de Lentilhac. de Felzins, de Mier, etc., sei
gneur de la Motte d1 Ardus, de Selognac, de Grialo
co-seigneur de Capdenac, de Marcillac , de Bouillac
de Salvanhac, et autres places, né au mois de janvie
etbaptiséle lûfévrier 1580, acquit de messire Fran
çois delaRoque-Bouillac,son beau-frère, la place, terr
seigneurie et baronnie deMier, située dans le ha
Quercy,pour la somme 7 9,000 livres tournois, par ac
passé au château de Lentilhacle 2 janvier 1613, deva
Pierre Dusucet Hugues Gallier, notaires et tabellior
de la ville de Figeac,en Quercy,et du lieu de Bouill
en Rouergue. 11 est institué héritier universel de s<
frère Ignace de Lentilhac, par le testament qu’il
devant Pierre Bouhet, notaire royal et garde-not
héréditaire en la ville de Bordeaux, le 17 avril 161
François de Lentilhac fut marié deux fois: l°p
contrat passé au château de Saint-Géry, diocè
d’Alby, devant Antoine Lafarge, notaire royal de
ville de Rabastens, en Albigeois, le 1er mars 16 0
mariage célébré après dispense de parenté datée
Rome aux ides (13) avril de la même année , av
Gabrielle de la Roque-Bolillac, fille de mess
Georges de la Roque-Bouillac, seigneur dudit
de Ferrières, de Saint-Géry et autres places, et d’
toinette, dame de Baulac et de Saint-Géry. Gabrie
de la Roque-Bouillac fit son testament au château
Lentilhac le 20 avril 1 6 15, devant Vilhieset Carri
notaires royaux. Elle voulut être inhumée dans
glisede Lentilhac, au tombeau des prédécesseur.'
son mari, auquel elle légua la moitié de ses biens,
à leurs enfants l’autre moitié pour être partagée en
eux
par égales parts; 2° avec Catherine de Coi
DE LENTILHAC.
37
suve de Louis dellicard de Gourdou de Genouillac,
îigneur de Reilhac, et fille de Théodose, seigneurde
orn, et de Françoise de Lentilhac. Catherine de
orn était veuve de François de Lentilhac en 1625,
; vivait encore en 1673, âgée de prés de cent ans.
e baron de Lentilhac avait fait son testament au
lâteau de Goudou, paroisse de Saint-Laurent de
orn, devant Pierre Pradié, notaire royal de la ville
e Figeac le 26 juin 1620. Il y ordonna sa sépulture
a tombeau de ses ancêtres dans l’église de Lentilhac,
t confia l’administration de ses biens à dame Cathe-
ne de Corn, sa seconde femme, jusqu’à ce que sou
éritierou ses héritiers eussent atteint l’âge de 25 ans,
ii adjoignant pour conseil dans cette administration
place de Lentilhac, religieux de la compagnie de
ésus. Ses enfants furent ;
Du premier lit :
4° François, Ve du nom, qui suit;
2° Joseph-Michel de Lentilhac, seigneur baron de Mier , au¬
quel son père légua 10,000 livres tournois. Il épousa Jeanne
! de Camp mas, fille de noble Paul de Campmas , seigneur de
Lieucamp en Rouergue, et de Françoise de Morlhon d’As-
; prières. Il en eut :
A. François de Lentilhac, seigneur baron de Mier. 11 ne
fut point marie' et institua Françoise de Lentilhac, sa
sœur , son héritière universelle ;
B. N.... de Lentilhac , seigneur de Rignac, qui a laissé
de son mariage avec demoiselle N. Imbert :
Louise de Lentilhac, épouse de noble Jean du Rieu ,
qui n’en eut pas d’enfants. Elle fit son héritier le
seigneur de Lentilhac ;
(J. Françoise de Lentilhac. Elle fit donation de tous ses
biens à Jacques de Campmas, seigneur de Canac.
M. de Campmas de St-Cyr fut héritier de ce dernier ;
J). Marie-Claire de Mier de Lentilhac, reçue religieuse
professe du prieuré deSaint-Marc, delavillede Martel,
diocèse deCahors,de l’ordre de Malte. le 2 8 mai 108 8
( Cabin.des titres, série duSt-Esprit,dossierCj\mi>M\s );
3° GabrieldeLentilhac, seigneurde la Motte d’Ard us. Son père
lui légua I0,000livres tournois. Etant sur le point de partir
pour l’armée, il fit deux testaments au château de Gimel ,
devant Lacazc , notaire royal audit lieu, les 11 aoftt I63f
38 DE LENTILHAC.
et 4 mai 1 635. 11 fit des legs à Michel de Lentilhac, sei
giieur de Mier, son frère, et à ses sœurs, Antoinette, Isabeau
autre Isabeau, Marguerite, Catherine, Françoise et Jeanne
à Gabriel de Lentilhac , son neveu et filleul, à Antoine d
i entlhac, son autre neveu, et institua le baron de Lentil
bac, son frère aîné, son héritier universel ;
4° Claire Antoinette de Lentilhac. Son père lui légua, ains
qu’à chacune de ses sœurs, 8000 livres. Elle épousa, le 1
septembre 4 63 5, Antoine de Boussac , seigneur de Boussac
au diocèse de Tulle ;
5° Isabeau de Lentilhac, demoiselle d’Eyrac , religieuse a
couvent de Vie. Elle fut présentée par son père, comm
patron dudit couvent , et reçue le 29 octobre 1617;
6° Autre Isabeau de Lentilhac , mariée avant l’année 1631 av<
Jean Robert, sieur de Lauzide, en Gascogne, dont el
était veuve en 1641 ;
7° Catherine de Lentilhac, demoiselle de Lunau ;
8° Marguerite de Lentilhac, demoiselle de Floirac ;
9° Jeanne de Lentilhac;
1 0° Françoise de Lentilhac, mariée peu après le testament desc
père, avec Jean, baron de Felzins, marquis deMontmura
premier baron de Quercy, avec lequel elle vivait en 1 64
Du second lit •
11° Autre Jeanne de Lentilhac. Son père lui légua, ainsi qu
chacune de ses sœurs du 1er lit, 8000 livres tournois.
XIV. François de Lentilhac, Ve du nom , seignei
baron de Lentilhac, de Felzins, deGimel, deSt.-Yrie
de Mier, seigneur deBrignac, de Sarran,de la Prad
de Grialou, de la Motte d’Ardus (1), co-seigneur c
Capdenac etautresplaces, né le 5 janvier 161 2 , eut pot
curateur, suivant acte de nomination, du 26 juin 162
devant lelieutenantgénéral delacour et sénéchaussi
de Quercy au siège de Figeac, noble Louis de la F;
joie, seigneur dudit lieu, de Clermont, deLabatut, (
Veyriéres et autres lieux en Périgord. 11 épousa, p;
contrat passé au château de Gimel , en bas Limosi
diocèse de Tulle le 27 octobre 1625, reconnu
21 janvier 1626, devant Duboys, notaire et tabellic
ri’üïur 1j lùVion d’or. r°yal, MathelineDE Lavaur de Gimel, baronnet
(l) 11 vendit cette terre 2 5,000 livres à noble Jean de Torua
sieur d’Alès, de Cantemerle, etc., par acte reçu par Brandela
notaire, le 12 avril 1638.
39
T» K LENTILHAC.
imel (1), fille de mes sire Antoine de Lavaur de Gi-
iel, baron de Gimel, seigneur de Sarran, de Chapde
e la Rocbebriant et autres places, et de dame Gas-
trde de Gimel, dame de Gimel. Le 17 janvier 1626.
rancois, baron de Lentilbac, fonda de procuration
ierre Combes, bachelier ès droits, juge en sa terre
: juridiction de Lentilhac, pour, en son nom et en
>n absence (2) recevoir la nomination qui devait être
lite de quatre personnes par les consuls de Lentil-
acen exercice l’année précédente, eten choisir deux
our consuls» de l’année actuelle, suivant le droit qu’en
vaient toujours eu les seigneurs de Lentilbac ses pré-
écesseurs. Le 22 février 1658. François de Lentilbac
t Matheline de Lavaur de Gimel firent chacun leur
estament particulier au château de Gimel. devant
lasse, notaire royal, testament où les dispositions
ont réciproques et semblables. Ils élisent leur sé-
ulture en l’église de St-Etienne de Gimel. François
e Lentilbac confirme aux enfants de feu Jean-Fran-
ois, son fils aîné, la donation qu’il avait faite de la
initié de ses biens à ce dernier dans son contrat de
îariage avec Philiberte de Sédières. Il fit des legs à
es autres enfants, et institua sa femme son héritière
niverselle , à la charge par elle de transmettre son
érédité à tel de leurs enfants ou des enfants de leur
ls aîné qu’il lui plaira de choisir, sans toutefois qu’il
oit fait aucune distraction de ladite hérédité. Ma-
heline de Lavaur de Gimel fit un codicille le 13 oc-
obre 1659. De leur mariage sont provenus :
1° Jean-François, dont l’article suit;
2° Gabriel de Lentilhac, qualifié marquis de Gimel et baron
de Lentilhac, marié, par contrat du 19 octobre 1667, avec
Claude de Béraud de Bar , de laquelle naquit :
Louis-François de Lentilhac, seigneur de Gimel, qui fut
(1) La terre de Gimel avait anciennement et conserva long-
cmpsle titre de vicomté. Renaud, vicomte de Gimel , soumit son
hâteau et sa vicomté à l’hommage de Raimond II, vicomte
le Turenne,par charte du 26 janvier 1160. ( Mémoires de M. Ro¬
bert du Dorât, Bec. de D . Fonteneau, t. 24, p. 415).
(2) 11 sc trouvait alors au château de Gimel.
•40 T)E JÆNTILHAC.
maintenu daus sa noblesse par IV1. le Gendre, inten¬
dant delà généralité' de Montauban , le 2 9 mai 1700 ;
3° Antoine deLentilhac,qui fut légataire avec son frère Gabriel,
de leur oncle Gabriel de Lentilhac, seigneur de la Motte
d’ Ardus, le k mai 1635. Antoine ne vivait’plus en 4685 ;;
Bertrand de Lentilhac, chevalier, seigneur baron de Sar-
ran, lieutenant-colonel du régiment de Rennepont , cavale¬
rie, brigadier des armées du roi et chevalier de Tordre de
Saint-Louis. Il mourut après Tannée 1698 ;
5 o Michel de Lentilhac ;
6° Joseph de Lentilhac de Gimel, chevalier, seigneur baron
deFelzins, de St-Bazile, près Argentât, marié, le 9 janvier
1 68 3, avec Eléonore Brachet delà Gorce , veuve de Louis
de la Salle, seigneur de Marzé, et fille d’Annet Brachet,
seigneur du Mas-Laurent en la Marche, de la Gorce, en Li-
mosinet de Floressacen Quercy, et d’Anne de Limoges. De
ce mariage sont issus :
A. Claude de Lentilhac, seigneur baron de St-Bazile,
lieutenant-colonel du régiment de Camille en 1698,
non marié eu 1 7 1 9 ;
B. Claude-François, baron de Lentilhac de Gimel , sei¬
gneur du Fos dans la Marche , capitaine d’infanterie
puis dans le régiment d’Aubusson, cavalerie. U s’allia
par contrat du 5 janvier 1710, avec Françoise de Saint
Julien , fille de Philbert de Saint -Julien , comte di
Beauregard, seigneur de Peirudette, eic., et de Marie
Anne d’Aubusson de Savignac. Ses enfants furent :
a. Jacques de Lentilhac de Gimel, seigneur de St
Bazile, mort sans postérité ;
b. Hubert de Lentilhac, chanoine- comte de Lyon
c. Marie-Constance de Lentilhac de Gimel, née le 4 <
et baptisée le 6 février 1713. Elle fut admise dai
la maison loyale de St-Cyrpar brevet du roi Lou
XV, de l’avis de M. le duc d’Orléans, régent, ]
2 janvier 172 3. Depuis elle fut reçue chanoinesst
comtesse de l’insigne chapitre de Remiremont,le
décembrei 7 3 6, et fut dame secrète de ce chapitre(l
(l) Le tableau de ses seize quartiers de noblesse chapitrai
dressé pour le chapitre de Remiremont par M. d Hozier , et de li
certifié et signé le 2 6 septembre 1 7 33, existe dans les archives <
la famille. ( Orig . enparch.) Voici l’explication de ces quartier
Marie-Constance de Lentilhac , née le 1er et baptisée le 6 f<
vrier 1 71 3, était fille de Claude-François de Lentilhac, seignei
de Lentilhac, et de Françoise-Geneviève de Saint-Julien Peiri
dette , mariés par contrat du 5 janvier 1710. Claude- France
était fils de Joseph de Tjentilhac , baron de Felzins, et d’Eléono
DE LEKTILHAC. 4 1
(1. Catherine de Lentilhac , reçue chanoinesse-com-
tesse du même chapitre le 2 avril 1 737 ;
e. Marie-Anne de Lentilhac de Gimel, reçue à St-
Cyr en 1720, depuis chanoincsse-comtesse de Re-
miremont le 1 6 août, 1738, et dame de la Croix-
Etoilée derimpératrice-reine Marie-Thérèse. Elle
épousa François-Joseph, marquis de Clermont-
Tonnerre , seigneur d’FIamonville , maréchal de
camp, lieutenaut-général et commandant en Dau¬
phiné. Elle mourut au château de Champlâtreux ,
le 2 9 septembre 1776;
f. Marie-Madelaine-Elisabetli de Lentilhac, reçue
chanoinesse-comtesse de Remiremont le 1 6 août
1758, puis dame chantre. Elle vivait encore le 2
mai 1774, époque à laquelle elle obtint de Céleste-
Hyacinthe de Briey , doyenne du chapitre de
Remiremont, S. A. R. Christine deSaxe, abbesse,
étant absente, un acte relatant les époques de sa
réception et de celle de ses sœurs dans ce chapitre •
3rachelde la Gorce, mariés par contrat du 9 janvier 1683. Jo-
eph était fils de François de Lentilhac, baron de Lentilhac et de
•’elzins, et de Matheline de Lavaur , dame de Gimel, mariés par
ontrat du 21 janvier 1626, celle-ci fille d’Antoine de Lavaur ,
>aron de Gimel et de Sarran, et de Gasparde de Gimel. F rançois
•tait fils d’autre François de Lentilhac , baron de Lentilhac, etc. ,
Jtde Gabrielle de la Roque-Bouillac , mariés par contrat du 1er
mars 1 604.
Eléonore Brachet de la Gorce , aïeule paternelle, était fille
l’Annet Brachet, seigneur du Mas-Laurent, et d’Anne de Limo¬
ges, dame de la Gorce, mariés par contrat du 20 novembre 1630 ;
;elle-ci fille de Jacques de Limoges , seigneur de la Gorce , et de
Catherine de Hautefort , mariés par contrat du 5 juin 1607.
Annet était fils de Louis Brachet , seigneur de la Nouaille et de
Jacqueline de la Motte?' mariés par contrat du 1er septembre
Il 60 5. (Cette dame testa le 3 octobre 1 639).
Françoise-Geneviève de Saint-Julien, mèrej était fille de Phil
bert de S aint- Julien, comte de Beauregard, et de Marie- Anne
d’Aubusson, mariés par contratdu 23 février 1 686. Philbert était
(fils de Gaspard de Saint-Julien , seigneur de Beauregard, et de
Jeanne j Barthon de Montbas, mariés par contrat du 15 février
1632 ; celle-ci fille de Jean Barthon de Monibas , et de Claude
de la Roche -Ay mon, mariés par contrat du 17 'février 1608.
(Gaspard était fils de Claude , baron de S aint- Julien, et de ÏYan-
I çoise de P ierre-B uffière de Chaleauneuf.
I Marie- Anne d’Aubusson, aïeule maternelle, était fille de Jean
! Georges d'Aubusson, seigneur de Savignac et deMiremont, et de
Cathei’ine de S aint-Chamans , mariés jiav contrat du 22 novembre
1 64 0 ; cette dame, fille d’Edme de Saint-Chamans , seigneur du
DF. Li-NTILHAC.
A 9
g. Autre Marie-Anne de Lentilhac, reçue chanoi-
nesse-comtesse de Remiremont le 1 6 août 17 38 ;
C. Marie de Lentilhac. Elle vivait en 1719, non mariée;
U. Marie-Aimée de Lentilhac, mariée, au mois de mars
1714, avec Antoine de Salvert , seigneur de Clavières
en Auvergne ;
70 Jean de Lentilhac, légataire de son père le 22 février 1 658;
8° Louis de Lentilhac;
9° Jean-Joseph de Lentilhac;
1 0° Jacques de Lentilhac ;
1 1® François, VIe du nom, auteur de la branche des comtes et
marquis de Lentilhac, rapportée ci -après ;
1-2° Autre François de Lentilhac, seigneur de Charnat, vivant
en 1 6 8 3 ;
13° Antoinette de Lentilhac, épouse en 1650 de messire Jac¬
ques de Sédières, baron de St-Lantamart ;
i’escher, et de Françoise de Badefol , mariés par contrat du 9 no-
vembre 1611. Jean-Georges était fils de Jean d’ Aubusson, seigneui
<le Villac, baron de Saint-Léger et d’Anne de Losse , mariés pai
contrat du 5 août 1602.
De Lentilhac ; de gueules, à la bande d’or.
De la Roqde-Boüillac : d’argent, au chef d’azur, chargé de J
rocs d’échiquier d’or.
De Lavaur : d'azur, au lion d’or.
De Gimel. : burelé d’argent et d’àzur de 10 pièces; à la bandi
de gueules, brochante sur le tout.
Brachet : d’azur, à deux chiens braques courants d’argent.
De la Motte : d’argent, à 3 écussons de gueules.
De Limoges • d argent, à 6 tourteaux de gueules
De Hautefort : d’or, à 3 forces de sable.
De Saint-Julien : de sable, semé de billettes d’or; au lion di
même, brochant.
De Pikrre-Buffière : de sable, au lion d’or.
Bartuon de Montbas : d’azur, au cerf d’or en repos ; au che
éehiqueté d’or et de gueules de 3 tires.
De la Roche-Aymon : de sable , semé de molettes d’éperoi
d’or; au lion du même, lampassé et armé de gueules, brochant.
D’ Aubusson : d’or, à la croix ancrée de gueules.
De Losse : d’azur, à 9 étoiles d’or, à 6 rais.
De Saint-Chamans : de sinople, à 3 fasces d’argent , à l’engrê-
lure du même.
De Badefol : d’azur, à la croix d’or, cantonnée aux 1 et h d’ui
besant d’or, aux 2 et 3 d’une dent ou défense d’argent, ensan
glantée de gueules.
DE LENTILHAC.
4 4° Autre Antoinette de Lcntilhac, demoiselle de Gimel, léga¬
taire de Gabriel de Lentilhac, son oncle, en 4 63t. Elle
épousa messire Laurent de Reignac.
XV. Jean -François de Lentilhac, chevalier, vi-
omte de Sédières, baron de Brignac, de Montamat,
le Confolens, etc., seigneur de St-Yriex, de Mar-
:illac et autres places, fut nommé capitaine d’une
:ompagnie de chevau-légers au régiment du duc de
>équv par commission du 24 juin 1655. Il fit cette
•ampagne et la suivante sous M. de Turenne, contre
es Espagnols, dans les Pays-Bas. Ce général lui donna
in certificat de présence en son armée, daté du camp
le Saint-Guislain le 10 septembre 1656. Il mourut
i Paris le 21 décembre de la même année, et fut in-
mmé dans l’église de Saint-Roch. ( Lettres de
VI. labbé de la Vergne et de M. Rousse, curé de
Saint-Roch, du 22 décembre 1656). Il avait épousé,
>ar contrat passé au château de Sédieres, en bas
Liimosin, le 29 avril 1647, devant Massé, notaire
oyal, Philiberte de Sédières, dame et vicomtesse
ludit lieu, fille et héritière de feu haut et puissant
seigneur Charles, vicomte de Sédières, baron de
Irignac, de Montamat et de Confolens, seigneur de
Saint-Etienne, de Saint-Yriex, de la Farge, de Mar-
:illac, etc., et de haute et puissante dame Susanne
le Groin de la Pouvrière, et petite-fille de Pierre,
vicomte de Sédières, chevalier de l’ordre du Roi. De
:e mariage sont nés :
DE Skdières :
d’azur, au chevron
d’or, accompagné de
3 palme* du même.
t° François-Math urin, dont l’article suit ;
2° François de Lentilhac, mort jeune;
3'» Gabriel de Lentilhac, né le 20 août 4 655. Matheline de La-
vaur de Gimel, son aïeule, lui légua, ainsi qu’à son frère
aîné et à sa sœur Marie-Françoise, à chacun une somme de
2000 livres ;
4U Marie-Françoise de Lentilhac, abbesse du monastère de
Beaumont, au diocèse de Clermont, le 4 4 avril 4 700 ( Gai -
lia Christiana , t. II, col. 4 82 J. Elle vivait encore en 4 739;
5° Françoise de Lentilhac.
XVI. François- Ma thu ri n de Lentilhac, chevalier,
vicomte de Sédières, baron de Gimel, deFelzins, de
U
DE LENTILHAC.
ur Courtim :
«l iirgcüi, ü ii lion
salilc, lanipassé
armé de guellle*.
Mier, de Brignac, de Montamat et de Confolens, sei¬
gneur de Salvanhac,’ de Grialou, de Saint-Étienne,
de Saint-Yriex, dé la Farge', de Mareillac , co-sei¬
gneur de Capdenac et autres places, est nommé avec
son frère et sa sœur dans le testament de FVançois V
baron de Lentilhac, leur aïeul, du 22 février 1658
lequel leur assura la donation qu’il avait faite à leur
père, dans son contrat de mariage avec Philibertedi
Sédières,de la moitié de ses biens. François Mathurir
épousa, par contrat passé au château de Blanat, pa¬
roisse de St-Michel de Banières, en Quercy, le 2(
juillet 1681, devant Leymonerie, notaire royal (ma
riage béni le 1 1 août suivant), Marie-Charlotte pi
î Coustin du Masnadau , fille de messire Antoine
Charles de Coustin, chevalier, seigneur du Masna
dau et autres places, et de dame Charlotte de Rilhac
et nièce de messire Annet de Coustin du Masnadau
seigneur abbé commandataire de l’abbave de Notre
Dame de Fontenay, en Bourgogne, et prieur du Cha
zier, en Limosin, lequel assista au contrat avec Jo
sepli de Lentilhac, chevalier, seigneur de Felzins e
de Saint-Bazile , oncle du vicomte de Sédières. Ce
dernier fit un aoccfucl, en la ville de Tulle, le 18 oc
tobre 1 683, suivant àète passé devant Lacoste, notain
royal en cette ville, avec ses oncles, •messires Gabrie
de Lentilhac, baron de Gimel et alitrès places, Josepl
de Lentilhac, baron de Felzins, héritier testamentain
du seigneur de Saint-Martial, son frère, François d
Lentilhac, chevalier de Gimel, héritier du seigneu
de Lunan, autre François de Lentilhac, seigneur di
Charnat, et messire Laurent de Reignac, mari d’An
toinette de Lentilhac, au sujet de leurs droits suc
cessifs paternels et maternels, dont François-Mathurii
fut tenu quitte moyennant une somme de 8,000 livre
qu’il assura à chacun de sesdits oncles. Le vicomte d
Sédières plaidait au parlement de Bordeaux contr
Jean-François de Lentilhac en 1687. Il contribua ai
service du ban et arrière-ban, représenté par Jeai
de Rouffignac, suivant une quittance de 200 livre
que lui donna ce dernier, le 16 mai 1698, pour ceser
vice pendant ladite année. François-Mathurin sur
DE LENTILHAC. 45
écLit à Marie-Charlotte du Masnadau, décédée avant
e 8 avril 1720. 11 en avait eu :
Louis-Marie de Lentilhac , chevalier, marquis de Sédières,
baron de Gimcl, etc., né le 16 septembre 1 685* marie avec
Anne de Beyssac , dont il n’eut point d’enfants et qu'il in¬
stitua son héritière. Elle se remaiiaen 1730 avec Bertrand,
comte de Lentilhac •
! 2° François, VIe du nom, dont l’article suit ;
| 5° Gabrielle-Thérèse de Lentilhac, née le 2 juin 1698.
XVII. François dk Lentilhac, VIe du nom, cheva¬
lier, dit le comte de Sédières, seigneur du Feix, du
Vergt, etc., né le 3 1 juillet 1688, épousa au lieu de la
iîouldoire, paroisse d’Eyren, par contrat du 10 juil-
et 1721, passé devant Pinard, notaire royal, Jeanne
r>E Boussac, fille de messire François de Boussac, D>BoclliC:
hevalier, seigneur du Vergt, et de leu dame Marie- j’*“hVd»«ae«ÏÏÏi0n*
Susanne de la Borde. François de Lentilhac fit son «te u croimnu <r«r-
Lestament le ! 3 juin 1729, et voulut être inhumé en c "
a chapelle Saint-Laurent de Sédières, au tombeau de
ses prédécesseurs. Il institua ses héritiers universels
sa femme et son beau-frère messire Claude de
Boussac, prêtre, docteur en théologie, curé de Sou-
feilles, à îa charge de remettre son hérédité entière à
son fils aîné, auquel il substitua graduellement ses
autres enfants. Jeanne de Boussac vivait encore en
1 769. Il en avait eu :
1 ° Antoine-Armand-Régis, dont l’article suit ;
2° Louis-Marie , alias Louis-Marie-Anne de Lentilhac , che¬
valier , comte de Sédières, seigneur dudit lieu et autres
places , chevalier de l’ordre de St. -Louis , brigadier des ar¬
mées du roi , commandant de la partie du sud de l’tle de
Saint-Domingue. Il habitait le quartier delà Petite-Anse,
paroisse de INotre-Dame de la Conception, lors du mariage
de Louis-Marie-Joseph de Lentilhac , son neveu, en 1769.
i 11 lui fit donnation au contrat de tous ses droits de légstjme
dans les biens de ses père et mère , et le subrogea en son
lieu et place à l’acquisition qu’il avait faite de dame Anne
de Beyssac, veuve de messire Bertrand de Lentilhac , et de
messire Gabriel-Léonard-Louis de Lentilhac, son fils, de la
terre et vicomté de Sédières, par contrat du 29 novembre
1 764, passé devant Bruzac. notaire à T ulle. 11 se maria trois
fois : 1 o avec demoiselle Cauvet, dont il n’eut pas d’enfants;
2° avec demoiselle Juchereau de Saint - Denis ; 3° avec
DE LENTILHAC.
Claude- Catherine du Four q, veuve de Nicolas du Mahaut,
officier d’artillerie , et fille de messire Simon du Fourq ,
écuyer , doyen du conseil souverain au Port-au-Prince. Le
comte de Sédières a en pour enfants ;
r,
Du second lit :
A. N.... de Lentilhac de Sédières, mariée avec Constan¬
tin Gravier, alors vicomte, depuis comte deVergennes,
ancien ministre plénépotentiaire de Louis XVl à Mu¬
nich, maréchal de camp et capitaine des gardes de 1;
porte du roi , fils aîné du comte de Vergennes , ambas
sadeur à Constantinople , puis ministre des affaire
étrangères sous Louis XVI •
Du troisième lit ;
IL Louis-Joseph , comte de Lentilhac de Sédières, né
9 octobre t774, marié avec N.... Gravier de f^ergen
ries , fille de Louis-François Gravier , vicomte de Ver
gennes, maréchal de camp (frère du comte Constant!
de Vergennes ) , et de Claire Pinel de la Palun , moi
sans postérité ;
3* Louis, dit l’abbé de Lentilhac, comte de Lyon, dignilait
du chapitre de Remiremont, mort en émigration à Fri
bourg ;
4° Marie-Eléonore de Lentilhac , abbesse du monastère <
Maux ;
5® Marie-Louise de Lentilhac, abbesse de Beaumont ;
6o Marie-Anne de Lentilhac , abbesse de Brageac ;
7° Victoire de Lentilhac ;
8° Adrienne-Marie-Frauçoise de Lentilhac, abbesse de Vi
XVIII. Antoine-Armand-Régis de Lentilhac, ch
valier, comte de Sédières , épousa avec dispense
Rome et par contrat passé àFeyx, paroisse de Ch
pagnac-la-Nouaille, en bas Limosin, le 22 juin 1 1
devant Pinardel et Lalle, notaires royaux, Léonai
Gabrielle de Meillars de la Verniolle, fille de
i; messire Henri de Meillars, écuyer, seigneur de la\
,! niolle et de dame Victoire de Lentilhac. Ce con
db Meii.làks :
d’or, à 3 pals de guen-
Jei , chacun chargé
de 3 étoiles d’argent.
fut passé en présence de messires Jean et Étienne
Cardaiilac, écuyer, habitant au château de la Nouai
paroisse de Champagnac, et signé ainsi Lentilhac
la Verniolle, de Boussac de Sédières, Meillars d<
Verniolle, de Sédières, de Lentilhac, l’abbé de C
daillac, de Cardaiilac, de Sédières, de Mareille, l a
DE LENT1LHAC.
47
ie Sédières,de BoussacdeVert, le chevalier de la Ver-
niolle, le IVIas de Meillars, l’abbé de Montaignac,
e Montaignac, etc., etc. Léonarde-Gabrielle de Meil-
irs était veuve lors d’un accord sous seings-privés
u’elle passa avec Jeanne de Roussac, sa belle-mère,
e G juillet 1749. Elle ne vivait plus en 1769, e gavait
aissé un fils qui suit,
XIX. Louis-Marie-Joseph, comte de Lentiliiac
>e Sédières, né le 31 décembre 1745, entra dans les
nousquetaires gris de la garde du roi au mois de fé¬
vrier 1763, et fut nommé, par commission du
>4 mars 1774, capitaine à la suite du régiment de
Vailles, cavalerie, pour profiter d’un bon d’exempt
>u de sous-lieutenant des gardes du corps du roi,
ompagnie de Noailles. 11 fut fait premier aide- de-
amp du maréchal de Mouchy, commandant en chef
;n Guienne, en 1776, lieutenant-colonel en 1779 et
dievalier de l’ordre de Saint-Louis. Élu député aux
îtats-généraux du royaume en 1789, il se retira à
époque de la réunion des ordres, avec l’agrément
le ses commettants, alla se réunir en Gévaudan aux
royalistes commandés par M d’Apchier, et de là se
rendit à Coblentz en août 1791, comme commissaire
4e la noblesse des bailliages de haut et bas Lirnosin
>rès de son altesse royale le comte de Provence. Les
)rincesle nommèrent officier supérieur avec rang de
colonel dans la première compagnie noble d’ordon¬
nance le 1er mai 1792. Pendant cette campagne il
commanda la 6e brigade. En 1795, il fut nommé pour
accompagner Monsieur en France, et se trouva à
Quiberon et à l’Ile-Dieu. 11 fut promu au grade de
imaréchal-de-camp le 1er janvier 1798, pour prendre
(rang du 1er juillet 1794. Le comte de Lentilhac-
iSédières est mort à Londres le 12 juin 1801. Il avait
épousé, par contrat passé au couvent de Vie, près
Capdenac, le 9 août 1769, devant Gaussé, notaire
royal de la baronnie de Capdenac, Charlotte-Cécile
Cassàigjses de la Nusse, fille de rnessire Bernard
Cassaignes de la Nusse, écuyer, ancien capitaine de
cavalerie, commandant des quartiers du Limbe,
Cassaicnbs
DB LA .\lJS8H :
48 DE LENTILHAC.
Port-Margot, Borgne et Plaisance au Cap Frauçai:
lie de Saint-Domingue, et de feu dame Ansel. Louis
Marie-Joseph avait fait ses preuves pour les honneur
de la cour au mois de mars 1782(1). De son mariag
sont issus :
1° Alexandre Louis-Marie- Anne, comte de Lentilhac de S<
dières, reçu chevalier de l’ordre de Malte le 12 juin 1 780
non marié ;
2° Jeanne de Lentilhac de Sédières, mariée à Louis de Pas
sefond , baron de Carbonat.
COMTES ET MARQUIS DE LENTILHAC. "
XV. François de Lentilhac, VIe du nom, cheva
lier, seigneur de Lentilhac, de Bétut, de Nonars i
autres places, fils puîné de François Ve du nom, b:
ron de Lentilhac, de Felzins, de Gimel, de Mier, etc
et de Matheline de Lavaur, baronne de Gimel, fi
connu dans sa jeunesse sous le nom de chevalier t
Gimel. Il naquit vers 1640, et fut légataire particule
de son père le 22 février 1658. Il fit un accord avt
Mathurin de Lentilhac, vicomte de Sédières, son n<
veu, le 18 octobre 1683, et s’allia, par contrat pas!
au château de Bétut, paroisse de Chenaillers, en L
mosin, le 5 juin 1685, devant Daudubert, notaii
royal, avec Gabrielle de Gimel, veuve de messi]
'“"■clé d’argent et Alexandre duMartret, écuyer, seigneur de Bétut, <
d’azur, de 10 pièces: . T J u , T ...
a ia bande de gueu- Nonars et autres lieux. Le seigneur de Lentilhac c
le* tout! 001,8,1,8 *ur nommé dans deux jugements du bureau des financ
de Montauban des 27 mai et 17 novembre 1698, q
le maintiennent contre les prétentions du fermier <
domaine de cette généralité en la mouvance des terr
de Felzins et de Lentilhac. François de Lentilh
(t) Voir ces preuves dans le dépôt de l’ancien cabinet du l
Esprit, à la Bibliothèque royale (il en existe une expédition d;
les archives de la famille). Ses états de services , tirés des regist
déposés au ministère de la maison du roi, 4e cahier des extraits
mémoires et demandes, p. 58, n° H 31 , et reg. 29, p. 23, ont
certifiés par le directeur général du ministère de la maison
roi ,' ayant le portefeuille, comte de Pradel, le 7 octobre t8t9.
DE LENTILHAC. 49
noumt à Verdun, colonel en second du régiment du
>rince Charles de Lorraine, mestre de camp de cava-
erie, brigadier des armées du roi, et chevalier de
'ordre de Saint-Louis, Gabrielle de Gimel fit son
estament olographe à Bétut le 28 janvier 1734, tes-
ament déposé le même jour en l’étude de Pierre
3ourdis, notaire royal, et ouvert après la mort de
:ette dame le 1er mai 1769. Elle voulut être inhumée
;n un tombeau de la chapelle qu’elle avait dans l’é¬
glise de Chenaillers. Anne de Beyssac, marquise de
5édières, veuve de messire Bertrand, comte de Len-
ilhac, fut instituée son héritière universelle, à la
charge de transmettre son hérédité entière et sans
distraction, à la fin de ses jours, à messire Léonard de
Lentilhac, fils aîné dudit Bertrand. Du mariage de
François VI de Lentilhac et de Gabrielle de Gimel
étaient provenus :
, 1 o Louis-François de Lentilhac chevalier, seigneur dudit lieu
et autres places. Une ordonnance du bureau des finances
de la généralité de Montauban , du 3 septembre 1725 , le
déchargea de l’assignation qui lui avait été donnée pour ren-
] dre hommage au roi à raison des fiefs, rentes et biens nobles
: qu’il possédait dans les lieux de Saint- Jean-de-Mirabel, de
\ Saint-Félix, de Lunan, et autres dépendants de la châtel¬
lenie et justice de Lentilhac, attendu que cette châtellenie
relevait de l’abbaye de Figeac. « Ladite ordonnance rendue
» sur le vu de l’extrait du don fait par Pépin , roi de
» France , à l’abbaye de Figeac en 755 (l) ; des lettres de
|j » confirmation d’icelui par Philippe de Valois, de l’an 1 344 ;
» de l’hommage rendu par Déodat de Lentilhac, en i 355 ;
» des reconnaissances consenties par les emphytéotes de di-
i> vers fiefs situés dans les lieux de Lunan, St-Jean de Mira-
» bel et St-Félix en faveur des héritiers de messire François
» (IV) de Lentilhac, seigneur dudit lieu et autres places, des
» 1 3 septembre 1623 et 31 mars 1 625; ensemble de la copie
S » du jugement rendu par le bureau des finances dudit Mon-
» tauban, au profit de l’abbé de Figeac, du 17 novembre
» 1 6 98, qui maintient ledit abbé dans la mouvance de ladite
» terre de Lentilhac, et autres pièces justificatives du refus
» que ledit seigneur de Lentilhac faisait de rendre au roi
(1) Il y a ici erreur, non de fait, mais d’époque, l’abbaye de
Figeac ayant été fondée en 838, par Pépin Ier, roi d’Aquitaine.
(Voir une note sur cette fondation p. 2).
4
50
DE LENTILHAC.
» l’hommage qu’on lui demandait pour ladite seigneurie de
» Lentilhac. » {Expédition sur parchemin, signée Mouli¬
net, greffier en chef). Louis -François mourut avant l’année
1 730, sans postérité •
2° Bertrand, qui a continué la descendance; i
3° François de Lentilhac, chevalier, capitaine au régiment de
Beaucaire en 4 734 ;
4° Gabrielle de Lentilhac, épouse de Joseph de la Brue, sei¬
gneur de Noisières.
XVI. Bertrand deLentilhac, chevalier, comte deLen-
tilhac, baron de Felzins, seigneur de Bétut, de Nonars
et autres places, capitaine au régiment du prince de
Turenne, cavalerie, épousa, par contrat passé au châ¬
teau de Gimel le 19 février 1730, devant du Bech,
notaire roval à Corrèze, dame Anne de Beyssac, vi-
aargenr ri atbrc comtesse de Sédières, baronne de Gimel, veuve de
îi«Ï!7pwché!u,!êmess^re Louis-Marie deLentilhac. chevalier, seigr.
colombe d’argent- marquis de Sédières, baron de Gimel, et Bile de feuH
messire Joseph de Beyssac, écuyer, seigneur duditlieu,
et de dame Marie le Comte de Mousseau. Anne de
Beyssac restée veuve de Bertrand deLentilhac avant
Tannée 1734, lui survécut longtemps et fit deux tes¬
taments au château de Lentilhac les 57 février 1769
et 13 juin 1776, ce dernier reçu par Vaissié, notaire
royal. Ses enfants furent :
4° Gabriel-Léonard-Louis, dont l’article suit; I
2° François de Lentilhac, baron de Lentilhac et de Gimel,
seigneur de Bétut, né le 24 février 4 734, capitaine de cava¬
lerie dans le régiment de Marcieu eu 4 76 1 , puis dans Royal-
Pologne en 1 769, chevalier de l'ordre de St-Louis, mort en
émigration ;
3° Isabeau de Lentilhac, née le 4 7 mai4 732.
XVII. Gabriel-Léonard-Louis de Lentilhac , che¬
valier, comte de Lentilhac, baron de Felzins, seigneur
de Vie, de Saint-Félix, de Capdenac et autres places,
commissaire de la noblesse de la province de Quercy
et membre de l’administration provinciale de
Guienne, né le 16 février 1731 , décédé en 1801,
avait épousé, par contrat du 9 janvier 1758, passé
devant Pechmeja, notaire royal à Villefranche en
Rouergue (mariage béni le 5 février suivant), Mari*4-
51
DE LENTILHAC.
Loiiise-Svlvestre de Eruzy de Marcillac, fille de °r'C«r*r:
L , J . . . T . i| écarieic, aux 1 et 4
îaut et puissant seigneur inessire Jean- Armand dedw, a 3 .oses
Cruzy de Marcillac, chevalier, comte de Marcillae^r^T’^r's6 et *5
jaron de Mels, seigneur de Savignac, de Colombes, ï
le la Barthe, d’Ampare, de Lieucamp et autres^'*-
daces, ancien capitaine au régiment de Marcillac,
cavalerie, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, et
Je défunte haute et puissante dame Anne-Elisabeth
de Corn d’Ampare. De ce mariage sont issus :
il 1° François -Charles, dont l’article suit j
I 2° Louis-François-Dominique , chevalier, puis vicomte de
\ Lentilhac, né au château de Lentilhac le 25 janvier 1762.
! Il entra cadet au régiment Royal-Pologne , cavalerie, le 4
avril 1778, et y fut fait successivement sous-lieutenant le
21 septembre 1781, lieutenant, puis capitaine le 8 février
1 786. 11 émigra le 1 1 août 1 791 . et aprèsavoir fait la cam¬
pagne de 1792 à l’armée des princes français, comme sous-
j aide-major deschevau légers de la garde ordinaire du roi, il
entra maréchal des logis dans la cavalerie noble d’Etienne
Damas, et y fit en cette qualité et comme officier les campa-
II gnesde 1 794 et 1795. Il rejoignit l’armée deCondé avec ce
| corps, et y fit comme capitaine (chef d’escadron) d’une
compagnie \le hussards au meme régiment les campagnes
| de 1796 et 1797. Il passa officier dans le régiment
jj noble à cheval du duc d’Angoulême, à sa formation en
3 Russie , et y remplit les fonctions d’adjudant d’escadron
pendant la campagne de 1799, et celles de sous-aide major
pendant les campagnes de 1800 et 1801. Un certificat
donnéà Rein, en Styrie, par S. A. R. le duc d’Angoulême
le 22 février 1801 (l), porte que le vicomte de Lentilhac
s’est trouvé dans ces différentes campagnes à toutes les
affaires, et s’y est distingué par ses talents militaires et la
| valeur la plus brillante. Au retour des Bourbons il fut créé
maréchal-de-camp. Il accompagna S. A. R. le duc d’An
goulême dans le midi lors de l’invasion de Bonaparte, en
mars 1815, et le suivit en Espagne. Le prince le nomma
commandant du département desHautes-Pyrenées, et pro¬
visoirement commandant civil et militaire de ce départe-
1 ment et de celui du Gers, par ordonnance datée de Puy-
cerda, le 12 juillet 1815. Le roi Louis XVIII le confirma
dans le commandement du département des Hautes-Pyré¬
nées par lettres de service du 1 4 janvier 1816, et le nomma
(l) Les services et campagnes du vicomte de Lentilhac sont en¬
core attestés par un certificat du prince de Condé, daté du quar
ier général de Feistritz, le 27 avril 1801,
FAM I LY HIStORŸ IJ SB ARY
« 35 ncrtH v ■ "<:z
fl P, A LT LAKE.CITY, U T AH 841 5C
52
DE LENTILHAC.
lieutenant (le roi des places de Charlemont et deGivet 1
7 octobre 1818. Il fut fait officier de la Légion-d’ Honneur 1
1 er octobre 1821 , commandeur de l’ordre de Saint-Loui
le 8 août 1825, lieutenant-géne'ral des armées du roi e
membre du conseil royal des Invalides. 11 est mort san
enfants le 24 janvier 1829 ;
3° Gabriel-Joseph-Félicité, baron deLentilhac, néle1erjan
vier 1763, au château de Lentilhac, officier au régiment d
Forez, infanterie, en 1785. Il fut tué, en 1792, en s’oppo
santà l’insubordination d’un bataillon de son régiment. ]
n’était pas non plus marié ;
4» Anne-Armande deLentilhac, née au château de Lentilha
le 11 septembre 1 759, épouse du comte V alon de Saint
Hippoly te. j
XVIII François-Charles, marquis deLentilhac
né au château de Lentilhac le 25 octobre 1760, fi
institué héritier universel d’Anne de Beyssac, so
aïeule. Il entra volontaire dans le régiment Roya
Pologne , cavalerie, le 24 avril 1775 , y fut fait suc
cessivement sous-lieutenant à la suite le 10 aoi
1777 , lieutenant en pied le 8 août 1779, puis cap
taine. 11 émigra en 1791 et fit toutes les campagne
jusqu’au licenciement général en 1801. Il fut reç
chevalier de l’ordre de Saint-Louis le meme jot
que le vicomte de Lentilhac, son frère, par le prin<
de Condé, à Memmingen le 7 août 1796. Le ma
quis de Lentilhac, ancien officier supérieur de c
valerie, fut nommé inspecteur des gardes national
du département du Lot en 1815. 11 est décédé c
château de Lentilhac, le 24 janvier 1827. Il avt
épousé, par contrat passé à Aurillac, le 21 novei
bre 1785, devant Delsuc et son collègue, notair
royaux de cette ville, contrat où il fut assisté
ses père et mère, Marie-Claude-Françoise-Angéliq
de Fraissy de Veirac, fille de très-haut et très-pu
ïa^nTVÆe^eSant seigneur messire François-Guillaume de Frais
d’unPlecroïss“itUTade de Veirac, chevalier, seigneur de Veirac et autr
^rÎThàr-é de ? co.^eux> niestre de camp de cavalerie, chevalier
Suiiies d’ôr. l’ordre de Saint-Louis, et de feu dame Jeanne <
Beauclair. Leurs enfants furent :
1° Louis-Victor dont l’article suit ;
DE LENTILHAC.
63
2° Marie-Louise-Françoise-Sylvestre , marquise de Lentilhac
née le 1 5 septembre 1 78 6, chanoinesse du chapitre royal de
Sainte-Anne de Munich ;
3° Anne-Françoise-Armande de Lentilhac, morte jeune.
XIX. Louis-Victor, marquis de Lentilhac, né au
château de Lentilhac le 3 mars 1790, capitaine au
corps royal d’état-major, chevalier de la Légion-
d’Honneur et de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Es¬
pagne, ancien aide-de-camp du marquis de Cler¬
mont-Tonnerre , ministre de la guerre, et du ma¬
réchal comte de Bourmont, fut élu député par le
grand-collège du département du Lot au mois de
juillet 1830, et n’a pas siégé. lia épousé, 1° par
contrat du 22 juillet 1821 , Joséphine-Cécile de Ma- de Mabescot.
rescOt, décédée le 21 novembre 1822, fille unique ^ani, au î coupé
d’Armand - Samuel , comte de Marescot, pair delL^Se", et d"ar-
F rance, lieutenant-général , grand’croix de Tord fable ; au 2 d’argent
de la Légion-d’Honneur, commandeur de l’ordre gUfaulcer"'xancréede
de Saint-Louis , ancien premier inspecteur général
du génie, et de dame Cécile- Françoise -Charlotte
Rosalie de Thiezac; 2° par contrat du 14 janvier
1830, Anna de Boulliette, fille de Félix-Édouard- ^ de bocluet™ :
Michel de Boulliette, et de dame Alexandrine-Aga or, surmonté d’u-
the Adrienne de Bertrand de Beaumont. Le marquis"'
de Lentilhac a eu :
te d’une gerbe d’or.
Du premier lit :
1° Cécile-Marie de Lentilhac, morte en bas âge;
Du second lit :
2° Gaston -Félix-Charles- Victor de Lentilhac, né à Paris le 20
septembre 4 831;
3° Marie-Alexandrine de Lentilhac, née à Paris le 2 mai
1833;
* Marthe-Anne-Alexandrine de Lentilhac, née à Paris le 12
février 1837.
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
P. 10, sixième ligne de la note Sienensibus , lisez ;
Senensibus , conformément au texte.
DE LENTILHAC.
P. 12, article 3e d’Aimerique de Lentilhac. L’actf
du 3 juillet 1278, où interviennent les principales fa¬
milles nobles de Figeac et des terres voisines, n'esi
point une garantie de la dot de ladite Aimerique dt
Lentilhac, ce sont les dons de noces offerts par cha¬
cun de ces seigneurs à la mariée, et qui montaient i
une somme considérable indépendamment des 900C
sous de bons cahorsins que son père lui avait consti¬
tués en apport de dot.
P. 31. Amalric de Lentilhac a eu pour troisièmi
fils de son mariage avec noble Delphine de Castelpers
3 Gabriel de Lentilhac, clerc. 11 étudia à Paris pendan
deux ans, puis à Toulouse pendant 21 mois. En 1540, i
plaidait contre son frère aîné pour la part qui lui revenai
dans les successions de ses père et mère.
P. 33. L’art. 50 doit être rétabli comme il suit :
5° Hélène de Lentilhac, novice au monastère de Vie. Elle n
fit pas profession et se maria avec noble Etienne de Mont
ratier , seigneur de Favols. Elle en eut entre autres en
fants un fils que François de Lentilhac, père de ladite Hé
lène, substitua à son fils François, par testament du 6 ma
1567, dans le cas où ce dernier décéderait sans enfants, î
la condition de porter le nom et les armes de Lentilhac
Au défaut du fils d’Hélène de Lentilhac, ce fut un enfan
mâle de Françoise de Lentilhac, son autre fille, épouse d
noble Christophe de Gribault, qui fut appelé à recueillii
cette substitution sous les mêmes charges.
Même page, ligne lre, au lieu de 16 mai, lisez (
mai.
Même page, ligne 20, en remontant. N . de Gri¬
bault, mariée avec noble Gabriel Giscard ; lisez : Gi
berte de Gribault, mariée avec noble Gabriel dt
Giscard.
P. 40, ligne 9, article 4° :
4°. Bertrand de Lentilhac de Gimel, lieutenant-colonel di
régiment de Rennepont, cavalerie; après ces mots: 11 mou
rut après l’année 1698, ajoutez , sans enfants de son ma¬
riage avec Barbe Gervaise, veuve de Philippe de Gondre
court, seigneur de Rouvrois et fille de Nicolas Gervaise^
seigneur de Maizcy, conseiller d’état etprésident en la coui
souveraine de Nancy. ( Dict . des Gaules et de la France ,
par l’abbé Expilly. t. III, p. 619.)
MASSIF DES CARREAUX ,
en Normandie.
Ahmes : d'azur, a une muraille crénelée
de 4 pièces d'argent , maçonnée de
sable.
L’écu timbré d’un casque de front sommé
d’un bourlet et orné de lambrequins
d’azur et d’argent.
Les titres et documents produits par cette famille
établissent ainsi sa filiation.
I. Louis Massif (1) , né en la paroisse de Paluel ,
hameau de Janville, vers le milieu du XVIe siècle,
laissa de son mariage avec Susanne Dàmpierre ,
entre autres enfants :
1° Nicolas, dont l’article suit ;
2° Marguerite Massif, mariée peu avant l’année 1599, avec
Nicolas de Rechignevoisin (2), écuyer, seigneur de Monts,
fils de Bernard de Rechignevoisin, écuyer , seigneur des
Loges, gentilhomme de la bouche du duc d’Alençon, paraît
avoir été fille de Louis.
IL Nicolas Massif, possesseur de terres au hameau
du Tôt, laissa deux fils :
(1) On trouve quelquefois le nom écrit le Massif.
(2) Archives de la maison de Rechignevoisin.
1
Dàmpibrhb.
MASSIF DES CAR f; FAUX.-
Caillot
DES PoMKARFS ’
d’azur, à 2 épées d'a •-
geni, garnies d’or,
passées en sautoir ,
cantonnées en chef
«l’une caille d’or, en
-flânes de 2 étoiles
d’argent, et eu poin¬
te d’un croisant du
même.
2
I<> Charles, dont on va parler;
2° Jean Massif, prêtre, curé de Berneval, mort en 1711.
III. Charles Massif , écuyer, sieur des Carreaux,
officier de cavalerie, garde du corps de la reine Anne
d’Autriche, servit pendant trente-deux ans et se re¬
lira avec des lettres de vétérance. Il prit le surnom
des Carreaux d’un terroir qu’il possédait au bord de
la mer avec le manoir du Tôt, hameau dépendant
alors de la paroisse de Saint-Sylvain. Il en est fait
mention dans des aveux rendus à la châtellenie d’En-
glesqueville et à la baronnie de Viîtefleur. 11 avait
épousé Marie-Perrine Caillot des Pommares., fille
de messire Thomas Caillot des Pommares , écuy* r ,
chancelier héréditaire au parlement de Normandie.
Charles Massif acquit des biens fonds situés à St.-Va-
lery-en-Caux, d’Adrien de Montblaru, écuyer, sieur
du Petit-Boval, par acte passé devant Bobert Auvray,
tabellion en la baronnie et haute justice de Vittefleur,
du 20 octobre 1676, et divers héritages situés dans
les paroisses d’Ingouville et de Saint-Sylvain.paracte
du 31 décembre 1700, passé devant Guillaume Bouye^
notaire et tabellion royal à St-Valery-en-Caux ( Orig.
en parchemin ). Il mourut le 10 août 1705, laissant
un fils, Thomas qui suit.
IV. Thomas Massif des Carreaux, écuyer, lieute¬
nant d’infanterie, garde de la porte du roi Louis XIV
entra au service le 20 juillet 1692, et paraît d’aprèî
plusieurs titres ne Bavoir pas quitté jusqu’à sa mort
Il fit enregistrer ses armes à X Armorial général dit
France , généralité de Houen, élection deCaudebec
( fol. 1133, n° 343 ). 11 acquit des héritages en la pa¬
roisse d’Ingouville, par acte du 24 mars 1712, passi
devant Simon d’Authemare, notaire, garde-note du ro
à St-Valery-en-Caux, et prit en fief une maison situé<
à Fécamp et provenant de la succession de Catherin»
le Picard, par acte passé devant Michel Petit, notair
en la sergenterie de Bacqueville , le 8 mars 1719
(Origin. enparchemin). Thomas Massif des Carreau
mourut le 25 mai 1736. 11 avait épousé, par contra
MASSIF DES CARREAUX.
3
1 10 avril 1698, passédevant Jean Leclerc, tabellion
iyal à Montivilliers, Marie-Anne le Normand , fille lr normand:
î Thomas le Normand, créé, en 1696, major héré-3“zrur’ aScoqu,llw
taire de la milice de la ville de Fécamp. De ce ma-
age sont issus :
Charles Massif, 1
i i i } morts en bas âge ;
2° Pierre-Roland, J & *
3° Thomas Massif des Carreaux, écuyer, né en 1710, reçu en
i 1757 conseiller du roi auditeur en la cour des comptes,
- aides et finances de Rouen. Il se retira après vingt-cinq
j ans d’exercice avec le titre de conseiller honoraire. (Ta¬
bleau de la ville de Rouen , 1775, dans lequel lui et son
frère sont mentionnés au rang des nobles.) Il mourut céli¬
bataire en celte meme année, et eut pour héritier son frère
Michel ;
4° Michel, qui suit ;
S» Charles Massif des Carreaux, avocat au parlement en 1 740,
mort célibataire en 1776 ;
5 6° Marie- Anne Massif, mariée à M. le Duey ;
7° Rose Massif, religieuse au couvent des Annonciades •
8° Marguerite Massif, épouse d’Adrien du Teurtre de Dro-
j zay, aïeul de M. Louis du Teurtre, chevalier de la Légion-
d’Honneur, maire de la ville de Saint-Valéry en Caux.
V. Michel Massif des Carreaux, écuyer, né en
714, successivement échevin, maire et conseiller
a roi , prévôt de la ville de Fécamp , épousa , en
741, par contrat signé de deux membres de la fa¬
ille de Coqueromont, Catherine Hanin, fille ded,arg(>”A3ÙNciie„on
essire Nicolas Hanin, conseiller et procureur du Jn “de °2 Kt
à en l’élection de Montivilliers, et petite-fille de d®intSend>uSe haie ou
icques Hanin de Sainte-Marie, écuyer, officier dans u buisson du même
grande fauconnerie en 1685 , lequel était aussi
jre de Susanne, mariée à Jean de Sermentot , de
rancois Hanin, sieur de Baumare, officier commen-
jl de la maison du roi, et de N... Hanin, mariée
rec Etienne-Grégoire Isabelle, écuyer, conseiller-
ipporteur du point d’honneur de la ville du Havre,
u mariage de Michel Massif des Carreaux et de Ca-
îerine Hanin sont issus :
1° Michel-Désiré-Charles, dont l’article suit;
2° Jean-Thomas Massif, né en 1 747. Exclu comme suspect du
4
massif des carreaux.
Rigoolt db Fbnb-
hibb :
d’azur, au che,l'on
accompagné de 3 é*
toiles d’argent ; au
lambel du même.
conseil tle la ville Je Fécamp, il fut appelé par voie de ré
quisition, suivant la lettre du représentant Sautereau dut i
vendémiaire an 111 (9 octobre 1 794), pour remplir la plac
d’officier municipal avec MM. des Portes, ex-sénéchal, e
Tougard de Boirozay. 11 rendit de grands services à se
concitoyens : « et son nom, dit Y Histoire de la ville et d
» V abbaye deFécamp, eutle mérite de rétablir la confianc
» et de rassurer l’opinion publique. » Il est mort le 10 aoû
4 8 4 4, dans l’hôtel qu il avait fait bâtir ;
3° Jacques-Augustin Massif desCarreaux, né en 1748, archi
prêtre, curé de St-Etienne, promatial des neuf paroisses d
Fécamp. Il fut l’un des rédacteurs et signataires de l’adress
au roi, rapportée dans l’histoire de cette ville, tendant
supplier S. M. de permettre que les trois ordres votasser
par tête et en commun ; l’état, y est-il dit , étant un , toi
ses membres doivent avoir un but unique , l’intérêt géu
ral. Ayant depuis refusé de prêter serment comme prêti
constitutionnel, il futdéporté le 26 mai 1 792, et mourut t
Angleterre le 1 4 août 1795 ;
4° Rose-Agathe Massif, née en 175-2, morte enfant;
5° Anne-Cécile Massif, morte fille.
VI. Michel-Désiré-Charles Massif des Carreau
né en 1743, fut successivement lieutenant des arche
de l’hôtel de la Monnaie à Paris , commandant di
gardes sédentaires du canton de Saint-Valery-ei
Caux à la première organisation, et chef de bataill
des gardes mobilisées, dans les dernières guerres c
l’Empire, sous les ordres de M. de Montmorency,
chargé de la surveillance du littoral et de la défen
des batteries de Veulettes, de la Grande-Vallée et
port de Sucette , épousa , en 1784 , Marie-Félicité R
goult de Fenemare, fille de messire VulfrandRigou
de Fenemare, écuyer, seigneur de Berthauvill
conseiller maître en la cour des comptes, et
dame Agnès-Perpétue-Félicité-Susanne de Clari
(des seigneurs de Bréauté et de l’Epinay). De
mariage il n’est issu qu’un fils :
VII. Michel Massif des Carreaux, né au Tôt
1785, ancien capitaine de fusiliers dans la 2ccohor|
de la légion de la Seine-Inférieure.
DE MONTAULT,
Seigneurs barons de Monta ult, de Corrensaguet ,
de Merens, de Pompiac, de Gramont, d’Homps, de
Garbie, de Bayonnette, de Castelnau d’Arbieu,
de Quinsac, de Saint-Cric, de Pauillac, de la
Barthere , de Combarrau , de Landiran , etc.; mar-
cuis de Saint-Julien, en Armagnac , en Lomagne ,
en A gênais et en Normandie.
Armes : losangé d’argent et d’azur (I).
Couronne de marquis.
Cimier : une aigle issante au vol
abaissé.
L’ancien comté d’ Armagnac comprenait dans son
rganisation politique quatre grands fiefs ou baron¬
nes dont relevaient dans l’origine la plupart des
eigneuries d’un rang inférieur dans la hiérarchie
éodale. Ces grands fiefs étaient Monta ult, Pardail-
an , Montesquiou et l’Isle d’Orbessan , berceaux de
(t) Voir à la Bibliothèque royale le volume 76 des Sceaux
ol. 5935, 5935 et Y Armorial de la généralité de Montpellier
ressé en 1698, fol. < 3.
1
2 DE MONTAULT .
races puissantes , qui ne reconnaissaient d’autre su
périorité temporelle que celle des comtes du pays
dont les unes tiraient leur sang , les autres le lustn
de leurs alliances.
La première de ces quatre baronnies avait poui
chef-lieu la ville de Montault, située à une lieue e
demie d’Auch. L’origine de ses seigneurs, selon h
tradition du pays, se confondait avec celle de h
maison de l’îsle-Jourdain (1), à une époque sam
doute fort reculée, puisque ces deux familles illus¬
tres pouvaient s’allierdès le milieu du onzième siècle
Celle de Montault était alors connue depuis plus d<
300 ans. Le savant dom de Brugèles rapporte à m
évènement mémorable le témoignage si rare d’urn
telle ancienneté. Lorsque Charles-Martel fit laguerr
aux Sarrasins et les chassa du royaume, le clergé de
provinces voisines des Pyrénées, redoutant de nou
velles excursions des infidèles et voulant s’assure
des défenseurs perpétuels parmi les nobles les plu
influents par leur vasselage, leur aliéna , soit par in
féodation, soit à titre précaire, non-seulement le
dimes et autres revenus des églises , mais le plu
souvent les églises mêmes, avec les biens et droit
qui en dépendaient, pour les aider à supporter le
frais de la guerre et des armements défensifs. C es
de cette manière que l’église de St.-Orens, bâtie dan
un faubourg de la ville d’Auch, fut aliénée en faveu
des seigneurs de Montault. Ils la possédèrent pen
dant deux cents ans, ajoute le même historien, et h
cédèrent par échange aux comtes de Fezensac ver:
le milieu du Xe siècle. ( Chroniques ecclésiastiques di
diocèse d Auch , pp. 84, 330).
Les quatre premiers barons d’Armagnac avaien
de beaux privilèges, entre autres celui de sépultur<
dans le chœur de l’église métropolitaine d’Auch. Il:
»*}. . ......
(4) C’était le sentiment du feu duc d’Esclignac, très-versé dam
la connaissance des anciennes familles de Gascogne, et particu¬
lièrement de celles alliées à la sienne.
DE MOI'TAl’LT.
3
étaient chanoines nés du chapitre(l) et le roi, comme
comte d’Armagnac, était le premier de ces cinq cha¬
noines honoraires ( Gallia cliristiana , t. I, col. 971.)
Les barons de Montault, comme anciens feuda-
taires et défenseurs de l’église d’Auch , avaient con¬
servé des droits particuliers, attachés à des devoirs
dont la singularité mérite une mention par rapport
aux coutumes du moyen-âge. « Lorsque l’archevêque
» d’Auch fait son entrée ou à sa prise de possession,
» (dit D. de Brugèles, p. 8.) le baron de Montault est
» obligé de l’attendre à la porte de la ville, en ca-
» saque blanche, sans manteau, tête nue, une
» jambe nue, et, en cet état, prendre les rênes
» de la mule sur laquelle le prélat est monté, le con-
» duire ainsi jusqu’à la porte de l’église, là où il fait
» prendre la mule par un gentilhomme, qui la fait
» remettre dans l’écurie du baron. Ensuite le baron
» mène le prélat par la main et l’aide à s’asseoir sur
» la chaire pontificale. Ensuite il le conduit au pa-
» lais archiépiscopal, où il le sert à dîner, toujours
» vêtu de même, faisant l’office de maître-d’hôtel ;
» après quoi il fait emporter chez lui toute la vais-
» selle d’or et d’argent , et les autres ustensiles du
4 buffet, comme lui appartenant. »'(2) Ce cérémonial
(<) Le chapitre d’Auch se composait de 20 chanoines titulaires
ou pre'bendés qui devaient faire preuve de noblesse et être lettrés,
(. Dict . des Gaules et de la France , par l’abbé Expilly. 1. 1. p, 571).
(2) Ces objets, ajoute D. de Brugèles, avaient été évalués dans
(le xvne siècle à une somme de 3,000 livres, pour éviter les con¬
testations. Voici probablement celles qui donnèrent lieu à ce chan¬
gement. C’est encore au même historien que nous en empruntons
le récit (Pages 1 54 et t 55 de ses Chroniques). « Vers la fin de dé-
« cembre 1 547, le cardinal (François de Tournon, nommé arche-
« vêque d’Auch) arriva à Auch où il fit son entrée solennelle en la
« forme ordinaire, et comme il était très-modeste dans sesmeubles
« et dans le reste de sa conduite, il avait accoutumé de se servir
« de vaisselle de verre, quoique d’un travail très-délicat ; ce qui
« fut de même au repas du jour de son entrée : mais cela déplut
« si fort au baron de Montault, qui l’avait reçu à la porte de la
« ville, et lui avait rendu le service accoutumé, suivi de deux
« cents gentilshommes de la plus distinguée noblesse d’Armagnac,
4
DF. MONTAULT.
s’observait encore en 1746 et paraît avoir subsisté
jusqu’à la révolution.
La maison de Montault d’Armagnac a formé trois
branches principales. L’ainée s’est éteinte en 1422,
dans la maison de Voisins, qui en recueillit la riche
succession, dont la baronnie de Montault et le pays
de Corrensaguet faisaient partie. La seconde branche,
apanagée de la baronnie de Gramont, en Lomagne ,
vers 1218, s’éteignit en 1492, et tous ses biens pas¬
sèrent par une seconde alliance dans la même bran¬
che de la maison de Voisins , qui avait déjà recueilli
la baronnie de Montault et relevé le nom et les ar¬
mes de la branche aînée. Enfin, la troisième branche,
celle des barons de Castelnau d’Arbieu, sortie de la
branche de Gramont vers 1310, s’est continuée en
Lomagne et en Armagnac jusqu’en 1778, époque de¬
puis laquelle elle s’est transplantée en Normandie,
où elle existe de nos jours.
Avant d’entrer dans l’exposé des preuves de cette
9
«. qu’ayant reçu le buffet de la part de l’archevêque , avec sa
« mule, en récompense du service qu’il lui avait rendu, il brisa et
« rompit toute la vaisselle à coups de bâton, en présence même de
« l’archevêque et de tous ceux du festin, accompagnant cette ac-
« tion de plusieurs paroles de reproche. Cela causa tant de peine
« au prélat que, peu de jours après, il dit le dernier adieu à
a Auch, et reprit le chemin de Rome. »
Le cardinal de Tournon, auquelse rapporte cette anecdote, était
le personnage le plus considérable de son temps, ayant été prin¬
cipal ministre du roi François Ier, mort en 1547, et chargé des
principales ambassades et négociations. En 1551 il permuta l’ar¬
chevêché d’Auch pour celui de Lyon avec le cardinal de Ferrare
(Hippolyte d’Este), fut ministre d’état sous Henri il et Charles IX,
et mourut en 1 562.
D. de Brugèles ne laisse pas supposer qu’un personnage aussi
grave par sa naissance et ses lumières, ait voulu de son propre
mouvement réformer un antique usage, sans le concours de toutes
les parties intéressées. Cependant ce prélat n’ignorait point cet
usage, et en ne s’y conformant pas, en éludant de satisfaire aux
droits réglés par la coutume, en retourdes honneurs qui lui étaient
rendus par 200 gentilshommes, il s’était volontairement exposé
à l’éclat fâcheux qui l’avait en quelque sorte forcé de s’éloigner de
son diocèse.
DE MONTAULT.
5
famille, nous dirons sommairement qu elle a marqué
son passage dans les temps de barbarie par plu¬
sieurs fondations considérables , entre autres celle
du prieuré de St-Michel de Montault. Elle a donné
trois archevêques à l’église d’Auch et un évêque à
t elle de Lectoure dans les XIe et XIIe siècles. Son
dévouement à nos rois, dans la longue guerre qui a
amené l’expulsion des Anglais de la Guienne, lui a
valu des concessions honorables , et s’est transmis
dans la branche de Castelnau après l’extinction des
deux premières. Ces diverses branches ont formé
leurs principales alliances avec les maisons d’Albret,
d’Astarac, de Barbazan , de Bazilhac, de Benque, de
Bezolles , de Comminges , de Corneillan , de Dreux-
Brézé, deFaudoas, de Galard, de Goût ou Goth ,
d’Héricy, de l’Isle-Jourdain , de Lespinay , de Lupé ,
de Manas, de Montesquiou , de Montpezat, de Preis-
sac-Esclignac, deRabastens, de la Rochefoucauld,
de Savinhac, de Sedilhac, de Yerduzan , de Vicmont,
d’Yzalguier, etc., etc.
I. Odon , Ier du nom , baron de Montault , naquit
dans les premières années du Xe siècle. Bernard le
Louche, premier comte d’ Armagnac, ayant succédé
dans cette partie des domaines deGuillaume-Garcie,
comte de Fezensac, son père, vers 956 selon D. de
Brugèles, ou vers l’an 960, selon 1 'Art.de vérifier les
dates , et désirant fonder un monastère dans l’église
de St.-Orens d’Àuch, obtint du seigneur de Mon¬
tault la cession de cette église en échange du terri¬
toire de Villepeinte. ( Chroniques ecclésiastiques du
diocèse d’Auch, par D. de Brugèles, in-4°, Toulouse,
1746, p. 330.) Odon 1er mourut après l’année 963,
laissant deux fils :
1° Bernard, Ier du nom, dont l’article suit;
2° Ucians ( peut-être Vesian) de Montault. Ce seigneur, con¬
jointement avec Aimeri, comte de Fezensac, A rnaud-Donat,
vicomte de Gavarret, Raymond- Aimeri de Montesquiou ,
Guillaume-Odon de Pardaillan et autres grands ( proceres )
du Fezensac, accordèrent des droits et privile'ges à l’abbaye
d’Eauze en 1039. ( Chroniques d’ Auch, preuves, seconde
partie, pp. 51 , 52. )
6
DE MONTAULT.
Il, Bernard, Ier du nom, baron de Montault, en
1020, accorda de riches bienfaits à l’abbaye de Glu-
ny, durant l’administration de S. Odilon. Sa femme,
dont le nom n’est point exprimé dans les chartes, lui
survécut long-temps, et concourut, en 1069 , à une
donation faite à S. Hugues, successeur de S. Odi¬
lon, par ses bis. Elle en avait eu sept, outre une
fille :
1° Raymond-Bernard, dont un va parler •
2° Odon de Montault, vivant en 1070;
3° Guillaume de Montault , prieur de Saint-Orens, puis ar¬
chevêque d'Auch en 1068. Il assista la même anne'e aux con¬
ciles de Toulouse et de Gironne. Il en tint un en Bigorre
en 1075, et consacra dans son église, en 1080 , son neveu,
S. Bertrand, évêque de Comminges. Guillaume de Mon¬
tault fut un des prélats qui assistèrent, en 1095, au concile
de Clermont, où fut prêche'e la première croisade. Il mou¬
rut le 1 7 avril 1096, et fut inhumé dans le chœur de sa ca¬
thédrale, ( Chron. d’Auch , pp. 95, 96, 97, 98, 99, 100,
334, 451);
4° Ogier de Montault, prieur de Saint-Orens, vivant en
1098 (1);
5° Montazin de Montault , chevalier , qui vivait à la même
époque ;
6° Giraud de Montault, , . .
7» Bertrand de Montault ! v,VantS Cn ,069:
8° N »... de Montault, qui épousa Aton-Raymond, seigneur
du châtean de Selio ( ou Ictium castmm , selon D. de Bru-
gèles) , appelé depuis Y Isle- Jourdain (2) , qu’elle rendit
père de :
A. S. Bertrand de l’Isle- Jourdain, évêque de Commin¬
ges en 1 080 ;
(1) D. deBrugèlcs(p. 336) le fait vivre jusqu’après l’année 1121,
mais il le confond avec un autre prieur du même nom, son suc¬
cesseur.
(2) D. Vaissète, (Hist.de Languedoc , t. II. p. 338) donne aussi
pour femme à Aton-Raymond de llsle- Jourdain Emme de Tou¬
louse, fille du comte Guillaume Tailîefer, et d’Emme de Provence,
que ce comte avait épousée vers 990. Mais S. Bertrand étant né
vers 1050, n’était point fils d’Emme. Sa mère, 1re ou 2e femme
d’Aton-Raymond,étaitsœur de Guillaume deMontault, archevêque
d’Aueh.
DE MONTAULT. T
R. N.... de l’Isle-Jourdain, femme de N.... de Mon-
taull, seigneur d’Andoufielle.
III. Raymond-Bernard, haron de Mojntault, en
1 06 B, de concert avec Guillaume de Montault, ar¬
chevêque d’Auch , son frère, et leurs autres frères
Odon , Ogier , Giraud et Bertrand , fit donation à
l’abbaye de Cluny, par charte datée du mois de dé
cembre (vers 1069), de l’église de Saint-Michel de
Montault, avec cinq autres églises qui en dépen¬
daient, ainsi que de vignes, champs, etc., indépen¬
damment de ce que leur père avait donné de son
vivant. La mère des donateurs concourut à leur libé¬
ralité par le don de la moitié de l’église de Ulmus , et
de son droit dominant sur une autre église située à
Cazères, toutes deux en Lomagne. ( Chron . d'Audi ,
preuves , 3e partie, p. 68.) En 1070, Raymond-Ber¬
nard et Odon de Montault, son frère, se rendirent ga¬
rants d’une charte d’unchevalier nomméGaston, leur
parent, par laquelle celui-ci restitua à l’archevêque
Guillaume, leur frère, partie des églises de Saint-
Mamet, en Magnoac et de Saint-Venance en Astarac,
dont son aïeul s’était injustement emparé. Il reçut de
l’archevêque pour ce retrait dix sous et un cheval
harnaché [Ibid. , fol. 96, Preuves , p. 22.) En 1094,
Raymond-Bernard de Montault et Giraud d’Orbessan
furent fidéjusseurs du don qu’Aimeri, comte de Fe-
zensac, fit à l’église d’Auch du lieu de Sainte-Chris¬
tine. ( Cariai. fV Audi, ch. 39, et Preuves des Chro
niques , p.25.) Raymond-Bernard mourut avant l’année
1098, laissant entre autres enfants :
1° Odon ou Oton, IIe du nom, qui suit ;
2o Bernard de Montault fl) ;
(1) Dans le meme temps vivait : Ogier de Montault y qui fut
fidéjusseur avec Perdigon de Camarade d’une charte d’Arsieu de
Montesquiou, de l’année 1098, portant donation de l’église de
Fremosens à la cathédrale d’Auch. (Dom de Brugèles, Preuves ,
p. 25, et cartul. d’ Auch , chap. 37.) Cet Ogier était sans doute
issu d’une branche cadette, séparée depuis longtemps, et qui pos¬
sédait la seigneurie d’Andoufielle, à une lieue et demie de l’isle-
Jourdain Guillaume, surnommé d’Andoufielle dans le nécrologe
de la Case-Dieu, et expressément Guillaume de Montault dans
8
DE MONTAI) J/J .
IV. Odon ouOton,IIe du nom, baron de Montault
fut présent avec son frère Bernard , à la donatior
faite, en 1098, à Raymond de Pardiac, archevêqu
d’Auch, par messire(do/m/ia.ç) Montazin de Montault
leur oncle, d’un bâtiment joignant l’église de Sainte
Marie, dans lequel ce prélat lit ériger le palais ar
eh\é\i\&co\Yd\.{Clirori.d' Àuck, p. 336 et Preuves, p.27.
Odon IIe paraît dans diverses chartes de 1 1 1 2 et 1 1 2C
fl laissa trois fils :
1° Odet ou Odon, Ille du nom, qui suit ;
2° G... de Montault, chanoine de l’e'glise d’Auch. En 1 14i
il fut présent à la donation faite par Raymond-Guillaum
de Soubaignan, à l’archevêque Guillaume (de Montaul
d’Andoufielle , de la moitié des dîmes de Montesquio
( Chron . d’Auch , Preuves , p. 35) ;
3° Bertrand de Montault, évêque de Lectoureen <170. (Ga
lia christiana , 1. 1, colonue 1076.) s,
V. Odet ou Odon, [IIe du nom, baron de Mon
taclt, avait succédé à son père en 1140. Il para
dans des chartes de 1 1 50 et 1 160, et laissa aussi troi
fils :
1° Odon ou Oton, IVe du nom, dont nous allons parler ;
2° Arnaud de Montault, vivant en 1 195 ;
3° Bernard de Montault, archevêque d’Auch en 1200. I
1 6 mai 1 21 2, il fit don au chap‘‘ 1,4 1 J <
St-Pierre de l’Isle d’Orbessan
siégea jusqu’en 1 21 4 (Chron. d'Audi, pp. 115,116, 439
une charte du mois de février 1141 (y. st.) relative à la constri
tion de la nouvelle ville de Simorre, appartenait aussi à ce
branche. Il était fils d’une sœur de S. Bertrand, évêque de Co
minges, qui le qualifie son neveu, et dont il fit écrire la Vie. Ele
par les soins de ce prélat dans le cloître des chanoines re'gulie
de Toulouse, il se fit ensuite moine dans l’abbaye de St-Paul <
Verdun, de l’ordre de St-Benoît. Il fut appelé, en 11 20, à l évêc
de Lectoure, et fut fait archevêque d’Auch en 1126.11 convoqi
trois conciles à Nogaro en, 1141, 1154 et 1159, fit canoniser
Bertrand vers 1160, et mourut le 26 novembre 1177. ( Chro
d’Auch , pp. 106 et suiv. et Preuves, 2e partie, p. 16.) 11 port;
l’écu du Montault, losange d' argent et d’azur , ainsi qu’on
voit, planche 3 du Muséum sacré , par M. Lettu, professeur
l’école des Arts du département du Gers, in-fol., 1 835, contena
la collection complète des vitraux de l’église d’Auch. Il y <
nommé Guillaume de Montault , archevêque d’Auch (114 5).
9
DE MON TAU LT.
VI. Odon ou Oton , IVe du nom , baron de Mon
tault, chevalier, fut présent avec Bertrand , évêque
d’Agen, et Raymond-doger, comte deFoix,à des let¬
tres données par Jourdain III, seigneur de l’isle-
Jourdain, du mois de septembre 1200. [Bureau des
finances de Montauban , somme de VI s le, jol. 21, 22.)
Odon de Montault fut du nombre des seigneurs qui
sejoignirent à Simon de Montfort, comte de Leices-
ter,dans la guerre contre les Albigeois. Simon, pour
le récompenser de son concours et de sa valeur, lui
inféoda le château de Gramont ( de Acrimonte ) en
Lomagne, pour lequel Odon lui fit hommage le vu
des calendes d’octobre (25 septembre) 1215* ( Recueil
de Doat , t. IV, p 76.) En 1216 , Odon de Montault
fut présent avec Guillaume - Bernard de l’Isle-Jour-
dain et Giraud de Casaubon , à l’hommage que le
comte d’Armagnac rendit au même Simon de Mont-
fort, et se rendit garant de celui rendu le xv des ca¬
lendes de janvier (18 décembre) 1217 (c st.) par
Bernard de l’Jsle- Jourdain. La charte est datée du
siège devant Toulouse, au-dessus du Château-lNar-
bonnais. ( Hist . de Languedoc , par D. Vaissète, t. III,
p. 301, et Preuves, col. 254, 257.) Odon IV avait
épousé Sicarde, laquelle était veuve de lui en 1219.
il en avait eu, entre autres enfants :
1° Bernard, IIe du nom, dont l’article suit ;
2° Odet ou Odon, Ve du nom, auteur de la branche des sei¬
gneurs barons de Gramont, rapportée ci-après *
3° Sicard de Montault, qui, servant dans l’armée des croises,
commandée par Amauri de Montfort, fut fait prisonnier à
la bataille de Basiège, perdue par ce dernier contre les
comtes de Toulouse et de Foix en i 21 9. (D. Vaissète, t. III,
p. 311);
4° Galin de Montault, mentionné dans des actes de 1220, 1229 ,
1233.
VU. Bernard de Mgntauüt, IIe du nom, chevalier,
succéda à son père vers 1218, dans la baronnie de
Montault. Il eut aussi, soit par alliance, soit par droit
successif, les pays et baronnie de Gorrensaguet. En
•10
DE MONTAÙLT.
1223, il lit donation dulieu de Lasserreà Guillaume-
Bernard, abbé de Pessan , donation dont se rendit
garantFezac de Polastron, chevalier. {jCartul. de Pes¬
san-, Chroniques d’ Auch, 'Il 5.) Bernard de Mon-
tault est qualifié chevalier dans la charte d’une do¬
nation faite à l’abbaye de Grandselve, par Garcin de
Saubole, en 1227. ( Bur . des finances de Montauhan ,
somme de V Isle, fol. 140.; Bernard II donna des cou¬
tumes au lieu de Saint-Frajou , en Lomagne, ainsi
que le rappelle une charte de B. de Saint-Clar, de
l’année 1241. ( Gall . Christ t. i. Instrumenta , co¬
lonne 1120.) Bernard de Montault prit la croix en
1250 et, accompagné de deux chevaliers et trois
sergents d’armes, il alla joindre le roi saint Louis qui
combattait alors contre les Sarrasins d’Egypte. ( Voir
une charte relative à son passage outre-mer à la fin
de la généalogie, page 39.) Il avait eu entre autres en¬
fants, Odon V, qui suit :
VIII. Odon, Ve du nom, chevalier, baron de Mon¬
tault et de Gorrensaguet, souscrivit, en 1264, la
charte des coutumes et franchises accordées aux ha¬
bitants de Bouillae par Odon, par la grâce de Dieu,
vicomte de Lomagne. ( Archives du duc de Sainl-
Aignan.) Odon V avait épousé Aude , de laquelle il
eut entre autres enfants, Odon VIe du nom, qui suit :
IX. Odon ou Oton, VIe du nom, chevalier, baron de
Montault etdeCorrensaguet,paraîtdans deux chartes
des années 1275 et 1276. Du consentement de dame
VEscoRNF.EuEur : Marie d’Escokneboeuf , sa première femme , il ré-
compensa les services de Raymond de Causian, son
.immiwé» do gueules. ^CUyer ^ en ]uj donnant plusieurs pièces de terre si¬
tuées dans le territoire de Montault , à la charge de
les tenir de lui en fief, et sous 1 hommage d’une pai re
d’éperons dorés à chaque mutation de seigneur.
La charte de cette inféodation fut reçue par Ar¬
naud d’Astugue, notaire à Francheville , en 1279.
Oton VI de Montault épousa en secondes noces, vers
n'Ai'BiET: J290, Régine, dame d’Aubiet, en Lomagne. Ce sei¬
gneur fut convoqué pour la guerre de Flandre, en
DE MONTA U LT.
J i
|303 , avec un certain nombre de chevaliers et d’é-
lyers de sa suite. Le roi Philippe-le-Bel récompensa
;s services par divers dons, suivant ses lettres pa-
•ntes des 26 janvier 1 305, lundi après la Pentecôte
|306 et du mois de juin 1 312. ( Hist . de Languedoc,
IV, IJreuves , col. 135.) Oton VI et son fils aîné,
lonnèrent en rente les revenus de la terre d’Aubiet,
ar acte du 10 août 1316, passé en présence de
fierre de la Fitte, de Guillaume-Arnaud de Soler et
e Bertrand d’Esparbès , damoiseaux. ( Archives du
lâteau de Montault.) Oton VI laissa de Régine d’Au-
|iet , sa seconde femme :
1° Odon ou Oton, VIIe du nom, mentionné ci-après;
2° Montazin de Montault , damoiseau qui , par acte du 1 5
mars 1 329, reçu par Aimeri de Linars, notaire à Franche-
ville, fit donation entre vifs à son frère Odon, seigneur de
Montault et de Corrensaguet, de tout ce qui lui appartenait
dans les successions d’Odon de Montault, et de Régine d’Au¬
biet, leurs père et mère, et d’Odon de Montault, mari de
dame Aude, leur aïeul, en présence d'Armand d'Esparbës.
d’Odon de Malartic, de Bertrand de Prinhan et d’Arnaud
d’Esparbès, damoiseaux. ( Arch . du chat, de Foix)\
5° Odin de Montault, qualifié sire et capitaine de Merens, en
Agénais , dans une quittance qu’il donna au trésorier des
guerres de Guienne, le 15 avril 1 355 , pour lui et les gens
d’armes et de pied de sa compagnie, commis à la garde et
défense dudit lieu. Cette quittance est scellée de son sceau,
représentant un écu losange , sans supports ni cimier ( V ol.
76 des Sceaux, fol. 5935 ) ;
4° Galin de Montault, vivant en 1364 (l).
X. Odon ou Oton , VIIe du nom , damoiseau , puis
‘hevalier, baron de Montault, de Corrensaguet et
Ue Pompiac , fit foi et hommage au comte d’Arma-
(l) Il est appelé En galin ( par corruption d 'en Galin ) dans les
ictes. Ce mot qualificatif en (c’est-à-dire noble ) était d’un usage
général dans le midi aux xne, xine et xive siècles. On mettait en
îvant les noms commençant par une consonne , en Galin, en
taymond, etc.; et seulement n devant les noms commençant par
lune voyelle, rc’Ot de Montault , n’Amanieu d’Albret, etc., et par
Icontraction Not, Namanieu, etc.
12
DE MOJNTAULT.
«mils ou tourteaux.
gnac et de Fezensaguet le 1 1 des calendes d’av
(2.2 mars) 1320, pour la baronnie de Montault et
château de Remoussens en Fezensaguet. ( Bur . t
finances de Montauban, livre vert , cot. CC. 28, J
22.) Le 2 mars 1322. suivant acte passé à Giinc
devant Pierre de Linars, notaire à Franche vil]
Odon de Montault, du consentement de Montazi
son frère , et d’Odop de Montault, leur père, cédî
Guillaume Oriol, damoiseau, le castelar et territoi
d’Escornebœuf , en échange des castellars et ter
toires de Conax et de Calfapède , en Corrensagu
i>as*T»D*G : ( Arch . du château de Montault.) Odon Vil épousa
barre; au 2 i.ois be- chateau de Merens, près d'Agen , le 31 juillet 1 32
Seguine dite Marquèze de Savikhac, veuve de B<
trand, seigneur deFaudoas, et fille de Bertran
seigneur de Savinhac. Ce mariage se fit en présen
de Bertrand de Galard , Raymond-Guillaume de Fî
gar, Raymond de Goût, chevaliers , Bertrand c\e
Motte et Thibaud de Barhazan, damoiseaux. Régi
de Goût, vicomtesse de Lomagne, femme de Jea
comte d’Armagnac, légua à Marquèze de Savinhj
le 2 des ides d’août 1324, 2,000 livres de petits to
nois. Marquèze mourut avant le 25 septembre 133
Not (c’est-à-dire noble Oton ) sire de Montault , cl
valier, châtelain de Penne d’Agenais, donna quittan
au trésorier des guerres du roi Philippe de Valoi
de 215 livres tournois pour ses gages et ceux des ge
d’armes et de pied de sa compagnie, servant
guerres de Gascogne sous le comte d’Armagnac, 1
20 octobre et 11 février 1346 (v.jl.)Son sceau en ci
rouge, conservé sur ces deux quittances représen
un écu losange , avec une aigle au vol abaiss
issante du casque pour cimier. ( Bibliothèque du Pu
vol. 76 des Sceaux , fol. 5933.) Odon VII épousa
secondes noces N . de Saubole. Ses enfants furen
«l’or , à la batide de
gueules.
Du premier lit ;
4° Guye de Montault, mariée avec Guillaume Forratier, c
moiseau, fils de messire Simon Forralier, chevalier, s
gneur baron de Felafigue et de Puymerson. Oton de Mo
tault , son père, paya 24 3 écus d’or pour sa dot, le i 1 jn
1348. ( Arch. du ch. de Montault)^
DE MONTACLT.
13
Du second lit
2° Odon, Oton ou Eudes, VIIIe du nom qui suit.
XI. Odon, Oton on Eudes de Montault, VIIIe du
, chevalier, seigneur baron de Montault et de Cor-
îsaguet , paraît avoir porté les armes avec éclat dès
dus tendre jeunesse, car quoiqu’il fût encore sous
utelle de Galin de Montault, son oncle, il était
à promu à la chevalerie lorsqu’il épousa , du con¬
tentent des nobles et consuls de ses terres, par
îtrat passé devant d’Astugue, notaire, le 14 avril
4, noble Rellegarde de Montesouiou, fille de DR :
1 A *1 U i nr • , 7 parti, au 1 d<- gueu-
ble Ayssin, baron de Montesquiou, et de Margue-ie* ; au 2 av, à 2
de l’Isle. Eudes de Montault, baron de Corren-itesUrteu'* de sueu
uet, donna une procuration le 5 décembre 1370,
ur réclamer ce que pouvait lui avoir légué feu Ro¬
de Saubole , chanoine et archidiacre d’Auxerre,
et acte furent présents Eudes, seigneur de Prei-
n, Arnaud bâtard de Montault, Montazin de Prei-
an, Eudes de Maîartic, et Bertrand de Preignan,
moiseaux. Noble et puissant homme Eudes de
mtault, chevalier, fut présent au serment de fidé-
fait au comte d’Annagnac par les consuls et ha-
ants de Castelnau de Montmirail, le 17 septembre
►4, et lui-même fit hommage à ce comte le 1 0 octobre
a même année. (B ur .de s finance s deMontaub. regist.
ommages,n. 13,/ô/. 2 et 10.) Ilexiste d’autres foi et
minages et prestations de serment du seigneur
VIontault au comte d’Armagnac, des 18 septembre
92 et 14 novembre et 6 décembre 1393. ( Arch . du
it. de Montault. ) Le 23 septembre 1395, suivant
e reçu par Pierre de Munera, notaire, en présence
messire Bernard du Prat, licencié en lois, Eudes
VIontault donna permission de tester à Bellegarde
VIontfesquiou, sa femme {Ibid.) Le 10 juin 1398,
des , seigneur de Montault et Ayssin , seigneur de
ontesquiou, jurèrent de maintenir de tout leur
uvoirles dispositions du testament que le comte
rmagnac avait fait lors de son départ pour l’Italie,
il était allé par ordre du roi porter secours au
iie Rabastens ;
d’azur, au Iîqii d\
gent, larnpassé e! i
nié de gueules.
14
DE MON TAU LT.
comte de Florence. ( Bur . desfin. de Montauban, re±
d’hommages, n. Il, fol. 66.) Comme gouverneur
la sénéchaussée d’Agénais , Ot, seigneur de Moi]
tault, chevalier, donna quittance à François de Nei
ly , trésorier des guerres en Languedoc et duché
Guienne , le 1 5 mai 1401 , de la somme de ÔO livre
tournois en prêt et paiement de ses gages et de ceuj
de 15 arbalétriers de sa compagnie pour le servie
du roi et du régent, le dauphin. Son sceau , sera
blable à celui de son père, représente un écu losangl
et pour cimier : une aigle au vol abaissé ( vol. 76, de
Sceaux, fol. 5935.) Le 31 décembre 1418, il fourni
aveu et dénombrement au comte d’Armagnac poi
son château de Montault, qu’il déclara tenir de li
en fief noble et gentil. (Bur. des finances de Montai
ban , livre rouge, fol. 33.) Par le testament qu’il fit 11
23 juillet 1422, Eudes de Montault fit des legs à M*
naud de Vernède, Bernard du Breuil, Armand dl
Saint-Orens, Jean de Montault et Marguerite dl
Montault, sa sœur, Manaud de la Fitte, seigneu|
d’Arcamont, Jeanne deSivrac, Jean de Saint-Bric<
Jean du Bouzet et Guerinot de Belmont, en récom
pense de leurs services, tant à la guerre qu’autre]
ment. Il institua sa fille aînée son héritière univerj
selle , lui substituant successivement ses deux autre|
filles, Cébélie , dame deBarbazan, et Bellegard<
dame de Clermont. (. Arch . du château de Montault. \
Il vivait encore en 1440, âgé de près de cent ans.
avait épousé en secondes noces Isabelle de RabasI
t-TENs, dont il n’eut pas d’enfants. Ceux du premiel
lit furent :
t° Jeanne, dont l’article suit ;
2° Cébélie ou Sibylle de Montault, mariée avec Arnaud-Guil
hem, sire deBarbazan , surnommé lechevalier sans reproche
fils de Manaud, sire de Barbazan et de Rose de Magnant
Arnaud-Guilhem de Barbazan mourut en t432 , et fut in
humé en l’église deSt.-Denis, avec tous les honneurs renj
dus à nosroisàleurs obsèques, en récompense des grands sei
vices qui lui avaient mérité le titre de restaurateur di
royaume de France. Sibylle de Montault lui survécut jusl
qu'après l’année 4 454. Elle en avait eu, outre un fils morl
en minorité :
I
DE MONTAULT.
15
Jeanne de Barbazan, dame de Bayonnette, de Lanes, de
Cazères , de Castelnouvel , etc. , marie'e à Jean II
) comte d 'Astarac;
3° Bellegarde de Montault, épousé de N.... Yzalguier, sei¬
gneur de Clermont.
XII. Jeanne de Montault, née de Bellegarde de
Montesquiou , avait été mariée par son père, le
) août 1396, en présence d’Eudes de Montault,
seigneur de Gramont, avec noble et puissant homme
lean de Voisins, chevalier , seigneur de Confolens, VoislKS:
l’Auvillars et de Bruyères , lequel devint vicomte ^“dw8’ accoles
?n partie de Lautrec et baron d’Ambres comme bé-e,,fasce- '*
itier testamentaire de Brunissende, vicomtesse de
Vautrée, épouse d’Yves de Garencières. Jeanne de
VTontault mourut en 143,5, laissant plusieurs fils,
j’aîné :
XIII. Guillaume de Montault, alias de Voisins,
e qualifiait seigneur de Montault et de toute la vi¬
comté de Corrensaguet , le 12 février 1439 (y. st .),
:omme donataire d’Odon de Montault, son aïeul ma-
ernel. Il passa sous les mêmes noms et qualités di¬
vers actes en 1471 et 1474. Il avait épousé, en 1440,
lude deFaudoas , fille de Béraud IIIe du nom , baron .îwf^î'êroi*
le Faudoas et de Barbazan , chambellan du roi , sé-dor'
léchai d’Agénais et d’Armagnac, et de Jacquette de
Wdaillan. Leur postérité a subsisté jusqu’en 1680,
ipoque du décès de François de Voisins , baron de
dontault, lieutenant-général en Languedoc, dont la
ille Marie-Felice de Voisins, baronne de Montault,
vait épousé Jean-Paul de Gourdon de Genouillac ,
iomte de Vaillac, chevalier des ordres du Roi, mort
| Paris le 18 janvier 1681. La fille puînée de ce
ïernier , Marie-Felice de Gourdon de Genouillac
orta la terre de Montault à son mari , Gaspard le
ecq, marquis de la Motte-Ste.-Héraye , conseiller au
arlement de Paris, mort en 1705.
16
DE MONTÀULT.
SEIGNEURS BA.RONS DE GRAMONT.
YII. Odetou Odon de Montault , Ve du nom, fils
puîné d’Od on IV, baron de Montault, lui succéda
dans la seigneurie de Gramont vers 1218. Il paraît
dans un acte de l’année 1225 , et fit don, en 1228,
de la terre de la Lanne à Odet , l’aîné de ses fils. 11 en
avait eu deux :
Odet ou Odon VIe du nom, dont l’article suit;
2o Arnaud de Montault, marie' avec Alpaïs de l’Isle. Ils vi
vaient en 1 265.
• i
VIII. Odet, Odon ou Oton de Montault, VIe di
nom, chevalier, seigneur de Gramont, reçut une re¬
connaissance féodale du seigneur de Moncaut, pai
acte passé à Gramont devant Bernard -Raymo ne
Alausa, notaire, le 4 octobre 1264. Il eut, entre au
très enfants :
1o Odon ou Oton, VIIe du nom, dont l’article suit ;
2° Vital de Montault, qui fit une donation à l’hôpital de l’Isl
d’Orbessan en 1278. ( Chron. d’Auch, Preuves , 3e part,
p. 72. ) On juge par l’ordre de temps qu’il a pu laisser pou
fils :
A. Regnaud de Montault, auquel le roi Philippe d
Valois assigna 300 livres de rente en Age'nais
en 1 323;
B. Odon de Montault , chanoine de l’église d’Aucl
en 1 339 ;
3o Ogier de Montault , religieux de l’abbaye de Simorre
En 1290, il fut nommé prieur de Mazerettes, puis abbé d
Simorre en 1299. Il réédifia l’église de Simorre, qui fut d
nouveau consacrée par Amanieu, archevêque d’Auch , 1
8 octobre 1309. Il assista au concile provincial tenu à No
garo en 1315, reçut le serment de fidélité des habitants d
Sarrancolin au mois d’août 1316, et mourut en 1 323. ( Chro
niques d’Auch, pp. 203, 360, et Preuves , 3e partie, p. 28)
4o Longue de Montault, dame dé Saintrailles, mariée, ver
12 65 , avec Raimond- Aimeri III, baron de Montesquioi
Le 7 janvier 1308, elle fit don à Genses, baron de Montes
quiou, son fils, des terres de Saintrailles et de Saint-Jean
situées dans la baronnie d’ Angles, ainsi que des droits qu’ell
avait, à raison de son douaire, dans la baronnie de Montes
! DE MONTAULT. 17
IX. Odon ou Oton de Montault, VIIe du nom,
hevalier, seigneur du château deGramont, succéda
i son père, vers l’an 1270, et rendit hommage , en
285, à Helie Talleyrand , comte de Périgord et vi-
omte de Lomagne. Il rendit d importants services
u roi Philippe-le-Bel, ainsi qîi’on le voit par des
ettres patentes de ce monarque , scellées du grand
ceau en cire verte, du mois de novembre 1297 et
lu 4 août 1298 (1), et par lesquelles il lui fit don de
00 livres tournois de revenu annuel pour lui , ses
éritiers et successeurs à perpétuité. Cette rente fut
ssignée par le sénéchal de Gascogne, commissaire
ce député, sur le château d’Auros et ses dépendan-
es, confisqués sur Baudouin d’Auros, pour avoir
uivi le parti des Anglais. Dès le 7 juin 1287, suivant
cte passé devant P. Radulphi, notaire de Beaumont,
)don de Montault avait émancipé ses fils Galin et
rital, et leur avait fait des donations ainsi qu’à ses
utres enfants , dans l’ordre qui suit :
1° Galin, Ier du nom, qui a continué la postérité;
2° Vital de Montault, auquel son père donna les château et
territoire d'Homps, avec les territoires de Canet et de
Muras, et par moitié avec son frère Galin les territoires
d’Agulhac,de Labadenx, d’Artiguebosc et de Pouydenez.
11 eut pour fils :
Odon ou Oton de Montault , damoiseau , seigneur
d’Homps, marié, le i 0 novembre 1328, avec Simonne
de Preissac, dite de Montgaillard , fille de feu Vital
de Montgaillard, damoiseau, seigneur d’Esclignac, en
présence de Guillaume, Bertrand et Ogier de Mont¬
gaillard, frères de Simonne ;
5° Vesian de Montault.il était absent lors de l’acte de 1 287.
, Son père lui donna le territoire de Salvanhac;
4° Ogier de Montault. Il était aussi absent lors de la donation
I de \ 2 87. Son père l’appela à recueillir le territoire de Sal¬
vanhac, au défaut de son frère Vesian et des enfants de
T celui-ci.
(l) Les originaux de ces lettres patentes, scellées du grand
eau en cire verte , existent dans les archives de la famille , au
îâteau de Bâclair.
o
18
DE MONTAULT.
»E FlUNX ;
X. Galin de Montault, Pr du nom, damoiseau,
seigneur de Gramont , épousa, peu avant l’année
1281 , Aubepar df, Franx , dite de Labatut, dame en
partie de Castelnau. Etant encore sous la curatelle
de son père, celui-ci ^ agissant en son nom, par acte
passé au château de Castelnau d’Arbieu, devant
Guillaume Barravi, notaire deMontfort, le quatrième
jour de la sortie d’août 1281 , requit Oton et Aynard
de Franx , dits de Labatut, frères, de lui délivrer ce
qui avait été prononcé et ordonné par l’archevêque
d’Auch et le comte d’Armagnac, dans le différent
qui existait entre ces deux frères et Galin de Mon
tault, comme époux d’Aubepar de Franx , au sujetl
des droits dotaux et héréditaires de cette dame en la|
terre et seigneurie de Castelnau. Lors de son éman
cipation en 1287, Galin avait reçu en don de so
père les château et territoire de Gramont. Le quator¬
zième jour de la sortie de janvier 1312 ( v . st .), sui
vant acte retenu par Pierre de Rabin, notaire en Fe
zensaguet, Galin de Montault et sa femme, d
concert avec Arbieu de Franx, damoiseau , seigneu
de Castelnau, passèrent un accord arbitral avec le
consuls et habitants dudit Castelnau. Galin Ier mou
rut avant le 3 mai 13 17, laissant d’Aubepar de Franx
qui lui survécut :
4° Odon ou Oton, VIIIe du nom, qui suit ;
2° Arbieu , auteur de la branche des seigneurs barons
Castelnau, seule branche existante de cette famille, rap-j
portée ci-après.
XI. Odon ou Oton de Montault, VIIIe du noml
damoiseau, puis chevalier, seigneur de Gramont, ej
son frère Arbieu de Montault, damoiseau, co-sei
gneur de Gramont , payèrent à noble Scorbon d<
Vicmont, damoiseau, seigneur de Pordeac, 10Î
livres 10 sous, suivant quittance passée devan|
Pons de Villeria , notaire à Marsac, au mois d’avri
1331. ( Arch . du château de Montault.) Ayant eu 11
malheur de favoriser un homicide, Odon obtint du rt
Philippe de Valois des lettres de rémission, le 2 mai
DE MONTAULT.
19
1334, en considération de l ancienneté et de la gran¬
deur de sa noblesse , et des services qu’il avait rendus
au roi avec nombre d’hommes d’armes de sa suite
dans les guerres de Gascogne ( ibid .) Il mourut avant
’année 1340, et laissa, entre autres enfants :
1° Oclon ou Otou, IXe du nom, dont l’article sqit;
2° Antoinette de Monlault, femme de Cagnard, vicomte de
Corneillan ;
5° Aubepar de Monlault, mariée avec Pierre-Arnaud de Gière ,
seigneur de la Motte, du Puy en Fezensaguet. Du consen¬
tement de nobles Guillaume d’Astafort , archidiacre de
Brulhois, d’Arbieu de Montault, co-seigneur de Castelnau
d’Arbieu, ses curateurs , elle donna quittance de sa dot à
noble Oton de Montault, seigneur de Gramont, son frère,
le 4 juillet 1540, en présence de Guillaume de Yicmont,
d Oton de Sedilhac et d’Oton de Montault, co-seigneur
d’Homps. (. Archives du château de Monlault.')
XII. Odon, Eudes ou Oton de Montault, IXe du
nom , damoiseau , puis chevalier, seigneur de Gra¬
mont, est qualifié noble baron dans un acte du 14
juin 1349. ( Arch . du château de Montault. ) Il était
chevalier lors d’tine quittance de 307 livres tournois
qu’il donna à Agen, le 30 octobre 1355, à Jacques
l’Empereur, trésorier des guerres, pour les gens
d’armes et de pied de sa compagnie , servant dans
les guerres de Gascogne sous le comte d’Armagnac.
O , V , U
Son sceau sur cire rouge, existant encore au bas de
cette quittance, représente un écu losange , sans
supports ni cimier. [Fol. 76 des Sceaux, fol. 5935.) Il
est qualifié co-seigneur de Bayonnette, dans une re¬
connaissance féodale qu’il reçut en 1357. Le 16 mars
137 3, il fut témoin avec Oton VIII, seigneur de Mon
tanlt et deCorrensaguet, delà constitution de dot de
Matlie d’Armagnac, femme de Jean d’Aragon, duc
deGirone.(i?ec. de Doat , Mariages.) Eudes de Mon¬
tault fit hommage au comte d’Armagnac pourla terre
de Gramont le 2Ù novembre 1377. ( Rec . de Doat ,
t. I, fol, 331.) Il douna une reconnaissance de 25
francs d’or, que le même comte lui avait prêtés, le 14
août 1378. ( Bur. des finances de Montauban , Proto-
20
DE MONTAULT.
cotes de Mayres , n. 11, fol. 10.) 11 vivait encore le 3
avril 1379, époque à laquelle il fut présent avec Jean,
seigneur de Magnant, au traité d’alliance et d’amitié
conclu entre Jean, comte d’Armagnac, et Gaston,
comte de Foix. ( D . Vaissète , t. IV , preuves , col . 457.)
Il eut, entre autres enfants , Eudes, Odon ou Oton ,
Xe du nom, qui suit :
Dans le même temps vivaient :
I. Morin de Montault, qui fut te'moin du traité de ma¬
riage entre Jean de Montlezun et Bertrand de Biran,
le 2 9 octobre 1 4 H ;
II. Fortanier de Montault, qui servait en la compagnie
de Jean, comte d’Astarac, chevalier banneret, suivant
le rôle d’une revue passée à Romorantin le 26 juillet
1426.
XIII. Eudes, Odon ou Oton de Montault, Xe du
nom, damoiseau, puis chevalier, baron de Gramont,
co-seigneur de Bayonnette et d’Homps, avoua, le 12
mai 1388, en présence de Raimond, seigneur d’An-
douins, chevalier, tenir en fief noble du comte d’Ar¬
magnac, comme vicomte de Lomagne et d’Auvillars,
les château, lieu et baronnie de Gramont, le lieu
d’Artiguefrède , les deux lices du lieu et toute la jus¬
tice d’Homps. (j Bur. des finances de Montauban , petit
livre n. 5, fol, 95.)Le 8 novembre de la même année,
Oton de Montault rendit hommage au comte d’Ar¬
magnac pour ce qu’il tenait à Bayonnette. L’acte fut
passé au château de Mauvesin, et reçu par Donat,
notaire. Il est qualifié chevalier dans le contrat de
mariage de Béraud de Faudoas, chevalier, baron de
Faudoas, puis de Barbazan, avec Jacquette de Par-
daillan, auquel il assista le 22 janvier 1413 (v. st. ).
Il mourut avant l’année 1418, laissant, entre autres
enfants : ?
lo Eudes ou Oton, XIe du nom, qui suit;
2° Jeanne de Montault, mariée avec Jean d’ ^tlbret, fille de
Michel d’Albret, et de Catherine de Pouy, seigneuret dame
de Pouy-Pardiu. Elle eut en dot 2,000 florins d’or, dont
son mari donna quittance , le 2 9 août 1*18, à noble Eudes
de Montault, son frère, énoncé fils de feu messire Eudes
DE MONTAULT.
21
de Montault, chevalier, seigneur de Gramont, en présence
de messire Eudes, seigneur de Montault, chevalier. [Ar¬
chives du château de Montault.)
XIV. Eudes ou Oton de Montault, XIe du nom ,
chevalier, baron de Gramont, co-seigneur de Bayon-
nette , d’Homps , etc., avoua tenir en fief noble et
gentil du comte d’Armagnac, comme vicomte de Fe-
zensaguet, la moitié du lieu de Bayonnette, le 26
décembre 1422. ( Bur . des fin. de Montaubcin, livre
Rouge , fol. 118.) 11 fit un semblable aveu pour les
châteaux de Gramont et de Gabie, qu’il tenait en
haute, moyenne et basse justice, le 26 décembre
1423. (Id.y fol. 95.) Eudes de Montault donna à nou¬
veau fief des biens situés à Bayonnette, par acte du
2 janvier 1444. ( v . st.) 11 parait être décédé peu après
cette époque, laissant :
< 0 Odet ou Odon, XIIe du nom, qui suit ;
2° Bernard de Montault, vivant en <463 ;
3° Geraud de Montault, mentionné dans un acte de noble
Sobirane de Barez, du 25 juin 1466, et vivant encore en
<474 ;
4° Arnaud-Guillaume de Montault, chanoine de Lectoure.
Son frère Bernard, en qualité de patron, le nomma chape¬
lain de la chapelle de la Porte-Close de l’église du Saint-
Esprit de Lectoure, en <453 ;
5° Riche de Montault, mariée avec messire Jean de Vicmont ,
chevalier , seigneur de Tournecoupe. Son père lui con¬
stitua en dot 2,000 florins d’or, dont Jean de Vicmont lui
donna quittance devant Pierre d’Espenan, notaire à Lec¬
toure, le 28 mai < 436. ( Archives du château de Montault.)
XV. Odet , Odon ou Eudes de Montault, XIIe du
nom , chevalier , seigneur baron de Gramont , fut du
nombre des seigneurs delà vicomté de Lomagne qui
firent foi et hommage, le 4 mars 1450, à Jean, comte
d’Armagnac, moyennant la confirmation de leurs pri¬
vilèges. Oton de Montault ayant pris part à la résis¬
tance que la ville de Lectoure opposa aux troupes du
roi CharlesVII, lorsqu’elles vinrent séquestrer les états
du comte d’Armagnac, fut fait prisonnier. Le comte
de Clermont, lieutenant-général pour le roi en Aqui¬
taine , lui rendit la liberté , le 14 août 1455, sous la
22
DE MONTAULT.
caution de plusieurs seigneurs, au nombre desquels
se trouvait Jean de Montault , seigneur de Castelnau
d’Arbieu. [Etude de Me G. Comin , notaire à Lectoure ,
fol. 15.) Eudes de Montault fut présent , le 16 juillet
1474, avec son frère Gérard, au traité de mariage de
Clarette de Goût avec Arnaud-Guillaume de Puy-
barsac, co-seigneur d’Homps, et vivait encore le 15
avril 1478. 11 avait épousé, vers l’année 1440, Mar-
»e lüpb guérite de Lupè, fille de Bertrand de Lupé, seigneur
d’azu., à 3 bandes de Gensac, et de Pélegrine de Goût de Rouillac. Ses
dor* enfants furent :
1° Bernard de Montault. Il était sous la tutelle de son père
lorsque celui-ci transigea avec les consuls de St-Glar, le
25 mai 1461, pour des droits sur des héritages situés en ce
lieu, et que Bernard de Montault avait recueillis. [Etude de
Me Comin, fol. 21 .) Il mourut sans enfants ;
2® Geraud, qui a continué la postérité;
3° Jeanne de Montault, mariée, par contrat passé devant Pierre
de la Pomarède, notaire à Saint-Clar, le 12 février 1457
( v. st. ), avec noble Antoine d’Arbieu, seigneur de Popas ,
en présence de Jean de Montault, seigneur de Castelnau
d'Arbieu ;
4° Quitterie de Montault;
5° Pélegrine de Montault. Elle est énoncée tille de feu Eudes,
et sœur de feu Geraud de Montault, seigneur de Gramont,
dans le contrat de son mariage, passé devant Jean de Las-
cours, notaire à Saint-Clar, le 8 octobre 1494, avec noble
Arnaud de Beleslat , écuyer, seigneur de Loupvielle, au
au diocèse d'Auch. [Archives du château de Montault.)
XVI. Geraud de Montault, seigneur de Garbie et
de Bayonnette , puis baron de Gramont , est énoncé
fils de noble Eudes de Montault, chevalier, seigneur
de Gramont, dans l’acte d’une acquisition de biens
fonds sis à Bayonnette, qu’il lit le 25 juin 1472 , de¬
vant Guillaume de Saints , notaire à Saint-Clar. Il est
mentionné dans deux actes des 28 septembre et 5 oc¬
tobre 1476. Le 25 juin 1489, suivant contrat reçu
par Jean de Lascours, notaire à Saint-Clar, il acquit
la terre de Plieux de Béraud de Faudoas, dit de Bar-
bazan. [Etude de Me Labat , notaire à Lectoure , fol.
201). Le 2 août 1492 ( ibid. fol . 282), noble et puis-
DE MOJNTÀULT.
23
sant homme Geraud de Montault , seigneur et baron
deGramont. fil un codicille, dans lequel il rappelle le
testament qu’il avait faille 15 septembre 1488. Il
augmenta une chapellenie qu’il avait fondée, fit des
dispositions en faveur de Catherine de Montpezat de gueulei, à lu La.
sa femme, et des legs à Jeanne et Quitterie , ses lance d,or'
sœurs, et rappelle noble et puissant homme messire
Eudes de Montault, son père, et noble Marguerite
de Lupé , sa mère. Il institua son héritière univer¬
selle Françoise de Montault, sa fille, femme de noble
Guillaume de Montault, fils de noble et puissant
homme Philippe de Montault , seigneur de Montault,
et au cas qu’elle n’eût pas d’enfants, il lui substitua
Aimeri d’Arbieu, neveu du testateur, à la charge par
lui et ses descendants de porter le nom et les armes
de Montault. Marguerite de Montpezat se qualifie
veuve de Geraud de Montault, dans une obligation
qu’elle passa, le 23 janvier de la même année 1492
' v.st.), en présence d’Odet, bâtard de Montault.
(Etude de Me Labat , notaire à Lectoure.) Elle avait eu
de Geraud de Montault :
Françoise de Montault, dame de Gramont, marie'e, par
contrat du 2 6 janvier 4 491 {y. st .), avec noble et
puissant Guillaume de Voisins, dit de Montault, che¬
valier, seigneur et baron de Montault, de l’avis de
noble et puissant Gui, seigneur et baron de Montpezat,
en Agénais, de JBeraud de Montault, seigneur de la
Grave, et de Bernard de Montault, seigneur de Castel¬
nau d’Arbieu. Par ce mariage la maison de Voisins
Montault réunit aux biens de la branche aînée des an¬
ciens barons de Montault et de Corrensaguet, ceux de
la branche de Gramont. Ces derniers échurent à
Jeannot de Montault, dit de Gramont, qui assista, le
8 novembre 1540, au mariage d’Olivier de Faudoas
avec Marguerite de Sedilhac.
24
DK MONTAULT.
SEIGNEURS BARONS DE CASTELNAU,
Marquis de Moniault (1).
XI. Arbieu de Montault, damoiseau, second fils
de Galin Ier et (T Aubepar de Franx , darne de Castel¬
nau, eut la principale partie de cette terre dans le
partage des successions de ses père et mère. Il inter¬
vint avec Odoti VIII de Montault, son frère aine,
Aubepar de Franx leur mère et Arbieu de Franx,
dans une sentence arbitrale rendue le 3 mai 1317,
et retenue par Pierre de Catalani , notaire de Fieu-
rance, sur le procès que ladite dame Aubepar de
Franx avait avec fabbé et les religieux de Bouillas,
au sujet des barthes situées près du moulin d’Au-
renque, dans la mouvance de Castelnau. Arbieu de
Montault est encore mentionné avec Odon, damoi¬
seau, seigneur de Gramont, son frère aîné, dans
un acte du mois d avril 1331. 11 laissa, entre autres
enfants :
l°Oton de Montault. Il est nommé et qualifié Ot, seigneui
de Montault (2) , écuyer, dans une montre qu’il fit avet
9 hommes d’armes sous ses ordres, au service du comte d’Ar
magnac, le 2 octobre 1 369. Il reçut H67 francs et 9 gros,
pour les appointements de ses hommes d’armes, à raison d<
\ 2 francs par mois, pour chaque homme d’armes ( Bureai
des finances de Montauban , Armagnac, Rôles , cot. A.
n° 6. Invent, général, fol. 6l6.). Il paraît être décédé sans
postérité ;
2° Galin, IIe du nom, qui suit; 1
3° Vesian de Montault, co-seigneur de Castelnau d’Arbieu
(1) Tous les titres de cette branche, à partir de la donatioi
faite, en 1228, par Odet de Montault, à son fils Odet VI, seigneu
de Gramont, de la terre de la Lanne, existent, soit en originaux
soit en expéditions authentiques dans les archives de M. le mar
quis de Montault. On a indiqué les sources où ont été puisés le
autres titres qui ne font pas partie de ces archives.
(2 ) Oton ou Arbieu, son père, avait donné le nom de Montaul
à une terre située près de Lectoure. Jean de Montault, petit
neveu d’Oton, se qualifiait seigneur de Montault, en Lomagne
et de Castelnau d’Arbieu, en Fezensaguet, en 14 58.
I UE MONTAULT. 25
marié, en 1 35 5, avec noble Helis de Pierre, fille de noble
: Raimond de Pierre. Le 2 3 mai 1 371 , il passa obligation de
■ certaine somme qu’il devait à des marchands de Lectoure,
■ et en donna pour caution messire Gilles de la Briffe. L’acte
fut reçu par Brascon, notaire à Lectoure. ( Etude de M* G.
Comin, notaire de cette ville, fol. 2 8.);
4° Pierre de Montault, damoiseau. 11 servit le comte d’Ar-
magnac dans sa guerre contre le comte de Foix, et fut fait
prisonnier à la bataille de Launac, le 5 décembre 1362.
ij ( Hist . de Languedoc, t. IV, p. 321.)
XII. Galin de Montault, IIe du nom, chevalier,
:o-seigneur de Castelnau d’Arbieu , acquit de dame
Marie de Clarac, par acte du 6 février 1352 (v% st ),
ous ses droits surla terre et seigneuriede Quinsac(l).
6 juin 1377, il fit foi et hommage à Jean, comte
l’Armagnac, comme vicomte de Lomagne , pour rai-
on du territoire de Puecheure. ( Bur . des finances
le Montauban , Lomagne , liasse II, n. 24 .) Il est
appelé comme défunt, avec la qualité de chevalier ,
;n 1 39 1 . Il avait laissé deux fils :
I lo Odet, Oton ou Odon, VIIIe du nom, qui suit;
29 Vesian de Montault. Lui et son frère Oton, énoncés fils de
feu messire Galin de Montault, chevalier, noble Oton de
Montault, seigneur de Gramont, et les autres nobles des
vicomtés de Lomagne et d’Auvillars, obtinrent de Bernard,
| comte d’ Armagnac, des lois et coutumes, avec la haute
I justice et autres prérogatives, dans leurs terres, par charte
| datée du château de Lavardens, le 6 janvier 1391 {y. st.),
confirmée par Jean , comte d’Armagnàc, au château de
I l’Isle-Jourdain, le 4 mai 1428. ( Archives du château de
Corné, en Armagnac.)
r
XIII. Odet ou Odon de Montault , VIIIe du nom ,
seigneur de Castelnau et de Quinsac, fut émancipé
par son père, qui lui fit donation de tout ce qui lui
Appartenait en droits et revenus dans les lieux , juri-
üictions et territoires de Quinsac et de Saint-Etienne,
ît de tous ses autres biens, immeubles, domaines,
(l) La terre de Quinsac et celle de Castelnau d’Arbieu ont été
lossédées par MM. de Montault jusqu’en 1 794, époque à laquelle
‘lies ont été confisquées révolutionnairement.
DK MON TAU LT.
si Coibikac:
w’Astabac:
écartelé d’or et
gueules.
26
fiefs, héritages et juridictions situés dans la vicornU
de Fezensaguet, ainsi que la moitié de tout ce qu
lui appartenait dans la terre de Castelnau. L acté fu
reçu par Sobiran , notaire de Toulouse, le 6 juii
1377. Odon VIII avait épousé Valérine de Corbirac
nommée avec lui dans le contrat de mariage de Jean
leur fils. Ils eurent entre autres enfants :
1° Jean, dont on va parler;
2° Marguerite de Montault, mariee, le 5 août 1422, ave
Paul d’Astarac , seigneur de Touech. Elle paraît être ]
même que Marguerite de Montault, mariée avec Arnaud
d'Espagne , baron de Durfort , dont le fils, Arnaud :
d’Espagne, était sénéchal de Foix en 1475.
XIV. Jean de Montault, co-seigneur de Castel
nau et seigneur Quinsac, assista à Fleurance, le
juillet 1426, au contrat de mariage de noble Odon d
Preissac, seigneur de Gavarret, avec noble Jeanne c
Sabalhan. {jlrc. du château de Maravat . ) Le 19 jar
vier de la même année [v. st .), par contrat passé
Castelnau et reçu par Guillaume Dupuy, notaire
Mauvesin, Jean de Montault épousa noble Brur
c d’Astarac, fille de noble Jean d Astarac , co-seignei
de Touech. Odon de Montault et Valérine de Corb
rac, son épouse, reconnurent l’assise sur leurs biei
meubles et immeubles delà dot et des habits de noc<
de ladite Brune d’Astarac. Jean de Montault et Mai
guente, sa sœur, furent légataires d’Oton\TII,baro
de Montault et de Corrensaguet, le 2 judlet 142
Jean de Montault prit possession de la terre de Ca
tel nau d’Arbieu en 1438. ( Bur . desfinances deMoi
tauban , inventaire de Lomagne^n. 56, chap. 16 , cc
B. 5.) Il acquit la terre et seigneurie de Saint-Ci
le 21 mars 1451 , et rendit hommage à Charles d’A
magnac, vicomte de Fezensaguet, le 14 juin 145
Le 14 août de la même année il fut caution avec E
des de Goût , chevalier, seigneur de Rouillac, Jet
deSedilhac, seigneur de St-Léonard , Pierre dA
bieu , seigneur de Popas , etc., d’Eudes de Montau
seigneur de Gramont, lorsqu’il fut mis en liberté p
le comte de Clermont, lieutenant-général du roi <
DE MONTAULT.
27
rance en Aquitaine, ledit acte reçu par Borderi. 11
vait encore en 1472, et mourut intestat avant le 28
vrier 1485 (i\ st.), date d’un compromis passé de-
intBenierii, notaire à Lectoure , par lequel son
s aîné Bernard, d’une part , et Jean , Marguerite et
gnès, ses autres enfants, de l’autre, promirent, en
résence de Jean de l’isle, seigneur de Saint- Aignan,
3 s’en rapporter sur le litige qui s’était élevé entre
ix à Mme la comtesse d’ Armagnac. {Etude deLabat ,
Uaire à Lectoure, fol. 221.) Il laissa, comme on vient
e le dire :
1° Bernard, IIe du nom, dont l’article suit ;
2° Jean de Montault, écuyer, co-seigneur de Castelnau d’Ar-
bieu, qui fut présent à une reconnaissance donnée par Ar¬
naud-Guillaume d’Ornezan le 12 décembre 1459. Il
j épousa Miramonde de Galard , fille de noble Odet de
( Galard, seigneur d’Aubiac. Il donna quittance de partie de
la dot de sa femme le 14 novembre 1461 , et vivait encore
| en 1485. ( Etude de Mé G. Comin , notaire a Lectoure, fol.
2 36; archives de M le duc de Saint- Aignan.) Il eut pour
fils :
Jean de Montault , écuyer, seigneur de Castiès et co-
• seigneur de Castelnau, auquel Jean de la Roche-Fon-
| tenilles donna Finvestiture du lieu de Dilhac, par acte
du 2 5 octobre 1 51 1 ;
jij Dans le même temps vivait :
Jacques de Montault, marié, le 1er juillet 1506, avec
Jeanne de Gasques , de laquelle il eut :
j Marguerite de Montault. Son mariage avec Odet ,
baron de Benque (depuis chevalier de l’ordre du
Roi) , fut traité le 2 septembre 1 5 1 9 ;
3° Marguerite de Montault. Elle ratifia une procuration donnée
à la comtesse d’ Armagnac, le 28 février 1485 {v. st.)-,
I 4° Agnès de Montault. Elle vivait en 1485.
XV. Bernard de Montault, IIe du nom,co-seigneui
B Castelnau, seigneur de Saint-Cric et de Quinsac
lalifié haut et puissant seigneur , comme le furent
:s descendants, épousa, par contrat passé à Saint-
ric, devant Jean de Arniga, notaire de Mauvesin,
24 septembre 1459, noble Anne ou Agnette de Se-
lhàc, dame de Pauillac, assistée de noble Arnaud 'argent, au
gueules.
H.tc :
lion d«
28
nii MOMTAUI.T.
de Sedilhac , seigneur de St-Léonard , et Ruffet c
Sedilhac, seigneur de Pauillac, ses oncles. Charles
comte d’ Armagnac, vicomte de Fezensaguet, e
considération des importants services que Bernai
de Montault lui avait rendus , lui lit don , sous r<
serve d’hommage, des droits qui lui appartenaier
dans la seigneurie de Quinsac, par lettres patente
du 12 avril 1460. Jean de Montault, son père, h
donna le territoire du même lieu, par acte du 1
mai 1472. Bernard de Montault porta les arme
presque toute sa vie. Le roi Louis XI , pour récoir
penser ses services , lui fit don, pour lui et ses sui
cesseurs à perpétuité, des terres, seigneuries , ma
sons, prés, bois, vignes, rentes, marais, étang
justices, cens et autres biens meubles et imrneubl
confisqués sur Jean et Claude de Champdivers, frère
et Jean de Salins, qui avaient suivi le parti contrai
au roi. Les lettres de Charles d’Amboise , chambe
Jan de Louis XI et son lieu tenant-général, qui trar
mettent cette donation à Bernard de Montault, so
datées de Dijon le 4 avril 1478, et scellées du scej
dudit seigneur d’Amboise. Charles , duc d’Alenço
lui écrivit d’Amboise le 10 juin . . . ., pour le prier <
le seconder en la prise de possession de la succ<
sion d’Armagnac, que le rôi lui avait adjugée. .
même prince , par lettres datées de Tours , le
janvier 1483 (v. st.), nomma Bernard de Montai
gouverneur de la vicomté de Fezensaguet, et coj
mandant du château de Mauvesin. Bernard de Mc
tault et Pierre de Galard, comme co-seigneurs
Castelnau d’Arbieu , de concert avec les consuls
ce lieu , affermèrent le droit de taverne à un parti*
lier qui s’engagea, porte la charte « à ne vendre c
de bonne viande et de bon vin sans eau. » L’acte
reçu par de Lascours, le 25 mars 1491. ( Etude
Me Labat, notaire à Lectoure,fol. 250.) Le marée
de Montluc, 1. 1, p. 21 de ses Mémoires (édit, in-1
parle de Bernard de Montault en ces termes :
» une journée de la maison, je trouvayprès Laitoi
» le sieur de Castelnau, vieux gentilhomme qui av
» longuement pratiqué l’Italie. Je m’enquis bien
DE MONTAULT. 29
long de Testât de ce pays-là, lequel m’en dit tant
de choses et me raconta tant de beaux exemples
de guerre qui s’y faisoient tous les jours , que sans
séjourner, ni arrêter au lieu que pour repaître, je
passay les monts et m’en alla y à Milan , estant alors
aagé de 17 ans (1). » Bernard de Montault vivait
icore le 31 mai 1521. Il avait fait deux testaments
s 27 avril 1485 et 7 février 1 520 (v. st.J. Ses enfants
rent :
1 0 Geraud, dont l’article suit :
2° Bernard de Montault, cure de Saint-Michel, au diocèse
d’Auch, vivant en 1491 ;
3o Bertrand de Montault, co-seigneur de Castelnau d’Arbieu
S en 1 4 98. Il fut père de :
Bertrand de Montault, marie', par contrat du 3 mai 1 534,
; avec Françoise du Gua, dame de Freixe ;
4° Antoinette ou Antonie de Montault, mariée, par pactes
des 7 juin et 24 juillet 1496, avec noble Bernard d1 Au-
| gayroux , seigneur de Beaupuy ;
5^ Miramonde de Montault, mariée avec Jacques Yzalguier ,
chevalier, seigneur de Clermont ;
6° Catherine de Montault, mariée avec noble François de
| Bazilhac , seigneur de Ceran.
XVI. Geraud de Montault , seigneur de Castel-
u d’Arbieu, de Saint-Cric, de Quinsac, etc., épousa
r contrat passé à Castelnau , devant Jean de Las-
urs , notaire à Lectoure , le 2 août 1491 ? noble Ca¬
prine Yzalguier, fille de noble Oton Yzalguier , Jî
evalier, seigneur de Clermont, en présence de
ble Geraud de Montault, baron de Gramont, de
erre de Sedilhac , seigneur de Saint-Léonard, de
jm de Preissac, seigneur de Cadillac, etc. Bernard
Montault lit donation à son fils du lieu de Castel-
lu et de la moitié de tous ses biens, et Agnette de
dilhac lui donna la terre de Pauillac. Geraud, con-
rmément à la coutume établie dans sa branche ,
1 ) Le maréchal de Montluc (Biaise de Lasseran-Massencôme)
int névers 1 502, ce fait se rapporte à l’année 1519, environ.
Yzalmibr :
: gueules, à la fleur
isalgue d’argent.
30
DE MONTAULT.
assura , par donation au contrat , la terre de Castel
nau et la moitié de tous ses biens au premier enfan
mâle qui naîtrait de ce mariage , ou , à son défaut, ai
second. Le 2 janvier 1492 ( v . st.), Geraud de Mon
tault, fondé de pouvoirs de son père, vendit laterr
de Saint-Cric avec faculté de rachat. Il fit son testa
ment reçu par Duportel, notaire à Castelnau, le
décembre 1514, et fonda un obit en l’honneur d
feu noble Catherine Yzalguier sa femme. (Arch . d
la famille , au château de Bâclair.) Leurs enfants fu
rent :
t° François de Montault, marie', par contrat du 22 avril 1 52C
avec noble Louise de Lary de la Tour ;
2° Jacques, qui a continué la descendance ;
3o Georgette de Montault, mariée, le 25 novembre 1524, av<
Jean de Roquefort , seigneur de Brugairolles ;
4° Agnette on Anne de Montault, épouse de noble Àrnau<
Guillaume de Laroquan , seigneur de la Tour.
XVII. Jacques de Montault , seigneur de Castel
nau, de Quinsac, dePauillac, etc., fut appelé par 1
testament de Bernard II de Montault, son aïeul, d
7 février 1520 (v. ^.J,pour recueillir son hérédité a
défaut de François de Montault, son frère aîné. L
14 mai 1525, suivant acte reçu par Pierre de R]
vière, notaire, les consuls et habitants de Castelna
prêtèrent serment de fidélité à noble Jacques d
Montault, qui avait audit Castelnau, haute, moyenn
et basse justice. Il épousa, par contrat du 21 janvit
1528 [y. st.), passé devant A. Maffre, notaire c
de’pieuîêî’rioi’ei. Bolhac, noble Madelaine de Comminges, fille de ne
en sàuioir.1 adossécs bl e Arnaud - Guilhem de Comminges, seigneur d
Puiguilhem, et de Jeanne de la Barthe. Jacques d
Montault fit le rachat de la terre de Saint-Cric le 1
février 1531 (v. st.)*, et acquit de Frédéric de Foi
de Candale, comte d’Astarac , les terres de Montba
don et de Sarcos, par acte du 2 février 1 545 (y. st.)
fournit aveu et dénombrement comme co-seignei
de Castelnau et seul seigneur de Quinsac, le 21 mt
1552. Il fit son testament le 6 mai 1564, puis un ce
DB MONTAULT.
31
icille le 1 1 du meme mois. Madelaine de Commin-
îs lui survécut, et testa le 2 avril 1567. Elle en avait
1 0 Arnaud-Guilhem de Montault , seigneur de Castelnau
d’Arbieu, de Peyriac, de Saint-Cric, etc., marié, par
contrat du 5 octobre 1568, passé devant Demolins, notaire
à Gimont, avec Marguerite de Goût , fille de noble Jean de
Goût, seigneur baron de Rouillac, et de Catherine de Mont-
lezun. Le 12 juin 1591, Arnaud-Guilhem de Montault
fut présent au mariage de Françoise de Voisins (fille d’An¬
toine, baron de Montault, de Gramont et de Confolens),
avec Jacques d’Esparbès, seigneur de Belloc ( Histoire des
grands off, de la couronne , t. Vil, p. 461). Il fournit un
aveu et dénombrement le 16 juillet 1 609, et, par le testa¬
ment qu’il fit le 26 septembre de la meme année, il institua
Alexandre de Montault, son neveu, son héritier universel.
Le 4 décembre delà même année 1609 , Arnaud-Guilhem
de Moatault fut maintenu dans sa noblesse par sentence
rendue en l’élection d’Auch ;
Enfants naturels d’ Arnaud-Guilliem :
A. Jean de Montault, qui fut légitimé avec sa sœur par
lettres du roi Henri III du 26 octobre 1 585 ;
B. Jéronime de Montault. Elle et son frère furent léga¬
taires de leur père en 1 609. Elle épousa Jean Bonpart
de Mélignan, chevalier , seigneur de Trignan , che¬
valier de l'ordre du Roi, gentilhomme de sa chambre ,
gouverneur de Bayonne , puis de Sisteron , fils de
François de Mélignan , seigneur de Trignan , et
d’Annette ou Antoinette de Marsan-,
2° Antoine, qui a continué la descendance;
3° Bernard de Montault, seigneur de la Lanne, marié en Cham¬
pagne, avec Jeanne Dupcha. Il fit son testament le 15 jan¬
vier 1568, et laissa deux fils :
A. Arnaud-Guilhem de Montault;
B. Alexis de Montault*
4° Marie de Montault. Elle épousa, par contrat du 2 juin 1555,
noble Bernard de Barrau , seigneur de Puylausit, et fît son
testament le 9 octobre 1 573 ;
5° Françoise de Montault, mariée, le 31 mars 1 558, avec noble
Amanieu de Bezolles , seigneur de Cauderous.
XVIII. Antoine de Montault, chevalier, seigneur
ePauillac, de la Barthère, etc , légataire de ses
32
DE MONTAULT.
de Lis :
d’azur , à l’agneaa
pascal d’argent . sa
banderolle de gueu¬
les, croisée d’or.
db Be7.ot,t.bs :
d’axur , à 3 étoiles
d’or.
de Galard :
d’or, à 3 ganlans ou
corneilles de sable,
becqués et mem¬
bres de gueules.
père et mère, épousa, par contrat du 5 février 1570
passé devant de Lastera, notaire à Saint-Clar , noble
Catherine de Las, dame de la Barthère , fille de Fran
cois de Las, seigneur de la Barthère , et de Jeanne de
Gelas deBonas. Il fit son testament devant Dabos,no
taire dePlieux, le 24 mars 1594. Ses enfants furent
1 0 Alexandre, dont l’article suit ;
2° Ce'sar de Montault, qui a laissé de son mariage avec nobl
Frise d'Antras :
Arnaud-Guilhem de Montault, seigneur de Florès. Le 1
novembre 1666, il produisit ses titres devant M. d
Rabastens , subdélégué de M. Pelot, commissaire dé
parti pour la recherche de la noblesse ;
5° Marguerite de Montault, mariée, par contrat du 23 juille
1600, avec Jean-Paul de Galard , seigneur de Berrac.
XIX. Alexandre de Mojntault, chevalier, seigneu
baron de Castelnau et de Quinsac, par successioi
d’Arnaud -Guilhem, son oncle, obtint du roi Henri 11
une pension de 3,000 livres en récompense de se
services, par brevet du 19 octobre 1585. Ceux qu’i
continua de rendre à Henri IV lui valurent plusieur
lettres affectueuses de ce prince. Il servit égalemen
le roi Louis XIII, ainsi qu’on le voit par des lettre
de commission du leroctobre 1610. Il fut marié deu:
fois ; 1° par contrat du 8 décembre 1596 , passé de
vant Ducasse, notaire du Castera-Lectourois, ave
noble Charlotte de Bezolles, dame de Combarrau
qui testa le 8 septembre 1629, fille de noble Bernar<
de Bezolles, seigneur de Combarrau et de défunt
Louise deMontlezun; 2° par contrat du 31décembr
1629, avec Lucrèce de Galard de l’Isle, veuve d
Joseph de Las, seigneur de Tulle, de laquelle Alexar
dre de Montault n’eut pas d’enfants. Le 24 août 1631
il fit son testament qui fut ouvert le 22 novembr
1632. 11 avait eu de Charlotte de Bezolles :
1° Arnaud-Guilhem, mentionné ci-après-
2° Méric ou Aimeric de Montault, seigneur de Combarrai
marié, par contrat du 28 avril 1634, avec Marguerite c
Maignan de Montegu. Il fit son testament le 28 juillet 1 67J
DE MONTAU LT.
/
5° Nicolas de Montault de Castelnau d'Arbieu, reçu cheva-
’ier de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem au grand-prieuré
de Saint-Gilles en 16 25 ( Voir les quartiers des chevaliers
de ce prieuré, à la bibliothèque de l’Arsenal, et Y Histoire
de l’ordre de S aint-Jean-de- Jérusalem , par l’abbé de
Vertot, édit, in-1 2, 1 75 5, t. VII, p. 61 .) Ses preuves furent
produites devant Joseph d’Esclangon, commandeur d’Ar-
genteux, et Annibal de Blacas-rRedortier , commissaires à
ce députés. Il est dit dans l’enquête que sa branche était
la seule qui restât de la maison des anciens seigneurs de
Montault, premiers barons du comté d’Armagnac ;
4° Françoise de Montault, mariée, le 26 octobre 1614, avec
Jean-Biaise de Goût , seigneur d’Aubesies, fils de Jean-
Pierre de Goût, seigneur d’Aubesies, et de Louise de Ro-
quelaure ;
5° Jeanne de Montault, mariée avec N . de Manas •
6° Marguerite de Montault, religieuse ;
7° Frise de Montault, épouse de noble Joseph de Las , seigneur
de Tulle.
XX. Arnaud-Guilhem de Montault, chevalier,
eigneur de Saint-Cric , puis de Castelnau, de Quin-
ac et autres lieux, suivit de bonne heure la carrière
es armes , comme on le voit par des lettres et bre-
ets du roi Louis XIII au capitaine de Castelnau, des
avril 1626 et 16 septembre 1627. Il s’allia, par
ontrat passé devant Jean Lauzero, notaire de Mont¬
ât, et Pierre Desparbès, notaire de risle,le 20 juin
627 , avec noble Jeanne de Preissac, fille de noble de Pbbissac :
illes de Preissac, seigneur baron d’Esclignac, et gueEjampwsé /t
e noble Louise de Léaumont. Arnaud-Guilhem de armé d azur
[ontault rendit hommage au roi le 18 août 1644, et
t son testament le 6 avril 1660. Jeanne de Preissac,
s veuve, fit le sien le 7 mars 1666, et vivait encore
16 février 1669. Leurs enfants furent :
lo Gilles, dont l’article suit;
2° Mériç ou Aimeric de Montault, seigneur de la Barthère et
de Landiran, qui mourut après l’année 1 698 ;
3° Joseph de Montault. Il ne paraît pas s’être marié, non plus
que son frère Méric ;
4° Jeanne - Louise de Montault, mariée : 1° au seigneur
34
|)K LA ClSCMTR .
DE MONTA.!] LT .
d’Romps; 2» avec Jean de Verduzan, seigneur dudit lieu
et de Miran. Elle en resta veuve avant l’annee 1698, et fit
son testament le 1er septembre 1700 ;
5° Henriette de Mon tault, mariée avec noble Bernard de Galard
de Pauillac ;
6° Jeanne de Mon tault ;
7° Marguerite de Montault, religieuse au couvent de Sainte-
Claire-d’ Auch .
XXI. Gilles de Montault, chevalier, seigneur ba¬
ron de Castelnau, de Quinsac , etc., reçut des lettres
du roi relatives à son service, le 10 octobre 16b<5, eu
fut fait capitaine par commission du 20 novembre
1667, renouvelée le 18 juin 1671. Le 6 juillet 16 n,
le maréchal d’Albret certifia les services de M. de
Montault de Castelnau, premier baron d Arma¬
gnac (1), dans la convocation de la noblesse. 11 ob¬
tint le commandement d’un bataillon le 21 décem¬
bre 1680, et fut fait lieutenant-colonel le 1 1 seP'
tembre 1684. Il avait été maintenu dans sa noblesse
avec Aimeric de Montault, seigneur de Combarrau,
Arnaud-Guilbem de Montault, seigneui de
net, Arnaud-Guilhem de Montault, seigneur de Mou-
rès, et Jacques de Montault, seigneur delà Motht
de Castelnau, selon le procès-verbal de M. de lia
bastens, du 16 novembre 1666. Gilles de Montault b
fut encore par M. le Pelletier de la Houssaye, mten
dant de Montauban, le 6 juin 1 699. Il avait épouse
par contrat passé devant Cruzol , notaire à Agen , i
25 mai 1670, Léonarde de laCrompe, fille de mes-
sire Pierre de la Crompe, conseiller du roi en la coui
des aides de Guienne, et de dame Agnès d Arche
Ces époux firent un testament mutuel le 16 mars G 684
Gilles de Montault ayant survécu à sa femme ht soi
testament le 20 mars 1706. De leur union sont pro
venus :
(!) Le maréchal d'Albret fait ici allusion aux ancêtres de Gill
de Montault, car la terre de Montault a laquelle était attache
titre de premier baron d' Armagnac, était passée dans la mais
de Voisins depuis près de trois siècles.
DE MONTAULT. 35
1° Aimeric de Montault, qui testa le 27 février 1 7Ü3, et fit un
codicille le 1 5 mars 1709. Il mourut célibataire ;
2° Joseph de Montault, marié, par contrat du 27 juillet 1701,
avec Marie du Puy. Il mourut sans enfants;
3° Joseph- Aimeric de Montault, seigneur de Combarrau, mort
célibataire ;
4° Jean-Vincent, qui a continué la postérité ;
3° Jeanne de Montault, qui ne fut pas mariée, et fit donation
de tous ses biens à son frère, Jean-Vincent, par acte du
1 9 décembre 1 702 ;
6° Autre Jeanne de Montault.
XXII. Jean-Vincent de Montault , chevalier, sei¬
gneur baron de Castelnau et de Quinsac , commença
à servir dans les gardes du roi en 1693 et passa dans
les mousquetaires en 1695 II fut nommé successi¬
vement cornette, puis lieutenant de cavalerie les 18
mai 1704 et 17 juillet 1707, capitaine le 20 mai 1730,
chevalier de Tordre de St-Louis le 15 septembre
1731 et lieutenant colonel de cavalerie le 8 juillet
1733. Le roi lui fit une pension en considération de
ses services le 9 novembre 1734. Il fut tué en 1735
dans la guerre de l’élection au trône de Pologne, à la
tête du régiment Royal-Piémont, cavalerie, d’un coup
de carabine à travers la poitrine, en culbutant un
régiment de hussards prussiens. Il s’était marié deux
fois : 1° par contrat du 30 avril 1729 , avec Jacquette de Lacabrt :
de Lacarry de Mauléon, de laquelle il n’eut pas ru“Uà’ 4“^ dv"
d’enfants;2° par contrat passé devant Bigourg et dune
Ganet, notaires royaux à Calais, le 5 octobre 1731, 0B sa.st-ma*,-.!. :
avec Anne-Marguerite de Saint-Martin de Fretun , à
/'il 1 • ° a lx lo’ t»t • 1 d’argent en ban Je, la
hile de messire Armand-Jean de Saint-Martin, che- pointe ... baS .a«
valier, seigneur de Fretun, colonel d’infanterie et fies d’or, 2 eu chef
capitaine-général des milices gardes-côtes du gouver- et <n
nement de Calais, et de dame Anne-Marguerite Si-
garet. De ce-second mariage est né :
XXIII. Armand de Montault, chevalier, marquis
de Saint-Julien en Normandie , baron de Castelnau
d’Arbieu et de Quinsac, etc. Il entra au service à
Tàge de 15 ans, eut diverses commissions les 1 1 mars
1747 , 6 août 1753, 1er février 1757 , 3 août 1758,
DE M ON TAU LT.
36
22 septembre et 15 novembre 1760. U fut capitaine
au régiment Royal-Piémont , cavalerie. Il fut blessé
d’un coup de feu à la jambe à la bataille de Crewelt
le 23 juin 1758, et combattit à celle de Minden le
1er août 1759. Il quitta le service actif avec la croix
de l’ordre de Saint-Louis , et fut nommé lieutenant
pour le roi en la province de Normandie, au bailliage
d’Evreux. Il épousa, par contrat passé devant La-
manche et son confrère, notaires royaux à Paris, le
i.b pRKvofn* de Saint- ^ avril 1760, Marie Henriette -Susanne-Perrine le
de si n,!pieIEàtin fau Prévost DE Saijst- Julien, fille de messire Raoul-Tan-
con dor, Vmpitti.nl negui le Prévost, marquis de Saint-Julien, seigneur
me ; an chef cousu et patron dudit lieu, de Grandchamp, du Mesnil-fl
dlneero!ssiî.,(cl d’aï- Simon , d’Auberbosc, de la Haye, etc., seigneur de
pent Nointot. de Bazincourt et autres lieux, lieutenant
pour le roi au gouvernement de Normandie , cheva¬
lier de l’ordre de Saint-Louis, et de dame Marie-
Charlotte-Eléonore-Josephe de Cuinghen , dame de
Siracourt, marquise de Lugy. Le marquis et la mar¬
quise de Montault ont été présentés au roi en 1771.
1! quitta la Gascogne en 1778 pour s’établir dans les
terres qu’il possédait en Normandie du chef de sa
femme. 11 est qualifié, dans une procuration qu'il
donna, par acte du 3 qctobre 1787, passé devant Du-
chaul et son confrère, notaires au Châtelet de Paris,
pour assister en son nom aux assemblées bailliagères
qui devaient se tenir dans les terres et paroisses
d’Auberbosc, de Nointot, et paroisses voisines en la
généralité de Rouen, haut et puissant seigneur , che¬
valier, seigneur baron de Castelnau d’Arbieu et de
Ouinsac, marquis de Saint-Julien, seigneur et patron
dudit lieu et de Grandchamp, patron honoraire du
Mesnil-Simon, seigneur de Bâclair, seigneur et patron
d’Auberbosc, seigneur des fiefs d’Aunou, des Boves,
du Louvet de Saint-André, de la Rouzerie, du fief
ferme d’Orléans, de Blogemont , de Rohan y de Booz ,
de Lorent, de Jourdemare , etc. Il mourut à Paris en
1788, laissant :
t° Armand-Charlesrjflenri, dont l’article suit ;
20 Aune-Pauline Armande-Bléonore-Kenrietle de Montault *
DE MONTAULT. 37
mariée, le 20 janvier 1783, avec messire Alexis-Louis-
Marie, marquis de Lespinay.
XXIV. Armand-Charles-Henri , marquis de Mon-
lult, chevalier, seigneur baron de Castelnau et de
uinsac , né à Leetoure le 12 avril 1772, fut inscrit
ficier au régiment du Roi , infanterie, en 1786 , et
it aide de camp du duc de Broglie en 1 787. L’année
livante il succéda à son père dans la charge de lieu-
nant pour le roi en Normandie, au bailliage d’E-
eux. La même année (1788) il entra sous-lieute-
mt au régiment de Bourbonnais , infanterie, et fut
)inmé en 1790, capitaine de remplacement dans
s hussards de Saxe , corps qu’il ne rejoignit pas. il
rvait comme lieutenant au régiment de Broglie en
r94. Il a été nommé successivement commandant
îs gardes nationales de l’arrondissement du Havre
r 1805 , maire de la commune de Nointot
i 1807 , et l’année suivante membre du con-
il général du département de la Seine-Inférieure
exerce encore ces diverses fonctions); chambellan
; Napoléon en 1809, comte de l’Empire en 1810 ,
evalier de l’ordre de la Réunion en 1811 , cheva-
îr de l’ordre de Saint-Louis en 1814, chevalier de
Légion-d’Honneur en 1815, gentilhomme de la
lambre du roi Louis XVIII en 1816 , et ensuite du
i Charles X. Le marquis de Montault a épousé :
par contrat du mois de décembre 1799, Aglaé-
arie-Madelaine du Bosc de Radepont, chanoinesse du bosc »« iubk
îBouxières, fille de messire Marie-Victor-Eléonor de puede^àia croix
il Bosc , marquis de Radepont, maréchal de camp , 55ïîS!?de Ï!Kî!
tevalier de l’ordre de Saint -Louis, et de dame ca,'ton'',ée de A lion-
imise-Aglaé d’Espinay-Saint-Luc, chanoinesse de
jetz; 2° par contrat du 3 juillet 1803, passé devant
'ibarre et son confrère, not. à Rouen, Angélique-
)uise-CharîotteD’HÉRicY, fille de messire Alexandre- dTIbiucï :
îarles, marquis d’Héricy, ancien officier dans les îôns8de"gueuLbe,“’
ousauetaires du roi, chevalier de l’ordre de Saint-
3uis, et de dame Marie-Angélique-Hyacinthe le
ügneur de Reuvilîe. Le marquis de Montault a eu :
38
DE MOJNTAULT.
Du premier lit :
1° Henriette-Aglaé de Montault, née au château de Radepon
le 28 septembre <800 , mariée, le <2 avril <820, ave
Scipion, alors comte, depuis marquis de Dreux-Brézé, pai
de France, fils de Henri-Evrard, marquis de Dreux-Brézd
pair et grand-maître des cérémonies de France, chevalie
des ordres du Roi, maréchal de camp, etc. , et de dam
Adélaïde-Anne-Philippine de Custine ;
Du second lit :
2° Armand- Alexis, dont l’article suit.
XXV. Armand-Alexis, comte de Montault, né a
château de Bâclair le 4 juillet 1804, a épousé, pa
contrat passé devant Péan de Saint-Gilles et Gon
>m i.* ii uiwou douin , notaires à Paris, les 18 et 19 février 182'
bureli d’argent et Marie-Blanche-Françoise de la Rochefoucauld , fill
d«Tûéuie5s ,dieïrier de François, duc de la Rochefoucauld, pair de Franc*
K‘tr;.brochan,s Bi'r maréchal de camp, chevalier de l’ordre de Sain
Louis, officier de la Légion-d’Honneur , et de Mari*
Françoise de Toit. De ce mariage esi issu :
Armand-Odet-Georges de Montault, né à Paris le 27 ne
vembre <827.
DE MONTAULT.
39
Bernard II de Montault, chevalier , baron de
Montault et de Gorrensaguet (p. 10), fut du nombre
des seigneurs qui prirent la croix en 1250, pour aller
secourir le roi saint Louis dans la guerre que ce mo¬
narque faisait en Egypte contre les Infidèles. Bernard
était accompagné de deux de ses chevaliers, Ray-
mond du Lac et Arnaud de Villeneuve , et de trois
sergents d’armes, Vital de Ferragut, Bernard d’Acqs
et Bernard de la Garde. Sicard d’Alaman, lieutenant
d’Alfonse, comte de Toulouse, frère de saint Louis,
promit par convention spéciale, au nom dë ce comte,
de payer à titre de gages audit Bernard de Montault,
lorsqu’il serait passé outre-mer, douze sous tournois
par jour, à chacun de ses chevaliers dix sous par
jour, et six sous par jour à chacun des sergents. Voici
le texte de cette convention passée devant Bernard
Aimery, notaire de la ville de Toulouse, en présence
des consuls Raimond de Dalbs et Pons Berenguier,
le 8 avril 1250 (1).
Nouer int universi présentera paginam inspecturi ,
quod nos Bicardus Alamanni, vices gerentes illustris
aomini Alfonsi comitis Tholose in comitatu Tholo-
sano , promisimus de speciali pacto et per publicum
instrumentum , nomine dicti domini comitis , Bernardo
de Montealto militi , et duobus militibus suis , uidelicet
Guillelmo Raymundo de Lacu, Arnaldo de Villanova,
ac etiam tribus servientibus de societate sua, videlicet
Vitali de Ferroacuto (2) Bernardo de Aquis et Ber-
if) Le roi saint Louis, fait prisonnier le 5 du même mois d’avril
1250, obtint sa délivrance le 5 mai suivant, et passa à Damiette
en Palestine avec les débris de son armée, dont faisait partie l’ar¬
rière-ban de la noblesse de France, qu'Alfonse, comte de Toulouse,
avait levé pour aller au secours du roi.
(2) Cette famille habitait encore à Auch en 1G96, et s’éteint de
nos jours. Elle portait des armes parlantes [un fer de lance aigu).
Voir l’ Armorial général d’Auch à la Bibliothèque du roi. Bernard
de la Garde et Arnaud de Villeneuve appartenaient vraisembla¬
blement à deux familles possessionnées à la même époque prés de
Lectoure et de Nogaro, où sont situées les terres de la Garde-Fi-
marcon et de Villeneuve.
DE MONTAULT.
40
nardo de Garda, quod cum ad partes peiyenerint trans-
marinas , prefalo Ber nardo gagia duodecim solido-
rum turonensium per diem , et decem solidorum
predictis aliis militibus , ac sex solidorum dictis ser-
vientibus persolvere faciemus. Quare significamus uni-
versis quatenus quicumque eisdem militibus sive ser-
vientibus in partibus transmarinis dicta gagia sua ,
amplius vero minime , usque ad diem recessus sui vel
sui obitus , persolrisse per litteras quictancie seu aliter
probar erit , nos ei vel certo nuncio peccuniam quam
dederit nomine quo supra reddi faciemus in instanti
compoto , retenta tamen voluntate dicti domini Al-
fonsi comitis Tholose , si de prefatis gagiis aliterper-
solvendis ordinaverit.Actum Tholose , VIII die mensis
aprilis , régnante Lodovico Francorum rege et eodem
domino Alfonso Tholose comité et Raymundo épis ~
copo. Anno M° CC° L° ab incarnatione Domini. Tes¬
tes présentes interfuerunt ad hoc vocati Raymundus
de Dalbs et Pondus Berengarius, qui erant de consu-
libus Tholose. Et ego Bernardus Aimericus Tholose
notarius qui hanc cartam scr'ipsi.
(Original en parchemin aux archives de M. le
marquis de Montault.)
Le nom et les armes de Bernard de Montault ont
été admis à figurer dans les salles des croisades du
Musée de Versailles.
PANTIN,
ügneurs de la Hamelinière, de Boisrouault, de
Grasmouton , deGourville, de la Fremondière,
du Coing, dtj Vau de Denée, du Plessis- Beaucé ,
de la Frémoire, du Verger, dp, Léraudière, etc.,*
marquis de la Hamelinière, barons de Lande-
mont, comtes de la Guère, en Poitou , en Anjou et
en Bretagne.
Armes : D'argent , a la croix de sable , can¬
tonnée de 4 molettes d’éperon a 5 rais de
gueules (l).
Couronne de marquis. Tenants : deux anges
revêtus des émaux de l’e'cu. Cimier : une
queue de paon d’azur, miraillée d’or, entre
un vol banneret.
Cri de guerre : Pantin hardi, en avant.
Devise : Crux duxckrtà salütis.
(l) César de Grandpré, dans son livre intitulé le César Armo-
aZ, in-1 8., Paris, 1 645, p. 464, édition in-1 2. , Paris, 1 654, p. 344,
Pierre Palliot , dans sa V raye et parfaite Science des Armoi-
5s, in-fol., Paris, 1661 , p. 123, disent la croix cantonnée de 4
oiles. C’est une erreur. Voyez la recherche de Bretagne et
Armorial général de cette province.
0
PANTIN DR LA HAMEDN 1ERE .
La famille dont nous allons parler dans la présente
notice est connue depuis sept cents ans parmi le
maisons d’ancienne chevalerie des provinces d’An
jou et de Bretagne. Elle paraît originaire de la Nor
mandie, ainsi que l’indiquent son nom et les pre
mières charges qu’elle tenait des rois d’Angleterre
ducs de Normandie. Ce fut par suite d’un mariagi
avec l’héritière de la Hamelinière, que ses ancêtre
s’établirent, vers la seconde moitié du 12e siècle
dans la partie de l’Anjou limitrophe de la Bretagne
Cette maison, qui a rempli de grandes charges à 1
cour et dans le sacerdoce , a surtout marqué pari
noblesse de ses alliances qui toutes ont eu lieu dan
les premières maisons de l’Anjou, de la Bretagne e
des provinces voisines, entre autres celles (T Audi
gné, (T Aubignéy d’ Avoir, de Baraton , de Bazoches
de Beaucé , de Beaumanoir , de Beaumont-Bressuire
de Beaupréau, de Beauvau, de Bouille* de Brie-Set
vaut, de Chamaillard , de Charnacé, de C hdteaubrianà
de Chenu , de Clérembault , de Coesme , de Gassion , d
Gonnor , de Goulaine , de Goyon-Matignon, de Jui
g né, de Machecoul , de Maillé , de Mathe félon, d
Montejean , de Montrelais, de Muzillac, de Parlhenay
Soubise , de la P les se, de P louer, de la Po'èze, de Pom
padour , de la Porte-Vezins, de la Roche-Macé, de Sa
vonniéres, B av eau-Morte nier , de Tinteniac, de Turpii
Crissé y des Vaulx et Lévaré , de Vendôme , etc.* ett
La généalogie qui va suivre est extraite d’un an
cien inventaire des titres du chartrier de la Hameli
nière , produits dans les diverses recherches et pou
diverses preuves faites par les branches de cette f«
mille et d’anciens extraits et tableaux existant dar
le fonds du St-Esprit, à la Bibliothèque du Roi. J
l. Philippe Pantin, 1er du nom, chevalier , sire c
Bertun et de la Motte en Poitou, sénéchal des comt<
de Poitou et de la Marche pour Henri II, roi d’Ai
gleterre, est mentionné dans des lettres du prin(
Richard, fils de ce monarque, expédiées à Poitiei
en 1178, et dans des lettres de Henri II de!180<
\ PAWTÏK DE I.A H AME LIMEE E. 3
1188(1). Le roi d’Angleterre l’envoya en Bretagne
pour châtier la rébellion du comte Geoffroi, son fils.
[Archives du château de la Hamelinière). Philippe
Pantin avait épousé, vers 1160, Hameline de Beaü-
preau, dame de la Hamelinière (2), fille de Hamelin
deBeaupréau, seigneur de la Hamelinière, et d’A¬
gathe de Beaumont, dite de Montrevault. De ce ma¬
riage sont issus , entre autres enfants :
1 1°Hardouin, Ier du nom, dont l’article suit ;
I 2° Geoffroi Pantin, que le roi d’Angleterre fit élire évêque de
(1) Il avait eu pour prédécesseur, dans la charge de sénéchal de
Poitou, Guillaume Chappon, qui signa en celte qualité une charte
le l’abbaye de Maillezais en 1 1 84 , et il eut pour successeur Pierre
Bertin , prévôt de Rançon en 1187, sénéchal de Poitou du temps
Je la reine Eléonore d’Aquitaine, en H 98. ( Hist . de la maison
le Chasteigner , par André Duchesne. Preuves, p. 53 ; carlu-
aire de No aillé, p. 84.)
(2) Issue d’une des plus illustres maisons de l’Anjou, connue
lepuis Matthieu, Ier du nom, seigneur du château de Beaupréau
de Bello Pratello ) , vivant sous le règne de Hugues Capet , et
mentionné dans une charte de donation faite, en 1004, au monas-
ère de St.-Serge d’Angers. ( Cartul. de ce monastère , fol . 89,
91.) Il fut père de Hamelin de Beaupréau , Ier du nom, qui épousa
Elisabeth dont il eut, entre autres enfants. Giroir Ier et Foulgues.
tiroir, seigneur de Beaupréau , épousa, vers l’an 1040, Bricce.
Eette dame avec ses trois fils , Hamelin II, Pierre et Goslen de
Beaupréau, confirma , en 1 062, par charte donnée au château de
Jeaupréau, une donation faite au monastère de St.-Serge d’An¬
gers, par Hamelin Ier, aïeul de Hamelin II. { Cartul., fol. 256.)
3e dernier eut , entre autres enfants, Olric, dont on va parler, et
Mathieu de Beaupreau , marié avec Sarrasine de Chauvigny,
œur de Rainald de Chauvigny. ( Cartul. id. fol. 511. ) Olric,
eigneur de Beaupréau , eut pour fils : Hugues, Josselin, Giroir et
Jamelin. Pe'troville , leur sœur , épousa Roscelin , vicomte de
■Montrevault. Josselin, seigneur du château de Beaupréau, et son
rère Giroir, firent des donations considérables à l’abbaye de St.-
ierge d’Angers, en 1138. Hamelin deBeaupréau, nommé avec son
aère Olric et ses frères Hugues et Josselin , dans une charte du
ême cartulaire [fol. 28 9), fut seigneur de la Hamelinière, terre
{ue sa fille Hameline porta en dot à Philippe Pantin. Cette mai-
on, qui formait déjà de nombreux rameaux au commencement du
tfi® siècle , s’est fondue , vers 1 380 , dans la maison des Roches.
upréau était une ancienne baronnie d’Anjou, qui fut érigée en
luché-pairie , en 1 562 , pour Charles de Bourbon, prince de la
loche-sur-Yon.
DE BBAf.PRÈiü :
d'argent, à !a fasce
fuselée de gueules,
accompagnée de 7
eroisettes bourdon -
nées d'azur, 4 en chef
et 3 en pointe.
4
PANTIN DE LA 1-JAMELUflÈKB.
Nantes, en U 98, à la place de Maurice de Blazon, transféré
au siège de Poitiers. Geofïroi est mentionné dans la rela¬
tion des obsèques de Constance , duchesse de Bretagne, morte
en 1201, dans la charte de fondation de 1 abbaye de Beau-
fort, en 1202, et dans celle de la fondation du prieuré de la
Primaudière , au mois de mars 1207. Il mourut le 1 0 février
121 Z.Çy.st.) Il est représenté en habits pontificaux et avec l’écu
de ses armes à l’un des principaux vitraux de l’église Sainte-
Croix de Nantes, qui fut bâtie de son temps, et à la fondation
de laquelle il contribua beaucoup ;
3° Philippe Pantin , chevalier , seigneur de la Motte, marié
avec Louise de la Roche-Anor. Il fut l’auteur du rameau
de la Motte , sur lequel il n’existe que les renseignement»
suivants : André Pantin , chevalier, seigneur de la Motte,
marié avec Claude de la Lande, fille de Bernard de la
Lande , seigneur du Coudray , et de Marie du Mas. Louis
Pantin, seigneur de la Motte, marié avec Richarde de Pou-
za uges, et père d’Annette Pantin, femme de Guillaume de
Sesmaisons , chevalier , seigneur du Rocher. Baudouin Pan¬
tin, chevalier , seigneur de la Motte, époux de Madelaine
de Goulaine , eut pour fdle , Foulques Pantin , mariée à
Jean d'ingrande , chevalier, seigneur de la Roche. Hardi
Pantin , mari d’Agathe de la Porte , en eut Antoinette
Pantin , mariée à Foulques de Boisemont, chevalier , sei¬
gneur de Beaumont. Enfin Foulques Pantin épousa Clé¬
mence de V air , fille de Clément de Vair , chevalier, sei¬
gneur de Villeneuve.
II. Hardouin Pantin, Ier du nom, chevalier, sei¬
gneur de la Hamelinière,fut du nombre des seigneurs
angevins et bretons qui accompagnèrent Richard-
Cœur-de-Lion à la Terre-Sainte en 1190. Cinq ans
auparavant, à raison des possessions quil avait en
Bretagne, Hardouin Pantin avait juré l’assise du
comte Geoffroi. Il épousa Agnès de Montejean, fille
d’or, fretié de gueu- de Jean, sire de Montejean (1), mentionnée dans une®
le* charte de l’an 1205. Les armes de cette dame se
voyaient dans la salle haute du château de la Hame-
linière. Hardouin Ieren eut, entre autres enfants:
(i)Ancienne et illustre Famille, qui s’est éteinte, en 1 538, en la
personne de René , seigneur de Montejean , maréchal de France.
Elle était représentée , en 1062, par Aimeri Raoul et Haton de
Montejean ( de Monte Johannis ), frères, mentionnés dans deux
chartes de Giroir de Beaupréau, en faveur de l’abbaye de St.-
Serge d’Angers. ( Cartul. fol. 256, 260.) La terre de Montejean
est située à une lieue d’ingrande.
f. PANTIN DE LA HAMELIXIÈliE. 5
10 Raymond, Ier du nom, qui suit ;
■ 2°Eustêze Pantin, mariée i0 avec Geoffroi de Gonnor , cheva-
[j lier \ 2° avec Geofl’roi Clérembault , seigneur du Plessis-
| Clérembault ; 3° avec Macé , seigneur de La Plesse (1), et
de Maurepart.
| III. Raimond Pantin, Ie1 du nom, chevalier , sei¬
gneur de la Hamelinière , épousa Adèle de Beau-
mont-Bressuire , dame du Boisdessando , en Poitou ,
fille de messire Guillaume , qualifié par la grâce de
Dieu seigneur de Bressuire et de Beaumont, cheva¬
lier (2) dans une charte de l’année 1228, par laquelle
il fit don à la dite Agnès , outre ce qu’il lui avait
donné lors de son mariage, de la somme de 80 écus
d’or pour soutenir sa qualité. Raymond Ier étant
sur le point de joindre avec ses fils l’armée du roi
St Louis, qui fit le voyage de la Terre-Sainte en
1248, fit une fondation à l’abbaye de St-Nicolas-
d’Angers pour la nourriture et l’entretien de deux
religieux, à la charge par eux de dire des prières
)Our le repos de lame d’Adèle de Beaumont-Bres-
ïuire, sa femme, alors décédée, et pour celles de
ui donateur et de ses enfants ci-après nommés. La
charte est datée de la veille de la fête de St Michel,
(28 septembre) 1247. Raymond Ier mourut vers l’an
1251 , laissant :
1° Philippe, IIe du nom, dont on va parler j
2° Gillot Pantin , qui épousa l’héritière de Bournan (5), et
(1 ) De la Plesse : d’or, à 2 fasces de sable.
(2) Descendu de Thibaud de Beaumont , seigneur de Beaumont,
Mentionné avec Geoffroi de Brion, Hugues de Lusignan, Ebles de
^rthenayjMaingo de Melle, Cadelon de Saint-Maixent, etc., dans
ine charte de l’abbaye de St.-Florent de Saumur, du 1 8 des ca-
endes de février (15 janvier) 1092. Cette illustre famille s’est
continuée jusqu’à nos jours.
(3) De Bournan ancien : un lion.
La maison de Bournan était fort ancienne. Vers l’an 1100 ,
iosfred de Bournan fut témoin avec Gislebert de Loudun d’une
lonation faite aux religieuses de Fontevrault , par Gautier de
Clisson. ( Cartul . de Fontevrault , t. II , fol. 76. ) Pierre de Bour¬
nan, faisant recevoir sa fille Pétronille dans ce couvent, lui fit une
donation avec le concours de Boschière , sa femme , et de leurs
db Bbaumort-Bbei-
SüIRB ;
de gueules , à l’aigle
d’or , accompagnée
d’un orle de fers de
lance d'argent.
G PASTIS DE LA HAMEMNIKRE.
forma lu branche de ce nom. De lui descendait, par plusieurs
degrës , Thébaud Pantin , dit de Bournan , seigneur de
Champ d’Oiseau, qui fut fait chevalier de l’ordre du Crois¬
sant, en 1448, par Rene', duc d’Anjou et roi de Sicile. Il
fonda et fit bâtir la chapelle de Saint-Thébaud, à Angers,
où l’on voit encore plusieurs écussons de scs armes accolées
de l’ordre du Croissant. Son fils, Louis de Bournan rendit
hommage, en 1450, à la seigneurie de Montsoreau. Il fut
père de Charles de Bournan , seigneur de Champ d’Oiseau
ci de Souslcpuy , qui, de son mariage avec Marguerite de
Vallée (l), fille de Jean de Vallée, seigneur de Montejean ,
de Getines , etc., a laissé, entre autres enfants, Charles, IIe
du nom, don ton va parler, et Françoise de Bournan, mariée,
le 14 août 1489, avec Lancelot Frezeau (2) seigneur de la
Frezelière. Charles de Bournan, IIe du nom , seigneur de
Souslepuy et, de Genncs , fut marié avec Jeanne de Loub-
bes (5) , fille de Jean de Loubbes, seigneur de la Touchc-
Gense, gouverneur do Grandville, et de Marguerite de Mal-
hortie. Leur fils , René dé Bournan , seigneur des mêmes
terres , a laissé de son mariage avec Agnès de Bauché (4),
fille de Mathurin de Bauché, chevalier, seigneur de Bauché,
et de Jeanne-Ysoré de Pleumartin, Madelaine de Bournan,
mariée, vers 1585, avec François de Chénté (5), écuyer,
seigneur de Voisine. Cette branche, quoiqu’en adoptant le
nom de Bournan, n’avait point quitté les armes de Pantin:
seulement elle les portait par biisure d’or , a la croix palet
et alésée de gueules, cantonnée de 4 coquilles d’azur. (Voii
à la bibliothèque de l’Arsenal les quartiers des chevaliers de
l’ordre de St. -Jean de Jérusalem , prieuré d’ Aquitaine ,
fol. 576.);
3° Luce Pantin, mariée avec Emeri Chamaillard (6), cheva-
enfants , Fromond, Pierre, Milcende et Hersende de Bournan
vers 1140, en présence d’Hubert de Volort et de Geoffroi Potols
chevaliers de cette abbaye. ( Id.fol. 29.) Dans le siècle suivant ,
Aimeric de Bournan intervint comme témoin d’une donation fait<
par Jean Maumoine, au monastère de Fontevrault. ( Id.fol . 406.
(1) De Vallée : d’azur, semé d’étoiles d’argent; au lion diffam<
du même (c’est-à-dire ayant les pattes et la queue coupées ).
(2 ) Frezeau de la Frezelière : burelé d’argent et de gueules d<
1 0 pièces; à la cotice d’or, brochante sur le tout.
(3) De Loubbes : losangé d’or et d’azur.
(4) De Bauché : d’argent, à la fasce de gueules, accompagné*
de 3 cors de chasse de sable.
(5) De Chérité : d’azur , au sautoir d’argent , cautonné de
croisettes pâtées d’or.
(6) Chamaillard : chevronné d’or et de gueules de 8 pièces
Cette famille était puissante dès le commencement du xie siècle
Gautier , Odon , et Foulques Chamaillard , et Adélaïde , leu
PANTIN DE LA HAMELINIERE.
7
| lier , seigneur d’Anthenaise , comme on le voit par une
! quittance de supple'ment de partage de 80 livres donne'e
1 par ledit Emeri à Philippe Pantin , son beau-frère , du 3
I mars 1265. De ce mariage est descendue par plusieurs
1 degrés Marie Chamaillard, vicomtesse de Beaumont au Maine
| ( fille et héritière de Guillaume Chamaillard , chevalier ,
| seigneur d’Anthenaise, et de Marie, dite de Brienne, vicom-
| tessc de Beaumont) , mariée, le 20 octobre 1371, avec
! Pierre II, comte d' Alençon et du Perche, pair de France, et
décédée au château d’Argentan le 1 8 novembre 1425.
J IV. Philippe Pantin, IIe du nom, chevalier, sei¬
gneur de la Hamelinière, transigea, en 1279, avec
Olivier de Clisson, chevalier , baron de Cliantoceaux.
Dans cet acte il fut reconnu que de temps immémo¬
rial les seigneurs de Hamelinière ne devaient aux
barons de Cliantoceaux ligeance et service de leur
personne que dans les guerres effectives et non au¬
trement. En 1289, Philippe Pantin rendit aveu au
même baron de Cliantoceaux, en droit de forteresse,
pour sa terre de la Hamelinière qu’il reconnut tenir
ne lui de la même façon que ses prédécesseurs de
même nom l’avaient possédée de tous temps, sous
l’hommage annuel d’une paire d’éperons dorés. Dans
un autre aveu rendu à la baronnie de Chantoceaux,
en la même année 1289, par messire Geoffroi de la
[Tour, il est fait mention des biens que le seigneur
pe la Comptière tenait dudit Philippe Pantin. On voit
par d’anciens mémoires de famille que ce dernier
avait épousé, en 1256, Nicole de Maciiecoul, dame deUK ^
ide Boisrouault, fille de messire Olivier de Mâche-
(coul, chevalier. De ce mariage sont provenus :
1° Raymond Pantin , seigneur de la Hamelinière, qui fut tué
dans les guerres de Charles II d’Anjou , roi de Naples, pour
I recouvrer la Sicile en 1298 •
2° Guillaume , qui a continué la postérité ;
3° Olivier Pantin , nommé dans un arrêt de 1309 avec Gui
d’Argentan , Jean de Razilly , Hardouin de Beaucé, Guil-
sœur, firent une donation aux religieux de Marmoutiers en 1093,
en présence de Daniel de V ado (du Gué), d’Ingenaud et Gaslin
de Parpeçay , de Guérin de Revillon , de Gautier de Bray , etc.
( Cartul , de Marmoutiei s, t. I, fol. 39 )
[aCHBcoCL;
ules, à 3 che-
l’argent.
8 PANTIN DJ& LA HAMELINIEltE.
laume de Messemé , Geoffroi et Guillaume de Marcoonay ,
Hardouin de Picquiny, etc., tous chevaliers j
4° Exulate Pantin, mariée avec Guillaume, seigneur de Gou-
laine (4), varlet, vivant en 4 31 5 ;
fi» Isabeau Pantin qui fut mariée deux fois, suivant un acte de
l’année 1332 : 4° avec Guillaume, seigneurie Bazoges (2);
2° avec Geoffroi Chaperon (3) seigneur de la Chaperonnière
et de Bernay;
6° Jeanne Pantin , qui s’allia avec « Monsour Emeri d’A-
■n voir (4), chevalier, » ainsi qualifié dans un ’accord qu’il
fit la veille de la décollation de St. -Jean-Baptiste (28 août]
1 508 : cc avec Monsour Guillaume Pantin , son beau-frère,
chevalier, conseiller et chambellan de monseigneur Char-
» les de France , comte de Valois, d’Anjou et du Maine, et
» capitaine de son château d’Angers, » d’après la requête
dudit Emeri d’ Avoir, pour un plus ample partage aux droits
de sa femme ; jj
7° Aliette Pantin , fille d’honneur de Marie, vicomtesse de
Limoges , première femme d’Artur , comte de Richemont,
depuis duc de Bretagne en 4 305. Elle était mariée, en 4 308,
avec Robin, seigneur de Coesme (5), qu’elle rendit père de :
A. Jean de Coesme, duquel sont issus les seigneurs de
Coesme et de Lucé ;
B. Seraine de Coesme.
V. Guillaume Pantin, chevalier, seigneur de la
Hamelinière, de Landemont, de Boisrouault, de
(4) De G oui ai ne : mi-parti de France et d’Angleterre.
(2) De Bazoges : d’azur , au lion burelé d’argent et de gueules
de 4 0 pièces.
Cette famille est connue depuis le milieu du xie siècle , époque
vers laquelle Raoul de Bazoges fit une donation à l’abbaye de St.-
Serge d’Angers, du consentement de ses frères Rainaldet Rotbert,
et de sa sœur Alburge, avec l’autorisation de son seigneur et cousin
Hubert de Dur étal. ( Cartul . de St. -Serge, fol. 288.)
(3) Chaperon ; d’argent, à 3 chaperons de gueules.
(4) d' Avoir : d’azur , à la croix ancrée d’or. ( Voir le sceau
d’Emeri d’ A voir apposé à une charte de 4 34 8, dans la copie du
cartulaire de St-Serge d’ Angers, fol. 4 73.)
(5) Le sceau de Robin de Coesme, chevalier, gravé t. I, plan¬
che 24, n° CLXV de l’histoire de Bretagne, représente un écusson
chargé de 6 annelets et posé sur un lion . Ses descendants , sei¬
gneurs de Lucé et de Montauban, portaient seulement : d’or, au
lion d’azur , lampassé, armé et couronné de gueules. ( Voir Pal-
liot, p. 33, 215.)
PAJÎTJN DE LA II A ME LIA' 1ERE.
9
loisdessando , de Grasmouton, deGourvilIe, etc.,
onseiller et chambellan de Charles de France,
omte de Valois , d’Anjou et du Maine , capitaine et
ouverneur du château d’Angers, est compris avec
fugues, sire de Beaucé, Hardouin, sire de Maillé,
*atri de Chourses, sire de Malicorne, Hue, sire du
lellay, et autres chevaliers de l’Anjou et du Maine,
ans la convocation de la noblesse faite en 1303,
ar le roi Philippe-le-Bel , pour la guerre de Flandre.
,e mardi après jadica me (13 avril) 1304, Guillaume
'antin et Briand de Montejean, chevaliers, inter-
inrent comme arbitres dans une transaction passée
ntre Geoffroi Ourceau et Jean de Gonnor, cheva-
ers, pour le partage de la succession du feu vicomte
e Gonnor, leur cousin-germain. Guillaume se maria
eux fois : 1° vers 1300, avec Marie d’Aubigné, fille
e Guillaume, seigneur d’Aubigné, chevalier, etd„ gueuiérâu’ u0..
’Aliénor de Coesme (1), sœur de Robin de C o e sm e, ^mé "‘eT’ c’Zn”é
levalier, seigneur de Lucé. Elle eut en dot la terre d’or
t fief du Breuil-en-Saint-Florent, et 25 livres de
mte sur le péage de Rochefort. Par le testament que
t cette dame le jeudi avant la nativité de Notre-Sei-
leur 1313, elle donna « à sa chère fille de la Mo-
rellière, une chaîne d’or et autres bijoux que lui
avait baillés sa trèsMredoubtée dame Madame Marie
de Limoges (Ire femme du duc Artur II), et ce , ô
lo gré et assentement de monsour Guillaume Pan¬
tin , chevalier, son cher et amé seigneur et mari »
u’elle établit exécuteur de son testament. Guillaume
; remaria 2° vers 1314 avec Baudouine Clérem-
Ilult, fille de Guillaume Clérembault (2), écuyer >urelé d’argentel de
figneur du Plessis-Glérembault, et de Marie, dame 6ab!e de 10 p'eces-
S la Plesse, et sœur de Macé Clérembault, cheva-
(1) Le P. Anselme, t. II , p. 448, la fait, par erreur, fille de
rançois d’Aubigne , seigneur du Coudray, et de Marie de la
>rte de Vezins.
(2) Cette très-noble famille est connue depuis Hugues Clérem-
tu.lt , mentionnc'e dans la charte de donation de Péglise- de St.-
enant de Maille', à l’e'glise de Marmoutiers , par Hardouin, sei-
leurde Maille', en f 084. ( Cartul . de Marmoutiers, t. I,fol. 379/
10
PANTIN DE LA HAMELINIEKE.
lier, seigneur du Plessis-Clérembault et de la Plesse,
capitaine-général en Bretagne, Anjou et Maine, er
1347 (7e aïeul de Philippe Cléreinbault, comte ch
Palluau, maréchal de France). Il survécut à cette se¬
conde femme, et ht, en 1333, son testament, par le
quel « il recommande tous ses enfants à révèrent
» père en Dieu, Daniel le Veyer, évêque de INantes
» et à monsour Louis de Beaupréau, son bon cou
» sin, son cordial ami et son compaignon d’armes
» et ordonne être inhumé en sa chapelle delabenoîtt
» et glorieuse vierge de l’église de Sainte-Croix d
» Nantes, où aucuns de ses devanciers avaient ét
» ensépulturés. » 11 y fut inhumé , en 1330, dans un
tombe élevée, sur laquelle il était représenté , ains
que dans le vitrage de la chapelle, révêtu de sa cott
d’armes , chargée de son écu. Ses enfants furent ; j
Du premier lit :
1° Raymond, IIe du nom, dont on va parler ;
2° Guillaume Pantin, mort en bas âge ;
5° Philippe Pantin. Il fut élu évêque d’Angers, après le déc
de Raoul de Macbecoul ; mais il paraît qu’il mourut avau
son intronisation, car il ne se trouve ni avoir été sacré, ni ri
vêtu de cette dignité *
4° Arnaud Pantin, damoiseau , seigneur de Boisdessando,
Poitou, marié, en 1331, avec Comtors de Pompadour (1
fille de Ranulfe Hélie, seigneur de Pompadour, et de So
veraine de Comborn, fille du vicomte Archambaud VII et (
Marguerite de Pons j
5° Aliette Pantin , mariée avec Jean de Bouille (2), seignei
de la Morlière, paroisse de Brissarthe, en Anjou. Ils so
nommés dans un arrêt du parlement de Paris de l’a
née 1 360 ;
6° Marguerite Pantin, femme d’André Baraton (s), cheval!
(\) De Pompadour : d’azur, à 3 tours d’argent, maçonnées
sable.
(2 ) De Bouille : d’argent, à la fasce de gueules, frettée d’or, a
costée de 2 burelles du second émail. Silvestre , seigneur i
Bouille en 1060, est l’auteur de cette noble famille dont il est f«
une fréquente mention dans les cartulaires de Noyseau et de St
INicolas d’Angers.
(3) Baraton : d’argent, à 5 fusées de gueules accolées en fas<
accompagnées de 3 croiscttes ancrées de sable.
| PANTIN DE LA HAMEL1N1ÈRE. 1 1
4 seigneur de la Roche, comme on le voit par an acte de l'an¬
née 1547. Ils ont eu postérité;
Du second lit :
7° Olivier Pantin , seigneur de Boisrouault, terre qu’il eut à
| viage par partage , selon l’assise du comte Geoflroi. Il fut
| capitaine (gouverneur) de Chantoceaux. D après les mémoi-
| res de famille , il embrassa le parti de Jean de Bretagne,
p comte deMontfort, contre Charles de Blois, en 1341. Assiégé
dans Chantoceaux, il défendit cette place avec beaucoup de
■i résolution; mais il fut enfin obligé de céder à la force et de
; se rendre. Il mourut peu de temps après des blessures qu’il
| avait reçues durant ce siège •
8° Peronelle Pantin, mariée avec Geoflroi de Mathefclon fl),
chevalier, seigneur de Lanchenaye , de Beauvais et de
Saint-Sulpice , veuf de Gillette de Parennes.
VI. Raymond Pantin, IIe du nom, écuyer, puis
evalier, seigneur de îa Hamelinière, de Lande-
ont, de Boisrouault, de Gourville et autres lieux,
>rta les armes sous Philippe de Valois et Jean II, et
mbattit à la bataille de Poitiers où ce prince fut
it prisonnier le 19 septembre 1356. Le 6 novembre
ivant, il fit montre avec le peu de gentilshommes
; la sénéchaussée d’Anjou qui survécurent à cette
taie journée. Dans un recensement fait à Guérande
ix fêtes de la Pentecôte 1 367, des services militaires
is à Jean de Montfort, duc de Bretagne, on voit
l’Olivier, sire de Clisson, devait à l’ost du duc trois
îevaliers, dont un lui était dû par monsour Ray-
jond Pantin pour les fiefs , terres et seigneuries
t il tenait de lui [Chambre des comptes de Bretagne.)
tymond Pantin mourut vers l’année 1370, et fut
'humé dans la chapelle de Saint- Lazare de Ghanto-
iaux que lui et sa femme avaient fondée pour le re-
>s de leurs âmes et de celles de leurs antécesseurs ,
nsi qu’il est rappelé dans une enquête de l’année
104. Il avait épousé vers 1340, Gillette de Montre-
(I) De Maihefelon : d’or, à 6 écussons de gueules. Cette maison,
celles de Duretal et de Champagne-Suze ont eu pour souche
mmune l’illustre et ancienne maison de Clervaux, vers le milieu
>xiie siècle.
de Moktrklais :
colicé d’or et d’assur
de 10 pièce*.
12 PAIfTin DE LA HAMEUKIÈUE.
jlais (tante de Hugues, cardinal de Montrelais, chai
celier de Bretagne), fille de Renaud, seigneur c
Montrelais et de Château-Thébaud, et dePerrette c
Montfort. Après la mort du seigneur de la Hamel
nière , Gillette de Montrelais se retira chez les rel
gieuses du Val-de-Morière, où elle fit une fondatio
de quinze livres de rente , y fut inhumée , comme o
le voit par son épitaphe : « Cy gist noble et vertueus
» dame Gilette de Monstrelais , jadis femme à moi
» sour Raymond Pantin, chevalier, qui décéda
» veille de la feste de Sainct-André 1375. » De lei
mariage étaient provenus :
10 Jean, Ier du nom, dont l’article suit ;
2° Olivier Pantin, abbe' de Blanche-Couronne, que sa mè
nomma son exécuteur testamentaire avec Renaud, seignei
de Montrelais, son frère, en 1375 ;
3o Auffray Pantin, seigneur de Gourville, écuyer de Louis !
d’Anjou, roi de Naples et de Sicile , qui laissa de son m
riage avec Jacquette de Maillé (I), dame en partie de Sair
Georges-aux-Bois :
Jeanne Pantin, dame de Gourville, fille d’honneur de
reine de Sicile, mariée avec Philippe Taveau (2), bar<
de Mortemer en Poitou, et mère de Georges Taveat
baron de Mortemer , duquel , et de Guionne de Ch
bannes, sa femme, sont descendus les barons de Mort
mer etles marquis de l’Isle-Rouet, en la même provint
4° Hermine Pantin, mariée, vers l’an 1360, avec GeofTroi <
y endôme (3), baron de Ségré en Anjou, auquel elle por
en dot 1000 réaux d’or avee 50 livres de rente ;
5° Béatrix Pantin , mariée avec Guillaume de Beaurru
noir (4), chevalier, seigneur de Boisbilly, fils de Robert <
Beaumanoir, vicomte du Besso , dont elle fut la premiè
femme , et auquel elle porta la terre de Landemont que 1
constitua Gillette de Montrelais , sa mère, et 50 écus d’i
neufs que lui donna Perrette de Montfort, son aïeule. C’e
de ce mariage que sont descendus les seigneurs, puis marqu
de Lavardin ; j * (*)
(1) de Maillé : d'or, à 3 fasces nébulées de gueules.
(2) Taveau : d’or , au chef de gueules , chargé de 2 pals <
vair.
(3) De V endôme ; d’argent, au chef de gueules; au lion d’azu
lampassé, armé et couronné d’or brochant sur le tout,
(*) De Beaumanoir : d’azur, à onze billettes d’argent, 4, 5 et
13
PANTIN DE LA HAMELINIÈRE.
8° Jeanne Pantin , dame de Boisdessando en partie, mariée
i avec Jean de Parthenay (l), puîné de l’illustre maison de
Parthenay en Poitou, issue de celle de Lusignan.
VII. Jean Pantin, Ier du nom, chevalier, seigneur
î la Hamelinière , de Boisrouault , de Grasmouton ,
i Breuil, etc., donna investiture de biens mouvants
; son domaine pourêtre tenus sous sa seigneurie et
ridiction par acte du jour, après la fête de St-Vin-
?nt (23 janvier) 1378. L’année suivante et par acte
ité de la veille du sacre , il transigea avec Jamet de
Muce, écuyer, seigneur de Pontdamourette , au
ijet d’une rente de 3 sous que lui devait ledit Jamet,
ir les héritages qu’il tenait de ses prédécesseurs,
an Ier épousa Jeanne Bàrbotin , dame de la maison BiB110TI1I ;
rte de Bàrbotin, de Landemont en partie et de la
arêt-du-Parc , fille unique et héritière de Jean Bar- «.montée» d’un u™
)tm(2), seigneur des memes terres, et de Jeanne
; la Muce, fille de Jean, seigneur de la Muce, che-
lier , et de Catherine de la Haye-Passavant. Jeanne
Irbotin , autorisée de son mari, transigea, en 1 390,
ec noble Guillemot de Commelan , écuyer. Après la
ort de son mari, ladite Jeanne, qualifiée dame de
lisrouault ( parce que son douaire était assis sur
tte terre), épousa en secondes noces Jean, seigneur
(1) De Parthenay ; burelé d’argent et d’azur de 10 pièces; à la
nde de gueules, brochante sur le tout.
(2) La tradition angevine confondait l’origine de cette ancienne
(nille avec celle des anciens barons de Raiz et d’Ancenis, par
rbotin de Raiz qui, vers le milieu du xie siècle, fit donation aux
iigieux de St. -Serge d’Angers, de tout ce qui avait appartenu à
défunte femme, à Pornic, en présence deGarsilius, seigneur de
iz [de Radesio'', chef de la branche aînée de cette illustre fa¬
ille , lequel par une autre charte avait aussi fait donation d’une
•re et d’un pré situés à Pornic, à l’abbé Gautier, avec le concours
son fils Harscouet etdeson frère Josselin, en présence de Hamon,
léchai de Pornic. ( Cartulaire de St.-Serge , fol. 2 97. ) Ade-
d Bàrbotin , neveu de Gaubert de Langeais, fut présent avec
lomon de Lavardin à une donation faite par son oncle , au
ieuré de Villeberfort, en 1080. ( Cartulaire de l’abbaye de
«■rmoutiers , t. I, fol. 421 .) Le nom de Bàrbotin fut donné à un
fet e maison forte situés près de Chantoceaux , et qui furent
ssédés depuis le xve siècle par la maison de la Hamelinière.
14
PANTIN DE I.A HÀMEUNlEKls.
de Charnacé , chevalier , chambellan du roi Charle
VI, lequel fit le voyage d’outre-mer en 1404 , et
son retour fut nommé gouverneur de Marseille
Jeanne Barbotin, autorisée de son second mari, f
donation à Pierre Pantin, son fils, par acte du 1er ne
vembre 1414, de dix livres de rente en avance
ment de droits successifs, à l’occasion de son prochai
mariage avec Marguerite Garnier de la Barillèn
Jean Pantin avait eu de la dite Jeanne Barbotin, outr
un fils, deux filles :
1° Pierre, Ier du nom, mentionné ci-après ;
2° Blandine Pantin, marie'e par sa mère avec messire Pierre t
Charnacé (4), chevalier, seigneur de Charnacé' et de Gai
tines , fils de messire Jean de Charnacé, chevalier, seignei
dudit lieu, chambellan du roi Charles VI , gouverneur c
Marseille , et de Raoulettede Montalais, sa première femm
De ce mariage est sorti :
Pierre de Charnacé , chevalier, seigneur dudit lieu , qi
transigea sur partage avec Pierre Pantin, seigneur <
la Ilamelinière et de Boisrouault, son oncle, le 10 se]
tembre 4 456 , et transporta à autre Pierre Pantin, s<
cousin -germain, tous les droits qu’il pouvait prétei
dre en la succession de dame Jeanne Barbotin, lei
aïeule, pour la somme de 4 4 00 écus d’or , par acte c
5 octobre 4 446. Il a continué la maison de Charnacé \
3° Gillette Pantin, mariée 1° avec Yvon de la Porte (2j se
gneur de Sermont et duSault, fils de Hardouin de
Porte, baron de Vezins, et de Marguerite, dame de
Jaille ( dont postérité; ; 2° avec Jean de Garguezalles (3
seigneur de Coulaines, en Anjou, écuyer d’écurie du r
Charles VII (dont elle eut aussi postérité).
VIII. Pierre Pantin, Ier du nom, chevalier, se:
gnenr de la Hamelinière, de Boisrouault, de Lai
- J
(4 ) De Charnacé : d’azur, à 3 croix pâtées d’or. Maison d’aï
cienne chevalerie, descendue d’André de Charnacé qui fut te'mo
avec Guillaume et Freslon de Champigné, à la charte d’une dom
tion faite au prieuré de St-Serge d’Angers, par Güi du Cliatelel
vers l’an 4090. ( Cartul. fol. 309.)
(2) De la Porte de Vezins: de gueules, au croissant d’hermin
bordé d’or. %
(3) De Garguezalles : gironné d’argent et. de sable de 4
pièces.
PANTIN DE LA HAMELIN1ERE
15
emont, de Barbotin, de Boischandeau , de Gras-
îouton, de la Brélandière et autres lieux, unit et
icorpora, après avoir succédé à sa mère, la seigneurie
e Barbotin à celle de la Hamelinière. Il porta dans
1 jeunesse le titre de seigneur de Boisrouault, étant
>us la tutelle de Geoffroi de Vendôme, son oncle,
servit de bonne heure dans les guerres de Charles
II. En 1422, il fut du nombre des nobles d’Anjou
ui sous la conduite de messire Ambroise de Loré,
rent lever aux Anglais le siège de Ségré, et défirent
!ur armée près de la Broissinière. Le 8 septembre
426, Pierre Pantin donna quittance sous son sceau
Macé Héron , trésorier des guerres du roi, pour ses
iges comme chevalier bachelier et pour ceux de
eux autres chevaliers bacheliers et 16 écuyers de sa
ompagnie, à raison de 12 livres par jour. ( Chambre
es comptes de Bretagne.) Pierre Pantin fut compris
armi les nobles de la paroisse de Mouzillon, évêché
e Nantes, dans la réformation de 1427. Le roi
harles VII lui accorda le droit de fortification en
433, ce que Yolande d’Aragon , duchesse douairière
Anjou, confirma en 1434. Le 25 juillet de cette
inée , par charte passée en la cour de Chantoceaux,
ierre Pantin céda au prieuré de Liré, toutes les
rétentions qu’il pouvait avoir sur les dîmes de la
retonnière et du Verger, situées en la paroisse de
iré. ( Arch . de l'abbaye de Marmoutiers , prieuré de
rire.) Pierre Pantin fut fait chambellan du dauphin
lepuis Louis XI) par lettres de retenues datées de
ortagne en 1439 , et signées du sire de Gamaches ,
t mourut vers l’année 1446. Il avait épousé l°par
mtrat du 3 novembre 1414, Marguerite Garnier,
ame de la Barillère, fille d’honneur de la reine de
ïcile , fille unique et héritière de noble Maurice
iarnier, seigneur delà Barillère, et de Catherine
e Rochereul; 2° Guillemette de Viesque, fille de
’hibaud, seigneur de Viesque et de la Chasseloire et
e Jeanne de Saint-Agnan , fille de Jean de Saint-
gnan, chevalier, seigneur de Montiferneau, ainsi
u’on le voit par un acte du 3 novembre 1440. Ses
nfants furent ;
Gaknibu ;
d’argent , freité de
gueule»; au chef de
sable , chargé de 3
étoiles d’or.
de Viesque •-
de gueules , à 3
fleurs de lys d’ar¬
gent.
16
PÀNTIIÏ DE LA HAMEL1NIÈUE.
Du premier lit :
4° Pierre, IIe du nom, dont l’article suit ;
2° Jean Pantin , écuyer d’écurie du duc François II, dont il
avait été page dans sa jeunesse. 11 fut partagé à viage des
terres et seigneuries de Boischandeau et de Grasmouton. En
1461 et 4464, Jean Pantin servait avec Jean de Rohan,
Raoul de Rosmadec, Pierre de la Jaille , Colas d’Anglure ,
Alain le Voyer, etc., dans une compagnie de 51 lances de
l’ordonnance du duc. ( Mtm. pour servir à Chist . de Bre¬
tagne , t. II, col 1777, t. III, col. 121.) De 1466 à 1480, il
était l’un des 50 hommes d’armes à double paye de la garde
du corps du duc François II. Le 2 septembre 1 467, ilfutinsti-
tué tuteur de Renée de Goulaine, sa nièce. Le 22 jan¬
vier 1472, étant sur le point de partir à l’armée du duc, Jean
Pantin fît son testament par lequel il disposa de ses chevaux
et armes en faveur de ses serviteurs, dans le cas où il mour¬
rait dans cette guerre. Au mois de novembre 1 4 77, il fut
nommé capitaine du château de Clisson, à la place de Ray¬
mond de Boissy, appelé au gouvernement du château de
Montfort. Il avait épousé Guillemette Prezeau (l), fille de
noble Pierre Prezeau, écuyer, seigneur de Loiselinière, près
Clisson, et de Jeanne d’Illiers, nièce de Miles d’Uliers, évê¬
que de Chartres en 4 451, ambassadeur des rois Charles VII
et Louis XI. Jean Pantin était encore gentilhomme de la
maison du duc François II, lorsque par bref daté de Nantes
du 4 des nones de juillet 1484 , 1 3e année du pontificat de
Sixte IV, lui et sa femme obtinrent du cardinal d’Anjou, lé¬
gat du St. -Siège , d’avoir chacun un autel portatif pour la
célébration de la messe. Il mourut sans postérité en 4 48 8 ; !
5° Jeanne Pantin, l’aînée. Elle fut successivement première
fille d’honneur de Marguerite d’Orléans, comtesse d’Etam-
pes et de Vertus , mère du duc François II, laquelle, par
lettres du 20 novembre 4 465, lui fit don en toute propriété
de sa maison en la ville de Nantes. ( Mémoires pour L’his¬
toire de Bretagne , t. III , col. 204. ) Cette princesse étant
morte le 24 avril 1466 , Jeanne Pantin passa en la même
qualité de fille d’honneur au service de Marguerite , du¬
chesse de Bretagne, première femme du duc François U, la¬
quelle lui fit aussi don durant sa vie de 80 livres de rente,
monnaie de Bretagne, par lettres du 5 mai 1467. Elle épousa
Alain, seigneur de Lescaroux (2), écuyer du duc de Breta¬
gne, nommé avec elle dans deux actes du 20 septembre 1 474
et 8 février 4 481, ( v. st .) Il n’en eut pas d’enfants • 5
(l) Prezeau : de sable, au sautoir engrêlé d’argent, cantonné de
4 coquilles du même.
(4 ) De Lescaroux : de sable , à 5 fasces d’or; au lion couronné
d’argent, brochant sur le tout.
PANTIN DE LA HAMELINIERE
17
4° Béatrix Pantin , mariée avec Guillaume de la Moite (I),
seigneur de Bourgirard et de Longlée ( de l’illustre maison
de Vauclair en Bretagne ). Le 22 mai 1462, il fît au nom de
sa femme le retrait de 24 livres de rente , en présence et du
consentement de Jean Pantin, écuyer , seigneur de Gras-
mouton , des choses vendues par messire Pierre Pantin ( IIe
du nom ), chevalier, seigneur de la Hamelinière, leur fcère
aîné ;
Du second lit :
S® Jeanne Pantin , la jeune , qui transigea sur partage avec
Pierre Pantin, son frère-germain, le 2 août 1467. Elle fut
aussi fille d’honneur de Marguerite, duchesse de Bretagne,
première femme du duc François II, laquelle, par son testa¬
ment du 22 septembre 1469 , lui légua , de même qu’à
Jeanne de Coetlogon , sa compagne , à chacune 200 écus
d’or neufs , monnaie de Bretagne, pour les bons et agréables
services qu’elle en avait reçus. ( Mémoires pour l’hist. de
Bretagne , t. III , col. 298. ) Cette princesse étant morte
peu de jours après, le duc François II contracta une seconde
alliance , en 1471 , avec Marguerite de Foix, auprès de la¬
quelle il plaça encore ladite Jeanne Pantin en la même qua¬
lité de demoiselle d’honneur. Elle avait épousé, par contrat
du 14 mai 1 458, signé Dupas et Pichon, Edouard de Gou-
laine (2), seigneur de la Berrière, fils de Jean de Goulaine ,
IVe du nom, seigneur de Goulaine et de la Tour-Gasselin, et
de Jeanne Eder, fille de Guillaume Eder. seigneur delà Haye,
chambellan et ministre d’état de Jean VI, duc de Bretagne.
Jeanne Pantin épousa en secondes noces , par contrat du
4 janvier 1473 (y. st .), Jean de P louer ( 3), seigneur de Hou-
dainville. Elle avait eu de son premier mari :
A. Marguerite de Goulaine, )
B. Rence de Goulaine, } morteS Jeuncs'
IX. Pierre Pantin, IIe du nom, écuyer, puis cheva-
er, seigneur de la Hamelinière. de la Chaussaire,de
oisrouault, de Boiscliandeau, de Grasmouton, etc.,
apitaine et gouverneur pour le roi du château
e St-Florent-le-Vieil-sur-Loire (4) et capitaine de
5 lances de ses ordonnances, épousa, en 1450,
(1) De la Motte-Kauclair : bandé, engrêlé d’argent et de gueu-
s.
(2) De Goulaine : mi-parti d’Angleterre et de France.
(3) De Plouer : de gueules, à 6 quintefeuilles d’argent.
(4) 11 est ainsi qualifié dans des lettres de Louis XI, du 13 dé-
;mbre 1465.
9
18
PANTIN DE LA HAMELINIERE.
1>1 SaVONNIBüIB
paire alésée d’or,
& àJl^' o!l Catherine de Savonnières, fille de Jean de Savon¬
nières, IVe du nom, chevalier, seigneur de la Bre¬
têche, et de Jeanne de Saro, dame de Lépinay, en
la paroisse de Carquefou, près Nantes. Il fut donné
à cette dame 40 livres de rente et la 3e partie de la
grande dîme de Chantoceaux, et l’assiette en fut
faite dans les châtellenies de Montrevault, Chanto¬
ceaux et Saint-Florent-le-Vieil, par sentence ren¬
due le 18 octobre 1457, entre nobles hommes Pierre
Pantin, écuyer, seigneur de la Hamelinière, et Jean
de Savonnières, écuyer, seigneur de la Bretêche, et
dans laquelle il est dit que Pierre Pantin « estoit no¬
table escuyer, né et extrait de noble
lignée et
» grandement hérité èz pays d’Anjou et de Bretai-
» gne. » Il avait rendu hommage en la châtellenie de
Chantoceaux pour sa terre de la Hamelinière en
1453. [Chambre des comptes de Paris, reg. 332, pp.
101, 102.) Catherine de Savonnières, autorisée de
messire Pierre Pantin, chevalier, son mari, transigea
avec Jean de Savonnières, chevalier, seigneur de la
Bretêche, son frère aîné, sur une donation de Marie
de Savonnières , sa tante, femme de Jean Buor, che¬
valier, seigneur de la Gerbaudière et de la Motte-
Freslon, donation quelle céda à sondit frère, moyen¬
nant deux cents écus d’or neufs, dont elle lui donna
quittance le 7 juillet 1458. Pierre Pantin fit son testa¬
ment le 1er mars 1469. Entre autres libéralités, il
donna à Jean deCheverue, son page, deux de ses
palefrois. Ses enfants furent :
1° Guillaume Pantin, seigneur de la Hamelinière, de Lande-
mont , de Grasmouton , de la Boëssière et autres lieux. Il fut
e'ievë dans sa jeunesse auprès de la personne de Charles
d’Anjou, comte du Maine, depuis roi de Jérusalem et de Si¬
cile, qui l’honora d’une grande amitié', ainsi que l’exprime
une lettre de ce prince, datée du Mans, le 28 août 1 473 , à
son très-cher et grand ami Guillaume Pantin, seigneur de
la Hamelinière. On peut présumer qu’il remplit une des pre¬
mières charges de la cour. Il rendit hommage à la châtelle¬
nie de Chantoceaux pour sa terre de la Hamelinière, en 14 77.
( Chambre des comptes de Paris, registre 341, p. 95.) Il
épousa, par contrat du 25 janvier 1478 [v. st.), Patrice
PAJNT1N DE LA HAMELINIEHE
19
Gouy (1), fille et seule héritière de feu Sylvestre Gouy, che¬
valier , seigneur du Branday, et de Françoise de Sesmai-
sons , fille de Gilles de Sesmaisons, chevalier, seigneur de la
Sauzinière, et de Catherine du Châtelier d’Eréac. Il parta¬
gea, aux droits de sa mère, la succession de Jean de Savon-
nières, seigneur de la Coindrière, avec Félix de Savonnières,
seigneur de la Bretêche , son cousin-germain, par acte de
l’année 1483. Guillaume Pantin et Patrice Gouy vivaient
encore le 2 décembre 1504, et moururent sans enfants.
Leurs successions échurent , savoir : celle de Guillaume à
Jean Pantin, son neveu ; et celle de Patrice Gouy, à Gilles
Gouy, aussi son neveu, fils de Robert Gouy, chevalier, sei¬
gneur du Branday ;
2° Pierre Pantin , seigneur de Boisronault , l’un des hommes
d’armes auxquels le duc François II donna mandement,
en 1484, de se transporter au Loroux-Bottereau pour sûreté
de la place avec leurs archers , coutilliers, pages, arbalé¬
triers et jusarniers. (Mémoires pou?' Vliist. de Bretagne ,
t. III , col. 460. ) Pierre Pantin fut tué à la bataille deSt..-
Aubin du Cormier, en 14 88. Il n’avait pas été marié ;
3° Jacques qui a continué la descendance ;
4° Hardi Pantin, chevalier de l’ordre de St. -Jean de Jérusa¬
lem, tué au siège de Rhodes en 14 80 ;
5° Charles Pantin, qui fut aussi destiné à l’ordre de St. -Jean
de Jérusalem par son père. Mais après la mort de ce der¬
nier , il n’embrassa point cette carrière, et se maria, par
contrat du 8 mars 1480, avec Jeanne de la Touche (2), fille
de Jean de la Touche, seigneur de Chillac. Charles Pantin
passa une transaction comme curateur des enfants mineurs
de Jacques, son frère, le 7 décembre 1510, et mourut sans
enfants après l’année 1 5 31 ;
6° Marie Pantin, femme de François d’Elbiest (3), chevalier,
seigneur de Thouaré, mort sans enfants en 1503 ;
7° Catherine Pantin, à laquelle Marguerite de Savonnières, sa
tante, épouse de François Ourceau, chevalier, seigneur des
Noyers-Ourceau, en Anjou, fit don de ses plus beaux meu¬
bles par son testament du 12 novembre 14 72. Elle épousa
Eonnet, seigneur des Salles et de la Guère en Mesangé, et
mourut sans enfants après l’année 14 99 ;
8° Renée Pantin, mariée avec Roland le Prestre , (4) écuyer.
(1) Gouy : de gueules , à la bande d’or, semée de mouchetures
hermine de sable.
(2) De la Touche : de gueules, à 3 besants d’or.
(3) D’Elbiest : d’argent, à la bande de gueules, chargée de 3
quilles d’or.
(4) Ze Prestre : de gueules, à 3 écussons d’hermine, bordés d’une
grêlure d’or.
20
PANTIN DE LA H AME LIN 1ER F..
seigneur de la Thébaudière, fils aîné d’autre Roland lePrcs-
tre, seigneur du meme lieu, juvcigncur des seigneurs de la
Lohière , tige des seigneurs de Lezonnet, marquis de Châ-
teaugiron. Guillaume Pantin donna en partage à Roland le
Prestre, ce qui pouvait revenir à Rene'e Pantin, sa femme,
dans les successions de Pierre Pantin et de Catherine de
Savonnières, ses père et mère, par acte du 25 janvier 14 81
9° Jeanne Pantin, marie'e avec Guillaume de Muzillac (l), sei¬
gneur de Vaujours, capitaine du château de l’Isle. Elle
mourut avant le 25 juillet 1488, époque à laquelle Guil¬
laume de Muzillac, comme tuteur de ses filles Françoise et
Gillette, obtint de Guillaume Pantin, seigneur de la Hamc-
linière, la part qui leur revenait au droit de leur mère dans
les successions de Pierre Pantin et de Catherine de Savon¬
nières ;
10° Marguerite Pantin qui fut mariée trois fois : 1° par contrat
du 1 3 avril 1483, avec Robert Gautron, (2\ seigneur de la
Porte, puîné de la maison du Plessis Gautron, tige des marqué
de Robien, du vivant duquel elle obtint son partage de Guil¬
laume Pantin , son frère aîné j 2° par contrat du 25 juil¬
let 1490, avec Guillaume Chenu , écuyer, seigneur de Sou-
chereau; 3° avant le 22 février 1493 (y. st .) , avec noble
Jean le Gay (3), écuyer, seigneur de la Bouère et de la
Guimonière.
DES SàlLES :
de gueules, à 6 Lé¬
sants d'hermine , 3,
2 et 1.
X. Jacques Pantin, seigneur de Boisrouault par
usufruit, puis après la mort de Guillaume, son frère
aîné , seigneur de la Hamelinière , de Landemont , de
la Chaussaire, de Grasmouton , de la Frémondière el
autres lieux, épousa Marie des Salles , dame dudit
lieu et de la Guere , en Mesangé , près Ancenis, de la
Chevalçrie, en Couffé, etc., devenue aussi héritière
de sa maisôn', par la mort sans enfants de Charles
seigneur des Salles et de la Guere, son frère. Elle
était fdle aînée d’Eonnet, dit aussi Raymond de*
Salles, seigneur des Salles et de la Guere, l’un de*
50 hommes d’armes à la double paye de la garde di
corps du duc François II, et de Guillemette de Bois
(1 ) De Muzillac : de sable, semé de besants d’argent.
(2) Gautron : d’azur, à 6 coquilles d’argent 3, 2, et 1 .
(5) Le Gay : écartelé, aux 1 et 4 d’argent, à 3 quintefeuillesd
gueules, qui est le Gay taux 2 et 3 d’argent, à 3 fasces d’azur, à 1
croix ancrée de gueules , brochante sur le tout, qui est de la Ju
me Hère.
PANTIN Dli LA HAMELINIERE.
21
}éan. Marie des Salles, suffisamment autorisée de
son mari , donna des maisons en rentes à Saint-Gi-
rion par assiette à Perrine des Salles, sa sœur, à lui
aloir sur son droit de partage dans les successions
e leurs père et mère, par acte du 10 février 1497.
acques Pantin était veuf d’elle en 1501, ayant la
garde noble de son fils, et mourut en 1513 ou 1514,
aissant quatre enfants :
1° Jean, IIe du nom, qui suit ;
2° Françoise Pantin, religieuse , puis prieure de l’abbaye du
Perray j
3° Isabeau Pantin , mariée, par contrat du 7 juin 1503, avec
noble et puissant Alain de Tinteniac (1), chevalier, baron
d’Esimer , maître d’hôtel de la reine Anne. Isabeau eut eu
dot 4200 écus d’or ;
4° Gillonne Pantin, dame delà Guiltière, qui fut sous la garde
noble de Charles Pantin , son oncle , écuyer , seigneur de
Grasmouton. Elle eut pour dot 900 livres de rente sur la
terre de la Bâtardière , et épousa , par contrat du 4 jan¬
vier 1512 (v. st.) , noble Pierre Prezeau , écuyer, seigneur
de Loiseliniére, de la Roche et de Belle-Rivière, prés Clis-
son , fils de Geoffroi Prezeau, écuyer , seigneur de Loiseli-
nière, de la Roche et de Belle-Rivière, et de Catherine le
Meignen de l’Ecorce. Comme gardien naturel de ses en¬
fants mineurs , il reçut partage définitif au droit de sa
femme , de Jean Pantin, seigneur de la Hamelinière , son
beau-frère, le 24 mars 1519, et vivait encore le 17 juin 1536.
XL Jean Pantin , iie du nom , chevalier, seigneur
le la Hamelinière, de Landemont, de la Guère, de
a Boëssière , de la Chaussaire, de Boisdessando, de
Joisrouault , des Salles , de la Fremondière, deGras-
nouton, de la Verrerie et autres lieux, qualifié haut
?t puissant seigneur , comme l’avaient été ses ancêtres
comme le furent les aînés de ses descendants dans
es principales branches de sa famille, fut cheva-
ier de l’ordre du roi, capitaine de 50 hommes
l’armes et maréchal de bataille dans l’armée du roi
(l) De Tinteniac : d’hermine, au croissant de gueules. Cette
naison descend de Jean, seigneur de Tinteniac, de Becherel et de
tomillac, chevalier, qui remporta le prix de la valeur au fameux
combat des Trente c n 1 550.
2 2 PANTIN DE Là HA MELIN 1ÈRE.
François Ier. Par la mort de son oncle Charles, il
réunit dans ses mains tous les biens de sa maison. Il
épousa, par contrat du 26 juillet 1515, passé à An¬
gers, Renée de la Roche de Coron, fille aînée de Jean,
«vAriî.fàïtaM. seigneur de la Roche de Coron , de la Boulaye. etc.,
ondées de gueules. qUi fut depuis chevalier de Tordre du roi, et de
Mathurine le Roux de la Roche des Aubiers, celle-ci
fille de Louis le Roux de la Roche des Aubiers, che¬
valier, seigneur de la Roche des Aubiers , de la Baus-
sonière, de Montagu , etc., maître d’hôtel du roi, et
de Jeanne d’Aubigné, dame de Lessay, de Bourgue-
don, etc. Jean Pantin passa un accord, le 3 février
1521 ( v . st.) avec Jean de la Roche , seigneur de Co¬
ron, son beau-frère, touchant l’exécution des clauses
de son contrat de mariage. Jean Pantin prit parta
toutes les guerres de son temps et suivit le roi Fran¬
çois Ier à son voyage d’Italie. Il assista comme capi¬
taine et maréchal de bataille en son armée à la fu¬
neste journée de Pavie, où il perdit ses équipages.
C’est ce qu’on apprend d’une missive qu’il écrivit le
3 avril lo25, à Renée de la Roche, sa femme, afin
qu’elle lui fît faire grosse somme d’argent pour des
chevaux et harnais. L’époque de sa mort n’est point
connue. Il laissa quatre fils et trois filles :
1° Hardouin, IIe du nom, qui a continué la branche aînée ;
2° Jean, IIIe du nom, auteur de la branche de la Güere, en
Bretagne, mentionnée plus loin ;
3° René Pantin. Son père, dérogeant en sa faveur à la cou¬
tume d’Anjou qui exclut les puînés mâles de tous héritages
à titre successif, lui donna à héritage la terre et seigneurie de
Boisrouault. Il servit sous les rois Henri II et Charles IX ,
contre les religionnaires avec le seigneur de la Roche du
Maine. Il épousa Louise Turpin (♦), dame de la Tremblaye,
fille de Jacques Turpin , seigneur de Crissé, chevalier de
l’ordre du Roi, chambellan de Louis XI, et de Louise de
Blanchefort, fille de Jean de Blanchefort, chevalier, sei¬
gneur de Saint-Clément, de Sainte-Sévère, etc., gouverneur
perpétuel de Bordeaux, et maréchal-général des logis de
France. René eut pour fille unique ;
Béatrix Pantin, dame de Boisrouault, qui épousa Louis
(l) Turpin de Crissé . losangé d’argent et de gueules,
PANTIN DE LA HÀMELINILIIE. 23
de Chdleaubriand (*', baron de Candé, comme on le
voit par une sentence rendue par Maurice Bautru ,
lieutenant du juge d’Anjou, le l«r octobre 1554 ;
4° Hardi Pantin, qui fut reçu chevalier de l’ordre de St.-Jeau
de Je'rusalem au prieure' d’Aquitaine à Poitiers, en * 540. Le
8 mars de l’anne'e suivante , il céda à son frère aîné tous les
droits qui pouvaient lui compéter , à la charge par celui-ci
de payer son passage à Malte et de l’y entretenir convena
blement à sa qualité. Après avoir pris part à plusieurs ex¬
péditions pour le service de la Religion , il périt glorieuse¬
ment à la prise du fort de Gelbe, en *560 ;
5° Jeanne Pantin, mariée 1° avec Jean du Coing , seigneur du
dit lieu, près Nantes , de la Fremoire et du Plessis-Moussard,
qui transigea pour les droits successifs de sa femme avec
Hardouin Pantin, son beau-frère, le 1 8 août * 537; 2° avant
le 5 septembre *569, avec noble homme Hugues, seigneur
de Gassion (2) en Poitou, chevalier, baron du Pontet, gou¬
verneur pour le roi des ville et château de Nantes (grand
oncle du maréchal de Gassion ) , fils d’autre Jean, seigneur
de Gassion et du Pontet , et de Françoise le Meignen de
l’Ecorce. Elle mourut avantle 23 décembre * 573. date d’un
accord fait par Hugues, seigneur de Gassion, son mari, au
nom de leurs enfants mineurs avec Hardi Pantin y seigneur
de la Hamelinière, son neveu ;
6° Catherine Pantin , mariée, par contrat du 18 août * 540,
passé à Angers, avec noble et puissant mcssire Jean de Brie-
Serrant( 3), chevalier, seigneur des Sorinières, du Fuesle et
de la Houssaye, veuf de Françoise de Mathefelon. Elle reçut
en même temps son partage en les successions de ses père et
mère, de noble et puissante dame Marie de Cierzay, veuve
de noble et puissant seigneur Hardouin Pantin, comme tu¬
trice de leurs enfants mineurs;
7° Rose Pantin, mariée, par contrat du 8 août *54*, avec
noble Jean le Meignen (4), écuyer , seigneur de l’Ecorce,
près Vieille vigne , en Poitou, de l’avis et consentement de
Marie de Cierzay, veuve de Hardouin Pantin , son frère
aîné.
(*) De Chdleaubriand : de gueules, semé de fleurs de lys d’or.
(2) De Gassion : écartelé, aux * et 4 d’azur, à la tour d’or; au
d’or, à 5 pals de gueules; au 5 d’argent, à l’arbre de sinople; au
levrier courant de gueules , colleté d’or , brochant sur le fût de
'arbre.
(3) De Brie-Serranl : fascé d’argent et de sable de 8 pièces ;
u lion de gueules, brochant sur le tout.
(4) Le Meignen : de gueules, à la bande d’argent, chargée de
coquilles de sable.
24 PANTIN DE LA HAMELINIERE.
XIÏ. Hardouin Pantin, IIe du nom, chevalier,
seigneur de la Hamelinière, de Landemont, de la
Chaussaire , de la Boëssière , des Salles-en-Mesangé,
de Grasmouton et autres lieux, comparut en qualité
d’homme d’armes aux bans et arrière-bans, montres
et revues des nobles de l’évêché de Nantes, les 4 mai
1528, 15 mai 1536 et 28 avril 1537. Il mourut le 28
février 1 539, âgé de 24 ans. Il avait épousé Marie de
de gueufeT* àV an Cierzay, dame dudit lieu et du Boishodard (morte le
Neiets d’argèn!. 19 juin 1544), fille unique et héritière de Louis, sei¬
gneur de Cierzay, et de Jeanne Pierre, fille de Jean
Pierre, seigneur de la Roche-Boisseau, et de Louise
de la Béraudière. De leur mariage sont provenus
4° Hardi, dont l’article suit ;
2? Françoise Pantin de la Hamelinière, mariée, par contrat di
28 octobre 4 544, avec noble et puissant seigneur Bonaven-
ture Chauvin ( 4), baron de la Muce et du Ponthus, banne
ret de Bretagne , chambellan du roi Henri II, aïeul de Da
vid ( tige des marquis de la Muce ), et de Marguerite de h
Muce, femme d’Olivier de Saint-Georges, marquis de Vérac
lieutenant-général des armées du roi, commandant en Poi
tou, créé chevalier des ordres du roi en 4 688.
XIII. Hardi Pantin, chevalier, seigneur delà Ha
melinière, de Landemont, de la Chaussaire , de h
Fremondière, de Grasmouton et autres lieux, che
valier de Tordre’ du roi , lieutenant des gendarme!
du duc de Nevers, nommé capitaine et gouverneui
du château de Touffou près Nantes , par lettres dt
uu co,.no : roiHenrilII, du 18 janvier 1576 , avait épousé, pa
wns6dï,guetks.écus* contrat du 2 novembre 1561, Isabeau du Coing
dame dudit lieu, de la Fremoire et du Plessis-Mous
sard, fille aînée et héritière de Jean, seigneur dt
Coing, de la Frémoire, etc., et de Jeanne Pantin d<
la Hamelinière. Le 6 mai 1572 , Hardi Pantin , uni i
Bonaventure Chauvin, baron de la Muce, son beau
frère, transigea avec Jacquemine deVaugiraud, se
conde femme et veuve de noble Louis, seigneur d<
(l) Chauvin de la Muce : de gueules, à 9 besants d argent, 5,
et 3.
jj PANTIN DE li A HAMELINIERE. Z’ù
[iierzay.Le26 février J 574, le seigneur de Maisdon re¬
connut que le seigneur de la Hamelinière, comme
œigneur de Grasmouton, avait droit de sépulture,
l’enfeu et de banc, dans l’église paroissiale de Mais-
Ion. Le 2 août de la même année, Hardi Pantin fit un
iccord sur partage avec René de Saint-Georges, mari
le Claude du Coing, sœur de sa femme. Il mourut
e 29 mai 1580, laissant :
1° Louis dont l’article suit ;
2° Perrine Pantin de la Hamelinière, dame de la Chaussaire
i et du fief des Salles en Saint-Géréon, mariée, en 1582, avec
ï Olivier du Vau (1), seigneur de la Bretêclie et de Mille, qui
transigea sur partage avec noble et puissant Louis Pantin,
seigneur de la Hamelinière , son beau-frère, le 30 décem¬
bre \ 587 ;
5° Marguerite Pantin de la Hamelinière , mariée: 1° avec Ro¬
bert le Gay de La Fautrière (2), seigneur de la Gasnerie ,
I puîné des vicomtes de Forges; 2° avec Madelon de Brie ,
chevalier, seigneur de la Renaudière, du Feu et de la châ-
i tellenie de la Barbotière, près Laval, puîné de la maison de
Serrant ;
l \° Françoise Pantin de la Hamelinière, mariée avec Jean Mo¬
reau (3), écuyer , seigneur de la Sausaye et de la Brelan-
dière, gouverneur d’Oudon, morte sans enfants.
XIV. Louis Pantin, chevalier, seigneur de la Ha-
nelinière, de Landemont, du Coing, de la Cliaus-
aire, de la Fremoire, des Navinaux, du Plessis-
doussard , des Fonteneiles, de Revereux, et autres
ieux, enseigne des gendarmes du duc de Mercœur,
ipousa, par contrat du 4 juillet 1587, Susanne de
Ieaucé, dame du Plessis-Beaucé près Rennes, des d>argï^,B Tîîïgie ^
? ontenelles , du Ricort et du Désert, fille aînée et mèmbréeïcgueuie!
principale héritière de Jean deBeaucé, seigneur des ■ '£uJotice dv *ur
tiêmes terres, de Beauvais et de Bourg-Barré , etc.,
st de Jacqueline de la Boëssière, fille de Jean de la
(l) Du V au : d’argent, à 3 aiglettes d’or.
(2) Le Gay de la Fautrière : d’argent, à 3 quintefeuilles de
ueules.
(3) Moreau de la Sausaye : fascé d’argent et de sable de huit
•ièces ; au lion de gueules, brochant sur le tout.
DK LA ( . H' 850.\ NI Bllk :
«l'argent, à une colice
d’azur; à la fasce de
gueules , brochante
sur le tout.
26 PANTIJX DE LA HÀMELIKlÊRli .
Boëssière, seigneur de Ducé, et de Marguerite de
Saint-Amadour, laquelle était fille de Gui de Saint-
Amadour et de Jacquette de Malestroit. Louis Pan¬
tin fit son testament le 24 juillet 1606. Ses enfants
furent : i
1 0 Claude, dont l’article suit ;
2° AufFray Pantin delà Hamelinière, seigneur de la Chaussaire
et de la Boëssière par usufruit, qui, par un partage fait avec
son frère aîné, le 3 juin 1628, eut aussi les fiefs, terres et
seigneuries de Grasmouton, de Laubraye et des Navinaux ,
au diocèse de Nantes. 11 mourut célibataire en 1631 ;
3° Jacqueline Pantin de la Hamelinière, née en 1588, mariée,
par contrat du 5 septembre 1609 , signé Annillon , avec
René du Bois (1), seigneur d’Ergonne et de la Grange, fils
aîné de messire Claude du Bois, chevalier, seigneur d’Er¬
gonne et de la Grange, et de dame Anne de la Grezille ; î
4° Françoise Pantin delà Hamelinière, née en 1589 , mariée ,
par contrat du 7 août 1 609 , avec François, seigneur de
Juigné(2)} de Laubinaye, du Parvy et de Parvilly ;
5" Susanne Pantin de la Hamelinière, mariée, par contrat du
13 avril 1610 , avec Hector de la Cour (3), seigneur du
Plessis- Bellière , du Bois-Garnier, du Fresne et de la Ra-
blaye.
XV. Claude Pàhtin, Ier du nom, baron de la Ha
melinière et de Landemont , seigneur châtelain du
Coing, du Vau-de-Denée, du Plessis-Beaucé, du Ri-
cord, de la Fremoire , du Désert-en-Saint-Grégoire,
près Rennes, etc., chevalier de l’ordre du Roi, épousa
par contrat du 1 1 octobre 1 622 , Marie de la Cros-
sonnière, dame du Vau-de-Denée, de Cossay et de
Mozay , fille unique et héritière de haut et puissant
Claude, seigneur de la Crossonnière, chevalier de
l’ordre du Roi , et de Marie de Sévigné, fille de Joa¬
chim , baron de Sévigné et d’Olivet, hanneret de Bre¬
tagne. Claude Pantin obtint des lettres de sauve
garde pour ses terres et seigneuries d’Anjou et de
(1) Du Bois d’ Ergonne ; de gueules , à 3 croix pâtées d’argent.
(2) De Juigné : d’argent , an lion de gueules, lampassé, armé
et chaperonné d’or.
(3) De la Cour • d’argent , à 3 molettes d’éperon de gueules ;
au chef du meme, chargé de 5 étoiles du champ.
fj PANTIN DE LA HAMELINIERE 2?
retagne, en date du 5 décembre 1051. II eut de son
lariage avec Marie de la Crossonnière :
1° Samuel, dont on va parler ;
2° Marie Pantin de la Hamelinière , mariée , par contrat du
! 2 juin 1652 , avec messire Gui des V aulx de Levaré (i),
; chevalier, seigneur de Lauresse et de Saint-Victor, fils de
: messire Gui des Vaulx de Levaré, chevalier , seigneur des
mêmes terres, et de dame Judith de Lanseray ;
5° Elisabeth Pantin de la Hamelinière , mariée , par contrat
du 17 août 1 656, avec messire François de Chérite (2),
chevalier, seigneur de Voisins et de Soullepuy, fils de mes¬
sire Frauçois de Chérite , chevalier, seigneur de Voisins, et
| de dame Catherine de Goubier.
XVI. Samuel Pantin, chevalier, marquis de la
amelinière, baron de Landemont, châtelain du
oing, du Vau-de-Denée, seigneur de Cossay, de
rasmouton, de la Fremoire et autres lieux, servit
l’armée du roi en Flandre, commandée par le
rince de Condé, avec deux gentilshommes auprès
R lui , et ayant train et équipages, suivant deux cer-
ficats : l’un du comte de Guiche (Antoine de Gra-
iont), maréchal de France; l’autre du seigneur du
lessis-Bellière, maréchal de camp, en date du 7 sep-
imbre 1648. Le 5 août 1652, il fut fait capitaine d’une
impagnie de chevau-légers qu’il commanda à l’armée
e Guyenne en 1654. Il fut maintenu dans la qualité
{\) Des V aulx de Levaré : coupé de sable et d’argent; au lion
t T un à l'autre.
Famille très ancienne. Adam des Vaulx (de V allibus ) estmen-
ïnné avec Adélard de Châteaugontier et Tesÿelin de Montre-
jault ( de Monterebelli ) , dans une charte de l’abbaye de Saint-
rge d’Angers de l’année 1058. Vers la fin du meme siècle,
ieotfroi des K aulx, époux de Tetgarde, donna à ce monastère des
mes provenant du patrimoine de cette dame , pour le repos des
oes de Girard et Gerberge, ses père et mère, et de celles d’Odon
Rivallon, ses frères; ladite donation faite en présence des enfants
: Geoffroi et Tetberge, savoir : Girard , Geoffroi, Guillaume,
hibaud et Aimeric des V axdx , de Hugues de Brain , de Rivallon
:s Vaulx, frère de Geoffroi , de Hugues de Barci, etc. ( Car lui.
J St. -Serge à’ Angers, fol. 254, 284.)
(2) De Chérite : d’azur, au sautoir d’or, cantonné de 4 croix
ttées d’argent.
28
PANTIN DE LA HAMELIN1EKE.
de chevalier par arrêt de ]a chambre de la réforma¬
tion de la noblesse de Bretagne du 19 août 1669. 11
Bu)à: avait épousé, par contrat du 7 février 1664, Mnde-
Bidé, darne de Ranzé, fille et unique héritière
«r.né de gueui.-s; ac- de messire Sébastien Bidé, seigneur de Ranzé, con-
de*t.e d’un croi.sani semer cl état, et de dame Madelaine le Duc. Apres la
d’azur , à senestre
d’une étoile de gueu
ueu. mort de Samuel Pantin, qui vivait encore en
,’une n/i j 1 • n ■ 1 / •
1681
éioH^dü même à u"e Madelaine Bidé se remaria avec Gabriel de Beauvau
marquis du Riveau. Elle avait eu de son premier
mari :
I o Sébastien-Philippe Pantin, marquis de la Hamelinièrc, of¬
ficier de dragons , tué en Allemagne, au mois de septem¬
bre 1693, par un capitaine de hussards qu’il avait fait pri¬
sonnier, et auquel il avait laissé ses armes ;
2° Charles Pantin, dit le chevalier de la Hameliniére, qui fut
garde-marine. Il survécut à son frère aîné, et en recueillit la
terre de la Hameliniére qui fut vendue par décret. Il mourut
en 1720, sans enfants de son mariage avec Renée du Mor¬
tier (1) , fille aînée et héritière d’Honorat du Mortier, che¬
valier , seigneur de la Ruchesnière , et de Renée de la
Poèze ;
3° Hardi François, qui a continué la postérité ;
4° Marie-Madelaine-Françoise Pantin, demoiselle de la Haine
linière, fille d’honneur de la princesse de Conty, morte sans
alliance en 1703;
5° Anne Pantin, demoiselle de Landemont.
Sorlrau dr i.a Mac
voisinière :
XVII. Hardi-François Pantin, appelé le baron
de Landemont, brigadier des mousquetaires noirs ,
chevalier de l’ordre de St-Louis , se retira du ser¬
vice avec une pension, il devint marquis de Li-
gnières et baron de Vaux, par succession du marquis
de Charnacé , son cousin. 11 épousa, au mois d’août
1724, Madelaine-Élisabeth Subleau de la Malvoisi-
nière, fille de messire Olivier Subleau, chevalier
seigneur de la Mauvoisinière et de dame Anne-Char¬
lotte de Ricouart d’Hérou ville. Hardi François Pan¬
tin mourut le 5 août 1736, à l’âge de 61 ans, laissan
trois fils et deux filles :
(l) Du Mortier ; de gueules, à la croix pâtée et alésée d’ar
gent.
P AK TIN DE LAN DE MONT.
29
1° Louis-Alexandre Pantin de Landemont, chevalier, seigneur
de la baronnie de Vaux au Maine, ne le 4 février 1 726, ca¬
pitaine dans le régiment de Bourgogne, infanterie; marié ,
le 26 janvier <755 , avec Marie-Anne Pantin de la Guere ,
sa cousine. ( Voir ci-après p. 36) De ce mariage est issu :
Louis -Philippe Pantin, baron de Landemont, colonel de
cavalerie, chevalier de Tordre de St. -Louis et de l’or¬
dre de Bavière , ancien chevau-léger de la garde sous
Louis XVI , présenté au roi en 1774, et mort céliba¬
taire ;
2o Charles-François, dont l'article suit ;
5° Jacques-Hardi Pantin, dit Tabbé de Landemont ;
4° Madelaine-Julie Pantin de Landemont, mariée , au mois
d’août 1751, avec Charles- Ascension de Ricouart d’ Hérou-
ville (l), son cousin, conseiller au parlement de Paris, fils de
Louis-Balthasard de Ricouart, chevalier, seigneur d’Hérou-
ville, intendant à la Martinique, puis à Dunkerque, lieute¬
nant de roi au Hâvre-de-Grâce , et de Marie-Louise le
Clerc de Fleurigny; ,
5° Marie-Thérèse Pantin, demoiselle de Landemont.
XVIII. Charles-François Pantin, dit le chevalier
e Landemont, capitaine des vaisseaux du roi au
épartement de Rochefort, chevalier de l’ordre de
t-Louis, épousa à Angers demoiselle du Tremblay, Trbmbtay ;
I |i 1 ., , u r, de gueules, à la ban-
e laquelle il a eu deux fais : de d’or, accostée d«
Gmerletlesdu même.
1° N.... Pantin de Landemont, mort à l’âge de 16 ou 17 ans ;
2° Louis- François- Jean, qui suit:
XIX. Louis-François-Jean Pantin, comte de Lan-PAImN DB laGpbbh.
emont, colonel, chevalier de l’ordre de St-Louis, comme à u pag. i.
pousa, en 1790, Marie- Adélaïde Pantin de la
uere, sa cousine (voirp. 36), de laquelle sont issus :
1° Auguste-Louis-Jean, qui suit ;
2° Charles Bruno-Hyacinthe Pantin de Landemont, né à
Rouen le 5 août 1 796, ex-sous-lieutenant au 7e régiment de
dragons, marié à Mélanie-Marie de Bouleuc (2), veuve sans
enfants de Jean-Marie- Alexandre Frontin des Buffards, au
mois de mai 1839;
(l ) De Ricouart d’ Hérouville : d’azur, à Tombre de soleil d’or;
u chef d’argent, chargé d’un lion léopardé de sable, lampassé et
rmé de gueules.
(2) De Bouleuc : d’azur, à la fasce d’or, chargée de 3 tourteaux
e gueules, et accompagnée de 5 épis de blé du second émail.
30
PANTIN DE LÀNDEMONT.
3° Louis-Philippe-Bernardin Pantin de Landemont, ne i
Rouen le 5 août 1796 ( frère jumeau de Charles-Bruno
Hyacinthe), ex-capitaine, lieutenant au 5e régiment de L
garde royale, infanterie, marié, au mois de juin 18 30. ave<
Clotilde-Marie-Thérèse du Pontavice du Boishenry (l). I
est mort sans enfants, le 22 avril 1841, à sa terre de Lepi
nay, près Fougères ;
4° Ange-Pélage-Alexandre Pantin de Landemont, né à Pari
le 17 juillet 1798, ancien garde du corps du roi, marié, ai
mois de mai 182 8 , avec Dorothée-Henriette de Herte d
Merville (2) dont il a :
A. Gaston Pantin de Landemont, né le 3 mai 1833
B. Alix Pantin de Landemont, née le24juillet 1829
5o Félix-René-Placide Pantin, baron de Landemont, né à Pari
le 8 mai 1 801 , ancien garde du corps du roi et capitaine d
cuirassiers, marié avec Marie-Augustine-Juliette de Chaisn
de Bourmont (3), fille de Louis-Auguste-Victor de Ghaisne
comte de Bourmont, pair et maréchal de France, grand
croix de l’ordre de St. -Louis et de la Légion d’Honneur, e
de Marie-Madelaiue-Julienne de Bec-de -Lièvre. Il a de c
mariage :
A. Marie Pantin de Landemont , née le 29 janvie
1839 ;
B. Aliette Pantin de Landemont, née le 2 août 184 0
XX. Auguste-Louis-Jean Pantin , comte de Lande
mont, né à Paris le l€r août 1793, ex-capitaine corn
mandant au 3e régiment de la garde royale, infant
rie, a épousé à Orléans, le .6 février 1S2G, Coralie
de halj.ot : Julie de Hallot, fille de messire Louis , marquis c
dcMbic’, accompli- Hallot, et de dame Marie-Thérèse Egrot du Lude. I'
gnée» en chef de 3 Qnt un jgjg •
anneletu du meme.
Alfred-Ludovic-Théobald Pantin de Landemont, né
31 janvier 1 833.
branche de la guere, en Bretagne.
XII. Jean Pantin, IIIe du nom, chevalier, seigneu
de la Guere, second fils de haut et puissant Jea
(1) Du Pontavice : d’argent, à un pont à 3 arches de gueules.
(2) De Herte : d’azur, à 3 soucis d’or.
(5) De Ghaisne de Bourmont : écartelé, aux 1 et 4 de vair, a
franc canton, coupé d’argent et de sable; aux 2 et 5 fascésde va
et de gueules.
PANTIN DE LA GUERE. 31
^ntin, IIe du nom, chevalier, seigneur de la Hame-
inière, et de haute et puissante dame Renée de la
loche de Coron , fut partagé à viage , selon l’assise
u comte Geoffroi, de la terre de la Guere, par noble
t puissant Hardouin Pantin, seigneur delà Hame-
nière, son frère aîné. Il épousa, le 20 octobre 1553,
Antoinette de la Poeze , dame de l’fsle-Valin, fille de
Yançois de la Poëze, seigneur de la Poëze, de la 'argent, à^3 bandes
•aubère, de laBretêche, etc., et de Perrine du Dan, desab,e
ame de la Jonchère, fille de Jean , seigneur du Dan ,
t de Jeanne de Broherec. Antoinette de la Poëze
îrvécut à son mari et comme tutrice de Hardouin
antin , IIe du nom, son fils unique, dont l’article
iit,elle transigea,le20avrill564,avec Hardouin Pan-
n, son neveu, seigneur de la Hamelinière, pour la
ropriété héréditaire de la terre de la Guere, qu’il
u laissa moyennant la renonciation qu’elle fit à
mtes successions directes et collatérales, échues ou
échoir.
XIII. Hardouin Pantin IIe du nom , chevalier, sei-
îeur de la Guere, du Verger, de l’Isle-Valin et
îtres lieux, épousa, par contrat du 9 novembre
>81, Anne Chenu de Clermont, (de la maison des dïïminV >u”he°"dè
tenu, princes d’Yvetot en Normandie) fille de Jean fanges
îenu, chevalier, seigneur de Clermont, de Lendor-miesd’or*
ière,de Saint-Philbert, etc., et de Mathurine de
’eizel, fille de Christophe de Breizel, seigneur de la
dlleraye et de Clermont, et de Catherine du Chaf-
ult. Hardouin vivait encore le 9 octobre 1601, et
lissa deux enfants :
l0 Gilles, qui suit ;
j 2° Isabeau Pantin de la Guere, née en 1 585, mariée 1° en 1603,
avec Gilbert de Martel ), chevalier, seigneur de Palluau ,
de la Naulière , de la Venessière. de la Pâtissière, etc.; 2°
avec Pierre du Breuil( 2), chevalier, seigneur de la Mauvoi-
sinière, de la Turmelière et de Lire.
•
(I De Martel : de gueules, à 5 marteaux d’or.
(2) Du Breuil : d’or, à 3 lionceaux de gueules; à la bordure cou*
e d’argent, chargée de 8 merlettes de sable.
32
PANTIN DE LA Gl ÈRE.
XïV. Gilles Pantin , chevalier, seigneur de la
Guere, du Verger, de l’Isle-Valin, etc., né en 1589,
porta les armes pendant 40 ans sous les règnes de
Louis XII l et de Louis XiV.Dès le 24 mai 1621, il eut
commission du premier de ces princes pour lever
une compagnie de 100 hommes de pied dans le régi¬
ment du baron de Kerveno. 11 eut une semblable
commission, le 18 mars 1622, pour lever et com¬
mander une compagnie de 100 hommes de pied fran¬
çais dans le régiment du prince de Martigues. Il com¬
manda une autre compagnie d’infanterie qu’il eut
aussi charge de lever par commission du duc de Ven
dôme, gouverneur de Bretagne, du 20 janvier 1625
Les états-généraux de Hollande lui donnèrent une
commission, le 9 avril 1631 , pour commander unt
compagnie de 150 hommes de pied français sous h
charge du prince de Martigues, dans la guerre que h
stathouder, allié de la France, soutenait contre le<
Espagnols des Pays-Bas. Il fut fait capitaine et gou¬
verneur des ville, château et territoire d’Ancenis pai
provisions du 12 février 1636. Leroi, pour recom
penser ses services, lui fit don, pour en jouir pendan
dix ans, de son droit de dixième sur les mines de Bre
tagne, par lettres du 22 mai 1646. il fit aveu et dé
nombrement des fief et seigneurie de la Guere, le
9 mai 1648, à César, duc de Vendôme, baroi
d’Ancenis. Il avait épousé, par contrat du 26 mar
1625, Françoise Laurens, dame de la JNoë-Laurens
d’argent '* au chêne de Passay et de Léraudière, morte en 1681, fille d
de sabic?8 * arrache Julien Laurens, chevalier, seigneur de la Noë-Lau
rens, etc., et de dame Yvonne Charette. De leur ma
riage sont provenus :
1 0 Julien , dont nous allons parler ;
2° Claude Pantin de la Guere, prieur delà Lande et de Sain
Amand ;
30 Michel Pantin , dit le chevalier de la Guere , enseigne <fl
vaisseau, tue' au sie'ge de CandiÆ le 25 juin 1669 ; I
4° Jacques Pantin de la Guere, seigneur deVillaro, marié avA,
PANTIN DE LA GUERE 33
Louise de Jacquelot (l), vicomtesse de la Motte, dame de
la Rouaudière, de laquelle il eut:
Pierre Pantin , seigneur de la Rouaudière , marié avec
Marguerite de la Thebaudaye , et père de plusieurs en¬
fants, entre autres de Jean-Pierre-René Pantin, che¬
valier, seigneur de la Rouaudière, qui n’a eu que deux
filles de son mariage, contracté en 1728, avec Margue¬
rite-Marie-Paule Hay de Bouteville (2), fille de Fran¬
çois-Paul Hay , seigneur de Bouteville et de la Mon¬
tagne, et de Marguerite-Françoise Huart du Bochet ;
5° Claude Pantin, dit le chevalier de la Guere, lieutenant de
vaisseau et capitaine d’une compagnie de la marine, mort
au service, sans avoir contracté d’alliance j
6° Jacques Pantin de la Guere, chapelain des châteaux d’An-
cenis et de Varades ;
7° Françoise Pantin de la Guere, mariée, en 1651, avecCosme
de Beauvau (3), seigneur de Bassé et de la Chabossière, ca¬
pitaine de chevau-légers (aïeul de la marquise deMontluc) ;
8° Jeanne Pantin de la Guere , dame du palais de la reine-
mère et régente Anne d’Autriche, le 22 juin 1663, mariée
avec Claude le Rebours (4), chevalier , seigneur de Saint-
Mard-sur-le-Mont et de la Bruyère, conseiller au parlement
de Paris. Elle mourut en 1699. Claude le Rebours lui sur¬
vécut jusqu’au 14 mai 1718 , et mourut conseiller d’hon¬
neur au même parlement ;
9o Elisabeth Pantin de la Guere , mariée avec Nicolas Boul-
leau (5), chevalier, seigneur de Noësil, petit-fils du chan¬
celier de Navarre de ce nom ;
1 0° Catherine Pantin de la Guere, mariée au seigneur de la Lé-
vraudière , et mère de la comtesse de Vincelles, en Bour¬
gogne.
XV. Julien Pantin, chevalier, seigneur de la Guere,
; la Noë, de Passay, de Léraudière, de Tlsle-Valin,
i Verger, etc., né le 21 janvier 1628, doyen de la
►blesse des états de Bretagne , présida par élection
1) De Jacquelot: d’azur, au chevron, accompagné en chef de
nains dextres,le tout d’argent et en pointe d’un levrier assis du
me, colleté et bouclé d’or.
2) Hay de Bouteville : de sable, au lion morne d’argent.
3) De Beauvau : d’argent, à 4 lionceaux de gueules, lampassés,
(lés et couronnés d'or.
4) le Rebours : de gueules, à 7 losanges d’argent, 3, 3 et 1 .
5) Boulleau ; d’azur, à 3 fasces ondées d’argent, surmontées de
nnelets du même.
3
PANTIN DE LA GUERE
.34
dans l’ordre de la noblesse aux états de Vitré en
bB bohnkau 1706. Il avait épousé, le 24 juillet 1652, Françoise
d’azur , à 3 nèfles de Bonneau, dame de Preuil (de la maison des comtes
me, chargé dune d e Pumon , en louraine, seigneurs de Rubelles, etc.
dclseabïeSante ep,°yee fille de Jean de Bonneau, seigneur de la Maison¬
neuve, de Preuil, de la Maroutière et de Forzans,
et de Renée de la Noue-Collin , fille de François,
seigneur de la Noue-Collin , doyen du parlement de
Bretagne, et de Jeanne Gauthier de Launay, fille de
Jacques Gauthier, seigneur de Launay, conseiller au
même parlement. Julien Pantin et son fils aîné furent
déclarés nobles d’ancienne extraction et maintenus
dans la qualité de chevalier par arrêt de la chambre
de la réformation de la noblesse de Bretagne, du 19
août 1669. Julien avait rendu son aveu et dénombre¬
ment delà terre delà Guere, au baron d’Ancenis
(Armand de Béthune, marquis de Charost) , le 14
mai 1665. Ce fut lui qui fonda la chapelle du châ¬
teau de la Guere, le 10 juillet 1684. Il mourut le 13
octobre 1708. Françoise de Bonneau, qui était morte
le 17 juin 1703, l’avait rendu père de quatre fils et
d’une fille :
4° Jean-Baptiste-Joseph Pantin, comte de la Guere, né à Paru
le 5 novembre 4 653 , filleul de Louis-Joseph, duc de Ven¬
dôme , et de Marie- Jeanne-Baptiste de Savoie , dite Ma¬
dame royale, depuis duchesse de Savoie. Il fut page du ro
' Louis XIV, puis enseigne de la compagnie colonelle du ré
giment Royal-Artillerie. 11 mourut à Paris , sans avoir été
marié, en 4 695 ;
2° Claude Pantin, dit le chevalier de la Guere, capitaine dan:
le régiment de Senneterre , dragons , tué au combat de h
Marsaille le 4 octobre 4 693 ;
3° Jacques-Philippe , qui a continué la postérité ;
4° François Pantin, chevalier, seigneur de Belle-Isle, etc., ca
pitaine dans le régiment de Froulay, infanterie , marié
en 4 707, avec Ursule-Henriette Goyon de Matignon (4)
fille de Claude -Charles Goyon, comte de Marcé, vicomt<
de Téréchant, et de Henriette-Claude de la Muce, baronrn
dudit lieu et du Ponthusi dont est issue :
(4) Goyon de Matignon ; d’argent, au lion de gueules, cou
ronné d’or.
PANTIN DE LA GUERE.
35
Elisabeth-Charlotte-Céleste-Françoise Pantin delà Guere,
marie'e, le 23 mai 1726 , avec Charles-François, mar¬
quis d'Andigné[ l), seigneur de Rebou, ci-devant che¬
valier de l’ordre de Malte, capitaine dans le régiment
de la Chesnelaye , fils de René d’Andigné , seigneur de
la Blanchaye et de Sainte-Gemme j
5° Marie-Angélique Pantin de la Guere, religieuse ursuline à
Ancenis, morte en 1715.
XVI. Jacques-Philippe Pantin, chevalier, seigneur
X)mte de la Guere, décédé le 30 octobre 1734, avait
ké marié deux fois : 1° le 24 juillet 1700, avec Renée
jAbart , fijie de feu messire Jacques Gabart, cheva- Gabari .
ier, seigneur de Rollieu, conseiller au parlement de,d^^erulJuàn1 2c^;
Bretagne , et de dame RenéeMartin des Hurlières : sa"1 d’arsent bie»
1° par contrat du 1er septembre 1713, avec Jeanne-
Tuyonne de la Roche-Macé, dame de la Pillardière,
111e de haut et puissant messire François, seigneurnE u RocUB.MAcè;
le la Roche-Macé, chevalier, conseiller au parle- de gueules, à 3 ren-
. „ ' . 7 - i T/ contres de daim d or;
nent de bretagne et de Jeanne-rrancoise de Kergo- au chef, cousu d’azur
n, . ° r * ! u chargé d’une croix
n avait eu de sa premiers remme que deux engrêlée d’argem.
nfants décédés en bas âge. De la seconde il eut :
10 Philippe-Auguste , qui suit ;
2° Pélagie Pantin , demoiselle de la Guere,
3«aMa rie- Angélique Pantin de la Guere,
| mortes en bas âge.
XVII. Philippe- Auguste Pantin, chevalier, sei¬
gneur comte de la Guere, né le 29 juin 1714, fut
mssi marié deux fois : 1° par contrat du 4 octobre
1 7 35 , avec Françoise de la Grée , dame de Briacé et
le Lhoudières, morte le 17 mars 1740, âgée de 33 ’or j à 3 têtes de
[ms, fille de messire Louis de la Grée, chevalier, sei-loupde sable*
*neur de Lhoudières, et de Marie du Maz , fille de
nessire Claude du Maz, chevalier, seigneur de Vilie-
aeuve, et de dame Marie de Montmorency; 2° le 31 Boussinkaü
lécembre 1742, avec Angélique BoussiNEAU, dame ’a/.ur, à 3 globes ,
lu Roualle et en partie des Hayes-Gasselin , fille de dé°Mbie? °r’ cml,c'
pnessire André Boussineau, seigneur de la Pâtissière,
2t de dame Angélique Descaseaux. Ses enfants fu¬
rent;
(1) D‘ Andigné ; d’argent, à 5 aigles au vol abaissé de gueules,
becquées et membrées d’azur.
36
PANTIN DE LA GUERE.
Du premier Ut
4° François-Philippe Pantin delà Guere, né le 2 mars 1 740,
mort le 1 5 du même mois ;
2° Pélagie -Angélique Pantin de la Guere, née le 23 août 1736
morte le 22 mai 1740;
30 Marie-Anne Pantin de la Guere, demoiselle de Briacé,néeh
30 septembre 1737, mariée le 26 janvier 1755, avec Louis
Alexandre Pantin de Landemont , chevalier , seigneur
baron de Vaux, son cousin au 7e degré ;
4« Marie-Henriette Pantin de la Guere , née le 5 novembn
1738, morte le 4 mai 1741;
Du second lit :
5° Philippe-André Pantin, chevalier, dit le marquis de h
Guere , né le 1 3 février 1746 , capitaine dans le régimenl
Royal-Dragons, marié le 7 décembre 1774, avec Hyacinthe-
Geneviève Thierry- de la Prévalaye (l ) , fille de messiri
Pierre-Bernardin Thierry , marquis de la Prévalaye, com¬
mandeur de l'ordre de Saint-Louis , chef d’escadre, com¬
mandant le port de Brest ( frère du chevalier de la Préva
laye, maréchal-de-camp ) et de dame Jeanne-Geneviève d<
Robien. Le marquis de la Guere est décédé en 1813, ayani
eu pour fille unique :
Marie-Adélaide Pantin de la Guere, mariée, en 1790
à son cousin Louis-François-Jean Pantin , comte d<
Landemont , colonel , chevalier de l’ordre de Saint
Louis ;
6° Bernardin-Marie, dont l’article suit ;
7° Jeanne- Angélique Pantin de la Guere , née le 1 0 novem
bre 174 3, morte sans alliance;
8° Julie-Françoise Pantin delà Guere, née le 4 novembre 1 744
morte sans alliance ;
9Q Marie-Renée-Hyacinthe Pantin de la Guere, née le 8 no
vembre 1748, morte sans alliance;
1 0o Marie- Aimée- Adélaïde Pantin de la Guere, née le 9 mar
175 3, mariée avec messire Henri-François Rousseau, che
valier, seigneur de l’Orchère et de la Meilleraye , fils d
messire Jacques Rousseau , chevalier, seigneur de l’Orchère
marquis de la Meilleraye, et de dame Rose Simon de Von
vantes,
XVIII. Bernardin-Marie Pantin, chevalier, comt<
(1 ) Thierry de la Prévalaye : d’azur, à 3 têtes de levrier cou
pées d’argent; leur collier de gueules , bouclé et cloué d’or.
PANTIN DE LA GUERE.
37
e la Guere, ne le 5 juin 1747, capitaine au régiment
e Penthièvre, infanterie, chevalier de Tordre de
t-Louis, épousa, le 16 août 1790 , Thérèse-Delphine
lix de la Picardière, fille de messire Pierre-Simon- au* DB LA PiCAB*
tienne -Toussaint Alix de la Picardière, écuyer, et d’azur, au chevron
e dame Marie-Anne-Olympe Giraudon II est mort à j’ 3g1ïï“l1dS*i5me*
antes le 27 novembre 1827, ayant eu :
1° Bernardin- Jean, qui suit ;
2° Louis- Julien-Le'on Pantin , vicomte de la Guere, né le 51
décembre 1797, marié à Nantes, en 1 825, avec Marie-Zéno-
bie Jaillard de La Maronnière (l), fille du marquis de la
Maronnière. De ce mariage sont nés :
a. Paul Pantin de la Guere ;
b. Henri Pantin de la Guere;
c. Ernest PAntin de la Guere ;
d. Zénobie Pantin de la Guere ;
e. Mathilde Pantin de la Guere ;
3° Louise-Olympe-Delphine Pantin de la Guere , née le 2 dé¬
cembre 1792, morte en bas âge.
XIX. Bernardin-Jean Pantin, comte de la Guere, né
10 octobre 1795, ancien garde du corps de Mon-
mr , frère du roi Louis XVIII, chevalier de l’ordre
)ble du Phénix de Hohenlohe ('nommé le 25 sep-
nibrel816)et chevalier pensionné ou commandeur
î l’ordre royal de Charles III d’Espagne , fit au 2 0 mars
> 1 5 la campagne de la Vendée en qualité de capitaine,
us les ordres du lieutenant-général comte d’A ndigné.
prit part à plusieurs affaires en Bretagne, et entra
i mois d’octobre de la même année comme lieute-
tnt dans le 3e régiment de la garde royale , infante-
e. Il fut fait capitaine-lieutenant dans le même régi-
ent à son entrée en Espagne en 1823, et se trouva
l’attaque du Trocadéro, commandée par le duc
Angoulême. Il a épousé à Bourges, le 29 août 1826,
:mande-Marie de Bengy-Puyvallée , fille aînée de
essire Claude-Austrégésille de Bengy-Pu y vallée ,
levalier, membre de la chambre des députés , et de d’areent-
ime Anne-Augustine Gassot de Deffens , et petite-
(l) Jaillard de la Maronnière : d’azur, à 3 tours d’or.
PANTIN DE LA GUERE.
38
fille de Philippe-Jacques de Bengy-Puy vallée, députi
de la noblesse de Berry, aux états-généraux de 1 78î
De ce mariage sont issus :
4° Marie-Austrégésille-Arthur Pantin de la Guere, ne' le 2 oc|
tohre 4 828 ;
2° Marie-Bernardin-Gonsalve Pantin de la Guere, ne' le 18
de'ce'dé le 2 3 janvier 4 8 33 ;
3o Marie-Austre'gësille-Henri Pantin de la Guere , ne le 4 8
décédé le 4 9 janvier 4 8 33 ( frère-jumeau du prëce'dent )
4° Bernardin-Marie -Austre'ge'sille- Gaston Pantin de la Guer
né le 4 3 mai et décédé le 5 juin 4 836;
5° Raymond-Jacques-Marie Pantin de la Guere, né le 3 sel
tembre 4 844 ;
6° Marie-Madelaine-Valentine Pantin de la Guere, née le 4‘
juin 4 827;
7° Marie -Thérèse-Léonie Pantin de la Guere , née le 4 7 fd
vrier 4 830; jj
8° Marie-Anne-S téphuuie Pantin de la Guere , née le 4
mars 4 834 ;
9o tMarie-Henriette-Philomène Pantin de la Guere , née le |
février 4 835;
4 0° Marie-Armande- Berthe Pantin de la Guere, née le 2 n<j
vembre 1837 ;
4 4° Marie-Caroline-Alix Pantin de la Guere , née le 7 septei
bre 4 840.
DE PECHPEYROU,
Seigneurs de Pechpeyrou, de la Mothb, de Mont-
BARLA, DE MlREMONT, DE CuCUROW, DE LA VALADE,
barons de Beaucaire, en Quercy , comtes deGuitaut,
marquis d’Epoisse, etc,, en Bourgogne.
À rm BS : d'or , du lion de table , lampasté ,
armé et couronné de gueules.
Couronne de marquis.
Supports : 2 léopards lionnes d’or. Ci¬
mier : un lion issant de sable, lampassé,
armé et couronné de gueules.
Devise . Ut fata trahukt.
La maison de PECHPEYROU, originaire du Quer-
f , offre plusieurs particularités qui rattachent son
icienneté et ses illustrations à l’histoire. Ses au-
urs, en élevant un château (1) pour réduire unt»
(i) «Pecupbyroü est une châtellenie en Quercy qui prit son
nomfdu mot Pech , c’est-à-dire puy ou montagne , dérivé du
Podium des latins, et de Peyrou , qui signifie pierreux, comme
qui dirait Mantpierrcux , à cause de la situation de ce château
1
5 DÛ l'ECHI'EYROU.
place soumise aux Albigeois , ont jeté les fondements
d’une petite ville à laquelle le nom de Pechpevrou
fut imposé. Ils prirent part aux croisades de saint
Louis à la Terre-Sainte, et tinrent un rang distingué
à la cour depuis le roi Louis XI, après avoir soutenu
longtemps , au prix de leur sang et de leur fortune ,
les intérêts de la maison d’Armagnac. J1 y a eu parmi
leurs descendants un ambassadeur en Espagne poui
le roi Charles VIII et l’un des négociateurs du mariage
de ce monarque avec Anne , duchesse de Bretagne ,
dont il fut nommé maître d’hôtel; nombre d’officier.'
supérieurs dans les compagnies d’ordonnances; un
chevalier des ordres du roi , premier chambellan dt
grand Condé et gouverneur des îles Sainte-Margue
rite et Saint-Honorat de Lerins; plusieurs chevaliers
et dignitaires des ordres de Saint-Jean-de-Jérusaleu
et de Saint-Lazare ; des colonels de régiments de leur.'
noms (Deaucaire et Guitaut); un lieutenant-généra
au gouvernement des îles et terre ferme de l’Améri
que pour Louis XIV, et sous ce règne et le suivant
cinq généraux.
Vers la fin du XVIe siècle, la maison de Pechpey-
rou s’est divisée en deux branches ; les barons, pub
marquis de Beaucaire , et les comtes de Guitaut. Ls
première s’est éteinte en Quercy depuis peu d’années
La seconde, substituée, en 1593, aux nom, armes e
» sur un rocher. Les grandes masures qui en restent (t66t)fon
« assez voir en quelle considération il a été , et quelle fut sa ré-
» sistance, il y a près de 300 ans, contre les Anglais qui le brû-
» lèrent et le démolirent presque tout. » (Preuves du comte d(
Guitaut, pour sa réception comme chevalier des ordres du Roi ,
vérifiées et scellées par le prince de Guémenée et le marécha
d'Aumont, commissaires.)
Le comte de Guitaut, chevalier des ordres, a fait imprimer les
dites preuves, et il en existe plusieurs exemplaires à la Bibliothèque
du Roi. 11 s’y trouve quelques erreurs et omissions, tous les titre!
anciens étant alors en la possession de la branche de Beaucaire.
Presque toutes ces erreurs se rapportent à des1 descriptions d’ar¬
moiries d’alliances. Nous les avons rectifiées d’après une sorte d i
livre defamille très-curieux, faitsurles titres etmémoires domesti
ques par Bernard de Pechpeyrou, IIP du nom, baron de BeaucairCj
né en -1 56 «, et qui fait partie de l’ancien fonds de d’Hozier.
DE PECHPEYROU.
3
biens d’une branche delà maison de Comminges^ s’est
continuée en Bourgogne, oüelle habite, depuis 1661,
le château et ancien marquisat d’Epoisse, qui lui vint
par une alliance avec la maison de la Grange d’Arquien .
La notice qui va suivre est le résumé de nombreux
extraits de titres et de documents domestiques exis¬
tant à la Bibliothèque du Roi, soit dans l’ancien cabi¬
net de d’Hozier, soit dans le fonds du Saint-Esprit.
On a indiqué les autres sources où ont été puisés di¬
vers renseignements historiques cités dans le cours
du travail, et qui n’ont point été connus des généalo¬
gistes duroijou sont postérieurs à leurs travaux.
I. Gaillard , Ier du nom , seigneur de Pechpeyrou ,
chevalier, né dans la dernière moitié du XÏIe siècle,
fut l’un des principaux seigneurs et chevaliers quer-
cinois qui embrassèrent la cause des croisés contre
les Albigeois, avec l’évêque de Cahors, le vicomte de
vj’urenne , Bertrand de Oardaillac et plusieurs autres
barons du pays. En 1210, Simon de Montfort tenta à
son passage de s’emparer de la ville et du château
de Moncuq. Mais ne voulant point rallentir sa marche
en Languedoc, il chargea plusieurs chefs de la conti¬
nuation de ce siège. Gaillard de Pechpeyrou reçut de
Simon de Montfort le capmas delCros, montagne
avec son territoire située à cinq quarts de lieue de
Moncuq, à la charge de la fortifier pour contenir les
assiégés et leur couper les communications (1). Ce
fut là l’origine du château de Pechpeyrou, où s’éleva
(1) Moncuq ne fut pris par les croisés qu’en 1212. Le comte de
Toulouse le reprit deux ans après , mais il s’obligea à en raser les
fortifications , ainsi que celles de plusieurs autres places , comine
condition de la paix qui lui fut accorde'e en 1229. Ces circon¬
stances, les dissentiments profonds que cette guerre avait fait naî¬
tre et les nouvelles fortifications éleve'es à Pechpeyrou, y attirèrent
en peu d’années beaucoup de familles de Moncuq et des paroisses
environnantes. Elles bâtirent sous le château la ville de Pechpey¬
rou et la ceignirent de murailles en 1245. Elle a subsisté jusqu’en
1408, époque à laquelle clic fut détruite par Bernard Vil. comte
d’ Armagnac, pour avoir embrassé le parti du duc de Bourgogne.
4 DE PECHPEYROU.
bientôt après la ville du même nom (l). Gaillard Ier
mourut en 1233, laissant plusieurs fils, qni eurent une
nombreuse postérité :
1° Gaillard, IIe du nom, dont l’article suit ;
2° Arnaud de Pcchpeyrou, chevalier, vivant en 12 74. Il laissa
entre autres enfants :
A. Arnaud de Pechpeyrou, damoiseau , mentionne dans
des actes de 1 290 et de 1 2 96. Il laissa de son mariage
avec Lombarde , trois fils :
a. Gaillard de Pcchpeyrou, damoiseau , vivant en
1536 ;
b. Bertrand de Pcchpeyrou ;
c. Arnaud-Guilhem de Peclipeyrou^ chevalier ;
B. B-Bertrand de Pechpeyrou, damoiseau, qui prit part
avec ses frères, en 1296, à un échange fait avec leurs
cousins. Il fut père des enfants ci-après :
a. Guilhem-Bernard de Pechpeyrou, chevalier, du¬
quel sont provenus :
I. Bertrand de Pechpeyrou , mort sans posté-
ritè ;
II. Fines de Pechpeyrou, qui vendit des rentes
dues par les heritiers de Pierre Blettes ,
suivant acte reçu par Guillaume Vital ,
notaire, le 8 mai 1353. (. Inventaire de la
Chartreuse de Cahors , S.Cyprien, n° 29);
III. Geraud de Pechpeyrou, cordelier ;
IV. Abriale de Pechpeyrou. Elle vivait en
1 343;
V. Pelegrine de Pechpeyrou, e'pouse (le N..,.
de Noyers , chevalier ;
b. Guilhem de Pechpeyrou , mort avant l'année
1 336, laissant :
(l ) A l’époque où Gaillard de Pechpeyrou reçut en fief de Si¬
mon de Montfort le capmas del Clos , les noms étaient depuis
longtemps fixes et héréditaires dans les familles. Dans les titres
nombreux de la sienne , rien n’annonce qu’elle eût jamais porté
un autre nom que celui de Pechpeyrou, ni quelle fût originaire
d’une autre province que le Quercy. Il y a donc toute apparence
que le nom de Pechpeyrou lui venait de la possession d’un ancien
fief situé dans le même pays, et qu’elle a imposé ce nom, par ana¬
logie de situation , au château que Gaillard I*' commença à con¬
struire sur le capmas del Cros en 1210.
DE PECHPEYROU.
Louis de Pechpeyrou, mineur, en i 5 36 ;
c. Bernard de Pechpeyrou , qui avait aussi laisse
un fils à la même époque :
Bernard de Pechpeyrou, mineur, en 1336 :
d. Sicard de Pechpeyrou. En son nom et comme
tuteur de Louis et Bernard de Pechpeyrou , ses
neveux, il intervint dans une reconnaissance
fe'odale donnée aux seigneurs de Saint-Geniès ,
en 1336. 11 avait épouse' Sclarmonde de Boisse}
qui le rendit père d’une fille :
Bonelia de Pechpeyrou;
e. Bertrand de Pechpeyrou, recteur de Redon, au
diocèse de Lectoure;
C. Arnaud-Guilhem de Pechpeyrou, damoiseau en 1296,
puis chevalier;
D. Gaillard de Pechpeyrou, religieux pitancicr de l’ab¬
baye d’Eysse ;
3° Guilhem-Arnaud de Pechpeyrou , chevalier, vivant en
1274. Il laissa trois fils :
A. Bernard de Pechpeyrou, chevalier, vivant en 1314,
et père de :
Gaillard de Pechpeyrou, lequel vivait en 1 330 ;
B. Guillaume de Pechpeyrou, chevalier;
C . Arnaud de Pechpeyrou, chevalier. Il pai lageaavec
ses frères en 1 3 1 h ;
4° Gasbert de Pechpeyrou, chevalier, vivant en 1274. il eut
aussi trois fils :
A. Gasbert de Pechpeyrou , chevalier. 11 fit un partage
avec ses frères en 1311. Cébélie d’ Antejac, veuve de
lui en 1 334, Pavait rendu père de quatre enfants :
a. Gasbert de Pechpeyrou , chevalier , mort sans
postérité ;
b. Raimond-Bernard de Pechpeyrou , chevalier.
N’ayant point d’enfants, il vendit ses droits aux
chartreux de Cahorsj
c. Guillelmone de Pechpeyrou;
d. Aimare de Pechpeyrou, mariée avec noble Pierre
de Mottes , chevalier, seigneur de Cazalens. Elle
vivait en 1 334, et fut héritière de son frère aîné;
B. Gaillard de Pechpeyrou , marié avec noble Gaillarde
Maury y fille de noble Arnaud Maury. Cette dame
vendit certains cens par acte du 20 février 1 309 (y. sf.'j
6
nr pechpeyrou.
passe devant Jean Barbastellc. notaire. ( lacent . de la
Chartreuse de Caliors, la Capelle , n° 1 8);
*C. Arnaud de Pechpejrou , chevalier, qui parut au par¬
tage de 4 34 4 ;
5° Bertrand de Pechpeyrou , chevalier. Lui et ses frères Ar¬
naud, Arnaud-Guilhem et Gasbert de Pechpeyrou, aussi
chevaliers, reconnurent, par acte du 14 octobre 1274, tenir
ce qui leur appartenait du capmas del Cros, franchement,
comme chevaliers, en albergue de noble Bertrand de Saint-
Geniès, laquelle albergue avait e'tè transportée sur la terre
ou capmas de Parazols. Bertrand mourut avant l’année
4 296, laissant :
Bertrand de Pechpeyrou , damoiseau , au nom duquel ses
cousins stipulèrent dans un acte d’e'change du 4 5 janvier
4 2 96, dont il sera fait mention plus bas (4).
II. gaillard de Pechpeyrou, IIe du nom, chevalier,
seigneur de Pechpeyrou, succéda, en 1233, dans la
moitié des domaines de sa famille. Ce fut de son
temps , et lorsque la guerre contre les Albigeois fut
entièrement terminée, que les seigneurs de Saint-
Geniès formèrent une instance auprès du sénéchal
de Quercy , pour être reconnus seigneurs dominants
du capmas del Cros, sur lequel avaient été bâtis le
château et la ville de Pechpeyrou. Les seigneurs de
Pechpeyrou ayant reçu cette terre de Simon de Mont-
fort, prétendaient ne point devoir l’hommage que
réclamaient les seigneurs de Saint-Geniès. Le procès
qui s’éleva à ce sujet dura plus de 40 ans. Gaillard de
Pechpeyrou n’en vit point la fin. Il fut du nombre des
(4) Moreri l’appelle Bernard et, par une conséquence de cette
première erreur, il en fait desoendre la maison de Pechpeyrou.
L’acte du 15 janvier 1296 le nomme expressément Bertrand, fils
d’autre Bertrand. Vers l’époque où vivaient ces deux derniers,
une branche cadette s’établit en Périgord où elle paraît n’avoir
subsisté que jusques vers le milieu du xivc siècle. Hélis du Périer,
femme d’Hélie de Pierrefort, clerc de la paroisse de Saint-Cemin,
comme héritière universelle d’Hélie de Pechpeyrou, damoiseau,
rendit hommage pour les biens provenant de cette succession à
Jean de Limeuilelcla Benèchc, chevalier, mari de Jeanne de Bar¬
rière, dame de Reiihac, le jeudi - 4 8 novembre) après la fête de
Saint-Martin d’hiver 4 367.
DP, PECHPEYROU
S cean de ùratflard de Pechpevrou, i'/ieea/iec
arc camp devant Damiette
f/l S e te/n <îre za&q .
D£ PECHPEYROU.
i
chevaliers qui accompagnèrent le roi saint Louis à sa
premièrecroisadeenl248.Ilsuivitce prince en Chypre
et se trouva à la prise de Damiette le ô juin 1249.
Etant au camp rassemblé devant cette place, il se ren¬
dit caution , par lettres du mois de septembre de la
meme année (1), du paiement d une somme de 300
livres tournois, que Sanchon de Corn et Bertrand de
Lentilhac , damoiseaux, ses compatriotes, avaient
empruntée à des marchands de la ville de Sienne ,
lesquels se trouvaient à la suite de l’armée chrétienne,
et il en scella l’acte de son sceau. [Voir la planche ci-
contre.) Gaillard de Pechpeyrou parait être décédé
avant l’année 1274. Il laissa cinq fils :
1° Gaillard , co-seigncur de Pechpeyrou, cheyalier, décédé
avant l’année 1 336, laissant ;
Gasbert de Pechpeyrou , qui paraît être mort sans posté¬
rité ;
2° Arnaud, co seigneur de Pechpeyrou, damoiseau. 11 reçut
des reconnaissances féodales avec son frère Guilhem en 12 90.
(l) L’intérêt historique de cette charte nous engage à la repro¬
duire textuellement ici.
Ego G. de Puechpeyrou miles omnibus présentés litteras in-
specturis. JVotum f admets quoel cum atquc domicelli
Sanzo de Corn et Bertrandus de Lenti'haco, Boeneencùntrc Con-
tadini et ejus sociis mercatoi ibus Sienensibus ieneantur in tre-
centis libris turonensibus , mutuo traduis , quas diclis mercato-
ribus seu eorum certo mandalo , Pat isiis apud d'emplum, ab
instante festo sancti Jiemigii in capite octobiis in annum , per
fratrem Dordatum de Lentiibaco dicti Templi militent , solvi fa~
cere convenerunt ; pro qua quidem solucione predictis locoy modo
et tempo rc facienda, promiserunt responsorem date. Ego pre-
dictus G., ad preces et instanciam predictorum domîcellorum,
constitue) me principalem debitorem pro prenominato. summa ,
predictis loco , modo et tempore persolvenda,pro qua cumplcnda
obligo predictis mercaloribus me et bona me a us que ad.prediclant.
summum trecentarum librarum turonensium , pro quitus sum
plegius et debitor . Adam in castj'is juxta Damyctam, anno Du-
MIMI M°. CG°. QUADRAGKSIMO NOMO, MENSE SEPTEMBRIS. (Original
en parchemin aux archives de M. le marquis de Lentilhac, cl
expédition en forme authentique aux archives de M. Ip comte de
Guitaut).
Le sceau de Gaillard de Pechpeyrou, 'appose' à ces lettres, et pen¬
dant sur queue du parchemin, est gravé sur la planche ei-contrr
s
DE PFCHPEYPvOU.
Raimond de Poudens, par acte de l’année 1204, passe' de¬
vant de la Combe, notaire, leur donna reconnaissance de ce
qu’il tenait d’eux au village de la Coste. ( Inventaire de la
Chat treute de Cahors , Peclipeyrou , n°* 21 , 26). Il eut pour
fils :
Bertrand de Pechpeyrou, co-seigneur de Pechpeyrou.
Par acte du 5 avril 1336 [y. st.) passe' devant Jean de
Fons, notaire, en présence de Bernard George et d’Arnaud
de Combadac, notaires à Moncuq, Gasbert, fils de feu
Gaillard de Pechpeyrou, chevalier, Bertrand, seigneur de
Pechpeyrou , Gaillard de Pechpeyrou , damoiseau , fils
de feu Arnaud de Pechpeyrou , aussi damoiseau, et Sicard
de Pechpeyrou, agissant pour lui et comme tuteur de
Louis de Pechpeyrou, fds de Guilhem , et de Bernard de
Pechpeyrou, damoiseau, fils d'autre Bernard, reconnurent
tenir du seigneur de Saint-Geniès, fds deGasbertde Saint-
Geniès, et de Bernard de Saint-Geniès, damoiseau de
Moncuq, la moitié du lieu appelé le capmas del Cros,
dans lequel avaient été bâtis le repaire et la ville de
Pechpeyrou. (Ext. au cabinet du Saint-Esprit .) La des¬
tinée ultérieure de Bertrand de Pechpeyrou est ignorée ;
3° Gasbert de Pechpeyrou, damoiseau ;
4° Bernard, Ier du nom, dont l’article suit ;
5° Guilhem de Pechpeyrou, damoiseau.
III. Bernard de Pechpeyrou , Ier du nom, damoi¬
seau, co-seigneur de Pechpeyrou, et ses frères Ar¬
naud , seigneur de Pechpeyrou et Gasbert de Pech¬
peyrou, agissant au nom de Guilhem de Pechpeyrou,
leur autre frère, et encore pour Bertrand de Pechpey¬
rou, leur cousin, fils de feu Bertrand de Pechpeyrou,
tous damoiseaux, firent un échange, par acte du 15
janvier 1296 (y. st.), reçu par Bernard de la Combe,
notaire à Moncuq, avecB-Bertrand, Arnaud-Guilhem
et Arnaud de Pechpeyrou, frères, damoiseaux, aux¬
quels ils cédèrent deux parties du château de Pech¬
peyrou et de son terroir, à la réserve que seraient
communs entre eux les chemins devant la maison du
dit Bertrand et devant celles d’Arnaud, de Gasbert et
de Bernard de Pechpeyrou, frères. Ces derniers re¬
çurent en échange des rentes situées dans la paroisse
d’Aussac. (Eoctr. au cabinet des ordres du roi.) Ber¬
nard 1er eut, entre autres enfants :
1® Bernard de Pechpeyrou, damoiseau puis chevalier. Dans
DE PECHPEYROU.
9
| des partages qu’il lit avec ses cousins en t5M et 1314, on
| voit que parmi les biens qui composaient son revenu, il avait
î 120 charges annuelles de blé froment en la châtellenie de
s Pechpeyrou. Il est mentionné avec Gaillard de Pechpeyrou
I dans un acte de 1 550. Il mourut à Bourges le 31 juillet 1337,
| au retour du roi Philippe de Valois du voyage d’Avignon.
! On voyait dans le cloître de l’église N.-D. son épitaphe,
ainsi conçue : Hicjacet nobilis miles Bernardus de Podio-
petroso qui obiit anno 1337, secundo cal. Augusti;
‘ 2° Gaillard IIIe du nom, qui a continué la postérité ;
î 5* Déodat de Pechpeyrou, prêtre, vivant en 1327.
IV. Gaillard de Pechpeyrou, IIIe du nom, damoi-
;eau, succéda à son frère aîné en 1337 , puis succes-
ivement à plusieurs de ses cousins, dans ce qu’ils
jossédaient dans les château et terre de Pechpeyrou,
l est qualifié seigneur de Pechpeyrou dans le testa-
nent qu’il fit, étant sur le point de partir pour l’ar-
née, le 30 août 1344, reçu par Faure de Constantin,
»otaire royal à Lauzerte. 11 légua une somme aux
armes de cette ville pour faire dire des messes pour
ui et pour feu Bernard de Pechpeyrou, son père. Il
it aussi des legs à Jean d’Archambàud, prêtre de Lau-
erte , et à Cécile , femme de Pierre de la Garde , dit
le Lauzerte, et institua son héritier universel Ber-
îard , IIe du nom , son fils , dont on va parler. Il se
rouva à la bataille de Crécy, en 1346, mais il n’y pé-
it point comme ledit Moreri, puisque son fils voulut
;tre inhumé près de lui dans l’église de Notre-Dame
le Lauzerte. Gaillard avait épousé N.... de Moncuq ni Moncuç :
lame du fief de Moncuq, en la châtellenie du même
ieu.
I V. Bernard de Pechpeyrou, IIe du nom, damoiseau,
eigneur de Pechpeyrou et de l’honneur (fief) deMon-
‘uq , épousa, par contrat du 25 janvier 1350 (v. st .),
>assé devant Guillaume d’Abadie, notaire à Lauzerte,
■n présence de Guillaume de Touffailles, damoiseau,
le Raimond et Jean du Lac et de Jacques de Beau-
nontet, damoiseau, noble Philippe de la Mothe, fille s b
le Guiraud de la Mothe, damoiseau de Lauzerte , et«fc«bi# , à s faim
le noble Alpaïs de Manas. 11 fit soli testament le 5 oc-
db t a I.andb -,
(l’or , au château
de sable , maçonné
d’argent.
Maynard :
écartelé , aux 1 et
4 de gueules , à la
main d’argent, qui
est Ma) nard; aux 2el
3 gueules, à 3 ban¬
des d’argent, qui est
4a Montbarla.
10 DE PECHPEYROU.
tobre 1363 , reçu par Arnaud de la Garrigue, notaire
à Lauzerte, donna l’usufruit de ses biens à sa femme,
institua Gaillard de Pechpeyrou, son fils, son liéritiei
universel, et nomma noble Guiraud de la Mothe, son
beau-père , exécuteur de ses dernières volontés,
( Extr . nu cabinet des ordres du roi.) Il laissa :
1° Gaillard, IVe du nom, qui suit ;
2° Yolande de Pechpeyrou, mariée , en 1369, avec N..,, dt
Tardieu .
VL Gaillard de Pechpeyrou, IVe du nom, damoi¬
seau , seigneur de Pechpeyrou et de la Mothe, suc¬
céda jeune à son père vers le temps où les Anglais -
chassés de Moncuq et de Lauzerte (1370) qu'ils
avaient occupés pendant huit ans, continuaient à
battre et à ravager le pays. Il fut marié deux fois,
1° avec noble Bernarde de la Lande, morte sans en¬
fants en 1406 après avoir institué son mari son héri¬
tier; 2° en 1407, avec Jeanne Maynard, dame dt
Montbarla (1), fille de Gaillard Maynard, damoiseau,
seigneur de Montbarla, et de Galienne de Casoin.
Entraîné comme toute la noblesse dans la querelle
sanglante des factions d1 Armagnac et de Bourgogne,
qui désolèrent le royaume sous Charles VI, Gaillarc
de Pechpeyrou embrassa le parti du duc de Bourgo-
(1) La terre de Montbarla, situe'e à une lieue de Lauzerte, ap¬
partenait, au milieu du 1 3e siècle, à Guilhem et Geraud de Mont
baria , chevaliers. Ces deux frères suivirent le roi saint Louis dans
son dernier voyage à la Terre-Sainte. On voyait en l’e'glise d<
Saint-Georges de Montbarla leurs portraits en costume de cheva¬
liers croises, qu’ils y firent déposer avant leur départ. Geraud
mourut sans postérité. Son frère Guilhem laissa un fils , Etienne
de Montbarla , chevalier, vivant en 1322. Celui-ci eut un fils et
une fille, savoir: Raimond de Montbarla , mort sans postérité
après 1350, et Sclarmonde, dame de Montbarla, mariée 1° avec
Pons de la Garde , chevalier, qui en eut Raimond-Bernard de Mont
baria ( du nom de sa mère), mort jeune ; 2° avec noble Arnaud
Maynard , dont naquit Pons Maynard , chevalier, vivant en
1383, père de Gaillard Maynard , seigneur de Montbarla , marie
avec Galienne de Casoin , père et mère de Jeanne Maynard , dame
de Montbarla, épouse dt Gaillard III de Pechpeyrou.
DE PECHPEY110U.
Il
ne, et après la prise de Moissaguel (13 septembre
405), il fut chargé par le comte de Clermont de la
aire raser. En 1408, le comte d’Àrmagnac étant venu
ttaquer Lauzerte et ayant échoué contre les efforts
u parti bourguignon, se mit à ravager les fiefs et les
tiâteaux environnants, et entre autres la ville de Pech-
eyrou, qui résista pendant onze jours. Dans une sor-
e que firent les assiégés pour se procurer de l’eau ,
ne chambrière ayant été prise au retour, avoua, au
nilieu des tourments qu’on lui fit souffrir, que du
ôté de la basse-cour du château , la muraille était
tayée et menaçait ruine, et que les assiégés, faute de
erre (le château étant construit sur un rocher) , Tu¬
aient remparée en y amoncelant du bois. Il eut été
mpossible d’aborder de jour cette partie escarpée
e la place, mais pendant la nuit les assiégeants trou¬
èrent moyen de pratiquer une brèche, et ils mirent
e feu aux bois et à la ville , où tout fut saccagé et
>assé au fil de l’épée (1). Gaillard de Pechpeyrou
yant pu s’échapper avec ses deux fils, se retira en la
uridiction de Lauzerte. Parle testament olographe
u’il fit le 11 juin 1411 , il voulut être inhumé dans
e tombeau du seigneur Guiraud de la Mothe , son
ieul, en l’église de Notre-Dame de Lauzerte. Il fit des
egs pieux aux églises de Montbarla, Saint- Avit, Saint-
)rens, Sainte-Gelède de Genolhac et Saint-Pierre de
)olmayrac, et fit don à la confrérie de Notre-Dame
Tune rente de cinq quartes de froment, à la charge
te tenir toujours un cierge allumé pendant la messe
[ui se célébrerait pour lui et pour Bernarde de la
(t) La ville fut rasée par le comte d’ Armagnac, et il ne s’est re-
e?é de ses ruines qu’un simple village. Tous ces de'tails et d’autres
aits postérieurs ont été recueillis dans des mémoires écrits vers le
lommencement du 16e siècle , par N. d’Archambaud , parent de
fean II de Pechpeyrou , lequel avait assisté à quelques-uns de ces
ivénements, et avait recueilli sur les autres des notions de ceux-
nêmes qui y avaient pris part. Ces mémoires sont souvent cités
lans ceux continués jusques vers t600 par Bernard de Pechpey-
ou, baron de Beaucaire , né en 1564, et conservés dans le fonds
le d’Hozier à la Bibliothèque du Roi.
12
DE PBCHPEYROU.
Lande, sa première femme. 11 donna à sa cousine
Bernarde du Bousquet, un marc d’argent, et à Jeann
Maynard , sa seconde femme , l’usufruit de tous s (
biens. 11 institua son fils aîné son héritier universel
lui substitua son second fils, et à leur défaut, il pre<
crivit à son héritier le plus prochain qui recueillera
ses biens de porter toujours le nom de son hôtel d
Pechpeyrou. ( Exlr . de d’ Hozier.)\\ mourut le 16 jac
vierl41 5 (c. st.). Il avait eu de son secondimariage deu
fils et deux filles :
Jean, Ier du nom, dont l’article suit ;
2° Gaillard de Pechpeyrou, chanoine de Saint-Sernin c
Toulouse;
3° Jeanne de Pechpeyrou , marié à N... de la Salvetat , «
Agénais;
i° Bernarde de Pechpeyrou, femme de N... de Montfabe
VII. Jean de Pechpeyrou, Ier du nom, damoiseai
seigneur de Pechpeyrou, de la Mothe et de Montbar
du chef de sa mère, n’était âgé que de 7 à 8 ans lor
qu’il perdit son père. Ce fut N.... de Tardieu, son oi
cle, qui fut chargé de sa tutelle. 11 commença à porte
les armes contre les Anglais, en’1424, sous le seignei
de Negrepelisse, et fut blessé, en 1432, dans un cor
bat où Guillaume d’Albret et le seigneur de La
tours furent défaits par Rodrigues de Villandro, c ;
pitaine de routiers. Précédemment et dans la mên
année le comte de Foix ayant repris à compositic
sur les Anglais le château de Beaucaire , en confia
garde à Jean de Pechpeyrou. Ce dernier l’acheta c
noble Pierre de Gourdon , fondé de pouvoir d’Am
nieu de Levis, seigneur de Livrac, chambellan dure
liéritieruniversel de Marguerite de Terride, comtes
de l’isle- Jourdain , pour le prix de 80 moutons d’o
pesant chacun 10 gros. Il avait épousé à Molières,
22 mai 1429, Sicarde de Fénelon. Par le contra
dw .TTraicei Guilhem d’Archambaud et sa femme Bernarde c
Bousquet, fille de noble Ricarde de la Moilie,
grande tante à la mode de Bretagne de Jean de Pec
peyrou, lui firent donation de la moitié de tous leu
DE PECHPEYROU, 13
iens(l). Le 21 mai 1461, Jean de Pechpeyrou rendit
ominage an roi entre les mains de Pierre Berard ,
îigneur de Bléré et de Chissé, trésorier de France en
)uercy, pour son hôtel de Beaucaire (ou Belcaire) et
i sixième partie de la juridiction du lieu de Mira-
îont. pour tout l’hôtel de Pechpeyrou, ainsi que la
îoitié des rentes dudit lieu , enfin pour l’hôtel de
otar, en la châtellenie de Moncabrié. ( Extr . de
’Hozier.) En 1465, lorsque commença la guerre du
ien-Public , Jean de Pechpeyrou et ses fils s’atta-
hèrent à Jean V , comte d'Armagnac. Le caractère
irbulent et perfide de ce prince ayant épuisé la lon-
animité de Louis XI, sa personne fut décrétée et ses
tats confisqués par arrêt du parlement en 1470. Le
omte résolut de tenir tête à l’armée royale, et Jean
e Pechpeyrou fut du nombre de ceux qui le secon-
èrent le plus dans cette résolution, se fondant sur
3S secours qu’il devait espérer du roi d’Aragon et du
uc de Bretagne. Après la prise de Lectoure par le
ire de Beaujeu, en 1472, et la soumission apparente
U comte d’Armagnac, Jean de Pechpeyrou, que le
omte avait employé en diverses démarches et négo-
iations avecGracian du Faur, son chancelier, se re¬
ira dans ses terres , â cause de sa vieillesse , laissant
on fils aine auprès du comte. La perfidie de Jean V
yant de nouveau attiré les armes du roi et entraîné
es partisans dans sa ruine, Robert de Balzac, séné-
hal d’Agenois, envoya en 1473 messire Jean de St.-
Ütienne, seigneur de Montbreton, prendre prison-
der Jean de Pechpeyrou dans son château de Beau-
aire, d’où il fut conduit à Calcomier, et détenu pen-
ant plus d’un an chargé de fers. Il recouvra sa li¬
berté en 1475, et mourut au mois de mars 1483. Les
lémoires d’Archambaud , dont tous ces détails sont
.
(4) Ricarde de la Mothe e'tait de'ce'dèe en 4 422. Guillaume
l’Archambaud mourut en 4 438, et Bernarde du Bousquet en 4432,
près avoir recueilli les biens de sa mère et de son mari, quelle
tsgura à Jean de Pechpeyrou, par son testament en 4 4 54 .
14 DE PECHPEYROU.
tirés, ajoutent que quoique Jean de Pechpeyrou eu
passé presque toute sa vie à la guerre, il avait cepen
dantl’esprit cultivé, ce qui le fit employer par le comt<
d’ Armagnac dans ses négociations, et lui valut l’ami
lié et les bienfaits du sire d’Albret, du comte de Coin
minges, du captai de Buch, et surtout du comte d<
Longueville (Dunois), qui l’aidèrent beaucoup à rele
ver et accroître sa fortune, ruinée par les guerres. I
fut inhumé dans l’église Notre-Dame de Lauzerte
au tombeau de ses prédécesseurs , conformément ai
testament qu’il avait fait au château de Beaucaire 1
2 septembre 1476. Il y ordonna qu’aprés sa mort le
prêtres et les carmélites célébreraient 400 messe
pour le salut de son âme et de celles de ses ancêtre?
de ses père et mère, denoble Sicarde de Fénelon , s
femme , de feu Guilhem d’Archambaud , licencié e
lois, et de Bernarde du Bousquet, sa femme. .{Exti
de d’Hozier.) Ses enfants furent :
1° Jean, II* du nom, dont nous allons parler ;
2° Autre Jean de Peclipeyrou, ne' en 1434, prieur de Combe
recteur de Saint-Amaus de l'Espinasse et protonotaire d
Saint-Siège, mort en 1503 (1); |
3° Raimond de Peclipeyrou, seigneur de Sainte-Ce'cile, né c
1435, auteur d’un rameau que représentait en 1568 Gabri
de Pechpeyrou, seigneur de Sainte- Cécile, son petit fils;
4° Arnaud de Pechpeyrou, né en 1436. Son père lui légua
(1) Les mémoires domestiques le rapcllent, ainsi que son pèr
comme un grand amateur de la chasse et des oiseaux de proie. C
a conservé au cliartrier de Beaucaire une lettre qu’il écrivait
Bordeaux à son père, à propos d’un faucon que le comte d'Armj
gnac lui avait donné pour le transmettre à Jean Ier de Pechpeyro
et dans laquelle il est fait mention du prochain passage auchâte
de Beaucaire de ce prince, du duc d’Alençon et de M. de Canda
Voici le texte de cette lettre qui est de l’année 1465 ou 1466, <
temps de la ligue dite du Bien-Public :
* Mossenié, tant que far podi à votre boune gratia me recor
« mandi. Sapiats de mala nobelos que Mossé deBalausan est moi
» et Mossenior d’Armagnac lo plang fort. Quant sioc estât arriu
» on portât onze falcons. Mossignor de qui ny a sept de forts
» formats, et m’en baiiet un parel de sa ma per los vos trameta
» et me disset que le recommanda be à vous ce que se jamais ne t
DE PECHPEYROU. 15
lieu de Pechpeyrou. Il fut he'ritier d’un cadet de la maison
des Lacs, et mourut en 1478;
; 5° Hugues de Pechpeyrou, prêtre, recteur d’Arcy et de Saint-
Amans de Pellegale;
8 6° Marc de Pechpeyrou, heritier des biens que son père
| possédait à Fumel.il mourut en 1494, dans l’expédition
d’Italie ;
7° Jeanne de Pechpeyrou, née en 14 52, mariée à noble Jean
de Castanier, seigneur d’Aucastel;
8° Marguerite de Pechpeyrou;
9° Miramonde de Pechpeyrou, femme de noble Amauri de
! Castanier, seigneur de Campagnac et de Gastclsagrat.
| VIII. Jean de Pechpeyrou, IIe du nom, seigneur
de Pechpeyrou, de Montbarla et de Miremont, baron
de Beaucaire , écuyer d’écurie du roi Louis XI , puis
maître d’hôtel de la reine Anne , naquit au mois de
janvier 1430 (y. st.). Il fut nommé capitaine et gou¬
verneur du château et de la baronnie de Clermont-
joubiran pour Jean V, comte d’Armagnac, en 1465.
Ce comte, après avoir rendu Lectoure par capitula¬
tion au sire de Beaujeu (Pierre deBourbonj en 1472,
ivait profité de la sécurité de ce général et du licen¬
ciement de son armée pour s’emparer de sa personne
)ar surprise, et chasser de Lectoure ce qui restait
l’officiers du roi. Louis XI résolut de châtier d’une
nanière exemplaire une telle perfidie , et le comte
l’Armagnac, assiégé dans Lectoure par une armée
dus nombreuse, commandée par le cardinal d’Albi ,
tprès soixante jours d’une défense vigoureuse, trompé
i son tour par une capitulation jurée sur le Saint-
Sacrement, et aussitôt violée, fut assassiné dans sa
tec qui fasse mal quaquel à son auis oserio. Mosur d’Alanco,
Diu Armar et moy, Mosur de Candale et py Mosur d’Armagnac
vol passer à Causado per anaf à Rodés, et velen passara à Bel-
cayre per veire vola los autours. Jo laisegui lo men à mo fraire.
Plasia vos Mossenié que sio en bon ordre quand Mossur passera,
per so que io li ey dict querot fort mal et peis se truferia de mi
sera guasta. Embous men fîsi qu’ Arnaud mo fraire no y entent
poc. Empriga Dio ques bous done bona vida et longua. Escrits à
Bordel le 29 nouembre. Io soi vostre filh, lo prieu de Cambes. »
IG
DE PECHl'EY ROU»
maison et la ville livrée au massacre et au pillage. Cet
événement eut lieu le 5 mars que Ton comptait en¬
core 1472 (y. st.). Jean de Pechpeyrou, qui avait pris
part à la défense de Lectoure, fut sauvé du massacre
par son hôte, qui, bayant mis dans une tonne et
chargé sur une charrette, le sortit de la ville, d’où il
se retira en Bretagne. Le duc François II le reçut à
sa cour, et l’envoya en ambassade, accompagné de
don Pedro de la Porta , vers Jean , roi d’Aragon , de
Navarre et de Sicile, qui lui donna des lettres de
passeport pour son retour le 22 décembre 1473.
(Extr. de d'Hozier.) Le roi Louis XT, a l’instante sol¬
licitation que le duc de Bretagne en avait fait faire à
ce monarque par ses ambassadeurs et envoyés exprès,
accorda à Jean de Pechpeyrou et à son père des let¬
tres d’abolition, pour avoir, durant les divisions pas¬
sées, tenu le parti du duc de Bretagne et de feu Jean,
comte d1 Armagnac, et avoir fait plusieurs voyages en
divers lieux par leur commandement et ordonnance.
Ces lettres sont datées d’Angers le dernier juillet
1474. Louis XI, pour l’attacher à sa personne, le
nomma son écuyer d’écurie. 11 est ainsi qualifié dans
des lettres de ce prince , datées d’Arras le 12 juillet
1477 (1), par lesquelles S. M. lui fit une pension de
100 livres sur la recette de Bayonne. Le 20 mars
1483, Charles, comte d’Armagnac, le confirma dans la
la charge de gouverneur du château et de la baronnie
de Clermont-Soubiran, et l’institua intendant et ca¬
pitaine de ses terres, en Agenois et en Quercy , avec
commandement exprès à ses sujets de lui obéir. Ce
prince infortuné avait payé par une captivité de qua¬
torze ans, des maux inouïs et la confiscation de son
comté d’Armagnac , les fautes et rébellions de son
(l) On conserve au château de Beaucaire une lettre que ce
prince écrivit de sa main à Jean de Pechpeyrou pour l’assurer de
son affection. Elle est datée des Forges le 2 8 octobre, sans indica¬
tion de l’année. Mais on voit par Pltinéraire de Louis XI, imprimé
dans les Pièces fugitives du marquis d’Aubais, page 9T, que le
roi se trouvait aux Forges le 27 octobre H76.
17
Il DE PECHPEY ROU .
père. Dans les réclamations qu’il fit pour obtenir la
jouissance, sinon la suzeraineté de ses états (ce qui
lui fut accordé), Jean de Pechpeyrou fut l’un de ceux
qu’il employa, et particulièrement, en 1484, auprès
de Bernard du Lauret, premier président du parle¬
ment de Toulouse. Le comte Charles lui avait fait
une pension de 300 livres. Il la porta à 600 livres en
considération de la perte qu’il avait faite de la terre
delà Mothe d’Arduspour son service, par lettres da¬
tées de Paris le 1 2 octobre 1486. Déjà, par des lettres
de la veille, le gouvernement du château de Clermont-
Soubiran lui avait été confirmé par le même prince.
Le 11 avril 1486 et en 1491, le roi Charles VIII
exempta Jean de Pechpeyrou du service du ban et
arrière-ban en considération de ce qu’il avait été son
ambassadeur en Espagne , Bretagne et autres lieux
éloignés du royaume pendant plusieurs années. Il
avait été en effet l’un des négociateurs du mariage
du roi avec la duchesse Anne de Bretagne, mariage
qui fut célébré à Langeais, en Touraine, le 6 décem¬
bre 1491. Cette princesse, en considération des ser¬
vices que Jean de Pechpeyrou lui avait rendus, ainsi
qu’au feu duc François II , son père , lui donna la
charge de son maître d’hôtel le 4 mars suivant {y. st.).
Il avait épousé (1) , par contrat du 25 novembre
(1) Jean V, comte d’ Armagnac, avait marié Jean de Pechpey¬
rou , le 21 octobre 1467, avec Jeanne de la Villatelle , fille de
noble Bernard, seigneur de la Villatelle et de la Mothe d’Ardus.
Comme elle n’avait que 6 ou 7 ans, elle fut conduite au châ¬
teau de Beaucaire, où ayant été prise, en 1473, par les soldats de
Robert de Balzac, sénéchal d’Agénais ; celui-ci la maria la même
jannée à un gentilhomme, son cousin, appelé Amalricde Lentilliac.
A cette époque, Jean II de Pechpeyrou était réfugié en Bretagne
et dans l’impossibilité de s’opposera cette.union. Comme du reste
ce mariage n’avait pas été' consommé, et qu’il n’avait existé que les
fiançailles de 1467, il n’y avait pas d’obstacles réels, cette union
étant devenue impossible, à celle qu’il forma avec Jeanne de Co-
curon. Ce fut cependant la cause d’un procès que Raimond de
Pechpeyrou, seigneur de Ste-Cécile, son frère, intenta à ses en¬
fants pour leur contester sa succession, procès qui coûta 1 0,000 écus
et ne fut terminé qu’en 1526, contre le seigneur de Sainte-Cécile.
9
18
DE PECHPEYROU.
Dt Coco «os : 1480, Jeanne de Cocurojv, dame de Cocuron , e
dv, au levrier ram- géarn et de Roques, en Bordelais, élevée fil!
pam de sable, colle- . 1 .
té de gueules. d honneur d Rleonore d Aragon, reine de Navarre
fille et héritière de Jean , seigneur de Cocuron, goi
verneur du château Trompette. Jean , bâtard d’Ai
magnac, comte de Comminges, signa au contra
Jean de Pechpeyrou fit son testament au château c
Beaucaire le 10 janvier 1498 ( v . st.) devant du Pon
notaire, et fut inhumé, en août 1503 , en l’église N<
tre-Dame de Lauzerte, où il avait fondé une lamr
perpétuelle devant l’autel de la confrérie de la vierg
pour le repos de son âme etde celle de sa femme, à h
quelle il avait laissé l’usufruit de ses biens. Ses exéci
teurs testamentaires furent Antoine de Luzech, évèqi
de Cahors; Jean de Pechpeyrou, son frère , priei
de Combes; Pons deBaynac, doyen de Moyras, Rogt
d’Orgueilh, recteur de Touffailles ; nobles Bertranc
baron de Luzech, chevalier ; Guillaume d’Orgueill
seigneur de Lauture, et Bernard de Montagude
Jeanne mourut en sa maison de Cocuron en i 52
Le seigneur de Pechpeyrou en avait eu :
Charles, dont l’article suit ;
2° Antoine de Pechpeyrou , qui se noya dans les guerres
Piémont;
3° Clément de Pechpeyrou, mort jeune;
4° Jeanne de Pechpeyrou, ëlevée fille d’honneur de la rei
de Navarre. Anne de Foix-Candale ayant e'pousë, en 150
Wladislas, roi de Bohême et de Hongrie, Jeanne de Pec
peyrou accompagna cette princesse , qui la maria avec
seigneur de Sourds , maréchal du royaume de Hongr
Restée veuve sans enfants , elle mourut à Venise en i
venant en France ;
5° Miramonde de Pechpeyrou. Elle et sa sœur aînée fim
légataires chacune de la somme de 1,500 livres tourn
par le testament de leur père, en 1498. Miramon
épousa Gaston de Moneins , chevalier, seigneur de M
neins , dont le fils, Tristan de Moneins , chambellan
roi de Navarre et lieutenant du roi en Guienne , qui
tué à Bordeaux, en 1548, dans une sédition occasiom
parla gabelle du sel.
IX. Charles de Pechpeyrou, seigneur de Pechpe
rou, de Montbarla, de Beaucaire, de Cocuron, eu
DE PECHFEYROU.
19
lleul de Charles, dernier comte d’Armagnac, naquit
n 1483. Le comte de Dunois, duc de Longueville,
ar mandement du 11 septembre 1511, daté de Mont¬
e-Marsan, et adressé au sénéchal de Quercy, fit
xempter les terres de Charles de Pechpeyrou de lo¬
gement et de subvention de gens de guerre, attendu
on service au ban et arrière-ban de la noblesse de
juercy à Bayonne. L’année suivante, le comte d’An-
oulême (depuis François Ier), ayant conduit une ar¬
mée en Navarre pour en chasser les Espagnols et les
4nglais, Charles dePechpeyrou fitcette campagne en
[ualité d’homme d’armes de la compagnie du marquis
le Montferrat. Les services distingués qu’il rendit
ux sièges de Saint-Jean Pied-de-Port et de Pampe-
une lui méritèrent, en 1516, des lettres de grâce pour
voir tué en duel deux gentilshommes , François de
Beaumont etFrançois du Chesnoy,qui l’avaient provo¬
qué. Le 4 août 1533, il fit hommage au roi à Toulouse
our ses châteaux de Beaucaire et de Montbarla, les
erres de la Mothe et de h Cour, la moitié de Pech-
beyrou, les dets delà ville et châtellenie de Lauzerte,
Dour plusieurs villages, terres et rentes assis dans les
châtellenies de Montcabrié et de Fumel, enfin pour
e lieu de Roquès-entre-deux-Mers. Dans la même
nnée, il fit hommage à Pau, à Henri, roi de Navarre,
pour la place de Cocuron , entre les mains de Jac-
ues, cardinal d’Armagnac. Charles de Pechpeyrou
t son testament devant Jean Croci, notaire à Lau-
serte, le 6 juin 1542. Il prescrivit sa sépulture dans
’église de Saint-Georges de Montbarla (où elle se
voyait devant le grand autel) voulut que 140 prêtres
ssistassent à ses funérailles, ainsi que 12 pauvres ha¬
billés de deuil, portant chacun une torche à ses ar- Dlrfort :
moiries(l). Il avait épousé, 1° en 1510, Catherine de àîbandidw';' "a»
Durfort, fille d’Antoine de Durfort, seigneur baron ^degutults’au 1,011
Parmi ses dispositions testamentaires, il voulut que Margue¬
rite de Touges, sa femmes eût la jouissance sa vie durant et tant
qu’elle resterait en viduité, de toute sa vaisselle d’argent , consis¬
tant en une douzaine de tasses à pied , 2 bassins , 4 aiguières ou
20 DK PECHPEYROU.
de Boissières, gentilhomme de la chambre du roi, et
de Jeanne de Luzech; 2° vers 1527 , Marguerite de
Touges de Noailhan, fille de Jacques de Touges dt
dw^^'LanuNoailhan, seigneur de Goûts, et d’Agnès de Vise,
de en pai. Ses enfants furent ;
Du premier lit :
\ 0 Jean de Pechpeyrou ,
2* Auger de Pechpeyrou ,
morts jeunes ;
Du second lit :
3° Henri, dont on va parler;
4° Pons de Pechpeyrou, seigneur de Naujan en Bazadais, au
quel son père le'gua 6,000 livres tournois. Il fut cre'e' che¬
valier de l’ordre du Roi en \ 565 ; ?
5° Jeanne de Pechpeyrou, légataire de 3,300 livres tournois,
Elle fut mariée en Agénois; \
6° Anne de Pechpeyrou, mariée au seigneur de Borejol, prèi
Carcassonne ;
7° Catherine de Pechpeyrou. Elle et sa sœur Anne eurenl
chacune un legs de 3,300 livres tournois. Elle épousa k
seigneur de Brosna.
Fils naturel de Charles de Pechpeyrou :
Jean de Pechpeyrou , clerc . Son père lui le'gua tOO e'cu
d’or au soleil. i
X. Henri de Pechpeyrou, né en 1531, filleul d(
Henri II, roi de Navarre, seigneur de Pechpeyrou, de
Montbarla, de Cocuron, etc., baron de Beaucaire
commença à porter les armes à 14 ans comme archet
en la compagnie de Galiot de Genouillac , granc
écuyer de France, au siège de Toulouse, et servit en¬
suite pendant deux années en Piémont. Il fut depuis
enseigne de la compagnie du seigneur de Bezaudun
qu’il suivit en Allemagne en 1550, puis au siège de
Boulogne. En 1558 , il était le premier homme d’ar
mes de la compagnie de Henri de Navarre (depuit
pots à eau, une coupe couverte, une douzaine de plats , trois dou
zaines d’écuelles, 2 flacons, 4 assiette*. et i i cuillers, le tout mon¬
tant à la somme de 3, 5 (P livres.
DE PECHPEYROU.
21
Henri IV). Le 9 février 1562, il fut nommé capitaine
de 300 hommes de pied sous le duc de Montpensier,
compagnie qui forma depuis le noyau de la légion de
Guienne, dans laquelle Henri de Pechpeyrou com¬
manda 400 hommes de pied par commission datée de
Bayonne le 26 juin 1565. En 1567 , il conduisit, par
ordre du roi, sa compagnie à Brouage, puis à File de
Bé, pour la conservation de ce pays. L’année suivante,
il fut fait enseigne des 600 chevaux pistoliers com¬
mandés par le comte de Brissac. A la bataille de Jar-
nac (13 mars 1569), il eut son cheval tué sous lui , et,
frappé de plusieurs arquebusades , il fut laissé parmi
les morts sur le champ de bataille. Des soldats qui
avaient voulu lui enlever ses armes lui trouvant un
reste de vie, le transportèrent à Jarnac. Le prince de
Gondé ayant été tué dans cette journée, sa compagnie
de 100 hommes d’armes fut divisée en deux de 50
chacune, dont Tune fut donnée au vicomte de Pom-
padour et la lieutenance au baron de Beaucaire. Mais
les blessures de ce dernier étaient mortelles. Obligé
de suivre le mouvement de l’armée royale, il fut
transporté de Jarnac à Périgueux, où il expira le 26,
1 3 jours après la bataille. 11 avait fait son testament le
jour même de son décès et reçu par Pichardie, no¬
taire à Perigueux. Son corps fut inhumé dans le cloî¬
tre de la grande église de Saint-Front. Le baron de
Beaucaire avait la réputation d’un des hommes les
plus braves de son temps. Il avait épousé, par contrat
passé à Lorin, juridiction de Puyvinet, en Agenois,
le 12 octobre 1553, Marguerite delà Combe, morte
en 1620, fille de Jean-Bernard de la Combe, seigneur
de Biron , et de Guirande de Pujols, en présence de
Bernard de la Combe , abbé de Blazimont, et de no¬
bles Pierre de Pechpeyrou , G. de Pechpeyrou , Jean
de Tardres, Raimond de Montagudet et Claude de la
Lande. Marguerite de la Combe, comme tutrice de
ses enfants, fut exemptée de la contribution du ban et
arrière-ban par ordonnance d’Honorat de Savoie ,
marquis de Vilîars, comte de Tende, amiral de France
et lieutenant-général au gouvernement delà province
■m LA Ce a in; :
de gueules , au che¬
vron d’argent, poten¬
ce et coiitrepolencé
d’azur , accompagné
de 3 lionceaui d’or.
DE PECH l'EYROU-BEAUCAlRE.
de Guienne du 12 juin 1573 « en considération des
« services que son mari avoit toujours faits au roi ,
« pour lequel il n’avoit rien épargné, aiant consorn-
« nié, vendu et engagé plusieurs de ses biens , et es-
u toit mort à la bataille de Jarnac, lieutenant de la
« compagnie du feu vicomte de Pompadour. »
( Extr . au cabinet des ordres du roi.) Henri de Pech-
peyrou laissa trois fils et deux filles :
4° Bernard, IIe du nom, qui a continué la branche aînée;
2° Pons, auteur de la Branche de Pechpeyrou-Comminges ,
comtes de Güitaut, rapportée ci-après;
3° Louis de Pechpeyrou, né le 5 janvier 156 7, prieur de Saint-
Caprasy, au diocèse d’Agen';
4° Jeanne de Pechpeyrou, née le 12 octobre 1567, religieuse
au Paravis;
5° Anne de Pechpeyrou, née le 25 janvier 1568, mariée au
Seigneur de la Bastide d’Antéjac.
XI. Bernard de Pechpeyrou, IIIe du nom, seigneur
de Pechpeyrou et de Montbarla, baron de Beaucaire,
né à Agen le 8 octobre 1504, accompagna à la cour,
en 1583, mademoiselle de la Valette, lors de son ma¬
riage avec Charles de Luxembourg, comte de Brienne
et de Ligny. Il servit sous le baron de Biron ( depuis
maréchal de France) en 1586 , et se trouva à la dé¬
faite d’un corps de reîtres (1). Il servit dans les
guerres du Quercy sous M. de Saint-Sulpice , séné¬
chal de ce pays, puis sous le baron de Biron, et se
trouva sous M. de Clermont-Lodève au siège de
Domme. Il suivit ensuite M. de Montpezat, gouver¬
neur de Périgord , en 1590, et se trouva au siège et
à la bataille de Villemur, en 1592, sous le duc de
(1) Les deux frères de Bernard , Pons et Louis , se trouvèrent
à la même affaire , le premier servant sous le duc de Guise.
Des mémoires d’Éléonore de Cheverry de la Réole , veuve de
Bernard de Pechpeyrou , contiennent des details curieux sur le
train que les gentilshommes avaient à la guerre. Ainsi, dans cette
campagne de 1586, le baron de Beaucaire avait 18 chevaux dont
3 de grand prix. Ce fut à la suite de cette même campagne que
Louis de Pechpeyrou étudia pour être homme d’église.
DE PECHPEYROU-BEAIJCÀlRE. 53
Joyeuse.. Après la paix il fut nommé gentilhomme
ordinaire de la chambre du roi (1), puis gentilhomme
d’honneur de la reine Marguerite, duchesse de Va-
lois , par lettres du 1er avril 1609. Il avait épousé
Eléonore de Cheverry de la Réole, qu’il institua son DE
héritière universelle pour sa succession, après sa
mort, passer à son fils aîné, ou graduellement à ses “"J*
autres enfants, selon le testament qu’il fit devant et 3 degueuUi, » s
Jean de Vais, notaire à Beaucaire, le 4 mars 1621, b,llettM dor
testament ouvert le 12 décembre 1622 devant Jean
de Combarieu, conseiller du roi, lieutenant-général
civil et criminel en la sénéchaussée de Quercy. Ber¬
nard de Pechpeyrou fut inhumé dans l’église de
Saint-Georges de Montbarla. Ses enfants furent :
1° François, dont on va parler;
2° Jean de Pechpeyrou, auquel son père légua 9,000 livres,
payables lors de son mariage. Il mourut célibataire ;
5° Claude-Marguerite de Pechpeyrou , mariée à Charles de
Saint-Pastour, seigneur de Saler en Comminges;
4° Jeanne de Pechpeyrou, mariée avec Jean d’Escairac, co*
seigneur de Cayriech et de Maraval ;
5° Marie de Pechpeyrou, femme de Germain de Ramon , sei¬
gneur de Fages en Agénois ;
6° Angélique de Pechpeyrou. Elle eut comme chacune de
ses sœurs 8,000 livres par le testament de son père. Elle
| épousa , par contrat du 4 8 février 1620 , Charles de la
V alette, chevalier, seigneur de Parisot et de l’Albenque,
fils de Jean de la Valette, seigneur de Parisot , et d’Isa-
beau de Bridiers.
Xll. François de Pechpeyrou, baron de Beaucaire,
seigneur de Pechpeyrou et de Montbarla, etc., fut
marié deux fois 1° le 25 novembre 1629 , avec Ca-
Itherine de Viguier, héritière des terres de Ricard et dj!
de la Valade. Cette dame mourut sans enfants, après
avoir institué son mari son héritier universel par le
testament qu’elle fit au mois de novembre 1640;
(l) Il a cette qualité dans un certificat de Roger de BcLegatde,
seigneur de Termes, premier gentilhomme de la chambre du roi,
et grand écuyer de France, du 12 mars 1598.
HH I.A Fo»D DK JsAH :
d'argent, à la bande
de gueules.
2 î DE PECHPE YROL-BEAl'CAlFiF.
2° Françoise de la Fond de Jean de Saint-Projet ,
fille de Philippe de la Fond de Jean, baron de Saint-
Projet, et de Marguerite de Cardaillac de Bioule. Le
20 novembre 1670, il fit son testament déposé le
lendemain entre les mains de Croci, notaire à Mont-
barla. Il institua sa femme son héritière universelle ,
et voulut être inhumé auprès de Catherine de Vi-
guier, dans l’église de Saint-Georges de Montbarla.
De son mariage avec Françoise de la Fond de Jean
de Saint-Projet sont issus :
1° Fabien, dont, l’article viendra ;
2° Charles de Pechpeyrou, seigneur de la Valade, mort céli¬
bataire ;
3° Jean-Joseph de Pechpeyrou. 11 céda tous ses droits succes¬
sifs à Fabien , son frère aîné, le 28 janvier 1687, et fut
maintenu dans sa noblesse parl’intendant de Montauban,
le 2 9 avril 1698. Il avait épousé Jeanne de Martel , dont
il eut :
A. Charles de Pechpeyrou;
B. Demoiselle N . de Pechpeyrou;
C. Demoiselle N . de Pechpeyrou ;
4° François de Pechpeyrou , reçu chevalier de l’ordre de
Malte en 1667 (l) ;
5« Louis de Pechpeyrou , capitaine de cavalerie , mort céli¬
bataire ;
6° Jean -Hector de Pechpeyrou, qui mourut aussi sans avoir
été marié ;
7° Marguerite de Pechpeyrou, mariée, le 19 septembre 1656.
avec Flotard de Cours , seigneur des Barthes et de la
Salle. Son père la substitua à ses frères Fabien et Charles
dans la moitié des biens de sa maison, à la charge, par le
fils de cette dame qui les recueillerait de porter le nom et
les armes de Pechpeyrou ;
8" Jeanne de Pechpeyrou, mariée , en 1670 , avec Jean de
Foix-Candale , baron du Lau, capitaine de cavalerie;
9° Susanne de Pechpeyrou ;
l 0° Marie de Pechpeyrou, épouse de Jean de Balzac de Saint-
Pau , seigneur de la Roque et de Donzac. Elle ne vivait
plus le 1 7 septembre 1715;
_ _ _ - : - , - rrl - , - _ - - - rrr- -r— - - r-~ -
(1) Voir ses quartiersàla Bibliothèque de l’Arsenal, registres de
l’ordre de Malte , Langue de Provence , t.1 1, fol. 269.
DE PECHPEYROU BEAUCAIRE.
1 1° Calherinede Pechpeyrou, religieuse au couvent de Ville-
mur •
1 2ü autre Marguerite de Pechpeyrou à laquelle son père légua
8,000 livres pour sa dot. Elle épousa le seigneur de la
Mothe du Laz.
XIII. Fabien de Pechpeyroij, baron de Beaucaire,
gneur de Pechpeyrou, de Montbarla , de la Va-
de, etc., épousa, en 1672, Françoise du May, fille noMAÏ
Jean-Antoine du May, vicomte de Pujol , presi- noueux d’oreofas™.
ent au parlement de Toulouse. De ce mariage sont deSAmchî* dû mô-
me, et en pointe
® *•*» • d’une hure de san¬
glier aussi d’or , dé-
1° Jean-Antoine, qui suit; fendue d argent.
2° Jean-Joseph, alias Jean-François-Joseph de Pechpeyrou,
seigneur de la Coste. En 1712 il fut fait mestre de camp
du re'giment ci-devant Montgon , cavalerie , réforme en
1714 après la paix. Le 1 3 octobre 1 730 il fut nommé, sur
la démission du prince de Lambesc , mestre de camp de
son régiment (27e de cavalerie) et créé brigadier de cava¬
lerie le 20 février 1 734. Il mourut à Versailles au mois de
mai 1736. (Mercure de France du mois de mai ) ;
3° Jean- Vincent de Pechpeyrou , capitaine dans le régiment
du Roi, cavalerie.
XIV. Jean-Antoine de Pechpeyrou, baron de Beau-
ire, seigneur de Pechpeyrou, de Montbarla, de la
alade, etc., épousa, en 1704, Marie-Thérèse de la
che-FontenillesdeGensac, morte le 22 mai 1740, BE LA r0ghS-Fo*-
ur de Gilles-Gervais de la Roche-Fontenilles, mar-d,asJï;,[ji,*£c,l dv
is de Gensac, lieutenant-général des armées du'^"'» av.
l, et fille de Gilles-Gervais de la Roche-Fonte-
lles, marquis de Gensac, et de Marguerite de Fley-
De ce mariage sont issus .
1° François-Fabien, dont l’article suit;
Gilles -Gervais de Pechpeyrou , comte de Beaucaire, ma¬
réchal de camp. Il fut fait lieutenant dans le régiment de
Lambesc, cavalerie, le 1 4 mai 1728, et obtint, le 1 1 sep¬
tembre 1731, une commission pour tenir rang de capi¬
taine. En 1 735, il servit au siège de Kehl, puis à l’attaque
des lignes d’Ettlingen et au siège de Philisbourg l’année
suivante. Devenu capitaine en pied par commission du
18 mars 1735, il commanda sa compagnie au camp de
Lachiers pendant la campagne. Il fut fait mestre de camp
du régiment de Beaucaire, sur la démission de son oncle,
DE PECHPE YR0U-BEAUCA.1RE .
26
le 2 8 mars 17 36, et prit part à diverses actions à l’armée
de Bavière en 1742. Il finit la campagne suivante en
Haute- Alsace , sous le duc de Coigny. L année sui¬
vante, le comte de Beaucaire commanda son régiment à
la reprise de Weissemberg et des lignes de la Lautern,
ainsi qu’au combat de Haguenau et au siège de Fribourg.
Il fit une partie de la campagne de 1 745 sur le Rhin, puis
étant passé en juin au camp de Chièvres, sous le comU
de Clermont-Gallerande ,il servit au siège d Ath.. Au mois
de novembre il fut déclaré brigadier de cavalerie , grad<
dont le brevet lui avait été expédié le 1er mai précédent.
Employé à l’armée de Flandre, en 174 6 , il combattit i
Raucoux au mois d’octobre, et servit au siège de Berg-
op-Zoom en 1 747. Le comte de Beaucaire fut créé maré
chai de camp le 1er janvier 1748. Il se démit alors de soi
régiment de cavalerie , et eut un commandement à l’ar
mée des Pays-Bas jusqu’à la paix signée le 18 octobre
Lors de l’alliance de la France et de l’impératrice rein
de Hongrie contre la Prusse et l’Angleterre , le comte d
Beaucaire fut employé à l’armée d’Allemagne, et se trou
va, en 1757, à la bataille d’Hastembeck et à la prise d
Minden et de Hanovre. Ce fut sa dernière campagne. 1
mourut le 1er janvier 1776. ( Chronologie historiqu
militaire , par Pinard, t. VII, p. 282).
XV. François-Fabien de Pechpeyrou, marquis d
Beaucaire, capitaine dans le régiment de Lambesc
cavalerie, épousa , au mois de mai 1740, Marie
Deipbcu.. Louise Delpech, morte le 3 mars 1746 , sœur d
S Vr1! càccomn Marie-Jeanne-Angélique Delpech, épouse de Marie
pagnéen chef de 2 jaCQues, marquis deBréhan; fille de Paul Delpech
angles de récu, ei en j,g£gyem’_general des finances en Auvergne , et d
îe coût d’or posé sur Madeleine de Monchy. De ce mariage est issu, enti
un mont d’argeut; à /» .
la bordure de gueu- autres entants .
le*.
XVI. N . DE Pechpeyrou, marquis de Beaucan
reçu chevalier novice de Tordre de Saint-Lazart
en 1759 , et officier dans le régiment Royal, dragon?
De lui est issu :
Anne-Charles-Marguerite-Marton-Louis de Pechpeyrou, rcç
chevalier de l’ordre de Malte, au prieure de Toulouse , 1
1 i octobre 1 784.
Cette branche de la maison de Pechpeyrou s’est étein
peu après la restauration.
BRANCHE DE PECHPEYROU- COM31INGES ,
COMTES DE GuiTAUT.
Armes : Ecartelé , aux K et 4 d'or , au lion
i de sable , lampassé , arme et couronné de
gueules , qui est de Pechpeyrou ; aar 2
et 3 de gueules , à 4 otelles d’arge/it ,
adossées en sautoir, qui est de Comming es .
Couronne de marquis.
Supports : un léopard lionne d’or à dex-
tre pour Pechpeyrou; et une licorne d’ar¬
gent à senestre pour Coniminges.
Cimier : un lion issant de sable, lam¬
passé, armé et couronné de gueules.
Devise : Ut fata trahunt.
(XI. Pons de Pechpeyrou, seigneur de Montbarla,
:ond fds de Henri, seigneur de Pechpeyrou , ba-
i de Beaucaire, et de Marguerite de la Combe de
:on, naquit le 18 septembre 1565. 11 fit ses pre-
ères armes , sortant des pages , sous le duc de
ise, à la défaite des reîtres, en 1586. Il eut com-
ssion, le 15 juillet 1588, pour lever et commander
e compagnie de 200 hommes de pied dans le ré-
nent de la Capelle-Biron , nouvellement formé, et
28
DE PE CH PE Y ROU “COMMINGES.
l)B COMHIKGKS :
de gueules, à 4 otel*
les d'argent, adossées
en sautoir.
commandé par M. de Carbonnières , et fut nomrr
capitaine d’une compagnie de 100 arquebusiers
cheval en 1590. Il épousa avec dispense de Rome,
1 3 février 1 593, Françoise de Comminges, fille uniqi
de François de Comminges, seigneur de Guitaut,
de Catherine de Touges de Noailhan (fille d’Oger c
Touges, seigneur de Noailhan et de Goûts, chevali
de l’ordre du Roi et gouverneur de Toul). Il fut st
pulé au contrat que les enfants qui naîtraient de
mariage ajouteraient à leur nom et à leurs arm
ceux de Comminges et de Guitaut (1). Ils eure
quatre fils et une fille.
1° Louis, dont l’article suit;
2° Charles de Pechpeyrou-Comminges, connu sous le nom
commandeur de Guitaut. Il fut reçu chevalier de l’or<
de Saint-Jean de Je'rusalem en la langue de Provence,
1620. Il servit avec la plus grande distinction dans la
rine, et se trouva comme capitaine de vaisseau à l’atta<
des îles de Sainte-Marguerite et Saint-Honoratde Lerins
16 37, sous les ordres du comte d'Harcourt. Il eut un
grande part au succès de cette expédition, qu’avant me
l’entière re'duction des îles, il en fut nommé gouverneu
9 mai. Il obtint aussi, sur la démission du commande»!
la Porte, le régiment d’infanterie des Iles, par commiss
du 1 3 avril 1644. A la tête de ce corps il fit nombre d
péditions pour la sûreté des îles et pour celle de tout
Provence. Il fut promu au grade de maréchal de cam]
18 juillet 1649, et se démit alors de son gouvernemenl
faveur du comte de Guitaut , son neveu, qu’il avaiLc
fait pourvoir du régiment des Iles. Outre la commandi
d’Astros, à laquelle il était parvenu par rang d’ancienm
celle de Montsaunez lui avait été donnée en récompc
des services qu’il avait rendus à son ordre. ( Dépôt dt
guerre ; Chronologie historique Militaire , t. VI, p. 2
Annales du temps)-,
3» Gaspard de Pechpeyrou-Comminges, mort à 3 ans ;
4° Michel de Pechpeyrou-Comminges. Il servit à l’arme'
Piémont sous le duc de Montmorency, et fut tué au
bat de Yeillane le 1 0 juillet 1 6 30 ;
5° Marguerite de Pechpeyrou-Comminges, mariée 1‘
(l) Voir V Histoire des Grands-Officiers de la Couronne , t|
D. 664.
DE PECHPEYROU-COMMINGES. 29
Carbon de Baretges , seigneur de Bulan , 2° avec Charles,
seigneur de Montferrier .
XII. Louis de Pechpeyrou-Comminges, seigneur de
Guitaut, épousa, par contrat du 7 septembre 1625 ,
Jeanne d’Eygua, fille de Bertrand d’Eygua , seigneur dEtgca :
de Castel- Arnaud, et de Marie de Combettes , dame £i“n7h|,.luîs,n“
de Saint-Martial. Il mourut jeune, laissant en bas î"secnh'a!rgéaJe ^
Age les enfants ci-après nommés : sesde eueules-
1° Guillaume, qui a continué la descendance ;
2° Charles de Pechpeyrou-Comminges, reçu chevalier de
l’ordre de Malte en 153t. capitaine dans le régiment des
Iles, tué à Bordeaux durant les guerres civiles ;
3° autre Charles de Pechpeyrou Comminges , chevalier de
l’ordre de Malte (l), commandeur de Palières, gouverneur
de Châtillon-sur-Seine , grand- bailli d’Auxois, puis à la
suite de ses campagnes maritimes, gouverneur de la Marti¬
nique et ensuite de l’île Saint-Christophe , et lieutenant-
général au gouvernement des îles et terre ferme de l’Amé¬
rique, mort à la Martinique en 1702 ;
4 0 autre Charles de Pechpeyrou-Comminges , chevalier de
l’ordre de Malte en 1 650, mort peu après (2) ;
5° Bertrand de Pechpeyrou-Comminges , dit l’ahbé de Gui-
taut. Il fut nommé , avec dispense d’âge, abbé de Saint-
Michel de Pessan, au diocèse d’Aucli, en 1 639, et fut aussi
prieur commendataire de Saint-Médard , au diocèse de
Sens.
XIII. Guillaume de Pechpeyrou-Comminges, comte
de Guitaut, marquis d’Epoisse, né le 5 octobre 1626,
'ut pendant deux ans page du roi en la petite écurie.
1 fit ses premières armes, en 1646 , comme volon-
aire dans la campagne de Catalogne. Louis II de
iourbon (le grand Coudé) prit le commandement de
jette armée en 1647. Charmé par le récit qui lui fut
fait de la brillante valeur du jeune Guitaut , de son
esprit, de ses manières nobles et de son caractère dé-
(1) Ses preuves furent faites le 30 mai 1 639.
(2) Voir pour lui et pour son oncle Charles , reçu en 1620 , les
Registres de V ordre de Malte , à la Bibliothèque de l’Arsenal.
Langue de Provence , t. I, fol. 244, 26 8.
30 DE PECHPEYROU-COMMINGES.
cidé, il lui donna la charge d’enseigne de sa compa¬
gnie de chevau-légers, avec laquelle il fit cette cam¬
pagne en Catalogne et celle de 1648 en Flandre.
Depuis lors le prince ne cessa d’honorer ce seigneur
des plus hautes marques de son estime et d’une ami¬
tié qui dura toute sa vie. En i648 et 1649, il succéda
au commandeur de Guitaut, son oncle, comme colo¬
nel du régiment des lies et comme gouverneur des
îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat de Lerins.
Vers le même temps il succéda au comte de Bussy-
Rabutin,etau marquis de laMoussayedansles charges
de capitaine des chevau-légers et de chambellan du
prince de Condé. Parmi une foule de seigneurs les
plus qualifiés qui s’attachèrent à la fortune diverse
de ce prince, dont les torts politiques n’ont pu ter¬
nir la gloire, nul ne le fit avec plus de dévouement
et n’en fut payé d’un retour plus honorable et d’une
confiance plus étendue que le comte de Guitaut.
Quoique ce seigneur eut quelques années de moins
que le prince, le grand Condé se reposait sur lui du
soin des choses les plus importantes, et ne traita au¬
cune affaire, soit par négociations, soit par les armes,
sans être assisté de ses conseils ou de son épée ,
l’ayant en toutes occasions près de sa personne
comme son ministre et son lieutenant-général. C’est
ce qu’on voit par 113 lettres du prince au comte de
Guitaut, presque toutes relatives aux affaires poli¬
tiques et aux guerres du temps , lettres dont les ori¬
ginaux ont été conservés au château d’Epoisse. En
1649 le prince de Condé commandant l’armée oppo¬
sée à la fronde, rétablit l’autorité royale dans Paris, et
força le parlement et le peuple à reconnaître le car¬
dinal Mazarin pour premier ministre. L’ascendant
que le prince avait pris dans les affaires porta om¬
brage à Mazarin, au point non seulement de lui faire
oublier toute reconnaissance, mais même de faire ar¬
rêter le prince de Condé le 18 janvier 1650 (1), sous
( \ ) Ce fut le seigneur de Guitaut, capitaine des gardes de la reine
Anne d’Autriche, qui reçut l’ordre d’arrêter le prince et de le
31
DE PECHPE YROU-COMMINGES.
prétexte de nouveaux troubles suscités par son mé¬
contentement de netre pas à la tête de l’armée de
Flandre. Cette conduite odieuse du cardinal rallia
au parti du prince une foule de gentilshommes qui
lui restèrent fidèles jusqu’à la mort et le suivirent en
exil, et jusques dans les rangs étrangers , pour ren¬
verser le despotisme cauteleux de ce ministre. Le
comte de Guitaut fut du nombre de ceux qui , pour
soustraire la princesse de Condé et son fils aux pour¬
suites de Mazarin , les conduisirent à travers mille
conduire au château de Vincennes. Ce seigneur, qu’on paraît avoir
confondu avec Guillaume de Pechpeyrou - Comminges, puis
qu on le qualifie comie de Guitaut , était son oncle maternel à la
mode de Bretagne, François de Comminges, seigneur de Guitaut
(depuis gouverneur et lieutenant-général pour le roi des ville,
château et pays de Saumur, reçu chevalier des ordres du roi le
31 décembre 1661), fils de Pierre de Comminges, seigneur de Gui¬
taut, ce dernier frère puîné de François de Comminges, seigneur
de Guitaut, père de Françoise, aïeule de Guillaume de Pechpeyrou-
Comminges, comte de Guitaut ( Hist . des Grands-off. de la
Couronne t. II, p. 665). Quoi que par sa charge François de
Comminges-Guitautse trouvât opposé au parti du prince de Condé,
il montra dans la fâcheuse mission qu’il eut à remplir les plus
grands égards pour l’illusire prisonnier. Par un effet des fréquents
revirements de la fortune dans ces temps de divisions , lors de la
chute de Mazarin, ce fut ce même seigneur de Guitaut qui fut
chargé par la reine d’aller recevoir et complimenter le prince de
Condé à Saint-Denis. ( Histoire de Louis II de Bourbon , pr ince
le Condé, par Désormeaux, in-1 2, 1 766, t. II, pp. 325, 331 , 4 5l).
L’histoire a conservé un trait de l’indépendance et de la géné¬
rosité du seigneur de Guitaut. Lorqu’après la bataille de Cas
lelnaudary, perdue par le duc de Montmorency contre les troupes
lu roi, ce maréchal fut traduit devant le parlement de Toulouse,
Guitaut, interpellé par les juges pour déclarer s’il avait reconnu
e duc dans le combat: « Le feu, le sang et la fumée dont il était
k couvert, répondit cet officier les larmes aux yeux, m’ont empêché
< de le distinguer ; mais voyant un homme qui après avoir
t rompu six de nos rangs, tuait encore des soldats au septième, j’ai
:< jugé que ce ne pouvait être que M. de Montmorency. Je ne l’ai
« su certainement que lorsque je l’ai aperçu à terre percé de coups,
< sous son cheval mort. » (On conserve au château d’Epoisse le
jortrait de François de Comminges-Guitaut, dont une copie a été
faite pour la galerie du château d’Eu sous le n° 2 30. Voir l’ouvrage
leM. Vatout, sur les portraits et tableaux de cette galerie, t. III,
J. 384.) Le seigneur de Guitaut eut pour successeur dans ses
32 DE PF.CHPEYltOU-COMMlNGES.
dangers dans le midi, et de là à Bordeaux (1). Il levî
un régiment de son nom et contribua à la défens»
désespérée des Bordelais , assiégés par le marécha
de la Meilleraye et le duc d’Epernon. Par la pai:
qu’ils obtinrent, la princesse et son fils ayant pu si
retirer à Montrond, avec une garnison à leur choix
le comte de Guitaut les suivit dans cette ville, et vin
reprendre à Paris son commandement sous le princ
de Condé, au mois de février 1651. Au mois de juil
let suivant, le prince ayant échappé à une nouvel!
tentative d’arrestation , se retira dans son gouverne
ment de Guienne 5 et , à la tête de 10 à 12 mill
hommes, se rendit maître , en quinze jours, de l’An
goumois , du Périgord et de la Saintonge. Ce fut 1
comte de Guitaut qui de Toulouse transmettait les 01
dres du prince et veillait à assurer le recrutement et le
subsistances de son armée (2). Le comte de Guitau
charges son neveu, Gaston-Jean-Baptiste, comte de Comminge
ambassadeur en Portugal en 1657, puis en Angleterre, reçu che
valier des ordres du roi le 31 décembre 1661, dans le même ch.
pitre où furent reçus le seignenr de Guitaut, son oncle, et le com
de Guitaut , son cousin issu de germain.
Nous avons cru devoir établir la distinction de ces deuxseigneui
du surnom de Guitaut, moins parce qu’ils ont suivi chacun u
parti opposé, que parce que la similitude parfaite de leur nom
jeté de l’incertitude dans l’esprit des biographes. Un dernier fa
complétera ces éclaircissements. C est ce mot écrit par le prince <3
Condé, pendant le court séjour qu’il fit au château de Vincenne
au comte de Guitaut : « j’ai reçu votre billet avec grande joii
« J’étais en peine de votre blessure, qu’on m’avait dit fort grand
« Assurez-vous de la continuation de mon affection et continuez
« moi la vôtre. »
(1) Désormeaua t. II, pp. 367, 381; Mémoires de GourvilU
t. I, p. 83.
(2) On conserve plusieurs lettres du prince au comte de Guitai
sur ces événements.
« J’ai reçu votre lettre par laquelle vous me mandez le passa]
« de M. de Marsin. Je lui mande de voir les moyens de s’assi
« rer de Muret et de Grenade, et le prie de faire avancer s
« troupes sous le commandement de M. de Montpouillant ve
« Moissac, et de venir ici en diligence, parce que j’en veux part
« bientôt pour aller en Périgord. C’est pourquoi il est à propos,
« celte heure que Mazeroles est là, que vous reveniez leplus tôt qi
£ DE PECHPfiYROU-COMMINGES 33
fut l’un des six chefs (1) qui accompagnèrent le
grand Coudé lorsque , parti secrètement d’Agen le
24 mars 1652, il vint se mettre à la tête de l’armée
des princes campée à Orléans. 11 se trouva à la dé¬
faite du maréchal dTIocquincourt , puis au combat
de Bleneau , et fut couvert de blessures à côté du
prince au combat mémorable du faubourg Saint-
Antoine, le 2 juillet de la même année (2). Dans le
même temps, le régiment du comte deGuitaut servait
la cause du prince en Guienne, où il fut presque en¬
tièrement détruit (3). Le prince de Condé étant passé
en Flandre, et de là dans les Pays-Bas, y fut procla¬
mé généralissime des armées espagnoles. Le comte
de Guitaut, le chevalier de Guitaut, son frère, et une
foule de gentilshommes avaient accompagné le
prince, lis assistèrent au combat des lignes d’Arras ,
te se pourra, et que Mazeroles travaille au reste des choses que vous
< aviez charge de faire particulièrement... Je vous donne le bon
< soir et vous aime de tout mon cœur. Ce 8 (octobre,) au soir 1 651 .
■ Signe' Louis de Bourbon. »
« Je vous envoie votre lettre pour M. le premier pre'sident,
; date'e de Saint-Macaire. Pour M. de Marsin, j’ai envoyé' à M. de
Montespan dès ce matin, pour le prier de donner ordre à son
■ passage. J’ai aussi envoyé' MM. de Faudoas, de Jonzac et de
Montesquiou au-devant de lui, pour faciliter son passage. De
votre côté n’épargnez rien pour cela, car c’est la plus importante
affaire du monde. Avertissez-moi à tous moments de tout ce qui
se passera dans cette affaire et à Toulouse, et assurez-vous que
je vous aime au-delà de ce que vous pensez. Signé Louis de
Bourbon. »
; « J’ai reçu la lettre que vous m’avez écrite par le gentilhomme
de M. de Pibrac. Je pars demain pour m’en aller en Périgord.
Je laisse ici M. de Marsin pour y commander. Je vous envoie
des ordres pour ceux de Grenade et pour M. Foucaut et la com¬
mission pour Pibrac...* Je lui envoie aussi un ordre pour com¬
mandera Yerdun, mais ne le lui donnez pas si vous ne le jugez à
propos.... Si Mazerolles est là, je serai bien aise de vous voir au
plus tôt, mais prenez garde à votre sûreté. A Agen, ce 1 0 octobre
1 651 . Signé Louis de Bourbon. »
(i) Le duc de la Rochefoucauld, le prince de Marsillac, le comte
e Guitaut, etc. (Desormaux, t. III, p. 222.)
I '2) Desormeaux , t. III, pp. 230, 232, 301, 304 , 323.
(3) Histoire de la guerre de Guienne , par Balthazar, année
652, p. 20, dans les Pièces fugitives pour servir h l’histoire de
'rance, publiées par le marquis d’Aubais. 3
34 DE PECHPEYROU-COMM1NGES.
en 1654, à la défaite et à la prise du maréchal de la
Ferté devant Valencienne , en 1656 , à la prise de
Rocroy, de Condé, de Saint-Guislain et de Cambray.
Le comte de Guitaut fut nommé commandant-supé¬
rieur à Rocroy, le 16 sept. 1657, après la défaite de
M. du Montai par le comte deGrandpré. Il avait levé
en son nom, pour le service du prince , un régiment
d’infanterie et deux de cavalerie. Il fut nommé lieu¬
tenant-général le 12 novembre delà même année (1).
Dans la correspondance active qu’il eut avec le prince
de Condé durant toute cette guerre (1654-1659), on
voit qu’il ne cessait de prendre la part la plus active
aux affaires et aux délibérations, et que le prince ne
prenait aucune détermination importante sans son
avis (2). Dans la nuit du 13 juin 1658 , veille de la
bataille des Dunes, le prince de Condé s’efforçant de
neutraliser l’effet par lui prévu des fautes irrépara¬
bles de l’archiduc D. Juan d’Autriche, transmit cet
ordre au comte de Guitaut : « Il faut faire un parapet
« le long du chemin qui borde la rivière , des pas-
« sages depuis la première ligne jusqu’audit parapet,
(4 ) « Il est ordonne aux troupes de cavalerie et d’infanterie de
« Sa Majesté catholique et des miennes de reconnaître et obéir à
« M. de Guitaut en qualité de lieutenant -général, et à M. de
a Beauvais en qualité'de maréchal de camp. Fait à Nieuport, ce 1 2
« novembre 1657. Signé Louis de Bourbon. »
(2 ) Nous donnerons soit en leur entier, soit par extraits, quelques
lettres du prince au comte de Guitaut.
« Les ennemis ont marché hier à Cateau-Cambresis et aujour-
« d’hui à Voisin qu’ils ont attaqué. Je crois que leur dessein est
« de mettre un convoi à Saint-Guislain, ainsi je crois qu’il n’esl
» plus nécessaire que Couvigny et Wesemael demeurent à Rocroy
« et que vous ferez bien de nous les renvoyer. Qu’ils viennenl
« vite, mais qu’ils prennent garde à la sûreté de leur marche. Je vou:
« ferai savoir demain ce que feront les ennemis et ce que vous au
« rez à faire. Cependant je ne me puis empêcher de vous dire qu<
« je vous aime de tout mon cœur et que je vous souhaite fort au
« près de moi. Au camp près de Sipli, ce 2 octobre 1 656. Sign
« Louis db Bourbon. » — .... « Je vous prie d’accommoder l’afFair
« de Liège, en sorte que ce ne soit pas un prétexte à ces messieurs>
« là de rompre le traité, car je ne le veux pas rompre.... Je meur
« d’envie de vous voir et de vous entretenir de mille choses. As
« surez-vous toujours de mon extrême amitié et croyez-moi plus
Dli PECHPIî YRÜU-COM M liVGES.
35
« depuis la seconde ligne jusqu’à la première , à la
« tête de tous les escadrons et bataillons, et d’autres
« passages pour se communiquer les escadrons et ba-
« taillons de chaque ligne ensemble , bien accom-
« vous que personne du monde. Au camp de Valenciennes, le 1 1
« octobre 1656. Signé Louis de Bourbon. » — « Je viens présen-
« tement de faire arrêter ici le comte d’Holac, pour des raisons
« qui seraient trop longues à vous dire, etdontje vous entretiendrai
« à mon arrivée à l’armée, qui sera après demain.... Trouvez-vous
« au quartier-général, car j’y serai sans faute.... J’en écris à M. de
« Marchin et à M. de Coligny, à qui vous en pourrez parler. Je
« remets à vous entretenir de toutes choses quand je serai à l’ar-
« mée. Je ferai ce que vous souhaitez pour Mme de Guise (la fa-
« meuse comtesse de Bossut). A Bruxelles, le 19 octobre 1 656, à
« 6 heures du soir. Signé Louis de Bourbon. » — « J’ai reçu votre
« lettre par laquelle vous me mandez que vous partez pour votre
« aventure. Je souhaite que vous en reveniez avec votre entière
« satisfaction. Pour du fracas, elle en fait un furieux, et tout le
« monde sait que vous avez passé Cambray. Bassecourt et Cou-
« vigny l’ont dit à Sainte-Marie, et le comte de Salazar l’a dit à
« M. Lenet. Il croit que quand vous arriverez, vous ferez bien de
« dire que vous avez été à 5 ou 6 lieues du Catelet, voir quelqu’un
« qui y était venu de la part de votre frère pour vos affaires par-
'< ticuljères. Il sera bon même que vous ne voyez personne que je
«< ne vous aie parlé auparavant. Tous croient que vous êtes allé
« là de ma part, pour quelque négociation, mais personne ne va
« à croire ce que c’est. Ainsi vous n’avez que faire d’être en peine
« de rien. Venez le plutôt que vous pourrez, et soyez persuadé que
« je vous aime de tout mon cœur. A Bruxelles, le 25 avril 1 657.
« Signé Louis de Bourbon. » — « J’ai reçu vos trois lettres par
« le trompette de M. du Montai (depuis l’échec de ce général) et
« celles de Paris que vous m’avez envoyées. Je n’ai pu y répondre
« plutôt à cause que nous avons toujours été huit et jour ou à che-
« val ou au travail en présence des ennemis.... Ils sont présente -
« ment, à Ovaben l’armée de Turenne, et à Bourbourg celle de la
« Ferté. On a jeté bien du monde à Gravelines, à Mardick et Lin-
« guen, et nous sommes postés d’ici à Dunkerque, derrière le ca-
« nal, avec le reste de l’armée. Jenesais encore s’ils'ferout un siège,
« mais il y a longtemps qu’ils tâtonnent sans rien faire et le temps
« s’avance fort. (La dissémination des troupes empêche le prince
« de songer au grand parti qu’il avait concerté avec ses généraux.
« Il ajoute :) ainsi, je vous prie de revenir. Au nom de Dieu,
« donnez ordre deretirer nos prisonniers le plus tôt qu’il se pourra.
« Faites aussi qu’on ait soin de la couservation de ce qui reste, et
« ramenez avec vous le régiment de Foix... Je vous renvoie
«vos lettres que j’ai trouvées admirablement belles. Je n’ai
« ni bonnes ni mauvaises nouvelles. C’est tout comme à l’or-
36
DE P ECII P ii Y R O U- CO M M1NGES .
a rnoder ie chemin qui vient du pont ici, et raccom-
« moder le pont. » Les dispositions du prince étaient
si bien prises que quoique l’aile gauche qu’il com¬
mandait fût dans une position oü il semblait qu’il ne
« dinaire, et je songe incessamment à ce que vous m’avez dit à
a Erquenne, J’ai ici le president avec moi, qui me console un peu
« de votre absence; mais avec cela je meurs d’envie de vous re-
n voir et de vous témoigner que personne au monde ne vous aime
« tant que moi. Fait à Bergues ce 21 septembre 1657. Signé Louis
a de Bourbon.» — «... Pour ce que vous me mandez des prétention»
« des gens de MM. les comtes de Meille et de la Suze, je vous di¬
te rai que mon intention n’est point qu’ils soient traités comme
« colonels, mais bien comme capitaines, puisqu’ils ont leur état
« colonel ailleurs. Pourtant, si MM. de Coligny et de Rochefort
« avaient quelque chose de plus que de capitaine, je ne voudrais
« pasque MM. de Meille et de la Suze eussentmoins, mon intention
« étant qu’ils soient traités également. Ainsi je vous prie d’ajuster
« avec M. de Bouteville les memes mesures pour MM. de Meille
« et de la Suze, qu’il prendra pour MM. de Coligny et de Roche-
« fort.... J’appréhende aussi bien que vous que les propositions
« de M. de Marchin ne gâtent un peu vos affaires de delà. De deçà,
« on a envoyé à M. de la Cueva, avec un auditeur du roi et Du-
« rand, pour informer de ce qui s’est passé . Je crois qu’il ne
« serait pas mal à propos que quelqu’un de vous allât à Anvers où
« doit être le dit la Cueva, quelques jours avant d’aller à son quar-
* tier, pour le bien instruire et empêcher queM. de Marchin ne le
« fasse entrer dans son sens, et même pour voir clair si sous main
« on ne leur donnerait point quelque chose, à M. de Marchin et à
« lui, pour vous abandonner tous. Je vous prie que personne ne
« sache ceci que vous, Bouteville et Coligny .... Bruxelles, le 50
« janvier 1658. Signé Louis de Bourbon. » — « Enfin, votre
'• drossart part avec intention de s’accommoder, comme je vous
« le mandai hier. C’est pourquoi je vous conseille de ne point
« perdre de temps à cela. Le voyage de Cuillet a été inutile ; celui
« de M. du Montai n’est pas encore fait et je l'attends ici tous les
« jours. Depuis ce que je vous ai mandé de Hesdin, j’aieu desnou-
« velles de Persan. Moret s’est présenté à la porte et a été refusé. Le
« maréchal d’Hocquincourt s est jeté dans la place et m’a envoyé
« pour traiter. La Trousse et des Marets sont à Malines. Ils m’ont
<*■ lait parler par M. de Marchin, auquel je n’ai rien répondu. Ainsi
« vous voyez bien que la lettre qu’ils vous ont écrite n’est que par
« bienséance. Je meurs d’impatience de vous voir. Achevez bien
« vite vos affaires, afin d’être ici au plus tôt. Fait à Bruxelles, ce
« 6 mars 1658. Signé Louis de Bourbon. Je vous envoie une
« requête du comte de Taxis, à laquelle je vous prie d’avoir égard,
« s’il se peut, les postes étant nécessaires à conserver. » — « En
« arrivant ici, j’ai trouvé les ordres tous expédiés pour faire mar-
DE PECHPEYROU-COMMIJVGES.
o
O i
nit faire usage de sa cavalerie, et malgré son mari-
|ue d’artillerie , dû à la précipitation irréfléchie de
). Juan, il enfonça l’aile droite commandée par Cre-
quy, et eût arraché la victoire, si Turenne ne fûtfvenu
< cher les troupes. Je retiendrai ceux de Campigne (Basle-Cam-
c pagne) , ‘hormis ceux de la compagnie de M. de Marchin,
c deux ou trois jours, pour vous donner le loisir dé faire votre
c accomodement ; mais ne perdez point de temps à le conclure,
t si vous pouvez. Ceux pour les provinces éloignées vont partir
t tout à l’heure. Au reste , j’ai vu madame la princesse de Bra-
t bançon, qui est votre très- humble servante » (mot d’ordre signi-
iant que les négociations alors entamées avec le cardinal Maza-
in pour le retour du prince et de ses troupes étaient rompues.
7était le comte de Guitaut qui avait fait les dispositions pour leur
>assage entre Charleville et Rocroy). « Je suis tout à vous. A
Bruxelles, le 1 7 mars 1658. Signé Louis de Bourbon. » — «J’ai
appris par la lettre que vous m’avez écrite, comme les ennemis
parurent hier devant Tournay et comme ils s’en sont retirés,
dont j’ai bien de la joie. Je vous prie de me mander s’ils seront
retournés dans leur camp, où s’ils auront marché ailleurs ; et
comme ces messieurs ne vous ont pas jugé digne de signer avec
eux, aussi ne les jugé-je pas dignes eux-mêmes que je leur
adresse ma réponse. C’est pourquoi je la fais à vous seul, comme
au plus sensé, au plus expérimenté et au plus grand capitaine
des trois. Vous pourrez néanmoins la leur communiquer si
vous le jugez à propos. De Mous, le 11 novembre 1658, à sept
heures du matin. Signé Louis de Bourbon. » — « Je suis bien
aise que la visite que les ennemis vous ont rendue, n’ait pas été
plus longue ni plus ennuyeuse qu’elle l’a été. Vous avez bien
fait de n’avoir point eu de conférence avec eux, quelque envie
qu’ils vous en aient témoignée . Je suis bien aise que le mar¬
quis de Trasignies en use de la manière dont vous me le man¬
dez, et je m’attends bien que cette bonne intelligence conti¬
nuera. J’ai rendu à M. le duc d’York la lettre du marquis
d’Humières. Il m’a promis de m’envoyer la réponse, et sitôt
que je l’aurai je vous l’enverrai . A Bruxelles , le 1 5 no¬
vembre 1658. Signé Louis de Bourbon. » — «J’ai reçu votre
I lettre aujourd’hui (du même mois,) et j’ai envoyé les avisa M.
le marquis de Caracène. Lui et Mr don Juan (d’Autriche)
m’ont prié de vous mander que- si les ennemis marchent à
Gramont ou sur la rivière du Tendre, qui est celle qui passe à
Gramont, avec toute leur armée, et qu’Us défassent le pont de
bateaux qu’ils ont sur l’Escaut, vous envoyez quérir la cavalerie
de Courtray , à la réserve de deux escadrons, et celle d’Armen-
tières, à la réserve d’un, et que vous la fassiez venir à Tournay ;
: et en cas qu’ils passent ladite rivière et prennent leur marche
1 vers le Hainaut , vous veniez avec toute cette cavalerie -là et
38 DE PÉCHPEYROU-COMMINGES.
erij toute hâte au secours du maréchal français. L<
fortune de Turenne l’ayant emporté , le comte d(
Guitaut eut ordre de se jeter dans Tournay. Pei
après le prince lui donna le commandement de l’ar
mée entre la Sambre et la Meuse, avec charge de veil
1er à la sûreté de toutes les places, notamment celle
de Tournay, d’Ath, d'e Courtray et d’Armentières. L<
comte de Guitaut avait à peine 32 ans lorsqu’il fu
investi de ce commandement en chef. La paix des Pv
rénées (7 novembre 1659) ayant rétabli le prince d
Condé dans ses biens et honneurs , le comte de Gui
taut revint avec lui en France (1) et reprit les fonc
tions de ses charges de capitaine des chevau-léger
et de premier chambellan du prince, de colonel di
régiment des Iles et de gouverneur des iles Sainte-
Marguerite et Saint-Honorat , charges auxquelles i
joignit celles de grand-bailli d’Auxois et de gouver
neur de Châtillon-sur-Seine. « Après la mort du car
« dinal Mazarin, Louis XIV annonça la volonté d
« gouverner par lui-même. L’un des premiers soin
« de ce monarque avait été de rendre sa cour la plu
« florissante et la plus magnifique de l’univers.
« avait décoré de l’ordre du Saint-Esprit plus d
« 60 de ses principaux sujets , à la tête desquels o
« voyait Condé, Enghien,Conty. S.M. porta les égare
« pour le premier prince du sang jusqu’à lui accor
« der le pouvoir de nommer un chevalier des ordres
« celle de Tournay à Ath , laissant aussi quelques escadrons
ce Tournay, et qu’ensuite vous suiviez leur marche et les incom
« modiez le plus qu’il vous sera possible, sans vous engager i
« vous mettre en lieu d où vous ne puissiez retourner à Tourna}
« et renvoyer les troupes à Courtray et Armentières, en cas qu’i
« vinssent à faire une contre-marche. Si les ennemis passent enti
« Ath et Tournay, vous ne tirerez pas les troupes de Courtray i
« d’Armentières. Mandez-moi souvent de vos nouvelles, et n
« croyez tout à vous. Signé Louis de Bourbon. »
(t ) ce Condé revint en France par la Champagne , n’ayant av<
« lui dans son carosse que le duc d’Enghien et les comtes de Boi
a teville et de Guitaut. » ( Desormeaux , t. IV, p. 16t). Ce fut
comte de Guitaut que le prince chargea d’aller annoncer son r«
tour au roi et à la cour.
1 DE PECHPEY ROU-COMMINGES. 39
* 4
i Le choix du prince tomba sur le comte de Guitaut,
; son premier gentilhomme (1). » Sa promotionjeut
ieu par lettres datées de Fontainebleau le 5 décern¬
ée 1661, et il fat reçu dans le chapitre général tenu
e 31 du même mois. ( Hist . des Grands- Officiers de
a couronne , t. IX, p. 207 ). Le comte de Guitaut
nourut à Paris le 27 décembre 1685, dans sa 60e an-
îée , avec la réputation d’un des gentilshommes les
>lus accomplis du royaume. Son corps fut transporté
l Epoisse, et y fut inhumé. Il avait passé les dernières
nuées de sa vie dans la retraite. Il fut lié avec beau-
:oup de grands personnages de son temps, et d’une
droite amitié avec Madame de Sévigné, qui parle de lui
lans plusieurs de ses Lettres (2). Le portrait du comte
le Guitaut fait partie de la Galerie des portraits , ta¬
bleaux et bustes du château d'Eu , n° 244 (Voir bou¬
rrage publié sur cette galerie en 1836, par M. Va-
out, t. IV. p. 61, où se trouve une notice biogra-
)hique sur le comte de Guitaut.) 11 avait épousé en
tremières noces, par contrat du 21 mars 1661, Ma-
leleine de la Grange d’Arquien, marquise d’Epoisse, DB LA Grakgb
u’AnQcrr.N;
j d’azur, à 3 icnchicrs
(1) Histoire du prince de Condé, par Coste, p. 350 ; Desor- cerf») d’or*
neaux, t. IV, p. 396. Cette préférence du prince de Condé, ac-
orde'e au comte de Guitaut sur tant de seigneurs de la plus haute
aissance qui avaient fait aussi les plus grands sacrifices à sa
ause, était fondée non-seulement sur l'affection du prince, mais
nrtout sur l’importance des services qui lui avaient été rendus,
t celle du mérite qu’il aimait à reconnnaître et à récompenser
lans cet officier. On sait que cet acte de justice excita la jalou-
ie de Coligny , jusqu’à lui faire remettre au prince les provi¬
ens delà charge de capitaine-lieutenant des gendarmes de Condé.
jà cour, où l’esprit de Mazarin survivait encore, observe Desor-
aeaux (t. IV, p. t 98), voulut saisir cette occasion pour détacher
ju grand Condé les amis puissants qui s’étaient dévoués à ses inté¬
rêts. Elle fit nommer Coligny général de l’armée envoyée au se-
ours de l’empereur contre les Turcs. Mais il ne soutint pas en
longrie la haute réputation qu’il s’était acquise en Flandre. Le
omte de la Feuillade eut tout l’honneur de la victoire de Saint-
iothard. Coligny se retira disgracié dans ses terres de Bourgogne,
ù il mourut en 1689.
(2) Voir la belle édition des œuvres de Mmc de Sévigné par
4M. Gaux de Saint-Germain et Bossange. Les originaux des lettres
le Mme de Sévigné au comte de Guitaut existent au château
l’Epoisse.
DE PKCHPEY IlOU-COM M 1WGES.
40
(cousine-germaine de Marie -Casimire de la Grangi
d’Arquien, mariée, en 1665, à Jean Sobieski , alor.
grand-maréchal et depuis roi de Pologne en 1674)
fille d’Achille de la Grange d’Arquien , marquis d’E
poisse, comte de Maligny , et de Germaine-Louis<
d’Ancienville . Madeleine de la Grange d’Arquier
n’ayant eu du comte de Guitaut que des enfants dé
cédés peu après leur naissance, et voulant lui laisseï
la terre d’Epoisse, institua pour son héritier, fidé
commissaire en 1667,leprincedeCondé, qui en vertr
de ce fidéicommis posséda pendant un an le châteai
et la terre d’Epoisse, et au bout de ce temps en remi
la propriété au comte de Guitaut. Ce dernier épousa er
de vbrtbamon • secondes noces, par contrat du 2 5 octobre l669,Elisa-
écartelé , au 1 de beth-Antoinette de Verthamon, fille de François d
pardèed’orU;aux2eet Verthamon, conseiller d’état, et de Marie Bouchei
quTpoUsà'iVazur*! d’Orsay, damedu Bréau. De ce dernier mariage sont
au 4 de gueules. ISSUS *
1° Louis-Athanase, dont l’article suit;
2° Antoine-Cyprien de Pechpeyrou de Comminges, dit l’abbc
de Guitaut, prêtre, docteur en théologie, doyen de l’église
métropolitaine de Saint- Gratien de Tours, mort le 29 no
vembre 1 736. Il était lié d’une étroite amitié avecM. d’Ar-
genson, garde-dessceaux, son parent;
3° Madeleine-Emilie de Pechpeyrou de Comminges , morte
jeune ;
4° Catherine -Emilie de Pechpeyrou de Comminges, dite
mademoiselle de Guitaut, dame d’honneur de la du¬
chesse de Bourbon ; jj
5e Marie-Pulcherie de Pechpeyrou de Comminges, religieuse
Avallon ;
6° Antoinette-Françoise-Virginie de Pechpeyrou de Com¬
minges, qui se noya en 1716 en passant une petite rivière ;
7° Louise-Elisabeth-Eugénie de Pechpeyrou de Comminges,
morte en bas âge ; *
8° Jeanne-Judith-Anastasie de Pechpeyrou de Comminges ,
morte en 1 70 4-
9° Françoise-Mélanie de Pechpeyrou de Comminges dite
mademoiselle d’Epoisse, morte à Paris le 9 mai 1742.
XIV. Louis-Athanase de Pechpeyrou de Com¬
minges, comte de Guitaut , marquis d’Epoisse,
DE PECHFEYROU-COMM1NGES.
41
lieutenant-général des armées du roi , naquit en
1682. Entré dans les mousquetaires en 1698, il passa
sous-lieutenant au régiment du Roi le 11 décembre
1700, et fit la campagne de Flandre en 1701. Il obtint
une lieutenance au même régiment le 23 avril 1702.
Le 7 mai de la même année il eut commission pour
lever et commander un régiment d’infanterie de son
nom. En 1706, il le commanda à l’armée du Rhin, et
concourut à la levée par les ennemis du blocus du
fort Louis, à la prise des retranchements et de la ville
de Drusenheim , de Lauterbourg èt de Haguenau,
linsi qu’à la prise de l’île de Marquisat. Le 21 juillet
de cette année il alla joindre en Piémont le régiment
de Rouergue, dont il venait d’être nommé colonel,
le sien ayant été presque entièrement détruit dans
cette guerre. 11 servit au siège de Turin et prit part
lu combat qui se donna sous cette place. 11 fit les
campagnes de 1708 à 1711 à Farmée du Rhin, et y
‘ut créé brigadier le 29 mars 1710. On le nomma
nspecteur-général d’infanterie le 17 février 1713.
Dans la même année il fut employé aux sièges de Lan-
lau et de Fribourg. Créé maréchal-de-camp le 1er fé¬
vrier 1 7 1 9,1e comte de Guitaut se démit du régiment de
louergue. Il servit dans la guerre contre l’empereur
Charles VI, et contribua , en 17 33, au sié^e et à la
irise de Kehl. Un ordre du 30 mars 1734 1 appela au
commandement du Hainaut sousM. de Puységur; et
l fut promu au grade de lieutenant-général par pou¬
voir au 1er août de la même année. (Chronologie histo¬
rique militaire, t. V. p. l6ê). Il mourut le 10 juillet
1748, dans sa 66e année. Il avait institué son fils son
héritier universel par son testament du 13 mai 1744.
îl avait épousé, le 19 septembre 1719, Madeleine-
Elisabeth i> e Chamillàrt, fdle de Clément de Cha- Dg c,u.tu«r ?
nillart, seigneur de Villate, pésident en la chambre
ies comptes de Paris, et de Madeleine-Bénigne de
Laissé, cette dernière, épouse en secondes noces du «ouè. ae Mbie.
narquis deSaumery, maréchal-de-camp, sous-gou-
rerneur de Louis XV. Le comte de Guitaut avait eu
de ce mariage, outre deux bis morts jeunes :
4
42
DE PECHPEYROU-COMMINGES.
Charles-Guillaume, qui suit;
2° Marie-Madeleine de Pechpeyrou-Comminges, mariée, le
9 juillet 1 754, avec Jean-François, comte de Lavaulx.
XV. Charles-Guillaume de Pechpeyrou-Commin¬
ges, comte de Guitaut, marquis d’Epoisse, successi¬
vement lieutenant au régiment du Roi, infanterie,
guidon des gendarmes Anglais en 1 7 64, puis des gen¬
darmes Ecossais le 5 août 1758, sous-lieutenant des
gendarmes de Bourgogne en 1760, et capitaine-lieu¬
tenant des gendarmes d’Artois, 1er chambellan de
Stanislas, roi de Pologne, duc de Bar, mourut à Paris
de la petite vérole au mois de janvier 1763. Il avait
^ épousé, par contrat du 19 juin 1768, Louise-Adé-
ècaiteiè , aux 1 et laide Durey de Meinières, née le 14 février 1741,
ci.er 5 fille de Jean-Baptiste-François Durey de Meinières,
3*dw,r à Tgeri, « Pr^sident en la seconde chambre des requêtes du
d’o. , qui «stduB/rf.pa]a;Sj et de Marie-Louise Pouynet de la Blinière. De
ce mariage sont provenus :
1° Charles-Guillaumc-Jean-Baptiste-Louis, qui suit;
2° Marie-Marc de Pechpeyrou-Comminges, mariée, en 1777,
avec Amand de Rémond de Montmort, comte duDognon,
lieutenant des gardes du corps du roi, mestre de camp de
cavalerie, fils de François de Rémond, marquis de Mont-
mort, lieutenant-général des armées du roi, grand-croix de
l’ordre de Saint-Louis, etc.
XVI. Charles-Guillaume-Jean- Baptiste-Louis de
Pechpeyrou-Comminges, comte de Guitaut, marquis
d’Epoisse, né le 26 septembre 1759, décédé en 1835, j
a laissé de son mariage avec Charlotte-Victoire du
do champ d’amict; Champ d’Assàut , fille de Jean-Baptiste du Champ
d’or et un croissant d Assaut, chevalier seigneur de la Motte, et autres
▼ersé d’argent, bien . . . • • U jv r • in T
ordonnés. lieux , ancien capitaine d infanterie, et de Rosalie-
Louise du Tillet de Montramé:
1° Guillaume-Louis-Athanase, dont l’article suit;
2° Achille-Charles-Auguste , qui forme la seconde branche
actuelle, rapportée ci-après ;
3° Caroline de Pechpeyrou-Comminges de Guitaut , mariée,
le 2 août 1 809, avec Marie-Joseph, comte de Virieu, morte
le 16 avril 1 820 ;
*° Charlotte-Pauline de Pechpeyrou-Comminges de Guitaut,
DE PECIÎPEYR0U-C0MM1NGES.
mariée , le 31 janvier 4 815, arec Emmanuel de Deser -
v iller s.
XVII. Guillaume-Louis-Athanase de Pechpeyrou-
Iomminges, comte de Guitaut, marquis d’Epoisse, né
3 décembre 1788, fit la campagne d’Espagne en
108 et fut fait prisonnier à l’affaire de Bayleu. Après
mois de captivité, il s’échappa du ponton la Vieille-
ïastille y entreprise des plus hardies. En 1815 il ac-
•mpagna Louis XVIII à Gand et au retour de ce
|rince il fit partie de la maison militaire du roi. Il
it officier supérieur de cavalerie , chevalier de la
légion d’honneur et gentilhomme honoraire de la
ïambre du roi Charles X. Il est décédé le 30 no-
îmbre 1835, laissant du mariage qu’il avait contrac-
î, le 19 février 1811, lavée Henriette de Thomassin ,,de Tb0',as*1" =
|e Bienville, seconde fille d’Alexandre de Thomas- »■»<**• , sommé d’un*
in, comte de Bienville, grand-bailli d’épée de Saint- merM,r fle
lizier, en Champagne , et d’Alexandrine-Claudine-
’élicité de Mandat (1) trois enfants :
4° Antoine-Adolphe-Charles-Athanase , dont l’article suit ;
2° Marie- Athanasie-Victorine-Berthe de Pechpeyrou-Com
minges de Guitaut , mariée , le 4 7 juin 4 833 , avec Jean_
Hypolite-Maxime de Maures , comte de Malartic, fils d’A-
mable-Pierre-Hypolite- Joseph de Maures, comte] de Ma¬
lartic, seigneur de Montricoux , de Totes et autres lieux ,
ancien lieutenant-colonel dans le régiment Royal-Bourbon,
émigré, membre de la chambre des députés et du conseil-
général de la Seine -Inférieure , et de dame Thérèse-Mar¬
guerite Fiquet d’Ausseville j
3° Caroline-Mathilde de Pechpeyrou-Comminges de Gui¬
taut, mariée, le 27 novembre 4 838, avec Pierre-Louis, baron
de Mengin-Fondragon, fils d’Augustin- Joseph, chevalier,
baron de Mengin-Fondragon, seigneur de Bruils,deLanque,
d’Autreville, etc., et de dame iMarie- Anne Hanaire de
Viéville.
XVI II. Antoine- Adolphe -Charles -Athanase de
’echpeyrou-Comminges, comte de Guitaut, marquis
l’Epoisse, né le 3 juillet 1815, a épousé, le 15 mai
(4) Le comte et la comtesse de Bienville ont péri sur l'échafaud
révolutionnaire le 4 2 mai 1794.
44
DE PECHPEYROU-COMMINGES.
le Cobnv-Beuviiik :
«l’azur à 3 cor* de
«hasse d’argent , en-
guichés d’or.
1838, Marie-Louise-Bernardine le Cornu de Bali-
vière, fille de Benjamin-Pierre-Aimé-Théodore le
Cornu, marquis de Balivière, chef d’escadron, cheva¬
lier de l’ordre de Saint-Louis, et de dame Françoise-
Elisa Bouvard de Fourqueux. De ce mariage sont
issus:
1° Athanase-Charles-François de Pechpeyrou-Comminges d<
Guitaut ;
2® Charlotte-Elisabeth-Marie de Pechpeyrou-Comminges d «
Guitaut ;
5° Marie-Pauline-Anne de Pechpeyrou-Comminges de Gui¬
taut ;
SECONDE BRANCHE ACTUELLE.
XVII. Achille -Charles- Auguste de Pechpeyrou-
Comminges, comte de Guitaut, second fils de Charles-
Guillaume-Jean-Baptiste-Louis, comte de Guitaut,
marquis d’Epoisse, et de Charlotte-Victoire du Champ
d’Assaut, fut reçu de minorité chevalier de Malte en
17 90 et fut le dernier chevalier de cet ordre. Il suivit
ainsi que son frère le roi Louis XVIII à Gand, et après
les cent-jours fit partie de la maison militaire de ce
prince. Il fut officier supérieur de la garde royale et
chevalier de la Légion d’honneur. Il a épousé, au
»■ iiiTt'KN.T : d’octobre 1818 Pauline- Adrienne de Meyron-
j’îrgrut * mi Ztl'i NET’ d’Alphonse marquis de Meyronnet, et de
JlcoL*ardUenêôhef ^ame Adrienne de Thomassin de Bienville, fille de
d* 2 croissant» aussi M. de Thomassin de Bienville, officier supérieur,!
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, qui se distingua à
la bataille de Fontenoy, et d’Eléonore-Walburge-Ire-
née, baronne de Férette, chanoinesse du chapitre de
Remiremont. Le comte Achille de Guitaut a eu de
son mariage : ;
1° Alphonse-Charles-Joseph-René de Pechpeyrou-Com¬
minges de Gnitaut, né le 7 janvier 1822 :
2* Louise-Charlotte de Pechpeyrou-Comminges de Guitaut,
mariée, aumois d,avrill842, avec Charles, comte deBret-
son, pair de France , grand-croix dp la Légion-d’He»-
neur , ambassadeur de France à la cour de Prusse ;
S* Jeanne -Henriette-Marthe de Pechpeyrou-Comminges de
Guitaut. b
DE PIOGER,
Seigneurs des Vergers, de la Placette, du Bois^
Sauvé, de la Chaudronais, des Essarts, de la
Lande , de Keromeny , de Théligny, de Wartigny,
de Kermozun, comtes et vicomtes de Pioger, en
Normandie , en Bretagne , en Champagne , etc.
Armes: d’argent, à 5 écrevisses de gueules.
Couronne de comte.
Tenants : deux anges.
Devise : Nec pavent wec recürrünt*
Une tradition écrite compte cette ancienne famille
nombre de celles qui accompagnèrent Rollon
orsqu’il fit la conquête de la Normandie, et qui sui-
irent le duc Guillaume en Angleterre en 10fi6(l).
ne branche des Pioger, connue sous le titre de
ords Pagel, s’est établie dans ce royaume , et s’y est
(1) On conservait au chartrier de la terre de Kermozun une
popie collationnée par Masier, notaire de la ville de Fécamp, le
i 2 septembre 1620, de l’extrait d’un document conservé en Tab-
>aye de Fecamp, et contenant les noms des seigneurs et nobles
jui avaient accompagné Guillaume, duc de Normandie, à la con ¬
quête de l'Angleterre, et parmi lesquels est cité Guillaume Pio -
2
DE PIOGER.
Mali.esmai s s;
d’or, à 3 mains gau
efaes de gueules.
DB Polie» :
losange d’argent
de gueules.
illustrée dans les ambassades et les armées. Une
autre branche qui possédait des fiefs dans l’Avran-
chin, près des confins de la Bretagne, se transplanta
dans cette province vers le milieu du 14e siècle, et
y fut maintenue dans sa noblesse d’ancienne extrac¬
tion dans la dernière réformation générale de 1669.
Ses titres visés dans l’arrêt qu’elle obtint alors , et
dans un autre arrêt rendu par le parlement de Bre¬
tagne, en 1750, en faveur de la branche de Kermo-
zun , établissent sa filiation depuis Guillaume Ier du
nom, dont nous allons parler.
I. Guillaume Pioger, Ie1 du nom, écuyer, seigneur
de la Cbaudronais en Basse-Normandie, vivait en
1333 (1). Il épousa, suivant d’anciens mémoires do¬
mestiques, Marguerite Mallesmàins, filje du seigneur
de Sacé, près Pontorson,de laquelle il eut pour fils
et successeur :
II. Thomas Pioger, écuyer, seigneur de la Chau-
dronais. Celui-ci fut père de Jean 1er, qui suit.
III. Jean Pioger, Ier du nom, seigneur de la Chau-
dronais. Il vivait vers 1420, et laissa, entre autres
enfants :
IV. Guillaume Pioger, IIe du nom, écuyer, sei¬
gneur de la Chaudronais. Celui-ci épousa Marguerite
de Pouez, fille d’écuyer Robert, seigneur de PoueZj
et sœur de Bertrand de Pouez, marié en 1447, ave(
Patrice du Hallay. De ce mariage est né Guillaume III,
qui suit.
V. Guillaume Pioger, IIP du nom , seigneur de 1
ger. Gabriel du Moulin, qui a donné une liste des compagnons di
ce prince dans cette expédition, et qui cite les archives de l’ai
baye de Fécamp comme la source où il l’a puisée , ne fait pa
mention de Guillaume Pioger.
(I) Ou 1338, ainsi qu’il est dit dans le tome IV des Généal
gics de La Noblesse de Bretagne , dressées d'après les arrêts dl
maintenue rendus par la Chambre établie pour la réformation e*
1666 et années suivantes, manuscrit in-folio, à la Bibliothèque dl
l’Arsenal. j
DE PIOGER. 3
Chaudronais, vivait vers 1490. Il eut, entre autres
enfants :
4 0 Macé, dont on va parler ;
2° Guionne Pioger, mariée avec Nicolas de la Cervelle , écuyer,
seigneur de Villierset de Guiperoux, fils de Jean de la Cer¬
velle, seigneur de Guiperoux , et de Marguerite de Beau¬
voir.
VL Macé Pioger, écuyer, seigneur du Bois-Sauvé ,
de Haute-Moussé, etc., épousa Renée Salmon, fille
de Pierre Salmon, écuyer. Il en eut, entre autres en¬
fants, Charles, Ier du nom, qui suit.
VII. Charles Pioger, Ier du nom, écuyer, seigneur
du Bois-Sauvé, prit pour femme Colasse de la Haye,
de la maison noble du Chantier, laquelle le rendit
père de deux fils :
4° François, qui suit ;
2* Jean, IIe du nom , auteur de la Braïtchb de Kermozun,
rapportée ci-après.
VIII. François Pioger, écuyer, seigneur du Bois-
Sauvé, s’allia avec Jacqueline le Songeux, dame de
la maison noble de Beauchesne. De ce mariage sont
provenus :
4° Gilles, Ier du nom, dont l’article suit;
2* Julien Pioger, mort sans alliance;
3° Charlotte Pioger, mariée avec Pierre le Roy, écuyer, de la
maison noble de la Cordonnais;
4° Autre Charlotte Pioger, femme de René de Coetno , sei¬
gneur de la Vallée.
IX. Gilles Pioger, Ier du nom, écuyer, seigneur du
Bois-Sauvé, de Beauchesne, etc., épousa Guillemette
Morquié, dame de la Placette, de laquelle il eut :
4 0 Gilles, IIe du nom, qui suit ;
2® Charlotte Pioger, mariée avec René Paignon, fils de René
Paignon, écuyer, seigneur du Teilleul, et d’Olive Paignon
de la Rivière-Pèlerin, sa seconde femme.
(l) Jeanne Pioger, mariée, vers 4 54 S, avec Pierre de Verdun,
écuyer, seigneur de Verdun-en-Boucey , en Normandie, pouvait
4tre fille de Macé.
SâLmon :
de la Hatb :
d’argent, au sautoir
de gueules, cantonné
de 4 hillnttes du
même.
LE SOKGEOI:
d’argent, au corbeau
de sable, becqué et
membre de gueules.
Mcrijvie :
rts Logfs :
d’aziir, au lion d’or.
Boi Ualli :
de Joly :
d’azur , à S lys au
naturel.
dp. la Croix :
d’argent, à 3 coqs de
gueules.
Terrien :
DE PIOC.ER . |
X. Gilles Pioger, IIe du nom, seigneur de la Pla-
cette, épousa Martine des Loges, fille de Jean des
Loges, écuyer, seigneur de Closdorière et de Virion,
et de Jeanne Panard. Il a laissé : !
1 9 Antoine, mentionné ci-après -}
2° Philippe Pioger, écuyer, seigneur de Beauchesne.
XI. Antoine Pioger, écuyer, seigneur des Vergers,
épousa, vers 1 année 1650, Julienne Bouhallk. Il fut
maintenu dans sa noblesse d’ancienne extraction par
arrêt de la chambre établie pour la réformation de la
noblesse de Bretagne du 1er mars 1669 (1). Il avait eu
trois fils:
i° Gilles Pioger, éeuyer, seigneur de Chantradève, qui fit re-
gistrerses armes à Y Armorial général de Bretagne , (t. I,
fol. 221 ) en 1698. Il laissa une fille : j
Gillette de Pioger, mariée, vers 1720, avec Mathurin-
Alain, comte de Châteaugiron ;
2° Michel Pioger , seigneur des Vergers, vivant en 1698 ;
3° Antoine Pioger.
BRANCHE DE KERMOZUN.
VIII. Jean Pioger , IIe du nom , écuyer, seigneui
des Essarts, second fils de Charles Pioger, Ier du nom,
écuyer, seigneur du Bois-Sauvé, et de Colasse de la
Haye , épousa Marie de Joly, et en eut, entre autres
enfants, Charles, IIe du nom, qui suit.
IX. Charles Pioger, IIe du nom, écuyer, seigneui
des Essarts, eut pour femme Marie de la Croix, et
pour fils ainé, principal et noble : j
X. Guillaume Pioger, IVe du nom, écuyer, seigneui
de la Lande. Celui-ci épousa Jeanne Terrien, dont
est né Guillaume, Ve du nom, qui suit.
XI. Guillaume de Pioger , V* du nom, seigneur de
Keromeny, vivait encore en 1750, époque à laquelle
il fut maintenu dans sa noblesse d’ancienne extrac¬
tion avec ses fils, par arrêt du parlement de Bretagne.
(I) Cet arrêt est commun à Julien Pioger, seigneur des Cham
brette* .
DE PIOGER.
0
Il avait épousé Marie-Françoise Camus du Martrqy, ,,
r # < » > d aaur a la ni«rn
de laquelle il a laissé : d’«<-
? \ • Charles- Auguste de Pioger, chevalier, seigneur de Kerome-
' ny et deThe'ligny, mort sans postérité;
5* 2° Dominique de Pioger de Santeuil, chevalier, comte de Pio-
! ger, seigneur de Kermozun en Bretagne, de la Tartanière au
■ Perche. Il fut d'abord lieutenant dans le régiment de Cam-
j bis, infanterie, fut ensuite capitaine de dragons dans le ré-
; giment d’Harcourt, le 24 février \ 757 , puis dans le régi-
j| ment de Coigny. Il fut reçu chevalier de l’ordre de Saint-
| Louis parle comte de Mailly, lieutenant-général, inspecteur
de la cavalerie et des dragons, le 1 0 mars \ 763. Le comte de
: Pioger devint successivement premier capitaine du régi-
j ment d’Artois, dragons, et lieutenant-colonel de dragons.
\ Il avait épousé demoiselle de Lyautey de Geneuveuille , fille
| de M. de Lyautey de Geneuveuille, seigneur de Colombe.
11 mourut sans enfants au mois d’octobre 1802, à l’âge de
75 ans;
\ 3° Alexandre- Auguste qui suit ;
4° Angélique-Louise de Pioger, mariée avec haut et puissant
seigneur messire Anne, marquis de Saint-Denis, chevalier,
J seigneur de Vieux-Pont en Normandie, gentilhomme de
< S. A. S. le prince de Conty et capitaine de ses chasses,
morte sans enfants le 1er février 1 805 ;
! 5° Auguste-Jeanne-Angélique de Pioger de Bonfonds, morte
î en 1807, sans avoir été mariée.
XII. Alexandre-Auguste de Pioger de Kermozun,
hevalier, vicomte de Pioger, seigneur de Wartigny
n Champagne, naquit le 20 novembre 1730. Il entra
dans les mousquetaires le 5 mars 1756 , fut nommé
apitaine dans le régiment d’Escouloubre, cavalerie ,
e 27 avril 1761, capitaine-commandant de la com-
agnie îieutenante-colonelle du régiment Royal-Xor-
mandie, cavalerie, le 11 avril 1770, et capitaine-com¬
mandant dans le 5e régiment de chevau-légers, le 24
1778. Il fut reçu chevalier de l’ordre de St-
jouis par le comte d’Allonville , mestre de camp de
:e régiment, le 5 mars 1782, et eut rang de ma-
or de cavalerie par brevet du 8 avril 1784. 11 émi-
1791 et fit les campagnes de l’armée des
puis les guerres de la Vendée. Il
irinces
■gra en . _
. Doclci
avait écartelé aux «t k
épousé haute et puissante dame Aimée-Marie-Louise outre de bélier d’or;
Doulcet de Toulmont, fille du haut et puissant sei-
6
DE PIOGER.
gneur messire François-Louis Doulcet de Toulmont,
chevalier, seigneur d’Origny enThiérache, et de dame
Charlotte-Susanne Renart de Fuchsambert de Raille-
court. Il est décédé au château de Saint-Denis, com¬
mune de Colombiers, près Alençon, le 18 août 1803
à l'âge de 7 3 ans. Il avait eu deux fils et une fille :
1° Charles-François-Louis de Pioger, chevalier, né le 9 octo¬
bre 17 75. Il fît avec son père la campagne de 1 792 à l’armèi
des princes français émigrés. En 1 794, il entra dans leshus
sards de Rohan à la solde de l’Angleterre, et fut nommi
officier dans ce corps en 1 795. Il est mort à St-Domingui
sans postérité en 1796 ; (l)
2o Charles- Auguste de Pioger, chevalier, né en 1780. Emign
avec sa famille, il entra à quatorze ans, en 1794 , commi
cadet dans les compagnies de hussards de Rohan comman
dées par le chevalier de Bruslart. Lorsque ce corps passa ei
1795 à St-Domingue, il resta en Angleterre avec son père
Au commencement de 1 799 , il suivit le chevalier de Brus
lart en Normandie, pour y servir dans le parti royaliste or
ganisé et commandé par le comte de Frotté. Il fut tué à 1
fin decette meme année (l);
5° Charlotte - Dominique- Aimée de Pioger, née le 28 avri
1787, mariée avec Toussaint- Gabriel Gilbert , chevalie
de Solerac , écuyer, ancien lieutenant-colonel de cavalerie
chevalier de l’ordre de Saint-Louis, morte le 24 décembr
1 840.
11 existe encore en Bretagne une branche de
nom et armes de Pioger. !
fl) Certificats du chevalier de Bruslart, maréchal des camps
armées du roi.
DE TERVES,
Boisgirault , de Blanchecoudre , de Beauregard ,
du Terras, de Glande, de Teildras , de Lan-
jouère, d’Armaillé , etc., en Poitou et en Anjou.
Armes : D'argent , a la croix de gueules ,
cantonnée de 4 mouchetures d'hermine
de sable.
Couronne de marquis.
La maison de TERVES * a pris son nom d’une
3rre située dans la vicomté de Thouars , à une lieue
e Bressuire, en Poitou. Son ancienneté, ses posses-
* Jusqu’à la fin du xvnc siècle, le nom de cette famille s’est
îrit de Terues , d’après l’usage qui confondait la lettre u
rec le v. Cette confusion a donné lieu à une erreur presque géné-
ile sur la manière d’écrire ce nom, par la difficulté de distinguer
u d’avec la lettre n dans les anciennes écritures; aussi Vertot et les
nnales de Malte ont-ils toujours écrit de Ternes. Cette erreur
ait tellement enracinée par l’usage que même, en 1698, à l’occa -
on de l’enregistrement des armes de René de Terves , seigneur
Glande, à l’armorial général de Tours, il est appelé de Terves
fol. 92, et de Terne au fol. 4 262.
1
2 DE TERVES.
sions , la fondation que ses auteurs firent, en 1404 ,
dans l’église de Thouars, d’une chapelle pour leur
sépulture, tout annonce dans cette famille une ori¬
gine distinguée et une position avantageuse jusque
vers le milieu ou la fin du XIVe siècle. Dans cette pé¬
riode, ses biens se subdivisèrent entre plusieurs
branches , toutes puînées de celle des seigneurs de
Terves, qui n’existait plus dés 1400, et avait porté
avec les principales terres les plus anciens titres do¬
mestiques dans une famille étrangère.
A la même époque (1400), la maison de Terves se
continua en deux branches principales, celle des
seigneurs de Maranzay, d’Ambouche et de Boisgi-
rault, laquelle s’est éteinte à la fin du XVIe siècle, aprè*
avoir donné deux chevaliers à l’ordre de St Jean d(
Jérusalem, et celle des seigneurs de Beauregard
dont les puînés, seigneurs de Glande, sont les seuh
représentants actuels de cette ancienne famille.
La branche aînée des seigneurs de Terves relevaii
de la châtellenie de Bressuire. Les titres de cett<
branche, du moins ceux relatifs à ses fiefs, doiveni
exister dans les archives de Thouars. La famille «
conservé les preuves faites à diverses époques pa
les autres branches , et c’est d’après ces preuves qu<
nous en avons établi les filiations.
BRANCHE d’aMBOUCHE ET DE BOISGIRAULT (1),
Extraite des preuves testimoniales et littérale*
faites pour Toussaint de Terves, reçu chevalier dt
l’ordre de St-Jean de Jérusalem, au prieuré d’Aqui
taine, en 1587 , par frère Christophe de Jousseaume
chevalier dudit ordre, commandeur de Moullin et dt
Loudun, et Claude deLiniers, commandeur de The-
valle, commissaires par délégation datée de Malte
le 10 novembre 1690, et signée F. D. de Ovando
vice-chancelier sous la grande maîtrise de Hugues dt
(J) Cette branche portait : d'hermine, a la croix de gueules.
Dû TERVES.
3
Loubens de Verdale, (1) lesdites preuves reçues
comme bonnes et valables au chapitre de la langue
d’Aquitaine, tenu à Angers le 4 mai 1592.
I. Jean de Terves, Ier du nom (2), écuyer, seigneur
d’Ambouche, passa deux accords avec les chanoines
du chapitre de Thouars, les 1 1 juillet 1382 et 24 fé¬
vrier 1389. (v. st. J, et vivait encore en 1 402 . Il eut
pour fils :
II. Geoffroi de Terves , Ier du nom, écuyer, sei
d’Ambouche, qui, au nom et comme curateur de son
père, passa un accord avec les mêmes chanoines du
chapitre de Thouars, le 8 juillet 1402. ( D. Fonte -
neau.) Geoffroi Ier partagea avec Elie de Terves la
succession d’André de Terves, par acte passé à Air-
vault ou Oiron, et signé Bouchard etMaugis, le 18
octobre 1404. Il eut, entre autres enfants :
III. Jean de Terves, IIe du nom, écuyer, seigneur
de Maranzay , d’Ambouche , du Bois de Terves et de
Blanchecoudre, marié, vers 1425, avec damoiselle
I (t) Le procès-verbal des preuves de Toussaint de Terves, dans
lesquelles se trouve rappele'e l’admission de son oncle Maurice de
Terves dans l’ordre de St.-Jean de Jérusalem, a été fait à Thouars
devant Vincent le Conte , notaire à Loudun. Les témoins qui dé¬
posèrent sur sa noblesse furent : Messire Louis Jousseaume , sei¬
gneur de Fontenelle , chevalier de l’ordre du Roi, gentilhomme
[d’honneur de la reine, Louis de Lespais , écuyer , seigneur de
IMonpalais ; Jérôme Gendrot, écuyer , seigneur de Gillazay , des
■Espois, etc., Charles Petit, écuyer, seigneur de Yilliers et de Lau-
Irais, Jacques Vignier, écuyer, seigneur delà Bodinière, et André
Ifarroceau, écuyer, seigneur de Langevinière.
I! (2) Ce premier degré est établi d’après les titres et recherches de
|D. Fonteneau, pour l’histoire du Poitou, existant à Poitiers. Con-
■emporainement à Jean Ier de Terves, vivait Jeanne de Terves ,
Itnariée avec Pierre d’Appelvoisin , chevalier , seigneur d’Appel-
B^oisin , de Boisbaudran , etc., dont elie était xeuve, lorsque, par
Bcte du 26 novembre 139<, elle fit don à Marquise Jousseaume ,
Bille de Marquis Jousseaume , chevalier, à l’occasion de son ma-
Biage avec Jean Paen, d’une rente qui lui était due par Germond
’e Rorthais, sire de la Durbellière. (D. Fonteneau, n° 68, T. re¬
ntre tO, in-fol. )
4
DE TERVES.
Sautkstm ;
rattefîvge!.tMméïsa^eau Sauvestre , de la maison de la Roche de
d“ trèfles de gueules. Razay 9 sortie des seigneurs de Clisson. Il en eut
trois fils :
1° Geoffroi, IIe du nom, qui suit :
2° Gilles de Terves ;
3° André de Terves , marié avec damoiselle Antoinette le
Pauvre.
IV. Geoffroi de Terves, 11e du nom, écuyer, sei¬
gneur d’Ambouche, fit un partage avec Gilles de
Terves, son frère, le 19 décembre 1450. Il épousa
cActon: d damoiselle Renée Acton, de la maison d’Availles,
fleù«Ddc’ iys d’azur* sœur de Marie et Jeanne Acton , et fille de Guillaume
gueules. ,ton e Acton , écuyer, seigneur de Marsay, et de damoiselle
Guionne Targiers. Geoffroi fit un dernier partage
avec ses frères Gilles et André, le 15 août 1504. 11
eut, entre autres enfants :
t ° Elie , dont l’article suit :
2° Geoffroi de Terves, seigneur de Blanchecoudre , marié
avec Jeanne de la Taillandière , qui le rendit père de :
Nicole de Teifves, mariée avec Amauri Baudrjr , écuyer,
seigneur du Chastellier , fils de Jean Baudry, écuyer,
seigneur de la Rainière, et de Louise le Mastin , dame
du Chastellier. ( Registres des chevaliers de l’ordre de
St.-Jean de Jérusalem, à la bibliothèque de l’Arsenal,
prieuré d’Aquitaine, fol, 464.)
V. Elie de Terves, écuyer, seigneur d’Ambouche,
D» Bo.semtJLt . épousa, vers 1490, damoiselle Lucette de Boisgi-
rault, dame de Boisgirault , paroisse de St-Philbert
en Mauge, en Anjou. Leur fils :
dd Plessis : VI. Pierre de Terves, seigneur d’Ambouche et de
d'argent “ accompa" Boisgirault , s’allia avec Françoise du Plessis, fille de
6né de 8 coquines du Gharles du Plessis, chevalier, seigneur du Plessis,
de la Lhaperonmere, de la Burgonmere , etc., et de
Jeanne de la Roche. De leur mariage sont provenus :
\ 0 Gui, dont on va parler;
2° Maurice de Terves de Boisgirault, qui fut reçu chevalier de
l’ordre de St.-Jean de Jérusalem, au prieuré d’Aquitaine,
en 1552 ;
3° Philippe de Terves. Elle fut marraine de Toussaint de Ter¬
ves, son neveu.
DE TERVES.
5
VII. Gui de Terves, écuyer, seigneur d’Ambouche
et de Boisgirault, comparut , au mois de septembre
1541, au ban et arrière-ban de la noblesse de Poitou,
suivant un certificat de François , seigneur du Puy-
du-Fou, chevalier, écuyer tranchant du roi et capi¬
taine du château de Nantes. Il fit la guerre soua Louis
de la Trémoïlle, dit le chevalier sans reproche, sui¬
vant la déposition de Louis Jousseaume, comman¬
deur de Loudun, compagnon d’armes de Gui de
Terves. Celui-ci épousa, par contrat du 27 décembre
1 5-59 , passé devant Jacob , notaire en la cour de Par-
thenay , Louise de Pougues, fille de Jacques de Pou-
gues, écuyer, seigneur de Pougues, et de Jacquette
de Chiche, fille de Pierre de Chiche, écuyer, sei¬
gneur de la Touche, et de Françoise de Souvigny. Il
en eut , entre autres enfants :
Toussaint de Terves de Boisgirault, né à Ambouche , paroisse
de St.-Pierre de Maulay, en \ 569, reçu chevalier de l’ordre
de Malte au prieuré d’Aquitaine en 1587.
BRANCHE DE BEADREGÀRD ET DU TERRAS.
Les titres de cette branche et de celle de Glande ,
qui va suivre , ont été visés dans un jugement de
maintenue de noblesse , rendu par l’intendant de la
généralité de Poitiers, le 12 août 1667, et dans des
preuves pour les pages du roi, en la grande écurie,
en 1785.
I. Louis de Terves, écuyer, seigneur de Beauregard,
paroisse du Puy-Notre-Dame ( 1 ), consentit un bail
à rente, au profit de Thomas Perrein, par acte du 24
février 1446(v. st.). Il rendit deux aveux au seigneur
delà Couture, les 8 juin 1451 et 14 novembre 1471,
et vivait encore le 4 janvier 1485. Il avait épousé, par
contrat du 28 juillet 1450, passé devant Beraut et
Bernar, notaires en la cour de Bressuire, Jeanne du
(1) Cette paroisse est sur les confins de l’Anjou et du Poitou, à.
3 lieues de Thouars.
FAMILY K-
Q
KJ
» v
db Poccues
6
DE TERVES.
d« ilnopie^àWcroix Vergier ,( sœur de Georges du Vergier, dont des-
dïneencô «mearpde cendent les marquis de la Rochejaquelein) fille de
gueule* et cantonnée Pierre du Vergier, chevalier, seigneur de Rideieu, et
de 4 coquilles d’ar- jT _ J 1 x- , ~ °
«cm. de Jacquetle de la r orest de Beaurepaire, sa seconde
femme. De ce mariage sont provenus :
1° Jean, dont l’article suit ;
2°AutreJeandeTerves, J
3° Jacques de Terves , j prêtres, décédés avant le 1 Imars 152 3;
4° Pierre de Terves , ;
5° Louis de Terves;
6° Jeanne de Terves , mariée avec Jean de la V airie , qui fit
foi et hommage à Jean de Terves, par acte passé sous le scel
de Ferrières, le 1 1 février 1 500 ( y . st.).
II. Jean de Terves, écuyer, seigneur de Beaure-
gard, du Terras, de Glande , etc., épousa, par con¬
trat du 4 janvier 1485 (v. st.), damoiselle Françoise
Grossin (1), fille de Guillaume Grossin, écuyer, sei¬
gneur de Bouillé-Saint-Paul, et de Marie Florie. Le
12 février 1500 (v. st.), Jean de Terves transigea
avec Jean de la Vairie, son beau-frère, au sujet d’une
rente qui avait été constituée en dot à Jeanne de
Terves, sa femme, et à laquelle rente ce dernier
renonça. Jean de Terves rendit un aveu au seigneur
de la Couture, le 28 septembre 1503. Sa succession
et celle de Françoise Grossin fut partagée noblement
le 11 mars 1523, entre leurs enfants, savoir:
1 0 François, dont nous allons parler ;
2° Mathurin, auteur de la Branche de Glande et de Lan-
jodère, établie ci-après ;
3° Louis de Terves , écuyer , seigneur de Bouillé , qui fit un
partage avec Mathurin, son frère, le 8 août 1 532 ;
4° Jean de Terves, écuyer, vivant en 1525.
III. François de Terves, écuyer, seigneur de Beau-
regard et du Terras, fit un don à la fabrique de
(l) Proche parente de Madelon Grossin de Boingly, reçu che¬
valier de l’ordre de St.-Jean de Jérusalem au prieuré d'Aquitaine
en 152 5 , fils de Jean Grossin, écuyer, seigneur de Boingly, et de
Françoise Fschallart de la Boulaye.
DE TERVES. 7
Bouillé-Saint-Paul , par acte du 28 juin 1508, passé
en la cour de Ferrières. René Grossin, écuyer, sei¬
gneur dudit lieu de Bouillé, son oncle, lui fit une
cession le 12 mars 1515. Il épousa, par contrat du
11 mars 1517 , damoiselle Marie deChamplais, fille
de messire Etienne de Champlais, chevalier, sei¬
gneur de Violle , de Courcelles, etc.; il en eut , entre
autres enfants :
i 1° René, Ier du nom, qui suit •
2° François de Terves , écuyer, co-seigneur de Glande, qui
î fit une acquisition de biens-fonds le 26 juin 1574 ;
3° Jean de Terves, prêtre. Son frère aîné lui donna les lieu et
métairie de Rochefou , pour ses droits dans les successions de
leurs père et mère ;
4° Renée de Terves, dame de la Chatonnière , mariée , vers
j 1 540, avec René de Boislanfray , écuyer, seigneur de Fon-
; taines, qui en eut :
•; Jeanne de Boislanfrdy, dame de la Chatonnière, mariée,
j par contrat du 2 mars 1561 (y. st .), avec Antoine le
1 V acher, seigneur de la Chaise.
£ IV. René de Terves, Ier du nom, écuyer, seigneur
de Beauregard et du Terras, co-seigneur de Glande,
était tuteur de Joachim et Jeanne de Terves, ses
cousins germains, en 1557. Il épousa damoiselle
Françoise de Mineray, laquelle transigea, le 27 dé¬
cembre 1563, avec messire Claude du Fay. Us ont
laissé :
V. René de Terves, II* du nom, écuyer, seigneur
du Terras, marié avec damoiselle Claude de Sain-
tray, fille de Jean de Saintray, écuyer, seigneur de
Flsle. Cette dame , veuve de René de Terves, et
(Claude de Terves, écuyer, seigneur de Glande, fu¬
rent renvoyés de l’assignation qui leur avait été
donnée à fin de représentation de leurs titres de no¬
blesse, par sentence rendue en l’élection de Thouars,
le 2 mars 1 609.
j Un puîné, soit de cette branche, soit de celle dont
nous allons parler, s’établit à Turin, où, sa postérité,
connue sous le nom de Terves, s’est honorablement
soutenue jusqu’à son extinction, vers 1760,
üK Champlais :
d'argent, à 3 i'asce»
de gueules, surmon¬
tées de 3 aigles ,
éployées de sable.
d* Mineiur.
DR Sainthat :
de gueules, à la Land
d’arg -ut ; au Ïambe I
d’or de 4 pièces.
8
DE TERVES.
LB Ri
d 'argent, à
de gueules.
BRANCHE DE GLANDE ET DE LANJOUÈRE.
III. Mathurin de Terves, écuyer, seigneur de
Glande, second fils de Jean de Terves, seigneur de
Beauregard et du Terras, et de Françoise Grossin, fit
un partage avec ses frères, le 1 1 mars 1523, des suc¬
cessions de leurs père et mère et de messires Jean ,
Jacques et Pierre de Terves, prêtres, leurs oncles.
Mathurin rendit un aveu au seigneur de la Couture ,
le 1er juin 1529. François de Terves, son frère aîné ,
lui fit une constitution de biens le 3 février 1531 ( v .
st.) Par acte du 24 mars 1533, Louis de Terves, son
autre frère , lui céda la part qui lui était échue dans
la terre de Glande par un partage du 8 août 1532.
Mathurin avait épousé damoiselle Catherine le Roy,
rappellée avec lui dans les actes passés par leurs en¬
fants, dont les noms suivent :
1 0 René de Terves, écuyer, seigneur de Glande, qui fut éman¬
cipé par acte du 31 juillet 1555, et mis sous la tutelle de
son oncle, Louis de Terves, écuyer , seigneur de Bouille. Il
mourut sans postérité;
2° François Ier du nom, dont l’article suit;
3° Joachim de Terves, écuyer, seigneur de Meture. Il acquit
des héritages de Jacques de la Roche , le 17 août 1582, et
paraît dans des actes des 1er et 10 mars 1586, 12 avril 1598
et 1 8 juillet 1601. Il épousa, par contrat du 30 juin 1 605 ,
damoiselle Claude le Bigot (!) ;
4° Jean de Terves, prêtre ;
5° Françoise de Terves ;
6° Jeanne de Terves.
IV. François de Terves, Ier du nom , écuyer, sei¬
gneur de Glande, fit donation à Joachim de Terves,
son frère puîné, le 20 août 1577, de ce qui lui appar¬
tenait dans les successions de leurs père et mère,
(1) On ignore si Joachim de Terves a eu des enfants. Peut-être
fut-il père de Marie de Terves, laquelle épousa, vers 1 630 , Félix
le Gras, seigneur de Laussière, fils de François le Gras , seigneur
fl u Luart au Maine , conseiller au grand- conseil , et de Diane
Garnier.
DE TERVES.
9
pour en jouir en toute propriété nonobstant la cou¬
tume du pays qui n’accordait aux puînés qu’une
jouissance usufruitière. François épousa damoiselle
Claude Yongre , qui, veuve de lui et tutrice de leurs
enfants, fit une vente au même Joachim de Terves,
son beau-frère , le 10 mars 1586. François de Terves
avait laissé un fils et une fille :
1° Claude , dont l’article suit;
2° Anne de Terves, mariée à messire Jean Georgeau , seigneur
de la Fresnaye. Ils cédèrent à Claude de Terves la part qui
revenait à Anne dans les successions de ses père et mère, par
acte du 6 février 1595. Joachim de Terves leur fit une vente
de biens-fonds le 2 avril 1596.
V. Claude de Terves, écuyer, seigneur de Glande,
épousa, par contrat du 13 novembre 1594, damoi¬
selle Étiennette Erreàu, fille de noble Gabriel Er- d-argem^Ya bande
reau, et de damoiselle Renée Godellier. Il reçut deux çuéTàè d“?"îïî-
quittances de messire Jean Georgeau, son beau-frère, J^e d’é|,eion du
les 5 mars 1595 et 11 avril 1596; puis, deux de Joa¬
chim de Terves, son oncle, des 12 avril 1598 et 18
uillet 1601. Claude de Terves, seigneur de Glande,
et damoiselle Claude de Saintray, veuve de René de
Terves, seigneur du Terras , furent maintenus dans
eur noblesse par sentence de l’élection de Thouars
du 2 mars 1609. Du mariage du seigneur de Glande
et d’Etiennette Erreau sont provenus :
1° François, IIe du nom, qui suit ;
2° René de Terves, mort en bas âge.
VI. François de Terves, IIe du nom, écuyer, sei¬
gneur de Glande , s’allia, par contrat du 31 juillet DBLAj0li
617, à damoiselle Marie delà Joyère, fille de Nicolas de gueules, à ia tour
e la Joyère, écuyer, et de damoiselle Innocente maçonnée de sable,
ournier. Il passa un bail à rente le 6 avril 1621, et awSïarpenîf
ut maintenu dans sa noblesse par ordonnance des
ommissaires départis par le roi, pour le régale-
nent des tailles en Poitou du 16 juillet 1624. 11 a
aissé de son mariage avec Marie de la Joyère :
1° Charles, dont l’article suit ;
Il)
UE TERVES.
Fluuriot .
d’argeni, üu chevron
de gueules , sur¬
monté d’une iner-
lette de sable, ei ac¬
compagné de 3 r oses
de gueules.
2° Marie de Terves. Elle était en état d’imbécillité et sous la
garde de Tristan Erreau , écuyer , seigneur de la Brosse-
Busardière , lors d’un bail à ferme consenti par ce dernier,
en la sénéchaussée de Saumur, le 9 février 1635.
VII. Charles de Terves, chevalier, seigneur de
Glande , émancipé par sentence rendue en la séné¬
chaussée de Saumur, le 18 juillet 1642, épousa, pai
contrat du 22 septembre suivant, damoiselle Jeanne
Fleuriot, fille de Jean Fleuriot, écuyer, seigneur de
la Serrerie, et de damoiselle Charlotte Gaultier. Le
27 février 1644,1e même Charles de Terves, Nicolas
de la Joyère , écuyer, seigneur delà Guérinière, et
Jean Fleuriot, écuyer, seigneur de la Serrerie, firent
une constitution de rente au profit de Jean Coustard,
écuyer, seigneur de Marboué. Charles de Terves es
nommé ou intervient dans des actes des 27 ma
1645, 26 décembre 1647, 30 juin 1649, lerdécémbre
1650, 6 juin 1651, 23 novembre 1655, 17 novembre
1659, 5 août 1660 et 27 août 1665. Au mois dejuillei
1651, il avait partagé avec Nicolas Fleuriot , écuyer
la succession de René Fleuriot, seigneur de la Serre
rie , leur beau-frère et frère. Il fut maintenu dans sa
noblesse par ordonnance de M. de Barentin, maître
des requêtes , président au grand conseil , commis
saire départi en la généralité de Poitiers, du 12 aoûi
1667, d’après la production de ses titres remontani
sa filiation à Louis de Terves , écuyer, seigneur de
Beauregard, son cinquième aïeul , vivant en 1446
Charles de Terves servit en 1674, à l’île de Bouin
en l’escadron des gentilshommes de l’élection de
Thouars, commandé par M. le baron du Fresné, sui¬
vant un certificat du duc de la Vieuville, lieutenant-
général des armées du roi, gouverneur de Poitôtf, dr
22 septembre 1674. Lui et Jeanne Fleuriot avaient
fait un testament conjonctif le 28 avril 1670. Charles
vivait encore le 1 2 août 1679.11 laissa deson mariage
1° René, Pr du nom, qui suit ;
2° Anne de Terves. Ses père et mère l’avantagèrent par leui
testament. Elle épousa , par contrat du 20 janvier 1685,
messire Jean Joubert , chevalier, seigneur de la Crétinière,
DE TERVES.
11
fils de messire Auguste Joubert, chevalier, seigneur des Ar-
sonnières.
VIII. René de Terves, Ier du nom, chevalier, sei-
neur de Glande, baptisé le 17 septembre 1646,
pousa en premières noces, par contrat du 8 juin
668, damoiselle Françoise Jameray, morte le 6
mvier 1679, fille de François Jameray, écuyer, sei-
neur d’Armaillé et de Lanjouère, et de Marie de
faugirault. Ce fut par suite de ce mariage que cette
tranche s’établit en Anjou. Le 29 mars 1 675, le baron
e Sablé, commandant le ban de la noblesse d’Anjou,
ertifia que René de Terves , chevalier, seigneur de
ilande, comme personne de guerre et otage de plu-
ieurs gentilshommes vers le duc de Lorraine, sé-
ourna à Strasbourg du 1er au 29 janvier de la même
nnée. Jacques de Scépeaux, chevalier, seigneur de
oisguinot, Jacques de Lancrau, chevalier, seigneur
e Piard, messire IN... de Savonnières , chevalier,
eigneur de Rrulon, tous servant au ban d’Anjou,
vaient été faits prisonniers de guerre à Bénaménil,
insi que René de Terves, parle duc de Lorraine,
Drs de l’invasion de l’Alsace par les Impériaux, et
envoyés sous la garantie offerte à ce prince, pour
3ur rançon, par ledit René de Terves. Ces gentils-
ommes, par acte du 9 mars 1675, s’étaient obligés
lui rembourser tant ce qu’il avait payé pour leur
ançon , que partie des frais de son séjour à Stras-
>ourg, pendant qu’il y était resté en otage. Il épousa
n secondes noces, par contrat du 23 juin 1683,
tassé devant Guedon, notaire royal à Ancenis, da-
îoiselle Anne de la Marqueraye, fille de messire
Pierre de la Marqueraye , seigneur de la Chaussée ,
s de dame Anne Seguin. Le 1 5 mai 1686 , il transi-
ea avec Jean Joubert, chevalier, seigneur de la Cré-
inière , son beau-frère , et fit un partage , le 20 fé-
rier 1690, avec dame Philippe Jameray, épouse de
lessire Charles-Prosper de Colasseau, et demoiselle
Jiarlotte-Aimée Jameray, des biens de la succession
e Pierre Jameray, prêtre. Réné de Terves et Anne
e la Marqueraye, firent un contrat de rente le 8 mai
JiMKRAT :
d’azur, au lion d’ar¬
gent, accompagné du
3 trèfles d’ur.
V
DE LA MASQtiERAïE :
de gueules, à la fascc
d’argent , accompa¬
gnée en pointe d’un
croissant du même.
12
DE T Ell V ES.
DE CoLMSKtl' :
d’arpent, à la rose de
gueules, boutonnée
d’or ; accompagnée
de 3 molettes d’épe¬
ron dé sal le.
1696. René fut maintenu dans sa noblesse d’ancienn
extraction, par ordonnance de M. de Maupeou , in
tendant de la généralité de Poitiers, du 22 novembr
1698. Il intervint aux droits de sa femme dans 1
partage fait, le 1er juillet 1702, avec messire N
colas de la Marqueraye, prêtre, prieur d’Erce, <
Elisabeth de la Marqueraye, des successions d
messire Pierre de la Marqueraye et de dame Ann
Seguin, leurs père et mère, et de celle de Pieri
de la Marqueraye, écuyer, seigneur delà Prim<
tière. René de Terves resta veuf d’Anne de
Marqueraye avant le 15 novembre 1709. Il fit un
fondation en l’église des Augustins d’Angers, le 2
mars 1713, testa le 16 mars 1714, et mourut le 2
juin de la même année. Ses enfants furent ;
Du premier lit :
1o René, IIe du nom, dont l’article suit ;
2° Antoinette-Françoise de Terves, religieuse à Chinon ;
3° Anne de Terves, religieuse aux Ursulines d’Angers;
Du second lit :
4° Anne-Marie de Terves,
5° Renée de Terves,
sourdes-muettes ;
6° Françoise-Elisabeth de Terves, mariée, par contrat c
11 novembre 1711 , passé devant Charon, notaire royal
Angers, avec messire Louis Benigné de la Grange , chevs
lier, seigneur de Passay et de Vernon , fils aîné de messi:
François Benigné de la Grange, chevalier, seigneur de Va»
busin , et de dame Françoise du Pont. Louis Benigné de
Grange prit part au partage de la succession de René C
Terves, son beau-père, le 2 avril 1716. j
IX. René de Terves , IIe du nom , chevalier , sei
gneur de Glande, de la Guerillière et de Lanjouèrt
nom sous lequel il fut connu du vivant de son père
servit pendant 12 ans dans le régiment de Crusso
infanterie , dans lequel il était entré sous-lieutenan
le 28 mai 1694. 11 épousa, par contrat du 24 juillf
1702, demoiselle Charlotte-Françoise de Colasseai
fille de feu messire Prosper de Colasseau, chevaliei
seigneur de Bouillé-Lourat, et de dame Charlotte d
DJi TERVES,
13
îspînay de Villate , et sœur de messire Marc-Pros-
r de Colasseau, avec lequel René de Terves, au
un de sa femme , régla le partage des successions
leurs père et mère, les 5 avril 1710 et 31 juillet
11 , et de celles de messire René-Prosper de Co¬
seau , chevalier, seigneur de Briacé, et de dame
arguerite de Racapé, son épouse, décédée femme
messire Jean, marquis de la Motte-Baracé , che-
lier, seigneur de Sénonnes , leurs aïeuls. René II
survécut que peu de mois à son père, et mourut
ant le 23 mars 1715, date de l’inventaire de ses
3ubles et effets, dressé à la requête de sa veuve;
jrs successions furent partagées le 19 mai 1764.
avaient eu deux fds et deux filles :
1° Pierre, dont l’article suit;
2° Charles-Prosper de Terves, chevalier, seigneur de Teildras
de Glande , etc., marié , par contrat du 1 8 novembre 1730,
avec Jeanne de St. -Martin, fille deN.... de St. -Martin, che¬
valier, seigneur de Lucé au Maine et de Teildras en Anjou.
Charles-Prosper reçut de son frère aîné la terre delà Guéril-
lière pour ses droits héréditaires. Il eut pour fils :
Jean-Charles-Armand de Terves , chevalier , seigneur de
Lucé et de Teildras , marié à dame Marguerite-Marie-
Henriette Vaillant d’ Auche, fille de messire Vaillant
d' Auche et de demoiselle de la Rue de Champchevrier.
De ce mariage sont issus :
A. Charles -Louis- Arm and de Terves , chevalier ,
marié à demoiselle Marie-Jeanne-Charlotte du
Vau de Chavagnes , sa cousine , fille de Jean-
René-François du Vau de Chavagnes, seigneur de
la Barbinière. De ce mariage sont issus :
a. Charles de Terves, marié à N . du Ver¬
dier de la Sorinière ;
b. Jeanne-Marie-Charlotte de Terves;
B. Charles-Prosper de Terves, néle 24 octobre1763.
Il entra volontaire dans la marine en 1 778, et fut
successivement aspirant en 1779 ; garde de la ma¬
rine, 1 1 juillet 1781 ; élève de ire classe en 1 787;
lieutenant de vaisseau, 15 février 1788; chevalier
de St.-Louis, 18 août 1814; capitaine de vaisseau,
11 janvier 1815. Il avait épousé : 1° à St.-Paul,
île de la Réunion, Marie-Anne-Geneviève d’ An-
teney-Palmaroux , morte sans enfants , fille de
I
f£ •
14
DE TERVES.
Henri d’ Anteney-Palmaroux et de Marie- Anne-F ra
çoise des Forges de Parny; 20 Jeanne-Marie-Chj
lotte de Terves, sa nièce, fille de Charles-Lou
Armand de Terves. De ce second mariage estissi
Jeanne-Marie-Charlotte de Terves , mariée
Pierre-Sosthènes Le Gentil , conseiller en
cour royale d’Angers;
C. N., de Terves, marié à demoiselle Tonnelier, 1
ce mariage est issu :
Louis de Terves, né en 1 804, reçu à l’école n
litaire de St.-Cyr en <822, nommé sous-lie
tenant 1er octobre 1 824, lieutenant en 183
capitaine au 8e léger, 18 août 1838;
D. Jean-Joseph de Terves, néle 7 août 1767. lient
aux gardes- du-corps du Roi en 1785, s’est trou
aux journées des 5 et 6 octobre 1789 , y eut i
cheval tué sous lui, émigra en 1791 , fit la cai
pagne des princes en 1792, et passa dans laVend
en 1795. Fait prisonnier le 2 février 1796 et co
damné à être fusillé , il fut enfermé dans les pi
sons de Chalonnes dont il parvint à s’évader. 11 f
nommé chevalier de l’ordre de .St.-Louis le S
juillet 1814, et maréchal-des-logis aux gardes-d
corps du Roi le 1er novembre 1815. Il fut admis
la retraite le 17 décembre 1816 pour cause <
santé. Il avait épousé, en 18 00, demoiselle Ant(
nette-Marie de la Planche , fille de messire Jeai
Guillaume de la Planche, comte de Ruillé, anci<
capitaine au régiment du Roi, et député de la n
blesse aux états-généraux, et de dame Anne-Fra
çoise de Becdelièvre. De ce mariage sont issues:
a. Joséphine-Emilie de Terves , mariée à En
manuel de Jourdan ; ;
b. Césarine-Antoinette de Terves , mariée
Louis de Grandsaignt , ancien garde-du-cor
du Roi;
E. N.... de Terves;
F. Aimée Adélaide de Terves, mariée à N... de R
cheteau de la Coudre , chevalier de l’ordre t
St.-Louis, officier supérieur aux gardes-du-corj
du roi et l’un des 100 gardes du corps qui étaiei
à Mittau avec Louis XVIII;
3° Charlotte-Françoise de Terves, baptisée le 2 0 août 1704
mariée avec Jean-François du Vau de Chavagnes , chevî
lier, seigneur de la Barbinière, dont :
A. Jean-René-François du Vau de Chavagnes , ch<
valier, seigneur de la Barbinière; !
r
DE TERVES.
15
B. Anne-Josèphe du Vau de Chavagnes. Elle et son
| frère intervinrent au partage des successions de
René de Terves et de Charlotte-Françoise de Co-
| lasseau, le 19 mai 1 764 ;
4° Aimée de Terves, mariée, avant l’année 1729, avec Claude-
il| François du V erdier , chevalier, seigneur de la Sorinière.
X. Pierre de Terves, chevalier, seigneur de Lan-
ouère, de Glande, etc., épousa, par dispense de
lome , du 8 des nones de novembre 1728 et contrat
lu 7 février 1729, demoiselle Louise- Marguerite-
Æodeste de ColasseAu , sa cousine issue de germain ,
111e de messire Louis-Michel de Colasseau, cheva- 'argent, à la rose rie
ier, seigneur de la Machefollière , alors lieutenant dvTVccomJagnée
le vaisseau et capitaine de 100 hommes de la marine ^*“222* dére'
oyale, depuis capitaine de vaisseau, tué devant Gi-
)raltar , et de dame Marie-Françoise le Petit de la
merche de St-Amans. Pierre de Terves fit le partage
es successions de ses père et mère le 19 mai 1764.
1 a eu de son mariage :
1° Pierre -Charles de Terves, dont l’article suit :
2° Charles- Aimé de Terves qui servit 1 6 ans dans les gardes-
du-corps, et se maria avec demoiselle Le Cornu ;
3° Louis de Terves, chevalier, lieutenant au bataillon d’Anjou,
| mort à Calais en 1760 ;
4° Charlotte-Victoire de Terves, mariée à messire René-Pierre-
1 Jacques Chalopin , chevalier, seigneur de Vauberger, dont
postérité.
XI. Pierre-Charles de Terves, chevalier, seigneur
e Lanjouère, d’Armaillé, etc., entra cadet dans
loyal- Artillerie en 1749, y fut fait sous lieutenant et
fficier pointeur en 1754 et 1757, lieutenant en 1er
jn 1762, capitaine en 1765, et fut nommé chevalier
e l’ordre de St.-Louis , le 28 avril 1774. Il devint ca¬
pitaine d’une compagnie de bombardiers du régi¬
rent de Grenoble en 1775. Sa santé l’obligea de
[uitter le service le 1er janvier 1777. Il avait épousé
>ar contrat du 7 juin 1765, Eulalie-Victoire Hullin noLL1N DE tA SëlI£;
»e LÀ Selle , fille de haut et puissant seigneur mes-
ire Georges Hullin de la Selle, chevalier, seigneur 3 b««iu
le la Frapinière, de la Salle , de Cossé, de la Beu-
DE TERVES.
1 f»
vrière, etc., et de haute et puissante dame Anne-
Madelaine d’Orvaux, et arrière-petite-nièce d’Annt
Hullin de la Selle, épouse d’Erasme de Contades
chevalier, seigneur de Montgeoffroy, gouverneur de<
ville et château de Beaufort, aïeul du maréchal d(
Contades. Pierre-Charles de Terves, émigré en 1791,
a fait la campagne de 1792 comme commandant en
second une compagnie de gentilshommes de la pro
vince d’Anjou à l’armée du duc de Bourbon. De son
mariage sont issus :
1 0 Pierre-Joseph-Louis, dont l’article suit ;
2° Pierre-Charles de Terves, qui émigra en 1791, fit la cam¬
pagne de 1792 à l’armée du duc de Bourbon, rejoignit l’ar
mée de Condé le 9 mai 1793 et y servit jusqu'à sa mort,
arrivée à Obendorf le A février 1794. Il s’était trouvé à toutes
les affaires, nommément à celles des 2 0, 21 août, 12 sep
tembre, 13 octobre , 1er et 8 décembre , se distinguant pai
son zèle et son courage, suivant un certificat de Louis-Joseph,
duc de Bourbon, fait à Oberlingen le 28 juillet 1 797 ;
3° Pierre-Prosper de Terves, chevalier de laLégion-d’Honneur,
marié avec Agricole-Floride du Chilleau , fille de Claude-
Marie, comte du Chilleau, maréchal de camp, tué au com¬
bat d’Oberkamlach en 1 796, et de dame Adelaïde-Margue-
rite de Merle. De ce mariage sont issus :
A. Pierre-Léonce de Terves, marié à Claire de Mon -
- treuil ;
B. Pierre-Eugène de Terves;
C. Pierre-Ludovic de Terves ; |
D. Eulalie-Jeanne de Terves, mariée, par contrat du
1 2 janvier 1841, à Charles-Benjamin, marquis de
Grignon, qui était en 1816 capitaine dans la lé¬
gion de Maine-et-Loire;
E. Floride de Terves;
4° pierre-Charles-Armand de Terves. Il se destinait à l’état
ecclésiastique ; mais la révolution lui fit prendre les armes,
et il fut tué dans la Vendée en 1 795 ;
5° Pierre-Toussaint de Terves , mort en bas âge;
6° Georgette Céleste-Victoire de Terves , morte en prison au
château de Montreuil-Bellay en 1795 ;
7° Anne-Adelaïde de Terves , mariée à Paul-Esprit-Marie de
Richeteau de la Coindrie , qui était, en 1816, major dans la
maison militaire de Monsieur , frère du Roi , et chevalier de
l’ordre de St. -Louis ,
DE TERVES.
17
8° Charlotte-Marguerite de Terves, mariée à Charles-Jacques
de la Roche-S t.~ André , lieutenant-colonel , chevalier de
l’ordre de St.-Louis ;
9° Louise-Françoise-Victoire de Terves , morte en prison au
château de Montreuil-Bellay en 4 794 ;
4 0° Eulalie-Rose-Sophie de Terves, morte en prison au château
de Montreuil-Bellay en 1 794.
XII. Pierre-Joseph-Louis de Terves, chevalier,
né le 21 octobre 1769, reçu page du roi en la grande
écurie le 31 mars 1785, entra lieutenant au régiment
de Foix, infanterie, en 1787 ; émigra au mois de
septembre 1791; fit la campagne de 1792 avec les
officiers de ce même régiment, à l’armée du duc de
Bourbon, puis la campagne de 1793 à l’armée de
Condé. Blessé grièvement le 19 juillet à l'affaire de
Belbem, il obtint un congé pour aller prendre les
eaux d’Aix-la-Chapelle. Placé en 1794 sous-lieutenant
au régiment de Vioménil, il y resta jusqu’à son li¬
cenciement qui eut lieu en 1795. Tl rejoignit alors
l’armée de Condé où il servit jusqu’au 7 septembre
1800. Il fut nommé chevalier de l’ordre de St-Louis
en décembre 1814. Il prit les armes en 1815, et fut
nommé chef de bataillon pour prendre rang, à dater
du 1er janvier 1816. Il ne reprit pas de service. Il a
épousé, par contrat du 9 février 1803, Marie-Jeanne-
Thérèse-Céleste de Villoutreys, fille de Jean -Fran¬
çois, comte de Villoutreys, ancien page de Louis XV,
et successivement écuyer cavalcadour du roi et de
Mesdames, et de Jeanne-Henriette de Villoutreys, sa
cousine. De ce mariage sont issus :
4° Pierre- Jean- Joseph, dont l’article suit ;
2° Jean-Charles-Victor de Terves, né le 15 février 4 806, reçu
à l’école militaire de St.-Cyr en 4 824, nommé sous-lieutenant
au 62e de ligne en 4 826 , démissionnaire en 4 830 ; marié,
en 4 835, avec Gabrielle-Renée-Béuigne Charbonnier de la
Guesnerie , fille de Charles Charbonnier de la Guesnerie ,
capitaine, chef de bataillon au 4 e régiment de la garderoyale,
chevalier de la Légion-d’Honneur , et de dame Antoinette-
Mélanie-Françoise de Santo-Domingo. De ce mariage estné .
Marie-Charles-Roger de Terves ;
3° Pierre-Charles de Terves, né le 4 7 mai 4 84 8 ;
2
db Villoiitrbtj :
d’azur au chevron
d’or, accompagné en
chef d’un croissant
entre 2 étoiles d’ar¬
gent , et en pointe
d’une rose du même.
DE TERVES.
lb Clerc de Vezins :
d’urgent , à la croix
de gueules, bordée
d'une engrêlure de
sable , et cantonnée
de 4 aigletles du
même, becquées et
armées de gueules.
IJ*
4° Marie-Caroline de Terves, morte en bas âge.
XIII. Pierre-Jean-Joseph de Terves, né le 18 no¬
vembre 1803, reçu à l’école militaire de St-Cyr en
1822, nommé sous-lieutenant au 14e régiment de
chasseurs leler octobre 1824, démissionnaire en 1830,
a épousé par contrat du 28 avril 1834, Marie-Clotiîde
le Clerc de Vezins , fille de Philippe-Alexis-Fortuné
leClerc, baron deVezins, et de dame Emilie-Joséphine
de Becdelièvre. De ce mariage sont issus :
t° Marie-Pierre-Joseph de Terves, né le Ier mars 1839 .
2° Marie-Pierre-Philippe Léon de Terves , né le 2 8 décem¬
bre i 840.
NOBILIAIRE
DE LA GÉNÉRALITÉ
DE LIMOGES.
AVANT-PROPOS.
La généralité de Limoges se composait des élections suivantes :
TAmoges , chef-lieu du haut Limosin ;
Angouléme. Cette élection comprenait la presque totalité de l’Angou-
ois. La seule portion de cette province dont se composait l’élection de Cognac
isait partie de l’élection de la Rochelle ;
Tulle » )en bas Limosin ;
B rives, )
BourganeuJ, dans la Marche.
Le présent Nobiliaire comprend donc toute la noblesse du haut et bas Limo-
n, la majeure partie de celle de l’Angoumois et une partie de celle de la
darche.
Malgré la réunion de ces divers pays, la généralité de Limoges était l’une
es moins nombreuses en noblesse. Mais en général la noblesse y était ancienne
; relativement à l’étendue de ces pays, on y remarque des familles illustres,
[uelques unes autrefois puissantes), en plus grand nombre que dans beaucoup
’a utres provinces plus considérables.
En recueillant ces notices dans les Archives de la noblesse, je n’ai pas pré¬
end u donner un nobiliaire raisonné de chaque province du royaume. Cette
âche eût été trop au-dessus de mes forces, et la fortune d’un particulier, qu’elle
u’elle fût, n’y pourrait suffire. Je me suis borné à présenter sommairement
état des familles qui ont été maintenues dans chaque généralité ou chaque
rovince, lors des recherches générales, en faisant mention de la date du plus
ncien titre de leurs productions et en donnant la description de leurs armoi-
ies. A ces renseignements, puisés dans les maintenues de noblesse, j’ajoute
eux que mes recherches ont pu me procurer, et je donne autant que je le peux
uelques détails sur les anciennes familles éteintes avant les recherches.
GÉNÉRALITÉ DK LIMOGES.
Telle est la marche que j’ai suivie pour ce Nobiliaire de la généralité
Limoges. Les principaux éléments en sont tirés des jugements de mainten
rendus par M. d’Aguesseau, intendant de cette généralité, lors de la rechert
de 4 6 66 et années suivantes. Les renseignements complémentaires, soit sur
familles maintenues, soit sur celles qui n’existaient plus lors de la recherc
ou qui habitaient d’autres provinces, ont été puisés à des sources que j’ai t
jours eu le soin d’indiquer. Celles rappelées par les renvois 185-4 84, 185, s<
deux manuscrits précieux de M. de Gaignières, intitulés Titres du Limos
et conservés à la bibliothèque du Roi. Comme dans les précédents nobiliaii
j’ai distingué par ce signe + les articles que j’ai ajoutés à ceux contenus dans
recherche de M. d’Aguesseau. i
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NOBILIAIRE
DE LIMOSIN.
A
d’ABZAC, seigneurs de Maiileroy, deMayac, deTuffas, etc., ont
ait preuve de 10 générations depuis 1378. D'argent , à une bande
l'azur et une bordure du même , chargées de 9 besants d'or , savoir
m au centre de la bande et huit sur la bordure , posés 3, 2 et 3. Cette
naison est originaire du Périgord , où elle est connue depuis l'an
100. Il en est sorti dix branches, la plupart éteintes et répandues
n Limosin , en Angoumois, en Saintonge et en Guienne. On
eut en consulter la généalogie dans le neuvième volume del7/is-
oire des Pairs et des anciennes familles de France.
ADÉMAR ou AYMAR, seigneurs de Colon , ancienne famille
teinte depuis longtemps. Guillaume Adèmar , chevalier, fut pré-
ent à la charte d'une donation faite, en 1 1 46, au monastère du Vi-
;eois, par Pierre de Bré et Guillaume-Hoto, son frère, de la dîme
le la Rochelle. ( Cartul . du Vigeois , fol. 133, 134). Vers la môme
spoque Gui Adèmar fut présent à une autre donation faite au
même monastère par Gui de Bré, pour le repos de Pâme d’un de
es chevaliers nommé Albert de Chamairac, lequel avait été tué
lans la guerre à la Valette ( id fol. 1*20).
Étienne Adèmar , chevalier (fils d’Ebles) , fit son testament au
jeud’Asnac, en Limosin, le lundi avant la fête de saint Jacques
ft saint Philippe 1286 II avait trois fils , Ebles, Bertrand et
Bernard, surnommés d'Asnac. Bertrand d'Asnac eut une fille ap-
•elée Aimerique d’Asnac, laquelle fut mariée, avant l’année 1348,
vec Pierre Adèmar , damoiseau, co-seigneur de Lostanges. Un chef
hargé de deux étoiles.
* ADÉMAR on AYMAR de LOSTANGES. Cette famille, égale¬
ment très-ancienne, diffère de la précédente, quoique portant le
même nom. Elle est connue depuis Guillaume Adèmar , chevalier,
equel, par acte passé à Beaulieu , le 7 des ides de janvier 1254 ,
cquit la partie de la tour de Marsillac, qui appartenait à Ebles
idèmar , aussi chevalier-, acte confirmé par Etienne Adèmar , fils
I
2
NOBILIAIRE L)K LIMOSIN.
d’Ebles. La descendance de Guillaume Adémar s’est éteinte ver
le milieu du XIVe siècle, et les biens en sont passés dans la mai
son de la Brande , à la charge de porter le nom et les armes d 'Ad(
mar de Lostanges. Voir de Lostanges.
d’AIGREFEUILLE, voyez d’ARFEUILLE.
*ALAZAC, aujourd’hui ALLASSAC, terre située à une forte lieu
de Donzenac, dans la vicomté de Turenne ; elle a donné son noi
à une ancienne famille. G. -Constantin d'Alazac fut présent à un
donation faite, vers l’an 1145, à l’abbaye du Vigeois, par Jean 1
Juge d’Agudor Pierre-Hugues d'Alazac donna au même monaj
rère tout ce qui lui appartenait en vignes à Saint-Calais. Ses tih
Albert, Rainaud, Pierre, Boson et Hugues, interviennent dan
cette charte, ainsi que son frère G. -Hugues. Elle fut donnée e
présence de Geraud de la Valade et de Pierre, du château d’Alazat
( Cartul • du Vigeois, fol 338, 339).
ALBERT, voyez AUBERT.
* ALLEYRAT, terre située en bas Limosin, qui avait ses seigneu
particuliers dans les XII* XIIIe et XIVe siècles. Jean d'Alleyr
fut témoin à la charte d’une donation faite vers l’an 1100 à l’a
baye du Vigeois ( cartul ., fol. 47), par Pierre de Glanges. Margu
rite d'Aleyrac, fille de Bertrand d'Aleyrac, chevalier, fit hommaj
à l’évêché de Limoges en 13 10. (185, fol 110).
AMADON. Alexandre Amadou , sieur de la Combette, fut anol
au mois de mars 1012. D'azur , à la fasce d'or, accompagnée
chef de 3 coquilles du même , et en pointe d'une épée d'argent po&
en fasce.
ÀNGELY, seigneurs delà Salle, en Angoumois, 1486. Ecarte
d'argent, à quatre croisettes de gueules.
d’ANGLARD, à Saint-Yriex, 1505. Coupé , au 1 d'argent , aulû
de gueules ; au 2 fascé de gueules et d’argent.
* APURALH, seigneurs de la Villatte. Cette famille a subsis
jusqu’après 1424. G. Apuralh , chevalier, vivait en 1246, et H
gués Apuralh , damoiseau, en 1302. (185-184, fol. 203, 205). I
lion couronné, adextrè d'une étoile.
* d’ARFEUILLE, quelquefois d’AIGREFEUILLE. Cette famil
éteinte depuis longtemps, avait pris son nom d’une terre et ch
tellenie située à 2 lieues d’Auzance, au diocèse de Limoges. Ga
celin d' Ar feuille , chevalier, fut présent, en 1296, à un homrna
rendu à l’évêché de Limoges par A udoin Marches, chevalier. ( Ca
tul., fol. 30-, 185, fol. 113). Cette ancienne maison portait: d'azv
à 3 étoiles d'or ; au chef cousu de gueules . j
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
3
d’ARGENCE, seigneurs des Ruisseaux, 1551. De gueules , à la
rurde lys d'argent.
d’ASNAC, voyez ADÉMAR.
* ASTORG , seigneurs de Noaillac , en la vicomté de Turenne,
mille éteinte qui portait : de gueules , au chef d'argent.
Guillaume Astorg était camérier du monastère d’Uzerche au
IIe siècle (Car tul., fol. 235; 185, fol. 45).
* AUBERT, famille dont était le pape Innocent VI (Étienne Au-
!rt), né à Beissac, dans la vicomté de Pompadour, élevé sur le
lint-Siége en 1352, mort en 1362). Voir le précédent volume des
rchives de la noblesse , Nobiliaire d'Auvergne , p. 8.
d’AUBUSSON, seigneurs de Castelnouvel, 1515. D'or , à la
oix ancrée de gueules . Voir ce que nous avons dit dans le pré¬
dent volume, Nobiliaire à? Auvergne, p. 9, sur cette ancienne et
ustre famille.
AUDEVARD, seigneurs de Saveuse et de Feruysat. Celte fa¬
ille n’ayant pu produire que depuis 1585 , fut renvoyée au con-
il d’état. Elle y obtint, le 4 juin 1669, un arrêt qui l’a dispensée
produire des actes au delà de ladite époque (1585).
AUBIER, seigneurs de Longrenon, en Angoumois, 1523. D'azur,
ilions léopardés d'or, lampassés de gueules, l’un sur Vautre.
AUTIER, seigneurs de la Bastide, de la Faye, etc., ont prouvé
puis Aimar Autier, damoiseau, vivant en 1400. De gueules, à la
nde d’argent, accompagnée en chef d'un lion d'or, et en pointe de
mnnets du même.
Postérieurement à la recherche, cette famille a changé l’orthogra
le de son nom en celle du Aulhier. Puisqu’on voulait y ajouter la
itre h et en même temps le faire précéder d’une particule , on
rait dû placer cette lettre h au commencement; car notre lan-
,e n’admet point de lettre A aspirée. Ainsi on dirait fort bien du
\utier\ mais duAuthier est un véritable barbarisme.
Cette famille , de très-ancienne bourgeoisie, s’est anoblie par la pos-
>sion des fiefs. Lorsque le vicomtedw Authier, capitainedesgardes
duc de Penthièvre, présenta ses titres pour faire ses preuves
cour , en 1778, M. Cherin fit part au prince de ses scrupules
r les qualifications énoncées dans les plus anciens titres de cette
nille,le réglement de 1760 portant non-seulement que la preuve
yait remonter jusqu’à 1400, mais encore qu’il n’y eût point de
ces antérieures contraires à la noblesse. Toutefois, comme les
alifications nobles commencent dès 1296, et que depuis lors les
teurs de cette famille prennent les titres de damoiseaux et de
evaliers, M. le duc de Penthièvre prescrivit à M. Chérin de ne
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
4
pas remonter dans son mémoire au delà de cette époque, ce qui e
lieu. En conséquence , le vicomte du Authier fut présenté et joi
des honneurs de la cour.
* d’AYEN, de Aento , de Agento, maison éteinte depuis iongtem|
qui tirait son nom du château d’Ayen, en bas Limosin, à tri
lieues et demie de Brives. Géraud d'Ayen est mentionné dans u
charte du cartulaire d’Uzerche (fol. 447) de l’année 1044. Vers 1’
1120, Hélie d'Ayen (père de Gui et de Ménard d’Ayen), fit u
donation à l’abbaye du Yigeois, en présence de Geoffroi-Berna
d’Ayen et de Geoffroi de Peruss e.(Cartul. du Yigeois, fol. 59, 1'
131). Hélie et Gui d’Ayen sont énoncés frères d’Etienne de T
rasson dans cette dernière charte. On trouve les armes d’Ayen <
crites : De gueules , à une bastide ou tour d’or. :
AYMAR, vojrez ADÉMAR.
B
4 de laBACHELLERIE. J’ai déjà parlé de cette famille dam
Nobiliaire d’ Auvergne. Elle est originaire de la vicomté de 1
renne. Gauthier de la Bachellerie et son frère Aimeri firent i
donation à l’abbaye d’Uzerche par charte datée du règne du
Robert, au commencement du onzième siècle. ( Cartul . d’Uzerc
fol. 178; — 185, fol. 43).
de la BASTIDE, seigneurs de Montplaisir etduCrotet, 15
D'argent , à 5 fusées de gueules accolées en fasce.
du BATUT, seigneurs de la Perouze. Cette famille a fait prei
depuis Jean du Batut, anobli par lettres patentes du mois de jui
1593, duement vérifiées. D'azur , au lion d’or, armé de sable ; au t
d'argent , chargé d’une étoile de gueules.
de la BAUME, seigneurs de Forsat , ont prouvé sept génératio
Cette famille, qui s’est éteinte en 1777 dans les maisons de T
chebœuf-Beaumond des Junies et de Saint-Astier , était origin?
du Périgord. Eymond et Raimond de la Baume , frères, écuye
furent reconnus nobles et exempts de la taille par le lieutena
général en la sénéchaussée de Périgord, le 8 janvier 1470
par arrêt de la cour des aides de Paris, le 10 avril 1483. Il y a
deux chevaliers de l’ordre de Malte de cette famille, en 1 6F
1619 Ecartelé , aux 1 et A de simple, au bélier passant d'or ; au
etZd’or , à l'aigle de sable, becquée de gueules et au chef de simple ;
le tout de gueules , à la fleur de lys d’or , qui est de Forsat.
de BAYE, seigneurs de Chazan, 1536. D’azur, à 3 croissi
d'or.
NOBILIAIRE DE LIMOSIN 5
BAZIN, seigneurs de Puyfaucon, de Deycette, etc., 1546. De
eules , au lion d'or, accosté de 2 fleurs de lys du même.
de BEAUPOIL-SAINT-AULAIRE , seigneurs de Saint -A u-
re, etc-, 1540 De gueules, à 3 accouples de chien d'argent , 2 et 1.
laisses ou liens d'azur , tournés en fasce.
La généalogie de cette famille distinguée est imprimée, l. II de
histoire des Pairs de France.
de BEAUVOIS, seigneurs de Beau vois, paroisse de Sainte-Marie
* Châteauneuf, 1494. D'azur, au pélican d'or.
de BELLEFAYE, voyez de BESSE.
* BERMONDET. Cette famille adonné plusieurs lieutenants en
sénéchaussée de Limosin depuis Martial Bermondet , licencié en
oit, qui remplissait cette charge en 1438. Elle s’est établie en Au-
s vers la fin du XVIII' siècle. D'azur , à 3 mains d' argent.
BERTIN, seigneurs du Burg et de Lespeschariay, 1444. De
seules , au lion d'or, adextrè d'une épée d'argent , la garde en bas.
BERTRAND, seigneurs de Saint-Vaulry 1535. D'or, au lion de
ble , lampassè et armé de gueules.
* de BESSE de BELLEFAYE , seigneurs de Bellefaye. Justel,
ms son Histoire de la maison de Turenne , rapporte l’anoblisse-
ent de cette famille à Raymond IY, vicomte de Turenne. Celui-
, en 1219, sur la connaissance qu’il avait que Raoul de Besse et
‘S neveux étaient d’une bonne race, ex generosa progenie, voulant
icornpenser la fidélité qu’ils lui avaient toujours témoignée, les fit
)bles eux et leurs descendants, concessimus eis et successoribus
\is ut sint milites [ 1), les exemptant de la taille et de toute autre
[action.
Jacques de Besse , seigneur de Bellefaye, épousa Almodie Rogier ,
eur de Pierre Rogier, chancelier de France , puis pape sous le
3m de Clément VI en 1342, et tante de Pierre Rogier, élu pape
î 1371, sous le nom de Grégoire XI. Jacques de Besse eut de ce
ariage : 1° Pierre de Besse , seigneur de Bellefaye, marié avec
targueritede Thiers , dame de Volore et de Montguerle, dont il
Jt : A. Guillaume, seigneur de Bellefaye et de Peyrac, mort sans
îstérité; B. Agnès de Bellefaye mariée, en 1373, avec Béraud
(t) Milites est ici pour nobles , et non pour chevaliers , ainsi que je l’avais
lorsque je publiai le Dictionnaire véridique, où, par une double erreur, cet
oblissement est attribué à la maison de Besse de la Bichardie. Une preuve
e Raoul de Besse et ses neveux n’étaient pas nobles, c’est qu’ils sont exemptés
la taille. On trouve souvent le mot chevaliers employé pour nobles^ pris
général. Ainsi les chevaliers et les bourgeois de telle ville, de telchâ*
au, etc., s’entend non seulement de ceux qui étaient décorés de la chevalerie,
aismême, n’y eût-il aucun chevalier, de tous ceux qui étaient nobles.
6
NOBILIAIRE DE L1MOSIN.
Dauphin , seigneur de Rochefort;C. Hyacinthede Bellefaye, femmll
de Jean, seigneur de Pierre-Buffière ; 2° Nicolas de Besse , créHj
cardinal le 25 février 1344 ( v . st.). Cette famille, comme on le voill
dut son élévation et sa fortune à la maison de Rogierde Beauforll
dontlescommencementsjfurent aussi faibles, mais l’illustration plJl
éclatante parles grands personnages qu’elle a produits et la posseal
sion des comtés de Beaufort et d’Alais, et de la vicomté de T™
renne. La maison de Besse de Bellefaye portait un chevron. |
BLANCHARD, seigneurs de Champagnol, 1500. D'azur, au /ioll
d'or , accompagné en chef de 3 couronnes ducales du même. f
* de BLANCHEFORT. Archambaud IY , vicomte de Combor
est regardé comme le fondateur du château de Blanchefort, situ
à deux lieues d’Uzerche en bas Limosin. Ce fut vers l’an 1 130 qu’
fit construire ce château. Il fut l’apanage d’Assalit de Combon
son petit-fils, issu du mariage d’Archambauld V et de Jourdain
de Périgord. On voit au fol. 398 du cartulaire de l’abbaye d’üzer
che (185, fol. 54) une donation faite à ce couvent par le vicomt
Archambaud Y et Assalitde Blanchefort , son fils. La postéritéd’Ai
salit retint à son exemple le nom de Blanchefort , en conservai
toutefois les armes de Comborn , sauf un léger changement dan
les émaux comme signe de brisure. Telle a été la souche illustr
delà maison de Blanchefort, substituée, en 1543, aux nom, poi
sessions et armes de la maison de Créquy-Canaples , princes c
Poix; puis, en 1611 , à ceux de la maison de Bonne , dont elle re
cueillit le duché-pairie de Lesdiguières et le comté de Sault. I
dernier rejeton de cette maison, Alphonse de Blanchefort-Créqu,
de Bonne , duc de Créquy, puis de Lesdiguières, pair de France
mourut le 5 août 1711. Armes de Blanchefort : d'or, à deux lion
léopardés de gueules.
BLEREAU, seigneurs de Graslevau, 1530. D’or, à la band
d'azur , chargée de 3 croisettes d'argent , et accompagnée en chef d
3 croissants d'azur.
du BOIS, seigneurs du Bois, paroisse de Ladignat, 1543. D'azur
au chevron d'or , accompagné en chef de 3 gerbes de blé d’argent
et en pointe d’un lion léopardè d'or , lampassé et armé de gueules.
du BOIS. Jean du Bois , sieur de Margerie, fut anobli par lettre
du mois d’octobre 1643, et confirmé en février 1667. D'argent , a
lion de gueules , tenant entre ses pattes une croix ancrée du même
au chef aussi de gueules , chargé de 3 étoiles d'argent.
de BOISSE, seigneurs de Jaux, 1539. De gueules , à 3 fasces d'aï
gent , chargées chacune de 3 mouchetures d'hermine de sable.
Vers la fin du XIIe siècle, Guillaume de Boisse , chevalier di
Treignac, fit une donation au monastère d’Uzerche pour sa sépul
ture, en présence de Gautier de Boisse , et de Geoffroi, frère de c
dernier. ( Cartul ., fol. 372;— 185, fol. 51).
NOBILIAIRE DE LÏMOSIN.
7
BONNETIER, seigneurs de Champanbac et des Planches, 1540.
’ azur , à 2 tours d'argent , maçonnées de sable; au chef d'or , chargé
un lion léopardé de gueules.
* BONNIN (Thibaud), damoiseau, seigneur de Messignac et de
lonthomer, vivait en 1471. (183 — 184 fui. 180). De sable, à la
•oixancrèe d'argent.
BONY de la. VERGNE, seigneurs de la Vergne, du Verger et
e Yauzelay, 1445. De gueules, à S besants d'argent.
de la BORDE, seigneurs dudit lieu, paroisse d’Ussel, 1519. De
ible, au lion couronné d'or.
de BORT, seigneurs de Pierrefitte, de Mausagon, 1488. D'or ,
u sautoir denché de gueules.
Frère François de Bort , précepteur de la maison de la milice du
"empleen Limosin, en 1282, est mentionné dans le registre des
ommages rendus à l’évêque de Limoges, fol. 7l. (185, fol. 120).
de BOSLINARD, seigneurs de Boslinard, paroisse de Rançon,
559 .D'argent, à l'arbre de simple , à la bordure denchée de gueules.
•
BOTHIER, seigneurs de Palier, paroisse d’Andat, élection de
Irives, 1537. D'argent, à quatre burelles de gueules ; au franc can¬
on d'argent , chargé d'une étoile d'azur.
BOTIER, voyez de SÉDIÈRES.
BOUCHARD, seigneurs de Plassons, en Angoumois. Cette famille
eScend de Pierre Bouchard , fils naturel de Gui Bouchard, seigneur
’Aubeterre, et de Tiphaine Perrot , lequel fut légitimé par lettres
érifîées à la chambre des comptes de Paris au mois de février
559, et anobli par lettres du mois de mai 1600. Écartelé , aux 1 et 4
'azur, fretlés d'or, au chef cousu de gueules; aux 2 et 3 de gueules ,
ï 3 lions léopardès d'or l'un sur l'autre.
du BOUCHERON, seigneurs d’Ambrugeac, 1 526. D'or, à 3 lions
le gueules.
j Le nom primitif de cette ancienne famille était de Valon. Par
mite d’une substitution remontant à l’année 1399, elle a plus par¬
ticulièrement porté les noms du Boucheron et de Champiers ,
iont les seigneurs avaient une origine commune. Cette famille
3st originaire du Quercy et s’est établie en Limosin vers la fin du
XIVe siècle.
* de BOUCHIAC. Cette famille, dont on retrouve à peine quel¬
ques vestiges, a été très-considérable dans les Xe, XIe et XIIe siè¬
cles. En 1002, Archambaud de Bouchiac et son frère Gui furent
présents, avec David de Cugnac, à une charte par laquelle Aimeri
de Pierre-Buffière donna le Mas del Pozol, situé en la paroisse de
Pajat, à l’abbaye d’Uzerche. ( Cartulaire de cette abbaye , fol. 645).
8
NOBILIAIRE DF. LIMOSIN.
Raimond de Bouchiac et Geoffroi de Perusse , son frère, pour
repos de fàme de Geoffroi, leur père (frère d’Aimeri de Perusse I
abandonnèrent au monastère de Saint-Pierre du Vigeois tous leu/
droits en un mas, une terre et trois borderies que Pierre de Gaj
maze, leur vassal, avait donnés à cette abbaye en faisant rect
voir moine Pierre, son fils. Cette charte est datée de l’année que
comte de Poitiers (Guillaume VIII) mourut en son pèlerinage
Saint-Jacques de Compostelle (1137). On remarque parmi les ti
moins Aimeri de la Genebrière, Foucher de Perusse , Gerald de Pi
russe et Robert de Perusse . ( Cartul . du Vigeois , fol. 128). Aux fo|
136 et 137 du môme cartulaire se trouve la charte d’une auti
donation faite à ce couvent par les deux frères Raimond de Bo\
chiac et Geoffroi de Perusse. Il y est fait mention d’Aimeri de P\
russe , leur oncle. Celte charte, du temps de l’abbé Adémar, e^
d’environ 1140. Geoffroi de Perusse et Almodis, sa femme, firei
une donation à l’abbaye d’Uzerche. (185, fol. 149).
du BOURG , seigneurs de la Morlède, 1559. D’azur , à 3 toui
d’argent , maçonnées de sable.
BOURGEOIS, seigneurs de Jaffrenié, 1510. De simple, à 3 liot
d’or.
du BOUSQUET.Charles et Antoine du Bousquet, sieurs de Saint
Par doux, obtinrent, au mois de septembre 1668, en considératio|
de leurs services, des lettres qui les maintiennent en leur n<
blesse, nonobstant la dérogeance faite par Jean du Bousquet , 1er
bisaïeul
de BOUSSAC, seigneurs de Boussac, au diocèse de Tulle, 147
D'azur , au sautoir denché d’or , cantonné de 4 croissants d’argent
Les seigneurs de Bianges et de Mézières ont prouvé depu
1468. Us portaient le sautoir bretessé.
Cette famille est originaire de la vicomté de Gimel. Guillaume
Boussac, bourgeois de Tulle, acquit les cens des mas de Nepol
et de Pomayrols de Guillaume Vigier de Sol, chevalier, au moi
de mars 1264. Raoul de Beaufort, seigneur du château de Gimel
donna en fief au même Guillaume de Boussac , de Tulle, en 1276,
mas de Bianges, en la paroisse de Gimel, sous l’hommage franc e
une maille d’or d’acapte à chaque mutation de seigneur. En 1266
Gui, seigneurdeGimel, fit une donation à Gui de Boussac, sonfilleull
Hélie de Boussac , fils de Guillaume, vivait en 1284. Gui de Boussa1
vivait en 1305, Guillaume de Boussac en 1302, et 1318, autr
Guillaume de Boussac , seigneur de Bianges, en 1342, 1358, 13661
1370 ; autre Guillaume de Boussac, seigneur de Bianges, en 1420
Sa veuve, noble Helide de Rouffilhac, était, le 20 août 1424, tutrice
de leurs enfants mineurs, entre autres d’Antoine de Boussac
( Fonds de Gaignières, vol. 183-184, fol- 3, 4, 5, 6, 7).
du BOUY, seigneurs du château del Bouy au diocèse de Tulle
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
9
Cette ancienne famille existait encore en 1369. Elle portait : De
gueules, à 3 fasces d'argent ; à la bande d’azur brochante sur le tout.
BOUYER. seigneurs delà Gorse, 1548. Parti, au 1er d’argent, à 3
étoiles de gueules , et un cœur du même en pointe; auZ d’azur , au lion
d’or, lampassé et armé de gueules.
* BOYOL, ancienne famille éteinte. D’azur , à la fasce d’or ac¬
compagnée en chef d’un léopard de gueules , et en pointe de 6 besants
du même, 3, 2 et 1 .
de BOYSSEULH, seigneurs dudit lieu, 1457. D’argent, à la bande
de sable, chargée de 3 larmes d’argent; à la bordure de sable, semée de
larmes de gueules et d’argent.
Géraud de Boysseulh, le premier depuis lequel la filiation de cette
ancienne famille, est établie, est mentionné comme témoindansune
charte de l’abbaye de Dalon de l’année 1114. ( Cartul. de Dalon,
fol. 4). La généalogie de Boysseulh est imprimée t. XI de Y Histoire
des pairs de France.
BRACHET, seigneurs de Maslaurent, de la Jolegie, deMarreyx,
de St-Bonnet et de Beyssat, 1551 . Ecartelé, aux 1 et Ad’ azur, à deux
chiens braques d’argent ; aux 2 et 3 d’azur , au lion d’or.
Cette famille est fort ancienne, et son nom se voit fréquemment
dans les cartulaires du Limosin aux XII et XIIIe siècles.
de la BRANDE, voyez de LOSTANGES.
* de BRÉ. Les seigneurs^ Bré, bienfaiteurs de l’abbaye du Yi-
geois dans les XIe et XIIe siècles, sont qualifiés princes dans plu¬
sieurs chartes (Cartulaire de Saint-Pierre duFigeois , fol. 31, 54).
Cette illustre famille est éteinte depuis plus près de quatre cents
ans. Elle portait : trois lions.
de BRETTES, seigneurs de Cros, de Cieux, de Richebourg, etc. ,
1557. D’argent, à 3 vaches de gueules, l’une sur l’autre.
La généalogie de cette famille est imprimée dans le premier vo¬
lume des Archives de la noblesse.
du BREUIL, voyez de FRAISSEIX.
La maison du Breuilé tait l’une des plus anciennes du Limosin.
On trouve ses auteurs nommés dans diverses chartes de la fin du
onzième siècle et du commencement du douzième dans le cartul.
de Saint-Pierre du Yigeois , fol. 3, 4, 14,21, 40, 41, 118, 121.
Pierre du Breuil était abbé du Vigeois en 1 102 et 1 1 10. Voir aussi
le cartulaire de l’abbaye de Bénévent, année 1125 (183-184,
fol. 85).
deBREUILHE, seigneurs des Pousses, 1545. D’azur, au massacre
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
• U
de cerf d'argent , surmontant un cor de chasse d’or , et accompagné
de 4 étoiles d’argent, 3 en chefetune en pointe.
La branche des seigneurs de Laron a prouvé depuis 1543. Dans
son écu le massacre de cerf et le cor de chasse n’étaient accompa¬
gnés que de deux étoiles , une en chef et Vautre en pointe.
* deBRIDIERS {vicomtes). La vicomté de Bridiers est située
dans la Marche. Pierre, vicomte de Bridiers , qui vivait au milieu
du onzième siècle, fut présent avec Hugues de Chaumont, Cade-
lon, vicomte d’Aunay, Aldebert, comte de la Marche et Engilelme
deMortemart, à une charte du 6 des ides (10) de juillet 1083, par la¬
quelle Isambert, évêque de Poitiers, fit don au monastère neuf de
Poitiers de l’église de Saint-Paul, située dans la même ville, et de
trois autres églises qui dépendaient de celle-ci. ( Histoire des comtes
de Poitou et ducs de Guienne , par Besly, f. 588). Les vicomtes de
Bridiers se sont éteints au commencement du XIVe siècle. Une
branche cadette, établie dans la Marche et le Berry, existait en¬
core en 1700. Cette ancienne maison portait : de gueules , à la
bande d’or.
de B RIE, seigneurs de Boisfranc, des Tonnes, deBalenges, 1454-
D’or , à 3 lions de gueules , couronnés de sinople. Ces armes ont beau¬
coup d’analogie avec celles de l’ancienne maison de Bré.
* de BROSSE {vicomtes). Vers la fin du IXe siècle et au com¬
mencement du règne d’Eudes, plusieurs grands barons du Limo-
sin ayant reçu personnellement le titre de vicomte, à raison des
fonctions qu’ils exerçaient au nom de l’autorité royale, attachè¬
rent ce titre et cette dignité personnelle à leurs terres et le transmi¬
rent à leurs descendants. Les vicomtes de Comborn, d’Aubusson,
de Ségur, de Rochechouart, de Bridiers et de Brosse étaient de
ce nombre. Ces derniers avaient pris leur nom d’un château
fort situé dans la Marche Limosine. La première race de ces
vicomtes s’éteignit vers le milieu du Xe siècle. A cette époque, le
château de Brosse était possédé de moitié par Girard , vicomte
de Limoges, mari de Rothilde, fille du dernier vicomte de Brosse,
et l’autre moitié par la maison de Gargilesse. Cette co-posses¬
sion excita une guerre acharnée entre les deux familles. Aimoio
rapporte qu’Adémar, fils de Gui I, vicomte de Limoges, et petit-
fils de Gérard et de Rothilde, s’empara du château de Brosse sur
Hugues de Gargilesse (vers 995) et s’y défendit contre Guillaume,
duc d’Aquitaine et Boson, comte de la Marche, qui vinrent l’y
assiéger. Plus tard (1000) Hugues de Gargilesse ayant surpris et
fait prisonnier Adémar dans la ville de Saint-Benoit du Sault, avec
cinq autres de ses barons, reprit ensuite le château de Brosse, dont
il fit raser la tour. {Rec. des hist. de France , t. X, p, 344, 345). lise
forma une seconde race des vicomtes de Brosse, sortie d’un fils ou
d’un petit-fils d’Adémar I, vicomte de Limoges ; elle avait pour
chef, en 11 36, Giraud, vicomte de Brosse , père de Bernard I, vivant
NOBILIAIRE DE L1MOS1N.
11
en 1167. Bernard II, son fils, vivant en 1175. eut de son mariage
avec Adelmodis d,’ Angoulême , Bernard III, auquel succéda Hu¬
gues Ier son fils, vicomte de Brosse en 1256. Celui-ci eut deux fils:
1° Hugues II, vicomte de Brosse , marié avec Isabelle de Déols , et
père de Jean, vicomte de Brosse. La fille unique de ce dernier,
Jeanne, vicomtesse de Brosse , porta cette vicomté à son mari An¬
dré de Chauvigny , IIe du nom , baron de Châteauroux , et fit son
testament en 1348 ; 2° Roger, dont on va parler.
Roger de Brosse , seigneur de Boussac et de Sainte-Sévère par
partage avec son frère aîné, en 1256, épousa Marguerite de Déols.
Il en eut Pierrede Brosse , seigneur de Boussac etde Sainte-Sévère,
qui, de Blanche de Sancerre, laissa Louis de Brosse , seigneur de
Boussac et de Sainte-Sévère, terres dans lesquelles il faisait battre
monnaie. Il se soumit pour l'exercice de ce droit à l’ordonnance
de 1320. Il périt à la bataille de Poitiers en 1356. Il avait eu entre
autres enfants, de Constance de la Tour en Auvergne, sa seconde
femme, Pierre II de Brosse , chevalier, marié avec Marguerite,
dame de Malleval. Celui-ci fut père de Jean Ier de Brosse , seigneur
de Boussac, maréchal de France, mort en 1433, ayant eu de Jeanne
de Naillac , Jean II de Brosse, comte de Penthièvre , vicomte de
Bridiers par son mariage , en 1437, avec Nicole de Blois , dite de
Bretagne . Ils eurent quatre filles, mariées, savoir, Jeanne, en 1471,
à Jean de Bourgogne, comte de Nevers-, Claudine, en 1485, à Phi¬
lippe II, duc de Savoie ; Bernarde, avec Guillaume IV Paléologue,
marquis de Montferrat, et Hélène, avec Boniface, marquis de
Montferrat; et deux fils, savoir : Jean de Brosse , dit de Bretagne ,
dont la postérité a fini dans sa petite-fille, Françoise de Brosse , dite
de Bretagne, mariée, en 1545, au château du Louvre, avec Claude
Gouffer, duc de Roannais, grand écuyer de France -, et Antoine de
Brosse, chevalier de Rhodes, dont, sans aucune preuve, la Che-
naye des Bois (t. III, p. 270) fait descendre en ligne directe et lé¬
gitime une famille de Brosse, seigneurs d’Escrots, alliée aux fa¬
milles de la Fraye, Domas, Maquin , Grisard, Buchet, Chesnard,
Cottin , Fourgon, etc., alliances qui n’ont aucune analogie avec
celles de l’illustre et puissante maison de Brosse. Cette dernière,
depuis ses prétentions au duché de Bretagne portait: Ecartelé , aux
1 et k d'hermine, qui est deBretagne-, aux 2 et 3 d’azur, à 5 gerbes
ou brosses d'or, liées de gueules, qui est de Brosse,
* de la BROUSSE, de Brucia. Gui de la Brousse, chevalier, fit
foi et hommage lige et prêta serment de fidélité le mardi après
l’octave de la Pentecôte 1256, à Guillaume, abbé de Saint-Mar¬
tial de Limoges, pour tout ce qu’il tenait de son monastère en la
châtellenie de Limoges et en celle de Pierre-Buffière. Il portait j
trois annelets et un chef. (185, fol. 26).
de BRUCHARD, seigneurs de Maignat, 1550. D'azur, à 3 fasces
dJor, et une bande de gueules brochante sur le tout.
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
Hélie Bruschart vivait en 1313, en la paroisse de Gimel. (183-
184, fol. 5).
Pierre Bruchard, deSaint-Yrieix est mentionné dans une charte
de l’abbaye d’Uzerche de la fin du XIe siècle. (185, fol. 52).
On trouve au fol. 55 une autre donation faite au même monas¬
tère par Etienne Bruchard et ses fils, Pierre, Géraud, Aldoin et
Hélie.
* BRUN, seigneurs de Montbrun, famille connue dès le XIIIe
siècle, et éteinte avant la recherche. Elle portait : une croix.
Gui Brun , fils de feu Guillaume Brun , chevalier, fit hommage
à l’évêché de Limoges, en 1315. (Cartul., fol. 33; 185, fol. 114).
Au fol. 49 se trouve un autre hommage fait en 1295 par Gui Brun ,
fils d’Aimeri Brun , chevalier.
de la. BUSSIÈRE, seigneurs dudit lieu, paroisse d’Anat, 1527.
D'azur, à trois fasces d'or ; au pal d'argent , brochant sur le tout.
C
CAMAIN, seigneurs de la Prade, en Angoumois, 1524. De gueu¬
les, à la colonne d'or , accostée de 2 lions affrontés d'argent ; au chef
cousu d'azur , chargé d'une croisette entre deux étoiles d'or.
de CARBONNIERES , seigneurs de Saint-Brice, 1526. D'azur ,
à 5 bandes d'argent , chargées de 6 charbons ardents de gueules. La
branche de la Capelle-Biron a prouvé depuis 1556, voyez le précé¬
dent volume de cet ouvrage, Nobiliaire d' Auvergne, p. 27.
* de CHABANAIS (sires ou princes). La terre de Chabanais est
située en Angoumois, sur la rive droite de la Vienne, à 2 lieues 1/2
de Confolent. La qualité de prince (princepsj , fréquemment por¬
tée par les seigneurs de cette terre, indique plutôt une possession
originaire en franc-alleu , qu’une simple distinction de premier
seigneur d’une terre ou d’un château , selon une vague définition
de du Cange. Il y a eu trois races de sires de Chabanais. La pre¬
mière avait pour chef , dans la première moitié du dixième siècle,
Abon, surnommé Cat- Armât , père de Jourdain L?r, fondateur de
l’abbaye de Lesterp au diocèse de Limoges, vers 980. Eschivat, ou
Jourdain VI, sire de Chabanais, le dernier rejeton mâle descendu
d’Abon Cat -Armât, mourut avant l’année H26. Sa fille unique
épousa Guillaume III, baron de Mathas , petit-fils de Guillaume,
comte de Mathas, fils aîné d’Alduin II, comte d’Angoulême.
Leur postérité a formé la seconde maison de Chabanais , éteinte
en la personne de Laure de Chabanais , comtesse de Bigorre , ma¬
riée 1° en 1284 , avec Raimond VI , vicomte de Turenne , mort en
1285; 2° avec Simon de Rochechouart , seigneur de Tonnay-Cha-
rente. Aimeri, leur second fils, prit le nom et les armes de Chaba-
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
13
nais , et fonda la troisième race des sires de Chabanais et de Con=
fuient, dont les biens passèrent successivement , par mariages et
avec clausede substitution, dans les maisonsde Thouars et de Ven¬
dôme. Deux illustres familles se prétendent descendues des sires
de Chabanais , savoir, celle de Chapt de Rastignac , de la race d’A-
bon Cat-Armat , et celle de Chabannes, de la race de Mathas-An-
goulême. Les anciens sires ou princes de Chabanais portaient :
d’azur , à 2 lions léopardés de gueules.
de CHABRIGNAC , voyez JOUFFRE.
de CHAMBORANT , seigneurs de Droux , de Villevert , etc, ,
1484. D’or , au lion de sable , lampassé et armé de gueules.
Il y a une bonne généalogie de celte ancienne maison dans le
troisième registre ( première partie ) de V Armorial général de
MM. d’Hozier.
* CHAMBOULIVE , paroisse située à 3 lieues et demie d’Uzer-
che. Sous le règne de Philippe Ier vivait Pierre Comtor de Charn-
boulive , lequel fit une donation au monastère de Saint-Pierre du
Vigeois. ( Cartul . de cette abbaye , fol. 15). Cette terre appartenait à
la maison de Comborn dans le XÏID siècle.
des CHAMPS , seigneurs de Cheyroux , 1532 : d’or, à 3 fusées
de gueules en fasce.
Le nom des Champs , de Campis , est ancien en Limosin. Jean
des Champs , prêtre, tut présent à une donation faite à l’abbaye de
Saint-Pierre du Vigeois du temps de l’abbé Rainaud, vers 1115.
{Cartul. du Vigeois , fol. 119).
Bernard des Champs , damoiseau , vivant le 5 octobre 1283, ha¬
bitait au bourg de Coussac.
G. des Champs rendit hommage à l’évêché de Limoges le 17 mai
1302. {Cartul., fol. 14 ; Gaignières , t. 185, fol. 109).
* de CHANAC. La terre de Chanac, située à une lieue de Tulle,
a été le berceau d’une très-noble famille. Foulques de Chanac vi¬
vait dans le xie siècle. Guillaume de Chanac , évêque de Paris en
1332, fut élu patriarche d’Alexandrie en 1342, et mourut en 1348,
âgé de près de cent ans. Il avait eu pour successeur au siège épis¬
copal de Paris, Foulques de Chanac , son neveu, décédé le 25 juillet
1349. Ce fut Guillaume de Chanac qui fonda à Paris le collège de
Chanac, appelé depuis collège de Pompadour , lorsque cette der¬
nière famille eut hérité de la maison de Chanac au commence¬
ment du XV« siècle. Autre Guillaume de Chanac , évêque de Char¬
tres en 1368, puis de Mende, neveu de Fouiques, évêque de Paris,
fut fait cardinal par le pape Grégoire XI en 1371 , et mourut à
Avignon en 1394. Bertrand de Chanac , nommé archevêque de
Bourges en 1374, puis patriarche de Jérusalem en 1383 , fut créé
cardinal par Clément VII en 1385, et mourut à Avignon en 1404.
Palliot, p. 522 de sa Vraie et parfaite science des armoiries , dit
14
NOBILIAIRE DE L1MOSIN.
qu’il portait son écu parti de gueules et d'azur. Les anciens sceaux
de la maison de Chanac sont burelés d'argent et d'azur , au lion de
gueules brochant. Quelquefois il y a 3 lions sur le burelé. Cette
maison s’est alliée à celles de Comborn, de Culant. de Pompadour,
de Rochechouart, de Ventadour, etc.
CHAPELLE de JUMILHAC, seigneurs de Jumilhac, de Monta¬
gne, de Combazat, etc. Cette famille remonte à Antoine Chapelle,
maître de forges , qui , ayant prêté au roi Henri IV une somme
considérable pour l’aider à reconquérir sa couronne , fut plus
tard anobli par ce prince par lettres-patentes du mois de décembre
1597. De simple , à une chapelle d'or. Les descendants d’Antoine
Chapelle ont recueilli de nos jours, par substitution, les biens,
nom, armes et dignités du dernier duc de Richelieu (Armand-
Emmanuel-Sophie -Septinianie de Vignerot du Plessis ), décédé le
18 mai 1822.
* de la. CHAPOULIE. Gui de la Chapoulie , bourgeois de Tulle,
vivait en 1323 II eut, entre autres enfants, Pierre de la Chapoulie ,
bourgeois de Tulle , vivant en 1340, et Gui de la Chapoulie , li¬
cencié en droit, qui épousa Laurence de Sanzillon. Jean la Cha¬
poulie , chevalier, est rappelé comme défunt en 1375. Léonard de
la Chapoulie , habitant de la ville de Tulle, fils de Raimond de la
Chapoulie , chevalier, docteur ès-lois, seigneur de Mercœur et co¬
seigneur de Cornil , épousa Huguette de Barrière , dame de Frâ-
teaux. Leur fille, Marie de la Chapoulie , dame de Fràteaux ,
épousa, le 8 juillet 1432, Hélie de Grimoard , damoiseau , auquel
elle porta le fief de Fràteaux. Noble Raimond de la Chapoulie , sei¬
gneur de la Chapoulie, citoyen de Tulle, vivait en 1452.(183-184,
fol. 8, 11, 14).
CHARDEBEUF, seigneurs du Truchat, 1510. D'azur , à 2 faux
d'argent , accompagnées en chef d'un croissant entre 4 étoiles du
même , et une pointe d'une tête de bœuf d'or.
* de CHABRIGNAC. La terre de Chabrignac est située à 5 lieues
de Brives. Vers le milieu du XIIe siècle, Etiennette de Chabrignac ,
sœur de Bon, fit une donation au monastère du Vigeois, en pré¬
sence de Geraud de Benayes (de Benagas ) , et d’Archambaud et
de Jeanne , enfants de ce dernier. (Cartul. du Vigeois, fol. 109).
Voir JOUFFRE.
* de CHARRIERES (de Carreriis , de Carreiras , de Charreiras ).
Il y a un grand nombre de chartes des XIe et Xlle siècles où inter¬
viennent les auteurs de cette famille dans le cartulaire de Saint-
Pierre du Vigeois. Elle est éteinte depuis longtemps , et portait :
d'argent , à 6 bur elles de gueules.
de la CHASSAGNE, seigneurs de Montaon, etc., 1529 : d’azur,
à 3 fasces d'or et 3 étoiles du même , 2 en chef et Vautre en pointe.
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
15
Géraud la Chassaina , prêtre , est nommé dans une charte de
l’abbaye de Saint-Pierre du Vigeois du temps de l’abbé Adémar ,
qui gouvernait ce monastère en 1144-1146. ( Cartulairc du Vigeois ,
foi. 90;.
Hugues de la Chassagne , Pétronille, sa femme, et leurs enfants,
cédèrent à Gui de Boysseulh, par acte du 1er février 1241 ( v . st.),
les droits qu’ils avaient en la dîme de la paroisse de Charveix.
* de CHASTAING. Cette famille, éteinte depuis longtemps, ha¬
bitait en la paroisse de Château-Chervix, diocèse de Limoges , au
milieu du XIVesiècle. Elle portait : une bande accompagnée deô car¬
reaux en or le.
deCHASTENET, seigneurs du Liège etdeQuinsat, 1525.£>’ar-
gent , au châtaignier de simple, accosté de 4 mouchetures d’hermine
de sable ; au chef d’azur , chargé d’un soleil d’or.
Vers 1220 , Jean de Chastenet , de Castaneto , fils de feu G. de
Chastenet , fit hommage à l’évêque de Limoges pour ce qu’il tenait
au bourg de Peyrilhac. ( Cartul . de l’évêché, fol 59).
de CHATEAUNEUF, seigneurs du Chalard... De sable, au lion
d’or , lampassé et armé d’argent .
Gaucelin de Châteauneuf , de Castronovo , et dame Hélis , sa
femme , vivaient vers 1280. Ils sont mentionnés dans le registre
des hommages rendus à l’évêché de Limoges. ( Cartul . , fol. 87;
185, fol. 121).
CHAU VERON , seigneurs de Juignat , 1440. D’argent , au pal
de sable , chargé de 3 bandes d’or.
CHAUVET, seigneurs de Frédajoue, alias Fredaigne, 1449.
D’argent, à 3 fasces d’azur, accompagnées de 9merlettesde gueules,
3 5; 2 et 1.
La branche de la Vilatte et de la Bruneterie a prouvé depuis
1423.
J. Chauvet , chevalier, rendit hommage à l’évêché de Limoges
en 1296. ( Cartul . fol. 29; 185, fol. 115).
CHIOCHE, seigneur de la Vigerde, 1504. D’or , à 3 roses de
gueules.
de CHIRON, seigneurs de la Beloule, de Villars, etc., 1540.
D’azur , à 3 échelles d’or, 2 etl, accompagnées de 3 étoiles du même ,
deux en chef et l'autre en pointe.
de CHOULY, seigneurs, marquis de Permangle. Cette famille a
été maintenue sur une preuve de six générations. D’azur , à la fasce
d’argent , accompagnée en chef de 3 fleurs de pavot du même , et en
pointe d’une feuille de châtaignier d’or.
* de CLARY, famille éteinte avant la recherche, et qui portait :
16
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
d'azur, au chevron d’or, surmonté d'un croissant d'argent, et ac¬
compagné en chef de 2 clefs d'or , et en pointe d'un soleil du même.
du CLERÉ, seigneurs de la Fayole, du Fretet et de Lage, ont
prouvé 7 générations de noblesse. D'azur , à une main d'argent, à
la bordure de gueules.
du CLOU, seigneurs de Sornaignat, 1541. De gueules, au lion
couronné d’or, accompagné en chef de 3 étoiles du même.
de COMBAREL, seigneurs de Gibanel, 1474. Mi-parti au 1 d'a¬
zur, à 3 coquilles d'or en pal; au 2 de gueules , à une demi-molette
d’éperon d’argent, mouvante de la partition.
* de COMBORN {vicomtes ;. J’ai déjà donné une notice sur cette
illustre maison dans le tome IVe de Y Histoire des pairs de France.
Mais comme elle a été la souche de plusieurs grandes familles, en¬
tre autres des vicomtes de Limoges, de Turenne et de Ventadour ,
je rappellerai succinctement dans ce nobiliaire l’opinion de l’un de
nos plus savants historiens, touchant l’origine de cette noble race.
Hugues, premier vicomte héréditaire de Comborn , second tils de
Hugues Ier, comte de Quercy en 937, et légataire de Raimond II,
comte de Rouergue et de Quercy, son oncle, en 961, remontait par
Ermengaud, comte de Rouergue en 919, son aïeul , jusqu’à Ful-
coad, établi comte de Rouergue en 820, par Louis-le-Débonnaire;
ledit Fulcoad, père de Raimond Ier, comte de Quercy, de Rouer¬
gue et de Toulouse, dont le fils Eudes, aussi comte de Toulouse et
de Rouergue, était le père du comte Ermengaud et le bisaïeul de
Hugues, premier vicomte de Comborn. Ce dernier vécut jusqu’a¬
près l’année 983 ( Histoire de Languedoc, t. II, pp. 69, 72, 92, 94,
118, 119,538,547; Preuves, col. 72, 83,85, 104, 106, 109, 110,
1 12, 1 26) Il eut pour fils ainé :
Archambaud Ier , vicomte de Comborn, marié, vers 970, avec
Sulpicie de Turenne, sœur et héritière d’Adémar, dernier vi¬
comte de Turenne de la première race. Archambaud Ier vécut
jusqu’apres l’année 992, et laissa, entre autres enfants, Ebles Pr,
dont on va parler, et Archambaud de Comborn, surnommé Jambe-
Pourrie. surnom qu’on a donné par confusion au vicomte Ar¬
chambaud, son père, et qui ne fut particulier qu’àlui, puisque, dans
la dédicace du monastère d’Arnac, en Limosin (1028), faite par
Jourdain deLaron, évêque de Limoges, il est dit expressément
qu’Ebles, vicomte de Comborn, était frère d’Archambaud, sur¬
nommé Jambe-Pourrie {cognomine Chamba Putrida).
Ebles Ier, vicomte de Comborn, de Turenne et de Ventadour,
épousa en premières noces, vers 988, Beatrix, tille de Richard Ier,
ducdeNormandie.il vivait encore en 1030, et laissa de ce mariage
deuxüls, Guillaume, dont sont descendus les vicomtesde Turenne
de la seconde race, et Archambaud II, qui suit.
Archambaud II, vicomte de Comborn et de Ventadour, vers l’an
NOBILIAIRE DE LIMOSIN'.
17
)40, fat tué dans un combat singulier avant le mois de février
059. Rotberge de Rochechouart , sa femme, qui vivait encore en
095, l’avait rendu père de trois fils: 1° Archambaud III, vicomte
b Gomborn, mort en 1084 , laissant un fils, le vicomte Ebles II,
îquel fut tué dans une embuscade, vers l’an 1094, par les gens de
)n oncle Bernard, dont il avait violé la femme ; 2° Ebles, auteur
e la maison des vicomtes de Ventadour ; 3u et Bernard, qui suit.
Bernard Dr , vicomte de Comborn en 1094, vécut jusqu’après
année lllâ. Il eut pour fils :
Archambaud IY, dit le Barbu, vicomte de Comborn e n 1121, dé-
îdé vers l’an 1147. Il avait épousé Brunissende, dite Humberge,
comtesse de Limoges, dont il eut, entre autres enfants : 1° Adé-
larlV, vicomte de Limoges, en 1139. Sa descendance, qui a formé
seconde race des vicomtes de Limoges, a subsisté jusqu’en 1263;
» Archambaud Y, qui suit.
Archambaud Y, vicomte de Comborn, et administrateur de la vi*
>mté de Limoges pendant la minorité du vicomte Bernard V, son
îveu, épousa Jourdainede Périgord. Il en eut dix enfants, entre
itres: 1° Archambaud VI, qui suit -, 2° Assalitde Comborn, qui eut
î apanage le château de B tanche fort, et dont est descendue l’illus-
e maison de ce nom.
Archambaud VI , vicomte de Comborn , se croisa en 1191. Il
issa de son mariage avec Guicharde de Beaujeu : 10 Bernard II,
comte de Comborn , dont la postèriié s’est éteinte vers la fin du
îatorzième siècle ; 2° Guichard de Comborn , baron de Treignac,
mt les descendants ont recueilli le titre de vicomtes de Comborn
l’extinction de la branche aînée. Ainanieu, dernier vicomte de
mbom de la branche de Treignac, étant sans enfants, fit do-
ition de la vicomté de Comborn, en 1508, à Antoine, seigneur
i Pompadour, son cousin. Elle était possédée par la maison de
erre-Buffière de 1530 à 1642, et avait pour dernier possesseur,
i 1760, la maison de Lasteyrie du Saillant. D’après les sceaux
5 plus anciens et les plus nombreux de la maison de Comborn,
i voit qu’elle portait : de gueules , à deux lions léopardés dJor.
COR AL, sieurs du Mazet, 1551. D'argent , à la croix pattée de
\eules ; en pointe, une bande pèrie du même.
Pierre Coral , prieur de Saint- Martin de Limoges , fut élu abbé
ce monastère en 1247 (183-184, fol. 33).
* de CORBIER,de Corberio, maison éteinte au XVe siècle, et qui
ait son nom d’une terre située à 2 lieues et demie d’Uzerche. Sous
règne de Philippe Ier 0 060 à 1 108) Gui de Corbier fit donation
monastère du Vigeois de la terre , de l’église et du bourg de
rbier. Du temps de l’abbé Adémar, vers 1140 , Gaucelin de Cor-
t fut témoin d’une autre donation faite au même monastère
r Gui Foucher. ( Cartul . du Vigeois, fol. 23, 55).
de CORN, seigneurs de la Chapoulie, de Puymerle, de Queys-
NOBILIAIRE DR LIMO IN.
18
sac, etc-, K79 . D'azur, à 2 cors de chasse d'or, contreposés , liés
enguichés et virolés de gueules (1).
La terre de Corn, dont cette ancienne famille a pris son nom, et
située à 2 lieues de Figeac, en Quercy. Elle est connue depuis Ar¬
naud de Corn, qui vivait en 1142. Elle a formé trois branches prin
cipales ; celle d’Ampare, éteinte vers le milieu du XYIIIe siècle
celle de Sonnac, éteinte vers 1620 ; celle de Queyssac qui vient di
s’éteindre de nos jours, et celle du Peyroux, seule existante-
* de CORNIL. Cette famille a pris son nom d’une terre située i
2 petites lieues de Tulle. Hélie de Cornil vivait du temps de Pierri
du Breuil, abbé du Yigeois, vers 1105. ( CartuL de cette abbaye
fol. 38). Pierre de Cornil fut l’un des onze nobles qui assistèrent
en 1143, à l’inhumation de Boson II, vicomte deTurenne. Cette fa
mille s’est fondue dans la maison de Durfort par le mariage , ei
1541, de Françoise de Cornil , avec Gilbert de Durfort , auteur d<
la branche de Prouilhac. Les seigneurs de Cornil portaient troi
cors de chasse.
* de COSNAC. La terre de Cosnac, située à cinq quarts de lieu
de la ville de Brives, en bas Limosin, a donné son nom à cette an
cienne et illustre famille, de laquelle sont sortis un cardinal ai
XIYe siècle, deux évêques de Tulle et deux de Die et un archevé
qued’Aix. Elle a contracté les plus nobles alliances. Baluze, Bistor
Tutel. , col. 323 , 324, fait mention d’Immon de Caunac et d’Iti
burge, sa femme, comme donateurs à l’abbaye de Tulle, vers 924
d’une vigne située à Donzenac. Bernard de Cosnac fit une donation
la même abbaye, sous le roi Robert, vers l’an 1000. Israël de Cosnat
vivant vers la même époque, est mentionné dans des chartes d
l’abbaye de Saint-Martial de Limoges. Pierre et Gérald de Cosnat
ses fils, fondèrent pour lui un obi t à l’abbaye d’Uzerche vers 1053
Ebles, Gérald et Gauzbert de Cosnac firent des libéralités à 1
même abbaye en 1072. En 1076, A, abbé de Saint-Cyprien, ayan
soumis son monastère à l’église de Saint-Sernin de Toulouse, 1
charte, datée du XYIIP des calendes de septembre, en fut approu
vée par plusieurs seigneurs et entre autres par Isarn de Madailla
et par Guillaume de Biron, et souscrite par Élie de Causnac. La si
gnature de Geoffroi Grimoard se voit au bas de la confirmatio
donnée à cette charte le II des calendes de janvier, par Guillaume
évêque de Périgueux. ( CartuL de Saint-Sernin de Toulouse). L
maison de Cosnac porte pour armes : D'argent , semé d'étoiles de sc
ble, au lion du même brochant , lampassé , armé et couronné d
gueules.
de COUHÉ, seigneurs de l’Étang, 1485. Écartelé d' or et d’azui
(I) On trouve des e'eussons de cette famille ayant un chef bandé d'arget
et de gueules , d’autres écartelés aux < et k de Corn , aux 2 et 3 bandés d’a
gent et de gueules.
19
H NOBILIAIRE DE UMOSIN.
à 4 merlettes de l’un en l'autre. Cette ancienne et illustre famille est
originaire du Poitou et passe pour une branche de la maison de
Lusignan.
COUILLAUD, voyez de HAUTECLAIRE.
de COUS, seigneur de Chastenet, delà Vareille, etc , 1558. D'ar¬
gent, à 3 fasces de sinople ; à la bande de gueules , brochante sur le tout.
Étienne de Couz fut présent à une donation faite à l’abbaye de
Vigeois, vers 1105, par'Géraudet Pierre de Terrasson. Bernard de
tous fut témoin d’une autre donation faite à la même abbaye par
Hélie d’Agen vers 1120. ( Cartul . du Vigeois , foi. 81, 130).
COUSTIN, seigneurs, puis comtes du Masnadau , 1505: D'ar¬
gent, au lion de sable , lampassè et armé de gueules.
de la COUTURE-RENON, seigneurs de Lavaud, 1520. Lo-
'angé d'or et de gueules.
delaCROIX, seigneurs d’Anglars, 1535. D'azur , à la croix
l'argent , chargée en cœur d'un croissant de gueules.
On trouve dans la copie du cartulaire de l’abbnye du Vigeois,
)1. 40, une charte peu postérieure à la prise de Jérusalem (1099)
ar les chrétiens, cet événement y étant rappelé comme récent,
harte par laquelle Raimond Ier, vicomte de Turenne, fit donation
cette abbaye de deux borderies situées à Corrazac et tenues par
otger de la Croix et par Géraud, son frère, en présence de Gaus-
ed de la Genebrière, d’Etienne de Vassinhac, de Géraud Tou-
îebœuf et de plusieurs autres.
| D
DALMAS, sieur des Farges , anobli au mois d’avril 1657, con-
smé par arrêt du conseil du 9 mai 1668.
de DAVID, seigneurs de Ventoux et de Lastours, 1499. D'or , d
coquilles de sinople .
jC’est ainsi qu’Ameil David, damoiseau, les portait en 1376 (son
d soutenu par 2 sauvages). Mais Ameil David , damoiseau, qui
fait en 1296, portait : Une fasce chargée de S coquilles , etaccom-
gnée% lions lèopar dès .{Titres de Saint- Junien, 183-184, fol. 213).
Guillaume Davi, de Brigueil, fit hommage à l’évêché de Limoges
1307. ( Cartul . de Vèvêchê , fol. 25, 185; fol. 112).
DONNET, Pierre Donnet, sieur de Lambertie, fut anobli par let-
s patentes du mois de juin 1659, et confirmé au mois de mai
38. D'azur y à 3 demi- vols d'or.
E
d’ECHALAT. La terre d’Échalat est située près de Saint-Cv-
NOBILIAIRE DE L1MOSIN.
20
bardeaux, en Angoumois. Elle était possédée par une ancienne fa¬
mille qui s’est éteinte vers le quinzième siècle, et qui portait un
écu fretté.
d’ESCARS, voyez de PÉRUSSE.
d’ESCHIZADOUR, seigneurs d’Eschizadçur, paroisse de Saint-
Médard , ont fait preuve de cinq degrés : Écartelé d'argent et de
gueules.
La branche de Bettes a prouvé depuis 1551.
Dominus Ymbertus de Chizadors, miles, fit hommage au mois de
juin 1296 à l’évêché de Limoges. ( Cartul . , fol. 8, Gaignières ,
vol. 185, fol. 107).
d’ESCOR AILLES, voyez de SCORAILLES.
d’ESCOUS, voyez de COUS.
d’ESPÉRUC. La terre d’Espéruc , située dans la paroisse de
Donzenac, était possédée , dans la première moitié du onzième
siècle, par Eudes d’Espéruc, nommé dans une charte de l’abbaye
du Vigeois,datéedu règne du roi, Robert, et dans une donation que
lui et ses fils Hugues, Raoul et Etienne firentà l’abbaye d’Uzerche
en 1060. ( Cartul du Vigeois , fol. 9; Cartul. d’Uzerche, fol. 631:
185, fol. 63).
Jeanne, dame d’Espéruc , fille et héritière de Henri d’Espéruc ,
porta cette terre à son mari Christophe de Cosnac , qu’elle avait
épousé le 2 mars 1624.
D’ESPÉRUC, voir aussi PAREIL D’ESPÉRUC.
d’ESTANG, seigneurs de Saint-Hippoly te, 1542.Par*t, au 1 d'or ,
à 3 bandes d'azur; au % d’azur , à la fasce d’or , accompagnée de 2
étoiles d’argent , une en chef et l’autre en pointe.
ESTOURNE AU , seigneurs du Rys et de la Lotherie, 1479.
D’argent, à Z chevrons de gueules, accompagnés en chef deZmerlettes
de sable.
Noble homme André Estourneau , damoiseau, mari et fondé de
pouvoir de noble Marguerite de Montendre , fait hommage-lige à
Barthélemi, abbéde Saint-Martial de Limoges, en 1 429. (1 85. fol .25).
d’ESTRESSES , voyez ROQUET.
F
FAUCON, sieurs de Mayac , famille anoblie au mois de no¬
vembre 1658 et confirmée le 10 avril 1665. D’azur, au faucon d’or ,
perché sur un bâton du même.
FAULCON, seigneurs de Lèzes, de Roisse et de Larmont, 1475
NOBILIAIRE 1>E LIMOS1N.
21
Ecartelé , awcc 1 ef 4 d’azur, à la croix d’or ; aw# 2 eJ 3 d’azur , à 3
/îewrs de lys d’or et 3 tours , dont deux d’argent et une d’or bro •
chantes sur l’ècartelure.
FAUVEAU , seigneurs de Saint-Sébastien, 1497. D’argent , à la
bande de gueules , chargée de 3 étates d’or.
de FAVARS. Cette maison, qui a fini peu avant l’époque de la
recherche, tirant son nom d’une châtellenie située à une lieue et
demie de Tulle, dans la vicomté de Turenne.
Geoffroi de Favars et Adémar, son frère, furent témoins à une
charte d’ Ebles de Terrasson , du vendredi , VJ des ca lendes d’octobre,
vers 1110, portant donation du mas de Diacon à l’abbaye du
Vigeois. ( Cariul de cette abbaye, fol. 128). Les principales alliances
de cette famille furent avec celles de Blanchefort, de Durfort, de
Gasques , de Lestrange, de Saint-Félix , de Salignac, de Vassal
de Vicose, etc. D’or, à une plante de fève à 2 tiges de simple .
* FAYDIT de TERSAC. La terre de Tersac est en Quercy; mais
la famille qui en porte le surnom est originaire du bas Limosin.
La conformité de son nom avec un sujet de la maison de Turenne,
appelé Phaiditz de Turenne , vivant en 1163, a donné lieu à la
prétention qu’a cette famille, d’ailleurs très-distinguée , de des¬
cendre de ce Phaiditz, et, par lui, des vicomtes de Turenne. Mais
les titres et l’histoire sont contraires à cette prétention. Cette fa¬
mille a pour auteur certain Pierre Faydit, qualifié juge (1) dans la
charte d’une donation faite au monastère d’Uzerche vers l’an 1120,
par Raymond Ier, vicomte de Turenne. (Cartul, de l’abb. d’Uzerche ,
fol. 709, col. 1. ) Le même Pierre Faydit fut l’un des nobles de la
vicomté de Turenne qui assistèrent à Tulle , le xn des calendes
dejanvier(21 décembre) 1143, aux obsèques du vicomte Bosonll,
tué au siège du château de la Roche Saint-Paul , en Périgord Ils
sont nommés dans l’ordre suivant: Gaubert d’Aillac, Géraud de
Martignac , Bertrand de Curemonte , Ebles de Souillac , Hélie
Liapec, Pierre Cornils, Pierre Faydit , Pierre Touchebœuf, Gé¬
rait! de Rouffîgnac , Pierre Arcolin et Bernard Massels. ( Cartulaire
de l’abb. de Tulle , fol. 235). Le même Pierre Faydit fut aussi pré¬
sent, avec Pierre Touchebœuf, à la charte d’une donation faite ,
(4) C’est-à-dire rendant la justice au nom des vicomtes de Turenne. A eette
époque les charges de judicature n’étaient point incompatibles avec la noblesse ;
mais elles ne la supposaient pas non plus nécessairement, et il suffisait d être
de condition libre pour les remplir. Pour beaucoup de familles honorables, ces
charges ont été dès l’origine un acheminement à la noblesse.t Elles achetaient
des fiefs, et l’obligation du service militaire attachée à ces fiefs les rendait
aptes à la chevalerie. Les juges ( judices ) ne doivent pas être confondus avec
les pairs ou barons des comtes et autres grands vassaux qui assistaient aux
plaids tenus par ces princes par droit et par devoir féodal, et qu’on ne dé¬
signait jamais dans les chartes avec la qualité de juges, propre aux simples
officiers de judicature.
nobiliaire de limosin.
22
vers 1145 , à l’abbaye du Vigeois, par Raymond II , vicomte de
Turenne. ( Cartul du Vigeois, fol. 112). Il eut pour fils autre
Pierre Faydit, IIe du nom , qui fut présent, en 1190, à une charte
par laquelle Raymond II, vicomte de Turenne, étant sur le point
de partir pour la Terre-Sainte , donna la reconnaissance des fiefs
qu’il tenait de l’abbaye de Beaulieu. La filiation de cette famille se
suit sans interruption depuis Pierre II Faydit. Elle s’est divisée en
deux branches; l’aînée, celle des seigneurs de Tersac, s’est éteinte
en 1662. L’autre s’est établie en Couserans, où elle s’est continuée
jusqu’à nos jours. B urelé d’argent et de simple de 10 pièces , cha¬
que burelle d’argent chargée d'une étoile de gueules, qui est de Fay¬
dit; un chef d’azur, parti d’un trait , à deux lions affrontés et cou¬
ronnés d’or, qui est de Sarrazac.
de la FAYE, seigneurs de Genis, 1516. De gueules , à la croix
d'argent ; au chef bastille de 4 créneaux du même.
Vers 1116. Géraud de la Faye fit une donation à l’abbaye de Sain t-
Pierredu Vigeois, du tempsdel’abbéRenaud.Verslemilieudumême
siècle, Pierre de la Faye assista à une autre donation faite au même
couvent par V'iQrredeVierve-B[ifï\ère.(Cartul.du Figeois, fol. 21,105.)
de FÉLINES, seigneurs de la Renaudie, 1532. D’azur, au soleil
d’or.
FERRÉ, seigneurs de la Lande, 1545- De gueules, à la bande d'or,
accompagnée de 3 fleurs de lys du même , deux rangées en chef et l'au¬
tre en pointe.
de FERRIÈRES, seigneurs de Sauvebœuf, paroisse de Saint-
Paul, 1503. De gueules, aupal d’argent, accompagné de lObillettes
du même en or le. \
de la FEUILLADE (Jean), sieur dudit lieu, paroisse de Perpe-
zat, fut anobli par lettres du mois d’août 1652, vérifiées à la,cham-
bre des comptes en 1656, et confirmées le 20 janvier 1667. Écartelé
aux 1 et 4 d'azur, à la croix ancrée d’or ; au 2 et 3 d’or, à l'aigle de
gueules .
de la FILLOLIE, seigneurs de la Raymondie, 1558. De gueules ,
au lion d’or , lampassé et armé de sable .
* FLAMENC de BRUZAC. Cette famille, que la possession de
la terre de Domme a transplantée en Périgord depuis plusieurs siè¬
cles, a marqué parmi les plus considérables du Limosin. Adémar
Flamenc en était chef au milieu du onzième siècle. Sa femme Ati-
burge, sœur de Jourdain de Laron, évêque de Limoges (mort en
1052), fit donation à l’abbaye d’Uzerche, vers l’an 1040, d'une
manse située dans la paroisse de Saint-Germain. ( Cartul. d'Uzer-
che , fol. 267; 185, fol. 49). Hélie Flamenc, seigneur de Bruzac, fils
d’Adémar, vivant vers l’an 1080, eut , entre autres enfants: Gui
Flamenc, seigneur de Bruzac, lequel fit donation de la borderie de
NOBILIAIRE DE LlMOSlN.
23
Sourac au monastère du Vigeois, du temps de l’abbé Rainaud ,
rers le commencement du douzième siècle. ( Cartul. du Vigeois ,
bl. 92). II épousa Étiennette de Bré, veuve d’Olivier de Lastours et
ille unique de Gui de Bré. De sable , au lion d'or, lampassé, armé et
ouronné de gueules
de FONDANT, seigneurs de Forges et du Périer , 1451.
D'azur, au chevron d’or , surmonté d’une croix anglèe de 4 fleurs de
y s du même ; au chef denché aussi d’or.
de FONTANGES, seigneurs du Chambon et de Maumont,
507. De gueules , au chef d’or, chargé de 3 fleurs de lys d’azur.
Voir sur cette ancienne famille le Nobiliaire d’Auvergne.
de la. FORESTIE, seigneurs dudit lieu, 1542. D’or, à une forêt
le simple; au chef d’azur, charqê de trois étoiles d’or. Voyez de
UÏE.
de la FOUCAUDIE, voyez de SANZILLON.
*FOUCHER ou FOUCHIER, seigneurs de Sainte-Fortunade.
1 y a beaucoup de chartes où paraissent les auteurs de cette fa-
nille, aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, dans les cartulaires des ab-
>ayes d’Uzercheet du Vigeois. Elle s’est alliée aux plus anciennes
naisons du Limosin et du Périgord, et existait encore en 1600,
tairnond Foucher, sacristain de l’église de Tulle, vivait en 1323.
133-184/ p. 21). Un chevron accompagné de trois fleurs de lys.
FOURNIER, voyez de la VILATTE.
de FRAISSEIX, anciennement du BREUIL, seigneurs de la
’erdère et de Beausoleil, 1525. D’azur, à 3 fasces ondées d’or.
de FRAISSEIX, seigneurs de la Blanchardie. Cette famille a
►rouvé depuis Léonard de Freisseix, légitimé et anobli par lettres
>atentes du mois de février 1611, duement vérifiées. D’or , à 3
'asces ondées d’azur.
C’est une branche naturelle de la famille précédente.
G
de GAIN, seigneurs comtes de Linars et de Montagnac , sei¬
gneurs de Saint-Tripoly, ont fait preuve de quatre degrés. D’azur ,
ï trois bandes d’or.
Cette famille est connue depuis Gui de Gain, vivant en 1056, et
a filiation a été prouvée pour les honneurs de la cour , en 1772,
epuis Aimeri de Gain, chevalier, vivant en 1215. Elle s’est tou-
ours très-bien alliée.
4 de la GARDE de TRANCHELION. La terre de la Garde est
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
24
située à deux lieues de Tulle. Hugues de la Garde fut témoin ave<
Pierre de Tulle à une charte d’environ l’an 1110, par laquelle Re
naud Robert, fils de Robert de Yal, confirma une donation faite
a l’abbaye, du Yigeois par Robert de Sadran. Il parait avoir ei
pour fils Etienne et Géraud de la Garde , qui firent une donation j
la môme abbaye, vers 1145, du temps de l’abbé Adémar. (Cartul
du Vigeois, fol. 10, 125, 126).
P. la Garda , donzel, vendit à Guilhem de Boussac 8 sous d
rente en 1350 (183-184, fol. 7). Jeanne de la Garde de Tranche
lion, religieuse à Coiroux, fut prieure de Dersses en 1564. Elles
démit en 1583, en faveur d’autre Jeanne, sa sœur, religieuse aui
Allois. Une troisième Jeanne , sœur des deux précédentes,
épousa François de Montroux , auquel elle porta les biens de s<
famille. Ces époux fondèrent, en l’abbaye d’Obazine, en 1584, ni
anniversaire pour dame Jeanne de la Garde de Tranchelion , sœu
aînée, ci-devant religieuse de Coiroux et prieure de Dersses (183
184, fol. 152).
Depuis le mariage, en 1364, de Marie, dame de Tranchelion , ave<
Aimeri de la Garde (neveu de Geraud de la Garde de Daumar
créé cardinal du titre de Sainte-Sabine en 1542, d’Étienne de U
Garde, archevêque d’Arles, en 1350, et de Guillaume de la Garde
archevêque de Braga en Portugal, puis archevêque d’Arles en 1 360
et patriarche de Jérusalem en 1371), cette maison portait : D
gueules , à une épée d'argent en bande , tranchant un lion d'or. <
du GARREAU, seigneurs du Puy, de la Bruyère, des Ver
gnes, etc., 1541. D'azur , au chevron d'or, accompagné en point
d'une croix fichée dans un cœur du même. j
de la GÀSTINE, alias de SAINT-AIGNAN, seigneurs de Lisdè
t es, paroisse de Salagnac, 1524. Parti , au Ie' d'azur , au lion d'or
lampassé de gueules ; au 2 coupé d'azur , à une tête de cerf d'or
et d'argent, à une fleur de lys de gueules.
GENTIL, seigneurs de la Jonchât et de la Faye. Cette famille i
produit depuis Elie Gentil, anobli par lettres patentes du mois d<
décembre 1515, vérifiées en la chambre des comptes de Paris J<
22 février 1518. D'azur, à une épée en pal, sur laquelle broche w
chevron accompagné de 3 roues, le tout d'argent . I
La branche des seigneurs de Langallerie , en Angoumois, a fai
la même preuve. [
GERMAIN, seigneurs de la Joute, paroisse de Saint-Salvadour
1551 . D'argent , à une main de gueules , tenant une épée d'azur.
deGIBANEL, seigneurs de Saint-Germain, 1548. C’est unebran
che de la famille de COMBAREL. Yoyez ce mot.
* de GIMEL, seigneurs vicomtes de Gimel, en bas Limosin. Le
vicomtes de Gimel peuvent avoir été une branche de la maisor
d’Aubusson. Vers fan 1080, Agnès d’Aubusson, femme de Golfiei
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
25
de Lastours , célèbre plus tard dans les guerres de la Terre Sainte,
lui porta la moitié du château de Gimel. Dans le même siècle,
A bon de Gimel fit donation d’un mas à l'abbaye d’Uzerche. La
charte en fut souscrite par Ameil et Guillaume, ses frères, Aimée,
sa femme, et Géraud Pierre de Noailles. [Cartul d'Uzerche ,
fol. 629). Hélie de Gimel fit don à l’abbaye du Yigeois de l’église
de Spartiniaco et de toutes ses dépendances, par charte de l’année
1111. ( Cartul . du Vigeois , fol. 91). Ramnulfe, vicomte de Gimel,
fut présent avec Foucher de Pérusse , Archambaud de Felets ,
Pierre de Bré, etc., à un accord fait au château de Pompadour, le
VI des calendes d’août 1126, entre Golfierde Lastours et Eustorge,
évêque de Limoges. Renaud, vicomte de Gimel , soumit son châ¬
teau à Raimond II, vicomte de Turenne, duquel il se rendit vas¬
sal par charte du 7 des calendes de février (26 janvier 1 163). Dans
la suite, soit par des aliénations, soit par des stipulations avec les
vicomtes de Turenne, la terre de Gimel ne porta plus que le titre
de baronnie. Gasparde de Gimel, héritière de cette maison , en
porta les biens en mariage, vers 1600, à Antoine de Lavaur. Ma-
theline de Lavaur , leur fille, dame de Gimel, épousa, en 1625,
François, baron de Lentilhac et par elle de Gimel. Burelé d'argent
et d'azur de 10 pièces ; à la bande de gueules , brochante sur le tout .
de la GORSSE, alias de LIMOGES, seigneurs de Beaufort, de la
Borde et deGumont. Cette famille descend de Geofifrcn de Limoges,
nommé chevalier de l’ordre du Roi le 29 avril 1557. Écartelé , aux 1
et 4 d'or , au lion de gueules ; au 2 de gueules , à un roc d'échiquier
d'argent ; au 3 d’azur, à une étoile d'or . Voir de Limoges
* GOYET (Jean), licencié en droit, vicaire général de l’évêché
de Limoges, vivant en 1405, portait 3 fermaux (183-184, fol. 203).
GREEN de SAINT-MARSAULT , seigneurs comtes de Saint-
Marsault, 1550. La branche de Chaleys a produit depuis 1555.
Parti, au 1 de gueules, à trois demi-vols d'or ; au 2 de gueules , à
onze clochettes d’argent, batailléesde sable , posées 4, 4 et 3 La généa¬
logie de cette ancienne famille est insérée dans le t. II des Archives
de la Noblesse.
| de GRIFFOULES, seigneurs dudit lieu, de la Rue , des Farges,
d’Antissac, de Lentilhac et deSaint-Pantaléon, paroisses de Dussac
êt de Saint-Martin de Brives, 1554. Losangé d'or et d'argent .
GUILLEMIN, seigneurs de Chaumont, delà Chassaigne et de
Coustot, 1555. D'azur, au chevron d’argent, surmonté de deux lé¬
vriers courants du même, l'un sur l'autre.
de GUITARD, seigneurs de Chambon, de Majoffre, de la Borie
et de Montazeau , élection de Limoges-, des Rivières, élection
d’Angoulême, et de Chambrignac, élection de Tulle, 1523. D'azur ,
au mouton dJ argent.
On voit, au fol. 32 du cartulaire du Vigeois, que du temps de
nobiliaire de limosin.
2(i
l’abbé Pierre (1102 à 1110) une donation fut faite à cette abbaye
par un seigneur nommé Bon, et que, parmi les témoins nommés
dans la charte, figure Étienne Guitard.
GUY, seigneurs de Puyrobert. Cette famillea fait preuve de 8
degrés depuis Jean Guy, nommé chevalier de Tordre du Camail ou
Porc-Epic, par le duc d’Orléans, le 9 juin 1442. D'argent , à 3 fer-
maux de gueules ; au chef d'azur .
Geraud Guy fut témoin de la donation faite vers Tan Hl5 à Re¬
naud, abbé du Vigeois, du lieu de Brunz , par Pierre Rainaud
Guillaume et Raimond, ses frères, et Aldéarde, leur sœur. (< Cartul
du Vigeois , fol. 96).
H
de HAUTECLAIRE, seigneurs deFissatet du Maire-Gagnard,
en Angoumois. Cette famille descend de Cybard Couillaud , lieute¬
nant-général au siège d’Angoulême, reçu maître des requêtes le
22 septembre 1503, puis conseiller au parlement de Bordeaux le
7 novembre 1551. Son fils Geoffroi succéda à ses charges. Dans une
requête au roi, il expose que, craignant que son nom d e Couillaud
ne fût pas agréable à Sa Majesté et aux gens de son conseil, il la
suppliait de changer ce nom en celui de Hauteclaire, qui était
une terre du patrimoine de sa famille-, ce qui lui fut accordé par
lettres patentes du mois de juin 1544. D'azur , à la tour d'argent.
de HAUTEFORT, seigneurs de Saint-Chamans, 1560. Écartelé ,
aux 1 et 4 d'or , à 3 forces de sable ; aux 2 et 3 de gueules , au chien
courant d'argent.
C’est une branche de la seconde maison de Hautefort, formée
par Hélie de Gontaut de Badefol , damoiseau, marié, en 1388, avec
Mathe de la Faye, dite de Born , dame de Hautefort et de Thénon.
Leurs descendants ont porté le nom de Hautefort , et ont formé de
nombreuses branches, dont une seule, celle des marquis de Sur¬
ville, comtes de Montignac, s’est continuée jusqu’à nos jours.
HÉLIE, voyez de POMPADOUR.
l’HERMITE, seigneurs de la Rivière et de Fleix, ont fait preuve
de six degrés. D'argent , à 3 chevrons de gueules ; à la bordure den-
chée d'azur.
HIJGON, seigneurs d u Prat, de Masgontière, etc., 1556. D'azur
à 2 lions d'or, lampassés et armés de gueules. Cette famille vient de
s’éteindre, ce qui est utile à noter à cause d’un rensouchement qu’on
veut y faire.
HUGON, seigneurs de Farges, paroisse de Saint-Jean-Ligoures,
ont prouvé depuis Jean Hugon , lieutenant criminel à Limoges, vi¬
vant en 1555. D'azur , à trois lions d'or , lampassés et armés de
gueules.
NOBILIAIRE DE LIMOS1N.
J
27
JACQUES, seigneurs de la Chassaigne, 1497. D'azur , à 2 étoiles
l'or et un croissant d'argent, bien ordonnés.
de JARRIGE , seigneurs de la Morelie. Cette famille a prouvé
lepuis Pierre de Jarrige , trésorier à Limoges, anobli par lettres
>atentes du mois de janvier 1613. D'azur , au chevron d'or, sur -
nonté d'une croisette du même, et accompagné en chef de deux palmes
l'argent, et en pointe d’une tour du même , maçonnée de gueules.
de la JAUMONT, voyez de LAJAUMONT.
* JAURE. Geraud Jaure , chevalier, et Pierre, son fils, vivaient
;n 1246. Autre Pierre Jaure damoiseau, vivait en 1302. Deuxléo-
mrds contrepassants { 183-184, fol. 203, 207).
JOUBERT, seigneurs de Boisvert, en Angoumois, 1497. D'azur,
i la fasce d'or, accompagnée de 6 fleurs de lys du même. La bran¬
che des seigneurs de Vallons a produit depuis 1547, et celle des
ieigneurs de Saint-Sevrin depuis 1541. Elles portaient seulement
1 fleurs de lys accompagnant la fasce.
JOUFFRE (1) de CHABRIGNAC , seigneurs de Chabrignac, de
Trauveyat, etc., 1467. Coupé , au 1 fascè d’azur et d'or, au 2 palè
l’argent et d'azur. Une branche de cette ancienne famille a été
ubstituée aux biens, nom et armes de celle de Mâchât.
Guillaum e Jouffre, chevalier, vivait en 1250. Sa sœur, Margue-
ite Jouffre, épousa Pierre, seigneur de Cosnac.
JOUSSELIN, seigneurs de l’Horte, de Souvaignat, de Belesbat,
itChoulet, 1462. D'azur , à Sfascesd'or.
de JOUSSINEAU, seigneurs de Fayac , 1539. De gueules, au
[hefd’or. Cette famille a fait des preuves de cour en 1771.
JOUVIOND, seigneurs de Drouilles, 1430. D'azur , à 3 coqs
y argent, becquès, crêtés et membrèsd'or.
i Jacques Jouviond , abbé de Saint-Martial de Limoges, vivait en
'450.
* de la JUGIE. Cette famille a eu pour auteur Geraud de la Ju -
ne, dont le fils, Jacques de la Jugie, ayant épousé, en 1313, Guil-
3mette Rogier , sœur du pape Clément VI , fut anobli en 1338,
)ar le roi Philippe de Valois , à la sollicitation de Pierre Rogier,
on beau-frère , alors garde des sceaux , archevêque de Rouen et
;ardinal. De ce mariage sont issus, entre autres enfants, Guil-
0) Le nom de cette famille s'est écrit aussi Geoffre , Jau/re; dans les actes
o latin, Gaufredi,
28 NOBILIAIRE DE LIMOS1N.
laume de la Jugie , que Clément VI, son oncle, nomma cardinal en
1342, et Pierre de la Jugie archevêque de Sarragosse, en Espagne,
puis successivement de Narbonne et de Rouen, créé cardinal en
1375. François de la Jugie du Puy-du-Val, baron de Rieux, gou¬
verneur de Narbonne, conseiller d’état, capitaine de 50 hommes
d’armes , fut créé chevalier des ordres du roi en 1585. Sa petite
fille , Marguerite de la Jugie du Puy-du-Val, comtesse de Rieux,
héritière de sa famille, épousa , en 1540, François des Monstiers ,
comte de Mérinville, chevalier des ordres du roi. Armes de la Ju¬
gie : D’azur, à la fasce d'or.
de JUYE. Libéral de la Forestie ayant épousé Sébastienne de
Juyé , fille de Jean de Juyé , bourgeois de Tulle, celui-ci. par son tes
tament du 18 juin 1546, institua Jean de la Forestie, issu de ce
mariage, son héritier universel, à la charge de porter son nom el
ses armes, ce qui fut observé par les descendants dudit Jean. D'ar¬
gent, à trois fasces de gueules -, au lion couronné d'or , armé de sable
brochant sur le tout. Voyez de la FORESTIE.
On a cependant un ancien cachet de Juyé où fécu est de sable
aune mont joie d'or.
L
de LAJAUMOND, seigneurs de Combret, 1529. D’azur , à h
bande d’or, accostée de 6 étoiles du même.
de LAJEARD. seigneurs de la Grange. Celte famille a prouvt
depuis Laurent de Lajeard, conseiller au parlement de Bordeaux
et sénéchal d’Angoumois en 1554. D’azur , au lion contourné d'ar
gent,lampassé et armé de gueules , surmonté d’un croissant d’argent
de LAMBERTIE , seigneurs du Bouchet, 1528. D’azur, à 5
chevrons d'or.
Les seigneurs de Minet etdeGounail,en Angoumois, ont prouv<
depuis 1535.
de la LANDE, seigneurs de Lage-Coutaud et des Brousses
1488. La branche des seigneurs de Saint-Étienne et de Lavaud ;
prouvé depuis 1526. Écartelé d’argent et d’azur.
* de LARON (1), ancienne et puissante famille dont était, er
1028, Jourdain de Laron , évêque de Limoges, fils de Gérald e
d’OdoIgarde. Elle a eu pour souche Roger de Laron , qui fut pré
sent, en 997 , avec Boson de la Tour et Gui , son frère , Aton d<
Salagnac , Ameil de Pairac et Ithier de Magnac , à des lettres pa
>'l) Ce nom est fréquemment e'crit de Leron. La terre de Laron a dû change
de nom; on ne la trouve pins sur les cartes ni dans les dictionnaires géogra
phiques.
NOBILIAIRE DE LIMOS1N.
29
esquelles Hugues Garcill continua les privilèges du monastère
l’Ahun, du consentement de Boson II, comte de la Marche, et de
iaubert, son frère. ( G ail. Christ t. IL, Instrumenta , coM90,.
loger de Laron est mentionné dans une charte de l’abbaye
l’Uzerche, de l’année 1003. ( Cartul. de ce monast. fol. 99. Il
*ut pour fils , Aimar , comtor de Laron, marié, 1° avec Aolaarz
le Lastours , fille et héritière de Gui , seigneur de Lastours ,
lont il eut des enfants qui relevèrent le nom de Lastours (voir ce
iom); 2° avec la sœur dltier Chabot , évêque de Limoges en 1053,
lont sont issus les seigneurs de Laron , éteints vers le milieu
lu XVe siècle. Gui de Laron , évêque de Limoges en 1073, mort
?ers 1086, en était provenu. Un escarboucle à 6 rais pommeté.
de LASTEYRIE , seigneurs du Saillant, de Comborn, etc., 1372-
Écartelé , aux 1 et 4 de sable, à l’aigle d'or; aux 2 et 3 d'argent, à un
'ambel de gueules en fasce.
Les seigneurs de Saint-Luc ont prouvé depuis 1525.
Géraud Lasteyrie , bachelier en lois et sénéchal de l’évêque de
limoges, vivait en 1364. ( Titres de Saint- Junien, 1 83-184, fol. 215).
Gui Lasteyrie, chevalier, conseiller du roi et du duc d’Anjou, et
commissaire sur le fait des guerres en la sénéchaussée de Périgord
ît dans les diocèses de Sarlatet de Limoges, engagea ses terres ,
în 1373, au prieuré de Dersses et à la prieure Aimerique. ( 183-
184, fol. 152).
Le marquis de Lasteyrie du Saillant , chef de cette famille , a
ait les preuves de cour en 1786. Il est l’inventeur, en France, de
a lithographie.
deLASTIC, seigneurs de Saint- Jal, 1537; de gueules , à la fasce
V argent.
Voyez sur cette ancienne maison le Nobiliaire d'Auvergne ,
t. VII des Archives de la noblesse , p. 52-
* de LASTOURS (de Turribus ), maison qui,, dès le Xe siècle,
tenait rang parmi les princes du Limosin, c’est-à-dire dans la
classe de cesseigneurs puissants qui tenaient leurs terres en franc-
jaleu et n’en rendaient au souverain qu’un hommage de simple
formalité. C’est ce qu’on apprend par ce passage de la chronique
de Geoffroi , prieur du Vigeois , qui écrivait en 1180.... « Eo tem-
« pore (régnante Roberto) Guido de Turribus, quicognominatus est
« Niger, inter principes Lemovicini climatis, probitatis titulocla-
« rebat.... Petragorici auxilio comitis oppidum de Pompedour ,
« contra vicecomitem de Segur construxit ; super castrum de
« Las-Tours, de Terrassonet de Altefort,exceptis ecclesiis vel mu-
« nicipiis diversorum locorum principatum habuisse narratur.»
(Labbe, Biblioth. manusc. t. II, pp. 280, 281; D. Bouquet, Recueil
des Historiens de France , t. X, pp. 267, 268.)
Gui de Lastours, surnommé le Noir, possesseur, comme on vient
de le voir, des châteaux de Lastours, de Terrasson, de Pompadour
et de Hautefort , était l’un des seigneurs les plus considérables du
30
KOA1LIIARK Dli LIMOSIN.
Limosin à la fin du Xe siècle. Il avait épousé une dame d'une nais
sance égale à la sienne, nommée Engalcias ( Engelzie ou Enge!
siane ) de Malemort, fille de Hugues , qualifié prince de Malemor
et petite-nièce de saint Geraud, comte d’Aurillac. Il en eut un
seule fille , Aolaarz, qui porta le riche héritage de sa famille
Almar, comtor de Laron , dont elle fut la première femme. Gt
de Laron , leur fils , releva le nom de Las tour s , que ses descen 1
dants ont porté avec distinction dans les croisades; et c’est d ;
cette souche illustre qu’on fait descendre la maison de Haute fort d
Vaudre, marquis de Bruzac, barons de Marquessac, etc. Les sei
gneurs de Lastours, premiers barons du Limosin, portaient: d'azur
semé de fleurs de lys d'or ; à 3 tours d'argent brochantes.
de LAUTHONIE , seigneurs dudit lieu , paroisse de Sainte
Fortunade, 1476. Ecartelé, aux 1 et A de de gueules, à trois étoile
d'or; aux 2 et 3 simple , à 2 fuseaux d'argent , passés en sautoir ,
de LAV AUD, seigneurs des Vergnes, ont fait preuve de 4 degrés
D'azur à 3 fasces d’or. Voyez de Souris.
* LERIGET de la FAYE, en Angoumois. Cette famille des
cend de Pierre Leriget de la Faye , pourvu d’un office de secré
taire du roi le 23 juillet 1680. Ses descendants se sont distingué
dans les armes, les sciences et les lettres. D'azur , à la bande d'or ,
chargée de 3 aiglettesde gueules.
de LESCOURS, seigneurs de Nieul, de Chastenet , etc.,
élections de Limoges et de Saintes. 1510. Coticé d'or et d'azur.
* de LESTANG, seigneurs du Vialar, famille ancienne, éteinte
avant la recherche. D’azur , à 2 brochets d’argent en fasce.
* de LIMOGES (vicomtes). Il y a eu quatre races des vicomtes
de Limoges : 1° Ceux de la maison de Ségur , qui ont gouverné
depuis l’an 887 jusqu’en 1130, et auxquels les vicomtes de Roche-
chouart remontent leur origine; 2° ceux de la maison de Comborn
(voyez ce mot), qui ont subsisté jusqu’en 1263, et dont l’héritière,
Marie, fille du vicomte Gui VI , épousa , en 1275 , Artur, comte
de Richemont , fils de Jean II , duc de Bretagne. Artur fui la sou¬
che de la 3e race, dite de Bretagne . La 4% dite de Blois , com¬
mença à gouverner en 1341, en la personne de Charles de Blois ,
époux de Jeanne, comtesse de Penthièvre, fille unique de Guide
Bretagne, frère du duc Jean III. Françoise de Blois , dernier re¬
jeton de ces vicomtes de Limoges , épousa, en 1470 , Alain , sire
d'Albret. Son successeur et petit-fils , Henri d'Albret , roi de Na¬
varre, mort en 1555, n’eut qu’une fille, Jeanne d'Albret, mariée en
1548 avec Antoine de Bourbon. Henri IV, néde ce mariage, réunit
la vicomté de Limoges à la couronne en 1589. Les anciens vicomtes
de Limoges portaient pour armes : Coticé d'or et de gueules de 10
pièces. Outre ce sceau, les vicomtes de la maison de Comborn en
avaient un portant trois lions. Les vicomtes des maisons de Bre-
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
31
tagne et de Blois portaient : d’hermine , à ta bordure de gueules.
On peut consulter , sur les vicomtes de Limoges , l'Art de vérifier
les dates , édit. in-8. t. X, p. 242.
de LIMOGES, seigneurs de Limoges, de la Gorsse, etc. Pierre
de Limoges , bourgeois de Tulle , est mentionné dans des actes de
1279, 1301 et 1307. Geraud de Limoges, bourgeois de la même ville,
vivait le 10 juin 1333, Pierre de Limoges , bourgeois de Tulle, en
1366 et 1370, noble Martin de Limoges , en 1420, Jean de JJmoges ,
écuyer, sieur de Limoges et delà Gorsse, en 3520. (183-184, fol. 1,
3, 10). Pour les armes de cette famille, voir la Gorsse.
de LINARS, voyez de GAIN.
DE LIYRON. Cette famille, originaire du Quercy, s’était établie
en Limosin dans le XIIIe siècle. Plus tard elle passa en Champagne,
où la branche des marquis de Bourbonne et de Ville fut maintenue
en 1670, sur une preuve remontant en 1278. Cette branche s’est
éteinte en P728. Une autre branche, celle des seigneurs de Puy-
Vidal, a été maintenue en Limosin en 1666 , sur une production
de titres remontant à 1507. Hélie de Livron, frère et héritier de
Golfier de Livron , fit hommage, en 1362, pour ce qu’il tenait en
fief de l’abbaye de la Règle à Limoges, au terroir deWart. (183-184,
fol. 145). D'argent , à 3 fasces de gueules ,* au franc-canton d'argent ,
chargé d'un roc d'échiquier de gueules.
de LONGUEVAL de SAINT-CHAMANS , seigneurs de Saint-
Chamans, de Lugarde et de Mouquant, paroisse d’Antissac, 1473.
Ecartelé , aux 1 et 4 d'azur , à 3 roses d'or , qui est de Longueval,*
aux 2 et 3 d’argent , à 3 fasces de simple , qui est de Saint-Cha¬
mans. •
Cette famille a porté pendant plusieurs générations le seul nom
de Saint-Chamans.
de LESPINAS , seigneurs dudit lieu , paroisse de Treignac ,
1496. D'azur , à lafascedor , accompagnée en chef de 2 étoiles d'ar¬
gent, et enpointe d'un croissant du même.
* de LOST ANGES. La terre de Lostanges, située à 5 lieues de
Brives, en Bas Limosin, a eu pour premiers possesseurs, les auteurs
d’une ancienne famille du nom d 'Adèmar ou Aymar. Mathe
Adèmar de Lostanges ayant épousé, en 1335, Bertrand de la
Brande (1) , damoiseau, co-seigneur de Beyssac , et étant de¬
venue héritière de sa famille , leurs enfants en recueillirent les
biens vers 1350, à la charge par eux de porter le nom et les armes
d Adèmar de Lostanges. Les descendants de ceux-ci ont porté ces
deux noms jusqu’en 1448. A cette époque ils passèrent en Péri¬
gord, dans la seigneurie de Saint- Alvère , et n’ont plus été connus
(<) Bertrand de la Brande avait pour trisaïeul Aimeri de la Brande, che¬
valier, vivant en 4 243.
NOBILIAIRE DE L1MOSIN.
32
depuis lors que sous le nom de Lostanges, seigneurs, puis marquis
de Saint-Alvère. Il y a eu de nombreuses branches de cette fa¬
mille très-distinguée. D'argent, au lion de gueules, lampassé , armé
et couronné d'azur, accompagné de 5 étoiles de gueules en orle.
de LOUBR A YRIE, seigneurs deGourbes, 1522. D'azur, à 3
rochers d'argent , rangés en face , celui du milieu sommé d'un arbre
d'or.
de la. LOUE, seigneurs du Masgilier et de la Yilatte , 1520.
D'argent , à trois têtes.
de LUBERSAC , seigneurs du Verdier, du Leris , de Laumo-
nerie, etc., 1345 De gueules, au loup d'or.
La branche de la Foucaudie a prouvé depuis 1400.
Cette maison a pris son nom d’une terre située à peu de dis¬
tance de la chartreuse de Glandiers. Elle remonte sa filiation par
les cartulaires de Limosin jusqu’en 1146.
* de LUR. Il existait , dans la paroisse de Massère, à 3 lieues
d’Uzerche, un château fort dont une seule tour en ruine, appelée
la tour de Lur, se voyait encore en 1570. Ce château était le pa¬
trimoine de la maison de Lur dès le commencement du XIe siècle,
temps auquel vivaient Fruin et Gui de Lur. Les descendants de
Fruin se sont établis successivement en Périgord , en Bordelais et
en Auvergne. Cette maison porte : de gueules , à 3 croissants d'ar¬
gent ; au chef d'or.
M
MACÉ , seigneurs deMontaigu , 1536. D'or, à un arbre sec de
simple, accompagné en chef de 3 croissants d'argent.
DE MACHAT DE LA MÉCHAUSSÉE de POMPADOUR, sei¬
gneurs de Châteaubouchet , de Lascoux,de Meirac , etc., 1520.
Ecartelé , aux 1 et A d'or , à une mainde gueules, qui est de Mâchât;
aux 2 eJ 3 de gueules, à la bande d'or , qui est de Noailles; sur
le tout d’azur , à 3 tours d'argent, maçonnées de sable, qui est de
Pompadour.
Il y a eu trois familles du nom de Mâchât. La première , qu’on
présume être sortie de la maison de Ventadour, s’est éteinte peu
après 1371. Le nom et les armes en ont été relevés en vertu de
substitution par Raimond d'Ornhac, Ier du nom. Jean d' Ornhac, son
petit-fils, n’eut de son mariage avec Blanche Foucher de Sainte -
Fortunade, qu’un seul fils, François d’Ornhac dit de Mâchât , qui
se fit religieux et devint abbé de Saint-Serge. Celui-ci , en em¬
brassant l’état ecclésiastique , voyant sa mère jeune encore, lui
persuada de se remarier, et, par acte du 13 septembre 1438, s’en
gagea à instituer héritier de tous les biens de l’ancienne maison
de Mâchât, qu’il avait recueillis, le premier enfant mâle qui naîtrait
NOBILIAIRE UE LIMOSIN.
33
le cette seconde union. Blanche de Sainte-Fortunade, suivant le
:onseilde son fils , prit pour deuxième époux Raoul ou Rouffot
le Jouffre , cadet de la maison de Chabrignac. Leurs enfants ont
ormé la troisième maison de Mâchât, laquelle subsiste encore de
ios jours.
* de MAGNAC(l). Cette maison, éteinte depuis plusieurs siècles,
été très-considérable. Elle est connue depuis Ithier de Magnac ,
[uivivait sous les règnes de Hugues Capet et Robert, et fut témoin
i une charte du monastère d’Ahun , de Tannée 997. ( Cartul.
VUzerche, fol. 47). Cette maison tenait par ses alliances à toutes
es grandes familles de la Marche et du Limosin. De gueules , à 2
mis de vair ; au chef d'or y chargé d'un lambel d'azur à 5 pen-
lants.
Il y avait à Saint-Julien, en Limosin, une autre famille de
Uagnac ou de Maignac , de laquelle était Aimeri de Magnac ,
naître des requêtes, évêque Paris, créé cardinal en 1383. Il portait:
Icarteléy aux 1 et 4 une main-, aux 2 et 3 un lion.
des MAISONS, seigneurs de Bonnefond. Louis des Maisons , au-
,eur de cette famille, obtint des lettres d’anoblissement au mois
le juillet 1628, lesquelles furent confirmées en faveur de Jean des
Maisons , son fils, par arrêt du conseil du 14 mai 1667. D'argent, à
m chêne de simple , accosté de 2 maisons de gueules , que surmon¬
tent 2 étoiles de simple.
* de la MAJORIE. Cette famille, qui a été maintenue en Au¬
vergne et en Quercy, était originaire de la vicomté de Turenne.
Nous avons fait mention , t. VII de cet ouvrage, p. 54 du Nobi¬
liaire d'Auvergne , des lettres de noblesse accordées par le roi Jean
le Bon à Géraud de la Majorie , au mois de novembre 1 350. Il prend
es qualités de nobilis vir dominas Geraldus la Majoria , miles , dans
an hommage qu’il rendit à l’abbaye de Beaulieu le 3 septembre
1362 pour son affar de Malapica. Bertrand de la Majorie était
aumônier de Beaulieu en 1368. ( Registre d’hommages de l'abbaye de
Beaulieu , fol. 27, 31 ; - 185, fol 123). D'azur à labande d'or.
| * MALAFAYDE. La famille de ce nom s’est éteinte en 1430 dans
celle de Phélip de Saint-Viance. Elle possédait dès le milieu du
XIe siècle une portion de la terre de Noailles, dont Bertrand Mala¬
fayde se qualifiait encore seigneur en 1375, ce qui a donné lieu de
penser que cette famille était une branche de la maison de
Noailles. Gaubert Malafayde, abbé de Saint-Pierre d’Uzerche, gou¬
verna ce monastère depuis 1096 jusqu’à 1 108. Son neveu, Géraud
Malafayde , étant sur le point de faire le voyage de la Terre-Sainte
(1096) fit une donation au même monastère. Dans la charte d’une
(t) Ce nom est souvent e'crit de Maignac.
3
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
34
autre donation antérieure à 1108, faite par lui au même monastère, il
est nommé Geraldus Malafmda de Noala$.(Carlulaire de V abbaye '
d'Uzerche , fol. 56, 629). Le même Géraud Malafayde fut témoin, en
1 122, à la charte d’une donation faite au monastère de Saint-Bar
Ihélemi deBénévent. (183-184, p. 73).
Aimeri, élu patriarche d’Antioche en 1142, était de cette an¬
cienne et illustre famille.
* de MALEMORT. Cette maison puissante, qui s’est éteinte de¬
puis bien des siècles, avait pris son nom d’une terre située à une
demi-lieue de Brives. Les seigneurs de Malemort, barons du Li-
mosin, se qualifiaient princes dans leschartes des Xe et XPsiècles.
Ils prirent part à la première croisade, en 1096, et fondèrent le
monastère de Dersses, au diocèse de Limoges, en 1212. En 1010,
Gaubert, prince de Malemort, fut surpris dans son château par
Ebles II , vicomte de Comborn, avec lequel il était en guerre. Il
était frère d’Engelsiane de Malemort , femme de Gui de Lastours ,
seigneur de Terrasson, de Pompadour et de Hautefort. Il y a beau¬
coup de chartes sur les seigneurs de Malemort dans le cartulaire
del’abbaye d’Uzerche,à laquelle ils firent degrandes libéralités. Ils
se sont alliés aux maisons de Comborn, de Limoges, de Yentadour,
deFavars et de Turenne. Dès 1250, la maison de Maleguise possé¬
dait la terre de Malemort. Cette illustre famille portait son écu fascé
d'argent et de gueules.
* de MALLESEC, seigneurs de Chatelus, vicomtes de la Mothe
dans la Marche. Cette famille s’est éteinte vers le commencement
du XVIIe siècle. D'argent , au lion de gueules ; au chef d'azur ,
chargé de 3 étoiles d*or.
deMAR BOEUF, seigneurs de Marmeau, .1504. D'azur , à 2 che¬
vrons d'or , et deux épées d'argenty brochantes en sautoir .
de MARSANGES, seigneurs de Barneul etde Montrochet, 1516.
D'argent , à 3 merlettes de sable.
DE MARSAT, voyez de SEILLAT.
MARTIN, seigneurs de Châteauroy , en Angoumois. Cette fa¬
mille descend de Jacques Martin, anobli par lettres patentesdu mois
de décembre 1601. D'azur , à 2 fasces d'or.
deMARTRET, seigneurs de Betut, 1527. De gueules , au che¬
vron d'argent , accompagné en chef de 2 cœurs et en pointe d'un
croissant du même.
du MAS, seigneurs de Peyzac et de la Fère, 1544. Coupé , au 1
de gueules y à une tour d'argent , maçonnée de sable ; au 2 de gueules ,
à la croix d'argent , cantonnée de 4 fleurs de lys du même.
Cette famille , qui tirait son nom de la terre du Mas, en Bélec-
NOBILIAIRE DE L1M0SIN.
35
tion de Limoges, s’est éteinte il y a peu d'années en la personne
de Joseph-François du Mas , marquis de Peyzac.
du MAS (N....)» sieur de Neuville , président au présidial de
Brives, anobli par lettres du mois d’août 1661 , enregistrées à la
chambre des comptes^ de Paris le 7 juin 1663, et confirmées au
mois d’octobre 1667 .Écartelé, aux 1 et A d’or, à la croix d'azur ; aux
2 et 3 d’azur , au chevron d’hermine , accompagné de 3 étoiles d’or.
de MASVALIER, seigneurs de la Valade, 1541. D’argent , à îa
croix de gueules.
La branche de Masvalier, seigneurs du Cbastenet, a prouvé
depuis 1506.
* MAUBERNAT ou MAUBERNARD. Gautier et Raymond
Malhernat , frères, firent une vente à la chartreuse de Glandiers
en 1227. Renaud Maubernard , damoiseau, fit hommage à l’évêque
de Limoges, en 1296 , pour ce qu’il tenait à Alassac, et Gautier
fit aussi hommage en la même année, à ce prélat, pour ce qu’il te¬
nait à Botazat. Il y est énoncé Gauterius Malhernardi de Combor -
nio, domicellus. ( Cartul . de l’évêché de Limoges , fol. 50 • - 185 ,
fol. 1 17.) Cette famille esÊ éteinte depuis longtemps. Elle portait :
D’argent , à 6 coquilles de gueules.
de MAUMONT, seigneurs du Chadeau, de la Ferde, 1327. D’a¬
zur , à la croix d’or, cantonnée de 4 besants du même.
de MAUMONT, seigneurs du Chalard, de la Riberie, etc.,
1553. La branche des seigneurs de Saint-Vie, du Chastenet, de
Maumont, du Mas, a prouvé depuis 1521. D’azur , au sautoir d’or;
cantonné de 4 tours d’argent , maçonnées de sable. Voyez le précédent
yolume, Nobiliaire d’Auvergne.
%
MAYNARD, seigneurs de Chaussenejoux et de Mouret , pa¬
roisse de Donzenac, 1448 : Écartelé , aux 1 et A d’azur, à une main
d’or ; aux 2 et 3 de gueules , à 3 bandes d’argent.
de MEILLARS, seigneurs de Meillars , 1536. D’or , à 3 pals de
gueules, chargés chacun de 3 étoiles d’argent .
La terre de Meillars est située à quatre lieues d’Uzerche. En
1044, Etienne de Meillars paraît avec Géraud de Pressac dans une
charte de donation faite à l’abbaye d’Uzerche. Il était fils de Lau-
tier de Meillars et d’Aldearde, ainsi qu’on le voit par la donation
qu’il fit , en 1072, au même monastère, de la moitié de Champa-
gnac en la paroisse de Meillars , pour le repos des âmes de ses
père et mère. Jean deChampagnac, son neveu, frère d’Étienne de
Champagnac , intervint dans cette donation. ( Cartul . d’üzerche,
fol. 93, 242; -185, fol. 37, 47).
* de MERLE, famille ancienne éteinte peu avant la recherche.
36 NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
D'or, à 2 cotices de sable en bande , accompagnées de 6 merlettes du
même. •
de MEYNIÈRE, seigneurs de Porteau et d’Artois , 1525. D'ar¬
gent , au chevron de gueules , accompagné de 3 étoiles de sable.
* de MIRABEL. Gautier de Mirabel , abbé d’Uzerche, vivait en
1133. Cette famille paraît originaire du Quercy. D'azur , à 6 besants
d’or , 3, 2 1 et 8 étoiles du même , 2, 3, 1 2.
de MIRAMBEL, seigneurs de Champagnac et de la Combe,
1488. D'azur , à 3 miroirs arrondis d’argent.
Claude de Mirambel , chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jé¬
rusalem, commandeur des commanderies deLimoges, du Valais*
du Puy-Bonieu et du Breuil, vivait en 1529 (183-184 , fol. 326).
de MIRAMONT. Jean deMiramont fut légitimé par lettres pa¬
tentes de l’année 1612, vérifiées à la chambre des comptes de Pa¬
ris le 24 août 1614. D'azur , au lion d'or , lampassé et armé de
gueules , adextrè de 6 besants d’argent , 1, 2 et 3, et senestré de 3 be¬
sants d’or.
* de MOLCEAU, quelquefois de MOLCEU [de Molceo) sei¬
gneurs de Bar. Bertrand de Molceau , donzel, vivait en 1323. Il
est qualifié chevalier en 1326. Il eut, entre autres enfants: Ber¬
trand de Molceau, damoiseau, qui fit une vente à Guillaume de
Boussac le 1er septembre 1362: Hélis de Molceau, mariée, le
1er août 1 326, avec Hugues de Cosnac , chevalier. Cette famille avait
formé plusieurs branches toutes éteintes avant la recherche. D'or ,
à 3 fasces de gueules. Une branche portait : De gueules , à 3 fasces
d’argent.
du MONT, seigneurs de Lage-Rideau, ont fait preuve de quatre
générations. D'argent , à la croix écartelée de sable.
* de MONTAGNAC.il y a deux maisons fort anciennes connues
sous ce nom en Limosin. Celle de Gain de M ontagnac et celle de
Montagnac -Montagnac . Cette dernière a formé plusieurs branches
dont l’aînée, celle des marquis de Montagnac, possède encore la
terre de son nom, située entre Brives et Tulle, en bas Limosin.
Deux branches se sont établies en Auvergne et en Bourbonnais.
De cette dernière était Claude de Montagnac de V Arfeuïllere, reçu
chevalier de l’ordre de Malte au prieuré d’Auvergne en 1607'; de
celle d’Auvergne, Jacques de Montagnac de Lignières, reçu dans
le même ordre en 1665. En 1770 , il existait cinq chevaliers du
même ordre de la branche de Chauvence, l’un grand-prieur d’Au¬
vergne, un autre commandeur de Villefranche. Cette maison por¬
tait anciennement : De sable , à la croix d’argent. Depuis elle a
porté : De sable , au sautoir d’argent , cantonné de A molettes d'cpe-
ron du même.
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
37
* de MONTBERON, l’une des plus anciennes et des premières
maisons de l’Angoumois. On en trouve la généalogie , t. VII,
p. 25 de P Histoire des grands officiers de la couronne , cette maison
illustre ayant donné un maréchal de France, plusieurs généraux
et un chevalier des ordres du roi. Elle remonte filiativement à Ro¬
bert, Ier du nom, sire ou baron de Monlberon , vivant en 1140. Ses
descendants se sont alliés aux plus grandes maisons du royaume.
Écartelé , aux 1 et b fascès d'argent et d'azur; aux 2 et 3 de gueules
plein.
* de MONTERUC. Cette famille, alliée à celles d’Aubusson , de
Meausse et de Rouffignac , a donné deux cardinaux , Pierre de
Monteruc, évêque de Pampelune, créé cardinal en 1356 par le
pape Innocent VI, son oncle, (Etienne Aubert), et décédé le30 mai
1385, etRanulfe de Monteruc , neveu du précédent, évêque deSis-
teron, créé cardinal par le pape Urbain VI en 1378, mort à Rome
le 15 août 1382. Cette famille s’est éteinte au commencement du
XVIe siècle. De gueules, au chevron d'argent , accompagné en chef
de 2 étoiles et en pointe d'un rocher , le tout du même.
[ de MONTFREBOEUF, seigneurs de la Chabroulie, 1520. D’a¬
zur, au lion cour onné d'or.
I La branche des seigneurs de Razat a prouvé depuis 1509.
de MONTGIBAUD, seigneurs du Rieux , du Chastenet et de
la Joubertie, paroisses de Salon et deMontgibaud, 1537. D'argent ,
au laurier de simple , soutenu d’un croissant de sable.
de MONTROUX, seigneurs de Rignac, 1343. D'azur , à un cor
de chasse d'or , accompagné à dextre en chef d'un soleil du même et
à senestre d'une lune surmontée d'un croissant d'argent .
deMORAS, seigneurs de Lavau, deBlanzacetdeBeauclerc.Cette
famille a prouvé depuis Jean-Michel de Moras , baron de Fanal au
royaume de Naples, vivant en 1552, et dont les fils, César et Fabien
de Moras, furent naturalisés français par lettres du 25juillet 1566.
D'azur , à 2 épées d'argent en sautoir , cantonné de 4 molettes d'é *
ver on du même.
* MORCEL ou MORCEAU. Hélie Morcel , damoiseau, fit hom¬
mage à l’évêque de Limoges en 1295. (Cartul., fol. 9- i85?fol. 107).
Cette famille paraît s’être établie postérieurement en Périgord. Hu¬
gues Morcel , damoiseau, épousa, le 3 février 1333, Raimonde de
Comarque . Parmi ceux qui furent témoins au contrat, sont nom¬
més Geoffroi, Olivier et Hélie Morcel , damoiseaux. Cette famille
s’est éteinte longtemps avant la recherche. Elle portait : De gueules ,
i la croix de vair , cantonnée de 4 étoiles d’or.
j .
MOREAU, seigneursde la Tribarderie, 1536. D'argent , à 3 pals
de sable ; au chef de sable , chargé de 3 pals d'argent.
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
33
de MOSNARD, seigneurs de Yillesavary et de Yinsenat, 1405.
D’argent , à la fasce de gueules , accompagnée de 2 aigles d'azur,
une en chèf et l’autre en pointe . \
de la MOTTE , seigneurs de Saint-Pardoux , de Flomont , de
Meyssat et delà Brousse, 1546. De sable , au lion d'argent , lam-
passé, armé et couronné d’or.
du MOULIN , seigneurs des Coustins Ceries, 1459. D’azur, à
un moulin à vent d’or .
Philippe du Moulin , damoiseau, est mentionné dans une charte
de l’évêché de Limoges d’environ 1300. ( Cartul. , fol. 35; 185.
fol. 115).
N
de NAUCHES, seigneurs de Pomiers, ont prouvé depuis Roch
de la Roche , vivant en 1555. Son fils, Jean de la Roche , épousa, le
18 septembre 1586, Marie de donner eux. Jean de Nauches lui fit
donation de ses biens au contrat, à la charge par lui et ses descen¬
dants de porter son nom.
deNESMOND, seigneurs de la Grange, de Firbeys, des Étangs,
de la Pouguerie, de Brie, des Francs, de Champsat, 1505. D’or , à
3 cors de chasse de sable.
* de NEUFVILLE, seigneurs de Neufville, barons de Magnac
en Angoumois, très-ancienne famille alliée, entre autres, aux mai¬
sons du Bellay et d’Urfé. Elle portait : De gueules , à la croix d’ar¬
gent, chargée d’une croix alésée d’azur.
O
* d’ORNHAC, on prononce d’Orignac. La, terre d’Ornhac est si¬
tuée à 3 lieues d’Uzerche, en bas Limosin. Etienne d’Ornhac , Fui
de ses plus anciens possesseurs , vivait dans le XIe siècle. Il fui
témoin avec Ga,ubert de Malemort d’une donation faite à l’abbayc
d’Uzerche par Étienne Charboneuz. {Cartul., fol. 641$ 185, fol. 64.
Ses descendants, par l’effet d’une substitution remontant au com
mencement du XYe siècle, ont quitté le nom et les armes d’Ornach
pour porter ceux de Saint-Chamans. ( Yoir ce mot. ) Avant cett<
époque la maison d’Ornhac portait: D’or, à trois corbeaux de sable
P
* de PALANT, famille éteinte. D’or, à trois fasces de sable.
PARADIS, seigneurs de Paulhac. Louis Paradis ayant exercé 1
charge d’échevin de Lyon en 1618, ses descendants furent recon
NOBILIAIRE DE LIMOSIN. 39
nus nobles en vertu des privilèges attribués à cette charge. D'ar-
< rjent , à 3 oiseaux de paradis de sable.
PAREIL d’ESPÉRUC, seigneurs de Lavaud, de la Yergne, de la
Chatonie, de Lupersat, 1472. Écartelé , aux 1 et A de gueules , à 3
rocs d’échiquier d’argent y aux 2 et 3 d’azur , à 3 /asces d’or. Voyez
d’ESPÉRUC.
PASQUET, seigneurs de Savignac et de Saint-Mesmin , 1539.
D’azur, au cerf d’or, nageant dans une rivière d’argent.
PERE, seigneurs de Liboureix, 1471. D’azur , à 3 pals v air és
d’argent et de gueules.
de PERUSSE d’ESCARS , seigneurs de la Yernouille, 1547. De
gueules, au pal de vair.
On peut consulter, pour l’origine de cette ancienne et illustre
famille, le Nobiliaire d’ Auvergne, p. 69 (t. VII du présent ouvrage),
et, dans le présent tome, la notice de BOUCHIAC.
PHÉLIP, seigneurs de Saint- Viance, de la Bastide, de Puy-
mège, de la Valette , etc. , 1541 . Écartelé, aux 1 et A d’azur , au
cor de chasse d’argent, accompagné de 5 étoiles du même ; aux 2 et
3 d’or, à 4 burelles d’azur.
Cette famille est originaire de la paroisse de Corrèze. Guilhem
de Tournemire, chevalier, vendit, en 1343, à maître Raimond
Phélip la moitié du mas de Chaslhac, qu’il possédait indivis avec
Bernard Fouchier , chevalier, avec les rentes en dépendant dans
les diocèses de Limoges et de Tulle (183-184, fol. 9). Sa fille Valé¬
rie était mariée, en 1353, avec Hélie Boussac.
PICON ou PICONIS (famille originaire de Savone, où elle a
donnédes podestats), seigneurs deChasseneuil, paroisse deNantin,
1259. D'azur , au dextrochère d’argent, tenant un dard en pal du
même-, au chef cousu de gueules , chargé de 3 couronnes d’or.
* de PIERRE-BUFFIÈRE , de Petra Buferia , de Peirabufeira.
La ville de Pierre-Buflière est à trois lieues au sud-est de Limoges.
C’était le chef-lieu d’une seigneurie des plus considérables de ce
pays , et qui jouissait comme celle de Lastours du rang de pre¬
mière baronnie du Limosin. Cette terre était un ancien franc-aleu,
comme on peut en juger par le titre de princes que prenaient les
seigneurs de Pierre-Bufiière dans les X«, XL et XIIe siècles. Ai-
meri , seigneur de Pierre-Buffière , vivant en 1002 , fut père de
Gaucelin Ier de Pierre-Buffière, qu’on voit figurer comme témoin
avec Adémar de Laron dJune charte accordée, en 1048, par
Ramnulfe, vicomte d’Auhusson,à l’abbaye d’Uzerche. ( Cartul. ,
fol. 534; 185, fol. 59). Gaucelin de Pierre-Buflière et Guide
Lastours firent la guerre, en 1061 , à Adémar II, vicomte de Li¬
moges, qu’ils réduisirent à leur demander la paix. Gaucelin Ier eut
nobiliaire de limosin.
40
entre autre enfants, Pierre Ier, qualifié prince de Pierre-Buffière
dans la charte d’une donation faite à l’abbaye de Saint-Pierre du
Yigeois, en 1096, par Gui de Bré, lors de son départ pour Jérusa¬
lem. ( Cartul . du Vigeois, fol. 43). Il épousa la sœurd’Ebles III, vi¬
comte de Ventadour , et en eut, entre autres enfants, Gaucelin II,
seigneur de Pierre- Buffière. Celui-ci exerça de grands ravages
sur les terres d’Adémar III, vicomte de Limoges, parce que les
gens de ce vicomte avaient occasionné la mort de son père, par
les mauvais traitements qu’il en avait reçus. Gaucelin , fait pri¬
sonnier dans une rencontre, et enfermé pendant un an dans le châ¬
teau de Ségur, en sortit par la médiation d’Eustorge, évêque de
Limoges. Mais Ebles III, vicomte de Yentadour, son oncle, pre¬
nant en main ses griefs contre le vicomte Adémar III, surprit celui-ci
dans une embuscade et ne lui rendit la liberté, après deux ans
d’une dure captivité, qu’après l’avoir taxé à 12 mille sous d’or
de rançon. Gaucelin II eut pour fils Gaucelin III, seigneur de
Pierre-Buffière, marié, vers 1140, avec Béatrix de Comborn , fille
du vicomte Archambaud IV. Gaucelin III a continué cette illustre
et puissante famille, dont quelques rameaux ont subsisté jusque
vers la fin duXVIUe siècle. La branche aînée s’était fondue par un
mariage, en 1626, dans la maison de Ferrières-Sauvebœuf. De sa¬
ble , au lion d'or.
duPIN, seigneurs de Saint-Barban, de Saint-Martial , de Bus-
sières, de Joncherolles, etc. , etc. , 1514. D'argent, à 3 bourdons
d'azur.
Les branches des seigneurs de la Bussière, de Maisonneuve et de
Masjoubert portaient les 5 bourdons de gueules.
de la PLACE, seigneurs de la Brousse, de Betoux, de Yernay,
1463. La branche des seigneurs de Rabaud , de la Motte et de
Dueix a prouvé depuis 1541. D'argent , à 3 glands de simple.
PLAISANT, seigneurs de Bouchiat, de Puimaillot, de Bigardel,
du Bousquet et de la Prade, 1529. D'azur , au chevron d'or , sur¬
monté d'une croisette ancrée du même , et accompagné de 3 coquilles
d'argent , celle en pointe surmontant un croissant d'or.
* de PLAS, seigneurs de Plas, terre située à deux lieues et de¬
mie de Tulle en bas Limosin. Cette famille qui vient de s’éteindre,
et qui s’était toujours très-noblement alliée, est connue par une
charte de l’abbaye de Tulle du milieu du XIe siècle , où Bernard
et Aimar de Plas assistèrent comme témoins. D'argent , à 5 ju¬
melles de gueules en bande.
de la POMMELIE, seigneurs de Lage-Oubert, de Teignat, de
la Judie etde la Garde, 1559. D'azur, à la tour d'or , surmontée de
2 tours d'argent maçonnées de sable.
* de POMPADOUR. La terre de Pompadour, située entre la haute
NOBILIAIRE DE I.IMOSIN.
41
et la basse Vezère,à deux lieues des confins du Périgord et deux
lieues est-sud-est de Ségur, était, au Xe siècle, l’une des possessions
de la puissante maison deLastours. Ce fut Gui de Lastours, sur¬
nommé le Noir, qui, selon Geoffroi du Vigeois, fit bâtir, vers l’an
1000, le château de Pompadour, pour résister au vicomte de Sé¬
gur. Aolaarz, fille unique de Gui de Lastours, épousa Aimar Com-
tor de Laron, vivant en 1028, et auquel elle porta tous les biens de
son père et entre autres la terre de Pompadour. Cette terre était
possédée à la fin du XIP siècle par Geoffroi Hélie , qualifié sei¬
gneur de Ségur dans une charte de l’abbaye de Dalon de l’année
1 179. Ce seigneur fut la souche de l’illustre maison de Pompadour,
laquelle conserva jusqu’en 1400 son nom primitif d 'Hélie, et ne
prit exclusivement celui de Pompadour que depuis cette époque.
Elle s’est alliée aux premières familles du royaume et a donné plu¬
sieurs personnages marquants dans l’ordre ecclésiastique, entre
autres Geoffroi de Pompadour , évêque de Saint-Pons de Thomières
en 1415, puis de Carcassonne, Hélie de Pompadour , évêque d’Aleth
en 1448, puis de Vivien en 1454, Geoffroi de Pompadour (neveu du
précédent), évêque d’Angoulême en 1465, de Périgueux en 1472,
duPuy en i486, et grand-aumônier de France; Antoine de Pom¬
padour, son frère, évêque de Condom en I486 , et Geoffroi de
Pompadour de Châteaubouchet, évêque de Périgueux en 1551 . D'a¬
zur, à 3 tours d'argent, maçonnées de sable.
* de la. PORCHERIE. La terre de la Porcherie est à 4 lieues de
Pierre-Bufiière. Pierre de la Porcherie est mentionné dans une
charte d’Archambaud, vicomte de Comborn, en faveur de l’abbaye
d’Uzerche, de l’année 1085. ( Cartul. , fol. 48; 185, fol. 32).
Hugues delà Porcherie , abbé d’Uzerche, vivait vers 1120. Pierre
Bernard, seigneur de la Porcherie , épousa, vers 1180, Claire de
Comborn , fille du vicomte Archambaud V. P. de la Porcherie , che¬
valier, vivant en 1221, portait en son scel un porc . Noble homme
Bernard de la Porcherie , seigneur de Sadranen 1269, portait un pal.
* de la. PORTE , seigneurs de la Rétaudie, co-seigneurs de
Lissac. Cette famille, qui s’est éteinte peu avant la révolution, avait
été renvoyée au conseil pour y produire ses titres. Elle y fut
maintenue par arrêt rendu contradictoirement le 18 juin 1668, en
prouvant sa filiation depuis noble Arnauld de la Porte , sieur de la
Rétaudie, vivant le 11 mai 1538. D’argent, à 3 pals retraits de
gueules , mouvants d’une divise du meme ; au chef cousu d’azur,
chargé de 3 étoiles d’or .
Il y a eu une ancienne famille du même nom en Limosin.
Geraud de la Porte , damoiseau, rendit hommage à l’évêché de
Limoges en 1296. {Cartul., fol. 10; 185, fol. 109).
des POUSSES, seigneurs de Longpré , de la Vergne et de la
Bonnette, 1522. D’azur , à une fleur de lys d’or, accompagnée de 6
besants du même en or le.
42
NOBILIAIRE DE LIMOS1N.
La branche des seigneurs de Viellefosse a prouvé depuis 1509. I
Elle portait les 6 besants en argent. Il'
Si
POUTE, seigneurs de Château-Dompierre , 1427. Palê d'argent K
et de sable; au chevron de sable brochant ; et au chef d'argent.
Johannes Fauta , bourgeois de Noailhac, fit hommage à l’évêché |j
de Limoges en 1296. ( fol. 30 du cartul, 1S5, fol. 113). |j
PRINSAUD , seigneurs de Percy, 1512. D'azur, au chevron
d'or, accompagné en chef de 3 croisetles du même , et en pointe d'un
lionléopardé aussi d'or, lampassé et armé de gueules. \
du PUY, sieurs de Mirambel et de Saint-Remy. Nicolas duPuy,
gendarme de la garde du roi , obtint des lettres de noblesse au
mois de décembre 1645, confirmées en février 1668. De sable , au
lion d'or, lampassé , armé et couronné de gueules ; au chef cousu du
même , chargé de 3 étoiles d’argent.
* de PUYDEVAL. La terre de Puydeval, située en basLimosin,
avait donné son nom à une ancienne famille que représentait, en
1480, Antoine, seigneur de Puydeval, père de Geraud, seigneur de
Puydeval , marié avec Françoise de Nouilles. Cette famille n’exis¬
tait plus lors de la recherche. D’azur , à 2 lions affrontés d'or.
B
de RAZÈS, seigneurs de Puybernard, ont fait preuve de quatre
générations, De gueules, à 3 pals d'argent ; au chef d'or.
Cette famille est très-ancienne et tire son nom d’une terre située
aune demi-lieue de Chanteloube. Vers 1130, Gui de Razès et
Etienne deBelet, son neveu, firent donation de la terre de Puy-
Auriol à l’abbaye de Dalon, donation confirmée par Itier de Born,
en présence de Gerald et Pierre de la Faye, et de Guy de Boysseulh.
( Cartul . de Dalon , fol. 4 ).
Aimeri de Razès, damoiseau, fit hommage à l’évêché de Limoges
en 1307. Guillaume de Razès , chanoine de Lesterp , fut présent ,
en 1310, à un hommage rendu au même évêché par Guillaume de
Razès, damoiseau, frère de Bazon de Razès. ( Cartul . de l'évêché de
Umoges. fol. 15, 20;— 185. fol. 109.) # \
de la RIE, seigneurs de Lauberge, 1426. D'argent, à l'aigle de
sable, becquée et membrée d'or.
* de la RIVIÈRE Géraud de la Rivière est mentionné dans une
charte de la vicomtesse Ermengarde, femme de Bernard , vicomte
de Comborn,enfaveurdel’abbayed’Uzerche, charte peu antérieure
à 1092 {Cartul. 353; 185. fol. 53). Sceau de cette famille en 1296 :
Parti, au 1" trois châteaux , au 2e cinq cotices ; un lambel-à six
pendants brochant sur le parti.
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
43
* ROBERT, seigneurs de Saint-Jal. La terre de Saint-Jal est
située à une lieue et demie d’Uzerche. Geraldus Rotberti , religieux
de l’abbaye d’Uzerche, vivait en 1163. (Cartul., fol. 40; 185,
fol. 31.)
Hugues Rotbert de Saint-Jal , et sa femme Pétronille de Saint-
Jal , firent donation du moulin de la Roche à l’abbaye d’Uzerche,
par charte du XIIe siècle, donnée en présence d’Arnaud de You-
tezac , prêtre , et d’Adémar Rotbert , et Pierre Lairiz. ( Cartul .
d’Uzerche. fol. 343; 185, fol. 57).
Adémar Robert, seigneur de Saint-Jal, eut pour fils : 1° Ber¬
trand Robert , seigneur de Saint-Jal ; 2° Adémar Robert, évêque de
Lisieux en 1361, transféré à Arras en 1368* puis à Boulogne-sur¬
mer en 1371, cardinal depuis 1342, archevêque de Sens en 1378,
mort en 1384; 3° autre Bertrand Robert , évêque de Montauban
en 1380. Les seigneurs de Saint-Jal, du nom de Robert,* portaient :
une bande accompagnée de 6 étoiles.
de la. ROCHE, voyez de NAUCHES.
* de ROCHECHOUART (vicomtes). Les vicomtes de Roche-
chouart sont issus des premiers vicomtes héréditaires de Limoges
de la maison de Ségur, par Ostofrancus , leur premier auteur ,
cinquième fils de Gérard, vicomte de Limoges en 963 , et de Ro-
thildede Brosse. La ville de Rochechouart, chef-lieu de la vicomté,
est située près de la Tienne et de la source de la Charente , à 8
lieues de Limoges. Les maisons de Rochechouart et d’Aubusson
sont les seules des anciennes races vicomtales du Limosin qui se
soient continuées jusqu’à nos jours. Les vicomtes de Comborn, de
Limoges, de Ségur, de Turenne, de Yentadour,de Gimel ,et de
Brosse , qui composaient cet ordre de grands feudataires du Li¬
mosin, sont éteints depuis plusieurs siècles. La maison de Roche-
çhouart porte: fascè nébulé d’argent et de gueules.
de la ROCHE - CHOUYEL , anciennement la ROCHEPOT,
seigneurs de Saint-Germain et de Yert , 1553 : D’azur , à un cas¬
que d’argent ; au chef cousu de gueules , chargé de 3 étoiles d’or.
de RODAREL , seigneurs de Gourdon , de la Brousse et de la
Pradelle, paroisses de Chamboulive et de Troche, 1544. D’argent ,
à un rocher de sable.
ROQUET d’ESTRESSES, seigneurs d’Estresses,etc., 1553. D’a¬
zur, au chevron d’argent , accompagné de 3 roquets ou fers de
lances du même.
de ROUFFIGNAC , seigneurs de Sanat et de Quinsat, 1506.
D’or , au lion de gueules.
Les seigneurs de la Grimaudie, de Puy-Ribeireix et de Fourzat,
ont fait preuve depuis Léonard de Roufiignac , qui fit son testa¬
ment en 1589 , et était fils naturel de Christophe de Roufiignac,
44 NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
seigneur de Sanat Cette branche ajoutait une barre pour brisure.
On trouve des titres nombreux sur cette ancienne maison dans
les cartulaires du Limosin.
de ROUSSEAU ( Bernard), sieur du Puy-la-Vesse , fut anobli
au mois d octobre 1665, et confirmé en décembre 1666. D'argent
a une bande vairée de gueules et d'or , accompagnée de 3 croissants
d azur, 2 en chef et l'autre en pointe ,
de ROYÈRE, seigneurs de Brignat, paroisse de Rovère, ont
tait preuve de neuf générations en remontant au-delà de 1429.
De gueules, à 3 fasces de vair.
Les seigneurs de Peyraud ont prouvé depuis 1450.
de ROYÈRE, seigneurs dudit lieu , du Mazureux et de la Yer-
nade, paroisse de la Roche-l’Abeille, 1542. D'azur, à 3 demi-vols
dor.
Ameil de Royer e, chevalier, est mentionné, avec Géraud de la
Rivière, dans une charte de l’abbaye d’Uzerche , du temps de
l’abbé Gausbert, au XIe siècle. ( Cartul , fol. 415; 185, fol. 55),
S
deSAHUGUET, seigneurs de Termes, de la Rouye, etc., 1543.
De gueules , à 2 épées d'or en pal la pointe en bas , et au milieu un
croissant d’argent surmonté d'une coquille du même.
du SAILLANT, voyez de LASTEYRIE.
de SAINT-AIGNAN, voyez de la GASTINE.
de SAINT-AULAIRE, voyez de BEAUPOIL.
* de SAINT- CHAMANS, de Sancto-Amantio, l’une des plus an¬
ciennes familles du Limosin, qui a pris son nom d’une terre consi¬
dérable située à une lieue d’Argentat. Dans le XIe siècle, Eustorge,
femme d’Adémar de Saint-Chamans , fit une donation au monastère
d’Uzerche. {Cartul., fol. 519; 185, fol. 58j. Pierre de Saint Cha¬
mans, moine, sans doute frère d’Adémar, est cité contemporaine-
ment dans la charte d’une autre donation faite à Aldebert, abbé
d’Uzerche, parGaubertdeMalemort. {Idem. fol. 639; 185, fol. 63).
Hercule, seigneur de Saint-Chamans , chevalier, vivant en 1180*
épousa Félise, dame du Pescher. Leur postérité s’est éteinte en
1400. Catherine, dame de Saint - Chamans et du Pescher, porta
ces deux terres avant cette époque à son mari Jean d'Ornhac, co¬
seigneur du Pescher. Leur fils , Gui d'Ornhac , en recueillant les
biens de sa mère, quitta le nom et les armes d’Ornhac pour pren¬
dre ceux de Saint-Chamans
C’est de cette seconde maison de Saint-Chamans que sont des-.
NOBILIAIRE DE LIMOSlN.
45
cendus les marquis et comtes de Saint-Chamans , quoique la
Chenaye des Bois n’en fasse qu’une seule et môme race avec les
premiers seigneurs de Saint - Chamans. Au reste, la maison
d’Ornhac, dont la dernière est issue , ne le cédait point à celle de
Saint-Chamans en noblesse et en ancienneté. (Voir d’Ornhac.)
Les deux maisons de Saint-Chamans portaient : de simple , à 3
fasces d’argent; à l’engrêlure du même , mouvante du chef .
de SAINT-CHAMANS , voyez de LONGUEVAL de SAINT-
CHAMANS.
* de SAINT-EXUPÉRY. La terre de Saint-Exupéry, située à 4
lieues d’Ussel , en bas Limosin, a donné son nom à cette noble et
ancienne famille, établie en Périgord, et alliée aux maisons
d’Abzac, de Bourbon - Lavedan , de Comarque, de Gironde, de
Yassal, etc. Dans le XIe siècle , Pierre de Saint-Exupéry, neveu
de Gollier de Royère, fit une donation au monastère d’Uzerche ,
en présence de Robert de Saint-Exupéry.
On trouve d’autres chartes des XIe et XIIe siècles dans lecartu-
laire d’Uzerche ( 185 , fol. 30 , 57, 68 ei 99) sur les seigneurs de
Saint-Exupéry. Une branche de cette maison a porté le nom de
Mir amont. Elle avait pour chef, en 1560, Gui de Mir amont , bailli
des montagnes d’Auvergne. Armes de Saint Exupéry : D'or, au
lion de gueules.
de SAINT-FIEL, seigneurs de Saint-Paul. Cette famille a fait
preuve de 7 générations de noblesse. D’azur , au chevron d’argent ,
accompagné de 3 croisettes du même.
de SAINTE-FORTUNADE, voyez FOUCHER.
! de SAINTE-HERMINE , seigneurs dudit lieu , de Chenon , de
la Finelière, etc., D’argent , à 6 mouchetures d’hermine de sable .
3 et 3.
Ancienne maison originaire du Poitou.
de SAINT-JULIEN, seigneurs de la Geneste , 1551. De sable ,
semé de billettes d’or ; au lion du même , lampassé et armé de gueules,
brochant. C’est une branche de l’illustre maison des barons de
Saint-Julien dans la Marche.
de SAINTE-MARIE , seigneurs de Bort et de Laval , élection
de Limoges, et de Brivazac, élection de Brives, 1494. D’argent, à 6
merlettes de sable; au franc canton de gueules , couvrant la première
merlette.
de SAINT-MARTIN, seigneurs de Baignac , 1525. De gueules ,
à 3 bandes d’hermine.
Garin de Saint-Martin fit hommage à l’abbaye de Limoges en
1359 (185, fol. 27).
NOBILIAIRE DE LIMO IN.
46
deSAINT-PRIEYX ou SAINT-PRIEST, de Sancto - Prœjccto ,
seigneurs dudit lieu, 1540. D'azur, à 3 fioles d'argent en fasce,
accompagnées en pointe de 3 étoiles d'or bien ordonnées .
Il est fait mention dans le cartulaire de Bénévent (XIIIe siècle),
d’Imbert de Saint-Projet et d’Ermengarde de Saint- Priest , femme
de Constantin de Malbren (183-184, loi. 69-71).
* DE SAINT-RIBIER. Adémar de Saint-Ribier et Guillaume de
Saint-Yriex , son frère , firent donation à l’abbaye de Dalon , vers
1140, de la portion de dîmes qu’ils avaient dans la paroisse de Ba-
defol. ( Cartul . de Dalon), Cette maison de Saint-Ribier, branche
de celle de Saint-Yriex , existait encore dans le XIVe siècle.
* de SAINT-YRIEX , de Sancto Aredio. Famille ancienne et
considérable du Limosin, qui n’existait plus dès le XVIe siècle.
Vers l’an 1040, sous le règne du roi Henri Ier, Hugues et G uillaume
de Saint-Yriex firent donation au monastère du Vigeois , d’un
mas situé dans la paroisse de Chamboulive, en présence d’Ebles I,
vicomte de Comborn et de Ventadour-Bernard de Saint-Yriex est
mentionné dans une autre charte de la môme abbaye d’environ
l’an 1115 {Cartul. du Vigeois , fol. 8 , 16). Marie de Saint-Yriex ,
femme d’Aimeri d’Aurillac , vivait en 1396.
de SANZILLOJN de la FOUCAUDIE, seigneurs dePousol et de
Bouresse, etc., 1507. D'azur , à 3 pigeons d'argent. Cetteancienne
famille a porté, pendant plusieurs générations , le seul nom de la
Foucaudie.
* de SARRAN. La terre de Sarran est située à 5 lieues de Tulle.
Elle était possédée, en 1264, par Rigal de Sarran , damoiseau,
lequel vendit une rente de 10 livres à Guillaume de Boussac de
Tulle. (183-184, fol. 9).
SARRAZIN, seigneurs du Mazet, 1524. De gueules, à 3 fleurs de
lys d’or, mal ordonnées.
SARRAZIN, seigneurs de la Fosse, 1546. Parti, au 1 er d'azur,
semé de besants d’or ; au 2 d'argent, à la bande de gueules , chargée
de 2 coquilles d'or.
du SAIJZET, seigneurs du Sauzet et de laChabanne , paroisse
de Salagnat , 1 430. De gueules , à cinq fusées d'argent accolées en
fasce ; au chef d'argent, chargé de cinq merlettes de sable.
Les seigneurs de Soulière, paroisse de Saint-Martial, ont prouvé
depuis 1391. Ils portaient leur écu : Parti ,au\ de gueules, à cinq
fusées d'argent, posées 3 et 2; au 2e d'argent , à cinq merlettes de sable
posées de même.
Bernard du Sauzet, chevalier, et son frère Ranulfe , vivaient en
1237 .{Cartul. de Bénévent , n° 183-184 de Gaignières, fol. 74).
NOBILIAIRE DE LIMOSIN.
47
4>e SA VIGNAC, seigneurs de Vaux, 1526: Coupé , au ler d’azur ,
à 3 étoiles d’ argent ; aw2 d’argent, à une rose de gueules .
de SCORAILLES, seigneurs de la Salle et de la Domenchie, 1488.
La branche de la Salle portait d’or, à 3 d’azur , et celle de la
Domenchie d’azur , à 3 chevrons d’or.
Voir, sur l’ancienne et illustre maison de Scorailles, le précédent
volume , Nobiliaire d’ Auvergne, p. 83.
de SÉD1ERES, seigneurs vicomtes dudit lieu, 1535. D’azur , au
chevron d’or, accompagné de 3 palmes du même.
Le nom originaire de cette maison était Botier , Géraud,René et
Rigal Botier, frères, vivaient en 1096, sous le règne de Philippe Ier.
C’est la date d’un hommage qu’ils rendirent à Frudias , abbé de
Tulle. Vers le môme temps, Arbertet Pierre Botier , frères, furent
témoins avec d'autres chevaliers, à la donation faite au prieuré de
Sauxillanges par Bernard Arbert, de la moitié de l’église de Saint-
Pardou ^.(Preuves de l’histoire de la maison d’ Auvergne, par Baluze,
p. 485).
Tous lesbiens de cette maison sont passés, au XVIIe siècle, dans
celle de Lentilhac , par suite du mariage contracté en 1647, par
François de Lentilhac , avec Philiberte, vicomtesse de Sédières.
* de SEGUR (vicomtes). Le château de Ségur, situé à 4 lieues
d’Uzerche, a été le berceau d’une race puissante dont sont sortis
les premiers vicomtes héréditaires de Limoges. Le plus ancien
dont parie Adémar de Chabanais , est Foucher , qu’il qualifie in¬
dus trium fabrum in lignis , c’est-à-dire habile ingénieur en ma¬
chines de guerre (1) que le roi Eudes établit vicomte de Limoges
et du haut Limosin en 887. Il eut deux fils, l’aîné, Adelbert, fut
vicomte de Limoges et du haut Limosin; le puîné fut vicomte de
Ségur. La postérité de celui-ci finit dans Adémar, vicomte de Ségur,
qui vivait sous le règne de Hugues Capet , et fit la guerre contre
Aldebert 1er, comte de Périgord. Emme, fille et héritière d’Adé-
mar, vicomte de Ségur, épousa, avant l’an 1000, Gui Ier, vicomte de
Limoges, qui, du chef de sa femme, réunit à son fief le château et
la vicomté de Ségur.
de SEILLAT, anciennement de MARSAT, seigneurs de la Bou-
dière et de Rufiîgnac 3 paroisse de Lanteuil, 1532. Écartelé d’azur
et de gueules, à la croix d’or sur le tout , cantonnée aux 1 et 4 d’un
lion d’or, arme de sable , et aux 2 et 3 d’un rocher d’argent.
* deSELVE, de Selva, seigneurs de Cromières , d’Audeville, de
Villiers, etc. Blanchard, dans ses Éloges des premiers présidents du
(4) Sans doute par rapport aux fortifications qu’il éleva , secondé par les
nobles du Limosin, au château de Ségur. pour arrêter les courses des Nor¬
mands. (de Gaignières, portef. 186, part. III, p. 4 80).
NOBILIAIRE CE LIMOSIN.
4S
'parlement de Paris , p. 63, fait descendre cette famille d’un Fabien
de Selve , gentilhomme milanais, père d’autre Fabien de Selve , lieu¬
tenant de la compagnie des gens d’armes du comte de la Marck,
gouverneur d’Auvergne. Ce Fabien It aurait épousé Lucrèce
de Canillac , dont serait né Jean de Selve , premier président
au parlement de Bordeaux en 1514, lequel suivit le roi Louis XII
en Milanais en 1515 (1) et fut nommé par ce prince premier pré¬
sident et vice-chancelier du sénat de Milan. Après la perte du du¬
ché de Milan il fut nommé premier président du parlement de
Rouen, puis, en 1521, premier président du parlement de Paris. Il
mourut en 1529, avec une grande réputation d’éloquence et d’ha¬
bileté des affaires politiques. La Biographie universelle , t. 41 ,
dit qu’il était issu d'une ancienne famille du bas Limosin , ce qui
est exact, et que son père, Fabien de Selve , avait été lieutenant de
la compagnie des gendarmes du comte de la Marck. Ce dernier
fait est erroné. Fabien de Selve , père du premier président de
Selve, était notaire royal en Limosin en 1474, suivant des actes
qu’il passa en cette année, et Jean de Selve , frère de Fabien , était
chanoine de l’église de Clermont en 1473. ( Portefeuilles de Gui-
gnières , 183-184, fol. 181, 182. verso). Il existe encore une bran¬
che de cette famille dans la Marche, une à Tulle , en Limosin, et
une à Paris et dans File de France: D'azur , à 2 fasces ondées d’ar¬
gent.
* de SEREILHAC ou de SERAILHAC. La terre de Sereilhac est
située à 3 lieues et demie de Limoges. La famille qui en avait pris
le nom paraît s’être éteinte peu après le milieu du XI Ye siècle.
D’argent , à l’aigle au vol abaissé de sable.
de SOUDEILLES, seigneurs dudit lieu, 1450. Échiqueté d’azur
et d’argent de cinq tires.
Géraud de Soudeilles fut témoin avec Élie de Montignac , Ber¬
trand d’Abzac, etc., à une donation faite à l’abbaye d’Uzerche en
1174. ( Cartul ., fol. 804; 185, fol. 68).
de SOURIS, seigneurs de IaPraderie-, 1536. D’or , à 3 irangles
de gueules en pointe , surmontées de 3 souris de sable en fasce , et
celles-ci de 3 étoiles de gueules , que surmonte un croissant d’azur .
de SOURIS deLAYAUD, seigneurs de Lavaud et de Sainte-
Fortunade, 1462. D’azur , à un roc d’échiquier d’or à dextre , et un
lion du même, lampassé de gueules , posé sur un rocher d’or à se -
nestre.
Les trois derniers degrés compris dans la maintenue ne por¬
taient plus que le nom de Lavaud.
(l) C’est ce qui a donne' lieu à la tradition de son origine milanaise.
Nobiliaire de limosin.
49
1 T
; î)e TERMES, seigneurs de Pierretaillade, de la Veyssière, etc.
1550. D'or , à trois fasces ondées de gueules ; au chef d'azur, chargé
de 3 étoiles d'or.
TERRION (Léonard), sieur de la Chassagne de Vitrac, fut ano¬
bli par lettres patentes du mois de février 1646, confirmées par
arrêt du conseil du 9 juillet 1668 en faveur de ses fils. D'azur , à
2 épées d’or en sautoir , cantonnées au 1er d'un croissant d'argent ,
aux ZetSde'Z palmes d'or , et en pointe d'un rocher d'argent .
| de TESSEROT, seigneurs des Plasses et de Segonzat, 1407. Parti
d'azur et d’argent , au pal abaissé et bretessé de 6 pièces de sable sur
le tout ; à dextre chaussé d'or.
de TESSIÈRÉS, seigneurs de Boisbertrand et de Chartreix,
1502. Losangé d'argent et de gueules.
de TISSEUIL, seigneur de Courades, 1483. D'argent , à 3 hures
de sanglier de sable. Une branche de cette famille s’est établie en
Poitou.
* TIZON (Foucaud), damoiseau de Cabanes, vivait en 1313. Son
sceau, une bande accompagnée de 2 lions léopardés .
de la. TOUR, seigneurs de Yernajoux, de Neuvillars, de Con¬
fiât, de Peyssières, etc., 1366. D'azur , à la tour d'argent, maçon -
née de sable *
La branche des seigneurs de Noailtes a prouvé quatre degrés.
Boson de la Tour vivait en 997. Il épousa Pétronille dont il eut,
entre autres enfants, Boson II de la Tour, Arbert et Bernard-Elie
mentionnés dans une charte de l’abbaye d’Uzerche du onzième
siècle (185, fol. 43).
de la TOUR, seigneurs de la Vergnole, 1557. De gueules , à la
iour d'argent , maçonnée de sable.
* de la. TOUR (Gilles) abbé du Yigeois en 1499. De.... au sau¬
toir de... cantonné de 4 tours (183-184, fol. 169).
* TRANCHELION. Manoald Tranchelion , Aldéarde de la Mar-
*eride, sa belle-mère, et Pétronille, sa femme, firent une donation
î l’abbaye d’Uzerche vers la fin du Xle siècle. Le même Manuel
Tranchelion fut présent avec Géraud de Saint-Michel à une charte
le Gui de Malemort, confirmant le don fait à la même abbaye,
)ar sa mère, de l’église de Condat. Manoald eut entre autres én-
ànts Hugues Tranchelion , et une fille appelée Audenas et mariée
avec Arbert de la Yalette* (Cartul. de l' abbaye d'Uzerche, fol. 159,
NOBILIAIRE DE LIütfOSlN.
50
641, 683; 185, 40, 64). Cette ancienne famille s’est fondue dans
celle de la Garde, qui en releva le nom et les armes. Vovez de
la GARDE.
* de TURENNE {vicomtes). La ville de Turenne, située en bas
Limosin, entre Tulle et Sarlat, à une lieue et demie de la fron¬
tière du Quercy, n'était dans l’origne que le chef-lieu d’une sim¬
ple viguerie, érigée, en vicomté par le roi Louis d’Outre-mer vers le
milieu du Xe siècle. Bernard, premier vicomte de Turenne , n’eut
qu’un fils, Adémar, vicomte de Turenne , mort avant l’an 984, et
deux filles, Sulpicie dont on va parler, et Aynarde, femme de Ra-
nulfe II , vicomte d'Aubusson. Sulpicie, vicomtesse de Turenne ,
épousa Archambaud Ier , vicomte de Comborn. Leur petit-fils,
Guillaume de Comborn , qualifié en 1040 par la grâce de Dieu, vi¬
comte de Turenne , fonda la seconde maison de Turenne, dont l’hé¬
ritière, Marguerite, vicomtesse de Turenne , fut mariée avec Ber¬
nard VII, comte de Comminges. Elle mourut peu après 1311, lais¬
sant une fille, Marguerite de Comminges, qui survécut peu à sa
mère. Le comte Bernard VII, héritier de cette enfant, à laquelle sa
mère avait légué la vicomté de Turenne, vendit cette vicomté, le
26 avril 1350, à Guillaume Roger III, comte de Beaufort. Les an-
ciens vicomtes de Turenne, de la maison de Comborn portaient co-
ticéd oret de gueules de 10 pièces. La maison de Turenne d’Aynac,
en Quercy, quoique portant le nom et les armes de Turenne, des¬
cend de la maison de Beaufort, ainsi que j’ai déjà eu l 'occasion d’en
faire la remarque dans le précédent volume, Nobiliaire d'Au¬
vergne, p. 88.
TURPIN, seigneurs de Buyerolles, paroisse de la Bussière-Poi-
teYine, 1497. D'azur , à 3 besants d'or.
U
* d’USSEL, de Ussello. Hélie cl’Ussel, damoiseau, fit hommage ;
l’évêque de Limoges pour la moitié des dîmes de Sancto Exupio
vers 260. {Car lui., fol. 65 ; 185, fol. 119). On voit par une charti
de 1269 qu’Hélie d'Ussel et Ebles de Ventadour, damoiseaux, sei
gneurs , chacun pour sa partie de la ville d’Ussel, ratifient li
donation faite d’une maison pour loger les pauvres de la ville e
même les passants, à condition que le directeur de cette maisoiH
hospitalière ne pourra être nommé que par les consuls ou sous leufl
autorisation. Cette co-possession d’Ussel et deCharlus-le-Paillou®
par les seigneurs d’Ussel et les vicomtes de Ventadour est uni
forte présomption de leur commune origine. Les seigneurs d’UsH
sel avaient fondé l’abbaye de Bonaygue en 1157. |
Les seigneurs barons de Châteauvert , seule branche subsisBI
tante de cette ancienne famille, est établie dans la Marche depuill
1522. D'azur, à une porte d'or , la serrure et les bris d'huis de
accompagnée de 3 étoiles d'or. I
nobiliaire de Umosin.
5i
v
de VAYRES, seigneurs de la Forêt, 1446. De gueules, à l'aigle
d'argent ; au chef du même , chargé de 3 fleurs de lys d'azur .
* de VENTADOUR {vicomtes). La vicomté de Ventadour, située
sur la Lusège. à six lieues de Tuile, appartenait dès le Xe siècle
à l’illustre maison de Comborn. Elle fut l’apanage, vers 1080, d’E-
bles de Comborn, second fils d’Archambaud III , vicomte de Com¬
born et de Rotberge de Rochechouart. La vicomté de Yentadour
unie à la terre de Montpensier, fut érigée en comté par le roi Phi¬
lippe de Valois, le 2 avril 1350, en faveur de Bernard, vicomle de
Ventadour. La postérité de celui-ci a fini vers 1490 , en la per¬
sonne de Louis, dernier comte de Yentadour. Les enfants de Blan¬
che, sa fille (décédée en 1482), et de Louis de Levis, baron de la
Voûte, son mari, ont recueilli tous les biens de la maison de
Ventadour, dont les armes étaient : Èchiqueté d'or et de gueules.
On voit au bas de lettres de Bernard de Fentadour , archidiacre
le Limoges et chapelain du pape, du lundi, veille de la fête des
ipôtres Simon et Jude (27 octobre) 1264, le sceau dudit Bernard ,
•eprésentant une sorte de filet en forme de losangé. C’était sans
ioute l’une des façons de briser pour les cadets de cette maison.
Baluze, Preuves de l'histoire de la maison d' Auvergne, page 274).
delà VERGNE, seigneurs de Juillat, de Palliés, de Pibiers, etc.,
1452. D'or, à la rose de gueules .
de la YERGNE , seigneurs de Marginier, de la Borderie, du
Pescher et de Lavaud, 1493. D'azur , à 3 cygnes d'argent.
Guillaume la Vergne , chevalier, vivant en 1310, possédait des
iefsdans la paroisse de Saint-Pierre-Ligoure (185, fol. 221).
| de VERINAUD, seigneurs de Champagnac et du Monsard,
1424. De sable , à 3 croissants d'argent. La branche de Champa-
;nac, ajoutait une bordure de gueules.
J deVEYNY, seigneurs de Marsiilac, 1549. Écartelé, auxl et 4
jfor, à un arbousier de sinople , qui est d’Arbouse; aux 2 et 3
le gueules , à une colombe d'argent , fondant en bande ; sur le tout
l'azur, à 3 molettes d'éperon d’or et au bâton de gueules péri en
mnde.
La généalogie de cette famille est insérée t. IV des Archives
le la Noblesse.
deVEYRIÈRES, seigneurs du Laurens, 1547. D'argent, à 3
Vergnes (verres), de gueules et une branche de laurier de sinople en
Abîme.
YIDAUT, seigneurs deChambeau et de Cheminade, 1551. D'a -
52 NOBILIAIRE de mmosin.
zur , à la fasce d'or, accompagnée en chef de 3 fleurs de lys et eû
pointe d’un lion léopardé , le tout du même.
*YIGIER, seigneurs de Sal, de la Paneterie, etc. Plusieurs
chartes du cartulaire de l’abbaye d’Uzcrche (‘ont mention de cette
Camille. Dans le XIe siècle, Bertrand Vigier et Ranulfe de Friac,
furent témoins d’une donation faite à cette abbaye (135, fol. 42).
Vers la fin du môme siècle ou au commencement du suivant, Ber¬
nard Vigier de Gimel et sa femme Ainarde, munirent de leur
seing la charte d’une donation faite aux religieux d’Uzerche par
BamnuIfed’Aubusson, pour la sépulture du vicomte Rainaud,son
frère. ( ld . , fol. 65). Hugues Vigier de Gimel, chevalier , fut pré¬
sent avecGérald de Lespinas, aussi chevalier, à une donation faite
vers 1200, àl’abbaye deDalon, par Constantin de Born. Guillaume
Vigier vendit des cens à Guillaume de Boussac, bourgeois de
Tulle, par acte du mois de mars 1264, scellé de son sceau (183-
184, fol. 3 et 4). Cette vente fut approuvée par Hugues Vigier ,
son fils, en 1284. Jean Vigier , de Saint-Junien avait épousé Al-
modie Vigier. Cette dame était veuve de lui en 1303, date d'un
hommage qu’elle rendit à l’évêché de Limoges (fol. 26 du cartul.
de l'évêché). Cette famille est éteinte depuis longtemps. Parti ,
au 1 d'argent , à une tour à 3 donjons de sable , aux 2 de gueules, à 2
bandes d argent. 1
du YIGNAUD, seigneurs de Yillefort et des Veries , 1544. D'a¬
zur , au chevron d’argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or, et
en pointe d'un croissant du second émail.
de la YILATTE , seigneurs de Périssat, de Montroux, etc.,
1478. D'azur , à la barre de sable , chargée de 3 étoiles d'argent.
Jourdain Fournier , chevalier , seigneur de la Yillate, vivait le
24 septembre 1421 (185-184, fol. 12;.
de YJLLELUME, seigneurs du Bâtiment, de Beausoleil, etc. I
1537. D'azur , à 10 besants d'argent. Yoir le Nobiliaire d'Au-M
vergne. I
de VILLEMONE , seigneurs de la Nozière , paroisse de Sali-B
gnac , 1555. D'azur , à une barre d'or, accompagnée en chef d'urm
croissant d'argent, et en pointe de 2 étoiles du même. 1
de VOLYIRE, seigneurs d’Aunat, du Yivier, de Brasset et del
Saint-Yincenten Angoumois, ont fait preuve de dix générations,®
1439. Burelé d'or et de gueules de 10 pièces. Illustre et ancienne®
famille qui a formé une branche considérable en Bretagne, et®
donné plusieurs généraux et des chevaliers des ordres du roi. Il®
en existe encore une branche en Poitou. 1
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
TOME PREMIER.
Art. de Beffroy. Nous avons rapporté pages 1 et 2 les senti¬
ments divers de MM. Guibletet Clairambault, sur l’origine de cette
famille. Voici l’extrait d’une charte du monastère de Saint-Vigor,
au diocèse de Bayeux, de la lin du onzième siècle, qui, comme le plus
ancien monument connu où paraisse le nom de Beffroy, semble
décider que ce nom est d’origine Danoise-Normande. C'est une
donation faite en 1093, par Arnoul Beffroy , auxrehgieuxdeSaint-
Vigor en Périers, de toute la dîme qu’il avait à Courcy, en pré¬
sence de plusieurs témoins, entre autres de Raoul de Montpinçon,
de Hue de Vibeuf, de Roger de Falaise, etc. A rnulfus cognomine
Betfredus dédit totam decimam quam apud Corceiacujn habebat.
Cette charte est collective. La donation d’Arnoul Beffroy est pré¬
cédée d’une autre faite par Guillaume du Fresne et Richard de
Courcy. Elle est datée de l’an de l’Incarnation 1093, du temps du
roi Philippe (Ier), de Robert, comte des Normands, et de l’abbé
Bernard, le même qui reçut la donation d’Arnoul Beffroy. ( Car -
tulaire de Marmuuiier , t. II, fol. 88).
Art. de Gavarret. Aux enfants de Bernard Ier, p. 9, il faut
ajouter : frère Guillaume de Gavarret , templier, nommé avec Ber¬
nard d’Esparbès dans des lettres de Vesian, vicomte de Lomagne,
du mois de décembre 1215, portant exemption en faveur des reli¬
gieux de Grandselve de toute leude et de tout péage dans le port
d’Auvillars(fiec. de Doat , tome 78, fol 205).
TOME TROISIÈME.
Art. Boucher de Crèvecoeur, p. 19. 2° Etienne Boucher de
Crèvecœur, lié à Rethel le 21 février 1791. Ajoutez : marié à
Saint-Servan , le 21 septembre 1836 , avec Sébaslienue-Antoi-
nette-Louise-Clémentine du Parcq , née à Cassel, le 28 octobre
1812. Il ade ce mariage quatre enfants. A. Marie-Léonce-Etienne,
né à Paris le 14 janvier 1841 ; B. Clémentine-Victoire, née à Saint-
Servan le 29 juin 1837 ; C. Stéphanie-Aglaé, née à Saint-Servan
ie 21 juillet 1838, décédée le 12 novembre suivant; D. Victorino-
Juliette, née à Paris le 21 octobre 1839. 3° Jules Boucher de
Crèvecoeur, né à Abbeville, le 24 novembre 1796. Ajoutez : ma¬
rié à Chaumont en Vexin, le 28 mai 1838, avec Marie-Louise-
Çharlotte de Clémens de Gravçson , née à Marseille le 1er décembre
5 i
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
1812, fille de Jacques-Joseph-Félix-Angélique-Jean-Baptiste do
Clémens, marquis de Graveson, et de dame Marie-Lucile-Rosalie
de Bionneau d’Eyragues. Ils ont eu de ce mariage : Marie-Ma
thilde, née à Abbeville le 18 octobre 184o.
Art. de Pindray, p. 1. Il est fait mention d’Aimeri de Pindray
dans une charte de Pierre, évêque de Poitiers, de l’année 1112,
en faveur de l’abbaye de Fontevrauld. ( Cartulaire de cette abbajet
fol. 30). ]
Art. du Rieu, p. 19. Du mariage de Michel-Charles du Rieu de
Maisonneuve, actuellement capitaine au 63e régiment de ligne, el
membre de la commission scientifique en Algérie, avec Margue-
rite-Hélène-Ursule de Teyssièresde Miremont, sont issus quatre
enfants : 1° Philippe- Louis, né le 22 février 1830, élève au collège
royal militaire de la Flèche ; 2° François-Elly, né le 5 mars 1858 ;
3° Thérèse-Louise, née le 13 octobre0 1828 ; 4° Marie, née le 25
mars 1835.
TOME QUATRIÈME.
Art. de Contamine. Page 1 ; description des armoiries , an
lieu de: A la croix fleurdelysée d'argent, lisez: A la croix d'argem
fleurdelysée d'or .
Page 4, ligne 7, au lieu de l’aïeul de N . de Contamine, lisez
l’aïeul de Jacques de Contamine (pièce n. 2).
Même page, ligne 9, à la suite des mots : mêmes archives, ajou
tez: Il paraît que la dot constituée (voir pièce n. 1), en faveur de
Fleurette d’Entremonts par Nicolelte, sa mère, d’accord avec son
fils Henri d’Entremonts, consistait principalement en certaine*
prétentions fondées , mais longtemps contestées, lesquelles fureni
enfin réglées comme suit :
« L’an 1314, le 10 juin, traité de paix entre Amé Y, dit le
« Grand, comte de Savoie, et le dauphin de Viennois. Le comte
« s’y oblige à donner à Rollet d’Entremonts, pour ce que ledil
« Rollet a, ou peut avoir, sur les mandement, château et territoire
« d’Entremonts, 1251ivres de rente, ou 2,500 livres une fois payée*
« au choix dudit Rollet d’Entremonts. »
Page 5, degré de Charles, sire de Contamine, ajoutez: de soi
mariage a vec Willelmette, il eut un troisième fils appelé Jean de Con
tamin ^(Johannes de Contamina), chanoine del’église de Vienne er
Dauphiné. Il est nommé avec Guillaume de Virieu , Guigues d(
Torchefelon, Jacques de Balon, Jean de Feurs , Humbert de Be
zans, etc., tous chanoines de la même église, dans une bulle di
pape Benoît XII, datée d’Avignon le XII des calendes de décem¬
bre, sixième année de son pontificat (20 novembre 1340) , portanl
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
o 5
annulation de la cession que le chapitre de Vienne avait faite au
dauphin Humbert II de ses droits sur la ville , droits revendiqués
par l’archevêque. ( Mémoires pour l’histoire de Dauphiné , par
M. de Valbonnais, édit, de 1711, fol. 435, col. 1 -, et dernière édi¬
tion, t. II, p. 424).
| Page 8, ligne 2, ajoutez en note que Claude- Jacques de Conta¬
mine, cousin-germain de Maurice-Louis, et comme lui archer de
la garde du roi François Ier , périt près de la personne de ce mo¬
narque à la bataille de Pavie en 1525.
Page 12, ligne 10 du texte en remontant, après les mots 1er avril
1788 , ajoutez : à prendre rang du 17 décembre 1785, jour de sa
présentation au roi comme garde du corps.
TOME SIXIÈME.
Art. de Pichon, article de Raoul, p. 4, ajoutez : En 1478, le roi
Louis XI nomma Raoul de Pichon commissaire avec Louis d’Am-
boise, évêque d’Alby, Jean de Monchurié, évêque de Viviers, le
comtedeCommingeset Bofile de Judice , pour traiter de la paix avec
les commissaires deMaximilien d’Autriche, époux de Marguerite
de Bourgogne, fille de Charles-le- Téméraire. ( Histoire des ducs de
Bourgogne , par M. de Barante).
TOME SEPTIÈME.
/
Art. de Benoist de la. Prunarède, p. 16. Les armes de Pey-
ran de la Prunarède doivent être décrites ainsi : Écartelé , aux 1 et
h de gueules , au lion d’or, qui est de Pkyran -, aux 2 et 3 d'or , au
prunier de simple ; au chef d'azur, chargé de Z étoiles d'or , qui est
de la. Prunarède.
Art. du Bois des Cours, branche aînée dite du Bois-Rouvray.
Il faut commencer la page 3 par les fragments qui suivent :
Laurent du Bois-Rouvray et Isabelle , sa femme, sont nommés
avec Raoul de Manoury , Emonet de Marville et Lambert de La-
eu {de Alodio) dans des lettres de l’olllcial de Chartres , du mois
d’août 1238. ( Cartul . de Saint- Jean en Vallée , foi. 33).
Jean du Bois-Rouvray, écuyer, est mentionné dans des lettres de
Geoffroi de Rochefort, seigneur de Courville, du mois d’avril 1271,
Lui et sa femme Eremburge firent aveu de ce qu’ils tenaient en
fief de l’abbaye de Saint-Jean en Vallée, le samedi après la fête de
saint Martin d’hiver 1280. ( Id . fol. 79, 80).
Art. de Brunet de Castelpers, page 11, ligne 2, supprimez
ces mots ; depuis archevêque de Rouen.
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
56
Page 12, au lieu de ces mots : il fut premier député de la séné¬
chaussée de Toulouse aux états-généraux, en 1789 , lisez : il fut
premier député de la noblesse de la sénéchaussée de Toulouse aux
états-généraux en 1789.
Art. de Monteynard, page 65, ligne 3 en remontant, arti¬
cle 2°; au lieu de N. .. de Monteynard, lisez .* Pierre de la Tour
de Monteynard, chanoine de Saint-Sernin de Toulouse , puis
prieur de Cadenac, lequel assista, en mai 1635, à rassemblée géné¬
rale du clergé. ( Gazette de France , année 1635, n. 86).
Page 74, art. 11°. Marguerite de Monteynard, la jeune, qui
avait été destinée à être religieuse, épousa, en 1539, messire N....
de Cerasy chevalier, seigneur de Chonas, deMontplaisant et autres
places au diocèse de Vienne.
Page 77. Louis II de Monteynard, outre les enfants qu’il eut de
son mariage avec Charlotte de Brottin, laissa aussi une fille natu¬
relle, appelée Susanne de Monteynard, laquelle épousa, en 1602,,
Honoré -Élysée Faure .
Page 100, ligne 13 en remontant, 1551, lisez : 1515.
Art. de Moreton de Chabrillan.
Depuis l’impression de la généalogie de cette maison, elle est
devenue en possession (juin 1842) d’un titre original en parche¬
min constatant la présence à la Terre-Sainte , sous Philippe-Au¬
guste, de Guigues Moreton , chevalier Cet acte, qui faisait partie de
ïa collection de M. Courtois, est daté du camp devant Acre, au
mois de juin 1191. En voici la teneur :
Universis présentes litteras inspecturis , Johannes de Drea ,
Guillelmus de Vallinis , Guigo Morretonis, Humbertus de Ar-
ciis, Guigo Rachesii, Hugo Bococeli, Ainardus de Podio, milites,
Willelmus de Drea, filius predicti Johannis, Petrus de Vallinis, fi-
lius predicti Guillelmi, Guigo de Lessinis et Guillelmus Latherii,
domicelli, salutem. Noveritis nos récépissé et habuisse a Barnaba
Nicolai, Lodisio de Recho, Venerio Hospinelli, et Odino de Agmi-
dola, mercatoribus Januensibus, per manus predicti Venerii Hos¬
pinelli, mille et ducentas libras turonenses mutuonobis prestitas,
et ex nunc in annum apud Lugdunum, vel melius antea si casus
sit, reddendas. Pro quarum solucione karissirnus noster et illus
trissimus vir dominus Hugo, dux Burgundie, ad preces et instan-
lantiam nostram, supra scriptis mercatoribus litteras suas garran-
die tradidit, nostris quidem in manu sua bonis positiset ipsi obli-
gatis. Et nos Johannes de Drea, et Guillelmus de Vallinis, ut
syndici et agentes tam nostro proprio quam predictorum militum
nomine , in hujus rei testimonium, présentes litteras sigillorum
nostrorum munimine roboravimus.
additions et corrections.
57
Actum in castris juxta Accon, anno Domini millesimo cente-
simo nonagesimo primo, mense junii.
Sceaux : Celui de Jean de Drée n’existe plus.
Il subsiste un fragment du sceau équestre de Guillaume
de Yallin. Au revers est l’empreinte du contre-scel ,
bien conservée. L’écu est chargé d'une bande avec un
(i larnbel à huit pendants en chef.
| Au dos, d’une écriture ancienne : Mutuum Johannis de Drea,
Guillelmi de Vallinis, sindicorum et sociorum , de XIIe libris turo-
nensibus M° C° 7I//XX XI° (ll9l).
Et au-dessous, d’une écriture italienne moderne : Pro Hospi-
nello XXII.
C’est d’après la production de cette charte que le nom et les ar¬
mes de Guigues Moreton ont été inscrits à la salle des croisades du
musée de Versailles.
Page 64, ligne 14, supprimez ces mots : avec rang de chevalier
de l’ordre de Saint-Louis, en 1822, et lisez : avec rang de chef de
bataillon.
| Art. Pandin, p. 15, ligne 6, il faut rétablir ainsi l’article 4° An¬
gélique Pandin, mariée 1° à messire Pierre Pandin, écuyer, sei¬
gneur de Chàteauneuf, son cousin-germain ; 2a par contrat du 5
mars 1714, avec Daniel Janvre de Quinchamps , chevalier, seigneur
du Prey-Limosin et du Vieux Romant.
Art. de la Tour d'Auvergne, page 6, ligne 14, l’arrêt du con¬
seil dont il est fait mention, fut rendu le l r juillet 1710.
| TOME HUITIÈME.
Art. d’Anthenaise, page 44, art. 5, Auguste, lisez : Augustin.
1 Art.DU Chambge, page 5, ligne 5. De Chantereine, de Berthoult,
lisez : de Chanteraine, de Bertoult. Page 10, ligne 33, le 2 sep¬
tembre 1742, lisez: le 22 septembre 1742. Page 21, ligne, 9 avocat
! au parlement, lisez .* avocat en parlement.
. Art. de Faure (de Villespassans), page 12, ligne 26. Bonre¬
paux, lisez : Bonrepos. Page 1 7, ligne 3 en remontant, 1825, lisez :
1821. Ligne première en remontant, Marie-Mathilde-Françoise est
née le 2 juillet 1823.
Art. de Laugier, p. 29, à la marge : de Pqntevès , comme à la
page 20, lisez : comme à la page 9.
Art. Pantin, page 6, dernière ligne du texte, et page 7. Ce
n’est point Emeri Chamaillard qui a continué la postérité de cette
illustre famille , mais Simon, frère puîné d’Emeri , ainsi qu’on lo
additions et corrections.
58
voit, page 27 de la généalogie d’Anthenaise, où cet Émeri , frère
aîné de Guillaume et de Simon Chamaillard, n’a pas été men¬
tionné.
Page 7, ligne 15, les seigneurs de Hamelinière, lisez : les sei¬
gneurs de la Hamelinière. Page 21 , ligne 2, Saint-Girion , lisez:
Saint-Géréon.
Art.DE Terves, page 4, lignes 6 et 7, art.3° André de Terves, a/on-
tez : seigneur du Bois. Il eut pour fille : Jeanne de Terves, mariée,
par contrat du 11 février 1484 (v. st.), passé devant Letourneur,
notaire de la châtellenie de Mareuil, avec Guion Amaury, écuyer,
seigneur de Migaudon, capitaine du château de Saint-Mesmin.
( Rec . de D. Fonteneau , à Poitiers, 83.)
Page 5, à la suite de la branche de Boisgirault il faut placer les
derniers renseignements suivants :
Isaac de Terves, écuyer, seigneur de la Jouinière et de Bois¬
girault, décédé avant l’année 1655, avait eu de son mariage avec
Gilberte de Filleneuve :
Henri de Terves , seigneur de Boisgirault et de la Jouinière,
marié le 27 juillet 1655, en l’église de la Renaudière , avec Char¬
lotte de Gourdon, fille de Jacques de Gourdon, écuyer, seigneur
des Côteaux, et de Susanne de la Poëze. Il mourut sans postérité
avant l’année 1662. Le 12 mai de cette année, sa veuve, à laquelle
il laissa la terre de Boisgirault, épousa Augustin d'Anthenaise ,
écuyer, seigneur de la Boulaye.
<W'<WA'W\W IWMWVVMW/WlW IW WW W VV* vv\ vw W»\v» VV1 IV» VV» VM XV» VV> V\\ VV\ VV\ W\ W1 \\\ \\\\\
TABLE GÉNÉRALE.
Nota t On a désigné en caractères italiques les familles dont les armoiries sout décrites dans ce volume.
A.
d’Abadie, article de Pechpeyrou, 9.
d’Abatant, art. d’Anthenaise, 3.
d'Abzac , art. de Lentilhac, 55 ; No¬
biliaire de Limosin 48.
Achard, art. de Courtarvel, 17.
d’Aché, art. d’Hector, 16.
d’Acigné , ancien, art. de Courtarvel,
10.
Acton , art. de Terves, 4.
Ade'mar, art. de Faure (de Villespas-
sans), 4, 9; art. de Lentilhac, 21,
22, 23.
Adémar on Aymar, Nob.de Limosin,
1.
Adémar de Lostanges , Nob. de Limo¬
sin, 1 .
Adhémar, art. de Laugier, 1 I .
d’Agoult , art. de Laugier, 7, 8, 10,
15, 23.
d’Aguet, art. de Courtarvel, 32.
des Aiglan tiers, art. d’Anthenaise, 32.
d' Aigrefeuille , Nob. de Limosin, 2.
d’Aillac, Nob. de Limosin, 21.
Aimar, art. de Lentilhac, 12. Voyez
Aymar.
d’Airebaudouse, art. de Faure (de Vil-
lespassans), 11.
Àlamani, art. de Laugier, 13.
d’Alazac, Nob. de Limosin, 2.
d’Albaron, art. de Laugier, 3.
d’Albert, art. de Faure (de Villespas-
sans), 5,10.
d’Albignac, art. de Béranger de Cala-
don, 6.
d’ Albin, art. de Lentilhac, 7.
d’Albinel, art. de Montault, 10.
d’Albret, art. d’Anthenaise, 28 ; art.
de Montault, 20 ; art. de Pechpey-^
rou, i 2.
Aldoys, art. de Lentilhac, 1 1.
d’Alencé, art. d’Anthenaise, 1 7.
d’Alençon, art. d’Anthenaise, 28.
Alequi, art. de Lentilhac, 1 7.
d’ Aies , art. de Brisay, 19, 20, 21, 22’
art. de Courtarvel, 52.
Alexandrine, art. de Delley d’Asnens,
17.
d’Aleyrac, Nob. de Limosin, 2.
d’Aliday, art. de Brisay, 14.
Alix, art. d’Anthenaise, 39.
Alix de laPicardière, art. Pantin, 57
d’Allemagne, art. de Brisay, 22.
d’Alleman, art. de Laugier, 23.
d’Alleron, art. d’Hector, 6, 9.
des Alleuds, art. d’Anthenaise, 17.
d’Alleyrat, Nob. de Limosin, 2.
d’Aloigny, art. de Brisay, 22.
d’Altairac, art. de Lentilhac, 7.
Amadou , Nob. de Limosin , 2.
Amaury, additions, 58.
Amblart, art. de Lentilhac, 1 6.
d’Amboise, art. du Chambge, 1 6 ; ad¬
ditions, 55.
Amenard, art, d’Hector, 5.
Amenon, art. de Brisay, 7.
Amie, art. de Laugier, 7.
d’Ancenis, art. Pantin, 1 3.
d’Ancienville, art. de Pechpeyrou, 40.
d’Ancines, art. de Courtarvel, 4.
d’Andigné , art. d’Anthenaise, 21 ,
35, 47 j art. d’Hector, 16; art.
Pantin, 35.
d’Andouins, art. de Montault, 20.
André, art. de Laugier, 14.
Angély , Nob. de Limosin, 2.
60 TABLE GENERALE.
d’Angennes, ait. de Courtarvel, 10.
d! Anglard, Nob. de Limosin, 2.
d’Anglure, art. Paptin, 16.
d’Angouléme, Nob. de Limosirç, 1 1 .
d’Anguat, art. de Lentilhac, 16.
Anisson du Perron, art. de Courtar¬
vel, 37.
d’Anjou, art. d’Anthenaise, 11, 12.
Ansel, art. de Lentilhac, 48.
d’Antejac, art. de Pechpeyrou, 5.
d’Antenay-Palmaroux, art. deTerves,
1 5.
d’Anthenaise, art. de Courtarvel, 24,
25; additions, 57.
d’Antras, art. de Montault, 52.
d’Appelteren , art. du Chambge, 3.
d’Appelvoisin, art. de Terves, 3.
Apuralh , Nob. de Limosin. 2.
d’Arbaud, art. de Laugier, 16, 20.
Arbert, Nob, de Limosin. 47.
d’Arbieu, art. de Montault. 22, 23,
26.
dArces, additions, 56.
d’Archambaud, art. de Pcchpeyion, 9,
11, 12, 13.
d’Arche, art. de Montault, 34.
d'Archiac, art. de Brisay, 11, 13.
Arcolin, Nob. de Limosin, 21.
d' Ar feuille ou d’Aigrefeuille, Nob. de
Limosin, 2.
d’ A rgence , Nob. de Limosin, 3.
d’Argenson , art. de Brisay, 18, 21.
d’Argenton (et non d’ Argentan), art.
Pantin, 7.
Argo, art. de Delley d’Asnens, 12.
d’Armagnac, art. d’Anthenaise, 28.
Armand, art. de Lentilhac, 7.
d’Arné, art. de Montault, 10.
Arnols, art. de Lentilhac, 13.
d’Aron, art. d’Anthenaise, 18.
d'Arquenay, art. d’Anthenaise, 10;
art. de Brisay, 4 ; art. de Courtar¬
vel, 1 6.
d’Arsina, art. de Delley d'Asnens, 1 3.
d’Artaise, art. de Cherisy, 6.
d’Artigues, art. de Lentilhac, 12.
d’Asnac, Nob. de Limosin, 1.
d’Assas, art. de Béranger de Cala-
don, 6.
d’Assé, art. d’Anthenaise, 7.
d’ Assignies, art. du Chambge, 3.
d’Astafort, art. de Montault, 19.
d'Astarac, art. de Montault, 15, 26.
Astorg , Nob. de Limosin, S.
Aubert, Nob. de Limosin, 3.
d’Aubiet, art. de Montault, 10, 11.
d'Aubigné , art.d’Anlhenaise, 20 ; art.
Pantin, 9, 22.
d’Aubusson , art. de Leritilhac, 32,
34, 35, 40, 41 , 42 ; Nob. de Limo¬
sin, 3, 24, 39, 52.
Audevard, Nob. de Limosin, 3.
Audier, Nob. de Limosin, 3.
d’Audry, art. de Faure (de Villespas-*
sans), 1 0
d’Augayroux, art. de Montault, 29.
d’Aujac, art. de Faure (de Villespas-
sans), 2.
d’Aulnières, art. d’Anthenaise, 5, 33.
d’Aumont, art. de Courtarvel, 2 9*
d’Aunay, Nob. de Limosin, 10.
d Aureville, art. d’Anthenaise, 4 2.
d’Auriac, art. de Lentilhac, 9.
d’Aurillac, Nob. de Limosin, 4 6.
d’Auriol, art. de Béranger de Caladon,
4; art. de Faure (de Villespassans),
12.
d’Auros, art. de Montault, 17.
d’Aussy, art. de Courtarvel, 6.
d’Authies, art. du Chambge, 8.
Autier, aujourd’hui du Authier, Nob.
de Limosin, 3.
d’Autric, art. de Laugier, 5, 6.
d’Auty, art. de Brisay, 20.
d’Anvers, art. d’Anthenaise, 6 ; art.
de Brisay, 4.
d’Avalon deSteinbach , art. de Delley
d’Asnens, 31 .
d’ Avaugour, art. de Courtarvel, 20,
24, 25.
d’A veines, art. d’Anthenaise, 5.
de Aventica (d’Avenche), art. de Dcl-
ley d’Asnens, 10.
d'Averton, art. de Courtarvel, 6.
d’Avesgo, art. d’Anthenaisc, 4 0.
d’Avessens, art. de Faure (de Villes¬
passans), 16.
d’Ayignon, art. de Courtarvel, 36. •
d’ Avoines, art. d’Anthenaise, 34.
d‘ Avoir, art. Pantin, 8.
d’Avranches, art. d’Anthenaise; 6, art.
de Brisay, 4.
d’Ayen , Nob. de Limosin 4, 19.
Aymar, art. de Lentilhac, 23 ; Nob.
de Limosin, 1 .
d’Azay, art., de Courtarvel, 31 .
TABLE GÉNÉRALE,
01
B.
Babel, art. d’Anthenaise, 22.
Hache 1er, art. du Chambge, 3.
Bachellard, art. de Delley d’Asnens,
13, 29, 31 .
de la Bachellerie, Nob. de Limosin, 4.
Bacon, art. du Chambge, 25.
de Bacouel, art. de Cherisy, 8.
de Badefol , art. de Lentilhac, 4 2.
de Bagaris, art. de Laugier, 21.
de Éalaguier, art. de Lentilhac, 4, 7,
9, 12.
de Balay, art. d’Anthenaise, 16.
de Balon, art. d’Anthenaise, 14, 17.
de Balzac, art. de Lentilhac, 29; art.
de Pechpeyrou, 13, 24.
de Banart, art. de Lentilhac, 12.
de Bandol, art. de Laugier, 22.
de Banne, art. deBe'ranger deCaladon,
5.
de Bar, art. de Lentilhac, 17. 24.
de Bar de Mauzac, art. de Faure (de
Villespassans), 15, 14.
Barasc, art. de Lentilhac, 12, 13, 14,
17, 23, 24.
Baraton, art. Pantin, 1 0.
de Baraudin, art. d’Hector, 16.
de Barbazan, art. de Faure (de Villes¬
passans), 3; art. de Montault, 1 2, 1 4.
de Barbezières, art. d’Antlienaisc, 35.
Barbotin , art. Pantin, 13, 14.
de Barci, art. Pantin, 27.
de Bardonenchef art. de Laugier, 1 5,
31.
deBaretges, art. de Pechpeyrou, 29.
de Barez, art. de Montault, 21.
Baron, art. d’Hector, 1 1 .
de Barras , art. de Laugier, 5,10, 17,
19, 20, 29, 31, 32.
de Barrau, art. de Montault, 31.
de la Barre, art. d’Anthenaise, 39.
de la Barre du Laurent, art. d’Hector,
16.
de Barrière, art. de Pechpeyrou, 6 ;
Nob. de Limosin, 14.
de Barrin, art. d’Anthenaise, 46, 49.
Barthe, art.de Faure (de Villespassans),
5.
de la Barthe, art. de Montault, 30.
Barthon de Montbas, art de Lentil¬
hac, 41 .
de Barvillc, art. de Courtarvel, 53,
de Baschi, art. de Laugier, 18,31.
de Basoches, art. de Cherisy, 4.
de Bassompierre, art. de Laugier, 28.
de la Bastide , Nob. de Limosin, 4.
de la Bastide d’Antejac, art. de Pech¬
peyrou, 22.
du Batut , Nob. de Limosin, 4.
de Bauché, art. Pantin, 6.
Baud, art. de Laugier, 8.
Baudens, art. de Faure (de Villespas¬
sans), 17.
Baudoin, art. d’Anthenaise, 34.
de Baudran, art. d’Hector, 15.
Baudry , art. de Brisay, 28 ; art. de
Terves, 4.
de Baulac, art. de Lentilhac, 36.
de la Baume-le-Blanc , art. de Cour¬
tarvel, 22,2 5.
de la Baume-Forsat , Nob. de Limo¬
sin, 4.
de Baux, arc. de Laugier, 7.
de Baye, Nob. de Limosin, 4.
de Bayeux, art. d’Anthenaise, 6 ; art.
de Brisay, 4.
deBaynac, art. de Pechpeyrou, 18.
de Bazilhac, art. de Montault, 29.
Bazin, Nob. de Limosin, 5.
de Bazoges , art. Pantin, 8.
de Bazougers, art. d’Anthenaisc, 7, 8,
10, 13, 14.
de Beaucé , art. Pantin, 7, 9, 25.
de Beauclair, art. de Lentilhac, 52.
de Beaufort, Nob. de Limosin, 8.
de Beaujeu, Nob. de Limosin, 17.
de Beaumanoir , art. Pantin, 12.
de Beaumont , art. d’Anthenaise, 7,
18, 28; art. de Courtarvel, 3?" 4 ;
art. Pantin, 3, 7 ; art. de Pechpey¬
rou, 19.
de Beaumont- Bressuire , art. Pan¬
tin, 5.
deBeaumontet, art. de Pechpeyrou, 9.
de Beaupoil-S aint-Aulaire, Nob. de
Limosin, 5.
de Beaupréau , art. Pantin, 3, 14.
de Beauregard, art. d’Anthenaise, 58;
art. d’Hector, 15.
de Beaurepaire, art. du Chambge, 22.
de Beaussault, art. de Cherisy, 8,
TABLE GENERALE.
62
de Beauvau , art. de Brisay, 1 4 ; art.
Pantin, 28, 33.
de Beauvilliers , art. de Courtar¬
vel, 2 0.
de Beauvoir, art. de Pioger, 3.
de Beauvois, Nob. de Limosin, 5.
de Beauxhostcs, art. de Faure (de Vil*
lespassans), 13.
Bec, art. deLentilhac, 17, 22.
du Bec, art. de Brisay, 14.
de Becdelievre , art. de Courtarvel,
39; art. Pantin, 30; art. de Ter-
ves, 14, 18.
de Beduer, art. de Lentilbac, 4,10,
12, 23.
de Beffroy, additions ,53.
de Beleslat, art. de Montault, 22.
du Bellay , art. de Courtarvel ,10;
art. de Lentilbac, 30 ; art. Pan¬
tin, 9.
de Bellefaye , Nob. de Limosin, 5.
de Bellegarde , art. de Pecbpeyrou ,
23.
de Bellier de Margerard, art. de Del-
ley d’Asnens, 2 6.
de Bellissens, art. de Faure (de Villes-
passans), 16.
de Bellouan, art. de Courtarvel, 26.
de Belmont, art. de Lentilhac, 12;
art. de Montault, 14.
de Bély, art. de Laugier, 36.
Be'nard, art. de Courtarvel, 23.
de Bénavent, art. de Lentilhac, 9.
de Benayes, Nob. de Limosin, 14.
de Bengy - Puy vallée , art. Pantin,
37, 38*
Be'nigne' delà Grange, art.de Terves, 1 2 .
Benoist, art. de Lentilhac, 30.
deBenque, art. de Montault, 27.
Be'rard,art. de Courtarvel, 6, 7.
Be'rard deBlëre',art. dePechpeyrou,! 3.
de Be'raud de Bar, art. de Lentilhac,
39.
de la Beraudière, art. d’Hector, 4,7;
art. Pantin, 24.
Bercholi, art. de Lentilhac, 1 7.
de Berengliien, art.de Courtarvel, 29.
de Berenguier , art. de Lentilhac , 7,
9, 12, 17.
de Bergerand , art. du Chambge, 1 2.
'van den Berghe , art. du Chambge,
12.
de Bermond, art. de Laugier, 14.
de Bermondet , Nob. de Limosin, 5.
de Bernard de la Fosse, art. Gilbert
de Solerac, 3.
de Berne', art. de Courtarvel, 12.
deBernières-Louvigny, art. de Delley
d’Asnens, 26.
de Berre, art. de Laugier, 20.
de Bertet de la Clue , art. de Lau¬
gier, 33.
Berihault, art. de Delley d’Asnens ,
23.
deBerthevin, art. de Brisay, 21.
Berlin , art. Pantin, 3; Nob. de Limo¬
sin, 5.
de Bertrand , art. de Faure ('de Villes -
passans), 10.
de Bertrand de Beaumont, art. de
Lentilhac, 53.
Bertrand de Saint-Vaxdry , Nob. de
Limosin, 5.
Bertrans, art. de Lentilhac, 17.
de Bertray, art. de Brisay, 22.
de Besse de Bellefaye , Nob. de Limo¬
sin, 5.
de Besse de la Richardie, Nob. de Li ¬
mosin, 5.
de Bessonie, art. de Lentilhac, 35.
de Beyssac, art. de Lentilhac, 45, 49,
50, 52.
de Beziers, art. de Faure (de Villes-
passans), 2.
de Bezol/es , art. de Montault, 31 , 33.
Bidé, art. Pantin, 28.
de Bigorre, art. deLentilhac, 33.
le Bigot, art. de Terves. 8.
Bineu, art. d’Anthenaise, 31, 35, 36.
de Bionneau d’Eyragues , additions ,
54.
de Biran, art. de Montault, 20.
de Biron, Nob. de Limosin, 18.
le Blanc, art. de Lentilhac, 1 7.
Blanchard , Nob. de Limosin , 6.
de Blanchefort , art. Pantin, 22; Nob.
de Limosin, 6.
de Blazon, art. Pantin, 4.
du Ble', art. de Pecbpeyrou, 42.
Blereau , Nob. de Limosin, 6.
Blettes, art. de Pechpeyrou, 4.
de Blois, art. de Brisay, 3, 6 ; Nob. de
Limosin, 1 1 .
Blondel , art. du Chambge, 4 0.
Blondel d’ Auber s , art. du Chambge,
49, 25.
de Bocquencey, art. d’Anthenaise, 39.
de Bocsozel, additions, 56.
TABLE GÉNÉRALE.
de Boery , art. de Laugier, 25.
delaBoesselière,art. de Courtarvel, 1 9.
de la Boessière, art. Pantin, 25.
du Bois , art. d’Anthenaise, 19, 46 ;
art. de Brisay, 9, 15; art. de Cour¬
tarvel, 19; art. de Lentilhac ,28;
Nob. deLimosin, 6.
du Bois des Cours, art. de Brisay, 20;
additions, 55.
du Bois d’Ergonne , art, Pantin, 26.
du Bois de Margerie , Nob. de Limo-
sin, 6.
du Boiscornu, art. de Courtarvel, 12,
14.
de Boisemont, art. Pantin, 4.
de Boise'on, art. d’Hector, 15.
de Boisgirault, art. de Terves, 4.
de Boisguimault, art. d’Anthenaise, 33.
de Boislanfray, art. de Terves, 7.
deBoispéan, art. Pantin, 20.
de Boisse, art. de Pechpeyrou, 5; Nob.
deLimosin, 6.
de Boissel, art. d’Anthenaise, 16.
de la Boissière, art. de Brisay, 17, 21.
de Boissorn, art. de Lentilhac, 14.
de Boissy, art. Pantin, 1 6.
Bonafos, art.de Lentilhac, 21.
Bonc, art. de Faure (de Villespassans),
5.
de Bonenfant, art. d’Anthenaise, 59.
de Boniface de la Môle , art. de Lau¬
gier, 31.
de Bonneau , art. Pantin, 34.
de Bonnet de la Beaume , art. de Lau¬
gier, 27.
Bonnetier , Nob. de Limosin, 7.
Bonnin , Nob. de Limosin, 7.
Bonte, art. du Chambge, 12.
de Bonvoisin, art. d’Hector, 7.
Bony de la Vérgne, Nob. de Limo¬
sin, 7.
de Bor, art. d’Anthenaise, 17, 19.
de Boran de Castilly, art. de Courtar¬
vel, 36.
de la Bordey art. de Lentilhac , 45 ;
Nob. de Limosin, 7.
de Bordelay , art. de Courtarvel ,21.
de Bordenave, art.de Delley d’Asnens,
27.
de Bort , Nob. de Limosin, 7.
duBosy art. du Chambge, 18.
du Bosc de Badepont , art. de Mon-
tault, 57.
Boschet, art. d’Authenaise. 10.
63
de Boschière, art. Pantin, 5.
de Boslinard, Nob. de Limosin, 7.
Bot , art.de Laugier, 5, 9, 11.
Bothier , Nob. de Limosin, 7.
BotierdeSédières, Nob.de Limosin, 4 7.
de Boucaud, art. de Faure (de Villes¬
passans), 1 0.
Boucault, art.fd’Anthenaise, 49.
Bouchard, Nob. de Limosin, 7.
Bouchard d’Aubeterre, art. de Brisay,
18.
Boucher de Crèvecœur, additions, 53.
Boucher d’Orsay, art. de Pechpeyrou,
40.
du Boucheron dû Ambrugeac, Nob. de
Limosin, 7.
de Bouchiac, Nob. de Limosin, 7.
Boudeau, art. d’Hector, 5, 7.
de Bouère, art. d’Anthenaise , 1 8, 19,
20, 21 ; art. de Brisay, 4.
du Bouexic, art. d’Hector, 16.
Bouhalle, art. de Pioger, 4.
de Bouhier, art. d’Hector, 16.
de Bouilléy art. d’Anthenaise, 36; art.
Pantin, 1 0.
de Bouleuc, art. Pantin, 29.
Boulleau, art. Pantin, 33.
de Boulliette , art. de Lentilhac, 5 3 .
de Bourbon, art. de Brisay, 32.
de Bourbon-Vendôme, art. d’Anthe¬
naise, 28.
Bourdineau, art. de Brisay, 22.
du Bourg, Nob. de Limosin, 8.
Bourgeois , Nob. de Limosin, 8.
de Bourgogne, art. de Brisay, 4.
le Bourguignon , art. d’Anthenaise ,
19.
de Bournan, art. Pantin, 5, 6.
Bournel, art. d’Anthenaise, 13.
du Bousquet , art. de Faure (de Villes¬
passans), 10; art. de Pechpeyrou,
12, 13 ; Nob. deLimosin, 8.
de Boussac, art. de Lentilhac, 38, 45,
47 ; Nob. de Limosin , 8 , 24 , 36,
46, 52.
Boussineau , art. Pantin, 53.
des Boutets, art. de Courtarvel, 31.
Boutrais, art. de Courtarvel, 33.
Bouvard de Fourqueux, art. de Pech¬
peyrou, 44.
de Bouville, art. de Brisay, 17.
des Bouvries, art. du Chambge, 7.
du Bouy, Nob. de Limosin, 8.
Bouyer, Nob. de Limosin, 9.
64 TABLE G
du Bouzet, art. de Montault, 14.
de Boves, art. de Cherisy, 5.
Boyer, art. de Lentilhac, 1 7.
Boyeri , art. de Laugier, 37.
Boyol , Nob. de Limosin, 9.
de Boysseulh , Nob. de Limosin, 9, 4 5.
Brochet, art. de Lentilhac, 40, 41 ;
Nob. de Limosin, 9.
de Brain, art. Pantin, 27.
de Braine, art. de Cherisy, 3.
deBraitel, art. d’Anthenaise, 12.
de la Brande, Nob. de Limosin, 1 .
Brassier, art. de Laugier, 1 5.
de Braviard, art. d’Anthenaise, 8.
de B ray, art. d’Anthenaise, 8, 9, 10;
art. Pantin, 7.
de Bré, Nob. de Limosin, 1, 9, 23,
25, 40.
Brecon, art. de Lentilhac, 4 7.
deBrée, art. d’Anthenaise, 22.
de Bre'han, art. de Pechpeyrou, 26.
du Breil, art. d’Anthenaise, 8, 4 6.
du Breil de Pontbriant, art. Gilbert de
Solerac, 5.
deBreilh, art. de Lentilhac, 32.
de Breizel, art. Pantin, 31.
de Breslay, art. d’Hector, 6.
de Bresseau, art. de Courtarvel, 30.
de Bresson, art. de Pechpeyrou, 44.
de Bretagne, art. d’Anthenaise, 28;
art. de Brisay, 4.
le Breton, art. de Courtarvel, 33.
des Brets , art. de Delley d’Asnens,
25.
de Z?rettes,Nob. de Limosin, 9.
du Breuil, art. de Faure (de Yilles-
passans) , 2 ; art. de Montault, 14;
art. Pantin, 31 ; Nob. de Limosin, 9.
de Breuilhe, Nob. de Limosin, 9.
de Bridiers , art. de Pechpeyrou, 23;
Nob. de Limosin, 10.
de Brie , art. d’Hector, 1 6 ; art. Pan¬
tin, 25 ; Nob. de Limosin, 1 0.
de Brie-Serranty art. Pantin, 23.
de Briey, art. de Lentilhac, 44.
de la Briffe, art. de Montault, 2 5.
Cadot, art. d’Anthenaise, 35.
Caillot des Pommât es, art. Massif des
Carreaux, 2.
de Briolay, art. d’Anthenaise, 30,
31 .
de Brion, art. Pantin, 5.
de Brissac, art. d’Hector, 12.
de Broherec, art. Pantin, 31.
de Brosna, art. de Pechpeyrou, 20.
de Brosse , Nob. de Limosin, 4 0, 43.
de la Brosse, art. de Brisay, 31.
de Brouchier, art. de Laugier, 26.
de la Brousse, Nob. de Limosin, 11,
de Bruchard, Nob. de Limosin ,41,
12.
de la Brue, art. de Lentilhac, 50.
de Bruillé, art. d’Anthenaise, 9.
Brun , Nob. de Limosin, 12.
de Brunet de Castelpers, additions, 55.
de la Brunetière, art. d’Anthenaise, 4 8.
del Bruolh, art. de Lentilhac, 12*
Bruslart, art. de Cherisy, 4.
de Brusque, art. de Lentilhac, 7.
delà Bruyère, art. d’Anthenaise, 7.
de Bruzac, voyez Flamenc de Bru-
zac.
de Bry d’Arcy, art. de Laugier, 39.
du Bue, art. du Chambge, 17, 4 8.
de Buceio, art. de Cherisy, 4.
Buffet, art. de Lentilhac, 16, 4 7, 4 8,
20, 21, 27.
Buget des Landes , art. d’Hector ,
8, 9.
de Buignon, art. d’Anthenaise, 41 j
art. de Brisay, 4.
du Buis , art. de Béranger de Caladon,
4.
de Buisseret, art. du Chambge, 1 4 .
du Buisson, art. de Faure (de Villes-
passans), 8, 4 7.
de Buissy, art. du Chambge, 24.
Buor, art. Pantin, 18.
de Burbuzo, art. de Lentilhac, 1 4.
Burolleau de Fesle , art. d’Hector ,
13.
du Bus, art. du Chambge, 5.
de Busancy, art. de Cherisy, 8.
de la Bussière, Nob. de Limosin, 12.
de Bussy-Rabudn, art. de Pechpey¬
rou, 30.
de Calado, art. de Be'ranger de Cala¬
don, 5.
Calles, art. de Lentilhac, 1 7.
*
de Calmel, art. de Lentilhac, 27.
de Calmont, art. de Lentilhac, 5.
de Calon, art. de Brisay, 6.
de Calonne, art. du Chambge, 25.
Camain, Nob. de Limosin, 12.
de Camarade, art. de Montault, 7.
de Cambier, art. du Chambge, 7.
de Cambis , art. de Laugier, 30.
de Cambourg, art. d’Hector, 14.
de Camelio, art. de Cherisy, 4.
de Campendu, art.de Béranger de Cala-
don, 4; art. de Faure (de Villespas-
sans), 2.
de Campmas, art. de Lentilhac, 37.
Camus du Martroy, art. de Pioger, 5.
del Cancer, art. de Lentilhac, 1 1 .
de Canis, art. de Lentilhac, 12.
Cantin, art. de Delley d’Asnens, 1 0.
de Cantineau, art. d’Anthenaise, 48.
de Capdenac, art. de Lentilhac, 4, 9],
12, 1 3, 23.
de Caqueray, art. d’Hector, 16.
de Carafa , art. d’Hector, 5.
deCarbonel, art. de Laugier, 6.
de Carbonnières, Nob. de Limosin, 12.
deCardaillac, art. de Lentilhac, 4, 1 0,
12, 14, 21, 35, 46; art. de Pechpey-
rou, 3, 24.
Cardon , art. du Chambge, 13, 21,22.
Cardon dPArdomprez, art. du Chamb¬
ge, 19.
de Cardonnet, art. de Cherisy, 5, 6.
de Carel, art. d’Anthenaise, 33.
de Car lot t art. de Faure (de Villes-
passans), 14.
de Carné, art. de Courtarvel, 18.
de Caromb, art. de Laugier, 8.
Carrey d’Asnières, art. d’Hector, 16.
de Casaubon, art. de Montault, 9.
de Cascastel, art. de Faure (de Villes-
passans), 2.
de Casoin, art. de Pechpeyrou, 1 0.
Cassaignes de la Nusse, art. de Len¬
tilhac, 47.
de Castanier, art. de Pechpeyrou, 15.
de Castella, art. de Delley d’Asnens, 3.
de Castellane, art. de Laugier, 23, 24.
de Castelnau , art. de Lentilhac, 7, 8,
11, 12, 13, 15, 17.
de Castelpers , art. de Lentilhac ,30,
31, 55.
de Cataglande, art. d’Anthenaise, 6.
de Catalani, art. de Montault, 24.
de Causian, art. de Montault, 10.
65
Cauvet, art. de Lentilhac, 45.
de Cauvigny, art. de Delley d’Asnens,
25.
de Cavaillon, art. de Laugier, 8.
du Caylar, art. de Faure (de Villes-
passans), 3.
de Cazaux, art. de Lentilhac, 12.
de Ceras, additions, 56.
de Cerisay, art. de Courtarvel, 4.
de la Cervelle, art. de Pioger, 5.
de Cervon , art. d’Anthenaise, 33, Si.
de Chabannais, Nob. de Limosin, 12,
13.
de Chah amies, art. de Brisay, 32; art.
Pantin, 1 2 ; Nob. de Limosin, 13.
de Chabrignac, Nob. de Limosin, 14.
du Chaflault, art. Pantin, 31.
de C/iaix , art. de Laugier, 31.
du Challet, art. d’Anthenaise, 40.
Chalopin, art. de Terves, 15.
Chamaillart , ancien, art. d’Anthe¬
naise, 2, 19, 20, 26, 27, 28 ; art.
Pantin, 6, 7.
de Chamairac, Nob. de Limosin, 1.
de Chamballant, art. d’Hector, 9.
du Chambge, additions, 57.
de Chamborant , Nob. de Limosin, 13.
de Chamboulive, Nob. de Limosin, 1 S.
de Chambray, art. d’Anthenaise, 16.
de Chamillart , art. de Pechpeyrou, 41 .
du Champ d' Assaut, art. de Pechpey¬
rou, 42, 43.
de Champagnac, Nob. de Limosin, 35.
de Champagne , art. d’Anthenaise, 1 8 ,
57; art. de Courtarvel, 18.
de Champagne*Suze, art. Pantin, 1 1 .
de Champagné, art. d’Anthenaise, 21 ;
art. de Courtarvel, 18.
de Champdivers, art. de Montault, 28 .
de Champigné, art. Pantin, 14.
de Champlais , art. de Terves, 7.
des Champs , art. d’Anthenaise, 21 ;
Nob. de Limosin, 1 3.
de Champvallon, art. d’Anthenaise, 30.
de Chanac, art. de Brisay, 11 ; Nob.
de Limosin, 1 3.
de Chandebois , art. d’Anthenaise, 40.
de Chantilly, art. de Cherisy, 7.
Chapelain, art de Courtarvel, 1 9.
Chapelle de Jumilhac , Nob. de Limo¬
sin, 14.
delà Chapelle , art. d’Anthenaise, 34,
56 ; art. d'Hçctor, 9.
TABLE GENERALE.
I,
CO TABLE GENERALE.
des Chapelles, art. de Courtarvel , 12.
Chaperon, art. Pantin, 8.
de la Cliapoulie, Nob. de Limosin, 14.
Chappon, art. Pantin, 3.
Chappron, art. de Brisay, 29, 50.
Chapt de Rastignac , Nob. de Limosin,
13.
Charboneuz, Nob. de Limosin, 38.
de Charbonneau, art. d’Hector, 16.
Charbonnier de la Guesnerie , art. de
Terves, 17.
Chardebeuf \ Nob. de Limosin, 14.
Charette, art. Pantin, 32.
de Charnacé , art. d’Anthenaise, 4 4 ;
art. Pantin, 14.
de Charrières , Nob. de Limosin, 14.
de la Chassagne ,Nob. de Limosin, 15.
de Chaslaing , Nob. de Limosin, 15.
Chasteau, art. d’Hector, 10.
du Chastcl, art. d’Anthenaise, 40; art.
du Chambge, 2 1 .
du Chastel de la Rovarderie , art. du
Chambge, 14.
de Chastenet, Nob. de Limosin, 15.
de Chastillon, art. de Brisay, 4.
de Chateaubriand , art. d’Anthenaise,
2 7; art. du Chambge, 16; art. Pan¬
tin, 23.
de Châteaugiron, art. de Pioger, 4.
de Château-Gontier, art. d’Anthenaise,
20 ; art. Pantin, 27.
de Château - du - Loir, art. d’Anthe¬
naise, 13.
de Châleauneuf, art. de Lentilhac ,
30 ; Nob. de Limosin, 15.
de Châteaux, art. d’Anthenaise, 1 3.
du Châtelet, art. Pantin, 14.
du Châtelier d’Erëac , art. Pantin, 19.
de Châtellerauld, art. de Brisay, 3.
de Chatonaye, art. de Delley d’Asnens,
4, 6, 9, 10, 14.
Chaudenaz, art. de Delley d’Asnens ,
14.
de Chaumont, Nob. de Limosin, 1 O.
Chausse', art. d’Anthenaise, 11.
de Chauveron , art. de Lentilhac, 28;
Nob. de Limosin, 15.
de Chauvignc', art. d’Anthenaise , 36.
de Chauvigny, art. Pantin, 3 ; Nob.
de Limosin, 1 1 .
Chauvin, art. de Delley d’Àsnens, 10;
art. Pantin, 24.
Chemin, art. d’Anthenaisc, 4 2.
Chenin , art. de Brisay, 29.
de Chennevières, art. Gilbert de Sole-
rac, 3.
Chenu, art. de Courtarvel, 32; art.
Pantin, 20, 31.
Cheorchin, art. d’Anthenaise, 27.
de Cherite' (et non de Cheritc), art.
Pantin, 6, 27. Les armes sont:
d'azur, au sautoir d’or, cantonné de
4 croix potencées d’argent.
de Cherves, art. de Brisay, 14.
du Chesne, art. de Courtarvel, 54.
du Chesnois, art. de Pechpeyrou, 1 9.
de Cheverry de la Réole, art. de Pech¬
peyrou, 22, 23.
de Clieverue , art. de Courtarvel ,19;
art. Pantin, 1 8 .
de Chevillé, art. d’Anthenaise, 5; art.
de Brisay, 3.
de Cheyla, art. de Faure (de Villes-
passans), 1 7.
de Chiche, art. de Terves, 5.
Chièfe, art. de Courtarvel, 8.
du Chilleau, art. de Terves, 16.
Chioche, Nob.de Limosin, 15.
de Chiron , Nob. de Limosin, 15.
de Choignis, art. de Brisay, 5.
Chotard, art. d’Anthenaise, 16.
de Cliouly , Nob. de Limosin, 15.
de Chourses , art. d’Anthenaise, 6 ; art.
de Brisay, 2, 3, 4, 21 ; art. Pantin,
9.
Chupin, art. de Courtarvel, 19.
de Cierzey , art. Pantin, 2 3, 24, 25.
de Cigongne, art. d’Anthenaise, 33.
de Cillai t, art. Hector, 15, 16.
de Clahers, art. d’Anthenaisc, 21.
de Clarac, art. de Montault, 25.
de Clariel, art. Massif des Carreaux,
4.
de Clary, Nob. de Limosin, 15, 16.
Clau, art du Chambge, 5.
de la Clef. art. d’Hector, 12.
de Clémens de Graveson, additions,
53.
le Clerc, art. d’Anthenaise, 36, 43.
le Clerc deFleurigny, art. Pantin, 29.
le Clerc de Juigné, art. d’Anthenaise,
33.
le Clerc de Tuffë, art. d’Anthenaise,
14.
le Clerc de Vérins , art. d’Hector, 14;
art. de Terves, 1 8.
du Clérê , Nob. de Limosin, 16.
Clérembault , art. Pantin, 5, 9, 10.
67
taele générale.
deClérmont, art. d’Anthenaise, 25 ;
art de Béranger de Caladon, 4; art.
de Lentilhac. 29.
de Clerrnont-JYesle, art. de Cherisy,
8.
de Clermont-Tonnerre, art. de Len¬
tilhac, 4 1 .
de Clervaux, art. Pantin, 1 t.
de Clisson, art. Pantin, 5,7, il.
de la Clite. art. du Chambge, 14.
<hi Clou , Nob. de Limosin, 16.
du Cluzel, art. d’Hector, 7.
de Cochefilet, art. de Brisay, 21.
de Càeuron , art. de Pechpeyrou, 17,
18.
de Coesmes, art. d'Ànthenaise, 18,24;
art. Pantin, 8, 9,
de Coetanezre, art. de Courtarvel, 27.
de Coetlogon, art. Pantin, 17.
de Coetno. art. de Pioger, 3.
de Cofïignal, art de Lentilhac, 17.
du Coing, art. Pantin, 23, 24, 25.
de Colasseau, art. d'Anthenaise, 47;
art. de Terves, il, 12,15.
de Colbert, art. d’Hector, 16. '
de Coligny, art. de Brisay, 32; art.
deLaugier, 40 ; art. deLentilhac, 50.
de Colombier, art. de Delley d’Asnens,
8.
de Comarque, Nob. de Limosin, 37.
de Combadac, art. de Pechpeyrou, 8.
deCombarel, Nob. de Limosin, 16.
de la Combe , art. de Pechpeyrou, 8.
21,26.
de Combettes, art. de Pechpeyrou, 29.
de Comblât, art. d’Hector, 16.
de Comborn, art. Pantin, 10; Nob. de
Limosin, 16, 40 , 41.
de Commelan, art. Pantin, 13.
de Comminges , art. de Montault, 28,
50, 31 , 32.
de Compincourt, art. deLentilhac, 29.
le Comte, art. de Lentilhac, 5 0.
«le Conge, art. d’Anthenaise, 18.
de Constantin, art. de Peychpcyrou,
9.
de Contades, art. d'Anthenaise, 50 ;
art. de Terves, 16.
de Contamine, additions, 54.
Coppens, art. du Chambge, 18.
«le Coqueromont, art. Massif des Car¬
reaux, 3.
Corage, art. de Laugier, 14.
Coral, Nob. de Limosin, 17.
de Corbie, art. du Chambge, 14.
de Corbier, art. de Lentilhac, 12 ;
Nob. de Limosin, 17.
de la Corbière, art. de Courtarvel, 8.
de la Corbinaye,arl. d’Anthenaise, 43.
de la Corbinière, art. d’Hector, 16.
de Corbirac, art. de Lentilhac, 34 ;
art. de Montault, 26.
de Cordes de W atripont , art. du
Chambge, 5.
de Cormeré, art. d’Anthenaise, 7,9.
de Corn , art. de Lentilhac, 9, 33, 35,
36, 57, 51 ; art. de Pechpeyrou, 7;
Nob. de Limosin, 17.
de Cornac, art. de Lentilhac, 12.
de Corneillan, art. de Faure (de Villes-
passans), 5, 8 ; art. de Montault,
19.
de Cornil, Nob. de Limosin, 18.
Cornils, Nob. de Limosin, 21 .
le Cornu, art. de Terves, 15.
le Cornu de Baliviere . art. de Pech¬
peyrou, 44.
Cornuel , art. de Delley d’Asnens, 20,
23.
Cornuti, art. de Laugier, 5.
de Corte, art. du Chambge, 13, 14.
de Cosnac , Nob. de Limosin, 18, 20,
27, 36.
de, Cosse, art. de Brisay, 5.
Costa , art. du Chambge, 8, 15.
Couagne, art.de Brisay, 22.
de Couasnon , art. d’Hector, 4,5.
de Coucy, art. de Cherisy, 1, 2, 6
art. de Lentilhac, 2 9. »
de Couderc de Thurin , art. de Faure
(de Villespassans), 1 6.
de Couhé , Nob. de Limosin, 18, 19.
Couillaud de Hauleclaire , Nob. de Li¬
mosin ,26.
de Coulons, art. d’Anthenaise, 29.
de la Cour , art. d’Hector, 5; art. Pan¬
tin, 26.
de Courbon, art. de Courtarvel, 2 I .
de Courcy, additions, 53.
de Courde manche , art. d’Anthenaise,
39, 40.
de Cours, art. de Pechpeyrou, 24.
de Courtalard, art. d’Anthenaise, 19.
Courtin , art. de Brisay, 24, 26.
de Courtremblay , art. d’Anthenaise,
18.
de Cous, Nob. de Limosin, 19.
Coustard, art. de Terves, lu.
TABLE GENERALE.
63
de Couslin du Masnadau , art. de Len¬
tilhac, 44 ; Nob. de Limosin, 19.
de Coutances , art. de Courtarvel, 51,
35.
de la Couture, art. de Terves, 8.
de la Coulure-Renon , Nob. de Limo¬
sin, 19.
de Craon, art. d’Anthenaise, 19, 20,
24, 26, 50.
de Cre'meaux d’Entragues , art. de
Courtarvel, 24.
Cristinaz, art. de Delley d’Asnens, 13,
i 5, 17.
de Croci, art. de Pecbpeyrou, 24.
van Dale, art. du Chambge, 8.
Dalmas, Nob. de Limosin, 1 9.
de Damery, art. de Cherisy, 6.
Dampierre , art. Massif des Carreaux,
de Dampierre, art. de Courtarvel, 31.
du Dan, art. Pantin, 31.
Danguy, art. de Courtarvel, 34.
Dauphin d’Auvergne, Nob. de Limo¬
sin, 6.
David de Lastours , Nob. de Limosin ,
19.
Déliot , art. du Chambge, 19, 22.
Delpech , art. de Pecbpeyrou, 26.
de De'ols, Nob. de Limosin, 1 1.
Descaseaux, art. Pantin, 35.
de Deservillers, art. de Pecbpeyrou,
43.
de Dol, art. d’Anthenaise, 6.
Dombineau, art. Hector, 6.
de Donges, art. de Brisay, 4.
Donnet, Nob. de Limosin, 19.
Dorât, art. de Courtarvel, 35.
de Doucellcs, art. de Courtarvel, 4.
d'Echalat , Nob. de Limosin, 19, 20.
Eder, art. Pantin, 17.
EgrotduLude, art. Pantin, 30.
d’Elbiest , art. Pantin, 19.
l’Enfant, art. d’Anthenaisc, 22, 34.
de la Croix , art. de Laugier, 25 \ art.
de Pioger, 4 ; Nob. de Limosin ,
19.
de la Crompe, art. de Montault, 34.
de la Crossonnière , art. Pantin, 26.
de Croy, art. de Cherisy, 7.
de Cruzy , art. de Faure (de Villes-
passans), 2; art. de Lentilhac, 51.
de Cugnac, Nob. de Limosin, 7.
de Cuinghien , art. du Chambge, 4 ;
art. de Montault, 36.
de Curemonte, Nob. de Limosin, 21 .
Curraud, art. de Laugier, 34.
de Custine, art. de Montault, 38.
Doulcet de Toulmont, art. Gilbert de
Solerac, 3 ; art. Pioger, 5.
Doyen, art. d’Anthenaise, 15, 16.
de Dre'e, additions, 56.
de Dreux, art. de Cherisy, 5.
de Dreux-Brézé , art. de Courtarvel,
30 • art. de Montault, 38.
le Duc, art. Pantin, 28.
le Duey, art. Massif des Carreaux, 3.
Duno, art. de Brisay, 1 3.
Dupcha, art. de Montault, 31 .
Durand de Chaumont , art. de Delley
d’Asnens^ 23.
Durant, art. d’Anthenaise, 39.
de Durant , art. de Faure (de Villes-
passans) 8,9.
Durcot,art. d’Hector, 12.
de Duretal, art Pantin, 8,11.
Durey de Minières , art. de Pechpey-
rou, 42.
de Durfort , art. de Faure (de Villes-
passans) , 3 , 1 0 ; art de Pechpey-
rou, 19.
Enric, art. de Lentilhac, 17.
d’Entrames, art. d’Anthenaise, 5, 13 ;
art. de Brisay, 4.
d’Entremonts, additions, 54.
de l’Épinoy, art. de Laugier, 25.
TABLE GÉNÉRALE.
d’Erables, art. d’Anthenaise, 18.
d’Erbrée, ar,t. d’Hector, 4.
d’Erquery, art. de Brisay, l 0 ; art. de
Cherisy, 8.
Erreau , art. de Terves, 9.
Escaffres, art. de Lentilhac, 7.
d’Escairac, art. de Pechpeyrou, 2 3.
Eschallart de la Boulaye, art. de Ter¬
ves, 6.
d’Eschizadour, Nob. de Limosin, 20.
d’Escorailles, voyez de Scorailles.
d’ Escorneboeuf, art. de Montault, 10.
d’Espagne, art. de Montault, 26.
d’Esparbès, art. de Montault, 10 , 11,
31 j additions, 53.
d’Esparron , art. de Laugier, 3, 15.
d’Espejac, art. de Lentilhac, 15.
d’Espenan, art. de Montault, 21 .
69
d’Espérandieu, art. de Faure (de Vil-
lespassans), 12.
d’Espe'ruc, Nob. de Limosin, 20.
d’Espinay-Saint-Luc , art. de Mon¬
tault, 37.
de l’Espine, art. de Courtarvel, 24.
Essirard, art. de Courtarvel, 17.
d’Estaing, art. de Lentilhac, 9.
d’Estang , Nob. de Limosin, 20.
d’Estavayé, art. de Delley d’Asnens,
2, 5, 8, 10, 13.
d’Estelle d’ A r en, art. de Laugier ,
34.
Estourneau , Nob. de Limosin, 20.
d’Estre'es, art. d’Anthenaise, 29.
d’Estureaux , art. de Courtarvel ,21.
Etienne, art. de Laugier, 5, 35.
Eveillard, art. de Brisay, 1 1 .
d’Eygua, art. de Pechpeyrou, 29.
F.
de Fabas, art. de Faure (de Villespas-
sans), 9.
de la Fajole, art. de Lentilhac, 38.
de F’alaise, additions, 53.
de Falgar, art. de Montault, 12.
de Falgueirolles, art. de Faure ( de
Villespassans), 12.
Forez d’ Ogimont, art. du Chambge,
19.
Fastol, art. d’Anthenaise, 31.
Faucon , Nob. de Limosin, 20.
de Faudoas , art. de Courtarvel, 28,
56; art. de Montault, 12, 15, 20,
22, 23.
Faulcon , Nob. de Limosin, 20, 21.
du Faur, art. de Pechpeyrou, i3.
Faure, additions, 56.
de Faure (de Villespassans), additions,
57.
Fauveau, Nob. de Limosin, 21.
de Favars , Nob. de Limosin, 21.
des Faveries , art. d’Anthenaise, 41.
de Favier, art. de Faure (de Villespas¬
sans), 1 1 .
du Fay, art. de Terves, 7.
de Faydit art. de Lentilhac, 23.
Faydit de Tersac, Nob. de Limosin,
21.
de laFaye , Nob. de Limosin, 22, 26.
Faye d’Espesses, art. de Brisay, 21,
22.
Febvrier, art. du Chambge, 17.
de Felets, Nob. de Limosin, 25.
de Felines, Nob. de Limosin, 22.
de Felzins, art. de Lentilhac, 4, 6, 12,
24, 35, 38.
de Fénelon, art. de Pechpeyrou, 1 2 .
Fe'raud de Glandèves, art. de Laugier,
10,18.
de Fercé, art. d’Anthenaise, 5.
de Ferette, art. de Pechpeyrou, 44.
de Fernex, art. de Delley d’Asnens, 6,
9.
le Féron , art. de Courtarvel, 34.
Ferre, Nob. de Limosin, 22.
des Ferres , art. de Laugier, 30.
de la Ferrière , art. d’Anthenaise, 34.
de Ferrières, art. de Lentilhac, 7.
de Ferrières-S auvebœuf, Nob. de Li¬
mosin, 22.
de la Ferté, art. d’Anthenaise, 26, 30;
art. d’Hector, 3.
de la Ferte'-Milon, art. de Cherisy, 3.
du Fesc de Sumène, art. de Be'ranger
de Caladon, 7.
de Fesques, art. de Courtarvel, 17;
art. d’Hector, 3.
de la Feuillade , Nob, de Limosin, 22 .
de la Fillolie , Nob. de Limosin, 22.
Fiquet d’Ausseville, art. de Pechpey¬
rou, 4 3.
de la Fitte, art. de Moutault, 11, 14.
TABLE GÉNÉRALE.
70
Flamenc de JBruzac. Nob. de Limosin,
22.
le Fleuriel, art. d’Anthenaise, 42.
Fleuriot , art. de Terves, 1 0.
de Fleyres, art. de Pechpeyrou, 25.
de Flin.es> art. du Chambge, 6.
Florie, art. de Terves, 6.
Foelled, art. de Brisay, 5.
de Poissard, art. de Laugier, 22.
de Foix-Candale, art. de Pechpeyrou,
24.
de la Fond de Jean , art. de Pechpey¬
rou, 24.
de Fondant , Nob. de Limosin, 23.
de Fous, art. de Pechpeyrou, 8.
de la Font, art. du Chambge, 1 6.
de Fontaine-Merve', art. d’Hector, 16.
de la Fontaine- Saint - Martin , art.
d’Anthenaise, 12.
de Fontaines, art. d’Anthenaise, 33.
de Fontanes, art. de Lentilhac, 7.
de Fontanges, Nob. de Limosin, 2 3.
de Fontanier, art. de Faure (de Villes—
passans), 1 2.
de Fontenay, art. de Brisay, 14.
de la Fontenelle, art. d’Hector, 12.
de Forcalquier , art. de Laugier ,
18.
de Forci, art. de Delley d’Asnens, 10.
du For est, art. du Chambge, 1 3.
de la Forest, art. de Delley d’Asnens,
51.
de la Forest de Beaurepaire, art. de
Terves, 6.
de la Forestie> Nob. de Limosin, 23.
de Forges de Parny, art. de Terves,
14.
de Forniols, art. de Brisay, 3.
de Forone, art. de Faure (de Villespas-
sans), 3.
Forratier, art. de Montault, 12.
de Forsat, Nob. de Limosin, 4.
le Fort de Carnevilie, art. d’Hectorv
16.
Fortier, art. de Lentilhac, 30.
Fortin, art. d’Anthenaise, 39.
Foucher de Sainte- Fortunade. Nob.
de Limosin, 23, 32.
de Fougères, art. d’Anthenaise, 13,
22.
de Foulletourte, art. de Courtarvel,
6.
Foulon de Clesme, art. de Courtarvel,
35.
Fouquin, art. de Courtarvel, 11.
du Four, art. d’Anthenaise, 21.
Fournier, art. de Terves, 9.
du Fourq, art. de Lentilhac, 46.
de Fraisseix> Nob. de Limosin, 23.
de Fraissy de Veivac, art. de Lentil¬
hac, 52.
Franc, art. de Faure (de Villespassans),
8.
le Franc, art. d’Anlhenaise, 24, 25.
François, art. d’Hector, 13.
de Franx, art. de Montault, 18, 24.
du Fresne, art. d’Anthenaise, 35 ; ad¬
ditions, 53.
de Fresneau , art. de Brisay , 29; art.
de Courtarvel, 32.
Fresnel, art d’Anthenaise, 31 .
de Fresnières, art. de Brisay, 15.
de Fresnoy, art. de Laugier, 40.
de Friac, Nob. de Limosin, 52.
Froger, art. d’Anthenaise, 41; art.
d’Hector, 15.
de Fromentières , art. d’Anthenaise,
37 ; art. de Courtarvel, 23, 24, 25.
Frontin des Buffards, art. Pantin, 29.
de Froulay> art. d’Anthenaise, 36 ; art.
de Courtarvel, 17, 24.
de la Fruglais, art. d’Hector, 1 6,
Fruict , art. du Chambge, 1 7.
G.
Gabart, art. Pantin, 55.
de Gabian , art. de Be'ranger de Cala-
don, 4.
de Gabriac , art. de Béranger de Ca-
ladon, 6.
de Gain , Nob. de Limosin, 2 3.
de Galard, art, de Montault, 12, 27,
28, 34.
Galichonde Courchamp, art. d’Hectorr
13.
de Galléan de Châteauneuf, art. du
Chambge, 2 0.
de Gamaches, art. Pantin, 15.
de Garcerans, art. de Lentilhac, 1 1 .
de la Garde, art. de Delley d’Asnens,
23; art. de Pechpeyrou, 9, 10.
TABLE GÉNÉRALE. 7$
delà Garde de Tranchelion , Nob. de
Limosin, 23, 24.
de la Gardelle, art. d’Hector, 2.
de la Gardère, art. de Montault, 10.
de Garencières, art. de Montault, 15.
de Gargilesse, Nob. de Limosin, 10.
de Garguezalles, art. Pantin, 14.
Garnier, art. de Terves, 8.
Garnier de la Barillerie , art. Pantin,
14, 15.
du Garreau, N ob. de Limosin, 24.
de la Garrigue, art. de Pechpeyrou,
10.
Gasc, art. de Lentilhac, 19.
Gaschet, art. de Delley d’Asnens, 13.
de Gasques, art. de Montault, 2 7.
de Gassion , art. Pantin, 2 3.
Gassôt de Deffens, art. Pantin, 37.
de la Gastine , Nob. de Limosin, 24.
de Gastineau , art. d’Hector, 3.
Gaudemar, art. de Laugier, 21, 29.
Gaufre, art. de Lentilhac, 16.
Gaultier, art. de Teives, 1 0.
Gauthier de Launay, art. Pantin ,34.
Gautron, art. Pantin, 20.
je Gavaret , art. de Montault, 5 ; ad¬
ditions, 53.
fe Gay, art. Pantin, 20.
le Gelas de Bonas , art. de Montault,
32.
Gendrot, art. de Terves, 3.
le la Genebriére, Nob.de Limosin, 8,
19.
Gentil , Nob. de Limosin, 24.
le Gentil, art. de Terves, 14.
George, art. de Pechpeyi'ou, 8.
Georgeau, art. de Terves, 9.
3e Gerin, art. de Laugier, 17.
le Gerle, art. de Lentilhac, 8, 11, 12,
13.
Germain, Nob. de Limosin, 24.
le Ghaisne deBourmont, art. Pantin,
30.
le Gibot, art. d’Anthenaise, 48 ; art.
de Courtarvel, 1 9.
leGière, art. de Montault, 19.
Gigault de Bellefonds, art. d’Hector,
16.
île Gignac, art. de Faure (de Villes-
passans), 2.
Gilbert de Solerac, art. de Pioger, q.
Gilli, art. de Laugier, 13.
le Gimel , art. de Lentilhac, 5, 6, 39,
41, 48 ; Nob. de Limosin, 24, 25.
de Ginestous , art. de Be'ranger de Ca-
ladon, 7, 8.
de Giraud , art. de Laugier, 30.
Giraudon, art. Pantin, 57
de Gironde, art. de Lentilhac, 16.
Giscard, art. de Lentilhac, 55.
de Gizeux, ax’t. de Brisay, 5.
de Glandevès, art. de Laugier, 10.
Voyez Fe'raud.
de Glane, art. de Delley d’Asnens ,10.
de Glanges., Nob. de Limosin, 2.
de Gleresse, art. de Delley d’Asnens,
18.
Godellier, art. de Terves, 9.
de Godor, art. de Lentilhac, 12.
de Gonibert , art.de Laugier, 16.
deGonnor, art. Pantin, 5, 9.
de Gonthier, art. de Brisay, 2 5.
de Gordes, art. de Laugier, 1 1 .
de Gorlier de Saint-Alembert, art. de
de Delley d’Asnens, 51.
delà Gorsse, Nob. de Limosin, 25.
de Goth , art. de Lentilhac, 5 I . Voyez
de Goût.
de Goubier, art. Pantin, 27.
de Gouë, art. d’Anthenaise, 33.
Gouffîer, Nob. de Limosin, 1 1 .
de Goulaine , art. Pantin, 4, 8, 16,
17.
de Gourdon, art. d’Anthenaise , 4 7,
48; art. de Lentilhac, 9; art. de
Montault, 15; art. de Pechpeyrou,
1 2 ; additions, 58.
de Goût, art. de Montault, 12, 2 2, 31,
33, Voyez de Goth.
Gouy , art. Pantin, 19.
le Gouz, art. d’Anthenaise, 49 .
deGouzolle, art. de Brisay, 14
Goyet , Nob. de Limosin, 25.
Goyon de Matignon , art. Pantin,
34.
de Gramat, art. de Lentilhac, 12.
de Gramont, art. de Brisay, 25.
de la Grandiere , art. d’Hector, 5.
de Grandsaigne, art. de Terves, 14.
Grandvaux de la Pinodière, art. de
Delley d’Asnens, 32.
de la Grange, art. du Cliambge, 21 .
de la Grange d’Arquien, arl.de Pech¬
peyrou, 39.
de Granges-Surgères , art. de Cour¬
tarvel, 25.
de Grasse , art. de Laugier , 17, 20.
de Grateil, art. de Courtarvel, 7.
Table générale.
72
de la Grave, art. de Faure (de Villes-
passans), 9.
Gravier, art. de Lentilhac, 46.
de la Grée , art. Pantin, 35.
Green de Saint-Mar s ault , Nob. de
Limosin, 25.
de Grégoire , art. Béranger de Cala-
don, 5.
du Grenier, art. d’Anthenaise, 33.
de Grenoux, art. d’Anthenaise, 9.
de Gresillemont , art. de Laugier, 26.
de Greslier, art. d’Hector, <5.
de Grèzes, art. de Lentilhac, 1 1 .
de la Grezille , art. d’Hector , 8 ; art.
Pantin, 26.
de Grialou, art. de Lentilhac, 12.
de Gribault, art. de Lentilhac, 3 3.
de Griffoules, Nob. de Limosin, 25.
de Grignon, art. de Terves, 1 6.
de Grimaldi , art. du Chambge, 20.
deGrimoard, Nob. de Limosin , 14,
18.
Grognet de Vassé, art. de Brisay, 22 ;
art. de Courtarvel, 15.
de Groin de la Pouvrière, art. de Len¬
tilhac, 43.
le Gros de Prince, art. de Courtarvel/
27.
Grossin, art. de Terves, 6, 8.
de Gruel, art. d’Anthenaise, 39.
du Gua,art. de Montault, 29.
Guardi, art. de Lentilhac, 16.
Guaris, art. de Lentilhac, 11, 12.
Guarrol, art. de Lentilhac, 16.
du Guay, art. Pantin, 7.
Gueau de Reverseaux, art. de Courtar*
vel, 38.
de Guerame, art. d’Anthenaise, 18; art,
de Courtarvel, 4.
de la Guerche, art. d’Anthenaise, 12.
du Guesclin, art. d’Anthenaise, 46.
Guibaldi , art. de Faure ( de Villes -
passans), 8.
Guigonet de Tretorens, art. de Delley
d’Asnens, 10.
Guillemin, Nob. de Limosin, 25.
Guillonac, art. de Lentilhac, 17.
Guiramand , art. de Laugier , 4 , 17,
19, 29.
de Guitardy Nob. de Limosin, 25.
Guld, art. du Chambge, 15.
Guy y Nob. de Limosin, 26.
H.
du Hallay, art. de Pioger, 2.
de Halloty art. Pantin, 30.
Hanaire de Vie'ville, art. de Pechpey-
rou, 43.
de Hangest, art. deCherisy, 7.
Hanin , art. Massif des Carreaux, 3.
Hatte , art. de Brisay, 19, 22.
de Hauteclaire , Nob. de Limosin, 26.
de Haute fort y art. de Lentilhac, 41 j
Nob. de Limosin, 26.
d’Hauterive, art. d’Anthenaise, 21.
d’Hauteroche, art. d’Anthenaise, 24.
delà Hautonnière, art. d’Anthenaise,
33; art. de Courtarvel, 28.
Hay de Bouteville, art. Pantin, 33.
de la Haye, art. d’Anthenaise, 33, 34 ;
art. de Pioger, 3.
de la Haye-Montbault, art. d’Hector,
12, 16.
de la Haye d’ Ommoy , art. Gilbert de
Solerac, 3.
de la Haye-Passavant , art. Pantin,
13.
de la Haye -Saint-Hilaire, art. d’An¬
thenaise, 33.
Hector de Marie, art. d’Hector, 2.
de Hédouville, art. de Lentilhac, 29.
Heinrich, art. du Chambge, 16.
Hélie de Pompadour , Nob. de Limo-
sin, 41 .
le Hellec, art. d’Hector, 1 6.
de Hémardy art. de Brisay, 15, 16,
17, 21.
de Hennebert, art. du Chambge, 8.
de Hercé, art. de Courtarvel, 1 7.
d’Héricy, art. de Montault, 37.
de Hérisson, art. de Brisay, 14.
l’Hermite, Nob. de Limosin, 26.
de Herte , art. Pantin, 30.
Hodicq de Courteville, art. du Chamb¬
ge, 4 9, 20.
des Hommeaux, art. d’Hector, 3.
d’Hommes, art. de Brisay, 30.
de l’Hôpital, art. de Lentilhac, 25.
des Houlières, art. Pantin, 35.
Huart du Bochet, art. Pantin, 33.
Hue de l’Erondel, art. d’Hector, 16.
Hugon de Farges , Nob. de Limosin,
26.
Hugon du P rat , Nob. de Limosin, 2 6.
Hugues, art. de Lentilhac, 16.
Hullin de la Selle , art. de Terves> 15,
TAULE GENERALE.
73
d’Illens, art. de Delley d’Asnens, 10.
d’Illiers, art. d’Anthenaise, 32 ; art. de
Courtarvel, 17, 25 ; art. Pantin, 16.
Imbert, art. de Lentilhac, 37.
d’ingrande, art. Pantin, 4.
de l’Isle, art. de Montault, 13, 16, 27.
de risle-Bouchard, art. d’Anthenaise,
21 ; art. de Brisay, 3, 4, 6, 7.
del’Isle-Jourdain, art. de Montault, 2,
6. 7, 9.
Isoard, art. de Laugier. 9.
Isoré, art. de Courtarvel, 8.
J.
Jacops, art. du Chambge. 10, 23.
Jacquelot, art. Pantin, 33.
Jacques , Nob. de Limosin, 27.
Jaillard delà Vlaronnière, art. Pantin,
37.
delà Jaille, art. de Brisay, 10, 11 ^
art. Pantin, 14, 16.
Jameray , art. de Terves, 1 1 .
Jamineau , art. d’Hector, 10.
Janin, art.de Delley d’Asnens, 31.
Janvre de Quinchamps, additions, 57.
de Janzy, art. de Cherisy, 8.
Jaquier, art. de Delley d’Asnens, 10.
de J dirige , Nob. de Limosin, 2 7.
Jarroccau, art. de Terves, 3.
de Jaunay, art. de Brisay, 28.
Jaupitre, art. de Brisay, 16.
Jaure, Nob. de Limosin, 2 7.
de Jeuly, art. de Lentilhac, 29.
deJo, art.de Lentilhac, 12.
Joennet, art. de Delley d’Asnens, 1 3.
de Joly , art de Pioger, 4.
de Jonchères , art. d’Anthenaise, 3,
30.
le Josne-Contay, art. du Chambge, 20.
Joubert , art. de Terves, 10, 11 ; Nob.
de Limosin 2 7.
Joujfve de Chabrignac , Nob. de Li¬
mosin, 33.
Jourdain, art. de Lentilhac, 22.
de Jourdan, art. de Terves, 14.
de Jousbert, art. d’Hector, 14.
de Jousseaume, art. de Terves, 2, 3.
Jousse lin, Nob. de Limosin, 27.
de Joussineau , Nob. de Limosin, 27.
Jouviond, Nob. de Limosin, 27.
de la Joyère, art. de Terves, 9, 10.
Jucliereau de Saint-Denis, art. de
Lentilhac, 45.
le Juge d’Agudor, Nob. de Limosin, 2.
de Juges , art. de Faure (de Villespas-
sans), 1 3.
de la Jugie, art. de Faure (de Villes-
passans), 6 ; Nob. de Limosin, 27.
de Juigne, art. de Pantin, 2 6.
de Julien , art. de Bëranger de Cala-
don, 7.
de la Jumelière , art. Pantin, 20.
de Jupilles, art. d’Anthenaise, 7.
de Juyé , Nob. de Limosin, 28.
K.
de Kergoson , art. Pantin, 35.
de Kerguern, art. d’Hector, 1 5.
de Kerouartz art. d’Hector, 12, 16.
de Kerusoret, art. d’Hector, 12.
de Kervert, art. d’Hector, 4 6.
L.
de Labay, art. de Delley d’Asnens, 25.
du Lac, art. de Pec.hpeyrou, 9.
de Lacarry , art. de Montault, 35.
deLadirac, art. de Lentilhac, 7, 12.
de Lafl'emas, art. de Brisay, 24.
de Laincel , art. de Laugier, 10, 19
TABLE GÉNÉRALE.
74
de Lajaumond , nob. Je Limcsin, 28.
de Laleu, addititions, 55.
de Lambert, art. de Courtarvel, 37.
de Lambertie , Nob. de Limosin, 2 8.
de Lambesc, art, de Laugier, 7.
deLancrau, art. d’Anthenaise, 48; art.
de Terves, 1 i
de la Lande , art. de Brisay, 12, 30;
art. de de Pechpeyrou, 10, 12, 21 ;
art. Pantin, 4 ; Nob. de Limosin,
28.
de Langan , art. d’Anthenaise, 34 ;
art. de Courtarvel, 23.
de Langeais, art, de Brisay, 6, 7 ; art.
Pantin, 1 3.
de Languedoue, art. de Brisay, 21.
de Lannoy, art. du Chambge, 8 ; art.
de Cherisy, 2, 9.
Lansberghe, art. du Chambge, 12.
de Lanseray, art. Pantin, 27.
de Larlan, art. de Courtarvel, 30.
de Laron , Nob. de Limosin, 28. 39.
de Larocjuan, art. de Montault, 30.
de Laiy de la Tour, art. de Montault,
30.
de Las , art. de Montault, 32, 33.
de Lascours, art. de Montault, 22.
de Lcistejrie, art. de Lentilhac, 22;
Nob de Limosin, 17, 29.
de Lastic , Nob. de Limosin, 29.
de Lastours , art. de Pechpeyrou, 12;
Nob. de Limosin, 23, 25, 29.
de Latay, art. de Brisay, 5.
de Latier, additious, 56.
de Laurac,, art. de Faure (de Villes-
passans), 2.
Laurenci , art. de Laugier, 33.
L,aurensy art. Pantin, 22.
Lsautaly art. de Béranger de Caladon,
8.
de Lauthonie, Nob. de Limosin, 30.
de Lautrec, art. de Montault, 15.
de LauziereSy art. de Béranger de Ca-
ladon, 6.
de Ijavaly art. d’Anthenaise, 6, 9, 17,
22, 24; art. de Béranger de Caladon,
8; art. de Brisay, 4, 10.
de Lavardin, art. Pantin, 13.
de Lavau, art. de Delley d’Asnens, 26.
de Lavaudy Nob. de Limosin, 30.
de Lavaulx, art. de Pechpeyrou, 42.
de Lavaur, Nob. de Limosin, 25; art.
de Lentilhac, 38, 41, 43.
de Laviguiez, art. de Delley d’Asnens
10.
de Léaumont, art. de Montault, 33.
de Lentilhac, art. de Pechpeyrou, 7,
17, Nob. de Limosin, 25, 47.
Lenlilhat , art. de Lentilhac, 5.
Leriget de la Faye , Nob. de Limo¬
sin, 30.
de Lescaroux , art. de Pantin, 16.
de Lescours, Nob.de Limosin, 30.
de Lescure, art. de Faure (de Villes-
passans), 9; art. de Lentilhac, 28.
de Lespais , art. de Terves , 3.
de Lespinas, Nob. de Limosin, 31.
de Lespinay ,art. de Montault , 37.
de Lespinay de Villate, art. de Terves
13.
de Lestang , art. d’Anthenaise, 38;
Nob. de Limosin , 30.
de Lestang dePomerols, art. de Bé¬
ranger de Caladon , 5.
de Lestre , art.de Delley d’Asnens, 32.
de Levis, art. de Béranger de Caladon,
4; art. de Pechpeyrou ,12; Nob. de
Limosin, 51 .
de la Levraudière , art. Pantin, 33.
Levrault , art. de Brisay, 28.
Lévy , art. de Laugier ,25.
de Leyssac , art. de Béranger de Ca¬
ladon , 3.
de Leyssins , additions, 56.
Liapec, Nob.de Limosin ,21.
de Lignan, art. de Faure (de Villes-
passans), 2.
de Ligneris, art. de Courtarvel , 36.
de Ligniville, art. de Delley d’As¬
nens, 24.
de Limeuil, art. de Pechpeyrou, 6.
de Limoges y art. de Lentilhac, 4 0, 4 l .
de Limoges , (vicomtes) Nob. de Limo¬
sin, 30.
de Limoges de la Gorsse, Nob. de Li¬
mosin, 31.
de Lignieres , art. de Brisay , 12, 13 ,
15, 17.
deLiniers ,art. de Terves , 2.
de Livron , Nob. de Limosin, 31.
Lizier de Mauvau , art. d'Hector, 8
de Lodève, art, de Béranger de Cala
don, 4.
des Loges, art. de Courtarvel, 2 2 , 51:
art. de Pioger, 4.
de la Lohière, art. Pantin ,20.
de Loiron , art. d’Anthenaise, 1 1 .
TABLE GINERALE 75
de Loisel , art. d’Anthenaise , 38, 41*
de Lomagne, art. de Lentilhac, 34, 35;
additions, 53.
Lombard, art. de Delley d’Asnens, 18;
art. d’Hector, 15.
Lombart, art. de Lentilhac, 30.
de Longpont , art. de Cherisy, 3.
de Longueil, art. d’Anthenaise, 30
de Longueval de Saint-Chamans ,
Nob. de Limosin, 31.
Loppée, art. d’Anthenaise , 32.
de Lor , art. de Cherisy , 8.
«le Loré, art. de Courtarvel , 1 8 ; art.
Pantin 15.
de Lorraine , art. d’Anthenaise , 28.
de Lorton du Montet, art. de Delley
d’Asnens, 31.
de Losse, art. de Lentilhac, 4 2.
de Lostanges , art. de Lentilhac , 34 ;
Nob. de Limosin , 31.
de Loubbes , art. Pantin, 6.
de Loubrayrie , Nob. de Limosin, 32
de Loudun , art. d’Anthenaise, 14;
art. Pantin . 5.
de la Loue , Nob. de Limosin , 32.
de Louet de Nogaret de Calaisson,
art. de Faure (de Villespassans), 16.
Louis de la Grange, art. du Chambge ,
21.
de Loupiac, art. de Lentilhac, <2.
Louvel , art. d Hector, 3.
de Lubersac, art. de Courtarvel , 38
Nob. de Limosin, 32.
Lucas, art. de Courtarvel , 9.
de la Lucas sière, art. de Courtarvel, 1 1 .
de Lun an, art. de Lentilhac ,44.
de Lupéy art. de Montault , 22, 23.
de Lur , Nob. de Limosin, 32.
de Lusignan, art. Pantin, 5, 13.
de Lusse, art. de Pechpeyrou, 41.
de Luzech, art. de Lentilhac ,26 r t.
de Pechpeyrou , 18 , 20,
Luytens , art. du Chambge, 7.
de Lyautey, art. de Pioger, 5.
M.
Macé, Nob.de Limosin, 32.
de Mâchât y Nob. de Limosin , 32.
de, Machecoul , art. Pantin, 7, 10.
Mâchefer, art. d’Anthenaise, 8, 11,
«le Madaillan , Nob. de Limosin ,18.
de Madré , art. «lu Chambge, 7.
de Magnac ou de Maïgnac , Nob. de
Limosin, 28, 33.
leMagnain, art. -d’Hector , 12.
de Magnant, art. de Montault, 14, 20.
del Magnials, art. de Lentilhac, 24.
«le Magonthier de Laubanie, art. de
Courtarvel, 38.
du Mahaut, art. de Lentilhac, 46.
de Mahuet, art. de Laugier, 39.
de Maignan, art. de Montault , 32.
Maigret, art. d’Hector, 8.
de Maillé , art. d’Anthenaise , 34 ; art.
Pantin ,9,12.
de Mailly , art. de Courtarvel. 24, 25.
Maingot , art. de Brisay , 3.
Mairesse dePrûnville , art. du Chamb¬
ge, 22.
des Maisons, Nob. de Limosin , 33.
le Maistre d' Anstaing, art. du Chamb¬
ge, 22, 23, 24.
de la Majoric, Nob. de Limosin, 33.
de Malartic, art. de Montault, II,
1 3.
de Malbosc, art. de Be'ranger de Cala-
don, 7, 8.
de Malbren, Nob. de Limosin, 46.
de Malemorl , Nob. de Limosin, 30,
34, 38, 44.
de Malestroit, art. Pantin, 26.
Malet de Coupigny, art. du Chambge.
25,26.
«le Malhortie, art. Pantin, 6.
de Mallesec , Nob. de Limosin, 34.
Mallesmains , art. Pioger, 2.
de Mallevaï, Nob. de Lim osin, 1 1 .
de Mallevoue, art. d’Anthenaise, 39.
de Manas , art. de Montault, 33; art.
de Pechpeyrou, 9.
de Mandat, art. de Pechpeyrou, 4 3.
de Manoury, additions, 5 5.
Mapel, art. de Lentilhac, 16.
de Marboet, art. d’Anthenaise ,19.
de Marbœuf, Nob. de Limosin, 34.
«le Marçay, art. de Brisay, 6.
de Marcé, art «i’Anthenaise, 1 2.
de Marcenac,*art. de Lentilhac, 35.
le Marchant, art. d’Anthenaise, 9.
de la Marche-Garnier, art. d’Hector,
2.
table generale.
7G
Marches, Nob. de Limosin, 2.
de Marcillac, art. de Lentilhac, 29.
de Marconnay, art. de Brisay, 30 ; art.
Pantin , 8.
•le Mare, art. d’Anthenaise, 17.
de Mareauy art. de Brisay, 22.
de Mareille, art. de Lentilhac, 46.
de Marescot , art. de Courtarvel, 31 ;
art. de Lentilhac, 53.
du Maret, art. du Chambge, 9.
de Margalet, art. de Laugier, 16.
de Margat, art. d’Athenaise, 35.
de Marigny, art. de Courtarvel, 24 ;
art. de Lentilhac ,15.
de La Marqueraye , art. de Terves, 1 1 ,
12.
de Marsan, art. de Montault, 31.
de Marsanges, Nob. de Limosin ,34.
de Marsat, Nob. de Limosin, V7 .
de Marssa, art. de Lentilhac, 15.
de Martel , art. Pantin, 31 ; art. de
Pechpeyrou, 24.
de Martignac, Nob. de Limosin, 21.
de Martigné, art. d’Anthenaise, 21 .
Martin, Nob. de Limosin, 34.
de Martret , art. de Lentilhac, 48 ;
Nob. de Limosin, 34.
de Marville, additions, 55.
du Mas, art. de Faure (de Villespas-
sans), 2 ; art. de Lentilhac, 1 1 ; art.
Pantin, 4.
du Mas de Neuville , Nob. de Limo¬
sin, 35.
du Mas de Peyzac , Nob. de Limosin,
34.
le Mastin , art, d’Anthenaise , 35 j art.
de Terves, 4.
de Masvalier , Nob. de Limosin, 35.
de Mathas, Nob. de Limosin, 12.
de Mathefelon , art. d’Anthenaise, 1 1 ,
19 ; art. Pantin, 11, 23.
de Matheron, art. de Laugier, 15.
Maubernat, Nob. de Limosin, 35.
de Mauchamp , art. d’Anthenaise, 13.
Maumoine, art. Pantin, 6.
de Maumont , Nob. de Limosin, 35.
de Maure , art. de Be'ranger de Cala-
lon, 7.
de Maureilhan, art. de Faure (de Vil-
lespassans), 2.
de Maures de Malartic, art. de Pech¬
peyrou, 4 2.
de la Mauricie, art. d’Anthenaise, 7.
Maury, art. de Pechpeyrou, 5.
de Mauvoisin, art. de Brisay, 31 .
de la Mauvoisinière , art. de Courtar-
vel, 36.
du May , art. de Pechpeyrou, 25.
de Mayenne , art. d’Anthenaise ,12,
18, 21, 22.
Maynard , art. de Pechpeyrou, 10, 1 2-
Nob. de Limosin, 35.
du Maz, art. Pantin, 35.
de Mazières, art. de Faure ( de Villes-
passans), 9.
Medici, art. de Lentilhac, 22, 23.
de Mégaudais , art. de Courtarvel
21.
le Meignan de V Ecorce, art. Pantin,
21, 23.
de Meillars , art. de Lentilhac, 46 ;
Nob. de Limosin , 35.
de Melay, art. d’Hector, 2.
de Melignan, art. de Montault, 31.
de Melle, art. Pantin, 5.
de Mengin-Fondragon , art. de Pech¬
peyrou, 48.
du Ménil , art. de Laugier, 39, 40.
de Menou , art. de Brisay, 31; art.
d’Hector, 16.
de Menthon, art. de Delley d’Asnens,
5, 8.
de Méral, art. d’Anthenaise, il, 21.
de Merlay, art. d’Anthenaise , 1 3.
de Merle , art. de Lentilhac, 23 ; art.
de Terves, 16 ; Nob. de Limosin,
35.
de Mermande, art. de Brisay, 8.
de Me'ry, art. de Lentilhac, 29.
de Messe'me' , art. de Brisay, 3 ; art.
Pantin, 8.
de Messey , art. de Laugier, 28.
deMeullent, art. d’Anthenaise, 24.
de Meyronnet , art. de Pechpeyrou,
44.
Michel, art. de Brisay, 28.
des Michels de Champorcin , art.de
Laugier, 26.
de Michery, art. de Brisay, 30.
de Milet, art. de Conrtarvel, 1 7.
de Millon, art. d’Anthenaise, 18.
de Milly, art. de Brisay, 9.
de Mineray, art. de Terves, 7.
de Miniac, art. de Courtarvel, 28.
de Mirabel , art. de Lentilhac, 15
Nob. de Limosin, 36.
de Mirambel, Nob. dïT Limosin, 36
de Miramont, Nob. de Limosin, 36.
table genekalf.
77
de Mirebel, art. de Lentilhac, iG.
Miroul, art. du Chambge, 9.
de Moelien, art. d’Hector, 6.
le Moine, art. d’Hector, 6.
de Moire, art. d’Anthenaise, 17, 18.
de Molceau , Nob. de Limosin, 36.
de Molliam, art. de Delley d’Asnens,
10.
de Molyn, art. de Delley d’Asnens, 4,
6, 15, 16, 17, 18.
de Moncaut, art, de Montault, 16.
de Monchurié, additions, 55.
de Monchy, art. de Pechpeyrou, 26.
de Moncuq, art. de Pechpeyrou, 9.
de Moneins, art. de Pechpeyrou, 18.
Monet, art. de Courtarvel, 2 8.
de Monle'on, art. de Brisay, 28, 30. V.
de Montle'on.
de Mons, art. d’Anthenaise, 17; art.
de Courtarvel, 4.
de Monstiers, Nob. de Limosin, 28.
du Mont , Nob. de Limosin, 36.
de Montagnac , Nob. de Limosin, 36.
de Montagudet, art. de Pechpeyrou,
18,21.
de Montaignac, art. de Lentilhac, 47.
de Montaillé, art. d’Anthenaise, 37;
art. de Courtarvel, 24, 2 5.
de Montai, art. de Lentilhac, 14.
de Montalais, art. d’Anthenaise, 45,
46; art. Pantin, 14.
de Montbarla , art. de Pechpeyrou,
10.
de Monthazon, art. d’Anthenaise, 30.
de Montberon , Nob. de Limosin, 57.
de Montblaru, art. Massif des Car¬
reaux, 2.
de Montboissier-Canillac , art. d’Hec¬
tor, 16.
de Montbrun, art. de Laugier, 8.
de Montcormier, art. de Faure (de
Villespassans), 10.
de Montdarmer, art. d’Anthenaise, 8,
15, 16.
de Monteclerc, art. de Brisay, 2 I .
de Montejean, art. d’Anthenaise, 29,
30 ; art. de Brisay, 9; art. Pantin,
4, 8.
de Montendre, Nob. de Limosin, 20.
de Monleruc, Nob. de Limosin, 37.
de Montesquieu, art. de Lentilhac, 1 1 .
de Monlesquiou, art. de Montault, 5,
7, 13, 16.
de Montesson, art. d’Anthenaise, 55 ;
art. de Courtarvel, 19.
de Montet, art. du Chambge, 18.
de Monteynard, additions, 56.
de Montfabes, art. de Pechpeyrou, 12.
de Montfaucon, art. Be'ranger de Ca-
ladon, 6.
de Montferrat, Nob. de Limosin, 11.
deMontferrier, art. de Pecliepeyrou,
29.
de Montfort, art. Pantin, 2.
de Montfrebœuf , Nob. deLimosin,37.
de Montfromery , art. d’Anthenaisc,
13.
de Montgaillard, art. de Montault ,
17.
de Montgibaud, Nob. de Limosin, 37.
de Montgohard, art. d’Anthenaise, 7.
de Montignac. Nob. de Limosin, 48.
de Montle'on, art. de Brisay, 1 0 t'oyez
de Monle'on,
de Montlezun , art. de Montault, 20,
31, 32,
de Montmaur, art. de Faure (de Vil¬
lespassans), 5, 7.
de Montmorency , art. d’Anthenaise,
24 ; art. de Cherisy, 8 , art. de Len¬
tilhac, 30 ; art. Pantin, 35.
de Montmurat, art. de Lentilhac, 3,
6, 7, 11, 13, 22.
de M or, tour s, art. d’Hector, 7, 8.
de Montpeyroux, art. de Béranger de
Caladon, 3.
de Montpezat, art. de Montault, 23.
de Montpinson, art. de Brisay, 4.
de Montrelais, art. Pantin, 11, 12.
de Montreuil, art. de ïerves, 16.
de Montreuil -Bellay, art. de Brisay,
5.
de Montrevault, art. Pantin, 3, 27.
de Montrohart, art. d’Anthenaise, 16.
de Montroux, Nob. de Limosin, 24,
37.
des Monts, art. du Chambge, 8.
de Montserrat, art. de Faure (de Villes
passans) , 4 .
de Montsoreau, art. de Brisay, 5.
de Moras, Nob. de Limosin, 37.
Morcel ou Morceau , Nob.de Limosin ,
37.
Moreau , Nob. de Limosin, 37.
Moreau de Champ lois, art. de Lau¬
gier, 27.
TABLE GÉNÉRALE.
78
Moreau de la Saussaye, art. Pantin,
25.
Morel d’Escures, art. d’Hector, 16.
de la Morélie, art. d’Hector, te.
de Morel, art.de Lentilhac, 25.
de Moreton de Chabrillan, additons ,
56.
de Morlhon , art.de Lentilhac, 4, 12,
22, 32, 35, 37.
de Mormoiron, art. de Laugier, 3, 8.
de Mortemart, Nob. de Limosin, 10.
du Mortier , art. Pantin, 28.
de Mortière,art. du Chambge, 15.
de Mosnard, Nob. de Limosin, 38.
de la Mothe , art. de Pechpeyrou, 9,
10, 1 1, 12, 13.
de la Motte, art. d’Anthenaise, 7; art.
de Lentilhac, 41 j art. de Monta ult,
12 ; Nob. de Limosin, 38.
de la Motte- Baracé, art. d’Anthenaise,
46 ; art. de Terves, 15.
de la Mottc-V duclair , art. Pantin
17.
de Mottes, art. de Pechpeyrou, 5.
de Mougé, art. du Chambge, 16.
du Moulin, Nob. de Limosin, 38.
de Moulins, art. de Brisay, 22.
de la Moussaye, art. de Pechpeyrou,
36.
Moynet , avt. d’Anthenaise , 42.
de la Muce , art. Pantin, 1 3, 24, 34.
de Murat, art. de Lentilhac, 1 7, 22, 2 6.
de Muret, art. de Cherisy, 4.
de Muyssart, art. du Chambge, 1 2.
Muzeau,*art. d’Hector, 5.
de Muzillac, art. Pantin, 2 0.
N.
de Nadal , art. de Faure (de Villes-
passans), 8, 9.
de Narbonne, art. de Faure (de Villes—
passans), 2,3.
de Narbonnès, art. de Lentilhac, 32.
de Naucaze, art. de Lentilhac, 35.
de Naucèle , art. de Lentilhac, 7, 8,
11, 12, 22.
de Nauches, Nob. de Limosin ,38.
de Naves, art. de Lentilhac, 31.
de Nesmond , Nob. de Limosin, 58.
de Neubeck, art. du Chambge, 16.
de Neufville, Nob. de Limosin, 38.
de Nevers, art. d’Anthenaise , 19.
Obert,a.rt. du Chambge, 12.
Olivier , art. d’Anthenaise, 46.
des Ondes , art. de Lentilhac, 22, 24.
d Ongles, art. de Laugier, 1 0.
d’Orbessan, art. de Montault, 7.
d’Orgemont, art. de Lentilhac, 29.
d’Orgueilh, art.de Pechpeyrou, 18.
Oriol, art. de Montault, 12.
c/’ Orléans-Longueville , art. de Brisay,
17, 18, 19, 21.
Nigri, art. de Faure (de Villespas-
sans), 9.
de Noailles, Nob. de Limosin, 25,52,
42.
de Noblety art. de Courtarvel, 30.
de Noire, art. de Lentilhac, 16.
Normand, art. d’Anthenaise, 21 .
le Normand, art. Massif des Carreaux,
3.
de la Noue-Collin, art. Pantin, 34.
des Noues, art. d’Hector, 5.
de Noyen, art. de Courtarvel, 4.
de Noyers, art. de Pechpeyrou, 4.
de Nozay, art. de Brisay , 31 .
de Nuchèze. art. de Brisay, 52.
d’Ornezan,art. de Montault, 27.
d’ Ornhac, Nob. de Limosin, 32 , 38.
44.
d’Orsel, art. d’Hector, 16.
de Orta, art. de Courtarvel, 4,6.
d’Orvaux, art. de Terves, 16.
d’Orville, art. d’Anthenaise, 39.
Ourceau, art. de Courtarvel, 54 ; art.
Pantin , 9, 19.
TABLE GENERALE.
7®
P.
«lu PacdcBellegardc, art. d’Hector, 16.
de Padiès, art. de Faure (de Villespas-
sans), 8,10.
le Paigné de la Juzelais, art. d’Anthe-
naise, 44.
Paignon, art. de Pioger , 3.
«le Pairac, Nob. de Limosin, 28.
dePairon, art. de Lentilhac, 9.
•le Valant, Nob. de Limosin, 38.
Paléologue, Nob. de Limosin, 1 1 .
Panard , art. de Pioger, U.
de Panat, art. de Lentilhac, 12.
Pandin, additions, 57.
< le Pannard, art. d’Anthenaise, 57, 44,
48.
de Panneverre, art. de Brisay, 2 9.
delà Panouse, art. de Lentilhac, 15,
30.
Pantin, additions, 57.
«le Papelonnac , art. de Béranger de
Caladon, 3.
Papet, art. de Brisay, 13.
Paradis , Nob. de Limosin, 38, 39.
du Parc de Locmaria, art. d’Hector,
15.
du Parcq, additions, 53.
de Pardaillan, art. de Montault, 5, 1 5,
20.
de Pardiac, art. de Montault, 8.
de Pardieu, art. de Lentilhac, 26.
Pareil d’Espéruc , Nob. de Limosin ,
39.
de Parennes, art. Pantin ,11.
de Paris, art. de Courtarvel, 54.
de Parmentier , art. du Chambge, 1 2.
«le Parpeçay, art. d’Anthrnaise, 20;
art. Pantin, 7.
de Parseval de la Brosse, art. de Del¬
ley d’Asnens, 25.
de Parthenay , art. Pantin, 5,15.
«le Passefond, art. de Lentilhac, 48.
Pasquet , Nob. de Limosin, 39.
de Paty, art. d’Hector, 15.
le Pauvre, art. de Terves, 4.
de Paviot, art. de Brisay, 17.
del Pech, art, de Lentilhac, 12.
de Pechpeyrou, art. de Lentilhac, 10,
11.
le Peigné, art. d’Anthenaise , 44, 45.
de Pellart, art. de Brisay, 16, 17.
Pelissier, art. de Lentilhac, 1 7.
le Pelletier, art. de Courtarvel , 27.
le Pelletier de Montméliand, art. de
Delley d’Asnens, 2 7.
Pellicier, art. de Lentilhac, 15.
Péré, Nob. de Limosin, 39 .
du Périer, art. de Pechpeyrou, 6.
Perrier du Montet, art.de Delley d’As
nens, 31 .
de Perrin du "Fief, art. de Laugier,
28.
Perrot, Nob. de Limosin, 7.
des Personnes, art. de Courtarvel, 22,
31.
de Pérusse , Nob. de Limosin, 4, 8, 25,
39.
de Pérussis, art. de Laugier, 20.
Peschard, art. de Courtarvel, 53.
Peschart de Bernières, art. d’Anthe¬
naise, 34.
du Pescher, Nob. de Limosin, 44.
Petit de la Guierche, art. de Courtar¬
vel, 36 ; art.de Terves, 3, 15.
de Peyran , additions, 55.
de Peyrusse, art. de Lentilhac, 4.
de Peytes, art. de Faure (de Villes—
passans', 4, 5.
de Pezéy art. d’Anthenaise, 5 ; art. de
Courtarvel, 12, 18, 24,25.
Phélip de Saint- Fiance, Nob. de Li¬
mosin, 39.
de Piacé, art. de Courtarvel , 4.
le Picard , art. Massif des Carreaux,
3.
de Pichon, additions, 55.
Picon ou Piconis, Nob. de Limosin,
39.
Picot de Dampierre , art. de Brisay ,
26.
de Picquiny, art. Pantin, 8.
Pierre, art. Pantin, 24.
de Pierre , art. de Montault, 25.
de la Pierre, art. de Laugier, 35.
de Pierre-Buffière , art. de Lentilhac,
41 ; Nob. de Limosin, 6, 7, 17, 22,
39.
de Pierrefort, art. de Pechpeyrou, 6.
de Pierrepont, art. de Cherisy, 5.
Pierre de la Soriniére, art. d’Anthe¬
naise ,33.
TABLE GENERALE.
80
des Pierres, art. Je Courtarvel ,31.
Pigault, art. de Laugier, 25.
du Pin, art. d’Antheuaise, 16.
du Pin de Saint-Barban , Nob. de Li-
mosin, 40.
Pinard de Comblizy, art. de Courtar
vel, 22.
de Pindray d! Ambelle, art. de Lau¬
gier, 34 ; additions, 54.
Pinel de la Palun , art. de Lentilhac,
46.
Pinon, art. de Brisay, 26.
de Pioger de Kermozun , art. Gilbert
de Solerac, 3.
Piollede Fontienne, art. de Laugier,
36.
Piquet de Mélesse, art. d’Hector, 16.
de Pireis, art. d’Antlienaise , 7 , 8,9,
11.
de Piris, art. d’Anthenaise, 9, 1 1 .
de Pirmil, art. d’Anthenaise , 1 8.
de la Place , Nob. de Limosin, 40.
Plaisant, Nob. de Limosin, 40.
de la Planche , art. d’Anthenaise, 55 ;
art. de Terves, 14.
de Planes, art. de Faure (de Villes-
passans), 4.
de P las, Nob. de Limosin, 40.
de la Plesse, art. Pantin, 5,9.
du Plessis, art.de Terves, 4.
d uPlessis-Fresneau, art.d’Anthenaise,
30
du Plessis-Richelieu, art. de Brisay,
31.
de Ploeuc, art. de Courtarvel, 26.
de Plouer , art. Pantin, 17.
de Pluviers, art. d’Anthenaisp, 41.
de la Poëze , art. d’Anthenaise, 47 ;
art. Pantin, 28, 31 ; additions, 58.
de Poillé, art. d’Anthenaise, 38.
de Poitiers, art de Lentilhac . 29.
de Polastron, art. de Montault, 1 0.
dePolignac, art. de Lentilhac, 28.
de Pollinchove , art. du Chambge , 9.
de la Pommelie , Nob. de Limosin ,
40.
de Pommiers, art. de Lentilhac, 15.
de Pompadour , art. Pantin, 10; Nob.
de Limosin, 40.
de Pons, art. de Lentilhac, 7; art.
Pantin, 10.
del Pont, art. de Lentilhac, 8, 12.
du Pont, art. de Béranger de Caladon,
7 ; art. de. Pechpeyrou, 1 8 ; art. de
Terves, 12.
du Pontavice , art. Pantin, 30.
de Pontbriant, art. de Brisay, 18, 19.
de Pontevès , art. de Laugier, 9, 29.
de Pontis, art. de Laugier, 20, 32.
de la Porcherie , Nob. de Limosin,
41.
de la Porte , art. du Chambge, 19,
20 ; art. Pantin, 4 ; Nob. de Limo •
sin, 41 .
de la Porte de Riantz , art. d’Anthe¬
naise, 50.
de la Porte de Vezins, art. Pantin, 9,
14.
des Portes, art. Massif des Carreaux,
4.
Pot de Rhodes, art. de Brisay , 13.
Potier de la Cliassagne, art. d’Hector,
16.
Potols, art. Pantin, 6.
de Poudens, art. de Pechpeyrou, 8.
de Pouez , art. de Pioger, 2.
de Pougues, art. de Terves, 5.
du Poulpiquet, art. d'Hector, 1 5.
des Pousses, Nob. de Limosin, 41.
Poute, Nob. de Limosin, 42.
de Pouzauges, art. Pantin, 4.
de Pouy, art. de Montault, 20.
Pouynet de la Blinière, art. de Pech¬
peyrou, 42.
du Prat, art. de Montault, 1 5.
du Pré, art. de Brisay , 21 ; art. de
Courtarvel, 33.
de Préaux, art. d’Anthenaise, 27.
dePreignan, art. de Montault, 13.
de Preissac, art. de Montault, 17, 26,
29, 33.
des Près, art. d’Anthenaise, 18.
de Pressac, Nob. de Limosin, 35.
dePressigny, art. d’Anthenaise, 14.
la Prestre , art. Pantin, 19, 20.
le Prestre de Châteaugiron, art. de
Brisay , 27.
de Preuilly, art. de Brisay, 4, 10.
Prévost , art. deBrisay, 1 1 ;art. d’Hec¬
tor, 3.
le Prévost, art. de Courtarvel, 23.
le Prévost de Saint- Julien , art. de
Montault, 36.
de Prez, art. de Courtarvel. 7.
Prezeau, art. Pantin, 16, 21.
de Prie, art. de Brisay, 32.
de Princé, art. de Brisay, 7.
TABLE GENERALE.
de Prinhac, art. de Montault, IL
de Projean, art. de Faure (de Villes-
passansj, 15.
Pronde de Guermante, art. de Brisay,
27.
de la Prunarède , additions, 53.
de Pruneléy art. de Courtarvel, 3 5.
de P uget, art. de Laugier, 20, 2 3.
du Puget, art. de Laugier, 1 5.
de Puiguyon, art. de Brisay, 14.
81
de Pujol de la Grave, art. de Faure
(de Villespassans), 1 5.
de Pujols, art. de Pechpeyrou, 21 .
du Puy, art. de Montault, 35;
Nob. de Limosin, 42 ; additions ,
56.
dePuybarsac, art. de Montault, 22.
de Puydeval, Nob. de Limosin, 42.
de Puyols, art. de Lentilhac, 16.
Q.
Quatrebarbes, art. d’Anthenaise, 2 7, Quentin de la Vienne, art. de Brisay,
44. 25.
de Quengo, art. d’Hector, 16.
R.
Rabaste, art. de Brisay, 8.
de Rabastens, art. de Montanlt, 14,
32.
Rabinard, art. de Courtarvel, 17.
de Racapé, art. d’Anthenaise, 48 ; art.
deTerves, 13.
Raccaud, art. de Deliey d’Asnens, 19.
de Rachais, additions, 56.
de Racine de Villegomblain, art. de
Courtarvel, 32.
le Rafle, art. de Laugier, 20.
fe Rajfelis, art. de Laugier, 23.
Hagot, art. d’Anthenaise, 11.
le Raguiène, art. d’Hector, 10.
ftainaud, Nob. de Limosin, 26.
le Raissac, art. de Faure (de Villespas¬
sans), 9.
le Raiz, art. Pantin, 13.
e la Rame'e, art. d’Anthenaise, 18.
leRamon, art. de Pechpeyrou, 23.
le Raray, art. de Brisay, 5.
latault, art. de Brisay, 28.
le Raymond cTEoux , art. de Laugier,
16.
laynard, art. de Laugier, 5.
le Razèsy Nob. de Limosin. 42.
le Razilly, art. de Brisay, 30 ; art.
d’Hector, 16; art. Pantin, 7.
e Rebours, art. Pantin, 33.
le Rechignevoisin, art. Massif des Car¬
reaux, 1,2.
le Regnard ( d’argent , a 5 renards de
sable), art. de Courtarvel, 22.
du Regnier, art. de Brisay, 14.
de Reignac, art. de Lentilhac, 45,
44.
deRémusat, art. Laugier, 12, 13.
de Rémond de Montmort , art. de
Pechpeyrou, 42.
Renart de Fuchsambert, art. de Pio-
ger, 6.
Renaud deBoisrenaud , art. du Chamb-
ge, 19,22.
de Reneaulme, art. de Courtarvel, 32.
Rennel, art. de Laugier, 38.
de Renty , art. de Courtarvel, 23, 24,
25.
de Revillon, art. Pantin, 7.
de Rezay, art. de Courtarvel, 22 , 2 4,
25,
de Rians, art. de Laugier, 35.
de Ricard, art. de Lentilhac , 34, 37.
de Ricci, art. de Laugier, 1 3.
Richerot, art. d’Anthenaise, 4 4, 4 5.
de Richeteau, art. de Terves, 14, 16.
de Richière, art. de Laugier, 1 9.
de Recouart (£ Hérouville , art. Pantin,
28, 29.
leRicque , art. du Chambge, 7.
de la Rie , Nob. de Limosin, 42.
du Rieu, art. de Lentilhac, 37; addi¬
tions, 54.
Riganelli, art. de Deliey d’Asnens, 1 8.
Rigoult de Fenemare , art. Massif des
Carreaux, 4.
de Rilhac, art. de Lentilhac, 4 5.
7
TABLE GÉNÉRALE.
82
de Rinel, art. de Cherisy, 8.
Riou, art. d’Autlienaise, 42.
de Rioussol, art. de Lentilhac, 27.
des Riquets, art. de Laugier, 4.
de Ripert , art. de Laugier, 36, 37.
de Rivière, art. de Brisay, 3.
de la Rivière , art. de Brisay, 15, 21 ;
Nob. de Limosin, 42.
Robert, art. d’Hector, 5 ; art. de Len¬
tilhac, 38; Nob. de Limosin, 42.
Robert de Saint-Jal , ]\ob. de Limo-
siu, 43.
de Robien, art. Pantin, 20, 36.
de la Roche , art. de Brisay, 1 3 ; art. de
Courtarvel, 4; art. Pantin , 22; art.
de Terves, 4, 8.
de la Roche-Anor, art. Pantin, 4.
de la Roche-Aymon, art. de Lentilhac,
41.
de Rochechouart, art. de Brisay, 11,
12 ; Nob. de Limosin, 12, 43.
de la Rochechouvel, Nob. de Limosin,
43.
d e la Roche-Fontenilles , art. de Mon-
tault, 27 ; art. de Pechpeyrou, 25.
de Rochefort, art. de Lentilhac, 30 ;
additions, 55.
de la Rochefoucauld, art. de Montault,
38.
de la Roche-Goron, art. Pantin, 31.
de la Roche -Macé, art. Pantin, 35.
de Rochemaure, art de Laugier, 8.
de la Rochepot, Nob. de Limosin, 43.
deRochereul, art. Pantin, 15.
des Roches, art. d’Anthenaise, 20 ; art.
Pantin, 3.
de la Roche-Saint-André, art. d’Hec¬
tor, 16; art. de Terves, 17.
de Rodarel , Nob. de Limosin, 4 3.
de Rodelle, art. de Lentilhac, 7.
de Rodez de Montalègre, art. de Len
tilhac, 36.
Rogier de Beauforl, Nob. de Limosin,
5,27.
Rogon de Carcaradec, art. d’Hector,
16.
dcRogres, art. de Brisay, 24, 29.
de Rohan, art. Pantin, 16.
Rolant, art. de Delley d’Asnens, 10.
de Rolland de Valon, art. de Lentilhac,
25, 26.
de Romanil, art. de Brisay, 6.
de Romberg, art. du Chambge, 2 0.
de Romieu, art. de Laugier, 22.
delaRongère, art.d’Antbenaise, io,22.
de la Roque, art. de Brisay, 22; art. de
Lentilhac, 7, 10, 12.
delà Roque-Bouillac , art. de Lentilhac
4, 6, 32, 34, 35, 36, 41.
de Roquejort , art. de Faure (de Villes-
passans), 34; art. de Lentilhac, 12.
de Roquelaure, art. de Montault, 33.
de la Roque-Toirac, art. deLentilhac,.
4.
Roquet d’Estresses, Nob. de Limosin,
43.
de Rortliais, art. de Terves, 3.
de Rosmadec, art. Pantin, 16.
Rossel, art. de Delley d’Asnens, 10.
delaRouaudière,art.de Courtarvel, 1 9.
Rouault, art. de Brisay, 1 0 ; art. de
Courtarvel, 32.
de Rouffîgnac, art. de Lentilhac, 4 4;
Nob. de Limosin, 21, 43.
de Rouffilhac, Nob. de Limosin, 8.
de Rouge y art. d’Anthenaise, 46, 50;
art. de Courtarvel 20.
de Rouperoux, art. d’Anthenaise, 9,
23, 25.
de Roussay, art. d’Anthenaise, 1 7.
Rousseau, art. Pantin, 36.
de Rousseau, Nob. de Limosin, 44.
Roussel , art. d’Anthenaise, 16; art. de
Delley d’Asnens, 25.
de Rousselot, art. de Laugier, 38.
Rousset , art. deBéranger deCaladon, 8.
delà Rouveraye, art. de Courtarvel, 1 9.
de Rouveron, art. de Brisay, 21 .
de Rouvroy, art. du Chambge, 24.
le Roux, art. de Brisay, 22.
de Roux de Laric , art. de Laugier, 22,
34.
le Roux de la Roche des Aubiers, art.
Pantin, 22.
Rouxel de Médavy, art. de Delleyl
d’Asnens, 25. |
le Roy , art. d’Hector, 1 3 ; art. de Piol
ger, 3 ; art. de Terves, 8. j*
le Roy de Chaumareix, art. d’Hectorl
16. |
le Roy de Macey, art. de Courtarvel!
21. |
de Roye, art. de Cherisy, 2,8. $
le Royer, art. d’Anthenaise, 39.
de Royère , Nob. de Limosin, 44.
de Royrand, art. d’Hector, 16. K
de la Rue de Champchevrier, art. dfl
Terves, 12.
TABLE GÉNÉRALE
83
S.
de Sabalhan, art. de Montault, 26.
de Sablé, art. d’Anthenaise, 14, 4 7,
19, 20, 21 .
de Sabran, art. de Laugier, 7, 12, 33.
de Sadran, Nob. de Limosin, 24.
Sagène, art. de Faure (de Villespas-
sans), 3.
de Sahuguet , Nob. de Limosin, 44.
de Saint-Agnan, art. Pantin, 15.
de Saint- Aignan, Nob. de Limosin,
24.
de Saint- Amadour, , art. de Lentilhac,
30 ; art. Pantin, 26.
de Saint-Béat, art. de Courtarvel, 4.
de Saint-Berthevin, art. d’Anthenaise,
22.
de Saint-Bonnet-Toiras, art. de Faure
(de Villespassans), 3.
de Saint-Bresson , art. de Lentilhac ,
14.
de Saint-Brice, art. de Montault, 14.
de Saint-Chamans, art. de Lentilhac,
19,20, 21,41; Nob. de Limosin y
44.
de Saint-Clar, art. de Montault, 10.
de Sainte-Croix, art. d’Anthenaise, 7.
de Saint-Denis, art. d’Anthenaise, 16,
21,23; art. de Brisay, 5; art. de
Pioger. 5.
de Saint-Etienne, art. de Pechpeyrou,
13.
de Saint-Exupéry , Nob. de Limosin ,
45.
de Saint-Félix, art. de Béranger de
Caladon, 6 ; art. de Lentilhac, 22.
de Saint-Fiel , Nob. de Limosin, 45.
de Sainte-Fortunade , art. de Lentil¬
hac, 34 ; Nob. de Limosin. 23.
de Saint-Gelais , art. de Brisay, 29 ;
art. de Courtarvel, 27.
de Saint-Geniès, art. de Pechpeyrou,
6, 8.
de Saint-Georges, art. Pantin, 24, 25.
de Saint-Germain, art. de Brisay, 13.
de Saint-Gery, art. de Lentilhac, 35.
de Sainte- Hermine, Nob. de Limosin,
45.
de Saint-Jean, art. de Faure (de Vil¬
lespassans), 5, 6, 7.
de Saint-Jouin, art. d’Hector, 8, 10.
de Saint- Julien, art. de Brisay, 29 »
art. de Lentilhac, 40, 41 ; Nob. de
Limosin, 45.
de Saint-Langis, art. de Courtarvel, 4.
de Saint-Lary, art. de Lentilhac, 12.
de Saint- Loup, art. de Courtarvel, 8.
de Sain t-Maixent, art. Pantin, 5.
de Saint-Mamet, art. de Lentilhac, 13.
de Sainte-Marie , art. du Chambge,
16, 17; Nob. de Limosin, 45.
de Saint-Mars, art. de Brisay, 30.
de Sainte-Marthe, art. d’Anthenaise,
46, 48.
de Saint-Martial, art. d’Anthenaise ,
12.
de Saint- Martin, art. d’Anthenaise,
1 3 ^ art. de Montault, 35 art. de
Terves, 13 ; Nob. de Limosin, 45.
de Saint-Maur, art. de Brisay, 5.
de Sainte-Maure, art. d’Anthenaise, 1 4.
de Saint-Médard, art. de Brisay, 5.
de Saint-Mesmin, art. de Brisay, 22.
de Saint-Offange, art. d’Hector, 8, 9.
de Saint-Orens, art. de Montault, 14.
de Saint-Pastour, art. de Pechpeyrou,
23.
de Saint-Paul, art. de Laugier, 10.
de Saint-Pern , art. de Courtarvel ,
20, 24.
de Saint-Prieyx ou de Saint-Pricst,
Nob. de Limosin ,46.
de Saint-Privat, art. de Béranger de
Caladon, 4.
de Saintray , art. de Terves, 7, 9.
de Saint-Ribier,Nob. de Limosin, 4 6.
de Saint-Saturnin, art. de Laugier , 5.
de Saint-Soudaio, art. de Lentilhac,
29.
de Sainte-Suzanne, art. d’Anthenaise,
1 3 ; art. de Courtarvel. 8.
de Saint-Urcise, art. de Béranger de
Caladon, 3.
de Saint-Victor, art. de Courtarvel, 4.
de Saint-Virier. art. de Delley d’As -
nens, 5.
de Saint-Yrieix, Nob. de Limosin, 4 6.
du Saix, art. de Brisay, 22.
de Salagnac ou de Salanhac, art. de
Lentilhac, 25 ; Nob. de Limosin,
28.
table générale.
84
de S alignac-Fenelon , art. de Delley
d’Asnens, 2 7.
de Salins, art. de Delley d’Asnens, 6 ;
art. de Montault, 2 8.
de Salla-Monjustin, art. de Laugier,
24.
de la Salle, art. de Lentilhac, 12, 40.
des Salles , art. Pantin, 19, 20, 21.
Salmon, art. de Pioger, 3.
de Salvert, art. de Lentilhac, 42.
de la Salvetat, art. de Pechpeyrou, 1 2.
de Sancerre, Nob. de Limosin, 1 1 .
Sanglier, art. de Brisay, 8.
Sanguin-Cardinal, art. de Courtarvel,
2 4.
de Sannazar, art. de Brisay, 31.
de Santo-Domingo, art. de Terves, 17.
de Sanzillon, Nob. de Limosin, 14,
46.
de Saporta, art. de Laugier, 37.
de Sarce', art. d’Anthenaise, 10.
de Saro,art. Pantin, 18.
Sarrati, art. de Lentilhac, 28.
de Sarran, Nob. de Limosin, 46.
de Sarrazac , Nob. de Limosin, 22.
Sarrazin de la Fosse, Nob. de Limo¬
sin, 4 6.
Sarrazin du Mazet , Nob. de Limosin,
46.
Sarret, art. de Be'ranger de Caladon,
6.
Sarret de Grozon, art. d’Hector, 16.
de Sassenage, art. de Lentilhac, 29.
de Saubole , art. de Montault, 10, 12,
13.
de Sauge, art. de Courtarvel, 8.
Saulnier de Montdevit, art. d’Hector,
15.
du Saussay, art. de Courtarvel, 8.
Sauoestre, art. de Terves, 4.
Sauveur, art. de Be'ranger de Cala¬
don, 5.
du Sauzet, Nob. de Limosin, 46.
Savary, art. de Brisay, 5.
Savi, art. de Lentilhac, 1 7.
de Savignac, Nob. de Limosin, 47.
de Savigne', art. d’Anthenaise, 9.
de Savinhac , art. de Montault, 1 2.
de Savoisy, art. d’Anthenaise, 3.
de Savonnières, art. Pantin, 18, 19,
20 ; art. de Terves, 1 1 .
de Sazilly, art. de Brisay, 6.
de Scépeaux, art. de Terves, 11.
de Scorailles, Nob. de Limosin, 47.
le Secq, art de Montault, 1 5.
Se'daine, art. de Brisay, 27.
de Sédières, art.de Lentilhac, 59, 42t
43, 44, 46 ; Nob. de Limosin, 47.
de Sédilhac , art. de Montault, 19,25,
26, 27, 28, 29.
de Séez, art. de Courtarvel, 4.
de Se'guier, art. de Lentilhac, 14.
Seguin, art. de Terves, 11, 12.
de Se'gur, Nob. de Limosin, 47.
le Seigneur, art. de Montault, 37.
de Seillat , Nob. de Limosin, 47.
du Sel, art. de Lentilhac, 26.
deSelve, Nob. de Limosin, 47, 48.
de^Sereilhac , ou de Serailhac, Nob. de
Limosin, 8.
de Serignac, art. de Lentilhac, 12.
de Sermet, art. de Lentilhac, 20, 21.
de Serre, art.de Laugier, 32.
de Servian, art. de Faure ( de Villes-
passans), 2.
de Servières, art. deLaugier, 14.
de Sesmaisons, art. Pantin, 4, 19.
de Seuve de Halebrouck, art. du
Chambge, 10.
de Sève, art. de Brisay, 1 5.
de Sévigné, art. Pantin, 26.
Sigaret, art. de Montault, 35.
de S illé, art. d’Anthenaise, 29 ; art.
de Courtarvel, 5, 6, 7.
de Silly, art. de Lentilhac, 30.
de Simiâne, art. de Laugier, 13, 14.
Simon de Vouvantes, art. Pantin, 36.
Siochan de Kersabiec, art. d’Hector,
16.
de Sivrac, art. de Montault, 14.
de Sixdenier, art. de Delley d’Asnens,
32.
Sobieski, art. de Pechpeyrou, 40.
de Soler, art. de Montault, 1 1 .
de Solignac, art. de Faure ( de Villes-
passans), 4.
le Songeux, art. de Pioger, 3.
de Soreau de Houdemont, art. de Del¬
ley d’Asnens, 24.
de Sorel, art. de Delley d’Asnens, 25.
de Sornac, art. de Lentilhac, 13.
de Soubaignan, art. de Montault, 8.
de Soudeilles , Nob. de Limosin, 4 8.
de Souillac, Nob. de Limosin, 21 .
de Sourcis, art. de Pechpeyrou, 18.
de Souris , Nob. de Limosin, 48.
de Souris de Lavaudy Nob. de Limo¬
sin, 4 8.
TABLE GENERALE. 85
de Souvigny, art. de Terves, 5.
de Souvré, art. de Courtarvel, 27.
de Sparre , art. du Chambge, 20.
Staleins, art. du Chambge, 5.
Subleau, de la Mauvoisinière , art.
Pantin, 2 8.
de Sully, art. de Brisay , 22; art. de
Lentilhac, 29, 30 .
de Surennes, art. de Brisay, 6.
de Suzannet, art. d'Hector, 15.
T.
de la Taillandière, art. de Terves, 4.
Talboutj art. du Chambge, 1 1 .
le Tanneur, art. d’Anthenaise,1 0.
de Tannie, art. de Courtarvel, 7.
de Tardieu, art. de Pechpeyrou, 1 0,
12.
de Tardres, art. de Pechpeyrou, 21.
Targiers, art. de Terves, 4.
Tartone, art. de Laugier, 16, 21.
de Tavant, art. de Brisay, 6.
Taveau , art. Pantin, 1 2.
de Teillé, art. d’Anthenaise, 43.
de Tenènes, art. de Delley d’Asnens, 1 0.
de Tenremonde, art. du Chambge, 20.
de Termes , Nob. de Limosin, 4 8.
de Terasson, Nob. de Limosin, 19.
deTerride, art- de Pechpeyrou, 12.
Terrien, art. de Pioger, 4.
de Terves, art. d’Anthenaise, 47 ; ad¬
ditions, 58.
de Tesserot , Nob. de Limosin, 49 .
Tessier, art. d’Anthenaise, 33.
de Tessier es , Nob. de Limosin, 49.
Teslu, art. de Brisay, 22.
du Teurtre de Drozay, art. Massif
des Carreaux, 3.
Texier, art. de Courtarvel, 24.
Texier d? Haute feuille, art. de Delley
d’Asnens, 25.
de Teyssières de Miremont, additions,
54.
The'ard, art. d’Hector, 13.
de la Thebaudaye, art. Pantin, 33.
de Théligny, art. de Lentilhac, 30.
deThe'mines, art. de Lentilhac, 4.
Thevenin , art. d’Hector, 1 0.
Thevoz, art. de Delley d’Asnens, 29.
de Thezan, art. de Laugier, 22.
Thibault de la Roche-Tulon y art. de
Courtarvel ,30.
de Thibouillier, art. de Lentilhac, 2 9.
Thierry, art. de Brisay, 2 5.
Thierry de[la P révalaye , art. Pantin,
36.
de Thiers, Nob. de Limosin, 5.
de Thiezac, art. de Lentilhac, 53.
Thirouxd’Ouarville, art. du Chambge,
18.
Thoisnon , art. de Courtarvel, 22, 25,
24, 25.
de Tholozan, art. de Brisay, 27.
de Thomassin , art. de Pechpeyrou,
43, 44.
de Thomières, art. de Faure (de Vil-
lespassans), 9.
de Thorodes, art. d’Hector, 3, 4, 5.
de Thorote. art. de Cherisy, 8.
de Thory, art. d’Hector, 6.
de Thurin , art. de Brisay, 18, 21, 22,
du Tillet, art. de Pechpeyrou, 42.
de Tinteniac , art. Pantin, 21.
de Tinteville, art. de Lentilhac, 29.
de Tisseuil , Nob. de Limosin, 49.
Tizon , Nob. de Limosin, 49.
Tonnelier, art. de Terves, 14.
de Torce', art. d’Anthenaise, 9, 10,16.
de Tormer, art. d’Anthenaise, 14.
de Tornac, art. de Lentilhac, 38.
de Tott, art. de Montault, 38.
de la Touche , art. de Brisay ,6,30;
art. Pantin, 9.
Touchehœuf, Nob. de Limosin, 19,21.
de Touffailles, art. de Pechpeyrou, 9.
Tougard de Boirozay, art. Massif des
Carreaux, 4.
de Touges , art.de Pechpeyrou, 20, 28.
de Toulouse-Lautrec, art. de Faure
(de Villespassans), 14.
de la Tour , art. de Courtarvel, 1 7; art.
de Lentilhac, 12, 21, 22; art. Pan¬
tin 7 ; Nob. de Limosin, 11, 28, 49.
delà Tour d’Auvergne, additions, 57.
de la Tourette, art. de Lentilhac, 33.
de Tournebu, art. de Courtarvel, 5,27.
TABLE GÉNÉRALE.
86
Tournemine, art. de Brisay, 6,
de Tournon, art. de Brisay, 32.
de la Tour du P in- Gourer net, art. de
Laugier, 38.
de la Tour de la V ergnole, Nob. de
Limosin, 49.
de la Tour de Vernajoux, Nob. de
Limosin, 49.
Tragin, art. de Courtarvel, 4, 21.
de la Tranchée, art. de Brisay, 17.
Tranchelion , Nob. de Limosin, 2 5,4 9.
de Trécesson, art. d’Hector, 15.
de Trédern, art. d’Hector, 4 6.
de Trelazé, art. d’Anthenaise, 7.
du Tremblay, art. Pantin, 29.
de Trémigon , art. de Courtarvel, 26.
delà Tremodle, art. de Brisay, 32.
de Trets, art. de Laugier, 8.
du Trëvou, art. d’Hectçr, 16.
de Trinquière, art. de Béranger de Ca-
ladon, 4.
de Tronchay , art. Courtarvel, 12.
de Tronson , art. d’Anthenaise, 42.
Trowic de la Gagnerie , art. d’Anthe¬
naise, 49.
de Tucê , art. de Courtarvel, 9.
de la Tude, art. de Béranger de Cala-
don, 6.
le Turc, art. de Cherisy, 5, 6.
de Turenne, art. de Lentilhac, 9, 39 ;
Nob. de Limosin, 50.
Turpin , art. de Brisay, 13; art. du
Chambge , 21 ; Nob. de Limosin,
50.
Turpin de Crissé, art. d’Hector, 6,
22.
de Tussé, arf. d’Anthenaise, 12.
de Tussey, art. de Laugier, 1 5.
Tyrel, art. d’Anthenaise, 6; art. de
Brisay, 4.
U.
d'Ussel, Nob. de Limosin, 50. I d’Usson, art. de Faure (de Villespas-
I sans), 1 2.
v.
le Vacher, art. de Terves, 7.
Vachereau, art. d’Anthenaise, 29, 36.
de Vacilhac, art. de Lentilhac , 12.
de Vaiges, art. d’Anthenaise, 10.
Vaillant d’Auche, art. de Terves, 13.
de Vair, art. Pantin, 4.
delà Vairie. art. de Terves, 6.
de Vaize, art. d’Anthenaise, 20.
de Val, Nob. de Limosin, 24.
du Val de Lespinoy , art. de Delley
d’Asnens, 27.
delà Valade, Nob. de Limosin, 2.
Valette, art. de Lentilhac, 23.
de Valette, art. d’Anthenaise, 43.
de la Valette , art. d’Anthenaise, 41,
1 2 ; art. d’Hector, 2 ; art. de Pech-
peyrou, 23; Nob. de Limosin, 50.
de Valières, art. d’Anthenaise, 4 0.
de Vallée, art. Pantin, 6, art. d’Hec¬
tor, 2.
delà Vallée, art. de Courtarvel, 30.
de Vallin, additions, 56.
de V alon , art. de Lentilhac, 6, 33 ;
Nob. de Limosin , 7.
de Valory (et non Volory) , art. de
Brisay, 13.
de Vais, art. de Pechpeyrou, 23.
de Vanssay, art. d’Hector, 15.
de Varennes, art. de Courtarvel, 32.
de Varèze, art. de Brisay, 8.
de Vassal, art. de Faure ( de Villes-
passans), 4; art. de Lentilhac, 4 5.
de Vassan, art. de Courtarvel, 28.
de Vassé, art. de Courtarvel, 29.
le Vasseur, art. de Courtarvel, 18.
de Vassinhac, Nob. de Limosin, 19.
Vatier, art. de Lentilhac, 4 7.
du Vau , art. Pantin, 25.
du Vau de Chavagnes , art. d’Hector,
4,10; art. de Terves, 13, 14, 15.
de Vaucelles, art. de Courtarvel, 2 1 .
de Vaugiraud, art. Pantin, 24; art. de
Terves, 11.
des V aulx de Lévaré , art. Pantin,
27.
de Vaurezis, art. de Cherisy, 7.
de Vaussaillon, art. de Cherisy, 8
' des Vaux, art. d’Anthenaise, 34.
TABLE GENERALE.
87
<leVaux, art. d’Anthenaise, 37.
de Vauxbuin, art. de Cherisy, 4.
de Vayrac, art. de Lentilhac, 21.
de VayreSyN ob. de Limosin, SI.
du Veille, art. de Courtarvel, 20.
de Vendôme , art. Pantin, 1 2.
le Veneur de Sieuru , art. d’Hector,
16.
de Ventadour , art. d’Hector, 2 ; art.
de Lentilhac ,11; Nob. de Limo¬
sin, 51 .
de Ver, art. d’Hector, 3.
Verdier, art. de Lentilhac, 1 7.
del Verdier, art. de Lentilhac ,30.
du Verdier, art. de Terves, 13, 15.
V erdiere , art. du Chambge, 6.
de Verdillon, art. de Laugier, 21, 23.
de Verdun, art. de Pioger, 3.
de Verduzan, art. de Montault, 34.
de Verfueil, art. de Lentilhac, 34.
du Verger de Lesperonnière, art. d’Hec¬
tor, 4.
le Vergeur, art. de Brisay, 16, 17.
du Vergier , art. de Terves, 6.
de la Vergne de Juillat , Nob. de Li¬
mosin, 51 .
de la Vergne de Marginier , Nob. de
Limosin, 51.
de V érinaud, Nob. de Limosin, 51 .
de Vernaison, art. de Courtarvel, 32.
de Vernède, art. de Montault, 1 4.
de Vernet, art. de Lentilhac, 8.
de Véroty art. de Laugier, 38.
de Verrières, art. de Brisay, 15.
de la Versine, art. de Cherisy, 6.
de V erthamon , art. de Pechpeyrou,
40.
le Veyer, art. Pantin, 10.
de V eyny , Nob. de Limosin,
de VeyriereSy Nob. de Limosil^ 5Ïr *
de Vezins, art. d’Anthenaise, 22; art.
de Lentilhac, 9.
de Viart, art. d’Hector, 15.
de Viazac,art. de Lentilhac, 12.
de Vibeuf, additions, 53.
de Vicmont, art. de Montault, 18, 19,
21.
le Vicomte, art. d’Anthenaise, 33;
art. de Lentilhac, 26.
Vidal, art. de Lentilhac, 16.
Vidaut, Nob. de Limosin, 51.
de Viens, art. de Laugier, 5.
de Viesquey art. Pantin, 15.
de Vieux, art. Brisay, 30.
Vigier , art. de Lentilhac, 28, 30; No¬
biliaire de Limosin, 8, 52.
du Vignaud , Nob. de Limosin, 52.
de Vignemont, art. de Cherisy, 8.
de Vigneron, art. de Brisay, 14.
de Vignerot du Plessis-Richelieu, Nob.
de Limosin, 14.
Vignier, art. de Terves, 3.
de Vignolles, art. de Lentilhac, 29.
de Viguier, art. de Pechpeyrou, 23.
de Vila, art. de Lentilhac, 12, 14.
de la Vilatte , Nob. de Limosin, 52.
de Villaines, art. de Cherisy, 5.
de Villandro, art. de Pechpeyrou, 12.
de Villarzel, art. de Delley d’Asnens,
4, 5, 15, 17, 18, 20, 28, 30.
delà Villatelley art. de Lentilhac, 29;
art. de Pechpeyrou, 17.
de Villebresme, art. de Brisay, 31.
de Villecardel, art. de Brisay, 16.
de Villelume , Nob. de Limosin, 52.
de Villemone, Nob. de Limosin, 52.
de Villeneuve, art. d’Anthenaise, 47 ;
art. d’Hector, 5 ; art. de Laugier,
6, 16, 23.
de Villeray, art. d’Anthenaise, 12.
de Villers, art. d’Anthenaise, 1 4.
de Villiers, art. d’Anthenaise, 50; art.
de Brisay, 1 5 ; art. de Courtarvel, 1 8.
de Villiers lTsle-Adam , art. de Len¬
tilhac, 30.
de Villoutrey , art. de Terves, 1 7.
de Vincelles, art. Pantin, 33.
de Vintimille, art. de Laugier, 20.
de Virieu, art. de Pechpeyrou, 42.
deVise, art. de Pechpeyrou, 20.
de Vissée, art. de Be'ranger de Cala-
ido^ 4.
dIÉVmré, art. d’Hector, 4.
de Voisins , art. de Faure (de Villes-
passans), 6, 7; art. de Montault, 15,
23, 31.
de Volonzac, art. de Lentilhac, 31 .
de Volort, art. Pantin, 6.
de la Volve, art. d’Anthenaise, 22.
Voyez delà Voue.
de Volvire , Nob. de Limosin, 52.
de Voudenay, art. de Brisay, 1 5.
delà Voue y art. de Courtarvel, 10,
26. Voyez delà Volve,
le Voyer, art. Pantin, 16.
de Vy, art. de Cherisy, 6.
88
TABLE GÉNÉRALE.
de fVaignon, art. du Chambge, 7.
de Wavrin, art. du Chambge, 2 5.
Yongre, art. de Terves, 9.
Ysoré, art. de Brisay, 29; art.
tin, 6. Voyez Isore'.
w.
| WoodTille , art. de Courtarvel , \ 3,
1 14.
Y.
Yve, art. d’Anthenaise, 20.
Yzalguier , art. deMontault, 15 , 29,
50.
Z.
van Zuyleny art. du Chambge, 15. j
FIN DE LA TABLE^GÉNe’rALE ET DU HUITIEME VOLUME.
Deo 27 1927
GENEALÛGICAL SOCIETY
QF UTAH
I fiûO